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GASTRONOMIE<br />

Philippe Audonnet<br />

à l’Hôtel d’Angleterre de Genève<br />

Noté 16/20 par le Guide GaultMillau, le chef<br />

du restaurant Windows à l’Hôtel d’Angleterre<br />

est une des valeurs sûres de la restauration<br />

genevoise. Portrait d’un homme d’appétit, à la<br />

cuisine ensoleillée.<br />

Comme taillé dans un roc, l’homme en impose<br />

par sa taille, sa carrure sportive et son crâne<br />

lisse, façonné depuis l’âge de vingt ans.<br />

Derrière un visage de vainqueur et des yeux<br />

lumineux, se cache un homme généreux,<br />

dévoué, attentif aux autres, mais aussi « droit<br />

et honnête », comme le confie son second<br />

Patrice Bouthet. On devine aussi chez cet artisan<br />

qui parle si bien de son outil de travail,<br />

autant un passeur qu’un meneur d’hommes.<br />

Ce pâtissier cuisinier, natif des Charentes a du<br />

caractère, de la volonté et de l’énergie à<br />

revendre. Son accent particulier ajoute de la<br />

douceur et de l’émotion à son charme naturel.<br />

Il apparaît peu en salle <strong>pour</strong> parler de <strong>ses</strong> créations.<br />

Il ne vient qu’appelé par <strong>ses</strong> fidèles<br />

clients, ceux qui savent apprécier sa gestuelle,<br />

son don <strong>pour</strong> les assiettes copieu<strong>ses</strong> et<br />

dépouillées en même temps. « Je suis comme<br />

le metteur en scène qui va voir son public,<br />

confie-t-il, un peu sur la pointe des pieds ». Ne<br />

lui parlez pas de cuisine méditerranéenne, il<br />

vous répondra « cuisine de saison », « cuisine<br />

du soleil ». L’homme est attaché aux mots. « On<br />

ne peut pas faire ce métier à un haut niveau


sans passion, sans attention et sans rigueur »,<br />

clame-t-il encore.<br />

En bon épicurien, libre de choisir les produits<br />

de belle qualité, il aime parler de <strong>ses</strong> fournisseurs,<br />

<strong>ses</strong> « vrais complices » de sa cuisine. Son<br />

poissonnier «Comestible de Monthoux» sait lui<br />

sélectionner les meilleurs homards, les plus<br />

belles écrevis<strong>ses</strong> ou le plus racé blanc de saintpierre<br />

des côtes bretonnes. Il est certain de trouver<br />

à la «Boucherie du Molard» de tendres côtes<br />

de veau ou d’agneau de Sisteron, un chateaubriand<br />

de bœuf Simmental qu’il fera rôtir à la<br />

casserole ou de fermes suprêmes de pigeon qu’il<br />

préparera aux flaveurs de Raz-El-Hanout et de<br />

fleur d’oranger. Il organise régulièrement des<br />

dîners au thé et au fromage avec Dominique<br />

Ryser, l’artisan expert de la « Fromagerie<br />

Bruand», en collaboration avec Véroniqe Gallais<br />

qui dirige à Carouge Betjeman and Barton. Cela<br />

change il est vrai des dîners qu’il fait parfois au<br />

champagne, comme le dernier en date avec la<br />

maison Ruinart. Mais il faut citer aussi la<br />

« Maison Ronin » <strong>pour</strong> <strong>ses</strong> fruits et légumes que<br />

Philippe Audonnet juge « incomparables » :<br />

deux fois par semaine il choisit dans la camionnette<br />

du patron, postée près de l’hôtel, <strong>ses</strong><br />

morilles, <strong>ses</strong> asperges ou <strong>ses</strong> fleurs de courgettes<br />

<strong>pour</strong> <strong>ses</strong> « mets végétariens » inscrits dans <strong>ses</strong><br />

cartes de printemps et d’été.<br />

S’étant frotté aux plus belles maisons françai<strong>ses</strong>,<br />

comme l’Eden-Roc, Taillevent ou le Ritz,


Philippe Audonnet a un sens aigu de la cuisine<br />

raffinée. Il semble habité par ce huitième sens<br />

qui anime les chefs de cuisine attirés par les<br />

étoiles, loin des comètes, par nature trop fugaces.<br />

Il vise les sommets et ne refuse pas les récompen<strong>ses</strong>.<br />

Le 16 sur 20 obtenu dans la dernière<br />

livraison du guide GaultMillau Suisse, il en est<br />

fier, non seulement <strong>pour</strong> lui-même, mais aussi<br />

et surtout <strong>pour</strong> toute son équipe. Il connaît sa<br />

chance d’avoir une pleine liberté <strong>pour</strong> proposer<br />

une carte attractive. Après tout, rien n’est<br />

jamais trop bon <strong>pour</strong> quelqu’un qui doit rester<br />

le meilleur, matin et soir chaque jour, dans cet<br />

écrin douillet que représente l’Hôtel<br />

d’Angleterre. À propos, cette salle à manger revisitée<br />

dans les tons gris et chocolat, digne des<br />

plus belles salles du Mayfair londonien, comment<br />

la trouve-t-il ? Les mots « sensibilité »,<br />

« générosité » et « émerveillement » sortent petit<br />

à petit de sa bouche. Comme un enfant ayant<br />

accédé enfin à son rêve…<br />

Son inspiration, il la tient beaucoup de <strong>ses</strong><br />

voyages, notamment du Sénégal où il se rend<br />

régulièrement avec son épouse qui en est<br />

originaire. On le soupçonne d’avoir eu l’idée de<br />

proposer une variété de sel sur les tables en se<br />

retrouvant au bord du lac salé, dit « le lac Rose»<br />

dans la presqu’île du Cap-Vert au nord-est de<br />

Dakar. Quant aux desserts, signés Hélène<br />

Duilger , la chef pâtissière, ils surprennent par<br />

leur audace : un yaourt glacé au citron jaune est<br />

servi avec une pâte de fruit à l’olive noire, et une<br />

glace aux asperges accompagne des morceaux<br />

de rhubarbe confits avec un blanc-manger pistache-framboise.<br />

Hôtel d’Angleterre - Restaurant Windows<br />

17, Quai du Mont Blanc - Genève<br />

Suisse<br />

Tél.: +41 (0)22 906 55 55<br />

www.hoteldangleterre.ch<br />

www.redcarnationhotels.com<br />

Gilles Brochard


GASTRONOMIE<br />

La Cantine des Commerçants<br />

Un nouveau concept à Genève<br />

Serge et Els Labrosse ont ouvert un restaurant<br />

original de cuisine contemporaine. Avec<br />

90 couverts par jour, c’est un succès.<br />

On assiste à Genève à une nouvelle génération<br />

de restauration. Mieux adaptée à<br />

l’époque, plus réactive à la crise générale et<br />

encouragée par une cuisine contemporaine,<br />

simple et colorée, soumise à une seule exigence<br />

: la qualité. Ajoutons un service rapide,<br />

jeune et souriant, et chacun <strong>pour</strong>ra se retrouver<br />

dans « La Cantine des Commerçants ». A<br />

toute heure, on peut prendre un petit-déjeuner,<br />

bruncher, grignoter, goûter, assouvir une<br />

« petite faim », ou s’attabler <strong>pour</strong> commander<br />

des pâtes, un hareng mariné, « le filet du<br />

pêcheur » ou des viandes canailles, de la pièce<br />

du boucher au parmentier de queue de bœuf.<br />

Et cela dans l’esprit de ces commerçants qui<br />

venaient, jadis, casser la croûte après avoir<br />

conduit leurs bêtes à l’abattoir… Car dans ce<br />

mémorable quartier des Abattoirs, du côté de<br />

« la Jonction », Serge et Else Labrosse veulent,<br />

avec leur « cantine », décloisonner la gastronomie<br />

telle qu’ils l’envisageaient jusqu’à présent<br />

avec leur « Buffet de la Gare des<br />

Eaux-Vives » dont la réputation n‘est plus à<br />

faire.<br />

Els, femme discrète et généreuse, d’origine<br />

flamande, est présente tous les jours à la<br />

« Cantine ». Aux côtés de Frédéric Barré, chef


de 26 ans, qui fut le second de son mari pendant<br />

des années, elle propose à sa clientèle,<br />

depuis février, de rejoindre les différentes<br />

tables d’hôte (hautes ou bas<strong>ses</strong>), de s’installer<br />

autour du bar ou sur les banquettes de la<br />

mezzanine. On ne sait plus alors si nous<br />

sommes en Belgique, en Italie ou en France.<br />

Le décor est lumineux, jouant sur le vert très<br />

vif et le blanc, le gris et le plancher comme à<br />

la maison. Une grosse horloge de gare rythme<br />

le temps et, le long des murs de la mezzanine,<br />

de grandes scènes de tables et de dan<strong>ses</strong> ponctuent<br />

comme un grand éclat de rire cette<br />

ambiance rétro-tendance. Bourvil semble être<br />

la doublure du chef, envoie un risotto vert aux<br />

gambas dont certains clients fidèles raffolent.<br />

L’andouillette au grill, vin jaune d’Arbois, est<br />

une des valeurs sûres comme la daurade snackée<br />

au chorizo ou la perche « quand le pêcheur<br />

est de bonne humeur ». Mais <strong>pour</strong> les petites<br />

faims immédiates, sachez que, servis sur une<br />

ardoise, le club sandwich « Sainte-Clothilde»<br />

et la focaccia (à manger tiède), comme le reblochon<br />

fermier, font le régal des habitués. A<br />

suivre : les « péchés gourmands » comme la<br />

panna cotta « Pina colada », le riz au lait<br />

vanillé. Jolie carte de vins au verre et à la bouteille.<br />

Outre la grande cuisine de préparation,<br />

la cuisine ouverte <strong>pour</strong> le grill reste l’attraction<br />

du lieu.<br />

La Cantine des commerçants<br />

29, Boulevard Carl Vogt<br />

1205 Genève - Suisse<br />

Tél.: +41 (0)22 328 16 70<br />

Du lundi au samedi de 7h à 23h<br />

www.lacantine.ch<br />

Gilles Brochard


GASTRONOMIE<br />

Anne-Sophie Pic<br />

au Beau-Rivage Palace de Lausanne<br />

La chef de Valence vient d’arriver à Lausanne,<br />

proposant une cuisine d’invention et de<br />

fraicheur.<br />

Pas certain qu’Albert Cohen, s’il revenait,<br />

retrouve son « dodu » Beau Rivage Palace<br />

intact. L’esprit du lieu, s’il reste à peu près préservé,<br />

a changé de nature. Dans la nouvelle<br />

salle à manger très contemporaine, Anne-<br />

Sophie Pic, seule femme chef triplement étoilée<br />

au Michelin en France, la muse de la cuisine<br />

du sud-est, a accepté d’apposer sa griffe,<br />

comme <strong>pour</strong> faire basculer le palace vers une<br />

cuisine du XXIe siècle. Décomplexée et savante.<br />

C’est <strong>pour</strong>quoi le décor est adapté à sa cuisine<br />

minutieuse et innovante : il est épuré, sobre et<br />

très sophistiqué en même temps.<br />

Anne-Sophie Pic nous le confirme : « J’ai travaillé<br />

sur ce projet depuis deux ans et j’ai<br />

donné mon avis sur chaque détail de la salle<br />

et de la cuisine. Mais je connaissais l’hôtel car<br />

j’y avais préparé un repas avant l’obtention<br />

de ma troisième étoile. Vous savez, je connais<br />

aussi Lausanne depuis mon enfance ; j’adore<br />

cette ville. J’y allais avec mes parents, car des<br />

cousines de mon père y habitaient et nous<br />

leur rendions visite lorsque nous partions<br />

vers l’Autriche en vacances. Mon souhait


maintenant est de travailler un maximum<br />

avec les producteurs et les fournisseurs de la<br />

région au rythme des saisons ». Pour Anne-<br />

Sophie Pic, modeste de nature, élevée par un<br />

père rigoureux qui lui a transmis le goût du<br />

terroir et de la cuisine racée, « le luxe est avant<br />

tout la simplicité et l’authenticité ». Ce qui se<br />

traduit par une carte qui présente un savant<br />

mélange entre les produits nobles de sa<br />

Provence natale et la création pure, soit l’équivalent<br />

de 30 % de nouveautés exclusives <strong>pour</strong><br />

le palace.<br />

Le maître d’hôtel propose en ouverture<br />

« quelques frivolités », dont ces billes de foie<br />

gras parfumées à la pomme et à la vanille ou<br />

ces morceaux de guimauve à la cacahuète qui<br />

jouent sur le registre de la tendresse. Mais il<br />

faut absolument goûter la crème brûlée au foie<br />

gras de canard des Landes, surmontée d’une<br />

chips de Grany smith. Une référence. Chez<br />

Anne-Sophie Pic, les notes d’acidité sont une<br />

composante essentielle de sa création. De l’acidulé<br />

aussi : la selle et le carré d’agneau de<br />

Sisteron, rôtis au sautoir sont accompagnés<br />

d’un fromage provençal, un banon entouré<br />

d’une chapelure d’oignon doux qui lorsqu’on<br />

le coupe, coule aussitôt, et qu’il faut manger<br />

avec un « acidulé de riquette (sic) », des câpres<br />

et des olives noires. Un régal d’une belle générosité.<br />

Outre le turbot côtier aux textures de<br />

navets à l’arabica, son bar de ligne de l’Ile<br />

d’Yeu cuit à la vapeur est exceptionnel, relevé<br />

par des pointes d’asperges vertes et d’un<br />

beurre monté à l’anis vert. On est loin des poissons<br />

du lac car Anne-Sophie Pic touche à l’universel<br />

avec un choix de produits de la mer et<br />

de la terre qui dépasse le régionalisme.<br />

Chaque création est ainsi mise en valeur :<br />

comme Alain Ducasse, Anne-Sophie Pic<br />

annonce le produit avant l’intitulé du plat luimême<br />

: l’asperge de Mallemort et le caviar<br />

d’Aquitaine, l’œuf de poule de la ferme de<br />

Frenières, les cuis<strong>ses</strong> de grenouilles de<br />

Vallorbe, le thon rouge de Méditerranée, le ris<br />

de veau du Simmental, etc. Une façon d’éclairer<br />

le gourmand venu déguster du sublime.<br />

Forcément sublime….<br />

Beau Rivage Palace<br />

17-19 Place du Port<br />

CH 1000 Lausanne - Suisse<br />

Tél.: + 41 (0)21 613 33 33<br />

www.brp.ch<br />

Gilles Brochard


GASTRONOMIE<br />

Michel Roth<br />

à l’Hôtel Ritz de Paris<br />

Décor grand siècle et cuisine étoilée , au restaurant<br />

L’Espadon, Michel Roth est au mieux<br />

de sa forme.<br />

À Paris, quand on parle de table d’excellence,<br />

on pense tout naturellement au Ritz. Dans l’exceptionnelle<br />

salle à manger lambrissée qu’aimait<br />

tant Boni de Castellane, Coco Chanel et<br />

que redoutait lady Diana, la cuisine de Michel<br />

Roth y est servie comme dans un écrin.<br />

L’Espadon est reconnu dans le monde entier<br />

comme bénéficiant d’un des plus élégants services<br />

à la française. Christophe Kelsch, le jeune<br />

directeur, élégant et chaleureux, est un des<br />

grands serviteurs de cet esprit « Belle époque»<br />

qui n’a jamais quitté le Ritz. 35 personnes sont<br />

sous <strong>ses</strong> ordres, du commis au maître d’hôtel,<br />

chacun connaît sa mission. Chaque détail, du<br />

placement des couverts à l’annonce des plats,<br />

revêt une importance toute protocolaire. On dit


même que certains jeunes diplomates étrangers<br />

viennent faire leur apprentissage avec discrétion<br />

à l’heure des repas…<br />

Il fallait un chef racé, fin connaisseur de la cuisine<br />

classique et digne héritier d’Auguste<br />

Escoffier, l’inventeur de la cuisine des palaces,<br />

<strong>pour</strong> relever tous les défis culinaires de la grande<br />

maison de la place Vendôme. Michel Roth, installé<br />

comme chef des cuisines depuis 2001,<br />

régnant sur 80 personnes est l’homme idéal. N’y<br />

a–t-il pas été apprenti et même, ne fut-il pas déjà<br />

chef une première fois avant d’aller passer deux<br />

ans chez Lasserre en 1997? Il aime cuisiner aussi<br />

bien la volaille, le gibier que les crustacés et les<br />

poissons nobles. Ce Meilleur Ouvrier de France<br />

connaît sur le bout des doigts les créations de<br />

son aîné qui, par amour <strong>pour</strong> les femmes, fut<br />

celui qui lança la salade Réjane, les mignonnettes<br />

de caille Rachel, les frai<strong>ses</strong> Sarah Bernhardt et<br />

la fameuse coupe Melba…<br />

Classique et inventif<br />

À sa façon, les créations de Michel Roth sont le<br />

miroir de son époque: tarte aux cêpes, écrevis<strong>ses</strong><br />

poêlées au cerfeuil, pigeon en croûte façon pâté,<br />

saint-jacques et tourteau au cresson, chaud et<br />

froid au caviar Impérial, bar en écailles noires<br />

et croûte d’argile, agneau de Quercy en cinq<br />

cuissons… Des sauces maîtrisées, une cuisson<br />

parfaite, des accords justes et une délicatesse<br />

dans la présentation : Michel Roth peut compter<br />

notamment, outre sur le talentueux sommelier<br />

Jean-Claude Ruet, sur son maître saucier<br />

Michel Voyer (27 ans de maison) ou sur son<br />

chef poissonnier Walter Ishizuka comme sur<br />

le nouveau venu, son chef, Arnaud Faÿe, solide<br />

jeune homme formé chez Bernard Loiseau et<br />

promis à un brillant avenir. Il possède un don<br />

que Michel Roth a su cultiver : l’autorité.<br />

Hôtel Ritz - L'Espadon<br />

15, place Vendôme<br />

75001 Paris - France<br />

Tél.: +33 (0)1 43 16 30 80<br />

www.ritzparis.com<br />

Gilles Brochard


GASTRONOMIE<br />

Armel Bedouet<br />

aux fourneaux de l’Hôtel Royal à Genève<br />

Vous l'avez sûrement croisé au Neptune à<br />

l'Hôtel du Rhône ou plus récemment au<br />

Chat Botté, restaurant de l'Hôtel Beau<br />

Rivage où il était le second de Dominique<br />

Gauthier… et, bien bonne nouvelle, Armel<br />

Bedouet n'est pas loin, c'est à la rue de<br />

Lausanne au restaurant Rive Droite à<br />

l'Hôtel Royal que nous l'avons retrouvé.<br />

Un lieu de tradition.<br />

Récemment rénové et agrandi, cet établissement<br />

situé à deux pas de la gare Cornavin<br />

offre tout le confort et le raffinement. Si vous<br />

venez en voiture, il y a un garage privé mais<br />

en a-t'on besoin, si proche des transports en<br />

commun... Dans un style néoclassique avec de<br />

beaux matériaux, de la pierre et du bois noble<br />

associés à de chaudes couleurs, cet hôtel offre<br />

une atmosphère de calme et de bien-être. Rien<br />

n'est laissé au hasard, les chambres sont spacieu<strong>ses</strong>,<br />

certaines sont même équipées d'une<br />

kitchenette. Pour la détente, un fitness, sauna<br />

et hamamm et, avant ou après de passer à<br />

table, un bar avec cheminée vous accueille<br />

<strong>pour</strong> un agréable moment sous la houlette<br />

d'un personnel attentif et prévenant.<br />

Sur la table du restaurant Rive Droite.<br />

Armel Bedouet a choisi de jouer la fraîcheur<br />

en offrant une carte nouvelle chaque semaine<br />

et un menu différent chaque jour, mettant<br />

ainsi en avant les produits du marché et plus


particulièrement les produits du terroir. Un<br />

pari audacieux qui demande une recherche<br />

permanente de bons fournisseurs et une<br />

remise en question journalière. Quelques suggestions<br />

lors de notre rencontre : Artichauts<br />

poivrade, carottes nouvelles, navets glaçon<br />

d’Arare en carpaccio, truffes de St-Jean à<br />

l’huile de noisette, (un plat tout en couleurs).<br />

Maquereau de ligne en fine gelée de Pinot<br />

Noir, fines lamelles de choux fleur à l’huile<br />

de noisette (une recette du chef de sa Bretagne<br />

natale).<br />

Filet de Bœuf Suisse, pous<strong>ses</strong> d’épinard en<br />

mousseline, échalions du Poitou confits au sel<br />

gros (l'échalion est une variété d'oignon qui ressemble<br />

à l'échalote).<br />

Double côte de Veau cuite au sautoir, petits<br />

farcis, pommes nouvelles, jus réduit (ah les<br />

petits farcis ! Nous voici dans le Sud de la France).<br />

Turbot sauvage grillé, asperges blanches violettes<br />

des Landes, beurre battu au citron vert<br />

(un plat de roi, rien ne manque).<br />

Et <strong>pour</strong> les douceurs:<br />

Tiramisu, fruits rouges, nuage de fruits de la<br />

passion (clin d’œil à l'Italie).<br />

Charlotte aux mûres revisitée, rafraîchi cacao.<br />

Radis bière confit à la vanille, crémeux chocolat<br />

frai<strong>ses</strong> des bois, sorbet cassis.<br />

Une adresse à retenir <strong>pour</strong> de merveilleu<strong>ses</strong><br />

découvertes culinaires et si vous aimez le<br />

breuvage de Bacchus, n'oubliez pas de retenir<br />

une chambre.<br />

Catherine André Valencien<br />

Hôtel Royal<br />

Rue de Lausanne 41<br />

1201 Genève - Suisse<br />

Tél.: +41 (0)22 906 14 14<br />

www.manotel.com


GASTRONOMIE<br />

Café des Négociants<br />

au cœur de Carouge<br />

Carouge a toujours été un lieu ou il faisait<br />

bon faire ripaille et le chef Philippe<br />

Chevrier sensible aux bistrots, histoire de<br />

changer de son établissement étoilé à<br />

Châteauvieux, n'a donc pas résisté quand au<br />

cœur de la cité sarde, le café des Négociants<br />

était à remettre.<br />

Un vrai bistrot avec des meubles en chêne<br />

massif, un bar en zinc à l'ancienne et une terrasse<br />

au cœur de la cité.<br />

Au début de l'année, l'aventure commence<br />

après un bon rafraîchissement et la composition<br />

d'une superbe équipe dynamique et<br />

professionnelle, six en salle et six en cuisine.<br />

Le service est digne des plus grands établissements;<br />

il faut constater que le casting est<br />

intéressant : Patrice Gal, directeur de salle,<br />

secondé de son maître d'hôtel Jean-Luc Evain,<br />

que des pros, que des bons.<br />

La cuisine est dirigée par Sullivan Breton.<br />

Après avoir parcouru la France ce mainoligérien<br />

– ou saumurois si vous préférez – a titillé<br />

la frontière avant de suivre Philippe Chevrier<br />

dans son aventure carougeoise. Amoureux des<br />

beaux produits et respectueux de la tradition<br />

de la profession, Sullivan concocte a prix doux<br />

des plats de saison pleins de saveurs avec des<br />

nouveautés chaque mois.<br />

Qu'est ce qui était le meilleur?<br />

Les asperges blanches servies avec un œuf<br />

poché, morilles et jambon Serrano ou les escargots<br />

petits gris avec des pleurotes en crème d'ail<br />

doux et tomate séchée. Un choix difficile, d'un<br />

côté la tradition, de l'autre l'originalité.<br />

Pour continuer, la brochette d'encornets cuite à<br />

la plancha est un plat plein de légèreté aux<br />

saveurs subtilement relevées avec sa basquaise<br />

de poivrons, tomates et tapenades d'olives<br />

noires, un plat presque sarde ! Coté viande, il y<br />

en a <strong>pour</strong> tous les goûts : du filet de bœuf ou<br />

tendron de veau en passant par des râbles de<br />

lapin ou des suprêmes de volaille. L'assiette de


dégustation de fromages est élaborée par<br />

Dominique Ryser, fromagerie Bruand de la<br />

Halle de Rive. Pour terminer, le choix reste<br />

encore difficile, moelleux chaud au chocolat<br />

mi-amer et glace à la pistache ou crème brûlée<br />

à la vanille bourbon ou encore le gratin de fruits<br />

frais de saison. Quand le choix est si difficile,<br />

une solution, il faut revenir plusieurs fois.<br />

La carte des vins élaborée par Xavier Deblock,<br />

élu sommeiller de l'année 2009 par le guide<br />

Patrice Gal et Sullivan Breton<br />

GaultMillau, vous est proposée et commentée<br />

par Jan Bertiaux, de belles découvertes à faire<br />

à table mais aussi au bar qui est en plus, <strong>pour</strong><br />

les amateurs un fumoir, un rendez-vous avant<br />

ou après le repas dans un décor contemporain,<br />

confortable et chaleureux.<br />

Café des Négociants<br />

rue de la Filature 29<br />

1227 Carouge GE - Suisse<br />

Tél.: +41 (0)22 300 31 30<br />

www.negociants.ch<br />

Catherine André Valencien<br />

61


GASTRONOMIE<br />

Pack Lunch au Floris<br />

Votre pique-nique signé Claude Legras<br />

Pack bateau, pack bureau, l’élégance d’un<br />

pique-nique à consommer où vous voulez.<br />

Le restaurant Le Floris à Anières avec sa vue<br />

imprenable sur le lac représente sans nul doute,<br />

l’une des plus belles terras<strong>ses</strong> de Genève, malgré<br />

le lieu enchanteur, on n’a pas toujours envie<br />

- ni le temps - de venir manger au restaurant,<br />

mais on aimerait bien tout de même manger un<br />

petit quelque chose du chef Claude Legras.<br />

C’est désormais possible grâce au Pack Lunch<br />

proposé par notre chef, meilleur ouvrier de<br />

France. La formule est simple, vous téléphonez<br />

deux heures avant et vous vous faites livrer ou<br />

vous venez chercher votre repas préparé sur un<br />

plateau. Les navigateurs sont attendus au quai<br />

de la CGN à Anières, livraison par le chef et<br />

vous voilà sur le lac avec un super pique-nique.<br />

Pour un prix de 44 francs, ces plateaux sont<br />

composés d’une multi-entrée, d’un plat et d’une<br />

farandole de desserts. Chaque mois, un nouveau<br />

menu au fil des saisons. La formule a déjà<br />

séduit les businessmen qui n’hésitent pas à se<br />

faire livrer au bureau.<br />

Actuellement au menu:<br />

Fleur de courgette farcie au parmesan et<br />

pignons de pins. Brochette de tomates cerise<br />

garnies de ricotta. Tartare de daurade à la<br />

livèche et huile d'olive de Crête. Le plat principal<br />

est constitué d’un Vitello tonato et spaghetti<br />

de courgettes, croquant en salade et sa ratatouille<br />

froide. Et <strong>pour</strong> terminer : Nage de frai<strong>ses</strong><br />

et son crumble. Barre chocolat grand cru, crème<br />

anglaise.<br />

Sur l’eau, sur l’herbe ou au bureau, pensez au<br />

Pack-Lunch!<br />

Auberge Le Floris<br />

route d'Hermance 287<br />

1247 Anières - Suisse<br />

Tél.: +41 (0)22 751 20 20<br />

www.lefloris.com<br />

Catherine André Valencien

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