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Comportement des nanoparticules de silice en milieu biologique ...

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tel-00836093, version 1 - 20 Jun 2013<br />

Chapitre 3 : Interactions <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>nanoparticules</strong> avec les cellules<br />

le cas <strong><strong>de</strong>s</strong> particules Si+200, ce phénomène se traduit par une diminution visible <strong>de</strong> la taille<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> particules qui n’est pas observée pour Si+60. Il ne faut pas oublier que les expéri<strong>en</strong>ces ont<br />

été faites à conc<strong>en</strong>tration massique constante, ce qui implique que le nombre <strong>de</strong> particules est<br />

plus important pour Si+60 que Si+200. Ainsi y a-t-il plus <strong>de</strong> particules qui particip<strong>en</strong>t à la<br />

dissolution pour Si+60 et chacune voit son diamètre affecté dans <strong><strong>de</strong>s</strong> proportions moins<br />

significatives. Outre la modification <strong>de</strong> diamètre, la dissolution intracellulaire <strong><strong>de</strong>s</strong> particules<br />

semble modifier leur structure <strong>en</strong> faisant apparaître une "porosité" visualisée <strong>en</strong> MET. Cette<br />

<strong>de</strong>rnière peut être le résultat d’une dissolution <strong><strong>de</strong>s</strong> zones les moins con<strong>de</strong>nsées dans le cœur<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> particules, par exemple autour <strong>de</strong> la FITC. Ce phénomène a été observé pour <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

particules hybri<strong><strong>de</strong>s</strong> alginate-<strong>silice</strong> pour lesquelles la dissolution <strong>de</strong> l’alginate <strong>en</strong>traîne la<br />

libération d’espèces siliciques qui peuv<strong>en</strong>t se recon<strong>de</strong>nser sur l’extérieur <strong><strong>de</strong>s</strong> particules selon<br />

un phénomène <strong>de</strong> type maturation d’Ostwald (Yang 2007).<br />

3.4 Conclusions<br />

Cette étu<strong>de</strong> a permis <strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce la capacité <strong><strong>de</strong>s</strong> particules <strong>de</strong> <strong>silice</strong> <strong>de</strong> 10 à 200 nm<br />

<strong>de</strong> diamètre, positives ou négatives, à être internalisées par <strong><strong>de</strong>s</strong> fibroblastes <strong>de</strong>rmiques<br />

humains. Cette internalisation se fait par un mécanisme d’<strong>en</strong>docytose active, majoritairem<strong>en</strong>t<br />

par voie clathrine, qui <strong>en</strong>globe les agrégats <strong>de</strong> particules au voisinage <strong>de</strong> la membrane.<br />

A conc<strong>en</strong>tration massique constante, les particules <strong>de</strong> 10 nm <strong>de</strong> diamètre induis<strong>en</strong>t <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

dommages beaucoup plus importants dans les cellules, notamm<strong>en</strong>t au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> membranes.<br />

Ces dommages sont liés à l’internalisation puisqu’ils ne sont pas observés <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce<br />

d’inhibiteurs. De plus, les particules <strong>de</strong> 10 nm <strong>de</strong> diamètre se révèl<strong>en</strong>t plus toxiques pour les<br />

fibroblastes <strong>de</strong>rmiques que les particules <strong>de</strong> 40 et 200 nm <strong>de</strong> diamètre, et ce d’autant plus<br />

lorsqu’elles sont négatives. En effet, seules ces <strong>de</strong>rnières induis<strong>en</strong>t une mortalité cellulaire<br />

complète après 7 jours d’exposition, ainsi qu’une certaine génotoxicité après 24 heures<br />

d’exposition. Pour ce même diamètre <strong>de</strong> 10 nm, les particules positives, bi<strong>en</strong> que prés<strong>en</strong>tant<br />

une certaine toxicité, n’induis<strong>en</strong>t la mort cellulaire que d’une partie <strong>de</strong> la population et les<br />

cellules restantes sont capables <strong>de</strong> retrouver une activité métabolique normale après une<br />

semaine <strong>de</strong> culture sans particules. A l’opposé, l’internalisation <strong>de</strong> particules positives <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 40 nm <strong>de</strong> diamètre ne semble pas provoquer <strong>de</strong> toxicité dans cette lignée cellulaire pour<br />

une exposition allant <strong>de</strong> 4 heures à 7 jours consécutifs.<br />

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