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90 n'avaient pas moins de six résidences ou missions où les membres de la compagnie des marchands avaient établi des comptoirs. En cette même année, Québec avait la douleur de voir expirer Samuel de Champlain, fondateur de cette ville en 1608. Le Père Lejeune fut chargé de prononcer l'oraison funèbre de cet homme distingué. (2) Le R. P. Jean de Quen(1) succéda au R. P. Lallemant dans l'enseignement, et y fut accompagné et suivi par de ses confrères, sans interruption remarquable, jusqu'en (2) Jusqu'à demièrement, nous ne savions guère où était le tombeau de M. S. de Champlain, fondateur de Québec. Des historiens éminents étaient dans l'erreur à cet égard, et y avaient induit leurs lecteurs. D'après eux, on le croyait généralement en la chapelle de Notre-Dame de Recouvrance qui était sise aux environs de l'emplacement où est construite aujourd'hui l'église anglicane de Québec. Cette chapelle, incendiée en juin 1640, a été confondue avec la chapelle privée de Champlain ; mais, par les heureuses découvertes que MM. les abbés Casgrain et laverdière ont faites au moyen de recherches minutieuses et constantes, nous avons maintenant la certitude qu'en décembre 1635, Champlain fut enterré dans un sépulcre séparé dans sa propre chapelle, et que cette chapelle était sise en la Basse-Ville de Québec. Nous n'avons pas l'acte de sépulture de Champlain. Il a été brûlé, avec nombre d'autres, lors de l'incendie de la chapelle de Notre-Dame de Recouvrance; mais le rapprochement des faits établis par ces habiles littérateurs, dissipe tout doute à cet égard. En effet, il est constaté par les régistres de sépulture de la paroisse de Notre-Dame de Québec, que M. Frs. Gand, commissaire des magasins du roi à Québec, fut enterré le 21 de mai 1641, près du corps de Champlain, «en la chapelle de M. .de Champlain, YI et que le 22 d'octobre 1642, le R. P Chs. Raymbault, Jésuite, fut enterré «dans la chapelle de M. de Champlain». Or, la chapelle de Notre-Dame de recouvrance, incendiée en 1640, n'existait pas lors de ces deux inhumations près du corps de Champlain, où reposaient déjà les restes du bon Frère Pacifique Duplessis. Donc la chapelle où ces inhumations ont eu lieu n'était pas la chapelle de Notre-Dame de Recouvrance ; donc la chapelle de Champlain, où son corps fut déposé, était une toute autre chapelle, et, dorénavant l'histoire pourra enrégistrer cette conclusion avec confiance. Au reste, c'est à la Basse-Ville de Québec qu'on a trouvé, le 10 avril 1854, tous les corps des personnages distingués sus-nommés, lors du creusage fait sous la direction de M. O'Donnell, ingénieur, pour les fondations de l'aqueduc de Québec. Cependant, il est fort regrettable que M. O'Donnell, qui, le premier a découvert la voûte où reposait le corps de Champlain, !"!'ait pas eu à première vue, avant de l'enfoncer, l'idée de la garder intacte, au moins jusqu'à ce que MM. les abbés Casgrain et laverdière eussent pu l'identifier et prendre avec lui les moyens de conserver respectueusement son précieux dépôt dans toute son intégrité. (Voir l'intéressant compte-rendu des recherches de MM. les abbés Casgrain et laverdière.)

1768, et ce, malgré les excursions continuelles qu'ils faisaient en même temps comme missionnaires, dans presque toute l'Amérique Septentrionale ; malgré les périls et les dangers qui les menaçaient dans ces excursions hasardées sur les rivières, sur les lacs et dans les forêts au milieu de barbares qui en faisait souvent des victimes de leur zèle et des martyrs y> malgré, dans tous les cas, les fatigues et les privations de toutes espèces auxquelles ils étaient sans cesse exposés; et encore malgré les guerres incessantes qui avaient lieu simultanément entre les colons de la Nouvelle-Angleterre et ceux de la Nouvelle-France depuis 1689 jusqu'en 1759, et entre ceux-ci et les sauvages qu'ils intruisaient, évangélisaient, et édifiaient tout à la fois. Les Jésuites qui ont figuré en Canada après la cession de ce pays à l'Angleterre en 1763, sont : le R. P. Claude, G. Coquart, décédé en 1765, le R. P. Jean-Bte. Labrosse, décédé en 1782, le R. P. Glaspion, décédé, en 1790, et le R. P. Jean 1. Cazot, le dernier des anciens Jésuites en Canada, décédé en 1800. «Dans l'automne de 1635, les résidences et les missions de la Nouvelle-France renfermaient déjà quinze Pères et quatre Frères Jésuites» et deux prêtres séculiers, savoir : N. Gilles Nicolet, frère du célèbre Jean Nicolet, interprète et N. Lesueur, de Thury, en Normandie. Les Pères de Breboeuf, Daniel et Davost s'étaient joints aux Pères Pyart et Lemercier chez les Hurons. Ces deux derniers avaient emmené, en 1636, après deux ans d'efforts douze enfants hurons pour les instruire ; mais, rendus à Trois-Rivières, trois seulement voulurent descendre Il ne faut pas confondre Jean de Quen, Jésuite, arrivé à Québec le 27 août 1635, où il mourut le 8 octobre 1659, avec M. Amond de Quen, ptre., Sulpicien, arrivé en Canada le 22 août 1714, ordonné prêtre le 21 septembre 1715, et décédé le 15 août 1761 . Il ne faut pas non plus confondre Jaques Quentin, Jésuite, arrivé à Québec en 1613, avec le père Claude Quentin, autre Jésuite, arrivé pour la première fois à Québec, le 13 juillet 1635. Après avoir été employé dans les missions à Trois-Rivières et ailleurs, le Père Claude Quentin retourna en France, en 1641 ; pour travailler aux affaires des missions. Il revint en Canada en 1643, avec les Pères Jésuites Léonard Garneau, G. Dreuillètes et Noël Chabonne\. Après avoir exercé son zèle à la mission de Sillery, en 1645, il retourna en France pour ne plus revenir en Canada. -( Journal des Jésuites.) Les RR. PP. Jean de Bréboeuf et Isaac Jogues sont les plus illustres de ces martyrs. Nous tenons du R. P. Félix Martin, ancien Recteur du collège des Jésuites à Montréal, une vie du R. P. Isaac Joques, décédé en ,1646. Ces apôtres de la Nouvelle-France tombèrent entre les mains des Iroquois, ennemis acharnés des Hurons et des Français, qui leur firent souffrir à chacun un des plus cruels martyrs. La famille du R. P. de Bréboeuf fit faire un reliquaire en argent qu'elle envoya au collège de Québec, et dans lequel on conserve encore la tête du martyr à l'Hôtel-Dieu de cette ville.

90<br />

n'avaient pas moins de six résidences ou missions où les membres de la<br />

compagnie des marchands avaient établi des comptoirs.<br />

En cette même année, <strong>Québec</strong> avait la douleur de voir expirer<br />

Samuel de Champlain, fondateur de cette ville en 1608. Le Père Lejeune fut<br />

chargé de prononcer l'oraison funèbre de cet homme distingué. (2)<br />

Le R. P. Jean de Quen(1) succéda au R. P. Lallemant dans l'enseignement, et y fut<br />

accompagné et suivi par de ses confrères, sans interruption remarquable, jusqu'en<br />

(2) Jusqu'<strong>à</strong> demièrement, nous ne savions guère où était le tombeau de M. S. de Champlain,<br />

fondateur de <strong>Québec</strong>. Des historiens éminents étaient dans l'erreur <strong>à</strong> cet égard, et y avaient<br />

in<strong>du</strong>it leurs lecteurs. D'après eux, on le croyait généralement en la chapelle de<br />

Notre-Dame de Recouvrance qui était sise aux environs de l'emplacement où est construite<br />

aujourd'hui l'église anglicane de <strong>Québec</strong>.<br />

Cette chapelle, incendiée en juin 1640, a été confon<strong>du</strong>e avec la chapelle privée de Champlain ;<br />

mais, par les heureuses découvertes que MM. les abbés Casgrain et laverdière ont faites au<br />

moyen de recherches minutieuses et constantes, nous avons maintenant la certitude qu'en<br />

décembre 1635, Champlain fut enterré dans un sépulcre séparé dans sa propre chapelle, et<br />

que cette chapelle était sise en la Basse-Ville de <strong>Québec</strong>.<br />

Nous n'avons pas l'acte de sépulture de Champlain. Il a été brûlé, avec nombre d'autres, lors<br />

de l'incendie de la chapelle de Notre-Dame de Recouvrance; mais le rapprochement des faits<br />

établis par ces habiles littérateurs, dissipe tout doute <strong>à</strong> cet égard.<br />

En effet, il est constaté par les régistres de sépulture de la paroisse de Notre-Dame de <strong>Québec</strong>,<br />

que M. Frs. Gand, commissaire des magasins <strong>du</strong> roi <strong>à</strong> <strong>Québec</strong>, fut enterré le 21 de mai 1641,<br />

près <strong>du</strong> corps de Champlain, «en la chapelle de M. .de Champlain, YI et que le 22 d'octobre 1642,<br />

le R. P Chs. Raymbault, Jésuite, fut enterré «dans la chapelle de M. de Champlain». Or, la<br />

chapelle de Notre-Dame de recouvrance, incendiée en 1640, n'existait pas lors de ces deux<br />

inhumations près <strong>du</strong> corps de Champlain, où reposaient déj<strong>à</strong> les restes <strong>du</strong> bon Frère<br />

Pacifique Duplessis. Donc la chapelle où ces inhumations ont eu lieu n'était pas la chapelle de<br />

Notre-Dame de Recouvrance ; donc la chapelle de Champlain, où son corps fut déposé, était<br />

une toute autre chapelle, et, dorénavant l'histoire pourra enrégistrer cette conclusion avec<br />

confiance.<br />

Au reste, c'est <strong>à</strong> la Basse-Ville de <strong>Québec</strong> qu'on a trouvé, le 10 avril 1854, tous les corps des<br />

personnages distingués sus-nommés, lors <strong>du</strong> creusage fait sous la direction de M. O'Donnell,<br />

ingénieur, pour les fondations de l'aque<strong>du</strong>c de <strong>Québec</strong>.<br />

Cependant, il est fort regrettable que M. O'Donnell, qui, le premier a découvert la voûte où<br />

reposait le corps de Champlain, !"!'ait pas eu <strong>à</strong> première vue, avant de l'enfoncer, l'idée de la<br />

garder intacte, au moins jusqu'<strong>à</strong> ce que MM. les abbés Casgrain et laverdière eussent pu<br />

l'identifier et prendre avec lui les moyens de conserver respectueusement son précieux dépôt<br />

dans toute son intégrité. (Voir l'intéressant compte-ren<strong>du</strong> des recherches de MM. les abbés<br />

Casgrain et laverdière.)

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