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28.07.2013 Views

Toutes ces écoles reflétaient les conditions sociales et les attitudes des gens de l'époque. De plus, il fallait favoriser le respect de l'autorité religieuse et ne pas s'efforcer de tout comprendre; il convenait de justifier les inégalités sociales en les attribuant à Dieu. Il fallait obtenir obéissance, au besoin par des châtiments corporels. Le peuple devait être maintenu dans l'ignorance, parce que l'instruction l'aurait rendu raisonneur et difficile à conduire. 1824 : L'adoption de la Loi des écoles de fabrique. On permet aux fabriques d'utiliser vingt-cinq pour cent de leur budget pour le financement d'écoles primaires. En investissant la fabrique ainsi de pouvoirs en matière scolaire, le parlement établissait le premier organisme local ayant officiellement autorité sur l'école. La loi accordait à ces structures locales la plus entière autonomie, mais plusieurs paroisses n'ont rien, à cause de l'apathie de la population et de l'insuffisance de revenus de certaines fabriques, à cause aussi de l'absence de subsides du gouvernement; très peu d'écoles furent mises sur pied. On en aurait recensé seulement 68 en 1830. On abandonne les structures centralisées favorisées jusqu'alors pour chercher à utiliser ou à créer des institutions locales responsables de l'enseignement. Ce fut surtout l'initiative des écoles privées, sous la responsabilité des curés ou d'un laïque voués à l'éducation, qui permit la création de certaines écoles. Ce furent les premières écoles confessionnelles. On admettait alors la confessionnalité de l'école. 41

1829-1832 : L'adoption de la Loi des écoles de syndic ou d'assemblée donne des résultats et plusieurs amendements seront apportés jusqu'en 1836. Cette loi servira à encourager l'éducation élémentaire. Pour assouplir les rouages administratifs, la Chambre établit un Comité permanent pour l'éducation et l'école. Maintenant, les pères de famille auront un rôle actif à jouer dans le règlement des problèmes scolaires. Ainsi, tous les propriétaires fonciers devront se choisir cinq mandataires ou syndics qui seront les représentants et qui devront ériger, contrôler, diriger, régir et administrer les nouvelles écoles. Cette loi commence à se préoccuper de l'aspect pédagogique des écoles. Dès 1830, un Code scolaire est établi par l'institution d'examens semestriels. On constitue aussi la création du poste d'inspecteur d'école dont le titre de visiteur. Cette loi s'intéresse également aux problèmes financiers. Le gouvernement s'engagea : a) à payer la moitié du coût de la maison d'école jusqu'à concurrence de f. 50; b) à consentir au maître un salaire de f. 20 par an; c) à donner une gratification de dix chelins pour chaque élève pauvre instruit gratuitement pourvu qu'il ait au moins 20 et pas plus de 50 élèves. La loi ne parle pas des minorités religieuses. On évoque le respect des écoles catholiques et protestantes déjà établies. La législature se réservait un contrôle direct sur tout le système en obligeant ceux qui bénéficiaient de 42

Toutes ces écoles reflétaient les conditions sociales et les attitudes des<br />

gens de l'époque. De plus, il fallait favoriser le respect de l'autorité<br />

religieuse et ne pas s'efforcer de tout comprendre; il convenait de justifier les<br />

inégalités sociales en les attribuant <strong>à</strong> Dieu. Il fallait obtenir obéissance, au<br />

besoin par des châtiments corporels. Le peuple devait être maintenu dans<br />

l'ignorance, parce que l'instruction l'aurait ren<strong>du</strong> raisonneur et difficile <strong>à</strong><br />

con<strong>du</strong>ire.<br />

1824 : L'adoption de la Loi des écoles de fabrique. On permet aux<br />

fabriques d'utiliser vingt-cinq pour cent de leur budget pour le<br />

financement d'écoles primaires. En investissant la fabrique<br />

ainsi de pouvoirs en matière scolaire, le parlement établissait<br />

le premier organisme local ayant officiellement autorité sur<br />

l'école. La loi accordait <strong>à</strong> ces structures locales la plus<br />

entière autonomie, mais plusieurs paroisses n'ont rien, <strong>à</strong><br />

cause de l'apathie de la population et de l'insuffisance de<br />

revenus de certaines fabriques, <strong>à</strong> cause aussi de l'absence<br />

de subsides <strong>du</strong> gouvernement; très peu d'écoles furent mises<br />

sur pied. On en aurait recensé seulement 68 en 1830.<br />

On abandonne les structures centralisées favorisées jusqu'alors pour<br />

chercher <strong>à</strong> utiliser ou <strong>à</strong> créer des institutions locales responsables de<br />

l'enseignement.<br />

Ce fut surtout l'initiative des écoles privées, sous la responsabilité des curés<br />

ou d'un laïque voués <strong>à</strong> l'é<strong>du</strong>cation, qui permit la création de certaines écoles.<br />

Ce furent les premières écoles confessionnelles. On admettait alors la<br />

confessionnalité de l'école.<br />

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