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"Tiré du volume Majuscule 6, Diane Goyette, France Ménard, Ed. du Phare, 1987" LA PETITE ECOLE DO RANG Pendant presque un siècle, soit de 1840 à 1940 environ, le système scolaire du Québec reposait en bonne partie sur un chapelet de petites écoles. Elles fleurissaient dans tous les recoins de la car.'lpagne. Ces écoles qu'on appelait "écoles de rang" se ressemblaient c onme de s soeurs jumelles. On aurait dit qu'elles avaient toutes été construites par le même entrepreneur. D'abo rd, elles étaient très petites. Surtout, si on les compare à no s gigantesques polyvalentes d'aujourd'hui. Au total, elles pouvaient accueillir une tre ntaine d'élèves répartis sur sept divisions (c'est ainsi qu'on nommait autrefois une classe) dans une seule salle de cours. A cette époque, on n'avait pas les moyens d'envoyer les enfants à l'école en autobus. Il Y avait donc plus d'écoles situées plus près des gens, mais elles étaient beaucoup moins grosses et disposaient évidemment de r.'lo yens pl us modestes. Pas question de penser à des gymnases, des laborato i res, des bibliothèques! Physiquer.'lent parlant, la petite école de rang se p r ésentait CO r.'lme un bâtiment plutôt ca r ré, doté de plusieurs grandes fenêtres à c arreaux et dont le toit comportait un petit cloc heton abritant la fameuse cloche qui mettait fin aux récréations. A l'intérieur, on retrouvait généralement deux pièces. La premiè re, la plus spacieuse et évi demment la plus fréquentée était la salle de cours. La deuxième, s ituée vers l'arrière du bâtiment servait de logis à la maîtresse d'école.
A cette époque, en effet, l'enseignant ou l'enseignante habitait à l'école et agissait en même temps comme concierge. La salle de cours, quant à elle, ne pêchait certainement pas par excès de luxe. Elle avait plutôt une allure modeste, presque austère. Les pupitres des élèves occupaient le milieu de la pièce. Disposés en rangées bien précises, très souvent vissés au plancher, ces pupitres étaient en général peu adaptés à la taille des enfants. Les plus jeunes écoliers y semblaient perchés comme sur des échasses et les plus vieux emprisonnés comme dans un vêtement trop petit. Sur le devant de la classe, bien au milieu et juché sur une imposante estrade, trônait le bureau de la maîtresse. C'est de là que cette virtuose de l'éducation dirigeait les différents exercices de la journée. Enfin, l'équipement de la salle de cours se complétait d'un grand tableau noir pour exécuter les exercices, d'une horloge, d'un calendrier, de quelques cartes géographiques et d'une série d'images saintes. Questions d'inspirer la foi et le respect des élèves. Pour chauffer le tout, un poêle massif de fonte noire occupait un coin de la pièce. Pendant les mois d' hiver, les garçons les plus âgés de la classe veillaient à en assurer l'alimentation de façon à maintenir un niveau acceptable de chaleur dans l'école. Seul maître à bord, l'institutrice d'antan cumulait toutes les fonctions ou presque que l'on retrouve dans une école moderne. C'était une "femme-orchestre". Elle en était la directrice; elle enseignait toutes les matières à toutes les classes de la première à la septième et s'occupait même, comme nous l'avons vu tout à l'heure, de l'entretien du bâtiment. Il faut par contre avouer qu'à cette époque les méthodes pédagogiques contrastaient beaucoup avec celles d' aujourd' hui. Autrefois, la discipline était très sévère et l'autorité très respectée. Dès le début des classes, du matin jusqu'à la fin de la journée, les travaux scolaires suivaient un plan très précis d'exercices, d'écriture, d'analyse, de lecture, de calcul, de récitations. Les travaux étaient menés rondement, à coup de sonnette ou de sifflet pour en marquer le début et la fin. L'institutrice tenait ainsi ses élèves en haleine car elle ne savait jamais quand monsieur l'inspecteur passerait pour mettre à l'épreuve les connaissances de ses pupilles. A cette époque, il s'agissait du test suprême que tous voulaient réussir haut la main. La réputation de l'école était en jeu.
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A cette époque, en effet, l'enseignant ou l'enseignante habitait<br />
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La salle de cours, quant <strong>à</strong> elle, ne pêchait certainement pas<br />
par excès de luxe. Elle avait plutôt une allure modeste, presque<br />
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Les pupitres des élèves occupaient le milieu de la pièce.<br />
Disposés en rangées bien précises, très souvent vissés au plancher,<br />
ces pupitres étaient en général peu adaptés <strong>à</strong> la taille des<br />
enfants. Les plus jeunes écoliers y semblaient perchés comme sur<br />
des échasses et les plus vieux emprisonnés comme dans un vêtement<br />
trop petit.<br />
Sur le devant de la classe, bien au milieu et juché sur une<br />
imposante estrade, trônait le bureau de la maîtresse. C'est de l<strong>à</strong><br />
que cette virtuose de l'é<strong>du</strong>cation dirigeait les différents<br />
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Enfin, l'équipement de la salle de cours se complétait d'un<br />
grand tableau noir pour exécuter les exercices, d'une horloge, d'un<br />
calendrier, de quelques cartes géographiques et d'une série<br />
d'images saintes. Questions d'inspirer la foi et le respect des<br />
élèves.<br />
Pour chauffer le tout, un poêle massif de fonte noire occupait<br />
un coin de la pièce. Pendant les mois d' hiver, les garçons les<br />
plus âgés de la classe veillaient <strong>à</strong> en assurer l'alimentation de<br />
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Seul maître <strong>à</strong> bord, l'institutrice d'antan cumulait toutes<br />
les fonctions ou presque que l'on retrouve dans une école moderne.<br />
C'était une "femme-orchestre". Elle en était la directrice; elle<br />
enseignait toutes les matières <strong>à</strong> toutes les classes de la première<br />
<strong>à</strong> la septième et s'occupait même, comme nous l'avons vu tout <strong>à</strong><br />
l'heure, de l'entretien <strong>du</strong> bâtiment.<br />
Il faut par contre avouer qu'<strong>à</strong> cette époque les méthodes<br />
pédagogiques contrastaient beaucoup avec celles d' aujourd' hui.<br />
Autrefois, la discipline était très sévère et l'autorité très<br />
respectée.<br />
Dès le début des classes, <strong>du</strong> matin jusqu'<strong>à</strong> la fin de la<br />
journée, les travaux scolaires suivaient un plan très précis<br />
d'exercices, d'écriture, d'analyse, de lecture, de calcul, de<br />
récitations. Les travaux étaient menés rondement, <strong>à</strong> coup de<br />
sonnette ou de sifflet pour en marquer le début et la fin.<br />
L'institutrice tenait ainsi ses élèves en haleine car elle ne<br />
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s'agissait <strong>du</strong> test suprême que tous voulaient réussir haut la main.<br />
La réputation de l'école était en jeu.