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CHAPITRE IV Les luttes et les revendications des institutrices 4.1 La naissance du syndicalisme avec Laure Gaudreault Ne savoir ni lire ni écrire est situation courante au 1g e siècle dans tous les milieux surtout dans les campagnes. Le peuple français a ainsi opté pour l'ignorance plutôt que de risquer l'anglicisation et la protestantisation. C'est pourquoi les Canadiens français réclamaient des écoles respectueuses de leurs traditions. D'ailleurs, les traditions religieuses sont extrêmement importantes pour eux et l'Église a affirmé son pouvoir idéologique dans l'éducation au début du 1g e siècle. Comme nous le verrons, des luttes pour les écoles françaises furent entreprises. La nostalgie de la vie des écoles de rang nous rappelle le dilemme de Jules Lantagnac pour la survie des écoles françaises ontariennes dans le livre L'appel de la race de Lionel Groulx. C'était la lutte pour sauvegarder notre langue française. D'ailleurs, Lionel Groulx nous parle aussi du «Sou des écoles ontariennes», c'est-à-dire le sou qui était collecté pour aider à garder la langue française dans les écoles françaises ontariennes. On surnommait cette fête: «la fête de la langue française». La vie de nos écoles de rang fut une lutte de survie pour les Canadiens français. Il fallait alors parler de l'autonomie de nos écoles pour être capable de vivre et de survivre dans un monde de bilinguisme. Alors, les Canadiens français ne veulent que la liberté de leur éducation.
Victor Barrette fait de L'appel de la race, la critique comme suit: Voici une oeuvre essentiellement canadienne d'idéal et de psychologie. Sous les pages ardentes de sens national et de fine analyse, c'est toute l'histoire de notre race, évoquée, magnifiée. Lisez ce livre, et dites-nous de quelle beauté de geste seraient incapables et les chefs et les humbles du sang français! 1 Auguste Lapalme, lui, prônait un enseignement pratique selon la clientèle. Il réclamait un usage intelligent des fonds publics. Il recommandait des classes homogènes, car c'est le minimum pédagogique ainsi que l'organisation des récréations. Pour lui, les récréations sont un moment qui favorise la réalisation de l'enfant. C'est l'occasion de lui inculquer le sens de l'honneur, l'esprit de solidarité, le sens social. De plus, au contact des autres, le tempérament se freine et le caractère se forme. Il Y a plus d'un siècle, soit le 6 mars 1845, que le fondateur de la Société nationale des Canadiens français, Ludger Duvernay, écrivait au sujet du personnel enseignant laïque: «Nulle classe, peut-être, n'a plus que celle-là, besoin de cette protection mutuelle qui ne s'obtient que par l'association ( ... ).» Preuve que les institutrices ont longtemps souffert de leur isolement. Confinées dans les écoles de rang, souvent en butte à la malveillance et aux critiques injustifiées, elles ont langui dans un état d'infériorité indigne des services rendus à la société. Les institutrices ont voulu rompre leur isolement et revendiquer des droits qui, jusqu'alors leur avaient été niés. 1 Barrette, V. (1922). L'appel de la race. Roman canadien par Alonié de lettres, le Droit, 21 oct. , p. 5. 128
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Ne savoir ni lire ni écrire est situation courante au 1g e siècle dans tous les<br />
milieux surtout dans les campagnes. Le peuple français a ainsi opté pour<br />
l'ignorance plutôt que de risquer l'anglicisation et la protestantisation. C'est<br />
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Comme nous le verrons, des luttes pour les écoles françaises furent<br />
entreprises. La nostalgie de la vie des écoles de rang nous rappelle le<br />
dilemme de Jules Lantagnac pour la survie des écoles françaises<br />
ontariennes dans le livre L'appel de la race de Lionel Groulx. C'était la lutte<br />
pour sauvegarder notre langue française. D'ailleurs, Lionel Groulx nous<br />
parle aussi <strong>du</strong> «Sou des écoles ontariennes», c'est-<strong>à</strong>-dire le sou qui était<br />
collecté pour aider <strong>à</strong> garder la langue française dans les écoles françaises<br />
ontariennes. On surnommait cette fête: «la fête de la langue française».<br />
La vie de nos écoles de rang fut une lutte de survie pour les Canadiens<br />
français. Il fallait alors parler de l'autonomie de nos écoles pour être capable<br />
de vivre et de survivre dans un monde de bilinguisme. Alors, les Canadiens<br />
français ne veulent que la liberté de leur é<strong>du</strong>cation.