Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
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Lors <strong>de</strong> son audition par la DCG, Peter Regli n’est plus parvenu à se souvenir <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
détails relatifs à cette affaire. Il a cependant souligné que les Sud-Africains disposaient<br />
<strong>de</strong> très bonnes compétences dans le domaine <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> matériel saisi<br />
et que Mossie Basson (qui n’a aucun <strong>de</strong> lien <strong>de</strong> parenté <strong>avec</strong> Wouter Basson) était<br />
un expert dans le domaine <strong><strong>de</strong>s</strong> missiles. Selon Peter Regli, c’était la raison pour<br />
laquelle cette collaboration avait été envisagée.<br />
11.3.2 Démontage au printemps 2002<br />
Les médias ayant rendu publique l’existence <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux missiles sol-air SA-18 dans le<br />
courant du printemps 2002, le DDPS s’est tout-à-coup souvenu <strong>de</strong> ces armes provenant<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> stocks <strong>de</strong> l’Union soviétique, acquises huit ans auparavant et oubliées<br />
<strong>de</strong>puis. Dans le communiqué <strong>de</strong> presse du 17 mai 2002, le DDPS indique que les<br />
<strong>de</strong>ux SA-18 seront examinés dans la perspective <strong>de</strong> la livraison par la société sudafricaine<br />
Avitronics <strong>de</strong> systèmes d’autoprotection <strong><strong>de</strong>s</strong>tinés à équiper les nouveaux<br />
hélicoptères <strong>de</strong> transport TH 98 <strong><strong>de</strong>s</strong> Forces aériennes <strong>suisses</strong>. Il explique que la<br />
programmation <strong>de</strong> ces systèmes d’autoprotection nécessite <strong><strong>de</strong>s</strong> données techniques<br />
sur les menaces potentielles et informe que le Groupement <strong>de</strong> l’armement a conclu<br />
un contrat <strong>avec</strong> la société Avitronics qui, outre la fabrication et la livraison <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
systèmes d’autoprotection, porte également sur la vérification <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> cette<br />
<strong>de</strong>rnière. Le DDPS indique que, étant en possession <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux missiles SA-18 en état<br />
<strong>de</strong> fonctionner et faisant partie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière génération, il <strong>de</strong>vait en tirer parti et les<br />
analyser. Selon le département, cette analyse a pour but à la fois d’obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> données<br />
techniques en vue <strong>de</strong> la programmation <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes d’autoprotection et <strong>de</strong><br />
vérifier l’efficacité <strong>de</strong> la protection qu’ils offrent. Le DDPS souligne en outre qu’il<br />
est avantageux et efficace d’effectuer ces travaux en coopération <strong>avec</strong> le concepteur<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes <strong>de</strong> protection et les forces aériennes sud-africaines qui disposent d’une<br />
infrastructure adéquate et du savoir-faire nécessaire. Le DDPS indique encore que<br />
les préparatifs en vue <strong>de</strong> la conclusion d’un accord international <strong>avec</strong> l’Afrique du<br />
Sud vont bon train.<br />
Plus tard, une note du Groupement <strong>de</strong> l’armement du 28 juin 2002 mentionne que<br />
l’origine <strong><strong>de</strong>s</strong> missiles SA-18 est inconnue, que la documentation technique fait<br />
défaut et qu’il n’y a pas d’ordre écrit précisant ce qu’il convient <strong>de</strong> faire <strong>avec</strong> ce<br />
matériel. La note évoque le fait que, <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce, il était question <strong>de</strong> démonter<br />
ces missiles et d’en retirer l’explosif afin <strong>de</strong> pouvoir procé<strong>de</strong>r à <strong><strong>de</strong>s</strong> essais ciblés<br />
<strong>avec</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> constituants spécifiques (élément d’acquisition <strong>de</strong> la cible et <strong>de</strong> guidage).<br />
Entre-temps, le démontage <strong><strong>de</strong>s</strong> missiles a été effectué <strong>avec</strong> l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux spécialistes<br />
sud-africains.<br />
Lors <strong><strong>de</strong>s</strong> auditions, les personnes ayant directement participé au démontage et à<br />
l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux missiles sol-air ont tous expliqué que les données nécessaires à la<br />
programmation d’un système d’autoprotection (données concernant le rayonnement,<br />
moteur, système <strong>de</strong> filtrage du senseur <strong>de</strong> guidage, algorithme <strong>de</strong> brouillage <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
signaux, etc.) se réfèrent toujours à une menace sol-air particulière. Les données<br />
correspondantes doivent donc être mesurées pour chaque type <strong>de</strong> missile sol-air;<br />
elles ne peuvent pas être mesurées <strong>de</strong> manière générale. Il était donc tout à fait<br />
judicieux <strong>de</strong> démonter les <strong>de</strong>ux SA-18 en 2002. Le fait que, en 1992, quelqu’un<br />
avait eu l’idée d’acheter <strong>de</strong>ux missiles SA-18 sans nécessité et que, dix ans plus tard<br />
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