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International Journal of Mediterranean Ecology - Ecologia ...

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SIDI MOHAMMED GHOMARI, GHALEM SELSELET-ATTOU, FRANCISCO HONTORIA, MOHAMMED MONCEF, FRANCISCO AMAT<br />

Composition Demographique en (%)<br />

36<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

3/4/2008 18/4/2008 3/5/200818/5/2008 2/6/200817/6/2008 Temps<br />

% Artemia parthenogenetica (4n)<br />

% Artemia parthenogenetica (2n)<br />

% A. salina<br />

Figure 3 – Évolution de la composition de la population adulte d’Artemia<br />

durant la période printemps-été.<br />

Figure 3 – Changes in the composition <strong>of</strong> the adult population <strong>of</strong> Artemia<br />

during the spring summer period.<br />

révélé l’apparition en premier des populations<br />

de l’espèce sexuelle A. salina (figure 3), due<br />

à leur préférence écologique à vivre en conditions<br />

de basse température (Browne et al.<br />

1988 ; Barata et al. 1996), les populations parthénogénétiques<br />

ne pouvant se développer<br />

qu’au-delà de températures supérieures à<br />

12 oC (Browne et al. 1988 ; Amat et al. 1995).<br />

Par ailleurs des températures supérieures à<br />

20 oC favorisent le pouvoir de croissance des<br />

populations parthénogénétiques diploïdes<br />

(Browne et al. 1988 ; Amat 1983), mais ces<br />

températures ne semblent pas encore favorables<br />

aux souches polyploïdes. Ce régime<br />

thermique finit par atténuer le pouvoir compétitif<br />

de la souche parthénogénétique tétraploïde,<br />

ce qui explique les faibles densités que<br />

présentent ces souches quand elles sont en<br />

présence de populations diploïdes, puis leur<br />

complète disparition.<br />

D’autre part les populations parthénogénétiques<br />

tétraploïdes montrent une répartition<br />

très particulière. Dans la péninsule Ibérique,<br />

elles sont reparties principalement dans les<br />

biotopes intérieurs alors qu’elles sont très peu<br />

présentes dans les marais salins et les salins<br />

côtiers. Les données obtenues dans notre cas<br />

sont totalement contradictoires et ne coïncident<br />

pas avec ce schéma. La souche parthénogénétique<br />

tétraploïde ne semble pas avoir<br />

une spécificité dépendante du biotope et sa<br />

localisation est aussi bien côtière que continentale.<br />

En outre des études certaines suggèrent que<br />

les asexuées sont de bons et rapides colonisateurs,<br />

et qu’ils sont répartis sur une grande largeur<br />

de la niche qu’occupent d’habitude les<br />

sexuées. Dans le cas de l’Artemia parthénogénétique,<br />

cette capacité de colonisation est<br />

prise en charge par sa tolérance physiologique,<br />

ainsi que sa structure génétique (degré<br />

de ploïdie, automixie ou apomixie, type de<br />

reproduction : ovoviviparisme, oviparisme)<br />

(Zang & Lefcort 1991 ; Baxevanis et al.<br />

2006). Ces arguments sont suffisamment fondés<br />

aujourd’hui avec la présence vérifiée et<br />

démontrée des populations parthénogénétiques<br />

dans l’Ancien Monde depuis son extrémité<br />

occidentale aux îles Canaries et en<br />

Afrique jusqu’à son extrémité orientale en<br />

Chine ou au Japon (Bowen et al. 1978 ; Hontoria<br />

& Amat 1992) pour expliquer la présence<br />

de ces souches en Afrique du Nord.<br />

Importance de la<br />

biodiversité d’Artemia<br />

au nord Afrique<br />

L’intérêt porté sur l’étude de la biogéographie<br />

et de la biodiversité des populations d’Artemia<br />

en Afrique du Nord est d’envisager en<br />

premier lieu la possibilité de faire valoir ces<br />

populations comme ressource naturelle<br />

« cistes d’Artemia » pour leur utilisation ou<br />

exploitation, destinée pour l’activité aquacole<br />

encore peu développée dans les pays nordafricains<br />

et d’autant que ces écosystèmes<br />

hypersalins (lacs, sebkhas et chotts) sont assez<br />

vastes pour assurer le maintien de grandes<br />

populations d’Artemia natives.<br />

En second lieu, il ne faut pas oublier que ces<br />

populations d’Artemia sont soumises à<br />

diverses menaces qui affectent leur existence<br />

et leur continuité. Parmi les divers facteurs qui<br />

actuellement provoquent la perte de biodiversité,<br />

on peut énumérer la diminution de biotopes<br />

et la présence d’espèces exotiques compétitives.<br />

Par rapport à l’existence de l’espèce exotique<br />

américaine, on signale qu’aux anciennes<br />

salines marocaines de la lagune Mar Chica<br />

(Sebkha Bou Areg, Nador), il a été signalé la<br />

présence d’une population de l’espèce A.<br />

franciscana (Amat et al. 2005). Il existe aussi<br />

ecologia mediterranea – Vol. 38 (1) – 2012

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