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été cachés au chef du département concerné en toute connaissance de la sensibilité politique de l’opération. La délégation estimait que, fondamentalement, les mesures prises par le Département militaire fédéral (DMF; aujourd’hui le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, DDPS) entre le moment des faits et la publication de son rapport – création d’un poste de rapporteur du chef du département pour les services de renseignement (aujourd’hui: rapporteur du chef du département pour les tâches spéciales), d’un inspectorat et d’un organe de direction à l’échelon du département – constituaient un bon point de départ 11. La DCG demandait toutefois des mesures supplémentaires afin de garantir une direction et un contrôle plus efficace des opérations du Groupe des renseignements, ces opérations étant souvent délicates sur le plan politique. 2.2.2 Prétendue participation lors de l’acquisition d’armes chimiques (1997) En 1997, à la suite d’articles de presse publiés au sujet d’une prétendue participation d’un agent des services de renseignement suisses à l’acquisition d’armes chimiques par l’Afrique du Sud, la DCG se penchait sur les rumeurs de contacts présumés entre les services de renseignement suisses et l’Afrique du Sud. Le 11 novembre 1997, dans un communiqué de presse, elle rendait compte des résultats de son enquête. Elle constatait que «des renseignements crédibles ont mis en évidence que ces soupçons étaient non fondés. La délégation ne voit donc aucune nécessité d’agir dans le cadre de la haute surveillance parlementaire.» 12 2.2.3 Le rôle des services de renseignement suisses (1999) En 1999 déjà, la DCG procédait à un premier examen des rapports entre les services de renseignement suisses avec l’ancien régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Les investigations réalisées dans ce cadre portaient sur les rapports entre le renseignement suisse et l’Afrique du Sud en général et, en particulier, sur une possible participation de la Suisse au développement d’un programme d’armement biologique et chimique du régime de l’apartheid sud-africain à la fin des années 80 et au début des années 90. Dans son rapport du 12 novembre 1993 13, la DCG avait constaté qu’aucun indice ne permettait de penser que la collaboration de l’époque aurait eu lieu de manière illégale ou en violation d’instructions existantes. En outre, le reproche fait par les médias selon lequel le Groupe des renseignements, et notamment son chef le divisionnaire Peter Regli, auraient contribué au projet secret d’armes biologiques et chimiques en Afrique du Sud s’était avéré sans fondement. En revanche, la DCG y critiquait le fait que, à une époque non dépourvue de dangers, le Groupe des 11 À ce sujet, voir également le rapport final de la Délégation des commissions de gestion sur l’entraînement des pilotes à l’étranger durant la période 1993–2000, du 15 septembre 2002 (FF 2001 104). 12 Communiqué de presse de la Délégation des commissions de gestion du 11 novembre 1997. 13 Le rôle des Services de renseignements suisses dans le cadre des relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud. Rapport de la Délégation des commissions de gestion des Chambres fédérales du 12 novembre 1999 (FF 2000 505). 2110
enseignements avait pu agir dans un domaine aussi sensible que celui du renseignement sans recevoir de directives et sans être soumis à une quelconque direction de la part des autorités politiquement responsables. Le rôle d’un officier de milice de l’armée suisse et marchand d’armes, Jürg Jacomet, était également apparu comme problématique. Pendant des années, celui-ci s’est en effet fait passer, sans en être empêché, pour un collaborateur des services de renseignement. Finalement, la DCG soulignait encore que le Laboratoire AC de Spiez s’était comporté de manière très réservée, voire exemplaire, face aux tentatives des milieux sud-africains d’obtenir des résultats de travaux de recherche suisses. Selon la DCG, il ne saurait être question d’une participation active ou même passive de la Suisse à un projet secret d’armement sud-africain. En se fondant sur les résultats de ses investigations, la DCG présentait également un certain nombre de recommandations dans son rapport de novembre 1999. Celles-ci portaient essentiellement sur la primauté du politique dans le domaine du renseignement, sur la réorganisation de l’acquisition des renseignements, sur le recours à des informateurs et des collaborateurs informels ainsi que la mise en œuvre de la loi sur l’archivage pour les dossiers du renseignement. Des extraits des résultats des travaux de la DCG et ses recommandations sont reproduits à l’annexe 5. 3 Nouvelles investigations entreprises par la DCG 3.1 Motifs à l’origine des nouvelles investigations entreprises par la DCG Au cours du procès contre Wouter Basson qui s’est ouvert en Afrique du Sud fin juillet 2001, le rôle des services de renseignement suisses a de nouveau été évoqué. La DCG a donc été contrainte de vérifier si les investigations auxquelles elle avait procédé en 1999 lui avaient permis de cerner ce rôle dans son intégralité et si, le cas échéant, elle devait élargir les bases de ses travaux. Le 12 novembre 2001, elle a donc décidé de reprendre ses investigations. Une initiative parlementaire avait déjà été déposée au Conseil national le 4 octobre 2001 pour demander la création d’une commission d’enquête parlementaire (CEP) chargée de faire la lumière sur la nature et les modalités des rapports entre les services de renseignement suisses et les services secrets d’Afrique du Sud du temps de l’apartheid. Le 18 mars 2002, en raison de l’enquête de la DCG qui était en cours, le Conseil national a décidé de ne pas donner suite à l’initiative. 14 En novembre 2001, indépendamment des investigations de la DCG, le chef du DDPS avait également ordonné une enquête administrative. Le mandat correspondant à été octroyé à un chargé d’enquête externe à l’administration en février 2002 et le rapport final de son enquête a été publié le 20 décembre 2002. En juin 1999, le Ministère public de la Confédération avait ouvert une enquête contre inconnu pour infraction présumée, entre autres à la loi sur le contrôle des biens et à la loi sur le matériel de guerre. Entre-temps, l’enquête de police judiciaire a également été 14 01.448 Initiative parlementaire. Services de renseignement et apartheid. Création de commissions d’enquête parlementaires, du 4 octobre 2001 (BO 2002 N 310). 2111
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prises par le Département militaire fédéral (DMF; aujourd’hui le Département<br />
fédéral <strong>de</strong> la défense, <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la population et <strong><strong>de</strong>s</strong> sports, DDPS) entre le<br />
moment <strong><strong>de</strong>s</strong> faits et la publication <strong>de</strong> son rapport – création d’un poste <strong>de</strong> rapporteur<br />
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DCG <strong>de</strong>mandait toutefois <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures supplémentaires afin <strong>de</strong> garantir une direction<br />
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étant souvent délicates sur le plan politique.<br />
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En 1997, à la suite d’articles <strong>de</strong> presse publiés au sujet d’une prétendue participation<br />
d’un agent <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> à l’acquisition d’armes chimiques<br />
par l’Afrique du Sud, la DCG se penchait sur les rumeurs <strong>de</strong> <strong>contacts</strong> présumés entre<br />
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dans un communiqué <strong>de</strong> presse, elle rendait compte <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats <strong>de</strong> son enquête.<br />
Elle constatait que «<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>renseignement</strong>s crédibles ont mis en évi<strong>de</strong>nce que ces<br />
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dans le cadre <strong>de</strong> la haute surveillance parlementaire.» 12<br />
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En 1999 déjà, la DCG procédait à un premier examen <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports entre les <strong>services</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> <strong>avec</strong> l’ancien régime <strong>de</strong> l’apartheid en Afrique du Sud. Les<br />
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suisse et l’Afrique du Sud en général et, en particulier, sur une possible participation<br />
<strong>de</strong> la Suisse au développement d’un programme d’armement biologique et<br />
chimique du régime <strong>de</strong> l’apartheid sud-africain à la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 80 et au début <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
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qu’aucun indice ne permettait <strong>de</strong> penser que la collaboration <strong>de</strong> l’époque aurait eu<br />
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fait par les médias selon lequel le Groupe <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>renseignement</strong>s, et notamment son<br />
chef le divisionnaire Peter Regli, auraient contribué au projet secret d’armes biologiques<br />
et chimiques en Afrique du Sud s’était avéré sans fon<strong>de</strong>ment. En revanche, la<br />
DCG y critiquait le fait que, à une époque non dépourvue <strong>de</strong> dangers, le Groupe <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
11 À ce sujet, voir également le rapport final <strong>de</strong> la Délégation <strong><strong>de</strong>s</strong> commissions <strong>de</strong> gestion<br />
sur l’entraînement <strong><strong>de</strong>s</strong> pilotes à l’étranger durant la pério<strong>de</strong> 1993–2000, du 15 septembre<br />
2002 (FF 2001 104).<br />
12 Communiqué <strong>de</strong> presse <strong>de</strong> la Délégation <strong><strong>de</strong>s</strong> commissions <strong>de</strong> gestion<br />
du 11 novembre 1997.<br />
13 Le rôle <strong><strong>de</strong>s</strong> Services <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>s <strong>suisses</strong> dans le cadre <strong><strong>de</strong>s</strong> relations entre la Suisse<br />
et l’Afrique du Sud. Rapport <strong>de</strong> la Délégation <strong><strong>de</strong>s</strong> commissions <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> Chambres<br />
fédérales du 12 novembre 1999 (FF 2000 505).<br />
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