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Les fakirs Khaksars - In the gap between - Free

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Abu Ishaq IBRAHIM bin Sheiban "QARMASINI", fondateur de la Qalaiyyah, aurait<br />

fait partie des disciples d’Abu Torab « NAKHSHABI », et il constitua une branche préalable à<br />

la Khaksariyyah [ADHAMI, 1958],. Par ailleurs, Abu Torab « NAKHSHABI » est effectivement<br />

cité dans des silsila historiques des zahabi-uwaysi [ANNEXE 1], et des sohrawardi<br />

[ANNEXE 2]. Toutes ces silsila lui prêtent une ascendence sur le persan Morshed Ibrahim<br />

KAZERUNI , via le malamati Abu Hafs HADDAD "NISHAPURI" [FIGURE 5].<br />

1.4.3 Doost ALISHAH (Marv)<br />

Cet ascète [FIGURE 1 , maillon 17] nommé Doost Aliyyeh « SINEH SUF », ou<br />

encore Abu Ahmed DOOSTAN, peu connu, est né á Marv, au Nord de l’Aghanistan actuel au<br />

10ème siecle. [ADHAMI, 1958] l’a identifié mais n’a pas su établir de lien logique de filiation<br />

spirituelle avec les autres maillons de la silsilah. L’hagiographie de Doost ALI SHAH décrit ce<br />

dernier comme un ascète extrême qui allait nu, depuis qu’il avait donné ses effets personnels<br />

aux pauvres de la ville. [ADHAMI, 1958] rapporte quelques autres anecdotes démonstratives<br />

dans ce sens. Il est decédé vers 360 AHq / 968 AD. Abu Said « MALINI » est son principal<br />

disciple connu.<br />

1.4.4 La Qalaiyyah<br />

Mais [ADHAMI, 1958] s’est plutôt évertué á etablir des liens historiques de succession<br />

entre la rahiyyah et la morshediyyah. Il a notamment identifié le rôle charismatique du<br />

sheikh Ibrahim Shiban « QARMASINI » dans ces lignages [FIGURE 4]. La Qalaiyyah est un<br />

ordre fondé au Kuhestan (region kurde du Zagros occidental autour de Kermanshah<br />

(« Qaramisin » en arabe), de part et d’autres de l’actuelle frontière irano-irakienne ) vers l’’an<br />

1000 AD par sheikh Ibrahim Shiban « QARMASINI », á la suite des maitres de la rahiyyah.<br />

Cette énigmatique rahiyyah comptait une dizaine de zawiya dans cette région [ADHAMI,<br />

1958]. On le voit sur la FIGURE 4, l’influence du sheikh Ibrahim Shiban « QARMASINI » tient<br />

essentiellement un ascendant spirituel sur Hosein SAKAR, le maillon Junaydi qui a précèdé<br />

l’imam KAZERUNI ([FIGURE 1, maillon nr. 21], voie Kazeruniyyah).<br />

1.5 L’ére des Morsheds : la vraie branche soufie?<br />

La silsila officielle des <strong>Khaksars</strong> prend vers l’an 900 AD une bifurcation de lignage contradictoire.<br />

Elle se réclame notamment à la fois de malamati eminents et de soufis contemporains « junaydi »<br />

sunnites de l’Ecole de Shiraz.<br />

En amont d’Abu Abdallah KAF [FIGURE 1, maillon nr. 20], on peut déplorer une incohérence avec<br />

la chaine malamati antérieure des khaksars de la FIGURE 4. En effet, il est couramment admis qu’ Abu<br />

Abdullah Muhammad IBN KHAFIF et « KAZERUNI » suivaient significativement le lignage soufi sunnite de<br />

la Junaydiyyah, une branche bagdadi de la Kharkiyyah-Saqqatiyyah [en bleu sur la FIGURE 5]. Et ce<br />

lien n’est pas anodin.<br />

Omis ou confondu dans la silsila des <strong>Khaksars</strong>-Jalali, le maillon Abu Abdullah Muhammad IBN<br />

KHAFIF « SHIRAZI » (9 ème siècle AD), un érudit contemporain de Mansour HALLAJ, n’est pas oublié à cet<br />

emplacement de la « même » silsila des branches Dhahabiyyah et Shahmaghsoudiyyah . Surnommé<br />

par elles le « sheikh Kabir » ou le « sheikh al-Islam », et se souviennent de sa branche comme la<br />

Khafifiyyah-Uweysiyyah.<br />

A cette époque précise, les commercants Junayd « BAGDADI » et Sari AS-SAQATI de Bagdad<br />

s’opposent par leur mystique « sobre », à l « ’ivresse divine » de leurs contemporains HALLAJ et<br />

« BISTAMI ». Formé par son oncle AS-SAQQATI et par le théologien Harith MUHASIBI (d. 857 AD),<br />

Junayd passe pour le rénovateur rigoureux de la rhétorique soufi. Il épure les annales de shath (discours<br />

extatique) de ses pairs en en donnant des interprétations soufies rigoureuses : il reconnait les indéniables<br />

qualités de « coeur » des soufis du Khorasan, auxquels cette école dialectique « renovée » de Bagdad se<br />

confronte.<br />

Féru de Fiqh shaféite, il consolide l’exégèse soufie en la discutant sur le mode dialectique cher à<br />

son oncle, mais abore rendre la justice coutumière. Il fréquente un temps les juristes contemporains<br />

éminents Abu Muhammad RUWAYAM (d. 915 AD) et Omar Bin Osman « MAKKI » (d.909 AD, un des

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