Les fakirs Khaksars - In the gap between - Free
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DJALIL chercher un siege au paradis et il le mit en bonne place, puis invita ADAM à s’y<br />
asseoir. Si on te demande le sens cache de l’expression ruye sandali nahadan, se placer<br />
sur un siege, tu repondras que cela signifie que quiconque est doué de quelque talent doit<br />
dominer l’assistance afin que chacun ait le privilege de le voir...»<br />
[KASHEFI cite par BATESTI, 1994]<br />
La référence au lignage gnostique d’ADAM et de Salman « FARSI » , chères aux hérésies<br />
gnostiques pré-soufies et aux ophites est explicite. Cette Futuwwatnameh de KASHEFI est donc<br />
insuffisante á caractériser la règle des <strong>Khaksars</strong>. Dans cette optique, on se penchera de préférence sur<br />
une vingtaine de petits traités originaux, de la main de sheikhs récents de l’ordre, tous compilés et<br />
commentés par Mehrdad AFSHARI.<br />
2.2 La brûlure-pochoir<br />
Selon [ALISHAH, 1956], la brûlure traditionnelle est un signe d’appartenance toujours repandu<br />
chez les <strong>Khaksars</strong>. [HEROUVILLE, 2009] et [TORTEL, 2009] ont detaillé en quoi ce signe distinctif était<br />
déja signalé chez les qalandars du Moyen Age et les hétérodoxes dits Torlaks.<br />
Chez les khaksars, il s’agit en fait de pochoirs realisés au moyen de pièces de monnaie<br />
incandescentes á l’occasion du premier rite d’initiation. Ce tatouage est conventionnellement appelé<br />
« marque de la lucre » . [ALISHAH, 1956] décrit clairement que la piece est chauffée á blanc puis<br />
apposee, telle un pochoir sur le bras. Au cours de cette étape de l’initiation, d’une quarantaine de jours<br />
(Chilla) , le sheikh appuie quotidiennement sur le tatouage ainsi créé, le brûle éventuellement davantage<br />
ou le presse avec de la chair de cervelle de mouton. Aprés 40 jours, la marque est lavée et garde la<br />
seule forme de la pièce de monnaie. <strong>Les</strong> peaux brulées sont remises au sheikh, qui les dévoue à l’Imam<br />
ALI.<br />
2.3 Autres signes distinctifs<br />
<strong>Les</strong> Fakirs de la Khaksariyyah assument l’héritage d’une longue lignée de Qalandars dans leur<br />
silsilah. En outre ils imitent les voies courtes antérieures, notamment par une nostalgie prononcée pour<br />
les accessoires symboliques. [BATESTI, 1994] inventoriée leur accoutrement : le rasage des sourcils, la<br />
sébille Kashkul, le bonnet Taj, le gousset, la pelisse (push, abusivement appelé khirqah dans le traité)<br />
la ceinture d’étoffe (maras), le gilet (sine pusht), le bâton á pommeau (‘asah), l’anneau á l’oreille (algh<br />
dar gush), la tunique blanche (cf FIGURE 14 á 17)... La plupart sont décrits avec leur sens symbolique<br />
spécifique chez les khaksars dans l’[ANNEXE 12]. L’ANNEXE 12 indique également l’anneau autour du<br />
cou (Togh dar gardan) se refère sans doute davantage aux Heidari, dans la mesure oú il n’a pas été<br />
pas observé chez les khaksars.<br />
<strong>In</strong>déniablement, l’accessoire le plus distinctif des khaksars en Iran est la trompe Nafir,<br />
généralement en corne de vache ou de mouflon. Il apparait non seulement comme accessoire, mais<br />
également dans les armoiries de l’ordre. L’accessoire fait en fait partie de l’image d’Epinal du qalandar,<br />
(on peut en observer par exemple dans la dargah d’Hajji BEKTASH en Anatolie. Il sans doute été<br />
réintroduit par les Jalalis. A son endroit , [SAHEEB, 1996] rapporte toutefois une anecdote répandue au<br />
sein des ascètes Jalalis :<br />
« The Jallali <strong>fakirs</strong> trace <strong>the</strong>ir origin to ALI, <strong>the</strong> prophet’s son-in-law. The tradition<br />
relates that during <strong>the</strong> holy war <strong>between</strong> <strong>the</strong> non-believers (yahudi) and <strong>the</strong> believers<br />
(muslims), ALI, <strong>the</strong>ir leader, became helpless and called for help. But no body heard<br />
him. Finally he went to forrest and <strong>the</strong>re he got <strong>the</strong> horn of a goat. Through it, he blew<br />
and got <strong>the</strong> help from his bro<strong>the</strong>r Hyder, who heard him The Fakir of this Jama relate<br />
<strong>the</strong>ir descent to that particular incident and telle that <strong>the</strong> horn is <strong>the</strong> symbol of ALI, <strong>the</strong>ir<br />
leader .When <strong>the</strong>y go for collecting alms, <strong>the</strong>y blow a goat’s horn to alert <strong>the</strong>ir devotees<br />
»<br />
[SAHEEB, 1996]