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Les fakirs Khaksars - In the gap between - Free

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Conclusions<br />

On le voit , de par les distorsions et ses approximations chronologiques, l’histoire inédite des<br />

<strong>Khaksars</strong>-Jalali demeure encore un terrain considérable d’investigation spéculative.<br />

Globalement, l’histoire de son « ère mythique » reste á éclaircir. En effet, la rahiyyah constitue<br />

sans doute le noyau opaque de cette silsila á cette ère. Il serait intéressant également d’inventorier<br />

paralèllement les emprunts hagiographiques de cette ère par les Ahl-e Haqq. Pour l’ére suivante, Toraj<br />

ADHAMI a opté pour une explicitation quasi–dhahabi de l’histoire du lignage, et ce jusqu’á sa bifurcation<br />

historique (Makhdumiyyah) . De cette facon, il n’a fait qu’éluder l’absence de correspondance avec les<br />

patronymes de la silsila officielle. A l’ère rishi, son travail d’érudit est commenté fort à propos par la<br />

monographie d’Ishaq KHAN [KHAN, 1994]. Réunis ensemble, ces deux documents permettent de<br />

comprendre á la fois historiquement et chronologiquement le rapprochement entre rishis et<br />

sohrawardis. Pour un eclaircissement de certains maillons isolés, il parait indispensable de réaliser<br />

désormais une analyse comparée avec les silsilas jalalis d’<strong>In</strong>de du Nord (Chihil Tan).<br />

On note, tout au long de cette épopée, un conflit récurrent entre les sa’dat locales (incarnant<br />

souvent l’orthodoxie) et les ascètes extrêmes. Ce débat, trés ancien dans le confrérisme, est<br />

littéralement compilé dans cette silsila. On peut caractériser la khaksariyyah comme la persistance<br />

historique de ce seul débat contradictoire. On parle aussi souvent de neo-traditionnalisme á l’endroit du<br />

revivalisme contemporain de la Javanmardi (chevalerie spirituelle), y compris dans les ordres soufis<br />

duodécimains orthodoxes d Iran – Dhahbiyyah, Nimatullahiyyah, Gonabadiyyah, Safi Alishaiyyah -.<br />

Il est evidemment surprenant de constater á quel point les khaksars d’Iran ont, quant á eux, perpetué<br />

des pratiques hyper-anachroniques des errants hétérodoxes (ex : tamat, talqin, siyafi, a<strong>gap</strong>e degjushi<br />

mavlon, naqqali, rites corporatistes, etc....), possiblement moins par tradition que par goût du<br />

revivalisme. Ce, y compris des traditions des Qalandars depuis longtemps oubliées, si on en croit Anna<br />

TROTSKAJA. Dans un ordre dont les sources et les archives sont aussi obscures, ce sens du détail est<br />

troublant, et peu laisser croire qu’ils héritèrent effectivement cette tradition superficielle comme telle.<br />

Enfin, une autre étape importante á franchir est l’analyse comparée des traités et de la Futuwwatnameh<br />

des <strong>Khaksars</strong>-Jalalis [AFSHARI, 2003], ouvrage clé pour notre comprehension.

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