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1 fb peine âgé de 20 ans, trois autres humbles espagnols dont le plus vieux n'avait encore que 20 ans, Pierre Lefebvre, un modeste jeune homme des montagnes, et un pauvre portugais sans renom ni influence aucune. Pressé de se les attacher par un lien indissoluble, Ignace leur proposa de jeter avec lui les fondements de cette nouvelle société, et leur en expliqua le plan et le but. Tous acceptèrent, et, le 15 août 1534, jour de la fête de l'Assomption de la sainte Vierge Marie, après avoir communié de la main de Pierre Lefebvre, l'un d'eux nouvellement ordonné prêtre, ces sept amis chrétiens, jeunes et encore ignorés du monde, pieusement réunis dans une chapelle souterraine de l'église de Montmartre, font voeu de vivre en chasteté perpétuelle, s'engagent à une pauvreté personnelle et promettent à Dieu qu'après avoir achevé leur théologie, ils iront ensemble se jeter aux pieds du souverain Pontife, et lui jurer soumission et obéissance, sans acception de temps ni de lieu. Mais, tout en poursuivant leurs études, les membres de la confrérie nouvelle, recrutaient et faisaient de nouveaux prosélytes, et, lorsqu'ils se présentèrent l'année suivante, à Rome, et se jetèrent aux pieds du Pape Paul III, ils étaient au nombre de dix également bien disposés. Le souverain Pontife les reçut avec bonté, leur donna le nom de société de Jésus, leur confia dès lors plusieurs chaires de philosophie et de théologie au collège de la Sapience, et leur fit ouvrir toutes les églises pour y prêcher. La bénédiction du Ciel s'étendit sensiblement sur les travaux de ses serviteurs, et, de nouveaux postulants s'étant présentés, il fallut dresser des statuts. Ignace, comme le plus âgé, et comme fondateur de l'Ordre, en devint naturellement le général. On ajouta au voeu de chasteté et de pauvreté personnelle celui d'obéissance. Puis, ils arrêtèrent que les profès ne possèderaient individuellement rien, mais que l'Ordre pourrait avoir des revenus et des rentes pour les fins que se proposaient ses membres.(1) Ceci fait, les disciples d'Ignace se séparèrent de nouveau pour se répandre graduellement dans toutes les parties du monde connu, et continuer ainsi leur divine mission en proportion de leur nombre et de leurs moyens. Partout où l'amour de Dieu et du bien les transporta, ils réunirent à la fois les sublimes qualités de missionnaires et d'instituteurs de la jeunesse. C'est pourquoi, les rois et les princes firent bâtir des collèges 'pour y instruire et élever la jeunesse, et des églises pour y évangéliser et moraliser les peuples. (1) Voir une vie des saints, par A. de Salignac.
17 Pour ces fins, le Pape Paul III approuva formellement cette société le 27 de septembre 1540. Ainsi, l'Ordre illustre des Jésuites compte maintenant plus de 3 siècles et quart d'existence. Telle est l'origine de la société de Jésus et les fins qu'elle se propose, fins chrétiennes, humanitaires et nobles que, près d'un siècle après sa fondation (en 1534) les Jésuites vinrent faire réaliser en Canada. Les Jésuites arrivèrent à Québec en 1625, pour aider à évangéliser les sauvages, et, dans la suite, avec l'idée d'établir en Canada un collège classique pour la haute éducation de la jeunesse. Dès cette année, ils en conçurent le plan ; mais la prise de Québec par les anglais en 1629, en retarda l'exécution jusqu'en 1635, époque à jamais mémorable dans les annales classiques du Canada. A cette époque mémorable du règne de Louis XIII, le Cardinal et duc de Richelieu parvenait aux affaires du royaume de France, et Henri de Lévis, prêtre, chanoine, de la cathédrale de Paris, Pair de France et Duc de Vantadour, venant d'être nommé Lieutenant-général du roi en Canada, en remplacement du Duc de Montmorenci son oncle, ces deux hommes éminents ne crurent mieux faire pour assurer le bien spirituel et littéraire des habitants de ce pays, que d'y envoyer des Jésuites comme missionnaires et comme éducateurs, et c'est sous leurs auspices puissants que ces zélateurs du christianisme et de l'éducation y vinrent au nombre de cinq en cette année (1625). Les Récollets, ordre religieux qui ne vivait que d'aumônes, voyant que le besoin spirituel demandait un plus grand nombre de missionnaires en Canada, tandis que la compagnie des marchands ne s'était engagée à n'en sustenter que six, avaient invité les Jésuites à venir partager avec eux la tâche ardue et difficile d'instruire et d'évangéliser les sauvages qui paraissaient de plus en plus disposés à embrasser le christianisme. Les Récollets avaient fait en Canada et en France des démarches formelles à cet effet, et l'arrivée des Jésuites en ce pays en étaient le résultat. Les premiers Jésuites qui vinrent au Canada furent les RR. PP. Jean de Brébeuf, Jérôme et Charles Lallemant, et Ennemond Massé(1) accompagnés de deux Frères (1) R.P. Massé était compagnon du R.P. Pierre Biard dans la mission établie à Port Royal , aujourd'hui Annapolis, dans l'Acadie, où ils arrivèrent en juin 1611 .
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Pressé de se les attacher par un lien indissoluble, Ignace leur proposa de jeter<br />
avec lui les fondements de cette nouvelle société, et leur en expliqua le plan et le<br />
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sainte Vierge Marie, après avoir communié de la main de Pierre Lefebvre, l'un<br />
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Montmartre, font voeu de vivre en chasteté perpétuelle, s'engagent <strong>à</strong> une pauvreté<br />
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ensemble se jeter aux pieds <strong>du</strong> souverain Pontife, et lui jurer soumission et<br />
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Mais, tout en poursuivant leurs études, les membres de la confrérie nouvelle,<br />
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l'année suivante, <strong>à</strong> Rome, et se jetèrent aux pieds <strong>du</strong> Pape Paul III, ils étaient au<br />
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Le souverain Pontife les reçut avec bonté, leur donna le nom de société de Jésus,<br />
leur confia dès lors plusieurs chaires de philosophie et de théologie au collège de la<br />
Sapience, et leur fit ouvrir toutes les églises pour y prêcher.<br />
La bénédiction <strong>du</strong> Ciel s'étendit sensiblement sur les travaux de ses serviteurs, et,<br />
de nouveaux postulants s'étant présentés, il fallut dresser des statuts. Ignace,<br />
comme le plus âgé, et comme fondateur de l'Ordre, en devint naturellement le<br />
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rien, mais que l'Ordre pourrait avoir des revenus et des rentes pour les fins que se<br />
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(1) Voir une vie des saints, par A. de Salignac.