Une vie meilleure

Yann (Guillaume Cannet) et Nadia
(Laïla Bekhti)
Réalisé par : Cédric Kahn
Avec : Guillaume Canet, Leïla
Bekhti et Slimane Khettabi
Genre : Drame
Nationalité : Français, Canadien
durée : 1h5O
date de sortie : 4 janvier 2012
Une vie
meilleure
Yann (Guillaume Cannet) et Slimane
(Slimane Khettabi)

Synopsis :
Yann (Guillaume Canet), un cuisinier de formation qui peine à se faire
remarquer dans le dur monde du travail de la restauration, rencontre
Nadia (Laïla Bekhti), une jeune serveuse et également mère d’un enfant
de neuf ans : Slimane ( Slimane Khettabi). Ensemble ils cherchent une
façon de rendre leur vie meilleure, et pensent l'avoir trouvé en
investissant dans un projet de restaurant en banlieue de Paris… jusqu’à
ce que tout les ramène sur Terre, et même plus bas.
Cédric Kahn nous présente un film qui touche profondément le
spectateur en ne montrant que la vérité. Une vie meilleure est un film
néo réaliste car il tangue entre le scenario et le documentaire. En effet
ce film nous décrit la réalité telle qu'elle est, sans mettre de coté les
problèmes et les injustices. L'absence quasi-totale de la musique, le
choix du titre et des affiches sont également des options très
surprenantes ; le réalisateur voulait faire passer l’émotion par le 7eme
art et pas autrement. Dans la première partie du film le titre est
considéré comme une antiphrase : on se rend bien compte que le
bonheur leur est interdit , et pourtant à la fin du film il peut prendre du
sens. Effectivement le réalisateur a voulu laisser libre imagination en ne
semant aucun indice sur la suite de la vie de nos personnages. Les
affiches montrent la même problématique car sur les deux affiches on
peut voir sur l'une Yann et Nadia se tenir comme un couple heureux, et
rire ; et sur l'autre on observe Slimane et son « beau père » courir sur la
plage avec un visage plein de joie.

La scène des baskets nous montre un Guillaume Canet comme nous
ne l'avions jamais vu. Il y est montré comme un père autoritaire mais
violent. C'est un tableau très émouvant. Yann apprend que le fils de
Nadia, Slimane, a volé des baskets dans un magasin de sport. Il lui dit
alors que dans sa famille même en cas de difficulté on ne vole pas.
Dans la séquence suivante, Yann se retrouve dans une impasse : par
dignité il est allé rendre les baskets mais le vendeur ne veut rien
entendre, il lui demande de payer les chaussures qui sont à plus de
100 euros. La minute d'après on observe le petit garçon en train de
courir et son « beau père » derrière qui l’observe. Yann veut lui faire
comprendre qu'il n'a pas les moyens pour rembourser ses
« conneries ». Cet épisode de leur vie est un véritable exercice où la
morale et la survie s'opposent. La complicité père/fils se construit
grâce à des scènes comme celle-ci ou encore avec le voyage aux
Sables d'Olonne et le match de football. Lors de ces scènes on peut
voir le sourire et même entendre des fous rire. Lors de leur voyage par
exemple il y a la scène de la pêche : Slimane et Yann pêchent et un
homme demande au garçon de 11 ans « c'est ton père ? » tandis qu'il
lui répond « oui, enfin, c'est mon beau père ». Suite à cela, un poisson
mord à l'hameçon et Slimane prend peur : il ne veut pas remonter la
canne. Yann rit alors à gorge déployée . La scène d'après est
également comique : l'homme qui les héberge ronfle et se colle à notre
personnage tandis que celui-ci et l'enfant rient à coeur joie.
Camille SERVANT et
Esmeralda VALENTIN 2ndA