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Les fakirs Khaksars - In the gap between - Free

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On peut s’interroger sur la réalité et la signification de ce maillon opportun dans la silsila<br />

abu-torabi – khaksar. Certes, le surnom « Sirmang Zanjir Pa » se réfère sans doute à<br />

l’épisode de son enchainement. Sa présence est donc sans doute plus symbolique<br />

qu’historique dans la silsila. Parmi les douze imams, l’Imam AS-SAJJAD incarne sans doute le<br />

plus ascétique et le plus humilié de son vivant. Il est aussi l’imam emblêmatique de la science<br />

semi-esotérique des invocations coraniques (ruqiya), notamment de par l’opuscule<br />

d’invocation "As-Sahifah As-Sayyadiyyah Al-Kamilah” ( “Livre des <strong>In</strong>vocations d’As-Sayyad”),<br />

que la tradition dévôte imamite lui prête.<br />

La silsila abu- torabi – khaksar signale en outre á sa suite un dénommé Barq ALI<br />

[Figure 1, maillon nr. 6], lequel fut peut être en fait l’Imam Muhammad Ali BAQR « Baqir Al<br />

Ulum » (« le révèlateur des Connaissances ») . Le nom de Zanjir Pa fût en suite porté á<br />

nouveau par un rishi tardif au Cachemire.<br />

1.4 <strong>Les</strong> lignages rahi, abu torabi et les premiers malamati<br />

La période qui suit est indéniablement un tournant pour le lignage qui nous intéresse. Sur la FIGURE 1,<br />

on distingue par la dominante de noms en noir que les éléments identifiables (maillons 8 á 16) dans [ADHAMI,<br />

1958] sont inexistants. Essayons de décrire notre vision globale de ce lignage, avec autant de recul que les<br />

annales historiques nous permettent d’en prendre<br />

:<br />

1. ADHAMI a essentiellement relevé une incohérence globale entre les maillons de la silsila officielle<br />

et ceux des silsilas soufies connues pour les membres les plus éminents. La plupart des maillons<br />

prétendus de la FIGURE 1 , [maillons 8 à 16] de cette ère nous sont donc inconnus.<br />

2. [TORTEL, 2009] rapporte que SHIR ALISHAH est cité sous ce nom dans la silsila de l’ancienne<br />

branche hétérodoxe sohrawardi Tchihil Tan. Cette remarque accredite que la rédaction de la silsila<br />

rapportee par [ADHAMI, 1958] remonte au moins aux premiers temps de la Makhdumiyyah (15-16<br />

eme siecle).<br />

3. Dans la FIGURE 4, nous relevons toutefois á cette ére - grosso modo de 800 AD à 1100 AD -, un<br />

nombre important de maillons communs avec des silsila anecdotiques (telles que la Voie soufie<br />

Uweisiyyah- Shahmaghsoudiyyah, une branche actuelle de la Dhahabiyyah [ ANNEXE 1] ou encore<br />

des silsila sohrawardi indiennes anciennes [ANNEXE 2]. Il est probable qu’[ADHAMI, 1958] s’est en<br />

fait inspiré des chaînes initiatiques dhahabi, chishti ou même des silsila chiites officieuses<br />

[MOJAHED, 1997] . Clairement, en l’absence de patronymes explicites, [ADHAMI, 1958] a opté pour<br />

les maillons 8 á 16 pour une explicitation historique, basée sur les connexions historiques avérées<br />

entre les premiers mystiques de Bagdad. <strong>Les</strong> lignages proposés sont effectivement cohérents avec les<br />

ouvrages de référence tels que « le Memorial des saints » d’ATTAR [ARBERRY, 1966], ou encore la<br />

silsila de la Dhahabiyyah Uweisiyyah [ANNEXE 1].<br />

1.4.1 La Rahiyyah<br />

Il est couramment admis que les mystiques de Bagdad au 9 ème siècle se<br />

catégorisaient en deux approches : d’une part, les sahebs avérés, assimilés á des gnostiques<br />

dans la vision initiatique des Chiites , citons parmi eux Uways « QARANI », Rashid HADJARI,<br />

Salman « FARSI », Haytham TAMMAR ...<br />

De l’autre, les grands saints mystiques, trés populaires et légèrement posterieurs aux<br />

premiers. C’est ce groupe qui nous intéresse ici (voir FIGURE 3). Tous brillèrent avant tout par<br />

leur ascèse , tels Tavus « YAMANI » - probablement le saheb connu sous le nom complet de<br />

« Tavus » Bin Keysan AL-HAMDANI « AL-YAMANI » -, Malik IBN DINAR (d. 747 AD), Ibrahim<br />

IBN ADHAM (d. 777 AD) et Shaqiq « BALKHI » (d. 810 AD), Abu Nasr Bashr Ibn Hareth « AL-<br />

HAFI » de Merv (767-841 AD)... <strong>Les</strong> chiites admettent habituellement que l’initiation (rah,<br />

« voie ») de ce dernier courant se voulait soufie, mais, que, de par leurs prédécesseurs, elle

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