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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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enseignements avait pu agir dans un domaine aussi sensible que celui du <strong>renseignement</strong><br />

sans recevoir <strong>de</strong> directives et sans être soumis à une quelconque direction<br />

<strong>de</strong> la part <strong><strong>de</strong>s</strong> autorités politiquement responsables. Le rôle d’un officier <strong>de</strong> milice <strong>de</strong><br />

l’armée suisse et marchand d’armes, Jürg Jacomet, était également apparu comme<br />

problématique. Pendant <strong><strong>de</strong>s</strong> années, celui-ci s’est en effet fait passer, sans en être<br />

empêché, pour un collaborateur <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>. Finalement, la DCG<br />

soulignait encore que le Laboratoire AC <strong>de</strong> Spiez s’était comporté <strong>de</strong> manière très<br />

réservée, voire exemplaire, face aux tentatives <strong><strong>de</strong>s</strong> milieux sud-africains d’obtenir<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> résultats <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> recherche <strong>suisses</strong>. Selon la DCG, il ne saurait être question<br />

d’une participation active ou même passive <strong>de</strong> la Suisse à un projet secret<br />

d’armement sud-africain.<br />

En se fondant sur les résultats <strong>de</strong> ses investigations, la DCG présentait également un<br />

certain nombre <strong>de</strong> recommandations dans son rapport <strong>de</strong> novembre 1999. Celles-ci<br />

portaient essentiellement sur la primauté du politique dans le domaine du <strong>renseignement</strong>,<br />

sur la réorganisation <strong>de</strong> l’acquisition <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>renseignement</strong>s, sur le recours à<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> informateurs et <strong><strong>de</strong>s</strong> collaborateurs informels ainsi que la mise en œuvre <strong>de</strong> la loi<br />

sur l’archivage pour les dossiers du <strong>renseignement</strong>.<br />

Des extraits <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux <strong>de</strong> la DCG et ses recommandations sont reproduits<br />

à l’annexe 5.<br />

3 Nouvelles investigations entreprises par la DCG<br />

3.1 Motifs à l’origine <strong><strong>de</strong>s</strong> nouvelles investigations<br />

entreprises par la DCG<br />

Au cours du procès contre Wouter Basson qui s’est ouvert en Afrique du Sud fin<br />

juillet 2001, le rôle <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> a <strong>de</strong> nouveau été évoqué.<br />

La DCG a donc été contrainte <strong>de</strong> vérifier si les investigations auxquelles elle avait<br />

procédé en 1999 lui avaient permis <strong>de</strong> cerner ce rôle dans son intégralité et si, le cas<br />

échéant, elle <strong>de</strong>vait élargir les bases <strong>de</strong> ses travaux. Le 12 novembre 2001, elle a<br />

donc décidé <strong>de</strong> reprendre ses investigations.<br />

Une initiative parlementaire avait déjà été déposée au Conseil national le 4 octobre<br />

2001 pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la création d’une commission d’enquête parlementaire (CEP)<br />

chargée <strong>de</strong> faire la lumière sur la nature et les modalités <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports entre les <strong>services</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> et les <strong>services</strong> secrets d’Afrique du Sud du temps <strong>de</strong><br />

l’apartheid. Le 18 mars 2002, en raison <strong>de</strong> l’enquête <strong>de</strong> la DCG qui était en cours, le<br />

Conseil national a décidé <strong>de</strong> ne pas donner suite à l’initiative. 14<br />

En novembre 2001, indépendamment <strong><strong>de</strong>s</strong> investigations <strong>de</strong> la DCG, le chef du<br />

DDPS avait également ordonné une enquête administrative. Le mandat correspondant<br />

à été octroyé à un chargé d’enquête externe à l’administration en février<br />

2002 et le rapport final <strong>de</strong> son enquête a été publié le 20 décembre 2002. En juin<br />

1999, le Ministère public <strong>de</strong> la Confédération avait ouvert une enquête contre inconnu<br />

pour infraction présumée, entre autres à la loi sur le contrôle <strong><strong>de</strong>s</strong> biens et à la loi<br />

sur le matériel <strong>de</strong> guerre. Entre-temps, l’enquête <strong>de</strong> police judiciaire a également été<br />

14 01.448 Initiative parlementaire. Services <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> et apartheid. Création <strong>de</strong><br />

commissions d’enquête parlementaires, du 4 octobre 2001 (BO 2002 N 310).<br />

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