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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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gran<strong>de</strong> partie <strong><strong>de</strong>s</strong> explications fournies par Wouter Basson et qu’il [Peter Regli] était<br />

disposé à contribuer à chercher <strong><strong>de</strong>s</strong> informations.<br />

Peter Regli avait déjà pris position à ce sujet lors <strong>de</strong> son audition en 1999. Il avait<br />

alors déclaré avoir pour la première fois été rendu attentif au fait que Wouter Basson,<br />

éventuellement <strong>avec</strong> la complicité <strong>de</strong> Jürg Jacomet, aurait détourné <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds<br />

pour un montant <strong>de</strong> plusieurs millions <strong>de</strong> francs lors <strong>de</strong> la visite qu’il avait effectuée<br />

en Afrique du Sud en mars 1994. Niel Knobel, qu’il n’avait jamais rencontré auparavant,<br />

lui aurait alors <strong>de</strong>mandé s’il pouvait éventuellement l’ai<strong>de</strong>r à enquêter sur le<br />

sujet et à récupérer les montants en question. Peter Regli avait encore souligné que,<br />

lors <strong>de</strong> cette discussion qui avait eu lieu à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Niel Knobel, il avait expressément<br />

déclaré que lui-même ne pouvait rien entreprendre et qu’il fallait passer<br />

par la procédure d’entrai<strong>de</strong> judiciaire ordinaire. Dans le cadre <strong>de</strong> la présente enquête,<br />

Peter Regli a complété sa précé<strong>de</strong>nte déclaration en expliquant que, à l’occasion <strong>de</strong><br />

cette discussion, Niel Knobel lui aurait <strong>de</strong>mandé s’il (Peter Regli) ne pouvait pas lui<br />

rendre un service en se renseignant discrètement sur ces fonds. Peter Regli a souligné<br />

qu’il avait répondu n’être compétent que pour l’étranger, qu’il ne pouvait traiter<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> cette nature et que Niel Knobel <strong>de</strong>vait rédiger sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour<br />

qu’il (Peter Regli) puisse la transmettre aux autorités <strong>suisses</strong> compétentes. Il a reçu<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> écrite correspondante le len<strong>de</strong>main et, a son retour en Suisse, l’a remise<br />

au chef <strong>de</strong> la Police fédérale (aujourd’hui Service d’analyse et <strong>de</strong> prévention) accompagnée<br />

d’une note précisant que, pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons internes, les Sud-Africains<br />

désiraient que cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> soit traitée <strong>de</strong> manière confi<strong>de</strong>ntielle. Peu <strong>de</strong> temps<br />

après, le chef <strong>de</strong> la Police fédérale a répondu en substance prié Peter Regli<br />

d’informer les Sud-Africains qu’ils <strong>de</strong>vaient renoncer à cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ou passer par<br />

la voie officielle en entamant une procédure <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’entrai<strong>de</strong> judiciaire ordinaire.<br />

L’ayant fait, Peter Regli a considéré que l’affaire était close. Interrogé au sujet<br />

du procès-verbal <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong> direction du projet «Coast» du 29 mars 1994,<br />

il a déclaré qu’il partait du principe que Niel Knobel avait informé ses supérieurs <strong>de</strong><br />

cet entretien et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> sur d’éventuelles transactions<br />

financières en Suisse.<br />

Les explications <strong>de</strong> Peter Regli se tiennent tout à fait. Dans le cadre <strong>de</strong> l’enquête que<br />

la DCG a menée en 1999, le chef <strong>de</strong> la Police fédérale avait notamment déjà explicitement<br />

confirmé avoir refusé la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> informelle d’information auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> banques<br />

et au sujet <strong>de</strong> Wouter Basson et renvoyé Peter Regli à la voie formelle <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’entrai<strong>de</strong> judiciaire. Par la suite, les autorités sud-africaines ont adressé<br />

une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formelle d’entrai<strong>de</strong> judiciaire à la Suisse le 28 octobre 1996.<br />

10.5 Contacts <strong>avec</strong> le Groupement <strong>de</strong> l’armement<br />

et le Laboratoire AC <strong>de</strong> Spiez<br />

10.5.1 Visite <strong>de</strong> délégations sud-africaines<br />

au Laboratoire AC<br />

Dans son rapport du 12 novembre 1999, la DCG avait consacré un chapitre à la<br />

«prétendue participation du Laboratoire AC <strong>de</strong> Spiez aux projets sud-africains <strong>de</strong><br />

développement d’armes biologiques et chimiques». À l’époque déjà, <strong><strong>de</strong>s</strong> investigations<br />

avaient été entreprises au sujet d’une visite effectuée par Wouter Basson et<br />

Lothar Neethling le 25 janvier 1988 et par <strong><strong>de</strong>s</strong> scientifiques <strong>de</strong> la société Protechnik<br />

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