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Les fakirs Khaksars - In the gap between - Free

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Aucun des deux Jalal Ad Din, par son hagiographie, ne peut justifier l’émergence de<br />

Qalandars hétérodoxes et, de surcroit, chiites pour nombre d’entre eux, si ce n’est ,<br />

supposément, à l’arrivée de Jalal Ad-Din KABIR “Makhdum-i-Jahaniyan” à la tête de la<br />

khanqah sohrawardi de la ville de Sehwan (voir parag 1.5.3). Pourtant l’ordre présenta á<br />

partir du 16ème siècle dans certaines branches quelques dérives: similaires aux Madaris par<br />

leur aspects, certains « Jalalis », également appelés “Jahalis” au Punjab. Ce furent des <strong>fakirs</strong><br />

chiites qui s’opposèrent au sunnisme des madaris [KARAMUSTAFA, 1994],. Ils étaient<br />

souvent vétus de rouge , ce qui ramène au sens premier de « Surkh push » (pelisse rouge).<br />

Mais cet indice est confondant car il est surtout l’attribut explicite des fidèles derviches de Lal<br />

Shahbaz « Qalandar ». De déductions en syllogismes, TORTEL s’est peut etre fourvoyée en<br />

recherchant dans l’ordre marvandiyyah un lien de lignage ...<br />

« Beaucoup d’intouchables sont passés au qalandarisme, dont les balayeurs.<br />

<strong>Les</strong> balayeurs ont pour patron Lal Beg, le « prince rouge ». Ce Lal Beg est<br />

l’avatar islamise de Lal Bhik, le « moine rouge ». Le « moine rouge » est SHIVA,<br />

et lal Shahbaz, l’aigle rouge » passe pour en etre une réincarnation. SHIVA est<br />

le dieu qui danse. La danse fait partie des coutumes des qalandars en tout<br />

genre et des mendiants. Difficile de les distinguer des uns des autres sous leurs<br />

vêtements rouges et leurs grelots »<br />

[TORTEL, 2009]<br />

D’autres témoignages les décrivent plutôt comme devêtus, ils ne respectent néanmoins<br />

pas les jeuns orthodoxes, ils ont adopté le rasage (tchahar zarb), les décoctions de hashish<br />

(bhang) et ils mangent les scorpions ou les serpents. D’autre portent l’habit rouge en référence<br />

au nom de leur maître ( Surkh Posh = pelisse rouge). Par ailleurs, nous avons rapporté dans<br />

la deuxième partie du présent article, par quelle anecdote, selon leur propre rhétorique, l’usage<br />

extensif de l’olifant – par exemple pour la mendicité - les lie symboliquement à l’Imam ALI<br />

[SAHEEB, 1996]. SAHEEB et ASSAYAG ont tous deux rapportés des temoignages récents<br />

de dérives fakiristiques spectaculaires (mortifications publiques, ou rathib bazi, trés proches<br />

des dikhr démonstratifs des Rifaiyyah ou des Rifai- Sadiyyah [ASSAYAG, 1992].<br />

La principale branche, la Makhdumiyyah, fut fondée à Uchch, Sindh, par Jalal Ad-Din<br />

Hussain ben Ahmad KABIR, a.k.a. “Makhdum-i-Jahaniyan” ou encore « Makhdum Jahaniyya<br />

Jahangasht » ( « le globe-trotter ») (1308-1384 AD). Il est ainsi nommé car il parcourut les<br />

lieux saints. Reconnu de son vivant, ce disciple orthodoxe sohrawardi de Sadr Al-Din ARIF<br />

(a.k.a « Raju QATTAL » ) se voit confier la Khanqah–e Muhammadi de Sehwan Shariff. Ce<br />

meme Raju QATTAL, assez fameux et présumé orthodoxe, continua sa branche de la<br />

Makhdumiyyah, sous l’appellation de Murtazaviyyah (parag 1.6.5.3.1). Il serait en outre le<br />

père naturel de seyyed Muhammad « GESU DARAZ » ( hind. « longue boucle de cheveux ») ,<br />

dit Khwaja BANDA NAVAZ ( 1321-1422 AD), un fameux disciple du maitre chishti Nasirud Din<br />

CHERAGH « CHISHTI ». Khwaja BANDA NAVAZ, de loin le saint chishti le plus vénéré au<br />

Karnataka (y compris des Jalalis actuels) abhorait les qalandars, qu’il condamna de facon<br />

univoque [ASSAYAG, 1992]. Il leur déniait notamment la supériorité à laquelle ils prétendaient.<br />

Dés avant de développer ces liens eventuels avec Lal Shahbaz QALANDAR,<br />

récapitulons les deux maillons Jalali contemporains de Jalaluddin Shah Mir SUHRKOSH,<br />

avérés dans la silsila khaksar selon [ADHAMI, 1958].<br />

- - Muhammad Bayazid, dit « SAID ED-DIN » ou Dad ALI SHAH<br />

« SARBEHREHNEH » (litteralement « tête nue» ) [FIGURE 1 , maillon 26 ] était le<br />

neuvième fils d’un seyyed nommé Nasreddin BUKHARA’I, présumément á Uchch au<br />

12ème-13ème siècle. Ascète, il passa sa vie en retraite (chilla nashini) et refusa<br />

d’avoir aucun disciple. Trés populaire, il était connu pour exaucer les voeux. Selon

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