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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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major général a refusé son accord et a annoncé qu’il soumettrait l’affaire au chef du<br />

département.<br />

Le 29 septembre 1993, Peter Regli s’adressait au collaborateur compétent du service<br />

<strong>de</strong> révision du Gr rens en le chargeant <strong>de</strong> préparer un montant <strong>de</strong> 300 000 francs à<br />

imputer au budget en précisant que ce montant serait versé à un service <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong><br />

partenaire – en paiement <strong>de</strong> matériel saisi – dès que le chef du DMF ou le<br />

chef <strong>de</strong> l’Etat-major général aurait donné le feu vert.<br />

Ce même 29 septembre 1993, Peter Regli informait le rapporteur au Secrétariat<br />

général du DMF <strong>de</strong> la situation en ces termes:<br />

2218<br />

«La question n’est plus <strong>de</strong> savoir si nous voulons acquérir <strong>de</strong>ux missiles auprès d’un<br />

service <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> partenaire, mais <strong>de</strong> savoir quand nous allons enfin verser le<br />

montant que notre partenaire a lui-même déjà déboursé en 1992 et quand nous allons<br />

prendre possession du matériel en question.<br />

Le 22 septembre 1993, lors d’une discussion <strong>avec</strong> le chef du service <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong><br />

partenaire en question, il est clairement ressorti que l’on attendait que nous réglions<br />

cette affaire rapi<strong>de</strong>ment. Au printemps 1993, pour la première fois, j’ai été discrètement<br />

rendu attentif à ce retard directement par le service en question, ce qui est à<br />

l’origine <strong>de</strong> toute cette affaire. […]<br />

Notre partenaire ayant reçu <strong><strong>de</strong>s</strong> signaux clairs <strong>de</strong> notre part, il a acquis pour nous le<br />

matériel en 1992 et l’a préparé pour son transport vers la Suisse. […]»<br />

Auparavant, soit le 24 septembre 1993, Peter Regli avait chargé le chef <strong>de</strong> la<br />

SRADCA <strong>de</strong> lui indiquer «les affirmations et les décisions du plus haut niveau<br />

hiérarchique» [traduction] sur la base <strong><strong>de</strong>s</strong>quelles il avait pu annoncer au service <strong>de</strong><br />

<strong>renseignement</strong> partenaire que 204 000 dollars US étaient disponibles pour l’acquisition<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux missiles. Dans une note adressée au SCEM rens, le chef <strong>de</strong> la<br />

SRADCA avait consigné par écrit le déroulement <strong>de</strong> cette affaire. De son point <strong>de</strong><br />

vue, aucune comman<strong>de</strong> n’avait été passée. En octobre 1992, il aurait été surpris par<br />

la question d’un collaborateur <strong>de</strong> la Section acquisition qui lui <strong>de</strong>mandait où il fallait<br />

livrer le matériel qui allait arriver prochainement. Le fait que le Gr rens se soit tout à<br />

coup décidé l’aurait totalement surpris.<br />

À la suite <strong>de</strong> la séance <strong>de</strong> direction du 25 octobre 1993, le chef du DMF s’est entretenu<br />

<strong>avec</strong> le chef <strong>de</strong> l’Etat-major général et le chef <strong>de</strong> l’armement; le secrétaire<br />

général n’a pas participé à cette discussion. Lors <strong>de</strong> son audition, le chef <strong>de</strong> l’Etatmajor<br />

général <strong>de</strong> l’époque a remis à la DCG les notes manuscrites qu’il avait prises<br />

au cours <strong>de</strong> cet entretien et qui font état <strong><strong>de</strong>s</strong> décisions et <strong><strong>de</strong>s</strong> ordres suivants:<br />

«– Le conseiller fédéral Villiger exige que le Gr rens et la SRADCA lui fournissent<br />

une explication rationnelle pour cette affaire;<br />

– il veut une vraie facture comportant une adresse réelle;<br />

– la Délégation <strong><strong>de</strong>s</strong> commissions <strong>de</strong> gestion doit être informée en détail;<br />

– la possibilité d’une enquête disciplinaire <strong>de</strong>meure réservée;<br />

– il est difficile <strong>de</strong> se montrer plus stupi<strong>de</strong> [Dümmer geht’s nicht mehr!] (termes<br />

utilisés par le conseiller fédéral Villiger lui-même);<br />

– le chef <strong>de</strong> l’Etat-major général est responsable du crédit <strong><strong>de</strong>s</strong>tiné au financement<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> acquisitions <strong>de</strong> matériel par le canal <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>;<br />

– les <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> correspondantes doivent être adressées au chef <strong>de</strong> l’Etat-major général;<br />

– l’exécution <strong>de</strong> cette comman<strong>de</strong> aurait dû être effectuée par le Groupement <strong>de</strong><br />

l’armement au moyen d’une cession <strong>de</strong> crédit;<br />

– toutes les <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> crédits pour les <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> doivent être signées<br />

par le chef <strong>de</strong> l’Etat-major général.»

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