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28.07.2013 Views

LES RÉCOLLETS ( ... ) Près de dix siècles et demi passés n'ont encore pu éteindre l'oeuvre admirable du saint fondateur des Franciscains généralement appelés Récollets. Toujours mêlés aux peuples, à l'instruction et à l'éducation des enfants auxquels ils se sont constamment dévoués ( ... ) ont courageusement subi l'influence des siècles et des révolutions, sans jamais se laisser abattre, ni cesser un instant d'exercer leur ministère de charité et de paix. Dans tous les temps ils se sont montrés aussi courageux et intrépides que prudents et pacifiques. ( .. . ) Les Récollets, ou Franciscains, qui furent les premiers missionnaires en Canada, y furent aussi les premiers instituteurs. Ils ont beaucoup contribué à répandre l'instruction dans le pays. ( ... ) Plus tard, le roi de France donna aussi des lettres-patentes aux Récollets, établis en Canada, les autorisant à bâtir autant de couvents qu'ils jugeraient être nécessaires selon le temps et les besoins. ( ... ) Les Récollets qui arrivèrent les premiers en Canada, ( ... ) et dès 1616, le Frère Pacifique tenait une école dans le canton où s'assemblaient les sauvages avant l'établissement de cette ville, fondée sur le fleuve St. Laurent, presqu'à l'embouchure de la rivière St. Maurice, par Laviolette en 1634. ( .. . ) ( .. . ) le Père Joseph Le Caron alla s'établir à Tadoussac, et, le 7 Août 1618, il écrivait entre autres choses, au Père Provincial à Paris : «Je suis allé à T adoussac pour assister les barbares de ces lieux, les instruire et administrer les sacrements aux Français et à ceux qui demeurent là durant la traite des marchands pendant l'hiver ( .. . ). ( ... ) Cependant, en 1624, les Récollets reconnurent qu'il fallait prendre les moyens d'obtenir de nouveaux ouvriers pour les aider dans les missions difficiles heureusement commencées, ( ... ) pour aller faire les démarches nécessaires, ceux-ci allèrent en France avec Samuel Champlain pour y demander des Jésuites ( ... ).

li3 Les Récollets bâtirent un couvent à Québec en 1620, et jetèrent en même temps les fondements de la première église en Canada, sur les bords de la petite rivière St. Charles. ( ... ) Les RR. PP. Jésuites, arrivés à Québec en 1625, et auxquels les Récollets offrirent l'hospitalité, trouvèrent l'établissement de St. Charles fort commode, non-seulement pour y recevoir les religieux de leur ordre, mais encore quelques élèves sauvages. Les Jésuites passèrent deux ans chez les Récollets, s'instruisant de l'état des missions et s'en partageant avec eux les travaux, tout en écrivant leurs mémoires et étudiant un dictionnaire de la langue huronne et algonquine ( ... ). Les Récollets établirent un noviciat dans leur couvent et un séminaire destiné à former des indiens à la vie ecclésiastique, dans le but d'en faire des missionnaires, tant on était persuadé de la nécessité de pourvoir le pays d'un clergé indigène et tenant par son origine à ses premiers habitants. ( ... ) en 1622, la permission d'ouvrir un noviciat en leur couvent à St. Charles, et Pierre Langoissieux, qui avait déjà été employé pendant trois ans à instruire les sauvages à Trois-Rivières, y entra le premier comme novice, sous le nom de Charles, en mémoire de Messire Charles de Bouës, bienfaiteur de l'établissement. ( ... ) En 1623, le roi de France donna des lettres patentes pour l'érection du couvent de Notre-Dame des Anges, et 200 arpents de terre sur les bords de la rivière St. Charles, pour y former les sauvages à la culture de la terre. Pareille donation fut faite aux missions de Tadoussac et de Trois-Rivières. On fit des démarches pour établir un collège à Tadoussac, mais on dût se contenter de ceux déjà établis à Québec et à Trois-Rivières. ( ... ) . Les Récollets ont tenu des écoles primaires dans les paroisses de campagne, mais surtout dans les villes de Québec, de Trois-Rivières et de Montréal, avec un zèle et un succès qui leur ont mérité la reconnaissance du peuple et du clergé du pays. ( ... ) Ces biens comme ceux des Jésuites ont été confisqués au profit de la couronne britannique et les Canadiens ont ainsi été privés des services et des bonnes instructions des deux ordres religieux enseignants qu'aucune institution séculière n'a pu remplacer dans l'enseignement. Encore si, en supprimant ces zélés instituteurs, on nous avait laissé les biens dont ils étaient dépositaires et administrateurs pour l'éducation, nous n'aurions eu

LES RÉCOLLETS<br />

( ... ) Près de dix siècles et demi passés n'ont encore pu éteindre l'oeuvre admirable<br />

<strong>du</strong> saint fondateur des Franciscains généralement appelés Récollets. Toujours<br />

mêlés aux peuples, <strong>à</strong> l'instruction et <strong>à</strong> l'é<strong>du</strong>cation des enfants auxquels ils se sont<br />

constamment dévoués ( ... ) ont courageusement subi l'influence des siècles et des<br />

révolutions, sans jamais se laisser abattre, ni cesser un instant d'exercer leur<br />

ministère de charité et de paix. Dans tous les temps ils se sont montrés aussi<br />

courageux et intrépides que prudents et pacifiques.<br />

( .. . ) Les Récollets, ou Franciscains, qui furent les premiers missionnaires en<br />

Canada, y furent aussi les premiers instituteurs. Ils ont beaucoup contribué <strong>à</strong><br />

répandre l'instruction dans le pays.<br />

( ... ) Plus tard, le roi de France donna aussi des lettres-patentes aux Récollets,<br />

établis en Canada, les autorisant <strong>à</strong> bâtir autant de couvents qu'ils jugeraient être<br />

nécessaires selon le temps et les besoins.<br />

( ... ) Les Récollets qui arrivèrent les premiers en Canada, ( ... ) et dès 1616, le Frère<br />

Pacifique tenait une école dans le canton où s'assemblaient les sauvages avant<br />

l'établissement de cette ville, fondée sur le fleuve St. Laurent, presqu'<strong>à</strong><br />

l'embouchure de la rivière St. Maurice, par Laviolette en 1634. ( .. . )<br />

( .. . ) le Père Joseph Le Caron alla s'établir <strong>à</strong> Tadoussac, et, le 7 Août 1618, il<br />

écrivait entre autres choses, au Père Provincial <strong>à</strong> Paris : «Je suis allé <strong>à</strong> T adoussac<br />

pour assister les barbares de ces lieux, les instruire et administrer les sacrements<br />

aux Français et <strong>à</strong> ceux qui demeurent l<strong>à</strong> <strong>du</strong>rant la traite des marchands pendant<br />

l'hiver ( .. . ).<br />

( ... ) Cependant, en 1624, les Récollets reconnurent qu'il fallait prendre les moyens<br />

d'obtenir de nouveaux ouvriers pour les aider dans les missions difficiles<br />

heureusement commencées, ( ... ) pour aller faire les démarches nécessaires,<br />

ceux-ci allèrent en France avec Samuel Champlain pour y demander des<br />

Jésuites ( ... ).

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