OD NOUS EN SOMMES LA GUERRE - Mairie de Toulouse
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URUMÉROBCEIITIMES<br />
Organe<br />
RÉDACTION ET ADBHF1ISTRAT1ÛN S Toutooae» Boe BoqaeŒaina/ 25 IÉB0OCEMTISWES<br />
cas-<br />
CEO**<br />
IDni<br />
A
LUNDI 4 JANVIER 1915<br />
MM<br />
éventuelles créées par la aituation euro-<br />
tpôanno.<br />
L'association ipatniotiquo qui s'intitule<br />
« L'Action National© » cammeniiera une série<br />
dé réunions nubliques ce meissci, pour <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>r l'entrée en campagne <strong>de</strong> l'année.<br />
Enfin, le préi-a<strong>de</strong>nt du oopseiS roumain, M.<br />
Bratiano, a infoiimé les principaux Israélites<br />
do Bucarest qu'il leur fallait recueillir dos<br />
sommes importantes pour secourir les famil-<br />
les <strong>de</strong>s combattants, car il est possible que la<br />
Bramante prenne part à la guerre.<br />
(Autour <strong>de</strong> ia §uerre<br />
LES CL A? ES 1887 ET 1888 SONT LIBÉRÉES<br />
Paris, 3 janvier.<br />
Les hommes <strong>de</strong>s classes 1887 et 1888 qui<br />
avaient été mobilisés vont pwuvoir rentrer<br />
dans leurs foyers. -<br />
M. Mi'llerand, ministre <strong>de</strong> la guerre, vient,<br />
en effet, do déci<strong>de</strong>r que les réservistes <strong>de</strong> l'ar-<br />
mée territoriale appartenant à ces <strong>de</strong>ux clas-<br />
ses, gradés ou non graciés, du service armé<br />
ou du sot-vice auxiliaire, seront immédiate-<br />
ment renvoyés dans leurs foyers, à moins<br />
qu'ils ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à rester au corps.<br />
Les hommes <strong>de</strong> ces catégories exerçant <strong>de</strong>s<br />
professions spéciales, utilisables pour les<br />
besoins <strong>de</strong> l'armée, ne seront renvoyés qu'au<br />
fur et à mesure <strong>de</strong> leur remplacement.<br />
PROROGATION DE VALIDITÉ DES CARTES<br />
D'ID<strong>EN</strong>TITÉ<br />
Paris, 3 janvier.<br />
En raison <strong>de</strong>s circonstances et suivant un<br />
accord intervenu avec l'administration <strong>de</strong>s<br />
chemins <strong>de</strong> fer, la validité) <strong>de</strong>s cartes d'i<strong>de</strong>n-<br />
tité délivrées aux officier» et assimilés, pour<br />
l'année 1914, est prorogée, <strong>de</strong>puis le 1er janvier,<br />
jusquà nouvel avis.<br />
LE PETIT DRAPEAU BELGE<br />
Parts, 3 décembre.<br />
La somme <strong>de</strong>s recettes réalisées par la ven-<br />
te du petit drapeau beige s'élevait trier à<br />
2.573.685 francs. Manquent encore les résul-<br />
tats <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Duiïkerq.ue et <strong>de</strong>s dix dé-<br />
partements suivants : Haute-Garonne, Gers,<br />
Giron<strong>de</strong>, Lot, Lot-et-Garonne, Marne, Meur-<br />
the-et-Mosaîie, Pas-<strong>de</strong>-Catais, Puy-<strong>de</strong>-Dôme,<br />
Somme, Torn-et-Garonne.<br />
<strong>LA</strong> TRANSFUSION DU SANG<br />
Saint-Lô, 3 janvier,<br />
line opération encore inusitée jusqu'en ces<br />
<strong>de</strong>rniers temps a été pratiquée, la semaine<br />
<strong>de</strong>rnière, à Saint-Lô, à l'hôpital complémen-<br />
taire n* 2.<br />
Deux blessés, dont l'état général était très<br />
faible, donnaient <strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s sérieuses.<br />
Le docteur Brisset -proposa <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une<br />
transfusion <strong>de</strong> sang: Immédiatement s'offrirent<br />
«n -caporal infirmier, prêtre du diocèse <strong>de</strong><br />
fcauit-Brieuc, M. l'abbé RaMou&rd. *t un jeune<br />
soldat belge convalescent, étudiant <strong>de</strong> l'Uni-<br />
versité <strong>de</strong> Louvain, M. God-efroy Van <strong>de</strong> Brock.<br />
Les <strong>de</strong>ux opérations ont été pratiquées avec<br />
succès et l'état <strong>de</strong>s blessés s'est sensiblement<br />
amélioré.<br />
LES SOUHAITS DES ALLIÉS<br />
Télégrammes échangés entre le tsar<br />
et M. Poincaré<br />
Paris, 3 janvier.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a reçu <strong>de</strong><br />
Sa Majesté l'empereur <strong>de</strong> Russie la télégram-<br />
me suivant :<br />
t Tsartcoïe-Selo, 2 janvier 1915.<br />
• Monsieur le «prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la -République<br />
française, Paris<br />
» Au seuil <strong>de</strong> «ta ncweSlesi année, j'ai parti-<br />
.culièrement à cœur <strong>de</strong> vous renduvélier, mon-<br />
sieur le prési<strong>de</strong>nt, avec l'expression <strong>de</strong> mes<br />
sentiments <strong>de</strong> cordiale amitié, mes meilleurs<br />
[souhaits, tant pour vous -pcrsonr^lemenit que<br />
pour Ha France amie et alliée. «<br />
• Je forme les vœux les plus chaleureux<br />
pour la vadlante année française, fermement<br />
persuadé du triomphe <strong>de</strong> notre cause commu-<br />
ne .— NICO<strong>LA</strong>S. »<br />
Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a répondrai :<br />
„ « Paris, 3 janvier 1915.<br />
» Sa Majesté l'empereur <strong>de</strong> Russie<br />
Tsarlvoïe-Seto<br />
» J'ai été vivement touché <strong>de</strong>s vœux que Vo-<br />
tre Ma-esté a bien voulu m'adresser en ren-<br />
trant à Tsarkoïe-Selo.<br />
» Je la remercie également <strong>de</strong> l'aimable<br />
message rariiotéié-grapihique qu'elle m'a en-<br />
voyé à son pfit«age à Moscou.<br />
» Je prie Votre Majesté <strong>de</strong> recevoir mes<br />
souhaits chaleureux pour elle, Sa majesté<br />
l'impératrice, pour la famille impériale, ain-<br />
si que pour le noble peuple- russe et pour sa<br />
.vaillante armée.<br />
» La France a, elle aussi, pleine confiance<br />
dans la victoire <strong>de</strong>s alliés et dans le triomphe<br />
<strong>de</strong> notre cause commune. — Raymond POIN-<br />
CARÉ • .<br />
<strong>LA</strong> BELGIQUE PRESSURÉE<br />
UN AVEU CYNIQUE<br />
_ , Bàle, 3 janvier.<br />
Lorgane officieux du eouvernement alle-<br />
mand, la Gazette <strong>de</strong> l'Allemagne du Nord,<br />
écrit :<br />
« L'Allemagne s'occupe <strong>de</strong> rétablir une si-<br />
tuation économique normale en Belgique,<br />
non pas qu'elle veuille contribuer au bonheur<br />
et au bien-être <strong>de</strong> la Belgique, mais parce<br />
qu'elle entend économiser les approvisionne-<br />
ments allemands et empêcher la 'famine et les<br />
maladies à l'arrière <strong>de</strong>s années alleman<strong>de</strong>s<br />
» Elle exige que la Belgique verse en un<br />
an G00 millions <strong>de</strong> francs, sans compter l'in-<br />
<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> guerre à venir.<br />
» Beaucoup d'Allemands estiment cette<br />
somme nort-culement modérée, mais elle re-<br />
présente l'extrême limite <strong>de</strong> la capacité finan-<br />
cière <strong>de</strong> la Belgique. »<br />
Le journal du gouvernement ajoute cyni-<br />
quement :<br />
« U ne faut pas oublier non aftgg. que l^s<br />
espèces métalliques étant rares dans le pays,<br />
nous <strong>de</strong>vrons extraie© cetio somme en nous<br />
livrant à un pressurage «a règle <strong>de</strong> la Bel-<br />
gique. »<br />
<strong>LA</strong> P<strong>EN</strong>URIE DE FAR1HE ET D<strong>EN</strong>RÉES<br />
ALIM<strong>EN</strong>TAIRES <strong>EN</strong> ALLEMAGNE<br />
On lit dans la Gazette <strong>de</strong> Francfort :<br />
« En dépit <strong>de</strong>s recommandations officielles<br />
d'économiser la farine <strong>de</strong> froment, on a, <strong>de</strong><br />
l'avis do tons, consommé à Berlin et dans les<br />
gran<strong>de</strong>s villes d'Allemagne tout autant do<br />
gâteaux en cette semaine <strong>de</strong> Noël que les an-<br />
nées précé<strong>de</strong>ntes ; ceci est vrai surtout <strong>de</strong>s<br />
classes moyennes et <strong>de</strong>s basses classes.<br />
» Dans les milieux officiels, on croit <strong>de</strong><br />
plus en -plus que <strong>de</strong>s circulaires et <strong>de</strong>s affi-<br />
ches ne .suffiront pas à diminuer la consom-<br />
mation du blé et <strong>de</strong>s autres céréales ; d'au-<br />
tre part, l'introduction du prix.maxima a em-<br />
pêché une hausse <strong>de</strong> prix qui était un moyen<br />
<strong>de</strong> restreindre cette consommation.<br />
» Lo gouvernement se trouve -placé entre<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>voirs : le premier d'empêcher le ren-<br />
chérissement do la vie ; le second d'épargner,<br />
autant que possible, sas approvisionnements.<br />
Il y a là une contradiction qu'il est singuliè-<br />
rement malaisé <strong>de</strong> résoudre. »<br />
LE TOAST DE GUIL<strong>LA</strong>UME II ET L'OPINION<br />
DES NEUTRES<br />
Lausanne, 3 janvier.<br />
'Analysant le toast prononcé ipar l'empereur<br />
d'Allemagne au quartier général, à l'occasion<br />
<strong>de</strong> la fèto do la Noôl, la Gazette <strong>de</strong> Lausanne<br />
dit que les paroles <strong>de</strong> Guillaume II résument<br />
exactement la situation -militaire :<br />
« Dieu a permis que l'ennemi nous oblige<br />
4 célébrer cette fête ici , cela veut dire que<br />
pour ,to moment c'est l'ennemi qui impose sa<br />
loi. Nous sommes assaillis, nous nous défen-<br />
drons. Les offensives <strong>de</strong>s armées austro-alle-<br />
man<strong>de</strong>s se sont en effet irisées partout sur<br />
les <strong>de</strong>ux fronts d'Occi<strong>de</strong>nt et d'Orient, en sorte<br />
que l'énorme effort <strong>de</strong>s armées austro-ailile-<br />
man<strong>de</strong>s a réussi jusqu'à présent à préserver<br />
les confins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux empires <strong>de</strong>s horreurs rte<br />
l'invasion, sauf en Prusse orientale et en<br />
Gulioie, qui, à vrai dire, sont <strong>de</strong>s glacis plutôt<br />
que <strong>de</strong>s territoires nationaux, mais non pas à<br />
porter à l'ennemi <strong>de</strong>s coups décisifs.<br />
» Mais quelque énergique qu'ait été jusqu'ici<br />
la défense austro-alleman<strong>de</strong>, il n'est pas un<br />
aboutissement. Les armées impériales no sont<br />
ni à Paris, ni à Calais, ni à Varsovie, ni à<br />
Belgra<strong>de</strong>, et ce n'est pas pour fêter la Noël<br />
à Méziéres, couvert par <strong>de</strong>s tranchées, que<br />
Berlin et Vienne ont déclaré la guerre à<br />
l'Europe.<br />
» Nous sommes assaiHUs, nous nous défen-<br />
drons ; c'est le mot <strong>de</strong> la situation. Et après<br />
tant d'échecs, la perspective d'offensives frac-<br />
tueuses et triomphales semble s'éloigner <strong>de</strong><br />
pi-us en plus pour les armées impériales. »<br />
DÉF<strong>EN</strong>SE DE VOIR LES PRISONNIERS<br />
Amsterdam, 3 janvier.<br />
Des -proclamations ont été affichées, à Cour-<br />
tral, concernant le transport <strong>de</strong>s prisonniers<br />
do guerre ; «lies interdisent <strong>de</strong> s'approcher <strong>de</strong><br />
ceux-ci, <strong>de</strong> .leur adresser la parole, <strong>de</strong> leur<br />
faire <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux et <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s attroupe-<br />
ments sur leur passage.<br />
Toute infraction sera sévèrement punie.<br />
L'INTERDICTION DES itOURMAUX NEUTRES<br />
<strong>EN</strong> ALLEMAGNE<br />
Copenhague, 3 janvier.<br />
Le gouevrmeraent allemand a défendu <strong>de</strong>puis<br />
hier l'entrée en Allemagne <strong>de</strong> tous les journaux<br />
<strong>de</strong>s pays neutres, à l'exception <strong>de</strong>s journaux<br />
officiels ou officieux <strong>de</strong>s gouvernements.<br />
LES FOOTBALLERS FRANCO-BELGES<br />
A TURIN<br />
Turin, 3 janvier.<br />
LHOUSE<br />
3 AOUT 1814<br />
Terre d'Alsace. — Burnhaupt. — Les premiers succès<br />
du 75. — Entrée <strong>de</strong>s troupes françaises à Mulhouse. —<br />
Les canons <strong>de</strong> la forêt <strong>de</strong> la Hart. — La première<br />
retraite <strong>de</strong> Mulhouse<br />
ruse par l'Association <strong>de</strong> la presse sportive<br />
italienne, est arrivée hier après-midi ; elle a<br />
été reçue à la gare par 1-e comité d'organisa-<br />
tion et les autorités sportives.<br />
La foule était nombreuse ; une réception a<br />
été offerte en l'honneur <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'é-<br />
quipe par le comité régional "ligure et pié-<br />
mo niais.<br />
Le consul <strong>de</strong> France et le représentant du<br />
maire ont pris la parole pour souhaiter la<br />
bienvenue aux hôtes <strong>de</strong> l'Italie.<br />
M. Talisc a répondu .pour l'équipe franco-<br />
belge.<br />
Las sportsmen ont visité la ville en auto-<br />
mobile. Une représentation! <strong>de</strong> gala a eu lieu<br />
le soir en leur honneur.<br />
14 Feuilleton- du 4 Janvier 1915<br />
PAR<br />
Marc (iOUVIEUX<br />
CHAPITRE IV<br />
L'Explosion<br />
'Gracieuse, elle se tourne vers Kauf-<br />
maiin.<br />
— Guât gleck, Kaufmann. Vassc gùt<br />
if ifm leutnant !<br />
Tiens ! mais où est doit;' Hans Mùller ?<br />
Il n'est pas là pour vous ai<strong>de</strong>r ? Où<br />
est-il ?<br />
— Hans, ma<strong>de</strong>moiselle ? Ah ! et moi<br />
qui oubliais <strong>de</strong> vous provenir. Où ai-ie<br />
la tête ?<br />
Et rapi<strong>de</strong>ment j'explique a la jeune<br />
fille mon équipée sur la voie ferrée.<br />
— Mais soyez sans crainte, ma<strong>de</strong>moi-<br />
selle, j'ai pris toutes les précautions-...<br />
Personne ne saura que c'est grâce à<br />
l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Hans et <strong>de</strong>s cœurs généreux<br />
<strong>de</strong> Bcoronwuld que la voie <strong>de</strong> Bilcho a<br />
sauté. Jo préférerais plutôt renoncer à<br />
sa <strong>de</strong>struction.<br />
rresse Française<br />
L'instruction <strong>de</strong>s recrues<br />
Le général Cherflle s'élève, dans l'Echo <strong>de</strong><br />
Paris, contre la routine qui .prési<strong>de</strong> en cer-<br />
tains dépôts à -l'instruction <strong>de</strong>s recrues.<br />
a Plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-tour à droite, dit-il ; il sem-<br />
ble que l'instruction <strong>de</strong>s recrues <strong>de</strong>vrait être<br />
conçue dans une progression plus intense et<br />
viser à l'essentiel ; il s'agit d'en faine au plus<br />
vite i<strong>de</strong>s combattante, <strong>de</strong>s tireurs ; la marche,<br />
la course, la 8 , >imnast4que. l'entraînement à<br />
porter le sac et surtout le tir doivent unique-<br />
ment absorber Igs séances d'inatruot-ion <strong>de</strong>s<br />
recrues. L'instruction du tir <strong>de</strong>iinara<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
instructeurs particulièrement choisis ; ar, on<br />
trouve dans les garnisons, .parmi les vieux<br />
fious-oUfoiera et adjudants non- -mobHâsafcto,<br />
<strong>de</strong>s instructeur <strong>de</strong> tir remarquables dont on<br />
pourrait mettre à profit l'ar<strong>de</strong>nhj bonne vo-<br />
lonté. »<br />
Le Vatican et la guerre<br />
Nous lisons dans la Libre Parole :<br />
« Jamais la nécessité <strong>de</strong> relations officielles<br />
avec le Vatican n'ôst apparue plus urgente.<br />
L'effondrement <strong>de</strong> la domination ottomane<br />
ouvre la liquidation <strong>de</strong> toutes les chrétientés<br />
d'Orient. C'est d'ailleurs te prétexte invoqué<br />
pour nouer d» relations ente le Christ et<br />
Mahoangt. Pour paralyser cette intrigue il<br />
6UJMH que la France nwwttoi ses droite' <strong>de</strong><br />
watecierat. Mais il faut qu'elSe le fasse, et<br />
oamm-enit le pourrait-elle dignement si elle<br />
n'a pas <strong>de</strong> raprétentant à Rame?<br />
» Ce n'est pas tout. Qui pourrait mécon-<br />
naître que ta crise actuelle ne ,psut se ré-<br />
soudre (tue par une «naissance <strong>de</strong> la domi-<br />
nation cathodique dans l'Europe contrai©? La<br />
défaite <strong>de</strong> la Prusse, .ce n'est pa& seulement<br />
ta défaite <strong>de</strong> Nietzsche, <strong>de</strong> Kant, <strong>de</strong> Saho-<br />
oenhauer : ©'est aussi la défaite do Luther.<br />
La domination prussienne a été la supré-<br />
matie do iéléniant protestant. Prétendre ren-<br />
verser cette d-p>mmotion sans lui substituec<br />
quieïque clioso serait une puro aberration. Et<br />
ce quelque chose ne peut-être quei le reuforoe-<br />
mient <strong>de</strong> l'fTiément «afâiolàque, hiïfê&*à et modé-<br />
rément m'ïlitariste. Dans, c.sit.'je évoJutiort, l'i.11-<br />
fittenoe du Vatican <strong>de</strong>viendra <strong>de</strong> gàcm en plus<br />
un facteur .prépondérant <strong>de</strong> lia poil tique euro-<br />
péenne. Aveugle qui le méconnaîtrait. »<br />
A quoi songent les petits enfants...<br />
Di& M. P.ohert <strong>de</strong> Lezeau, dans le Figaro :<br />
« Arassi bien, a-ujourd'hui, les petits enfants<br />
©ur-mêmes m veulent-ils point <strong>de</strong> bonbons.<br />
Ils songeait à autre ehose ; — Us songent à la<br />
classe dont ite seront —- et ils consacrent à<br />
racUo-t <strong>de</strong> tricots ou d'imperméabies le prix <strong>de</strong><br />
leurs joujoux. C'est le moment qu'ils ont trou-<br />
vé d'envoyer terns» soldats <strong>de</strong> plomb sur le<br />
front. Ils 'savent — les wetits enfants savent<br />
Mlle <strong>de</strong> Tichémont s'est redressée et,<br />
très grave, les yeux résolus, répond :<br />
— Monsieur, tout ce que vous faites<br />
à cette heure pour la France est bien<br />
fait. Tant pis si la MA» est lour<strong>de</strong>...<br />
Nous savons payer en Alsace.<br />
— Alors, ma<strong>de</strong>moiselle, adieu, et en-<br />
core une fois merci pour" nous et pour<br />
la France !<br />
Mais une idée soudaine me vient.<br />
— Ma<strong>de</strong>moiselle, j'ai une <strong>de</strong>rnière<br />
prière à vous adresser. Voulez-vous em-<br />
porter ce pigeon voyageur... c'est mon<br />
<strong>de</strong>rnier... colombier do Nancy... Vous<br />
voye:-. à sa patte gauche le tube porte-<br />
dépêche... Glissez un mot <strong>de</strong>dans pour<br />
me dire si l'explosion a réussi — et j'a-<br />
joute plus bas — si aucun danger no<br />
vous a menacé !<br />
— Contact, Kaufmann !<br />
Et j'abaisse le cliquet d'un ereste ner-<br />
veux.<br />
Une secon<strong>de</strong> d'émotion. L'hélice va-<br />
t-elle partir ?<br />
Mais d'un effort sauvage Kaufmann la<br />
lance et le moteur part on trombe tan-<br />
dis que le 307, arc-bouté sur la oordo,<br />
lire éperdurnent.<br />
Poncho sur lo compte-tours, je regar<strong>de</strong><br />
l'aiguille monter... 1.050 tours... 1.100...<br />
1.115... 1.120 tours... Kaufmann attend,<br />
couché sur l'aile, son couteau h la main,<br />
prêt à couper la cor<strong>de</strong> qui noua atlacho<br />
il l'arbre.<br />
Je lôvo le bras... Un rapi<strong>de</strong> adieu du<br />
regard vers Mlle <strong>de</strong> Tichémont, qui. un<br />
peu pâle, regar<strong>de</strong>... et l'avion impatient<br />
I s'élanoo... Il sautille <strong>de</strong>ux ou trois fois<br />
<strong>NOUS</strong> PÉNÉTRONS <strong>EN</strong> ALSACE<br />
Après .le départ <strong>de</strong> Belfort, où nous avions<br />
été concentrés, nous étions dirigés vers la<br />
frontière., mais tandis que les uns marcha k-ut<br />
d'abord ;sur Altkïrch, nous allions droit sur<br />
Mulhouse.<br />
Le chemin <strong>de</strong> fer nous dépose à La Cha-<br />
pelle .petit village à environ douze cents mè-<br />
tres <strong>de</strong> la frontière.<br />
Nous passons cette <strong>de</strong>rnière après quelques<br />
combats d'avant-gar<strong>de</strong>s et entrons à Ètirnbes.<br />
Nous nous dirigeons <strong>de</strong> là sur JJretter» puis, à<br />
travers bois, sur Diefmatten.<br />
Nous sommes à l'arrière-gar<strong>de</strong> et nous enten-<br />
dons gron<strong>de</strong>r le canon au loin.<br />
Le 6 août, nous nous installons à Burnhaupt.<br />
Nous y restons <strong>de</strong>ux jours.<br />
Burnhaupt est une petit village d'assez gran-<br />
<strong>de</strong> importance stratégique. A urne altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
500 mètres, 'U comman<strong>de</strong> quatre belles routes<br />
macadamisées ; l'une au nord-est conduit droit<br />
sur Mulhouse, la secon<strong>de</strong> au nord-ouest mène<br />
droit à Oesrnay ou à Thann, et pins à 'd'ouest .<br />
vers Masse-vaux.<br />
Au sud-est, une troisième routa mène h Alt-<br />
kirch, à quelque vingt Kilomètres <strong>de</strong> lé, et<br />
enfin la <strong>de</strong>rnière, au &ud-oue.st, conduit à Dau-<br />
nemarie.<br />
Kvaa n'avions emprunté aucune <strong>de</strong> ces voies<br />
<strong>de</strong> communication.<br />
<strong>LA</strong> MARCHE SUR MULHOUSE<br />
Nous étions donc à Bumhaupt <strong>de</strong>puis doux<br />
jours, lorsque nous arriva l'ordre <strong>de</strong> marcher<br />
sur Miuiho-iise, à 25 ou 26 kilomètres <strong>de</strong> là.<br />
Cet ordre d'offensive fut accueilli par les<br />
hommes avec <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> joie. Il nous semblait-<br />
à tous qu'en gagnant quelques mètres <strong>de</strong> plus<br />
<strong>de</strong> ce sol sacré, <strong>de</strong> cette terre d'Alsace, nous,<br />
recouvrions une partie <strong>de</strong> nous-mêmes.<br />
La briga<strong>de</strong> d'avant-gar<strong>de</strong> était constituée<br />
par le trante^ïmquièaue et le quarante-daux-iè-<br />
me régiments <strong>de</strong> ligne. Mon régiment formait<br />
le gros <strong>de</strong> la colonne. Nous avançâmes ainsi,:<br />
par marches rapi<strong>de</strong>s, sans rencontrer <strong>de</strong> vives<br />
résistancies. A Bertmabrumn., à Morêcuiweiie-r<br />
nous eûmes seulement queAquas esoarmouohies<br />
d'éclaireuTs, mais 1,'ennetmi . ne s'aispo&a pas<br />
<strong>de</strong> sérieuse façon à noire marche en avant.<br />
Nous allions gaiement, sans souci, sans nous--<br />
douter le moins du mon<strong>de</strong> du guet-apens<br />
qu'on nous tendait.<br />
Une heure après avoir quitté M'ar&ahweitar 1<br />
nous étions en vue <strong>de</strong>s faubours <strong>de</strong> Mulhouse.<br />
NOTRE 75<br />
Le premiiOT combat sérieux eut lieu à Dor-<br />
nacii ; c'est là, en effet, que les Alùieinands<br />
opposèrent un semblant <strong>de</strong> résistance.<br />
Ôuand le gros <strong>de</strong> la colonne — dont je<br />
faisais partie — arriva, i-avant-igar<strong>de</strong>, qui ©om«<br />
prenait une briga<strong>de</strong> entière, était déjà très)<br />
sérieusement engagés. Ce fut là que je reçu»<br />
le baptême du feu. s-<br />
Les batteries aitemanicies tonnaient avec fffiW<br />
cas : mais aussitôt que notre artillerie eu*<br />
installé ses positions, noire admirable 75<br />
leur rapondit, .plus seot plus nweux. Ce fut<br />
un épouvan-tablo duo. De part et d'autre nous,<br />
en attendions les résultats pour livrer l'as-<br />
saut. Peu à peu, la voix du 75 <strong>de</strong>vint Nous parlons davantage <strong>de</strong> nos soldats<br />
parce .que nous recevons à leur sujet <strong>de</strong>s<br />
î:nformat iuus plus nombreuses. Mais nous<br />
voudrions avoir aussi, au sujet <strong>de</strong>s opérations<br />
françaises, davantage <strong>de</strong> détails.<br />
» Qu'il nous soit permis au moins d'offrir à<br />
la France nos hommages et nos félicitations<br />
et les promesses <strong>de</strong> lui donner toute l'ai<strong>de</strong><br />
possible dans l'avenir ».<br />
Le Discours du Kaiser<br />
Du New-York Herald sur les malencontreux<br />
discours du kaiser :<br />
« Guillaume le bavard finira par communi-<br />
quer à son ,peupie l'angoisse qui l'a saisi. L'at-<br />
titu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce monarque a <strong>de</strong> quoi surprendre.<br />
Ne se rend-il pas. compte <strong>de</strong> sa maladresse<br />
ou veut-ifl .préparer ses suj ets à la désiililusion<br />
qn'il craint prochaine? En. tout cas les lettres<br />
trouvées sur les soldats allemands nous prou-<br />
vent que si tel était son <strong>de</strong>ssein, il a pleine-<br />
ment réussi. »<br />
La Presse Alleman<strong>de</strong><br />
Une Interview du maréchal<br />
von <strong>de</strong>r Goltz<br />
Le Lokal-,inzeiger (<strong>de</strong> Berlin) publie une<br />
interview du maréchal von <strong>de</strong>r GOlt-z :<br />
« H m'a été dur d'abandonner la beile et<br />
gran<strong>de</strong> tâche qui m'avait été confiée en Bel-<br />
gique. Cependant, je me console à l'idée que<br />
j'ai -pu jusqu'à un certain point la mener .à<br />
bonne lin, c'est-adire y introduire l'adminis-<br />
tration allBman<strong>de</strong>, prendre <strong>de</strong>s mesures pré-<br />
veniivas conilre ia disette, régler la question<br />
<strong>de</strong>s coritribulions et préparer la reprise <strong>de</strong><br />
l'activité industrtelk» du peuple. De cette<br />
façon, j'ai pu établir les fon<strong>de</strong>ments du rôle<br />
que dok jouer oe pays comme base pour lies<br />
opérations <strong>de</strong> notre armée en France. Par la<br />
remise <strong>de</strong> la Belgique aux mains <strong>de</strong> mon<br />
successeur, un homme qui a fait ses preuves,<br />
les intérêts <strong>de</strong> nos troupes combattant sur oe<br />
front, comme aussi le eoa-t <strong>de</strong> la Belgique, se<br />
trouvent sauvegaidés.<br />
» J'ai do-no pu répondre avec d'autant -plue<br />
<strong>de</strong> joie à l'appel <strong>de</strong> la Turquie. Ce que je<br />
désirais il y a trente ans pour la Turquie,<br />
je le réaliserai maintenant, si Dieu le veut.<br />
» La Turquie a 6U rapi<strong>de</strong>ment et énergique-<br />
mient profiter du bon moment pour se soulever<br />
à nouveau, regagner son autorité dans<br />
concert dos gran<strong>de</strong>s puissances et assurer sa<br />
situation politique dans l'avenir.<br />
» Une attaque couronnée do succès <strong>de</strong> ta<br />
Turquie contre l'Egypte serait un coup porté<br />
droit au cœur <strong>de</strong> l'Angleterre. Sans doute<br />
c'est une entreprise aussi peu aisée qu'une<br />
invasion dans le Caucase-, que -la saison in-<br />
clémente comme aussi l'absence <strong>de</strong> routes pra-<br />
ticables ren<strong>de</strong>nt excessivement difficiles. »<br />
Il s'agit « d'aller <strong>de</strong> l'avant »<br />
gle noir, il* ont conservé et cultivé l'amour cl<<br />
la Franco, telle une fleur ptéetoufio, éclos*<br />
dans lo jardin (le- .leur âme. Car la Franc*<br />
pour l'Alaac'Aan. d'Alsace, mon» .après, lo irai<br />
té <strong>de</strong> Francfort, est domeurce la chère gran?<br />
do pairie à lunnalio on pense un peu comme<br />
las aalants pensent au ciel, et pour la défen<br />
M do laquelle on se s&at prêt à tous les sacri»<br />
îic&s, vo:ro à celui do sa vie. Voilà pourquoi<br />
il rue faut pas s'étonner & te drapeau françaii<br />
n'a jamais cessé do symboliser, aux yeux <strong>de</strong>s<br />
Alsaciens, la justice, le droit, la liberté l'a-<br />
mour, et srt lo regard avec lequel nous les<br />
contemplons, nous autres ma d'Alsace est<br />
toujours imprégné <strong>de</strong> larmes '<br />
J,e r- veux comme preuve <strong>de</strong> oe puissant<br />
et indéfectible amour <strong>de</strong> l'Alsacien pour ln<br />
drapeau tricolore, que la touchante htatotee<br />
que voici : elle m'a été contée, ces jours <strong>de</strong>r-<br />
mers, .par un <strong>de</strong> mes amis, Alsacien d'Alsace<br />
échappe par miracle à la surveilTanee. dont if<br />
était 1 objet, et maintenant à l'abri <strong>de</strong>s repré-<br />
sailles <strong>de</strong> l'ennemi dans la gran<strong>de</strong> et biea-<br />
airnée patrie.<br />
L'histoire se passe dams un village encore<br />
soumis à la baïonnette dies Boches. Les ty-<br />
rans oint réquisitionné partout et, dans cha-<br />
que maison., ils ont fait main-basse sur tout ce<br />
qui, à leurs yeux, .pouvait, a un titre quciton-<br />
que, rapipaler la France ! Comme bien. on. le<br />
pense, pas un seul drapeau aux trote nobles<br />
couleurs n'existe plus au fond d'une seuùe ar-<br />
moire du village. Tous avaient diaparu avant<br />
1 heure <strong>de</strong> la perquisition, même «eux qui<br />
avaient été iprécieuse-ment cachés (Sans les<br />
agcnouililoirs <strong>de</strong> prie-Dieu. Mais cela n'a pas<br />
laissé <strong>de</strong> faire souffrir bea-tteonn <strong>de</strong> person-<br />
nes du pays. Songez ! plus <strong>de</strong> drapeaux bleu<br />
blanc et rouge ; plus d'image <strong>de</strong> la France !<br />
C'est cruel, cela. Comment s'y résigner ? On<br />
ne se résigne point, et l'on avise au moyen<br />
<strong>de</strong> se procurer <strong>de</strong> nouveau l'image aimée et<br />
révérée. On sait pourtant qu'il y a du danger<br />
à la possé<strong>de</strong>r oh.07. eoi. liais rnl'Importe oe<br />
danger I Entre amis sûrs, on déci<strong>de</strong> d'allier,<br />
dans la ville voisine, acheter qui un. morceau<br />
dëtoffe Manche, qui un morceau d'étoffe rou><br />
ge, qui un morceau d'étoffe bleue.<br />
Les choses se passèrent comme ion en étais<br />
convenu. Revenus au village, les courageux<br />
acheteurs <strong>de</strong>s trois morceaux d'étoffe s'em.pres-<br />
sèrent <strong>de</strong> les conilêr à la femme <strong>de</strong> l'un d'eux,<br />
dont la main respectueuse était chargée <strong>de</strong> les<br />
rassembler par une couture. Et îbrsque la. cou-<br />
ture fut achevée et que les trois ban<strong>de</strong>s d'é-<br />
toffe eurent été transformées en une seule piè-<br />
ce, il se passa une scène d'une inoubliable<br />
gran<strong>de</strong>ur.<br />
Sur une invitation discrète, les omis <strong>de</strong> la<br />
France s'étaient réunis chez l'un (le ces Fran-<br />
çais d'Alsace. Celui-ci, sans autres explica-<br />
tions, leur dit : « Mes amis, les trois cou-<br />
leurs !... la France !... »<br />
Tous, frémissant <strong>de</strong> joie, contemplèrent le<br />
drapeau tout flambant neuf. A pas lents, l'un<br />
après l'autre, ils s'approchèrent <strong>de</strong> lui et,<br />
doucement, afin que les Boohes ne les enten-<br />
dissent point, ils le baisèrent en murmurant :<br />
Vive la France !...<br />
Alors, aux yeux <strong>de</strong> chacun, les larmes, ces<br />
voix silencieuses que le cœur, lui, sait tou-<br />
jours entendre, tombèrent goutte à goutte sur<br />
le drapeau tricolore, et celui qui le premier<br />
avait parlé, poursuivit :<br />
t Le général Joffri» nous avait apporté le<br />
baiser <strong>de</strong> la France... Mous venons <strong>de</strong> le lui<br />
rendre I<br />
Sébastien HEHSCHER,<br />
Archevêque <strong>de</strong> Laodicée.<br />
Jeté dans la rivière par un obus<br />
(A suivre.) Lieutenant V...<br />
constitution d'un « bon dossier • <strong>de</strong> dépêches<br />
ou d'abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s entretiens décisifs avec le<br />
ferme propos do pousser l'affaire à fond.<br />
• 'Prompt à venir au secours du quai d'Or-<br />
say. M. Hanotaux écrit dans le Figaro qu'il<br />
-ne conteste que « l'opportunité actuelle d'une<br />
intervention armée du lapon dans le conflit<br />
européen •. « U n'y a, ajoute-t-il, qu'à s'en<br />
rapporter aux diplomaties ». Nous voilà bien<br />
pourvus. Grâce à sa censure <strong>de</strong>s journaux,<br />
que M. MlH-erand juge trop libérale. Napo-<br />
léon III mit ia presse française dans l'obliga-<br />
tion <strong>de</strong> s'en rapporter à sa diplomatie, ce qui<br />
nous procura — quand l'Autriche et l'Italie<br />
avaient tant <strong>de</strong> raisons <strong>de</strong> .marcher avec nous<br />
— le beau résultat que l'on sait. M. Hanotaux,<br />
quo j'ai connu partisan fort incertain <strong>de</strong> la<br />
Triple-Entente, ne nous persua<strong>de</strong>ra pas <strong>de</strong><br />
recommencer ».<br />
De son côté, le .Mafin déclare :<br />
o II lui faut donc combattre avec la Triple-<br />
Entente.<br />
• Et sur quel terrain combattra-t-il, si son<br />
concours semble nécessaire ? Probablement en<br />
Pologne, où les chemins <strong>de</strong> fer rusées peuvent<br />
transporter ses régiments, ou bien en Egypte,<br />
où ses flottes peuvent les débarquer, en vue <strong>de</strong><br />
protéger le canal <strong>de</strong> Suez.<br />
» Et à quel prix le Japon fera-t-il cela ?<br />
» U île fera pour rien, ou, comme on dit,<br />
pour l'honneur. 11 paiera ses dépenses et <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> seulement que, en cas <strong>de</strong> succès, on<br />
se souvienne <strong>de</strong> ses efforts pour le bien com-<br />
mun.<br />
» Vous voyez que ce peuple chevaleresque<br />
aime encore à ciseler <strong>de</strong>;i arquebuses et qu'il<br />
née. C'est une autre affaire <strong>de</strong> se mettre on I prend toujours <strong>de</strong>s fleurs <strong>de</strong> lotus, en oorail,<br />
règle avec les critiques éventuelles par la en ja<strong>de</strong> ou en ivoire pour cran <strong>de</strong> mire I »<br />
tarot do choses ! — qpe cette année il n'y a que<br />
la France qui ait le droit <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s car*<br />
daaux et qu'on doit les lui faire tous, parc*<br />
ftfÛ faut qu'elle re<strong>de</strong>vienne bien vite heureuse'<br />
et qu'elle recommence à sourire dé toutes ses<br />
collines et <strong>de</strong> tous ses valions. C'est ce que<br />
pensait ce conscrit <strong>de</strong> la nouvelle classe cru*,,'<br />
jartant la semaine <strong>de</strong>rnière pour les armée»,<br />
disait très simplement : .<br />
— Si .mon pays veut ma vie pour ses étren-<br />
nes, jo la lui donne. J'arriverai juste à tempff<br />
pour cela. •<br />
Le massacre <strong>de</strong>s innocents<br />
M. Henri- <strong>de</strong> Régnier dit dans Exeelslor : ;<br />
« Et cependant, c'est ce qui est arrivé. L'Fléro-<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong> Pôtsdam a ordonné le mémo forfait que<br />
l'Héco<strong>de</strong> do Jérusalem. Tous <strong>de</strong>ux portent .la<br />
marque sainglaute, tous <strong>de</strong>ux sont coupables<br />
du •même crime inutile et barbai© ; mais pas<br />
olus que le massacre <strong>de</strong>s innocents <strong>de</strong> Judée<br />
n'empêcha l'Enfant divin d-e sauver ie mondé,<br />
pas -plus lo massacre <strong>de</strong>s innocents <strong>de</strong> Belgique<br />
n'emnêcliera que le mon<strong>de</strong> soit sauvé <strong>de</strong> la<br />
barbarie alleman<strong>de</strong>. En vain l'aigle s'est fait<br />
vautour <strong>de</strong> charniers<br />
boue et <strong>de</strong> 3-ang l'attirent<br />
mineront bientôt, en îeui<br />
ail-os -luoiineusej et divine<br />
es ailes lour<strong>de</strong>s do<br />
ers le sol, où le do-<br />
vol libérateur, les<br />
do la Victoire. • .<br />
L'intervention japonaise<br />
L'Homme enchaîne (M. Clemenceau) :<br />
« Je crois savoir que la question <strong>de</strong> l'inter-<br />
vention japonaise eera sérieusement exairii-<br />
Du Befliner TageblaU, sous la signature <strong>de</strong><br />
M. Théodore Wolt'f :<br />
€ Le préai<strong>de</strong>nt du conseil français, M. Vivia<br />
ni, a déclaré à la Chambre que la paix aurait<br />
pu encore être maintenue en <strong>de</strong>rnière heure si<br />
l'Allemagne n'avait pas forcé les choses et ren-<br />
du la guerre inévitable. M. <strong>de</strong> Bethmann-Holl-<br />
weg repond, dans une circulaire aux repré-<br />
senliants diplomatiques <strong>de</strong> VAllemagne, que le mi^ection, dans une tranchée dite tranohéc-<br />
gouvernemeint allemand avait sans doute dû abri, j avais mission <strong>de</strong> tenir coûte que coûte<br />
Un <strong>de</strong> nos amis nous communique une let-<br />
tre d'un <strong>de</strong> ses cousins, Etienne Saboureau,<br />
du 18* colonial, aujourd'hui en traitement â<br />
l'hôpital Biviéra, à Nice, qui, <strong>de</strong> la façon la<br />
plus pittoresque, nous dépeint les circonstan-<br />
ces mouvementées dans lesquelles il fut blessé<br />
sur les Hauts-<strong>de</strong>-Meuse, pendant que, chef <strong>de</strong><br />
section, il entraînait ses hommes à l'assaut<br />
d'une tranchée ennemie :<br />
« Cher cousin,<br />
t Etant sur les Hauts-<strong>de</strong>- li ne peut être qu'avantageux <strong>de</strong> pouvoir<br />
établir, sur la base <strong>de</strong> dépêches diplomatiques,<br />
comment l'Allemagne a recommandé à Vienne<br />
les pourparlers directs. On publiera sans doute<br />
alors également le texte <strong>de</strong>s ordres que M. <strong>de</strong><br />
Taehirecfikq, l'ambassa<strong>de</strong>ur allemand à Vien-<br />
ne, a reçu <strong>de</strong> son gouvernement au mois <strong>de</strong><br />
juillet et dons les -premiers jours d'août.<br />
L'ACTUALITE<br />
<strong>EN</strong> ALSACE<br />
On no saurait l'oublier : Là-bas, entre les<br />
Vosges et lie Rhin, où nos vaillantes troupes<br />
progressent char* jour, nous avons <strong>de</strong>s frè-<br />
res qui souffrent et chez qui la soif d'être<br />
rendus a la douce France est inextinguible.<br />
Quoi qu'on en ait dit, l'Alsace est peuplée en<br />
gran<strong>de</strong> majorité d'Alsaciens <strong>de</strong> pure race.<br />
L'on a eu tort do les confondre avec les nom-<br />
breux immigrés qui ont vainement essayé <strong>de</strong><br />
leur imposer la kultur alleman<strong>de</strong>. Tous les Al-<br />
saciens vraiment dignes d© c© nom, ou du<br />
moins presque tous, sont restés rebelles au<br />
joug teuton. Enserrés dans les griffes <strong>de</strong> l'ai-<br />
oette position, qui était assez dangereuse pour<br />
moi, étant sergent chef <strong>de</strong> section. Pendant la<br />
nuit, nous avons été contournés par <strong>de</strong> l'artil-<br />
lerie -ennemie, qui s'est placée parallèlement à<br />
notre gauche ; j'avais tout <strong>de</strong> même,aperçu ce<br />
mouvement et j'avais détaché un <strong>de</strong> mes nom-<br />
mes pour prévenir le capitaine. Voilà qu'au<br />
moment où j'étais appuyé par une autre sec-<br />
tion, nous recevons <strong>de</strong>s obus, qui, d'ailleurs, ne<br />
nous épouvantent pas. Enfin, la -section arrive<br />
au but ; en voulant moi-mÉme donner l'exem-<br />
ple du <strong>de</strong>voir pour aller en patrouille avec<br />
quatre hommes savoir si cette artillerie était<br />
soutenue par <strong>de</strong> l'infanterie, nous recevons<br />
une grosse « marmite » <strong>de</strong> leur 420 à 2o mètres<br />
<strong>de</strong>rrière nous. Le déplacement m'a jeté dans<br />
une rivière qui se trouvait à peu près à 10 mè-<br />
tres. Mes hommes, pris <strong>de</strong> panique et croyant<br />
ne plus me revoir, ont -regagné la tranchée ; et<br />
moi, tout étourdi par la secousse, je suis resté<br />
sans connaissanc.0 ; ce n'est que la fraîcheur<br />
du matin qui m'a ranimé et je me suis vu<br />
dans l'eau jusqu'à .la ceinture et j'avais la tête,<br />
grâce au sac et au fusil, accrochée à <strong>de</strong>s ro-<br />
seaux. Tu parles su j'étais dans <strong>de</strong> beaux<br />
draps ; le plus difficile était <strong>de</strong> me sortir <strong>de</strong><br />
cette situation ; comme un ancien zouzou n'est<br />
jamais pris au dépourvu, je grimpe sur l'au-<br />
tre côté do la rive en nageant un peu, car il<br />
y avait assez <strong>de</strong> fond ; .mais, malédiction ! je<br />
vois les Boches qui s'apprêtent à venir, le ne<br />
fais ni une ni <strong>de</strong>ux, j'attends bien caché. Je<br />
n'en aperçois que sept à huit. Je me dis :<br />
« C'est -une patrouille, je vais les laisser bien<br />
avancer et puis, quand ils seront à ma portée,<br />
tir à répétition. » Ils ne me voyaient pas, car<br />
j'avais eu la pru<strong>de</strong>nce do mettre mon képi sur<br />
les roseaux du côté opposé. Us tirent sur mon<br />
képi. J'en <strong>de</strong>scends quatre, et les autres,<br />
croyant avoir affaire à un détachement plus<br />
fort, se sauvent ; moi, tout engourdi et transi<br />
<strong>de</strong> froid, je ne pouvais plus bouger.<br />
» Au bruit <strong>de</strong> cette fusilla<strong>de</strong>, une patrouille<br />
<strong>de</strong>s nôtres <strong>de</strong> jS hommes vint. En me voyant<br />
ainsi, on me <strong>de</strong>manda qu'est-ce que je faisais<br />
là. J'expliquai le cas et on vint me chercher<br />
aveo un brancard ; je me suis plus tard -mis<br />
<strong>de</strong>bout, mais pas pour aller bien loin ; jo n'ai<br />
pu continuer à marcher ; le <strong>de</strong>uxième jour,<br />
j'ai dû m'aliter assagi gravement mala<strong>de</strong>.<br />
» Plus tard, j'ai été évacué sur Nice, où l'on<br />
nous soigne comme <strong>de</strong>s millionnaires qui vien-<br />
draient passer la saison. Mais je dois ajouter<br />
que tes Boches ont pris quelque chose peur<br />
leur rhume. On a fait 103 prisonniers le len<strong>de</strong>-<br />
main <strong>de</strong> mon évacuation. J'ai su <strong>de</strong>puis que<br />
j'avais accompli ma mission ; aussi le cou»<br />
.luan.dmt me porta à l'ordre du jour. »<br />
en roulant sur les racines <strong>de</strong> la clairière.<br />
Là berge aveo sa barrière blanche <strong>de</strong><br />
brume semble galoper vers moi... Une<br />
secon<strong>de</strong> d'angoisse... L'avion va-t-il ré-<br />
pondre et s'envoler ? Déjà les roseau^<br />
froissent l'avant. Je tire sur le volant.<br />
Pile ou iace ! la chute dans le trou noir «<br />
ou la montée libératrice vers le ciel ?..-.<br />
Mais, souple, bondissant, par-<strong>de</strong>ssus<br />
la berge, lo 307 a décollé, et s'enfonce<br />
dans le mur ouaté <strong>de</strong> la brume.<br />
Je monte le plus rapi<strong>de</strong>ment que je<br />
peux ; l'étang a à peine 150 mètres <strong>de</strong><br />
long et déjà j'a-prçois la l'orme indécise<br />
<strong>de</strong>s sapins <strong>de</strong> -la rive opposée... Passe-<br />
rons-nous ? Juste au milieu du lac, saisii<br />
par cette gran<strong>de</strong> humidité, le mote-dr<br />
bafouille, quatre ou cinq ratés me font<br />
vibrer désagréable-mont.<br />
L'avion semble monter péniblement.<br />
Les sapins so précisent. Ils émergent d|i<br />
brouillard. J'ai l'impression rapi<strong>de</strong> quie<br />
je ne passerai pas, que nous allons nous<br />
écraser <strong>de</strong>ssus... Brutalement, je poussé<br />
à droite et à fond la direction et le gau-<br />
ehirfso-rnent. L'avion projeté sur l'aile<br />
fait presque un <strong>de</strong>mi-tour sur lui-même.<br />
Mais <strong>de</strong>vant moi, dans la nouvelle direc-<br />
tion, j'ai vu une trouée, entre <strong>de</strong>ux sapi-<br />
nières moins hautes.<br />
Je pique <strong>de</strong>ssus en cabrant désespéré-<br />
ment. Nous passons juste. J'aperçois en<br />
me penchant le train d'atterrissage qui<br />
frôle la cime <strong>de</strong>s sapins, tandis que les<br />
roues continuant leur mouvement du<br />
départ tournent dans le vi<strong>de</strong> I<br />
M. <strong>de</strong> Tichémont avait raison. Une<br />
fois l'étang <strong>de</strong> Wal<strong>de</strong>ck franchi, une '<br />
fois les premières pentes du Winters-<br />
berg dépassées, le brouillard semble <strong>de</strong>-<br />
venir moins épais ! il s'éolaircit au fur<br />
et à mesure que nous montons et brus-<br />
quement, à 600 mètres, les rayons du<br />
soleil percent lo <strong>de</strong>rnier ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong> va-<br />
peur, réchauffant nos membres engour-<br />
dis et aspirant à grands coups l'humi-<br />
dité <strong>de</strong>s toiles <strong>de</strong> l'avion.<br />
Depuis le départ j'ai marché droit <strong>de</strong>-<br />
vant moi P'iein Est, <strong>de</strong> façon à contour-<br />
ner par lo Sud le massif élevé <strong>de</strong> Buch-<br />
wald et à revenir sur nos pas le long<br />
<strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> Nie<strong>de</strong>rbronn.<br />
En bas c'est la terre d'Alsace qui com-<br />
mence à s'éveiller, cette terre d'Alsace<br />
dont j'ai appris à connaître et à aimer<br />
cette nuit Us moindres noms.<br />
Je reconnais au -passage le Tannen-<br />
Bach, les bois <strong>de</strong> Wœrth et Frœchwiller<br />
où le premier corps français se fit ha-<br />
cher le 5 août, le tracé sinueux do la pe-<br />
tite Mo<strong>de</strong>r, la tache sombre et géomé-<br />
trique <strong>de</strong> la forêt <strong>de</strong> Haguenoau et là-bas,<br />
vers l'Est, un grand ruban d'argent qui<br />
se déroule dans la plaine d'Alsace,<br />
éblouissant au soleil levant... C'est le<br />
Rhin I<br />
Empoigné par la gran<strong>de</strong>ur majes-<br />
tueuse <strong>de</strong> ce tableau ,je regar<strong>de</strong>... Le<br />
Rhin ! quel cœur <strong>de</strong> soldat français n'a<br />
pas tressailli à ce mot évocateur <strong>de</strong> tant<br />
<strong>de</strong> luttes et <strong>de</strong> gloires militaires, ce<br />
Rhin <strong>de</strong>venu hier allemand et qui peut-<br />
être ce soir sera à nouveau français !<br />
Et je cherche vers le sud si au loin<br />
je ne vois pas briller les toita et la flèche<br />
<strong>de</strong> Strasbourg. Mais rien... Le ruban du<br />
fleuve se perd dans le brouillard. Seul,<br />
dans la plaine d'Alsace, le faisceau con-<br />
vergent <strong>de</strong>s voies ferrées reluit au soleil,<br />
indiquant la route <strong>de</strong> la ville, <strong>de</strong> Stras-<br />
bourg que je <strong>de</strong>vine dans la brume lé-<br />
gère du matin.<br />
Lentement, commo à regret, l'avion<br />
tourne pour reprendre la direction <strong>de</strong><br />
l'ouest, le chemin <strong>de</strong> France.<br />
Je regar<strong>de</strong> l'heure... 4 h. 35. Voilà<br />
12 minutes que nous sommes partis.<br />
Kaufmann jusque-là silencieux, ab-<br />
sorbé par le paysage qui se déroule sous<br />
lui, s'écrie :<br />
— Mon lieutenant, voyez-vous, à droite<br />
<strong>de</strong> ce petit village, cette tache verte ? ce<br />
sont les houhlonnièroa <strong>de</strong> Reichshoffen,<br />
celles <strong>de</strong>s cuirassiers... et ce paquet <strong>de</strong><br />
maisons ? mais c'est mon pays, c'est<br />
Nie<strong>de</strong>rbronn !... Voilà la grando place...<br />
voilà la maison <strong>de</strong>s vieux... Ah ! mon<br />
lieutenant 1<br />
Et penché en <strong>de</strong>hors du capot, secoué<br />
d'une gran<strong>de</strong> émotion ,1e brave garçon<br />
regar<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous ses yeux, poussant à<br />
chaque détail reconnu sur le sol natal<br />
une exclamation <strong>de</strong> joie.<br />
Au-<strong>de</strong>ssus do Wal<strong>de</strong>ck, le manteau <strong>de</strong><br />
brume que nous avons traversé continue<br />
à s'étendre, localisé surtout au-<strong>de</strong>ssus<br />
<strong>de</strong> l'étang et du château <strong>de</strong> Bœrenwald.<br />
La vallée do Imilipsbourg au contraire<br />
est déjà toute dégagée <strong>de</strong>s vapeurs du<br />
matin. Les rails humi<strong>de</strong>s brillent et a<br />
mon tour je reconnais le paysage en-<br />
trevu cette nuit en rampant sur le sol à<br />
i ht lumière blafar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la luno 1<br />
Voici la gare découpant son petit rec-<br />
tangle noir, près <strong>de</strong> la voie ferrée, voici<br />
le petit ruisseau, rembranchement d'E-<br />
guelshardt, les points noirs <strong>de</strong>s senti-<br />
nelles encore en faction ; voici, et mon<br />
cœur bat plus fort, le pont, l.ranquilie-<br />
ment allongé avec en <strong>de</strong>ssous sa charge<br />
formidable d'explosifs.<br />
Impatient, je regar<strong>de</strong> l'heure ; 4 h. 37 :<br />
15 minutes écoulées <strong>de</strong>puis notre dé-<br />
part. Pourvu que lions ait exécuté sa<br />
consigne ?... Prenant le pont comme<br />
centre, je me mets à décrire une série<br />
<strong>de</strong> voltes très serrées, semblables à l'oi-<br />
seau en train <strong>de</strong> fasciner sa proie, et<br />
j'attends, l'œil fixé sur la montre, i/a i -<br />
guille se traîne, 16 minutes ; 17 minutes<br />
et <strong>de</strong>mie ! Pourvu que Hans ait bieo<br />
compris et allumé le cor<strong>de</strong>au<br />
Et tout à coup, en bas. un éclair jaillit,<br />
une gerbe <strong>de</strong> flammes monte, bientôt<br />
recouverte par une épaisse fumée noire.<br />
Le pont saute. Malgré le roulloment du<br />
moteur, le bruit <strong>de</strong> l'explosion arrive<br />
jusqu'à nous, tandis que pris dans le<br />
remous formidable, mon avion brusque-<br />
ment s'incline et craque dans toute sa<br />
charpente.<br />
Kaufmann est saisi.<br />
— Eh bien, mon bravo, voilà la sur-<br />
prise 1<br />
Regar<strong>de</strong>z maintenant à la lunette ai<br />
•l'explosion est proprement réussie ?...<br />
[A suivre).<br />
Bibliothèque municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
LUNDI 4 JANVIER 1915<br />
Morts au Champ d'Honneur<br />
Noms communiqués par les familles :<br />
^^iwrgaat .résarviflto Sèiib, «ta 89' d'tatantar*.<br />
*°^ to ^rtSÏÏto' Mcto Hw* Tewplus, tombe<br />
U*£3S&rt Victor autoet, 41 M* d'taïauterie,<br />
tfainitorte tu*>to' i 8 ^îSo'a'eawes Soudain, du ser-<br />
"TO^dT AiSSUSSSi Berlin, du 340- ffta-<br />
_ l au,i-un al.Max rte to 9 X rie I' « Express », 25, rue<br />
rue d'AIsacc-Lorraino,<br />
Un <strong>de</strong>uxième feu <strong>de</strong> cheminée s'est aussi<br />
déclaré rue Fermât, 2, chez Mme <strong>de</strong> Che-<br />
verry. Il a été éteint dans les mêmes con-<br />
ditions par les pompiers do la caserne<br />
Nous informons nos amis et lecteurs que le<br />
Dépôt du Chocolat d'Aiguebelle, toujours situé<br />
place Saint-Etienne, 1, à <strong>Toulouse</strong>, n'a cessé<br />
à aucun moment <strong>de</strong> livrer à sa clientèle ses<br />
divers produits, et qu'il a pris toutes ses dis-<br />
positions pour pouvoir à l'avenir continuer à,<br />
assurer son service <strong>de</strong>s ventes dans la mesure<br />
la plus largo possible.<br />
LES MAMANS qui ont la coquetterie <strong>de</strong> voir<br />
leum cners petits exquisement habillés et à<br />
bon marché, les conduisent au Petit Marin<br />
(Mlle Bastier). Spécialité <strong>de</strong> costumes pour<br />
petits garçons, 22, rue <strong>de</strong>s Lois, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Spectacles et Concerts <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
OTOElMA PATIIR _ Amuouird iuili rdiadhe. — De-<br />
maJiTi., solréo die gala.<br />
'CIN'HMA <strong>LA</strong>PATOrm - A/uilonTHlIliu!. <strong>de</strong>rnières<br />
du iH-oarramime Ame /crocc, drauie.; le Collier <strong>de</strong><br />
Vtamanls; A la Dérive, otc, etc.<br />
AWILLO-'IIHiliATRE. — Aujourd'hui!, imatinée do<br />
O 11 30 à G h. : eoliréo d 8 11. 40. Voir tes lntéressautea<br />
Acl.ua il.ilés d'ApoIJo Journal cthiioenisiint les JwMllllé.s.<br />
£nîS rV,-,, „,~A \L „ i ï u uiurmieis , — lvix oa-dinuiire <strong>de</strong>s pUiKm Lus (bous a domt-tanll<br />
S.u„..«-I,ary, curé <strong>de</strong> MontonUicu, bramcarxlior I sont valables W<br />
L'AVANCE DES ALLIÉS SUR <strong>LA</strong> COTE BELGE<br />
Londres, 4 janvier.<br />
Une autre étape vient d'ôtre marquée dans<br />
la reprise par les alliés <strong>de</strong> la côte belge, au<br />
cours <strong>de</strong>s opérations autour <strong>de</strong> Saint^Georges,<br />
qui font présumer comme imminente la réoc-<br />
cupation d Osten<strong>de</strong>. Maintenant qu'on annon-<br />
ce que la flotte anglaise est rentrée en jeu,<br />
une nouvelle refraite <strong>de</strong>s Allemands est parmi<br />
les plus sûres probabilités ; <strong>de</strong>s blessés alle-<br />
mands arrivant à Bruges <strong>de</strong> la légion côt-ière<br />
au <strong>de</strong>ssous d'Osten<strong>de</strong>, ont décrit le combat <strong>de</strong><br />
jeudi, du côté <strong>de</strong> Saint-Georges, comme ayant<br />
été d'une exceptionnelle sauvagerie, l'enne-<br />
mi faisant <strong>de</strong>s efforts répétés, 'presque surhu-<br />
mains, pour empêcher tes alliés <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r<br />
les nouvelles positions autour du village en<br />
ruines. Les pluies qui ont inondé les tran-<br />
chées, ren<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s plus difficiles la tâche <strong>de</strong>s<br />
hommes qui tiennent toute la ligne le long<br />
<strong>de</strong>s dunes ; ils ont déjà été obligés <strong>de</strong> se reti-<br />
rer un peu plus près d'Osten<strong>de</strong>. La résistance<br />
do l'infanterie alleman<strong>de</strong> a encore été affai-<br />
blie par la maladie et le temps inolément ;<br />
parfois, les alliés et l'ennemi combattirent<br />
dans l'eau jusqu'à mi-corps.<br />
Bien que tous les rapports reçus <strong>de</strong> l'arrière<br />
<strong>de</strong>s lignes alleman<strong>de</strong>s dans les Flandres s'ac-<br />
onr<strong>de</strong>nt à reconnaître la persistance et l'éner- ]<br />
gie <strong>de</strong>s attaques que <strong>de</strong>puis Noël les alliés re- ;<br />
nouvellent au nord <strong>de</strong> Nîeuport, il semble que '<br />
les Allemands soient soli<strong>de</strong>ment établis sur<br />
l'étroite langue <strong>de</strong> terre entre Osten<strong>de</strong> et Wes-<br />
ten<strong>de</strong>, bornée à l'est par le canal <strong>de</strong> Nieuport,<br />
et à l'ouest par la mer.<br />
Au cours du plus récent bomba,r<strong>de</strong>rmient, la<br />
flotte obligea l'ennemi à se retirer momenta-<br />
nément do quelques-unes <strong>de</strong> ses positions<br />
avancées autour <strong>de</strong> Westen<strong>de</strong>, où un certain<br />
nombre d'obus tombèrent lundi matin ; mais<br />
les Allemands, occupent encore oe ren<strong>de</strong>z-<br />
vous d'été, aujourd'hui désert et dééolé ; les<br />
patrouilles alliées ont gagné Westen<strong>de</strong> et<br />
même Middlekerke par intervalles ; Heyst<br />
semble aujourd'hui le centre principal <strong>de</strong><br />
l'ennemi, à l'ouest <strong>de</strong> Tliielt, et toutes les<br />
opérations contre la côte sont dirigées <strong>de</strong> là.<br />
REIMS <strong>EN</strong>CORE VIOLEMM<strong>EN</strong>T BOMBARDEE?<br />
Reims, 4 janvier.<br />
Oh ! les braves gens I<br />
ll est bon <strong>de</strong> mettre un nom sur ces actes<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>struction.<br />
Le bombar<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> Reims appartient au<br />
général von Heeringen.<br />
UN PRÊTRE BELGE CONDAMNÉ<br />
Paris, 4 janvier.<br />
On a annoncé, il y a quelques jours, qu'un<br />
prf-tre belge avait été condamné par les auto-<br />
rités affieiman<strong>de</strong>s pour avoir envoyé <strong>de</strong>s cor-<br />
respandariices à <strong>de</strong>s journaux anglais.<br />
Un journal hollandais, le Va<strong>de</strong>rland, dit<br />
qu'il s'agit <strong>de</strong> M. l'abbé Boyert. <strong>de</strong> Bruges,<br />
qui a été poursuivi pour avoir envoyé une<br />
corrosipondan'oe au Times.<br />
' Le conseil <strong>de</strong> guerre ailemand a condamné<br />
M. L'abbé Reyort, qui est très vieux, à trois<br />
ans <strong>de</strong> prison.<br />
L'abbé a été envoyé en Allemagne pour y<br />
subir sa peine.<br />
AUSTRO-RUSSE<br />
LES SUCCÈS RUSSES<br />
Paris, 4 janvier.<br />
Un ciomimuniqué officieux annonce que Ba-<br />
ligirad, sur le versant septentrional dés Car-<br />
putlies, au sud <strong>de</strong> la ligne Sanok-Lislio, a été<br />
pris d'assaut te soir du 27 décembre.<br />
Des coanpagnies entières ennemies turerut<br />
tuées A la baïonnette.<br />
Entre le 21 et le 29 décembre, tes Russes<br />
ont capturé dans la région <strong>de</strong> Lislco : 10 mi-<br />
trailleuses. 1 colonel, 84 officiers et 8.50O sol-<br />
dats.<br />
Certains régiments autrichiens no comptent<br />
•plus que 50 hommes.<br />
AUSTRO-SERBE<br />
B.Qûu SOLDATS ROUMAINS, DE L'AUTRICHE<br />
PRISONNIERS DES SERBES<br />
Nisch, 4 Janvier.<br />
U résulte du relevé que vient do faire l'état-<br />
major serbe du nombre total <strong>de</strong>s prisonniers<br />
en Serbie, que 8.000 sont <strong>de</strong>s Roumains.<br />
D'ailleurs, oommo ils l'ont fait dans leur<br />
oauipagno contre les Russes, les généraux au-<br />
trichiens ont toujours poussé en avant et<br />
placé aux postes le» plus périlleux, dans leur<br />
campagne oontro la Serbie, leurs contingenta<br />
Viouniains.<br />
L'INCID<strong>EN</strong>T D'H<strong>OD</strong>EIDAH<br />
Milan, 4 janvier.<br />
ILe Giornale d'Italia écrit que <strong>de</strong> divers cô-<br />
tés l'on insiste auprès du, gouvernement ita-<br />
lien pour qu'il exige do la Turquie satisfaction<br />
immédiate pour l'inci<strong>de</strong>nt d'Ho<strong>de</strong>idah.<br />
Il a même été dit que le conseil <strong>de</strong>s minis-<br />
tres aurait examiné les termes d'un ultima-<br />
tum à présenter à Constantinople.<br />
Maintenant <strong>de</strong> source officieuse on annonce<br />
que l'ordre du gouvernement ottoman au vali<br />
du Yémen, pour la mise en liberté du consul<br />
anglais, est à peine arrivé à Sanaa, sa rési-<br />
<strong>de</strong>nce, et qu'il faudra encore cinq à six jours<br />
au moins pour que .la réponse puisse parvenir<br />
à Constantinople.<br />
De toutes façons il paraît bien que l'Italie<br />
comme l'Angleterre ne per<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> vue<br />
l'exécution <strong>de</strong> leurs justes revendications.<br />
L'ACTION DES PUISSANCES<br />
m ITALIE<br />
INCID<strong>EN</strong>T DE FRONTIÈRE AUSTRO-ITALI<strong>EN</strong><br />
• Paris, 4 janvier.<br />
La France <strong>de</strong> Demain publie la dépêche<br />
suivante <strong>de</strong> Venise, 3 janvier :<br />
Un grave inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> frontière a eu lieu<br />
près <strong>de</strong> Palmanova; <strong>de</strong>s soldats autrichiens<br />
originaires du Trentln, ayant déserté, sont<br />
entrés en Italie ; ils furent poursuivis par <strong>de</strong>s<br />
gendarmes autrichiens qui ont pénétré sur le<br />
territoire italien, y ont arrêté les déserteurs<br />
et les ont ramenés en Autriche.<br />
Un rapport sur ce cas a été adressé au mi-<br />
nistère <strong>de</strong>s affaires étrangères à Rome, et on<br />
espère que le cabinet italien exigera le relaxe<br />
<strong>de</strong>s déserteurs.<br />
BRUITS T<strong>EN</strong>DANCIEUX<br />
Rome, 4 janvier.<br />
Quelques journaux italiens ayant reproduit<br />
<strong>de</strong>s bruits <strong>de</strong> source alleman<strong>de</strong> attribuant à<br />
la Russie <strong>de</strong>s démarches en vue <strong>de</strong> la con-<br />
clusion <strong>de</strong> la paix, l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Russie<br />
à Rome, au nom <strong>de</strong> son gouvernement, donne<br />
un démenti catégorique à oes bruits.<br />
La Russie ne songe pas à discuter la ques-<br />
tion <strong>de</strong> la paix tant que ses adversaires ne<br />
seront pas obligés d'accepter les conditions<br />
que les alliés jugeront être la seule garantie<br />
d'une paix durable.<br />
;ion.<br />
CHEMIN DE FER D'ORLÉA-NS<br />
NOUVELLES AMÉLIORATIONS AU SERVICE<br />
DES TRAINS<br />
A) Côte Sud <strong>de</strong> Bretagne au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> Nantes.<br />
— Le train express partant <strong>de</strong> Paris-Quai<br />
d'Orsay à 20 lieures et arrivant à Nantes à'<br />
3 h. 19 est désormais continué par un nou-<br />
veau train partant <strong>de</strong> Nantes à 4 h. 17 pou*<br />
arriver à Redon a 6 h. 33, à Vannes à 7 h. 52,'<br />
à Lorient à 9 h. 23, à Quimper à 11 h. 13.<br />
B) Ligne <strong>de</strong> Paris-<strong>Toulouse</strong> par Cap<strong>de</strong>nac<br />
aveo correspondance sur Ro<strong>de</strong>z et Albi. — Le<br />
train express partant <strong>de</strong> Paris-Quai d'Orsay<br />
à 19 h. 20, arrivant à Limoges à 1 h. 53 et<br />
à Brive a 3 h. 36, a une continuation par<br />
express à 'partir <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier point sur<br />
Cap<strong>de</strong>nac.<br />
Départ <strong>de</strong> Brive à 4 heures ; arrivée à<br />
Saint-Denis, près Martel, à 4 h. 43, à Figeac<br />
à 6 h. 26, à Cap<strong>de</strong>nac à 6 h. 41 (correspon-<br />
dance sur Ro<strong>de</strong>z, départ à 6 h. 59, arrivée<br />
10 h. 38), départ <strong>de</strong> Capitenoc à 7 h. 50, arri-<br />
vée à Albi à 14 h. 28, à <strong>Toulouse</strong> à 16 h 19<br />
An retour, départ do <strong>Toulouse</strong> à 11 h 39<br />
d'Albi à 13 h. 50, <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z à 13 h. 52, dé<br />
Capd.enao à 20 h. 30 <strong>de</strong> Figeac à 20 h. 48, <strong>de</strong><br />
Saint-Denis, près Martel, à 22 h. 52 ; arrivée<br />
à Brive à 23 h. 46 pour continuation par l'ex-<br />
press partant <strong>de</strong> Brive à 0 h. 22 et <strong>de</strong> Limoges<br />
à 2 h. 12, pour arriver à Paris-Quai d'Orsay<br />
à 8 h. 33.<br />
ie<br />
Ad. INGLEBERT & C<br />
65, Rue d'Alsace-Lorraine, TOULOUSE<br />
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Système à Sac (M<strong>OD</strong>ELE DEPOSE)<br />
Abris <strong>de</strong> Jour et <strong>de</strong> Nuit<br />
AMPLE MANTEAU à Capuchon, ferme-<br />
ture par boutons-pression, manches volan-<br />
tes ouvertes retenues par <strong>de</strong>s bri<strong>de</strong>s.<br />
Le jour, Manteau : relever le Sac en ar-<br />
rière et en <strong>de</strong>ssous en fixant les attaches<br />
aux <strong>de</strong>ux crochets placés à l'intérieur, sous<br />
les emmanchures.<br />
La nuit : décrocher le sac, y introduire<br />
les jambes et fermer le Manteau.<br />
Deux tailles : 1 m. 85, poids 0 k. 990 ;<br />
1 m. 95, 1 k. 020.<br />
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<strong>EN</strong> ALWHIE<br />
L'ITALIE N'OCCUPERA PAS DURAZZ0<br />
Rome, 3 janvier.<br />
La Tribuna dit que le cuirassé Sar<strong>de</strong>gna,<br />
venant <strong>de</strong> Vallona, est arrivé à Durazzo, où<br />
la colonie italienne a salué sa venue aveo<br />
satisfaction.<br />
La Tribuna qualifie <strong>de</strong> fantaisistes les bruits<br />
d'après lesquels le gouvernement italien au-<br />
rait l'intention d'occuper Durazzo comme il a<br />
occupé Vallona.<br />
Le Giornale d'Italia, <strong>de</strong> son côté, dit que la<br />
présence du Sar<strong>de</strong>gna à Durazzo a unique-<br />
ment pour but <strong>de</strong> protéger contre <strong>de</strong>s mena-<br />
ces éventuelles les intérêts <strong>de</strong>s personnes et<br />
<strong>de</strong>s biens ; il n'est pas le prélu<strong>de</strong> d'occupa-<br />
tion et <strong>de</strong> débairquements ultérieurs ayant un<br />
caractère provisoire qui ne seraient pas <strong>de</strong>s-<br />
tinés à mettre un terme à quelque révolte.<br />
h l<strong>de</strong>a Naùonale déclare, enfin, que le bruit<br />
d'un débarquement <strong>de</strong> matelots a Durazzo est<br />
dénué <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>ment. Ce débarquement, dit-il.<br />
n'a pas eu lieu et il n'est pas question <strong>de</strong><br />
l'effectuer.<br />
BU PARAGUAY<br />
<strong>LA</strong> REVOLUTION ÉTOUFFÉE<br />
Buenos-Aires, 4 janvier.<br />
Lé gouvernement a reçu, d© la délégation<br />
<strong>de</strong>s Argentins à Assomption la nouvelle que le<br />
mouvement révolutionnaire paraguayen est<br />
étouffé. Quelques groupes <strong>de</strong> révolutionnaires<br />
sont passés en Argentine et omt été immédiate-<br />
ment désarmés.<br />
AUTOUR DE <strong>LA</strong> <strong>GUERRE</strong><br />
<strong>LA</strong> C<strong>LA</strong>SSE 1916<br />
Paris, 4 janvier.<br />
Des <strong>de</strong>main commenceront, dans toute la<br />
France, les opérations du conseil <strong>de</strong> révision<br />
pour la classe 1916, qui se termineront le 27 fé-<br />
vrier, <strong>de</strong> façon que les hoinmes <strong>de</strong> ce nou-<br />
veau contingent puissent — si le besoin s'en<br />
fait sentir — être incorporés le 20 mars pro-<br />
chain.<br />
Des instructions très précises ont été en-<br />
voyées aux membres <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> revision<br />
qui doivent veilleir soigneusement à ce que<br />
soient seuls incorporés les jeunes gens capa-<br />
btes <strong>de</strong> supporter les fatigues du service mi-<br />
litaire en temps <strong>de</strong> guerre.<br />
En raison <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong>s jeunes soldats, <strong>de</strong> la<br />
classe 1916, il <strong>de</strong>vra être opéré une sélection<br />
rigoureuse en prenant comme base pour l'ac-<br />
ceptation les conditions d'aptitu<strong>de</strong> physiques<br />
exigibles.<br />
Pour faciliter les opérations <strong>de</strong> la révision,<br />
les conscrits <strong>de</strong> plusieurs cantons seront —<br />
quand besoin sera — 'Convoqués dans un même<br />
canton ou au chef-lieu du département.<br />
Les jeunes gens visités ailleurs qu'au chef-<br />
lieu du canton où ils sont inscrits ont droit à<br />
une in<strong>de</strong>mnité qui leur sera payée séance te-<br />
nante par lee soins du comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> re-<br />
crutement.<br />
Rappelons que les jeunes ajournés <strong>de</strong>s olas-<br />
ses 1913, 1914 et 1915 m'auront pas a comparaî-<br />
tre <strong>de</strong>vant les conseils do révision d© la clas-<br />
se 1916.<br />
Petites Neuf elles do la Guerrs<br />
Du 4 janvier.<br />
— Une explosion <strong>de</strong> mine a eu lieu hier<br />
dans le Goal Créait Mines, à FOMII©, ïlo do<br />
Vancouver. On signale plusieurs victimes.<br />
ÂVIS DE DÉCÈS<br />
Les familles SECHEYRON, DAGUZAN (<strong>de</strong><br />
Gimont), MARE'NQUE, SABAT.IER (<strong>de</strong> Sé<strong>de</strong>il),<br />
<strong>de</strong> COQUET SAINT-<strong>LA</strong>RY, <strong>LA</strong>BORDE (<strong>de</strong> Fleu-<br />
rance), GOUDERC, SOU1VIÉ ont la douleur <strong>de</strong><br />
faire part à leurs amis et connaissances <strong>de</strong> la<br />
perte cruelles qu'elles viennent d'éprouver en<br />
la personne <strong>de</strong><br />
Monsieur Gabriel SECHEYRON<br />
Ancien Magistrat<br />
pieusement décédé le 25 décembre 1914, à 1 âge<br />
<strong>de</strong> 82 ans, à Solomiac (Gers).<br />
11 ne sera pas envoyé <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> faire part,<br />
le présent avis en tenant lieu.<br />
Monsieur Roger d© MARLIAVE, sergent au<br />
59' <strong>de</strong> ligne; Madame Roger <strong>de</strong> MARLIAVE:<br />
Monsieur Henri <strong>de</strong> MARLIAVE, chevalier <strong>de</strong><br />
la Légion d'honneur; Madame AZAIS; Mon-<br />
sieur Georges <strong>de</strong> MARLIAVE, soldat au 14' <strong>de</strong><br />
ligne ; Ma<strong>de</strong>moiselle Jeanne-Bénita AZAIS ;<br />
Monsieur Léopold AZAIS, maréchal <strong>de</strong>s logis<br />
au 9' chasseurs; Monsieur André AZAIS, ser-<br />
gent au 59' «te ligne, ont la douleur <strong>de</strong> faire<br />
part à leurs amis et connaissances <strong>de</strong> la perte<br />
cruelle qu'ils viennent d'éprouver en ia per-<br />
sonne <strong>de</strong><br />
Pierre-HBBrl-JûSBpli ûe MARLIAVE<br />
leur fils, petit-fils et neveu, enlevé à leur ten-<br />
dresse le 27 décembre 1914, à l'âge <strong>de</strong> trois ans.<br />
Ange au ciel !<br />
Il ne sera pas envoyé <strong>de</strong> lettre <strong>de</strong> faire part,<br />
le pnésent avis en tenant lieu.<br />
Monsieur Joseph DELHOM, chef <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />
à la Compagnie <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer d'Orléans,<br />
Madame veuve Bernard POLÈRE, née DE-<br />
LHOM, Ma<strong>de</strong>moiselle Louise DELHOM, Mon-<br />
sieur Alexandre DELHOM, Monsieur ert Mada-<br />
me Louis ABBES et leur famille, les familles<br />
DELHOM, '<strong>LA</strong>UR<strong>EN</strong>T, MYQUEL, VIGNES et<br />
MON.EREAU ont la douleur <strong>de</strong> vous faire part<br />
<strong>de</strong> la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver<br />
en la personne d©<br />
Madame Joseph DELHOM<br />
Née Anne ABBÉS<br />
leur épouse, mère, balie-fille, sœur, tante et<br />
cousine, décédée à <strong>Toulouse</strong>, le 3 jamvier 1915,<br />
à l'âge <strong>de</strong> 53 ans, munie dles Sacaie.mien.ts da<br />
l'Eglise, et vous prient <strong>de</strong> vouloir bien assis-<br />
ter aux obsèques, qui auront lieu sur la pa-<br />
roisse Saint-Etienne, le mardi 5 janvier 1915,<br />
à dix heures du matin.<br />
Le convoi partira d© la maison mortuaire,<br />
23, rue <strong>de</strong> Fleuiance.<br />
On ne reçoit pas.<br />
FOicuM* l'union» u&Dàralas, 1.1. Lalayolta, <strong>Toulouse</strong><br />
Nouvelles Militaires<br />
Nominations<br />
Paris. 4 janvier.<br />
Les officiers dont les noms suivent ont été<br />
nommés ou réintégrés dans l'infanterie et<br />
ont reçu les affectations suivantes :<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine. — 16' régiment, M.<br />
Gouteyron, capitaine d'infanterie territoriale<br />
démissionnaire.<br />
Service <strong>de</strong> santé. — Armée territoriale. —<br />
Ont été réintégrés pour la durée <strong>de</strong> la guerre<br />
dans les cadres auxiliaires du service <strong>de</strong> santé<br />
et ont été mis à la dlsi>osition <strong>de</strong>s corps d'ar-<br />
mée ou régions ci-après, avec gra<strong>de</strong> d'offi-<br />
cier d'administration <strong>de</strong> 2" classe :<br />
16" région, M. Olier, officier d'adminlstra-<br />
Ijtion, rayé dos cadres, à Albi (TaraJ.<br />
Remerciements et Avis <strong>de</strong> Neuvaine<br />
Les familles Raymond GAMBETTA, RIRE et<br />
VIGUIE adressent leurs plus vils remercie,<br />
mente aux .personnes qui ont bien voulu leur<br />
témoigner lieuns sympathies ù ro,ccacjion du<br />
décès do<br />
Madame veuve Marie GAMBETTA<br />
Née MICNONAO<br />
et les prient <strong>de</strong> vouloir bien assister à la messe<br />
<strong>de</strong> neuvain© qui sera célébrée le mardi 5 jan-<br />
vier 1915, à 10 heures précises du matin, en la<br />
chapelle Nazareth, rue Philippe-Féral.<br />
On se réunira à la chapelle.<br />
Il ne sera pas envoyé d© lettre <strong>de</strong> faire part,<br />
le présent avis eu tenant lieu.<br />
Ma<strong>de</strong>moiselle Marguerite ESQUIROL, Mon*<br />
sieur Joseph ESQUIROL, Mudoimma-ae Thé-<br />
W'.d- KSQUIROL, les familles SAUX, ESQUIROL<br />
CARRÊHE. Ma<strong>de</strong>moiselle A. CORNE, VIAI.lA*<br />
CAUSSÏÏ. VIGNEAUX, BLOT, COSTY, FOUC<br />
QUIES, Ma<strong>de</strong>moiselle M. GELIISEUT, rinier-<br />
clcnt sincèrement les personnes dont ils ont<br />
reçu <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong> sympathie, ainsi que<br />
ceiiles qui leur ont fait l'honneur d';u*istcr<br />
aux obsèques do<br />
Madame Veuve Gabriel ESQUIROL<br />
et les invitent à la messo do neuvaine (jai<br />
s
te<br />
%SM>1 è JANVIER-.19»<br />
re Service <strong>de</strong>s Réciter<br />
DES SOLDATS DISPARUS<br />
, Le nombre considérable <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> dis-<br />
parus qui nous parviennent <strong>de</strong> tous côtés<br />
nous oblige à ne publier les listes qu'au<br />
Ifur et à mesure <strong>de</strong>s inscriptions.<br />
Ce retard dans la publication <strong>de</strong>s listes<br />
me nous empêche pas d'ailleurs d'établir<br />
(immédiatement les dossiers et <strong>de</strong> commen-<br />
cer les recherches. Tous les noms <strong>de</strong> dis-<br />
parus qui nous ont été et nous seront si-<br />
gnalés seront publiés à cette place, et nous<br />
continuerons à informer les familles <strong>de</strong>s<br />
résultats obtenus.<br />
TR<strong>EN</strong>TE-QUATRIÈME LISTE<br />
fALGUEYRU (Désiré), du 1" zouaves, 4* comp.,<br />
< sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 3 novembre.<br />
ÏAL<strong>LA</strong>US (Henri), sapeur-mineur au, 2" génie,<br />
16* comp., 21 section, sans nouvelles <strong>de</strong>puis<br />
i le 15 août.<br />
JANE (Léon), sous-officier rengagé au 82" colo-<br />
nial, ll" comp., sans nouvelles <strong>de</strong>puis le dé-<br />
but <strong>de</strong>s hostilités.<br />
>ASSEMAT (Camille), du 143" d'inf., 9" comp.,<br />
disparu du 1" au 10 novembre, environs<br />
d'Ypres.<br />
AUGE (Jules), sergent au 63" d'inf., 8" comp.,<br />
blessé le 20 août, à Rosbach. présumé pri-<br />
sonnier.<br />
BAGOU (Joseph), du 143" d'inf., 6" comp., sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 31 octobre.<br />
BAILLY (Fernand), du 91' d'inf., 29' comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 5 octobre, départ<br />
<strong>de</strong> Pont-Rousseau (Loire-lnlérieuie) .<br />
BAL<strong>EN</strong> (Adrien), du 11' d'inf.. disparu à Rer-<br />
trix 1^3 22 «îoût<br />
©AROU (Michel), du 4" zouaves. 6" comp., pré-<br />
sumé prisonnier.<br />
BARROUSSEL (Ernest), du 15" d'inf., 12" comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 11 novembre.<br />
BERRIOT (Georges), du. 4' territorial, 1" comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 9 août (Maubeuge).<br />
BONNAFOUS (Clément-Félix), du 27" bat, <strong>de</strong><br />
chas, alpins, 4" comp., porté comme évacué<br />
le 21 août.<br />
BONNAFOUS (Pierre), du 15" d'inf., 26" comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 30 octobre (Bel-<br />
gique) .<br />
BOUIïE (Bernard-Dominique), du 283" d'inf.,<br />
22' comp., présumé prisonnier.<br />
BOUDET (François), du 80" d'inf., 1" comp.,<br />
porté disparu le 20 août, au bois <strong>de</strong> Vulcain.<br />
BOURNEL (Emilien), du 80" d'inf., 11" comp.,<br />
blessé le 27 septembre dans la région <strong>de</strong><br />
Toul.<br />
CAHUSAC (Léon), du 288" d'inf., 31" comp.,<br />
porté blessé peut-être au Mesnll-les-Hurlus<br />
(Marne).<br />
CANAL (Camille), du 83' d'inf., 6' camp., sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 14 août.<br />
CANARD (François), sergent, 53" d'inf., 11°<br />
conip.; porté blessé à Cuttmg ; présumé pri-<br />
sonnier.<br />
CAPDEVILLE (Joseph), 11-» d'inf., 10» comp. ;<br />
présumé dispru le 28 août, aux environs <strong>de</strong><br />
Mouron,<br />
GAUSaiNIOUT (Gérard), 80» d'inf., 1" comp.;<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 28 octobre, aux en-<br />
virons d'Ypres.<br />
CAZ<strong>EN</strong>EUVE (Louis), 42» d'inf., 12» comp. ;<br />
disparu: le 21 septembre.<br />
CHAIZE (Philippe), 15» d'inf., 9" comp. ; Bans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 30 octobre.<br />
COLOMBIE (Edmond), 143» d'inf., 3» comp. ;<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 10 novembre, envi-<br />
rons d'Ypres ; présumé prisonnier.<br />
COMTE (Etienne), 88» d'inf., 9» comp. ; sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis lie 18 août ; présumé pri-<br />
sonnier.<br />
GOSTE (Jean), 143» d'inf., 1.» comp. ; disparu<br />
<strong>de</strong>puis le 1 lnovembre, aux environs dfYpres.<br />
GRESPLN (Gustave-Antonin), 61» d'inf., cop.<br />
hors rang, section <strong>de</strong>s mitrailleuses ; dispa-<br />
ru 19-20 août, à Diauze ; blessé, présumé pri-<br />
sonnier.<br />
OUNNAC (Jean), 153» d'inf., 6» comp.; disparu<br />
en Belgique <strong>de</strong>puis le 5 novembre.<br />
DAB<strong>LA</strong>iNC (Cyiprlen), 283= d'inf., 21» comp. ;<br />
blessé a Etain le 24 août ; disparu et présumé<br />
prisonnier.<br />
DARNET (Maurice-Jean-Bertrand), 83° d'inf.,<br />
2e comp.; blessé et disparu- le 22 août.<br />
DAURE (Jean-Adrien), 53» d'inf. , 86 comp.;<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 25 octobre, à Ypres.<br />
DE<strong>LA</strong>UX (Jean-Firmin), 11" d'inf., 10° comp. ;<br />
blessé et disparu le 22 août.<br />
DELCAYRÉ (Jean), 15» d'.inf., 10» comp. ; sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 31 octobre ; présumé pri-<br />
sonnier à Ypres ou Dixmu<strong>de</strong>.<br />
DELHOM (JeanMarie), 96» d'inf., 2» comp. ;<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 25 septembre.<br />
DEREY (Maurice), caporal, 11» d'inf., 5» comp.<br />
DEVIS (Etienne), 80» d'inf., 29» comp. ; sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> novembre.<br />
DEVILLE (Gabriel-Ferdinand), du 96» d'inf.,<br />
6» oomp., sans nouveUes <strong>de</strong>puis le 18 août.<br />
DEYMES (Paul), du 96» d'inf., 9° comp., sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 24 octobre.<br />
DIJEAUX (Urbain), du 15» d'inf., 7» comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 1er octobre, blessé<br />
près <strong>de</strong> Seicheprey.<br />
DOY (Louis), du 108» d'inf., 30 e comp., sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 1 er septembre, <strong>de</strong> Châ-<br />
lons^sur-Mame.<br />
DROUILLET (Jean-Joseph-PierreL du 15»<br />
d'inf., 5 e comp., blessé et prisonnier, le 9<br />
novembre, à Langemark.<br />
DUNG<strong>LA</strong> (Louis), du 283» d'inf., 21» comp.,<br />
disparu du 22 au 24 août, à Etain ou Eton<br />
(Meuse).<br />
DUPRAT (Jean-Joseph), du 11" d'inf. 1<br />
comp., présumé blessé le 8 septembre.<br />
DUPUY (Rémi), du 143» d'inf., 7» comp., 6ans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 30 octobre<br />
DUROU (Louis-Victor), du 15» d'inf., 2» comp.,<br />
disparu le 12 ou 13 novembre, aux environs<br />
d'Ypres.<br />
ESTRADE (François), caporal au 283» d'inf.,<br />
24° colonial, disparu à Eton, le 24 août, pré-<br />
sumé prisonnier.<br />
ESTRADE (Baptiste), du 7» colonial, 3" comp.,<br />
disparu le 22 août, aux environs <strong>de</strong> Char-<br />
leroi.<br />
FABAS (Gaston), du 2» tirailleurs algériens,<br />
2» comp., sans nouvelles <strong>de</strong>puis le mois<br />
d'août.<br />
FAZEUILHE (Jean-Marie), du 83» d'inf., <strong>de</strong>r-<br />
nières nouvelles du 18 août.<br />
FRERE (Maurice), soldat belge, artillerie <strong>de</strong><br />
fùr,teresse, fort <strong>de</strong> Ponthis (Liège), sans<br />
nouvelles.<br />
FOURÈS (Edouard), du 15» d'inf., 5» comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 8" novembre.<br />
GA1L<strong>LA</strong>G (Bernard), caporal au 88° d'inf., 4»<br />
comp., présumé blessé le 28 août, à Rau-<br />
court.<br />
GARRIGUES (Jean-Marie), du 80» d'inf., 5»<br />
comp., %ans nouvelles <strong>de</strong>puis le 10 novem-<br />
bre, présumé prisonnier.<br />
GLORIES (Edouard), du 53» d'inf., 11" comp.,<br />
disparu et présumé blessé le 19 août, à.<br />
F o TfiTrivo i*i<br />
GRASSET (François), du 9" d'infanterie. 3»<br />
compagnie, sans nouvelles <strong>de</strong>puis le mois<br />
d'août.<br />
GRULET (Georges), du 80» d'infanterie, 1"<br />
compagnie, présumé blessé et prisonnier <strong>de</strong>-<br />
puis le 5 novembre, aux environs d'Ypres.<br />
GUILHAUME (Auguste), du 16» d'infanterie,<br />
10» compagnie, sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 31<br />
décembre.<br />
GUIL<strong>LA</strong>UME (Dominique), du 24» colonial, 5»<br />
compagnie, 2» section mitraiil&euses, sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 24 août.<br />
JACOB (Eugène), sergent au 1G18 d'inf., 12»<br />
comp., porté disparu <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> no-<br />
vembre, environs <strong>de</strong> Nieuport.<br />
JA<strong>LA</strong>BERT (Arnaud), du 281» d'inf., 21» comp.,<br />
disparu <strong>de</strong>puis le 26 octobre, bataille <strong>de</strong> Ver-<br />
meilles.<br />
JEAN (Auguste, du 53» d'inf., U» comp., bles-<br />
sé le 20 août à Rosbach.<br />
<strong>LA</strong>BED<strong>EN</strong>S (JeamMarie-Emilien), du 12"<br />
d'inf., 12 e comp., porté disparu ie 21 sep-<br />
tembre à Oulches (Aisne).<br />
<strong>LA</strong>CAZE (PierreVincent), du 88» d'inf., 4«<br />
comp., disparu, le 28 août à Raucourt, pré-<br />
sumé prisonnier, blessé et prisonnier.<br />
<strong>LA</strong>FABRÈGUE (André), du 58» d'inf., 1«<br />
comp.,, sans nouvelles <strong>de</strong>puis fin août.<br />
<strong>LA</strong>FFARGUE (Emile), du 220» id'invt, 22» comp ,<br />
porté disparu le 24 août.<br />
<strong>LA</strong>GASSE (Louas), du 81» d'inf., 12» comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 29 novembre à<br />
Ypres.<br />
<strong>LA</strong>MARQUE (Henri), du 83» d'inf., 11» comp.,<br />
blessé le 22 août, sans nouveUes <strong>de</strong>puis.<br />
<strong>LA</strong>MOTHE (Camille) sergent au 59e d'inf.,<br />
disparu le 28 août à Thélonne.<br />
LEDUC (Edmond), du 1M d'artillerie, 1 bat-<br />
terie, sans nouvelles.<br />
LEMIGNAN (Joseph), sous-offioier au 80°<br />
, .d'inf., 12° oonup., présumé prisonnier. le 7<br />
.novembre à Ypres.<br />
LONDIOS (l'ierre-Jean-Louis-Joseph), du 11»<br />
d'inf., 7» coup.<br />
(LONG (Emile), caporal au 11» d'inf., 2° comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 18 août,<br />
MARTY (Léon), sergent au 80" d'inf., 12" comp.,<br />
disparu et blessé le 23 septembre, bois <strong>de</strong><br />
Novéanl-aux-Prés (M.-et-M. ).<br />
JJARQUIF, (Jean-Marie), clairon au 96" d'inf,<br />
2" comp,, sans nouveUes <strong>de</strong>puis le 15 octobre.<br />
dans lies Flandres.<br />
MATERNE, du 1" d'art., 10" bat., sans nou-<br />
velles.<br />
MATHIEU (Marcel), du 11" d'inf., 4" comp,,<br />
présumé blessé et prisonnier le 22 août, a<br />
Bertrix.<br />
MAS (Baptiste), caporal au 259' d'inf., 22'<br />
comp., présumé blessé le 1" septembre, en-<br />
virons <strong>de</strong> Verdun.<br />
MAUREL (Etienne-Marie), postier, sans nou-<br />
velles <strong>de</strong>puis le 7 octobre, à Lille.<br />
MtlALLE (Jean-Louis), du 15' d'inf-, 10' comp.,<br />
porté disparu le 25 août.<br />
MONBOUYRAN (Joseph), du 143' d'inf., 12'<br />
comp., blessé, a été évacué et soigné les pre-<br />
miers Jours <strong>de</strong> novembre chez .Mme Léa<br />
Leroy, infirmière dans sa famille, rue <strong>de</strong><br />
Quesnoy, à Comines (Nord).<br />
MONFERRAN (Jean), du 42" d'inf., 11' comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 15 novembre.<br />
MONTAIGUT (Emile), du 83' d'inf., 12' comp.,<br />
blessé le 8 septembre, bataille <strong>de</strong> la Marne,<br />
présumé prisonnier, sans nouvelles <strong>de</strong>puis<br />
le 7 septembre.<br />
MOURRICA (Antoine), caporal infirmier au 20*<br />
d'inf., 6' ou 8 - comp., disparu le 22 août, à<br />
Bertrix.<br />
OURMAfN (Charles), du 83* d'inf., 2' oomp.,<br />
blessé le 18 septembre, sans nouvelles <strong>de</strong>-<br />
puis.<br />
PATTE (François), du 143' d'inf.. 6' comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 30 octobre.<br />
PAUDÈS (Gabriel-François), sergent-major au<br />
288' d'inf., blss6é le 24 septembre près <strong>de</strong><br />
Verdun, présumé prisonnier.<br />
PÉLISSON (Cécilien), du 122" d'inf., 5' comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis la mobilisation,.<br />
PÈRES (Pierre), du 1" zouaves, 16" oomp.,<br />
sans nouvelle» <strong>de</strong>puis le 7 novembre, (Bel-<br />
gique).<br />
PERILHOUS (Louis), du 42' colonial, 16' comp.,<br />
porté blessé le 25 août, à Saint-Jean-lcs-Buzy<br />
(Meuse).<br />
PETIT (Joseph), du 24' colonial, 1" comp., dis-<br />
paru le 9 septembre, à Vitry-le-François.<br />
PEYRONIL (Eugène), du 143» d'inf., lr» comp.,<br />
blessé du 27 au 30 septembre, aux environs<br />
<strong>de</strong> Seicheprey (M 1, et M.).<br />
PIC (Emile), du 259° d,'inf., 21» comp., sans<br />
nouveUes <strong>de</strong>puis le 28 août, <strong>de</strong> Woimbey<br />
(Meuse).<br />
PORTET (Léon-Bernard), du 83» d'inf., 11»<br />
comp., 3» section <strong>de</strong> mitrailleuses, porté<br />
blesisé évacué, le 5 septembre.<br />
POUJOU<strong>LA</strong> (Jean), du 220 e d'inf., 24» comp.,<br />
porté disparu le 8 décembre, au bois <strong>de</strong><br />
Chevaliers.<br />
POUX (Jean-Marie), du 53» d'inf., 3« comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux mois.<br />
PROUZET (Arthur), du 220» d'inf., 29» comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 7 septembre, à<br />
Orléans.<br />
RATIE (Panlinl, du SI 1 .colonial, 3» coinp.,<br />
sans nouveUes <strong>de</strong>puis le 20 août.<br />
RAUZY (Henri), du 18» d'artll., 3» bat., sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 22 août,<br />
REY (Jean-François-Caisimlr), du 11* d'inf.,<br />
9» comp., sans nouvelles <strong>de</strong>puis lo 3 sep-<br />
tembre, présumé blessé le 0 septembre.<br />
ROMAIN (Marc), caporal au 80" d'inf., 2«<br />
comp., blessé et disparu le 27 août, aux en-<br />
virons <strong>de</strong> Luné vi<strong>de</strong>, présumé prisonnier.<br />
ROUDANES (Etienne], du 20» d'inf., 3° comp.,<br />
disparu <strong>de</strong>puis le 22 août, à Bertrix.<br />
ROUS (Jean-Joseph-Féllx), caporal ou 80»<br />
d'inf., 2» comp., porté disparu du 30 au 31<br />
août, à Fraimbois, bois <strong>de</strong> Bareth.<br />
ROUZEAU (Henii-Jérôme), du 80» d'inf., 11»<br />
comp. sans nouvelles <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 2 mois.<br />
RUFFAT (Bernardin), du 283» d'inf., 19° romp.<br />
SAB<strong>LA</strong>YROLLES (Marius-Henri), du 22» co-<br />
lonial, 26» comp., disparu vers le 20 août.<br />
SALLES (Georges), fort <strong>de</strong> Noisy-leSec, 34»<br />
chass. à pied, l» r groupe cycliste, 1 divi-<br />
sion <strong>de</strong> cavalerie., parti d'Amiens le 3 no-<br />
vembre pour la Belgique, sans nouv. <strong>de</strong>puis<br />
SAUBIN (Maurice), du 11» d'inf., 8» comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 26 septembre, à<br />
la Marne.<br />
SAURY (Jean-Marie), du 113» d'inf., lr» comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 24 août.<br />
SAVIGNOL (Raymond), du 259» d'inf., 21»<br />
comp., disparu le 22 septembre, forêt <strong>de</strong><br />
Saint-Rémy.<br />
SERILHAC (Louis-Pierre-Martin), du 81» d'inf.,<br />
2» comp., porté mala<strong>de</strong> le 16 août, aux en-<br />
virons <strong>de</strong> LunévUel.<br />
SEV<strong>EN</strong>NES (Léon-Jean), du 343' d'inf., 17»<br />
comp., blessé le 25 septembre, à Lesseux<br />
(Vosges) .<br />
SIRY (Louis), du 15» d'inf., 9» oomp. sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 15 novembre, présumé<br />
prisonnier à Ypres.<br />
SOU<strong>LA</strong>N (Jean), du 96 e d'inf., 5» comp., sans<br />
nouvelles <strong>de</strong>puis le 20 octobre, <strong>de</strong> passage<br />
à Soissons.<br />
SOUM (Paul), du 143» d'inf., 2» oomp., sans<br />
nouveUes <strong>de</strong>puis le 4 novembre, à Ypres.<br />
SOUQUE (Jules), du 96» d'inf., 7» comp., porté<br />
disparu, blessé le 20 septembre, aux envi-<br />
rons <strong>de</strong> Nancy.<br />
VERNHES (Hippolyte) du 81» d'inf., 10» comp ,<br />
poTté blessé et disparu <strong>de</strong>puis le 22 août,<br />
à Lunéville.<br />
VIDAL (Prosper), du 143» d'inf., 2» comp.,<br />
sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 13 novembre<br />
VIGNE (Alîred-Pierre-Dieudonné), du' 15»<br />
d'inf., 12» comp., disparu le 2 novembre, aux<br />
environs d'Ypres, présumé .prisonnier en<br />
Westphalie.<br />
VIGUË (Jean-René), sergent au 14» d'inf., 6»<br />
comp., disparu le 8 septembre.<br />
VIGUIER (Jean-M'arie), caporal au 80» d'inf<br />
L comp.. disparu le 20 août, au bois dé<br />
Vulcain.<br />
WALLERAND (Emile), du 39» d'artill., sans<br />
nouvelles.<br />
Les personnes qui pourraient nous fournir<br />
<strong>de</strong>s renseignements sur les soldats disparus<br />
voudront bien en informer immédiatement le<br />
Service ci sa Recherches <strong>de</strong>s soldats disparus<br />
à l'Express du Midi<br />
25. Rue Roquelaine <strong>Toulouse</strong><br />
ARIEGE<br />
LE CAR<strong>LA</strong>-BAYLE. — Mort au champ d'hon-<br />
neur. — Nous apprenons avec une douloureuse<br />
émotion la mort d'Isidore Rumeau, maréchal<br />
<strong>de</strong>s logis au 57» d'artillerie. Longtemps sa fa-<br />
mille vécut dans <strong>de</strong> cruelles angoisses, car,<br />
mort <strong>de</strong>puis le 2 septembre, l'avis officiel <strong>de</strong><br />
son décès ne fut notifié que <strong>de</strong> longs mois<br />
après. Aux pénibles appréhensions ne succéda<br />
hélas ! que la triste réalité.<br />
Une messe a été dite pour lui dans notre<br />
église. De nombreux parents et amis y ont<br />
assisté ; ils ont <strong>de</strong> la sorte voulu dire à sa fa-<br />
mille, si éprouvée, la sympathie dont elle jouit<br />
chez nous, et qu'elle mérite.<br />
i'<br />
AUDE<br />
CAROA8SQNNE. — A ia Caisse d'épargne. —<br />
Avis. — Les bureaux <strong>de</strong> la caisse sont ouverts<br />
le samedi et diimanclK, <strong>de</strong> 9 à 11 heures ; et,<br />
pour faciliter les déposants, séance supplé-<br />
mentaire du 15 janvier au 15 mars, le samedi<br />
soir, <strong>de</strong> 1 h. 30 à 3 heures.<br />
U est rap;>3lé aux déposants que, d'après le<br />
décret du 30 juillet 10!i, aucun retrait, qu'il<br />
porte sur le capital ou les intérêts, ne peut ni<br />
être effectué sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong> préalable faite<br />
quinze jours à l'avance, ni dépasser le maxi-<br />
mum <strong>de</strong> 50 francs.<br />
Toutefois, aux tenues d'une décision minis-<br />
térielle du l» r décembre- 1914, l'application <strong>de</strong>s<br />
dispositions <strong>de</strong> la loi relative à l'abaissement<br />
du montant, <strong>de</strong>s livrets au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 1.500 fr.<br />
est susiendue tant que le décret précité reste-<br />
ra en vigueur.<br />
En conséquence, les déposants dont les<br />
comptes dépassent 1.500 francs au 1er janvier<br />
1915 ne seront pas, jusqu'à nouvel ordre, dans<br />
l'obligation d'en retirer l'excé<strong>de</strong>nt.<br />
.i ,';i,_NAUQARY. — Dotation <strong>de</strong> la Jeu-<br />
kgee <strong>de</strong> France. — On nous prie d'insérer :<br />
Les versements <strong>de</strong>s cotisations du mois <strong>de</strong><br />
'anvier 1915 sont perçues chez le trésorier <strong>de</strong><br />
la 607» section, <strong>de</strong> Casichiaudary, rué do Tou-<br />
'ou&e, 41. Les membres <strong>de</strong> cette Société sont<br />
prévenus que les cotiï-ations sont perçues du<br />
i remier dimanche au 10 <strong>de</strong> chaque mois inclus.<br />
'..a foire. — C'est aujourd'hui lundi 4 cou-<br />
rant, que doit avoir lieu la foire du mois 1 , niais<br />
nous supposons qu'elle, sera peu importants,<br />
si »">mo elle a lieu, eu raison <strong>de</strong> la foire <strong>de</strong>s<br />
Roi»;, une <strong>de</strong>s plus importantes <strong>de</strong> l'année, qui<br />
aura lieu le jeudi suivant 7 janvier.<br />
80 ans, ancien horloger, <strong>de</strong>meurant chez son<br />
beau-fils, avenue du Fer-à-Gheval, 16, a mis<br />
fin à ses jours en se tirant un coup <strong>de</strong> revol-<br />
ver à la tempe droite.<br />
La mort a été foudroyante. Le défunt souf-<br />
frait d'une affection grave <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
années et c'est dans un accès <strong>de</strong> fièvre qu'il<br />
a mis fin à ses jours.<br />
Les constatations d'usage ont été faites par<br />
M. le commissaire <strong>de</strong> police du canton sud.<br />
Nos juges au front. — Le tribunal civil <strong>de</strong><br />
notre ville a fourni un contingent apprécia-<br />
ble <strong>de</strong> combattants.<br />
M. <strong>de</strong> Combiaire, substitut du procureur <strong>de</strong><br />
la République, adjudant au 343», a été blessé ;<br />
M. <strong>de</strong> Cohern, juge, lieutenant au 40° d'infan-<br />
terie, est blessé et prisonnier à Torgau (Saxe);<br />
M. Bouzigues, juge, eoldat au 80» d'infanterie,<br />
a été blessé en allant transmettre un ordre<br />
comme agent <strong>de</strong> liaison. Il est en traitement<br />
à l'hôpital <strong>de</strong> Cholet (Maine-et-Loire) ; M.<br />
Faulquié, juge, maréchal <strong>de</strong>s logis au 70e d'ar-<br />
tillerie ; M. Vidal, juge, officier d'adminis-<br />
tration ; M. Barbé, greffier, adjudant au 121»<br />
territorial.<br />
LOT<br />
AUSH. — Les prisonniers boches pinces. —<br />
Sur Ces quatre prisonniers qui s'étaient évadés<br />
<strong>de</strong> .la caserne du 88', i l'heure <strong>de</strong> la soupe,<br />
trois ont été retrouvés aux environs <strong>de</strong> G\-<br />
.mont, dans un état „a>ientable, et ramenés à<br />
\ucfi, sain-di matin, menottes au poignet.<br />
Le quatrième fuyard ne saurait tar<strong>de</strong>r a les<br />
^thi"? toutes les raisons <strong>de</strong> croire que cette<br />
tentative d'évasion a été la conséquence du<br />
peu d'habitu<strong>de</strong> qu'ont les Allemands <strong>de</strong> notre<br />
niouopoulit <strong>de</strong> Gascogne. Quoi qu'il en soit, ii<br />
S'est pas probable qu'ils aient envie <strong>de</strong> re-<br />
.. . . „ r 'V ..M.M - Jours.<br />
Blpssés convalescents. — Le premier convoi<br />
<strong>de</strong> btasséfi convalescents constitué par les éva-<br />
cués <strong>de</strong>s hôpitaux, <strong>de</strong> la vile d'Auclii partira<br />
ce matin lundi, 4 janvier, pour le Casteia, ou<br />
il arrivera pan - le train <strong>de</strong> 4 h. 56.<br />
L'aviateur Pelletier d'Olsy. — Nous avons<br />
déià eu l'occasion <strong>de</strong> parleT <strong>de</strong>s prouesses <strong>de</strong><br />
d'Oi&y du corps d'aviation. Nous sommes heu-<br />
reux d'apprendre aujourd'hui que le hardi<br />
piîote vient d'être nommé adjudant et décore<br />
<strong>de</strong> la médaille tmilitaiire. , -<br />
Ce sont là <strong>de</strong> fort jolis débuts., pleins <strong>de</strong> pro-<br />
messes pour l'avenir.<br />
Bien sincères félicitations.<br />
HAUTE-GARONNE<br />
RIEUX. — Servlco funèbre. — Hier matin,<br />
samedi 2 janvier, A 10 •heures, une assistance<br />
nombreuse eimplissait la cathédrale. Pieuse et<br />
iecueillie, ««Mo était venue assister au. service<br />
(tmébre célébré en rhonneur <strong>de</strong> Jean-Mario<br />
Péchou, décédé à l'âge <strong>de</strong> 23 ans, <strong>de</strong>s suites <strong>de</strong><br />
la fièvre typhoï<strong>de</strong>, contractée sur 'le champ <strong>de</strong><br />
bal aille.<br />
A la famille en<strong>de</strong>uiilice nous offrons nos<br />
$liu,s sym" pathiques .condoléances .<br />
C'est le troisième ofllce funèbre solennel en<br />
tflionncur <strong>de</strong>s victimes die la guerre.. — C. S.<br />
LUSSAN ADEILHAC. — Bêtes perdues. —<br />
Lundi soir, le sieur François Dangla, menait<br />
ù l'abreuvoir une paire <strong>de</strong> bœufs. Ces animaux<br />
sV'Unt, effrayés, sont partis à vivo allure et<br />
n'ont, pu être encore retrouvés par le proprié-<br />
taire'. On a perdu leur trace dans la commune<br />
4e Samouillan, canton d'Aurignac.<br />
La personne qui aurait rencontré ou remiisé<br />
ces animaux, est priée d'eu informer lo propi ie-<br />
taire ou M. le .maire <strong>de</strong> Lussan.<br />
Voici le signalement : Robe blanche, cormes<br />
relev6cs un peu écartées, taille moyenne. Ils<br />
peuvent encore avoir à la tête une cor<strong>de</strong> qui<br />
tes entravait, au moment où ils se sont échap-<br />
pés.<br />
HIÉRAIILT<br />
BÉZIER8. — Suicida — Avant-hier, vers<br />
t heures du soir, M. Michel Pascal, âgé do<br />
CAHORS. — Citation à l'ordre du jour. —<br />
Notre jeune compatriote, M. Elle Granié, sol-<br />
dat au 207» d'infanterie, a été promu sergent<br />
sur le champ <strong>de</strong> bataille et cité à l'ordre du<br />
jour pour sa vaillante conduite.<br />
Nos sincères félicitations.<br />
Promotion. — M. Paul Garnal, pharmacien,<br />
ai<strong>de</strong>-major <strong>de</strong> 2» classe, affecté à l'hôpital<br />
temporaire n° 18, à Montauban, est promu au<br />
gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> pharmacien <strong>de</strong> l ro classe.<br />
Pour les pauvres <strong>de</strong> Caliors. -— M. le maire<br />
<strong>de</strong> Cahors a reçu <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Monzie, pour être<br />
distribuée aux pauvres <strong>de</strong> Cahors, la somme<br />
<strong>de</strong> 1.170 francs, montant <strong>de</strong> son in<strong>de</strong>mnité<br />
<strong>de</strong> député pour le mois <strong>de</strong> décembre.<br />
Tout le mon<strong>de</strong> applaudira a ce geste géné-<br />
reux qui permettra <strong>de</strong> soulager bien <strong>de</strong>s mi-<br />
sères.<br />
Merci pour les pauvres <strong>de</strong> Cahors.<br />
Caisse d'Epargne. — La caisse d'épargne <strong>de</strong><br />
Cahors a l'honneur d'informer ses déposants<br />
qu'amenée par les circonstances à se départir<br />
<strong>de</strong> la réserve qu'elle avait apportée jusqu'ici<br />
dans l'application <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances du<br />
8 avril 1910, elle paiera désormais' l'intérêt<br />
<strong>de</strong> l'année écoulée au simple porteur du li-<br />
vret, sauf <strong>de</strong>man<strong>de</strong> contraire du titulaire.<br />
En conséquence, les déposants qui seront<br />
empêchés <strong>de</strong> se rendre dans les bureaux <strong>de</strong><br />
la caisse, pourront désormais charger un<br />
membre <strong>de</strong> leur famlUe ou toute autre per-<br />
sonne <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong> s'y présenter pour eux<br />
à l'effet dé toucher leur intérêt. U leur suf-<br />
fira, pour cela, d© confier leur livret à la<br />
personne par eux choisie dans oe but.<br />
LOT-ET-GARONNE<br />
A.G<strong>EN</strong>. — A la Croix-Rouge. — Les nombreux<br />
blessés soignés dans les salles <strong>de</strong> l'hôpital<br />
temporaire <strong>de</strong> la Société Française <strong>de</strong> secours<br />
aux blessés militaires, instalé dans les vastes<br />
locaux <strong>de</strong> l'Institution Sainte-Foy, ont eu la<br />
délicate pensé© d'offrir à Mme Magen, prési-<br />
<strong>de</strong>nte du Comité <strong>de</strong> Dames, à l'occasion du<br />
nouvel an, <strong>de</strong>s fleurs et une plante verte, aux-<br />
quelles était venu s'ajouter un vase artistique,<br />
don <strong>de</strong>s dames et du personnel <strong>de</strong> la Croix-<br />
Rouge. Tous les services <strong>de</strong> l'hôpital s'étaient<br />
réunis, à cette occasion, dans le parloir <strong>de</strong><br />
l'établissement. M. le docteur Fourestié, rem-<br />
plaçant M. Brocq, prési<strong>de</strong>nt du Comité <strong>de</strong>s<br />
Hommes, motnantunément absent, a présenté<br />
les vœux <strong>de</strong> tous à Mme Magen,, à laquelle un<br />
blessé a également débité <strong>de</strong>s vers fort déli-<br />
cats, écrits par notre distingué compatriote et<br />
ami M, d'Esparbès <strong>de</strong> Lussan. Mme Magen a<br />
remercié, bien émue par cette touchante mani-<br />
festation, qui prouve combien le soldat fran-<br />
çais sait unir la reconnaissance à la bravoure.<br />
Tribunal correctionnel. — François S..., 21<br />
ans, journalier à Mnran<strong>de</strong>, 100 fr. d'amen<strong>de</strong><br />
pour vol et complicité.<br />
— Alban M..., 18 ans, <strong>de</strong> Cambe-<strong>de</strong>-l'Homme,<br />
commune du Passage-d'Agen, quatre mois <strong>de</strong><br />
prison aveo sursis pour vol.<br />
— François G..., 60 ans, cultivateur à Moire,<br />
comimune <strong>de</strong> Tonneins, un an <strong>de</strong> prison pour<br />
détournement d'objets saisis.<br />
— Pierre R..., 40 ans, originaire <strong>de</strong> Nevers,<br />
restaurateur, 200 fr. d'amen<strong>de</strong> pour mouillage<br />
<strong>de</strong> vin et frau<strong>de</strong> alimentaire, ainsi qu'une<br />
amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 500 fr. et <strong>de</strong>ux amen<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 100 fr.<br />
envers la régie.<br />
— V.., 36 ans, marbrier, quatre jours <strong>de</strong> pri-<br />
son avec sursis pour port d'arme prohibée.<br />
Cinéma Pathé. — Mardi, à 8 h. J : L'Espion,<br />
d'Osterland, scène dramatique ; vues do la<br />
guerre.<br />
MARMANDE. — Acci<strong>de</strong>nt mortel. — Le siouir<br />
Monsanras, cantonnier au Midi, venu à Mar<br />
man<strong>de</strong> jeudi soir, par le rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> 8 h. 44, re-<br />
gagnait sou dioinicile entre Marmando et Sain-<br />
lc-Bazeille, par la voie ferrée ; il lut pris par<br />
1© train 120.<br />
Transporté à l'hospico <strong>de</strong> Marman<strong>de</strong>, il est<br />
mort vendredi matin, à 8 heures, malgré les<br />
soins qui lui ont été prodigués.<br />
MonCarras était âgé <strong>de</strong> 31 ans.<br />
Pour le« blessés et réfugié*. — Le bureau <strong>de</strong>s<br />
.postes a Tait un nouvelle collecte pour les bles-<br />
•sôs et pour les réfugiés, qui a produit 102 fr.<br />
VILL<strong>EN</strong>EUVE SUR-LOT. — Tribunal carrée-<br />
tionnol. — Faute d'affaires, il n'y a pas eu<br />
audience correctionnelle mercredi.<br />
Marché. — Marché nul à cause <strong>de</strong> la foire <strong>de</strong><br />
lundi <strong>de</strong>rnier.<br />
Nous recevrons aveo reconnaissance tous las<br />
renseignements que l'on voudra bien noua<br />
envoyer sur chacun d'eux.<br />
On est prié <strong>de</strong> ne rien mettre dans ces corn-<br />
ffssa ,a rédaotion - **<br />
Les Prisonniers français<br />
en Allemagne<br />
Notre Service <strong>de</strong> recherches a reçu <strong>de</strong><br />
différentes villes <strong>de</strong> Suisse, où l'« Express »<br />
a établi un service <strong>de</strong> correspondances<br />
directes, les renseignements ci-<strong>de</strong>ssous ;<br />
A Miag<strong>de</strong>bourg : le lieutenant Pra<strong>de</strong>l <strong>de</strong><br />
Laniaze.<br />
A Grafenwohr : Blanc <strong>de</strong> Lanante .Adrien,,<br />
caporal au 173* d'infanterie ; Chériconi Adrien.,<br />
infirmier au 141' d'infanterie, 3" compagnie ;<br />
Combes Marius, du 111" d'inifawterie ; Boulet<br />
Nicolas, du 173" d'infanterie, 7' comipagnie.<br />
A Gar<strong>de</strong>iegen-Altmarck : Laval Pierre, du<br />
4' colonial.<br />
A Ingolstadt : Bizot Jean, clu 61" d'infanterie,<br />
6' compagnie ; Reynoir Auguste, du 141' d'in-<br />
fanterie, 1" compagnie.<br />
A Lechfeld : Bourrier Georges 1 , du 3" d'infan-<br />
terie.<br />
A Erfu.rt : Guit IVopold, maréchal <strong>de</strong>s logis<br />
au 3» chasseurs d'Afrique.<br />
A Sennellager par Pa<strong>de</strong>rborn (Westphalie) t<br />
Prieur Fernand, maréchal <strong>de</strong>s logis au 3' d'ax*<br />
tilllerie.<br />
A Darmstadt : Cermenati Marcel, du 31P<br />
d'infanterie ; Bouisson Léon, du 312' d'infan-<br />
terie, 8' compagnie.<br />
A Giessen : Filliol Clément, du 34' ooloniail,<br />
7' compagnie ; Faye Jean,, du 126" d'infanterie.<br />
A Eiclis.taett, province <strong>de</strong> Franeonie (Ba-<br />
vière) : Affre EmileMarc, du 111" d'infanterie,<br />
1" compagnie.<br />
A Ulm : Sextier Louis, du 34" colonial!, 18'<br />
compagnie.<br />
A Nuremberg : Mjayon Henri-Justin, du 341*<br />
d'infanterie, 19' compagnie,<br />
A Gustrow : Amagat Etienne, du 20" d'in-<br />
fanterie.<br />
A Regensburg : Penard Alfred, du 211" d'in-<br />
fanterie ; Fraye Jean, du 220° d'infanterie ;<br />
Gammas, du 20" d'infanterie.<br />
A Ohrdruf : Lalemon Georges, du H' d'in-<br />
fanterie.<br />
A Gob'lentz : Escudié L., du 88" d'infanterie.<br />
A Halle : Pérès Léon, du 88' d'infanterie.<br />
'. -,V.-..-:--<br />
TARN<br />
ALBI. — Nos compatriotes. — Le soldat<br />
Georges Groc, du 80 e , a été signalé comme<br />
disparu le 20 août ; le soldat Emile Puech,<br />
du 15», a été blessé à la main droite et est<br />
hospitalisé à Dôle ; le soldat Marins Ma-<br />
gnence, du 15», est hospitalisé à Saint-Brieuo;<br />
le soldat Joseph Bruel, du 15e,. blessé, est<br />
hospitalisé à Dunkerque ; le caporal Angély<br />
Rolland, du 2» génie, dont nous avions si-<br />
gnalé l'hospitalisation pour blessure, a dû<br />
subir l'amputation <strong>de</strong> la jambe gauche. Son<br />
état est encore grave. Nous faisons <strong>de</strong>s vœux<br />
pour le prompt rétablissement <strong>de</strong> ce brave<br />
jeune homme.<br />
Avis aux automobiliste». — 'Le maire rap-<br />
pelle que la vitesse maximum <strong>de</strong>s automo-<br />
biles circulant dans la ville ne pourra jamais<br />
excé<strong>de</strong>r 12 kilomètres à l'heure.<br />
Cette vitesse <strong>de</strong>vra être ramenée à celle<br />
d'un homme marchant au pas aux endroits<br />
où la circulation est active, dans les passages<br />
étroits et encombrés, aux tournants <strong>de</strong>s rues,<br />
places et avenues.<br />
La circulation est interdite <strong>de</strong> 9 heures du<br />
soir à 4 heures du matin.<br />
CAIL<strong>LA</strong>C.— Pour les pauvres.— Pour perpé-<br />
tuer la mémoire <strong>de</strong> son mari, Mme veuve Au-<br />
gustin Rossignol, juge, a offert à la commis-<br />
sion diu dureau <strong>de</strong> bienfaisance une somme <strong>de</strong><br />
3.000 fr., frais déduits, 2.700 fr., dont le revenu<br />
sera annuellement réparti entre trois familles<br />
nécessiteuses <strong>de</strong> la commune.<br />
Comme le premier don <strong>de</strong> 2.000 fr. fait à<br />
l'hospice, ce legs sera, nous n'en doutons pas,<br />
accepté' avec reconnaissance par les adminis-<br />
trateurs! du bureau intéressé.<br />
Au nom <strong>de</strong>s déshérités, nous remercions vi-<br />
vement Mme Rossignol <strong>de</strong> son geste si chari-<br />
table. — J. D.<br />
RABAST<strong>EN</strong>S. — Arrivée <strong>de</strong>s soldats. —<br />
Comme nous l'avions annoncé, un détache-<br />
ment du 15° régiment d'infanterie est arrivé<br />
mardi, dans notre ville, à 10 heures, par la<br />
voie ferrée.<br />
Le contingent est <strong>de</strong> 1.350 hommes et non<br />
<strong>de</strong> 350, comme on nous l'a fait dire. Le soir,<br />
la plus gran<strong>de</strong> animation régnait sur nos<br />
promena<strong>de</strong>s.<br />
Notre patriotique population sera satisfaite<br />
<strong>de</strong> donner la plus cordiale hospitalité à ces<br />
jeunes recrues.<br />
T ARN-ET-G ARON N E<br />
MONTAUBAN. — Le petit drapeau belge. —<br />
Recettes du dimanche 20 décembre, 5" liste :<br />
Montastruo, 52 fr. 70 ; Saint -Nauphary,<br />
68 fr.; Corbarieu, 76 35 ; iNègrepeliSBe, 138 fr.;<br />
Lafrançaise, 189 fr.; MM. Montant et Caste!<br />
(part réservée sur la recette), 50 fr.; Léojao,<br />
78 05 Venlhac-Tescou, 12 fr.; Mont.pezat<strong>de</strong>-<br />
Quercy, 212 85 ; Meauzac, 110 fr,;- Gimat, 42 65 ;<br />
Lafitte, 70 55 ; Le Causé, 12 fr.; Gastéra-Bou-<br />
zet, 16 30 ; Casteisarrasin, 881 55 ; Albefeuiîie-<br />
Lagar<strong>de</strong>, 134 40 ; Barry-d'Meima<strong>de</strong>, 103 fr.;<br />
Labasti<strong>de</strong>-du-Temple, 45 fr.; Les Barthes, 4G 50;<br />
Beaumont, 130 fr.; Eseazeaux, 38 70 ; Esparsao.<br />
159 G0 ; Fauooas, 40 fr.; Lamazet, 53 50 ; Mari-<br />
gnac, 6 10 ; Sérignao, 43 50 ; Dieupentale.<br />
195 10 ; Pompignan, 17 60 ; Bardigues, 74 fr.;<br />
Gramont, 68 50 ; Mansonville, 58 fr.; Monteoh,<br />
390 50 ; Escatalens, 194 45 ; Lacourt-Saint-Pier-<br />
re 38 fr.; Montbeton, 155 fr.; Saint-Porouier,<br />
282 25 ; Saint-Nicolas, 201 fr.; AngeviMe, 12 fr.;<br />
Castelferrus, 70 75 ; Saint-Aignan, 28 05 ; An-<br />
eamville, 123 fr.; Bourreit, 70 fr.; Le Mas-Gre-<br />
nier, 65 fr.; Boudou, 80 60 ; Lézac, 104 65 ;<br />
Montesquieu, 200 fr.; Brassao, 128 fr.; Monta-<br />
•mdst, 5 fr.; SainKAmans-<strong>de</strong>-Peîlagal, 21 70 :<br />
Sainte-Juliette, 28 85 ; Valeilies, 90 fr.; Rsipa-<br />
lais 28 85 ; Goifech, 35 65 ; GoudourvMe, 56 50;<br />
Saint-Clair, 28 50 ; Laniagistère., 125 fr..; Satot-<br />
Bsuzel, 83 45.<br />
Sixième liste (recettes <strong>de</strong>s 20 et 27 décembre).<br />
— Montauban, 3.446 35 ; Laguéiple, 88 fr.; Cay-<br />
lus, 117 45 ; Varen, 133 fr.; Saint-Vincent, 50fr.;<br />
Verdun 152 25 ; Saint-Jean du Boueet. 43 fr.;<br />
Sistels, 19 fr.<br />
Au Cercle <strong>de</strong>s Artistes. — L'assemblée géné-<br />
rale annuelle du Cercle <strong>de</strong>s Artistes a été pour<br />
son sympathique .prési<strong>de</strong>nt, notre ami ML Pol<br />
Dagrand, l'occasion <strong>de</strong> saluer la mémoire <strong>de</strong><br />
l'un <strong>de</strong>s membres les plus aimés du Cercle,<br />
Roger <strong>de</strong> Saint-Félix, glorieusement tombé sur<br />
le champ <strong>de</strong> bataille, dont le frère aîné, am-<br />
puté d'un© jambe, est prisonnier en. AlUema-<br />
^A tou6 les amis qui se battent pour la<br />
Patrie M. Poil Dagrand a adressé un affec-<br />
tueux 'souvenir, et en quelques mois du plus<br />
vibrant patriotisme et chaleureusement aip-<br />
olaudis il a dit sa foi invincible dans la vic-<br />
toire dé nos armes et dans le triomphe du<br />
droit et <strong>de</strong> la justice.<br />
A l'Hôtel-Dieu. — Jeudi 31 décembre, à <strong>de</strong>ux<br />
heures <strong>de</strong> l'après-midi, a eu lieu dans la cour<br />
d'honneur <strong>de</strong> l'Hôtel-Dieu, une cérémonie mi-<br />
litaire émouvante dans sa simplicité.<br />
En présence <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins mi-<br />
litaires <strong>de</strong> la garnison et <strong>de</strong>s divers hôpitaux<br />
temporaires, ayant à leur tête M. le mé<strong>de</strong>cin<br />
DTincipal Petit, chef du service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong><br />
la place M. le général Turcas a attaché la<br />
croix <strong>de</strong>' la Légion d'honneur sur la poitrine<br />
<strong>de</strong> M le docteur Pouget, mé<strong>de</strong>cin ai<strong>de</strong>-major<br />
<strong>de</strong> 2» classe <strong>de</strong> réserve, affecté au 20° d'inf an-<br />
Derrière l'étendaTd du 10» dragons, étaient<br />
rangés en grand nombre les officiers légion-<br />
naires <strong>de</strong>s divers corps <strong>de</strong> la garnison, repré-<br />
sentés pour rendre les honneurs par <strong>de</strong>s dé-<br />
tachements que commandait M. le colonel<br />
Poinchenat. M _j<br />
Après avoir donné lecture <strong>de</strong> l'ordre du<br />
jour qu' **oompagné la promotion du nou-<br />
veau lêgionmairo. M. le général Turcas lui a<br />
adressé une émouvante allocution pour le fé-<br />
liciter <strong>de</strong> son héroïque conduite.<br />
Attaché à l'ambulance n» 3 du 17» corps,<br />
M. le docteur Pouget réussit à sauver, SUT le<br />
champ <strong>de</strong> bataille, tous les blessés confiés à<br />
ses soins, sous un feu <strong>de</strong>s plus violents.<br />
Blessé lui-même, il n'hésita pas à revenir plu-<br />
sieurs fois <strong>de</strong> suite sur la ligne <strong>de</strong> feu pour<br />
emporter les blessés dont, grâce à son héroïs-<br />
me, aucun ne tomba aux mains d© l'ennemi.<br />
A peine âgé <strong>de</strong> 26 ans, M', le docteur Pou-<br />
get exerçait, au moment <strong>de</strong> la mobnisation,<br />
la mé<strong>de</strong>cine à GazeiS-Mon<strong>de</strong>nard.<br />
Comme l'a si bien dit le général' Turcas, il<br />
est à la fois un honneur pour le corps <strong>de</strong> la<br />
mé<strong>de</strong>cine militaire et pour ses confrères <strong>de</strong> la<br />
mé<strong>de</strong>cine civile.<br />
Dan3 nos régiments. — M. Simone*, sous-<br />
chef <strong>de</strong> musique au 67", passe au U\ M'.<br />
Bltanca. sous-chef <strong>de</strong> musique au. 128', poisse<br />
au 20'. M. Guillaume Corn, promu au gra<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> vétérmaire-major <strong>de</strong> 1" classe <strong>de</strong> la terri-<br />
toriale, a été affecté au 17» escadron du train<br />
à Montauban.<br />
Nos compatriotes. — M. Bamlcaud, le sym-<br />
pathique avocat du barreau <strong>de</strong> Montauban,<br />
dont nous avons déjà eu l'occasion <strong>de</strong> si-<br />
gnaler la brillante conduite au feu et qui',<br />
parti comm© engagé volontaire au 211" au<br />
début <strong>de</strong> la guerre, avait rapi<strong>de</strong>ment conquis<br />
•le gra<strong>de</strong> d© sous-officier, vient, d'être nommé<br />
sous-lieutenant et affecté au 283' d'infanterie.<br />
Aveo ses nombreux amis nous lui adressons<br />
nos plus sincères félicitations.<br />
Aspirants officiers. — Sont nommés aspi-<br />
rants au 11' : MM. les élèves officiers <strong>de</strong> ré-<br />
serve Fragneau, Tailhad© et Chamousset ;<br />
au 20" : MM. Labbé. Mailhet, Navoil et Vigne.<br />
AVIS DE DÉCÈS<br />
Les familles JAUBERTIE, <strong>LA</strong>BORIE, BUS-<br />
SIËRES, RAYNAL, HABERSTOCK, C<strong>LA</strong>RE et<br />
•PLBUCHOT ont la douleur <strong>de</strong> faire part à<br />
leurs amis et connaissances <strong>de</strong> la perte<br />
cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la per-<br />
sonne <strong>de</strong><br />
Monsieur Philippe JAUBERTIE<br />
Juge <strong>de</strong> Paix <strong>de</strong> Valcnce-d'Agen<br />
mobilisé au 95» régiment territorial, décédé<br />
le 29 décembre, 1914, dans sa 36e année.<br />
Les obsèques ont eu lieu à Larche (Corrèze),<br />
le 31 décembre 1914.<br />
Il ne sera pas envoyé <strong>de</strong> lettre <strong>de</strong> faire part,<br />
le présent avis en tenant lieu,<br />
MOISSAC. — Démographie. — L'état-civil <strong>de</strong><br />
la commune <strong>de</strong> Moisisac se décompose pour<br />
l'année 1914, ainsi qu'il suit : Naissances, 122:<br />
mariages, 26 ; décès, 178.<br />
CAMPSAS. — Au Livre d'Or <strong>de</strong> l'Armée. —<br />
« Antonin Oriés, caporal réserviste au 11»<br />
d'infanterie, se trouvant avec cinq hommes<br />
dons une tranchée, le 26 septembre, parvint à<br />
arrêter l'ennemi pendant plus d'une heure, par<br />
un. feu très efficace. (Citation: à l'ordre du jour<br />
du 17 e corps.) »<br />
Voici, comme explication <strong>de</strong> ce fait d'armes<br />
quelques détails, puisés dans une <strong>de</strong> ses let-<br />
tres :<br />
« ... Le 26 septembre, j'étais en petit poste,<br />
en avant <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong>s sentinelles, avec cinq<br />
hommes, à 400 mètres environ, du viUage <strong>de</strong><br />
Suippeis, en. Champagne. Huit jours durant,<br />
j'avais fait le guet sans Tésultat ; quand, ce<br />
matin-là, vers les 3 heures, j'entendis la mar-<br />
elle d'une troupe, dont j'ignorais l'effectif,<br />
mais venant droit sur nous. J'avertis aussitôt<br />
le capitaine.<br />
» Les Boches avançaient sans méfiance, 1©<br />
fusil en 'bretelle,. A 30 mètres, je commandai<br />
« le feu à répétition ». Nous causâmes un tel<br />
ravage dans la section d'avant-gar<strong>de</strong>, que sur<br />
50 hommes, plus <strong>de</strong> 20 tombèrent sur place, y<br />
compris les officiers. C'était le 9» allemand.,<br />
armée du kronprinz, qui, au petit jour, atta-<br />
qua furieusement notre régiment.<br />
» Les survivants, pris <strong>de</strong> panique, se précipi-<br />
tèrent en arrière, et les autres sections recu-<br />
lèrent. Tout le jour ©n tira sur nous. Sans per-<br />
dre courage, nous ripostâmes jusqu'à 4 henrer.<br />
du soir, tirant plus <strong>de</strong> 2.000 balles sans quittei<br />
notre position, malgré les projectiles qui sif-<br />
flaient au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nous et nous couvraient<br />
<strong>de</strong> poussière, nous aveuglant <strong>de</strong> gravats.<br />
» Nous nous tirâmes tous sains et saufs ;<br />
beaucoup mieux que notre régiment qui, par<br />
suite d'un, flottement, fut assez éprouvé.<br />
» Bien cher ami, je dois cette force d'âme à<br />
ma coniflance en, Dieu. Je n'ai pas perdu les<br />
médailles .et je dis mon chapelet bien plus, en<br />
c© temps <strong>de</strong> guerre, que je n'avais fait <strong>de</strong> ma<br />
vie. Quand on pense au divin Maître et qu'on<br />
espère mourir en, bon chrétien, on ne craint<br />
pas la mort et on gar<strong>de</strong> toujours son poste <strong>de</strong><br />
combat. C'est ma fol, j© vous le dis simple-<br />
ment, qui m'a sauvé <strong>de</strong> partout.<br />
» Je pars pour la Belgique ,d'ou je vous écri-<br />
rai bientôt. — Antonin OniÈs. »<br />
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