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amplement ses revendications qui furent souvent discréditées aux yeux de<br />

la population. En 1900, les institutrices recevaient en moyenne 105 $ par<br />

année, alors que les instituteurs percevaient 220 $ pour la même <strong>du</strong>rée.<br />

Les commissions scolaires, détenant le pouvoir de négocier localement,<br />

profitent de cette conjoncture pour intro<strong>du</strong>ire dans les écoles un personnel<br />

majoritairement féminin, parce que moins onéreux et plus servile. En 1840,<br />

les institutrices constituent vingt-cinq pour cent <strong>du</strong> personnel enseignant;<br />

60 ans plus tard, leur pourcentage atteint quatre-vingt-quinze pour cent.<br />

C'est alors que le 2 novembre 1936, une institutrice qui caressait le projet de<br />

coaliser les forces éparpillées des enseignantes rurales, met sur pied, <strong>à</strong> la<br />

Malbaie, une association : Laure Gaudreault (annexe XXX) est élue<br />

secrétaire <strong>du</strong> premier syndicat d'institutrices <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, tandis que sa<br />

soeur, Marguerite, occupera le poste de présidente. À cette occasion, on<br />

dépose une somme de 6,25 $ recueillie par les participants, ce qui constitue<br />

la première mise de fonds de l'association.<br />

Née en 1892, Laure Gaudreault commence <strong>à</strong> enseigner dès l'âge de 16 ans<br />

dans un village aux Éboulements. Pour un maigre salaire de 125 $ par<br />

année, elle assumait la charge de 48 écoliers. Elle décide alors d'entrer au<br />

couvent, chez les Ursulines de <strong>Québec</strong>, mais sa santé la contraint <strong>à</strong><br />

renoncer <strong>à</strong> cette vocation. Employée comme journaliste au Progrès <strong>du</strong><br />

Saguenay, elle s'affairera <strong>à</strong> la rédaction de deux chroniques: «La page des<br />

dames» et « Le Coin des Petits». En 1931, sans délaisser le journalisme,<br />

elle retourne <strong>à</strong> l'enseignement. Depuis qu'elle a vécu la situation miséreuse<br />

de l'enseignante au <strong>Québec</strong>, elle médite sur les procédés efficaces pour<br />

modifier ce tableau humiliant et décourageant. Dans Le Progrès <strong>du</strong><br />

Saguenay, transparaissent les fondements de sa philosophie.<br />

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