Les fakirs Khaksars - In the gap between - Free
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A l’époque de Baba Daoud KHAKI, la Janiyyah fusionne partiellement avec la<br />
Khakiyyah . Apres sa révêlation sur les lieux saints, Shah Qasem HAQQANI la<br />
reintroduit en Iran, et y met á sa tête son lignage Haqqani. On parle alors de silsila<br />
Jalali-Khaki-Jani-Haqqani , en Iran comme au Cachemire. Shah QASSEM HAQQANI<br />
decede en 1033 AHq / 1615 AD. De ce khalifah, le lignage de l'ordre "Khaksariyyahkhakiyyah-Janiyyah"<br />
est ensuite convenablement tracé en Iran [ADHAMI, 1958] : la<br />
khaksariyyah eut donc une (ré)implantation en Iran au tout debut du 17ème siècle.<br />
La silsilah cite ensuite deux « Mohabat ALI SHAH » [FIGURE 1, maillon 36 et<br />
39]. L’appellation est équivoque et ADHAMI pense avoir identifié l’un d’eux au Pakistan,<br />
quoiqu’il semble avoir eu des difficultés á trancher entre deux mystiques pakistanais<br />
contemporains possibles [FIGURE 1, maillon 36]: Mohab Ali « KONGAR(I) » et Mohab<br />
ALI SHAH « SINDHI ».<br />
Selon Toraj ADHAMI, Mohab Ali « KONGAR(I) » était le fils de Mir Makhsum<br />
« KANDAHARI » , et le petit fils de « SHIR QALANDAR », le grand saint sohrawardi<br />
Bahawal HAQ de Multan, deja évoqué au paragraphe 1.5. Cette famille a notamment<br />
donné des personnalités locales telles que Shah HASAN, Shah BAHAB et Shah<br />
HEIDAR. Mohab Ali « KONGAR(I) » a grandi á Kongar, dans le voisinage de Bakkhar<br />
(Sindh) . Mohab Ali « KONGAR(I) » suivit le lignage de son père Mir Makhsum<br />
« KANDAHARI », puis celui de Muhammad Shah-e NORANG « BUKHARA’I »<br />
(presumement aujourd’hui connu comme Pir Norang « JAHANIAN » d’ Ahmadpur Sial,<br />
au Punjab pakistanais) . Mohab Ali « KONGAR(I) » vecut au Sindh, à Lahore, puis au<br />
Gujarat. Il décèda á la fin du 17ème siècle.<br />
Son homonyme Mohab ALISHAH « SINDHI » était un poète, son contemporain,<br />
fils de Heidar Ali « SAMARQANDI », lequel avait emigré au Sevestan - ancien nom de<br />
la region de Sehwan, dans l’ actuel district de Jamshoro au Pakistan -. Il grandit á<br />
Tattha (Sindh). C‘est dans cette région qu’il fut instruit aux sciences religieuses et qu’il<br />
adopta la voie . Sa biographie ressemble ensuite curieusement á celle de Mohab Ali<br />
« KONGAR(I) » : il fut un ascète reclu en perpetuelle prière. ADHAMI entretient<br />
l’ambiguite entre les deux personnages, en mantionnant que Mir Makhsum « NAHI »<br />
(s’agit il bien de Mir Makhsum « KANDAHARI » , le père de Mohab Ali « KONGAR ?)<br />
vecut egalement au Sevestan et qu’il y fut connu sous le sobriquet respecteux de « MIR<br />
BOZORG », laissant entendre qu’il aurait pu aussi y avoir fait souche. Par ailleurs, ce<br />
dernier sobriquet est confondant avec celui de Mir Qavam ed-Din-AL-MAR'ASHI, un<br />
souverain d’Amol ( Mazandaran) du 14 ème siècle.<br />
Au paragraphe 1.6.5.5, on retrouvera dans la silsila des <strong>Khaksars</strong> d’Iran un<br />
autre membre éminent de la silsila khaki-Jani. Il s’agit du Karam ALI SHAH (d. 1776<br />
AD)[FIGURE 1, maillon 41] également surnommé « HARES QURAYSHI ». Il était le fils<br />
de Abdul Jalil SANI « LAHORI » QURAYSHI, un descendant lahori direct du sheikh<br />
sohrawardi Zakariya « MULTANI » . Karam ALI SHAH frequenta les maitres et<br />
adopta la Voie de la khaki-janiyyah, présumement á Lahore. Il voyagea pour etudier au<br />
Punjab, y rencontra de nombreux maitres soufis egalement, et notamment Gholam<br />
ALISHAH [FIGURE 1, maillon 40], fondateur de la khaksariyyah gholam-alishahiyyah.<br />
Nous le mentionnons plus bas comme le maillon « officiel » après Gholam ALISHAH,<br />
bien que sa biographie n’indique ni qu’il le suivit jamais en Iran, ni même si il avait<br />
effectivement (re)pris sa khirqa de khaksar gholam-alishahiyyah. Malheureusement, il<br />
fut tué alors qu ‘il se rendait à Lakhno (Lucknow ?) vers 1201 AHq / 1776 AD. Son<br />
second fils, Murat SHAH (d.1215 AHq / 1791 AD, Lucknow ? ) laissa deux ouvrages<br />
mystiques en urdu et en persan.<br />
Au cours de nos recherches nous avons laborieusement retrouvé la trace d'une<br />
branche actuelle de qalandars "khakiyyah" contemporaine de langue urdu, concentrée<br />
autour de la dargah "Darbar" de Rasul KHAKI SHAH à Makhdum Pir Shariff dans le<br />
district de Chakwal (Punjab pakistanais). Sa silsila cite quelques sheikhs Jani, ce qui<br />
semblerait indiquer qu'ils s'agit d'un avatar des "khaksars janiyyah". Tous coiffés de<br />
turbans rouges distinctifs, leurs deux sheikhs récents (2007 AD) à Chakwal furent Baba<br />
"KHAKI" et Mastawar Qalandar Seyyed Mahmud Al-Hosein SHAH "KHAKI".