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Les fakirs Khaksars - In the gap between - Free

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deux maitres d ‘ HALLAJ), eux mêmes des soufis notoires. Le discours quasi-puritain de Junayd<br />

« BAGDADI » hiérarchise les états (Nafs) , L’Unité (Tawhid), il décrie les limites des excès et élude<br />

« l’ivresse » si chère à HALLAJ. Junayd fut trés écouté au Bazar de Bagdad et son aura était considérable.<br />

A sa suite, on recense par exemple Abd al Husain NURI (d. 907 AD) , Abul Abbas Bin ATA (d. 922 AD)<br />

ainsi que les illuminationistes Mansour HALLAJ (d.922 AD) et Abu Bakr SHIBLI (d. 945 AD). L’orthodoxie<br />

de Junayd alimentera celle d’Abd el Kader AL-JILANI ( branche Qadiriyyah) et Ahmad AR-RIFAI ( branche<br />

Rifaiyyah).<br />

Par essence, cette sobriété est l’apanage de la seule élite des Junaydi, mais la branche<br />

Kazeruniyyah (« Morshediyyah ») de Shiraz, partagée par les tendances centrifuges de ses compatriotes<br />

malamati contemporains, demeura indécise dans ce débat et préfèra embrasser les deux écoles. La<br />

« Morshediyyah » n’est donc pas , à proprement parler, un ordre extraverti ou populaire. On peut donc<br />

s’étonner de sa quasi-contradiction avec les idéaux khaksars. Par cette juxtaposition du lignage soufi<br />

shirazi avec le lignage malamati [FIGURE 4], c’est toute la descendance spirituelle de la chaine qui<br />

bifurque alors dans celle des branches indiennes de notables de la Kazeruniyyah et de la Morshediyyah.<br />

Cette poursuite généalogique étaie la relative solidité du reste du travail d’ADHAMI. On peut notamment le<br />

rapprocher du lignage dhahabiyyah-uweysiyyah « officiel » [ANNEXE 1]. La présence de MORSHED<br />

IBRAHIM et d’IBN KAFIF dans la silsila Khahsar est en fait incongrue:<br />

- elle dénie les antécédents soufis de Morshed Ibrahim « KAZERUNI » et le rattachent á un lignage<br />

malalamati contre nature. Son lignage Junaydi est purement et simplement nié dans la silsila<br />

(FIGUREs 1 et 4, 5).<br />

- elle fait diverger la silsila dans un rameau soufi et non plus malamati, ni même qalandar<br />

1.5.1 « Shah Abd’allah AL-KAF »<br />

La silsila Khaksariyyah compte encore un autre maillon énigmatique dans le lignage d’<br />

Hamdun AL-QASSAR en « Shah Abd’allah AKAF » [FIGURE 1, maillon nr. 20], parfois appelé<br />

« Palandouz » (« le sellier »). [ADHAMI, 1958] a déduit qu il s agissait en vérité d’un sheikh soufi<br />

peu connu de Noran (Khorasan): le sheikh Abu Nasr Abd’allah Bin Ali AS-SERAJ « AL-TOUSI », un<br />

disciple dAbu Said Abul KHAYR, dit « ABU SAID » (967-1049 AD) et d’Abul Fazl « AS-SALARTHI »<br />

et voici comment. Dans le monde arabe et indien, le patronyme « Seraj » (tanneur) est effectivement<br />

une corruption courante des patronymes des selliers (persan « palandouz », « akaf » ) et des<br />

cordonniers (persan « kafosh », « askaf » ). On sait peu de choses de ce AKAF, lui-même<br />

contemporain d’IBN KHAFIF, si ce n’est qu’il était versé dans les sciences islamiques et qu’il visita<br />

les lieux saints de Bagdad, Antakie, Bastam, Shushtar, Tabriz et Damas. Il est enterré à Noran, pres<br />

de Tous. Il existe un maillon homonyme « PIR PALANDOUZ » dans la silsila d’Or des dhahabiyyahuweysiyyah,<br />

[ANNEXE 1], mais il s’agit en fait du sobriquet d’un autre derviche, Muhammad<br />

Mozareb « KARANDEHI », bien plus tardif (d. 1627 AD).<br />

1.5.2 Ibrahim MORSHED "KAZERUNI" : la Morshediyyah (Fars) et les khatibs<br />

Abu Abd’allah Al-Shirazi Al-Dibbi As-Shafei Al-Sufi « Muhammad » IBN KHAFIF Asfakshad<br />

(d.982 AD), était un éminent intellectuel soufi sunnite de Shiraz, disciple des soufis Abu Muhammad<br />

RUWAYAM (d. 915 AD, juriste notoire de Bagdad, mais d’obédience malamati « zahiri »), Abul<br />

Abbas IBN ATA, IBN SURAYJ, et « AL-JARIRI » . IBN KHAFIF était contemporain d’AL KAF et de<br />

Mansur HALLAJ. Omis ou confondu dans la silsila des <strong>Khaksars</strong>-Jalali, il n’est pas oublié à cet<br />

emplacement de la « même » silsila des branches Dhahabiyyah et Shahmaghsoudiyyah .<br />

Surnommé par elles le « sheikh Kabir » ou le « sheikh al-Islam », , leurs membres se souviennent de<br />

sa branche comme la Khafifiyyah-Uweysiyyah.<br />

Concernant IBN SURAYJ, , les informations sont contradictoires sur la succession ou<br />

l’antécédent spirituel á l’endroit d’IBN KHAFIF. Contemporain de MORSHED IBRAHIM<br />

« KAZERUNI », IBN KHAFIF fit eriger à Shiraz un ribat (fortin – retraite monacale) oú il fonda sa<br />

propre école mystique, universellement reconnue pour son influence sur la Kazeruniyyah puis dans

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