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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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Laboratories Ltd le 23 janvier 1991. Les faits relatifs à ces visites tels qu’ils avaient<br />

été reconstitués pour le rapport <strong>de</strong> 1999 ont été confirmés dans une large mesure par<br />

les investigations à la base <strong>de</strong> la présente enquête.<br />

De réputation mondiale, le laboratoire AC <strong>de</strong> Spiez compte parmi les institutions <strong>de</strong><br />

pointe dans le domaine <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures <strong>de</strong> défense contre les attaques nucléaires, biologiques<br />

et chimiques. Durant <strong><strong>de</strong>s</strong> années, ce laboratoire a été en contact <strong>avec</strong> la<br />

société Louis Schleiffer AG qui a, entre autres, développé et fabriqué l’appareil <strong>de</strong><br />

détection <strong>de</strong> toxiques <strong>de</strong> combat utilisé par l’armée suisse. Le 27 novembre 1987, le<br />

Laboratoire AC <strong>de</strong> Spiez recevait un envoi spontané d’échantillons <strong>de</strong> sang et<br />

d’urine <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la société Louis Schleiffer AG. D’après les données <strong>de</strong> la société<br />

Louis Schleiffer AG, ces liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> biologiques provenaient prétendument <strong>de</strong> victimes<br />

sud-africaines et <strong>de</strong>vaient être analysées afin <strong>de</strong> découvrir d’éventuelles traces<br />

<strong>de</strong> toxiques, connus et inconnus, ou <strong>de</strong> leurs métabolites. Le 2 décembre 1987, le<br />

Laboratoire AC <strong>de</strong> Spiez communiquait à la société Louis Schleiffer AG que, étant<br />

donné le laps <strong>de</strong> temps trop important séparant l’engagement prétendu d’armes <strong>de</strong><br />

combat biologiques ou chimiques et le prélèvement <strong><strong>de</strong>s</strong> échantillons, il n’était plus<br />

possible <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à l’analyse souhaitée. Le 8 décembre 1987, la société Louis<br />

Schleiffer AG informait le Laboratoire AC qu’il pouvait détruire les échantillons.<br />

Le 19 janvier 1988, Niklaus Schleiffer a contacté le Laboratoire AC par téléphone<br />

pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r s’il pouvait recevoir <strong>de</strong>ux généraux sud-africains invités par le<br />

comman<strong>de</strong>ment <strong><strong>de</strong>s</strong> troupes d’aviation à participer à une conférence sur les armes <strong>de</strong><br />

défense air-air qui allait avoir lieu à Belp. Il a précisé que, héliportés <strong>de</strong>puis Dübendorf,<br />

les <strong>de</strong>ux invités auraient le temps <strong>de</strong> s’arrêter à Spiez au cours <strong>de</strong> la matinée et<br />

qu’ils se seraient volontiers entretenus <strong>avec</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants du Laboratoire AC sur<br />

les récents engagements d’armes chimiques qui auraient touché une compagnie<br />

entière <strong><strong>de</strong>s</strong> forces armées sud-africaines; ils avaient d’ailleurs promis <strong><strong>de</strong>s</strong> photos et<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> enregistrements vidéo sur les blessés. Une note du Laboratoire AC a permis <strong>de</strong><br />

constater que les accompagnateurs étaient «M. Jacomet, particulier, ami du général<br />

Neethling» et Niklaus Schleiffer.<br />

Le Laboratoire AC a estimé que la visite annoncée «n’était pas la bienvenue pour<br />

diverses raisons (autorisation, politique)» [traduction] et, le jour suivant, a pris<br />

contact <strong>avec</strong> Peter Regli, à l’époque chef <strong>de</strong> la SRADCA du comman<strong>de</strong>ment <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

troupes d’aviation et <strong>de</strong> défense contre avions. Dans une note datée du 20 janvier<br />

1988, un collaborateur du Laboratoire <strong>de</strong> Spiez a noté que Peter Regli avait prétendu<br />

ne pas connaître les noms <strong><strong>de</strong>s</strong> accompagnateurs. Il lui a également dit que le programme<br />

du matin ne le concernait pas, qu’il <strong>de</strong>vait prendre les invités en charge à<br />

partir <strong>de</strong> midi, à Belp, et qu’il ne comprenait pas les réserves émises par le Laboratoire<br />

AC.<br />

Le Laboratoire a donc refusé <strong>de</strong> recevoir la délégation sud-africaine dans ses locaux<br />

à Spiez. Manifestement, divers <strong>contacts</strong> téléphoniques ont eu lieu <strong>avec</strong> le Protocole<br />

militaire sans que la DCG en ait été informée lors <strong>de</strong> sa première enquête en 1999.<br />

Ce n’est qu’à l’occasion <strong><strong>de</strong>s</strong> investigations à la base du présent rapport qu’elle a pu<br />

prendre connaissance <strong>de</strong> diverses notes rédigées à cet égard par le Protocole militaire.<br />

Ainsi, le 22 janvier 1988, le Laboratoire AC informait le Protocole militaire <strong>de</strong><br />

la visite annoncée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux officiers sud-africains. Le Protocole militaire a par la<br />

suite tenté d’en savoir plus en s’adressant au comman<strong>de</strong>ment <strong><strong>de</strong>s</strong> troupes d’aviation<br />

et <strong>de</strong> défense contre avions. Dans sa réponse, Peter Regli a précisé qu’il savait que<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> visiteurs sud-africains allaient arriver, mais qu’il ne savait pas d’où l’invitation<br />

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