Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
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L’analyse <strong>de</strong> cet avis <strong>de</strong> droit dépasse le cadre du présent rapport, raison pour laquelle<br />
le lecteur intéressé est renvoyé à la Jurispru<strong>de</strong>nce <strong><strong>de</strong>s</strong> autorités administratives<br />
<strong>de</strong> la Confédération (JAAC) où il sera prochainement publié.<br />
3.4.4 Investigations sur le territoire sud-africain<br />
En février 2002, la DCG a prié le Conseil fédéral d’examiner la possibilité <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />
à <strong><strong>de</strong>s</strong> investigations en Afrique du Sud et, le cas échéant, d’intervenir auprès <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
autorités sud-africaines. Dans sa première réponse <strong>de</strong> mars 2002, le Conseil fédéral<br />
s’est limité à prendre position sur la question <strong>de</strong> l’opportunité politique, tant intérieure<br />
qu’extérieure, d’une telle démarche. La DCG s’est ensuite approchée <strong>de</strong><br />
représentants du DFAE pour se renseigner sur la procédure opportune. En juin 2002,<br />
la DCG a décrit l’objet et la procédure <strong>de</strong> l’enquête et a établi, à l’attention <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
autorités sud-africaines, la liste <strong><strong>de</strong>s</strong> auditions auxquelles elle souhaitait procé<strong>de</strong>r. Le<br />
DFAE leur a immédiatement transmis la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la DCG. Par l’entremise <strong>de</strong><br />
l’ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Suisse à Pretoria, le DFAE s’est par la suite renseigné plusieurs fois<br />
à ce sujet auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> instances sud-africaines. Les négociations correspondantes se<br />
sont révélées particulièrement difficiles. Cela découle principalement du fait que,<br />
contrairement aux procédures pénales <strong>de</strong> la Confédération et <strong><strong>de</strong>s</strong> cantons, il n’y a<br />
pas <strong>de</strong> conventions formelles en matière d’entrai<strong>de</strong> internationale dans le domaine<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> enquêtes parlementaires et qu’il aurait fallu trouver une solution ad hoc. En<br />
complément, la prési<strong>de</strong>nte du Conseil national a profité <strong>de</strong> sa visite officielle<br />
d’octobre 2002 en Afrique du Sud pour donner plus <strong>de</strong> poids à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
DCG à l’occasion <strong>de</strong> ses <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong> les autorités sud-africaines. En juin 2003, lors<br />
<strong>de</strong> sa visite officielle en Suisse, le prési<strong>de</strong>nt sud-africain Thabo Mbeki a finalement<br />
déclaré que les investigations auxquelles la DCG aimerait procé<strong>de</strong>r en Afrique du<br />
Sud ne sont pas <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> son pays. Elles seraient d’une part susceptibles <strong>de</strong><br />
créer un précé<strong>de</strong>nt pour d’éventuelles <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> similaires d’autres pays. D’autre<br />
part, <strong>de</strong> telles investigations seraient contraires au souhait du gouvernement sudafricain<br />
qui ne veut plus s’occuper du passé, mais se concentrer sur l’avenir. Le<br />
prési<strong>de</strong>nt sud-africain a en outre rappelé que son pays est seul juge du rétablissement<br />
<strong>de</strong> la vérité sur le passé <strong>de</strong> l’Afrique du Sud, que la Commission Vérité et Réconciliation<br />
a été instituée dans ce but et qu’elle a rendu son rapport.<br />
Pour la DCG, il aurait été fort souhaitable qu’elle puisse mener <strong><strong>de</strong>s</strong> investigations<br />
directes en Afrique du Sud. Cela aurait permis certainement d’apporter un meilleur<br />
éclairage sur le dossier. Cela étant, la CDG n’a pas d’autre choix que d’accepter le<br />
point <strong>de</strong> vue du gouvernement sud-africain.<br />
3.4.5 Recours à un expert<br />
Pour l’appuyer dans ses investigations et préparer la publication <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats <strong>de</strong><br />
l’enquête dans le cadre du présent rapport, la DCG a fait appel à un expert externe. Il<br />
s’agit <strong>de</strong> Niklaus Oberholzer, D r en droit, juge cantonal, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre<br />
d’accusation du canton <strong>de</strong> Saint-Gall et chargé <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Saint-<br />
Gall.<br />
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