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DE RENOIR À SZAFRAN

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F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A<br />

<strong>DE</strong> <strong>RENOIR</strong> <strong>À</strong> <strong>SZAFRAN</strong><br />

Supplément du 7 décembre 2010 Ce cahier ne peut pas être vendu séparément<br />

DU 10 DÉCEMBRE 2010 AU 13 JUIN 2011


Impressions<br />

d’enfance<br />

■ «Collectionner me remplit de joie.» Et la joie est<br />

parfois si grande qu’il faut la partager. Un grand<br />

collectionneur suisse prête pendant six mois<br />

130 œuvres, peintures et dessins, qui disent une histoire<br />

de la peinture, de Jean-Baptiste Corot à nos<br />

jours. Histoire en partie subjective, puisque vue à travers<br />

l’œil du collectionneur. Ses parents s’étaient<br />

intéressés aux impressionnistes, Degas, Monet et<br />

Berthe Morisot en particulier. Lui s’est entouré de<br />

spécialistes tout en laissant parler son goût pour la<br />

couleur et la peinture du tournant du vingtième siècle.<br />

Petit à petit, Paul Signac, Maximilien Luce, Maurice<br />

Denis se sont placés tout en haut de son panthéon<br />

personnel. Ils ont été rejoints plus récemment par le<br />

peintre et pastelliste Sam Szafran, dont il est devenu<br />

un ami. Tout aurait commencé par une visite à la<br />

Wallace Collection, quand il avait 17 ans. Cet ensemble<br />

réuni par cinq générations de collectionneurs et<br />

exposé dans la maison familiale lui paraît avoir déterminé<br />

l’orientation de sa vie.<br />

En bien des points ce collectionneur ressemble à Léonard<br />

Gianadda: goût pour l’art révélé dès l’enfance<br />

avec des voyages en famille, attachement aux mouvements<br />

modernes, en particulier à l’art français. Le<br />

Martignerain a découvert les impressionnistes lors<br />

d’un voyage aux Etats-Unis, où il a visité la Phillips<br />

Collection. Il avait 17 ans. Enfin, tous deux partagent<br />

ce goût de «faire plaisir et de se faire plaisir», un mot<br />

qui revient souvent dans la bouche du patron de la<br />

Fondation Pierre Gianadda. «De Renoir à Sam Szafran»<br />

précède une autre exposition très attendue, un<br />

«Monet» préparé avec le Musée Marmottan et des<br />

collections suisses pour l’été 2011.<br />

Véronique Ribordy<br />

SOMMAIRE<br />

4 <strong>DE</strong> <strong>RENOIR</strong> <strong>À</strong> SAM <strong>SZAFRAN</strong><br />

Exposition de l’hiver 2010-2011<br />

15 LE COIN <strong>DE</strong>S ENFANTS<br />

Une page pour toi<br />

16 CLAU<strong>DE</strong> MONET<br />

Exposition de l’été 2011<br />

21 GLACIERS<br />

Médiathèque Valais-Martigny<br />

22 ARCHÉOLOGIE<br />

L’actualité par l’archéologue cantonal<br />

25 LES AMIS <strong>DE</strong> LA FONDATION<br />

La saison musicale<br />

27 MUSÉE ET CHIENS<br />

DU SAINT-BERNARD<br />

Des expositions sur la montagne<br />

28 MARTIGNY LA ROMAINE<br />

Promenades dans la ville<br />

30 LES JARDINS <strong>DE</strong> LA FONDATION<br />

Le parc des sculptures<br />

COUVERTURE<br />

• Berthe Morisot, La jeune fille<br />

au chat, 1892, huile<br />

sur toile, 55,5 x 46,6 cm. Maurice Aeschimann<br />

PAGE 3<br />

• Claude Monet, Nymphéas, vers<br />

1914, huile sur toile, 135 x 145 cm. DR<br />

IMPRESSUM<br />

Editeur Editions Le Nouvelliste S.A.,<br />

r. de l’Industrie 13, 1950 Sion<br />

Rédacteur des magazines<br />

Jean Bonnard<br />

Rédactrices Véronique Ribordy<br />

et Antoinette de Wolff<br />

©Pro Litteris, Zurich<br />

Réalisation<br />

Raphaël Bailo<br />

Relecture<br />

Faustine Defayes<br />

Impression Centre d’Impression<br />

des Ronquoz S.A., Sion<br />

Diffusion encarté dans<br />

«Le Nouvelliste» et distribué<br />

à la Fondation P. Gianadda<br />

Publicité Publicitas S.A., Sion<br />

Ce magazine est gratuit et<br />

ne peut en aucun cas être vendu<br />

PAGE 3


■<br />

La Fondation Pierre Gianadda<br />

a le privilège d’entretenir d’excellentes<br />

relations avec un<br />

grand nombre de collections privées.<br />

Elle peut aujourd’hui<br />

accueillir un ensemble dont nombre<br />

de pièces sont déjà connues<br />

des fidèles de la Fondation. Les<br />

toiles de ce prêteur sont déjà<br />

venues enrichir l’une ou l’autre<br />

exposition des peintres impressionnistes<br />

ou nabis que la Fondation<br />

a organisée. Léonard Gianadda<br />

et ce collectionneur<br />

partagent en effet un certain<br />

nombre d’affections artistiques.<br />

Ce titre, «De Renoir à Sam Szafran»,<br />

pourrait être le reflet des<br />

PAGE 4<br />

Pierre-Auguste Renoir, Gabrielle. Nu ou jeune fille couchée en<br />

buste, h/t, 1905 environ, 37 x 50,3 cm. MAURICE AESCHIMANN<br />

propres coups de cœur du maître<br />

des lieux! Cette entente entre les<br />

deux hommes explique peut-être<br />

ce prêt généreux de<br />

130 œuvres, peintures et dessins,<br />

sur une durée de six mois.<br />

La présentation débute avec un<br />

paysage de Jean-Baptiste Camille<br />

Corot et cela ne doit rien au<br />

Luxe, calme<br />

hasard. La collection s’intéresse<br />

à la rupture avec l’académisme, à<br />

l’essor de l’impressionnisme et<br />

de la peinture de plein air. De<br />

nombreuses toiles célèbrent la<br />

nature et la lumière. Monet («Les<br />

Nymphéas»), Renoir («Buste de<br />

Gabrielle»), Sisley («La Prairie»),<br />

ou encore Berthe Morisot<br />

UNE COLLECTION QUI CÉLÈBRE LA<br />

avec ses jeunes filles dans des<br />

intérieurs bourgeois, puisent dans<br />

le quotidien et tournent le dos<br />

aux grandes compositions si prisées<br />

par l’Académie. Mais il<br />

ne s’agit que d’un avant-goût.<br />

La génération suivante, en<br />

particulier Signac et Luce,<br />

largement représentés, décompose<br />

la lumière d’un pinceau<br />

rêveur. Auprès d’eux se presse le<br />

groupe des Nabis, Maurice<br />

Denis, Vuillard, Bonnard, Sérusier.<br />

Manquent à l’appel Vallotton<br />

et Gauguin, dont les recherches<br />

s’éloignent peut-être trop du<br />

terrain de la légèreté et de l’esquissé.


et volupté...<br />

LUMIÈRE ET LES BONHEURS SIMPLES<br />

La tentation est en effet grande<br />

de souligner le goût de ce collectionneur<br />

pour l’évocation, l’allusion,<br />

le jeu de la lumière sur une<br />

couleur souvent délicate. Il aime<br />

aussi la légèreté de l’aquarelle<br />

(Nolde, Dufy), la nostalgie poudrée<br />

du pastel (Denis, Redon). La<br />

couleur prime sur le dessin, ainsi<br />

on ne trouvera d’ailleurs qu’un<br />

seul Matisse, très peu de Picasso.<br />

La collection préfère s’attarder<br />

sur des bonheurs simples (Morisot),<br />

des élégances disparues<br />

(Van Dongen), des luxes tranquilles.<br />

Mais le début du XX e siècle, c’est<br />

aussi le vent de l’Europe qui<br />

Raoul Dufy, Terrasse à Nice, gouache, 1940, 50,2 x 66,4 cm. © 2010, PROLITTE-<br />

RIS, ZURICH<br />

souffle sur Paris, avec l’arrivée<br />

de Chagall, Picasso, Pascin ou<br />

Modigliani, peintres que l’on a<br />

regroupés un jour sous le vocable<br />

un peu lâche d’Ecole de Paris. Ils<br />

sont là, en petites touches. On<br />

sent bien qu’ils ne règnent pas<br />

sur cette collection comme sur<br />

d’autres, que l’affection va plutôt<br />

à un Othon Friesz, qui se range<br />

du côté des héritiers de l’impressionnisme,<br />

quelque part entre<br />

Marquet et Dufy, mais en tout<br />

cas du côté de la couleur. Quant à<br />

l’abstraction, elle est résumée<br />

tout entière par un lumineux<br />

Josef Albers de 1971. Un choix<br />

solaire, et unique, qui vaut<br />

presque comme un manifeste.<br />

La commissaire de l’exposition,<br />

Marina Ferretti Bocquillon, également<br />

directrice du Musée des<br />

impressionnismes à Giverny, termine<br />

cette présentation sur une<br />

note pourtant un peu inquiétante.<br />

En quatre pastels virtuoses, Sam<br />

Szafran nous fait plonger dans de<br />

vertigineux escaliers, trous noirs<br />

de la mémoire. Cet artiste de la<br />

génération de Léonard Gianadda<br />

a fait son entrée dans les jardins<br />

et dans la collection de la Fondation<br />

il y a quelques années.<br />

Encore un point commun entre<br />

cette collection privée et son hôte<br />

martignerain... VR<br />

PAGE 5


THÉÂTRE<br />

de<br />

VALÈRE<br />

sion<br />

DÉCEMBRE<br />

Me 1 er – Lékombinaqueneau d’après Raymond Queneau – Humour et légèreté<br />

Ma7–Richard III de Shakespeare – Grand classique<br />

Me 22 – Barber Shop Quartet – Humour musical<br />

JANVIER<br />

Ve 14 – OphélieGaillardetl’ensemblePulcinella– Musique baroque<br />

Je 20 – Un dimanche indécis dans la vie d’Anna de Jacques Lassalle<br />

Me 26 – Pimpinone et La Serva padrona - Opéra de Lausanne<br />

FÉVRIER<br />

Je3–Elles parJean-JacquesVanier–Humour tendre<br />

Di6–Les Musiciens de Brême – opéra pour enfants – Hors abo<br />

Ve 11 – 4SecretsdeetparJulienLabigne–Magie et mentalisme<br />

Je 17 – Trio Smetana – Musique de chambre<br />

Je 24 – Hamelin de Juan Mayorga<br />

MARS<br />

Me2–Christophe Alévêque est super rebelle<br />

Je 24 – Chaquehommeestuneracede Mia Couto<br />

Me 30 – Motobécane de et avec Bernard Crombey – Emotion<br />

AVRIL<br />

Ma5–Harold et Maude de Colin Higgins – Classique contemporain<br />

Ma 12 – Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée de Musset<br />

Me 20 – LeMecdelatombed’àcôtéde Katarina Mazetti<br />

MAI<br />

Ma3–Kafka sur le rivage de Haruki Murakami<br />

Di 15 – Guerra par Pippo Delbono àMonthey<br />

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FONDATION PIERRE GIANADDA


Tous les matins du monde<br />

PIERRE BONNARD, LE NABI <strong>À</strong> L’ACCENT DU MIDI, FAIT <strong>DE</strong> L’INTIMITÉ UN SUJET PUBLIC<br />

■ Pierre Bonnard (1867-1947) Pierre Bonnard, La Marine, Cannes, 1931, huile sur toile, 56 x 70 cm. MAURICE<br />

fait partie du groupe des Nabis,<br />

formé à partir de 1888 autour<br />

AESCHIMANN<br />

de Paul Sérusier, Edouard<br />

Vuillard, Maurice Denis ou<br />

encore Félix Vallotton. Ces peintres<br />

sont subjugués par l’œuvre de abandonne vite sa carrière admi- Paris, aux alentours de la place<br />

Gauguin, ils découvrent avec nistrative pour se consacrer à la Clichy.<br />

enthousiasme l’art japonais et peinture. Il privilégie des sujets «La Terrasse de la Roulotte à Ver-<br />

s’intéressent aux philosophies intimes, des intérieurs, des nus. nonnet», dite aussi «Coup de<br />

orientales. Un peu par dérision, ils De lui, le public retient surtout ses soleil», a été peinte dans «La<br />

reçoivent alors ce surnom de fenêtres ouvertes sur un jardin Roulotte», une maison que Bon-<br />

nabis, d’un nom hébreu qui veut baigné de lumière.<br />

nard occupe entre 1912 et 1938,<br />

dire prophète, illuminé. Bonnard On connaît moins peut-être son sur la rive droite de la Seine.<br />

sera quant à lui le nabi japonard... humour et son intérêt pour la vie Située à l’écart du village, la mai-<br />

Maurice Denis, le plus littéraire, citadine, son admiration pour son est ouverte sur la nature et<br />

publie cette définition du jeune Degas, dont il partage le goût entourée d’un jardin à la végéta-<br />

mouvement en 1890: «Se rappe- pour l’imprévu et les cadrages tion dense. Ses maisons, celle-ci<br />

ler qu’un tableau, avant d’être un décentrés. Il faut en effet se sou- puis celle qu’il achète au Cannet,<br />

cheval de bataille, une femme nue venir que la photographie fait son deviennent un thème récurrent de<br />

ou une quelconque anecdote, est entrée dans la culture visuelle. sa peinture.<br />

essentiellement une surface plane Bonnard peint en 1894 des «Per- Comme les impressionnistes,<br />

recouverte de couleurs en un cersonnages dans la rue» qui s’inspi- Bonnard est attiré par l’eau et ses<br />

tain ordre assemblées.»<br />

rent des compositions de Degas et reflets. Comme Signac, il aime<br />

Jeune jusriste, Pierre Bonnard de ses propres flâneries dans naviguer. En 1929, il est à Arca-<br />

chon, où il peint peut-être «La<br />

Rade» avec sa pinasse, la barque<br />

caractéristique des ostréiculteurs.<br />

«La Marine» rappelle le coup de<br />

foudre du peintre pour le Midi. En<br />

1926, il achète une maison au<br />

Cannet, Le Bosquet. Entourée<br />

d’un jardin, la maison s’ouvre sur<br />

les collines de l’Estérel et la<br />

Méditerranée. Bonnard s’y fixe<br />

définitivement en 1938 et meurt<br />

au Cannet en 1947. «La Marine»<br />

réduit l’anecdote à l’essentiel. Les<br />

deux silhouettes sont à peine<br />

identifiables, la lumière est le vrai<br />

sujet du tableau. Certains critiques<br />

ont vu dans les compositions<br />

tardives de Bonnard une<br />

source d’inspiration de Jackson<br />

Pollock et du lyrisme abstrait<br />

américain. La Fondation Pierre<br />

Gianadda lui a consacré une<br />

rétrospective en 1999.<br />

VR<br />

(avec le catalogue de l’exposition)<br />

PAGE 7


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Signac, histoires d’eaux<br />

■<br />

Paul Signac (1863-1935) fait<br />

clairement partie des coups de<br />

foudre de ce collectionneur.<br />

Par la suite, il a développé des<br />

ensembles cohérents: «J’aime<br />

particulièrement constituer une<br />

série, par exemple celle de ports<br />

de France de Signac, ou les illustrations<br />

peintes par Van Dongen<br />

pour illustrer une édition d’«A la<br />

recherche du temps perdu» de<br />

Proust.» La série des ports de<br />

France (1929-1931), évoquée ici,<br />

est une commande de Gaston<br />

Lévy, mécène de l’artiste, créateur<br />

de la chaîne de magasins<br />

Monoprix. A ce moment, Signac<br />

préférait l’aquarelle à la peinture<br />

à l’huile pour peindre les sites<br />

marins ou fluviaux qu’il affectionnait.<br />

L’«Avant du Tub (Opus 176)» est<br />

LE PEINTRE QUI AIMAIT LES SCIENCES...<br />

Paul Signac, Avant du Tub (Opus 176), 1888, h/t, 45 x 65 cm. © 2010, PROLIT-<br />

TERIS, ZURICH<br />

bien antérieur. En 1888, Paul<br />

Signac est un des jeunes protagonistes<br />

de l’impressionnisme dit<br />

«scientifique», avec Seurat et<br />

Pissarro. Il peint souvent les<br />

bords de la Seine, Asnières ou<br />

Clichy. Pour cette toile, Signac a<br />

adopté le point de vue du plaisancier,<br />

en se situant à bord de son<br />

propre bateau, «Le Tub». L’artiste<br />

regarde en direction de la<br />

rive gauche du fleuve et décrit la<br />

lumière diffuse d’un jour gris. On<br />

aperçoit la nouvelle banlieue<br />

d’Asnières, dédiée aux loisirs<br />

nautiques. Au fond, dans l’axe du<br />

voilier, apparaît la pointe de l’île<br />

de la Grande Jatte, un lieu important<br />

pour la génération de Paul<br />

Signac. C’est en effet là que son<br />

ami Georges Seurat (1859-1891)<br />

peint entre 1884 et 1886 «Un<br />

dimanche après-midi à l’île de la<br />

Grande Jatte», véritable manifeste<br />

pointilliste. Tout comme<br />

Seurat, Signac s’appuie sur des<br />

théories scientifiques nouvelles.<br />

Pour «Saint-Briac. Les balises.<br />

Opus 210», également présenté<br />

dans cette exposition, Signac<br />

reproduit avec précision un paysage<br />

réel, tout en utilisant la théo-<br />

rie des couleurs et des lignes du<br />

mathématicien Charles Henri,<br />

auteur d’une «Introduction à une<br />

esthétique scientifique». Le peintre<br />

simplifie et géométrise sa<br />

composition, exécutée à toutes<br />

petites touches de couleurs. Cette<br />

toile est très proche de l’univers<br />

raffiné, presque abstrait, de Seurat.<br />

La Fondation Pierre Gianadda<br />

avait consacré une exposition à<br />

Paul Signac en 2003. Plusieurs<br />

des œuvres réunies à Martigny<br />

cet hiver, dont l’aquarelle «Les<br />

Cyprès de Sainte-Anne» et cette<br />

huile «Avant du Tub», avaient été<br />

présentées pour la première fois<br />

au public à cette occasion.<br />

VR<br />

PAGE 9


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Sous le soleil exactement<br />

MAXIMILIEN LUCE, PROCHE AMI <strong>DE</strong> PAUL SIGNAC, DONNE <strong>DE</strong>S COULEURS <strong>À</strong> LA VIE MO<strong>DE</strong>RNE<br />

■<br />

Maximilien Luce (1858-1941)<br />

a longtemps été un proche ami<br />

de Paul Signac. En 1889,<br />

Signac et Luce passent plusieurs<br />

semaines ensemble à Herblay,<br />

sur les rives de la Seine, à peindre<br />

sur le motif. L’année suivante,<br />

Signac invite son ami Luce<br />

sur son «Tub» et les toiles peintes<br />

côte à côte reflètent cette proximité<br />

esthétique. Camille Pissarro,<br />

leur aîné, est installé non loin,<br />

dans le village d’Eragny. Tous les<br />

trois explorent les possibilités du<br />

divisionnisme, testant de nouveaux<br />

effets optiques en juxtaposant<br />

couleurs primaires et couleurs<br />

secondaires par petites<br />

touches.<br />

Pissarro et Luce partagent les<br />

préoccupations du monde<br />

ouvrier. Après la répression de la<br />

Commune, Luce est même brièvement<br />

emprisonné. Par la suite,<br />

Maximilien Luce, Le Port de Saint-Tropez, 1893, 73 x 91 cm. MAURICE<br />

AESCHIMANN<br />

il collabore à des publications<br />

d’inspiration anarchiste, il peint<br />

les batailles ouvrières des révoltes<br />

syndicales, dénonce le sort<br />

des poilus pendant la guerre de<br />

14-18. Les toiles présentées à<br />

Martigny montrent une autre<br />

facette de son œuvre, le paysagiste<br />

intéressé par la modernité,<br />

l’industrialisation, la vie urbaine.<br />

On trouvera ainsi des vues de<br />

Paris ou de Londres, ou un paysage<br />

très avant-gardiste de Saint-<br />

Tropez. Paris est la ville natale de<br />

Maximilien Luce. Parmi les dix<br />

toiles qu’il présente au Salon des<br />

indépendants en 1890, il choisit<br />

plusieurs vues du «Pont Neuf»,<br />

avec la foule grouillant sur les<br />

quais. Luce aime les vues noctur-<br />

nes, le crépuscule du soir, les<br />

becs de gaz allumés dans la nuit,<br />

toujours cet intérêt pour la<br />

modernité... Son ami le poète<br />

Léon-Paul Fargue se souvient,<br />

des décennies après l’avoir vu,<br />

d’un «carré de nuit...: un pont<br />

sur la Seine vu de biais qu’une<br />

longue file de réverbères en vol<br />

de grues marquetait de traverses<br />

rousses...»<br />

Le «Port de Saint-Tropez» est<br />

peint lors d’un séjour chez Paul<br />

Signac en 1893. La luminosité<br />

des vues tropéziennes contraste<br />

avec les paysages londoniens que<br />

Luce vient de fixer sur la toile.<br />

La critique est bonne lorsque<br />

Luce présente ces nouveaux<br />

tableaux au salon des Indépen-<br />

dants la même année. Félix<br />

Fénéon a ces mots amusés: «Très<br />

épatantes les tartines de Luce.<br />

On est d’abord dans le Midi: le<br />

soleil tombe en plein; si ça continue,<br />

la mer va bouillir comme<br />

une soupe.» Cette toile du «Port<br />

de Saint-Tropez» a d’abord<br />

appartenu à Olivier Sainsère,<br />

avocat, politicien et collectionneur<br />

à l’œil sûr qui s’est intéressé<br />

à Monet, Seurat, Bonnard, Gauguin,<br />

Pissarro, Signac, etc. Elle<br />

est réapparue sur le marché en<br />

2008.<br />

Maximilien Luce est très présent<br />

dans la collection présentée à la<br />

Fondation P. Gianadda, avec une<br />

large sélection de toiles, telles<br />

«Le Café» (1892), le «Port de<br />

Saint-Tropez» (1893) ou une<br />

«Vue de Londres» (1893), un des<br />

nocturnes chers à l’artiste.<br />

VR<br />

PAGE 11


Eclosion d’un art nouveau<br />

■<br />

Commencée avec les impressionnistes,<br />

la collection s’est<br />

peu à peu centrée sur des œuvres<br />

produites entre 1890 et 1940<br />

environ. Dans un entretien publié<br />

dans le catalogue, le collectionneur<br />

revient sur cette évolution:<br />

«Avec le temps mon goût s’est<br />

précisé ou développé. Au début,<br />

j’appréciais surtout l’impressionnisme<br />

puis, avec Signac, j’ai privilégié<br />

des œuvres plus lumineuses,<br />

plus colorées et me suis<br />

surtout intéressé au postimpressionnisme.<br />

A partir des années<br />

2000, j’ai décidé de compléter la<br />

collection avec Signac, Luce et<br />

les autres peintres néo-impressionnistes,<br />

mais aussi leurs<br />

contemporains du groupe des<br />

nabis et en particulier Maurice<br />

Denis.»<br />

PAGE 12<br />

MAURICE <strong>DE</strong>NIS, PURETÉ <strong>DE</strong> LA LIGNE ET PURETÉ <strong>DE</strong>S SENTIMENTS<br />

Maurice Denis, Avril (Les anémones), huile sur toile, 1891, 65 x 78 cm.<br />

© 2010, PROLITTERIS, ZURICH<br />

Maurice Denis (1870-1943) est<br />

remarquablement représenté dans<br />

la collection, avec trois versions,<br />

sur six, du «Mystère catholique»,<br />

et «Avril les Anémones», considéré<br />

par Marina Ferretti Bocquillon<br />

comme un «chef-d’œuvre<br />

absolu».<br />

Maurice Denis rencontre très tôt<br />

Paul Sérusier qui lui transmet son<br />

enthousiasme pour Paul Gauguin,<br />

rencontré en Bretagne. Très<br />

vite, Denis, Sérusier, Bonnard<br />

forment le groupe des Nabis.<br />

Le jeune Maurice Denis partage<br />

avec ses camarades son goût pour<br />

le Japon et le symbolisme. Il se<br />

passionne ensuite pour l’art de la<br />

première Renaissance italienne,<br />

en particulier pour Fra Angelico<br />

qui répond à sa recherche de simplification<br />

de la ligne et son intérêt<br />

pour le spirituel. Il fait un premier<br />

voyage en Italie en 1897,<br />

séjourne à Rome l’année suivante<br />

et reçoit sa première commande<br />

d’art religieux en 1899, un décor<br />

pour une chapelle au Vésinet.<br />

Son œuvre comportera par la<br />

suite un grand nombre de compositions<br />

religieuses. En 1919, il<br />

fonde les Ateliers d’art sacré avec<br />

Georges Desvallières et vingt ans<br />

plus tard, il publie son «Histoire<br />

de l’art religieux».<br />

Dans «Avril (Les anémones)»,<br />

Maurice Denis propose une version<br />

de la forêt de Saint-Germain-en-Laye<br />

s’éloignant à plusieurs<br />

titres de celle de ses aînés.<br />

Contrairement aux impressionnistes,<br />

Maurice Denis raconte<br />

volontiers des «histoires» dans<br />

ses tableaux. Il joue avec les références<br />

à la religion, à la mythologie,<br />

à la littérature, à la poésie,<br />

etc. Cette composition puise dans<br />

la mythologie grecque - Anémone<br />

est la nymphe dont s’éprit<br />

Zéphyr - dans la littérature latine<br />

- «Les Métamorphoses» d’Ovide<br />

- et dans un symbolisme issu de<br />

la tradition iconographique chrétienne.<br />

Le tableau a appartenu au<br />

décor du Palais Stoclet à Bruxelles.


Le vertige du monde<br />

«Je pense qu’un collectionneur<br />

n’arrête jamais de chercher,<br />

je dirais qu’aujourd’hui<br />

après ces années de quête je me<br />

suis assagi et j’essaye surtout de<br />

compléter la représentation de<br />

l’œuvre d’un peintre, je continue<br />

d’avoir envie de réaliser des<br />

ensembles, des séries comme celles<br />

de Signac ou de Van Dongen.<br />

Je fais la même chose maintenant<br />

avec Sam Szafran ou Albers...»<br />

Dans cette collection de maîtres<br />

surtout impressionnistes et néoimpressionnistes,<br />

Sam Szafran<br />

est le seul artiste né au XXe ■<br />

siècle.<br />

Né en 1934 dans une famille<br />

d’émigrés juifs polonais, Sam<br />

Szafran perd son père au début<br />

de la guerre. Il est caché chez des<br />

paysans, puis trouve refuge chez<br />

des républicains espagnols dans<br />

SAM <strong>SZAFRAN</strong> FAIT RENAÎTRE L’ART DU PASTEL DANS LES ANNÉES 1970<br />

Sam Szafran, Escalier, pastel sur papier, 2002, 65 x 80 cm. MAURICE AESCHIMANN<br />

© 2010, PROLITTERIS, ZURICH<br />

le Lot. A la fin de la guerre, il fait<br />

partie des enfants regroupés en<br />

Suisse par la Croix-Rouge. Il<br />

séjourne quelque temps à<br />

Frauenfeld, puis rejoint sa mère<br />

et sa sœur qui embarquent pour<br />

l’Australie. Il revient seul en<br />

France en 1951 et s’inscrit à<br />

l’atelier de la Grande Chaumière.<br />

Dans les années 1950, il se<br />

découvre une passion pour le<br />

jazz, forge des amitiés fortes avec<br />

des sculpteurs (Ipoustéguy, Delahaye,<br />

les Giacometti, etc.) et<br />

tente brièvement l’aventure de<br />

l’abstraction. Il se lie avec Riopelle,<br />

Yves Klein, Tinguely. En<br />

1960, l’artiste reçoit une boîte de<br />

pastels. Il abandonne la peinture<br />

à l’huile. La Galerie Claude Bernard<br />

à Paris le soutient depuis le<br />

début des années 1970.<br />

L’artiste travaille volontiers par<br />

séries. Après les «Choux», qui<br />

marquent ses débuts au pastel<br />

dans les années 1960, c’est avec<br />

les «Ateliers» et les «Imprimeries»<br />

qu’il va prendre sa véritable<br />

ampleur. Une quinzaine<br />

d’œuvres composent la série<br />

«L’imprimerie Bellini» de 1972.<br />

Szafran y multiplie les points de<br />

vue. Chaque pastel constitue un<br />

fragment de l’espace réel de<br />

l’imprimerie. La composition,<br />

très savante, tourne autour d’un<br />

axe central, la poutre rouge, tandis<br />

que le toit et les structures<br />

métalliques convergent. Szafran<br />

travaille à partir de polaroïds, il<br />

joue avec les points de fuite et la<br />

perspective. Cette architecture<br />

finit par ressembler à celle d’une<br />

cathédrale. Comme Maurice<br />

Denis, Sam Szafran spiritualise<br />

le quotidien.<br />

Trois autres pastels plus récents<br />

(«Escalier», 2000 et 2002,<br />

«Feuillage», 2006) présentent<br />

d’autres variations sur le thème<br />

de la perception, spatiale ou sensorielle.<br />

La série des escaliers,<br />

entreprise dès 1973, a désormais<br />

fait place à celle des feuillages.<br />

L’artiste y laisse libre cours à son<br />

goût pour une luxuriance de<br />

détails, pour le fantastique et le<br />

rêve. VR<br />

PAGE 13


HOTEL BEDFORD<br />

PARIS<br />

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145 chambres et suites<br />

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© (détails) Le Gentil Garçon-Georges de Sonneville, film A la recherche du peintre oublié de Guy Milliard - Michel Bovisi - Marc Dozier<br />

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PIERRE GIANADDA<br />

JUIN 2011<br />

Claude Monet au Musée Marmottan<br />

et dans les collections suisses<br />

17 juin - 20 novembre 2011<br />

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du 13.3 au 24.4<br />

LES GARDIENS DU PARADIS<br />

Cultures du monde<br />

du 5.6 au 14.8


A toi de faire la différence: l’huile, l’aquarelle, le pastel.<br />

Redonne à chaque œuvre sa technique.<br />

1. Alfred Sisley, «La Prairie», 1880.<br />

_________________________________________________________________<br />

_________________________________________________________________<br />

_________________________________________________________________<br />

Vers 1900, on se déplace avec des<br />

voitures tirées par des chevaux ou<br />

dans des trains à vapeur, on rêve<br />

de voyager en ballon zeppelin, le cinéma<br />

vient d’être inventé et le téléphone fait son<br />

apparition dans les bureaux... Les peintres<br />

aussi aiment la modernité. L’invention de la<br />

peinture à l’huile en tube vers 1850 leur<br />

permet d’aller peindre en plein air. Ils peignent<br />

directement les paysages qu’ils ont<br />

sous les yeux, dans la lumière du soleil<br />

comme l’a fait Alfred Sisley, un peintre<br />

amoureux du ciel. C’est la naissance de<br />

l’impressionnisme...<br />

2. Paul Signac, «La Place des Lices<br />

à Saint-Tropez», 1905.<br />

_________________________________________________________________<br />

_________________________________________________________________<br />

_________________________________________________________________<br />

Le pastel est une technique de dessin<br />

qui utilise des petits bâtons moulés<br />

dans un mélange de pigments de<br />

couleurs et de colle (qu’on appelle aussi<br />

liant). Déjà connu au XVe siècle quand le<br />

papier fait son apparition, l’art du pastel<br />

revient à la mode à l’époque des impressionnistes.<br />

C’est facile à transporter, commercialisé<br />

par des marchands de couleurs,<br />

les peintres n’ont plus besoin de les fabriquer<br />

et peuvent les glisser dans leur besace<br />

quand ils vont peindre en plein air «sur le<br />

motif». Berthe Morisot, mais aussi Edgar<br />

Degas ou Henri de Toulouse-Lautrec ont<br />

été de grands pastellistes.<br />

3. Berthe Morisod, «Le piano», 1888.<br />

_________________________________________________________________<br />

_________________________________________________________________<br />

_________________________________________________________________<br />

Pierre-Auguste Renoir, un peintre<br />

impressionniste dont tu peux voir<br />

une jolie «Gabrielle» peinte à<br />

l’huile, aimait aussi l’aquarelle. Cette technique<br />

de peinture sur papier permet de donner<br />

de la transparence, de la légèreté et une<br />

impression de lumière quand l’aquarelliste<br />

laisse apparaître le blanc du papier. Pour<br />

toutes ces qualités, l’aquarelle a eu beaucoup<br />

de succès à partir des impressionnistes.<br />

Il faut dire aussi que le peintre pouvait<br />

emporter ses couleurs dans une boîte, ce<br />

qui est pratique quand on travaille en plein<br />

air. Il suffit ensuite de trouver un peu d’eau<br />

et le tour est joué. VR<br />

PAGE 15


■ La vie et l’œuvre de Claude<br />

Monet apparaissent comme un<br />

symbole incontesté du mouvement<br />

impressionniste. En 1874,<br />

la Société anonyme des peintres,<br />

sculpteurs et graveurs organise,<br />

dans l’atelier du photographe<br />

Nadar, une exposition qui<br />

regroupe des artistes désireux de<br />

s’éloigner des salons officiels.<br />

Les visiteurs découvrent un genre<br />

de peinture nouvelle: une composition<br />

inhabituelle, une couleur<br />

claire, appliquée de façon généreuse<br />

et spontanée et des sujets<br />

qui appartiennent au monde du<br />

quotidien. Un journaliste du Charivari,<br />

Louis Leroy, inspiré par le<br />

tableau de Monet «Impression,<br />

soleil levant», invente le néologisme<br />

«impressionniste». Le<br />

public l’adopte pour remplacer le<br />

PAGE 16<br />

Monet, de Marmottan<br />

DUNCAN PHILLIPS CROYAIT QUE GRAN<strong>DE</strong> L’ART A EXPOSITION LE POUVOIR D’ÉTÉ D’EMBELLIR <strong>À</strong> LA FONDATION LA VIE. PIERRE<br />

Claude Monet, Le Pont japonais, 1918, huile sur toile100 x 200. Musée<br />

Marmottan, Paris, France/Giraudon/The Bridgeman Art Library<br />

nom d’«intransigeant» donné à<br />

ces peintres auparavant. Né<br />

involontairement d’un tableau<br />

de Monet, l’impressionnisme<br />

devient le titre d’un des mouvements<br />

les plus célèbres de l’histoire<br />

de l’art.<br />

AVEC LE MUSÉE MARMOTTAN<br />

La Fondation pourra bénéficier de<br />

prêts du Musée Marmottan et de<br />

tableaux provenant de musées et<br />

de collections particulières suisses.<br />

Situé dans le beau quartier de<br />

la Muette, le Musée Marmottan<br />

est connu pour ses célè<br />

bres toiles impressionnistes.<br />

Ancien pavillon de chasse du duc<br />

de Valmy, ledit musée est acquis<br />

en 1882 par Jules Marmottan.<br />

Son fils Paul en fait sa demeure et<br />

l’agrandit d’un pavillon de chasse<br />

destiné à recevoir des objets d’art.<br />

A sa mort en 1932, il lègue à l’Académie<br />

des beaux-arts l’ensemble<br />

de ses collections ainsi que<br />

son hôtel particulier. Le Musée<br />

Marmottan naît en 1934 dans ce<br />

bel hôtel particulier du XIXe siècle<br />

avec un ensemble exception-<br />

nel de chefs-d’œuvre du Premier<br />

Empire. En 1957, le Musée Marmottan<br />

bénéficie d’une donation<br />

de la collection de Victorine<br />

Donop de Monchy, héritée de son<br />

père le docteur Georges de Bellio,<br />

médecin de Monet, un des premiers<br />

amateurs de la peinture<br />

impressionniste. En 1966, Michel<br />

Monet, fils du peintre, lègue les<br />

tableaux reçus de son père au<br />

Musée Marmottan qui devient<br />

ainsi le musée de la plus importante<br />

collection au monde d’œuvres<br />

de Claude Monet.<br />

UNE SI LONGUE VIE<br />

Né à Paris en 1840, Claude<br />

Monet passe sa jeunesse au<br />

Havre où sa famille s’installe<br />

quelque cinq ans plus tard. La<br />

Seine se jette dans la mer au


aux collections suisses<br />

GIANADDA DU 17 JUIN AU 20 NOVEMBRE 2011<br />

Havre et explique la passion de<br />

Monet pour ce fleuve si souvent<br />

présent dans son œuvre. Très<br />

jeune, le futur peintre caricature<br />

les Havrais et collecte ainsi ses<br />

premiers petits sous. Eugène<br />

Boudin pratique son art au Havre<br />

et emmène un jour Monet peindre<br />

dans la campagne. Une véritable<br />

révélation pour le futur<br />

impressionniste qui déclare plus<br />

tard: «Ce fut comme un voile qui<br />

se déchire; j’avais saisi ce que<br />

pouvait être la peinture; par le<br />

seul exemple de cet artiste épris<br />

de son art et d’indépendance, ma<br />

destinée de peindre était<br />

ouverte.» A Paris en 1859, il travaille<br />

à l’Académie suisse et y<br />

rencontre Pissarro. Après son service<br />

militaire en Algérie où il<br />

reçoit «des impressions de<br />

lumière et de couleur qui contenaient<br />

le germe de mes recherches<br />

à venir», il rentre au Havre,<br />

y retrouve Boudin et le Hollandais<br />

Jongking, lui aussi passionné<br />

de paysagisme en plein<br />

air, surtout de transparence<br />

atmosphérique. De retour à Paris,<br />

en 1862, il fréquente l’atelier de<br />

Charles Gleyre et se lie d’amitié<br />

avec Renoir, Sisley, Bazille, avec<br />

lesquels Monet partage les tendances<br />

naturalistes et antiacadémiques.<br />

Ensemble ils vont travailler<br />

sur le motif dans la forêt<br />

de Fontainebleau. Monet et ses<br />

amis exposent au Salon de 1868<br />

et sont mal acceptés par la critique<br />

officielle et le public. En<br />

1870, la guerre franco-prussienne<br />

éclate, après la défaite de Sedan,<br />

Monet avec Pissarro se réfugient<br />

à Londres. Les œuvres de Turner<br />

et de Constable vont marquer les<br />

deux exilés. Monet rentre à Paris<br />

en 1871 en passant par la Hollande.<br />

Les reflets des rivières de<br />

ce pays comme ceux de la<br />

Tamise, irisés par une lumière<br />

rampante, provoquent une fascination<br />

pour le futur peintre des<br />

nymphéas.<br />

La même année il s’installe à<br />

Argenteuil, village au bord de la<br />

Seine non loin de Paris, connu<br />

pour ses régates. C’est le début<br />

d’une décennie productive et<br />

d’une technique nouvelle. Il<br />

exclut les couleurs locales en<br />

faveur des complémentaires et<br />

les ombres deviennent couleurs<br />

animées par la lumière. La surface<br />

picturale de ces toiles atteint<br />

un dynamisme joyeux grâce à de<br />

petites touches fragmentées<br />

posées en virgule, accolées les<br />

unes aux autres. Cette modulation<br />

des couleurs détermine les<br />

formes et l’espace et se prête<br />

bien pour décrire les aspects<br />

mouvants de la nature, le scintillement<br />

de l’eau des rivières, le<br />

■■■<br />

PAGE 17


frémissement des feuillages dans<br />

le soleil. Il fixe le caractère éphémère<br />

de la nature sans l’immobiliser<br />

mais en lui donnant une<br />

réalité poétique. En 1874, c’est le<br />

baptême du mouvement impressionniste,<br />

dont la deuxième exposition<br />

se tient chez Durand-Ruel<br />

en 1876.<br />

A partir de 1878, il s’établit à<br />

Vétheuil, où s’éteint son épouse<br />

Camille Doncieux, l’année suivante,<br />

à l’âge de 32 ans. Deux<br />

fils étaient nés de cette union,<br />

Jean et Michel. Ce village lui<br />

inspire de nombreuses toiles dans<br />

lesquelles il saisit les variations<br />

du temps: le brouillard matinal,<br />

les paysages hivernaux dans lesquels<br />

il décrit le deuil de la<br />

nature.<br />

Rejoint par Alice Hoschedé,<br />

PAGE 18<br />

Claude Monet, Nymphéas, 1903, huile sur toile 73 x 92. Musée Marmottan,<br />

Paris, France/Giraudon/The Bridgeman Art Library<br />

épouse de son premier mécène<br />

ruiné Ernest, Monet avec ses fils<br />

et les six enfants de sa compagne<br />

habitent deux ans à Poissy de<br />

1881 à 1883. Il participe à la septième<br />

exposition des impressionnistes<br />

en 1882 et en 1883 une<br />

rétrospective se tient chez<br />

Durand-Ruel avec 56 tableaux.<br />

Cette même année Monet découvre<br />

Giverny, village entre l’Ilede-France<br />

et la Normandie, où il<br />

se fixe avec sa famille jusqu’à sa<br />

mort. Au début, Monet voyage<br />

beaucoup: avec Renoir sur la<br />

Côte d’Azur et en Italie, en Hollande,<br />

à Londres. Il expose à<br />

Bruxelles en 1886, ainsi qu’à<br />

New York, grâce à Durand-Ruel.<br />

En 1889, la galerie Georges Petit<br />

réunit Monet-Rodin, un événement<br />

qui fait date dans l’histoire<br />

de l’art. Des séjours en Norvège,<br />

Venise et dans la Creuse ponctuent<br />

encore la vie de cet artiste<br />

errant.<br />

A partir de l’automne 1890, le<br />

peintre transforme sa propriété et<br />

acquiert quelques terrains avoisinants.<br />

Le jardin potager devient<br />

une vallée de pivoines, de lys,<br />

d’iris, géré par cinq jardiniers. Il<br />

se passionne pour cet espace, il<br />

aménage un «jardin d’eau» agrémenté<br />

d’un pont japonais, probablement<br />

inspiré par son importante<br />

collection d’estampes<br />

japonaises comprenant des œuvres<br />

de Hokusai et de Hiroshige.<br />

Nous en exposerons une cinquantaine<br />

prêtée par la Fondation<br />

Claude Monet de Giverny. Les<br />

nymphéas envahissent la surface<br />

de l’eau. Depuis 1895, son jardin<br />

devient sa grande source d’inspirations<br />

«... tout à coup j’ai eu la<br />

révélation des féeries de mon jardin.<br />

J’ai pris ma palette... depuis<br />

ce temps je n’ai guère eu d’autres<br />

modèles.»<br />

A partir de 1906, le thème des<br />

nymphéas se révèle presque


exclusif. De ces visions végétales,<br />

où l’eau affleure, le peintre<br />

pousse l’impressionnisme à une<br />

expression quasi abstraite.<br />

En 1911, survient le décès<br />

d’Alice Hoschedé, sa deuxième<br />

femme depuis 1892.<br />

Le patriarche de Giverny décède<br />

à l’âge de 86 ans en 1926.<br />

LA POÉSIE DU QUOTIDIEN<br />

Monet peint pendant plus de<br />

soixante ans et à l’aube de sa vie,<br />

il porte un jugement sur son travail<br />

et déclare: «... ma seule<br />

vertu, c’est d’avoir peint directement<br />

d’après nature, en essayant<br />

de transcrire les impressions que<br />

produisaient sur moi les changements<br />

les plus fugaces.» Il trouve<br />

la plupart de ses sujets dans la<br />

vallée de la Seine, tel «La Seine à<br />

Claude Monet, Londres. Le Parlement. Reflets, 1899-1901, huile<br />

sur toile 81 x 92 cm. Musée Marmottan Monet, Paris. Musée Marmottan, Paris,<br />

France/Giraudon/The Bridgeman Art Library<br />

Argenteuil, 1874» (Kunstmuseum<br />

Bern, Legat Robert Vatter).<br />

Son intérêt pour les paysages et<br />

l’eau ne se démentira jamais,<br />

même loin de son pays, à Londres,<br />

«Le parlement. Reflets sur<br />

la Tamise, 1899-1901» (Musée<br />

Marmottan Monet, Paris). Le<br />

Parlement dont il peint les effets<br />

architecturaux atteste de ce nouvel<br />

urbanisme de Londres<br />

comme les récentes réalisations<br />

du baron Hausmann à Paris. L’étude<br />

de l’irisation de l’eau et de<br />

ses multiples miroitements trouvent<br />

son apothéose dans les<br />

«Nymphéas, 1903» (Musée Marmottan<br />

Monet, Paris) et dans «Le<br />

Pont japonais, 1918» (Musée<br />

Marmottan Monet, Paris). A part<br />

l’eau et son spectacle sans cesse<br />

renouvelé, Monet est un homme<br />

de son temps, il rend aussi hommage<br />

par huit vues de la gare<br />

Saint-Lazare, antichambre de<br />

tous les départs vers les banlieues<br />

à la mode, vers sa chère Normandie,<br />

vers Londres... «Le pont de<br />

l’Europe Gare Saint-Lazare,<br />

1877» (Musée Marmottan<br />

Monet, Paris), restitue toute une<br />

poétique de la vie moderne. Dans<br />

le traitement rapide de la fumée,<br />

on retrouve la technique instantanée<br />

du peintre impressionniste.<br />

Les jeux de la vapeur soulignent<br />

les structures métalliques du<br />

pont.<br />

L’exposition Claude Monet de la<br />

Fondation, grâce à des prêts prestigieux,<br />

offrira au public un<br />

voyage où la réalité est recomposée<br />

à partir de la lumière à<br />

laquelle l’artiste fait subir des<br />

variations infinies. Une invitation<br />

à l’étude de la nature, des paysages,<br />

de l’urbanisme dans un souci<br />

de capter le réel dans ses apparences<br />

les plus fugitives. Un véritable<br />

hymne à la lumière et à la<br />

couleur.<br />

Antoinette de Wolff-Simonetta<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

PAGE 19


Les imbattables<br />

MEUBLES<br />

esse<br />

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3 magasins sur 13500 m 2 de surface !<br />

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Nous nous engageons pour une Suisse vivante et fascinante<br />

– et soutenons des événements sportifs et culturels majeurs<br />

dans tout le pays, comme par exemple La Fondation Pierre<br />

Gianadda. Célébrez avec nous la diversité de la Suisse.<br />

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Places de parc privées et couvertes � Ouvert depuis 1991, à 5 min. de Sion et de Sierre, à 20 min. de Crans-Montana<br />

© UBS 2010. Tous droits réservés.


■ Longtemps menaçants, les<br />

glaciers sont fragiles et leur<br />

recul semble inéluctable. Eléments<br />

du paysage et objets<br />

d’étude, ils occupent également<br />

une place de choix dans l’imagi-<br />

Le glacier d’Aletsch. DR<br />

naire. La Médiathèque Valais - Photographies, gravures, peintu-<br />

Martigny leur consacre une res, affiches, films, images en<br />

grande exposition, jusqu’au 3D, et créations contemporaines<br />

25 septembre 2011, tous les jours mettent en scène les glaciers, de<br />

de 10 à 18 heures.<br />

1840 à nos jours.<br />

A thématique spectaculaire, scé- Du glacier du Rhône au massif<br />

nographie ambitieuse. A l’occa- du Mont-Blanc, l’exposition s’arsion<br />

de l’exposition, l’espace de ticule autour de comparaisons.<br />

la Médiathèque Valais - Martigny Des vues actuelles, réalisées par<br />

a été entièrement réaménagé. Le Hilaire Dumoulin, sont mises en<br />

visiteur est invité à entrer dans regard des plus anciennes photo-<br />

une grotte glaciaire et à se laisser graphies alpines. Mieux que de<br />

guider dans un labyrinthe qui longs discours, elles donnent la<br />

donne à voir les différentes facet- mesure du déclin de ces géants.<br />

tes du glacier: légendes et Le thème des glaciers est à la fois<br />

croyances, découvertes scienti- un sujet d’actualité et un élément<br />

fiques, début du tourisme, etc. central de l’histoire culturelle des<br />

Glaciers<br />

UNE EXPOSITION <strong>DE</strong> LA MÉDIATHÈQUE VALAIS JUSQU’AU 25 SEPTEMBRE 2011<br />

En médaillon à gauche: glacier du Trient, 1891, par Oscar<br />

Nicollier, MÉDIATHÈQUE VALAIS - MARTIGNY, en médaillon à droite: le même<br />

en 2009 par Hilaire Dumoulin. H. DUMOULIN.<br />

régions alpines. Une exposition<br />

ne peut prétendre en faire le tour.<br />

Pour compléter encore le tour<br />

d’horizon, de nombreuses manifestations<br />

sont organisées. Elles<br />

permettront d’approfondir l’un<br />

ou l’autre aspect de la problématique<br />

des glaciers: enjeux environnementaux<br />

et climatiques,<br />

évolution des connaissances,<br />

mais aussi films de fiction et<br />

documentaires, spectacle musical<br />

et visuel tous publics. Renseignements<br />

et programme complet sur<br />

www.mediatheque.ch<br />

La conservation et la mise en<br />

valeur du patrimoine valaisan<br />

audiovisuel et imprimé sont une<br />

des missions principales de la<br />

Médiathèque Valais. Une telle<br />

exposition est l’occasion de présenter<br />

une partie de ce patrimoine,<br />

en l’occurrence une sélection<br />

d’affiches reflétant les<br />

débuts de l’industrie touristique<br />

en Valais. La numérisation constitue<br />

une opportunité supplémentaire<br />

de diffuser le patrimoine<br />

conservé à la Médiathèque<br />

Valais. Cette technologie offre au<br />

public la possibilité d’écouter des<br />

enregistrements sonores, de<br />

visualiser des photos, des films et<br />

de lire des textes anciens en version<br />

intégrale. La consultation en<br />

ligne se déroule sur www.mediatheque.ch<br />

Anne Michellod<br />

Romaine Valterio Barras<br />

PAGE 21


Au sud-ouest de la ville<br />

antique de Forum Claudii Vallensium,<br />

en périphérie du centre<br />

urbain, à proximité de la Fondation<br />

Pierre Gianadda,<br />

s’étendent des thermes publics<br />

édifiés au IIe siècle de notre ère.<br />

En 1974, avant le terrassement de<br />

l’actuelle rue du Forum, cet établissement<br />

a pu être fouillé sur<br />

une surface d’environ 600 m2 ,<br />

alors que son corps principal<br />

devait occuper au moins 1850 m2 ■<br />

,<br />

sans compter plusieurs annexes.<br />

D’importants sondages entrepris<br />

en 1991 dans le secteur ouest de<br />

ce complexe, à l’emplacement<br />

prévu d’une partie des garages<br />

souterrains de la Résidence du<br />

Forum, ont en effet permis de<br />

préciser la largeur du corps de<br />

bâtiment et de repérer quelques<br />

PAGE 22<br />

murs de clôture construits en plusieurs<br />

étapes, délimitant un<br />

enclos de forme irrégulière,<br />

contre lesquels quelques dépendances<br />

semblent avoir été édifiées<br />

(fig. A). Parmi les parties<br />

dégagées, on relève, dans l’angle<br />

sud, le vaste local de chauffe C<br />

(fig. B), avec ses foyers (praefurnia)<br />

en molasse qui alimentaient<br />

en air chaud le sous-sol de plusieurs<br />

salles: le caldarium B, la<br />

salle D, le tepidarium E avec son<br />

bassin F, particulièrement bien<br />

conservé. Au nord-ouest, un autre<br />

MISE EN VALEUR D’UNE PARTIE DU TEPIDARIUM <strong>DE</strong>S THERMES PUBLICS<br />

Martigny: Plan des thermes publics du sud-ouest (fouilles 1974-1991). En F,<br />

le bassin du tepidarium.<br />

B. La salle de chauffe C avec ses foyers en blocs de molasse lors des fouilles<br />

de 1974. Au centre de la photographie, le tepidarium D.<br />

C. Le caldarium B lors des fouilles de 1974.<br />

Actualité arc<br />

local de chauffe TC, qui, dans un<br />

deuxième temps, s’ouvrait directement<br />

sur la cour située à l’intérieur<br />

de l’enclos, possède également<br />

un ou plusieurs foyers pour<br />

alimenter en air chaud le sous-sol<br />

des salles de cette partie des thermes.<br />

Au moins sept grandes salles<br />

étaient pourvues d’une telle<br />

installation (hypocauste): A, B,<br />

D, E (y compris son bassin<br />

annexe F), H, TB et M (cette dernière<br />

sur une partie seulement de<br />

sa surface). La plus spacieuse<br />

actuellement reconnue, A, cou-<br />

vrait une surface de quelque<br />

131,50 m 2 . Rien ne permet d’affirmer<br />

que des bassins ont été<br />

aménagés dans ses annexes sudouest<br />

et nord-ouest. A côté des<br />

impressionnants blocs de<br />

molasse des praefurnia de la salle<br />

de chauffe C, ces thermes possèdent<br />

deux particularités insignes:<br />

deux bassins de modestes dimensions<br />

aménagés au sein de l’hypocauste<br />

du caldarium B (dans<br />

ses angles sud et est, profonds de<br />

56, respectivement 78 cm) et la<br />

hauteur (1,62 m) des pilettes (fig.<br />

C et D). Cette hauteur exceptionnelle<br />

– on ne connaît pas d’autre<br />

exemple – est due au fait que les<br />

bassins sont aménagés dans l’épaisseur<br />

de la structure de l’hypocauste,<br />

alors que, généralement,<br />

le fond des bassins des


héologique<br />

<strong>DE</strong> LA VILLE ANTIQUE <strong>DE</strong> MARTIGNY, LES THERMES DU SUD-OUEST<br />

thermes se situe au même niveau<br />

que le sol du reste de la salle,<br />

dont ils sont séparés par des<br />

murets que le baigneur devait<br />

enjamber. Ici, le fond des bassins,<br />

chauffé par dessous et reposant<br />

par conséquent sur des pilettes,<br />

se situe à un peu moins d’un<br />

mètre, respectivement à quelque<br />

75 cm au-dessous du sol de la<br />

salle, ce qui explique la hauteur<br />

inhabituelle des pilettes sur lesquelles<br />

ce dernier repose. La<br />

salle G, non chauffée, possède un<br />

bassin dans son angle est: ce<br />

devait être le frigidarium. La<br />

salle M, quant à elle, pouvait être<br />

une salle de réception, un auditoire,<br />

et les petits locaux I, K et L<br />

(ce dernier pourvu apparemment<br />

d’un bassin non chauffé) des salles<br />

de massage, des vestiaires,<br />

D. Reconstitution de l’angle sud du caldarium B des thermes publics du sudouest.<br />

E. Le secteur dégagé en 1974 du bassin du tepidarium.<br />

F. Le chantier actuel lors des «portes ouvertes» du 27 octobre 2010.<br />

voire des «salons privés». Aucun<br />

espace ne peut être identifié<br />

comme étuve (sudatio). De<br />

même, l’emplacement de la<br />

palestre demeure inconnu.<br />

Au début des années 1980, lors<br />

de la création du parking de la<br />

Fondation Pierre Gianadda, un<br />

espace correspondant à l’extension<br />

du bassin du tepidarium, en<br />

très bon état de conservation (fig.<br />

E), construit au sud-est contre la<br />

façade des thermes, avait été<br />

réservé, dans l’attente d’une possible<br />

mise en valeur sous un abri<br />

protecteur.<br />

Trente ans après, à l’initiative de<br />

Léonard Gianadda, qui a trouvé<br />

le financement de sa construction,<br />

un pavillon est en cours de<br />

réalisation (fig. F). Ce projet s’insère<br />

aussi dans le cadre du<br />

réaménagement de la rue du<br />

Forum. Cet édifice, conçu par<br />

l’architecte John Chabbey, abritera<br />

les vestiges du bassin et<br />

d’une partie de la salle du tepidarium<br />

proprement dit, qui seront<br />

ainsi protégés des intempéries.<br />

On y présentera également, sous<br />

forme de copies, les bustes de<br />

César et de l’empereur Claude I,<br />

les «pères fondateurs» de l’histoire<br />

martigneraine. Lieu de rencontre<br />

et d’informations consacré<br />

à l’archéologie martigneraine, on<br />

pourra y lire également le texte<br />

de César concernant la bataille<br />

d’Octodure (57 avant J.-C.), en<br />

version originale et en traductions,<br />

et se renseigner sur les différentes<br />

visites archéologiques<br />

proposées: Musée et jardins de la<br />

Fondation Pierre Gianadda,<br />

Mithraeum, Amphithéâtre, Maison<br />

du Génie domestique, Promenade<br />

archéologique avec Caldarium<br />

des thermes du forum et<br />

Cave romaine, Domus Minerva<br />

et Caveau archéologique de<br />

l’église paroissiale (première<br />

cathédrale du Valais).<br />

François Wiblé<br />

Archéologue cantonal<br />

PAGE 23


SUISSE.<br />

MUSÉE NATIONAL<br />

ChâteaudePrangins.<br />

08.10.2010–01.05.2011<br />

Papiers peints, poésie des murs<br />

Les collections du Musée national suisse<br />

Musée national suisse. | Château de Prangins. |<br />

T. +41 (0)22 994 88 90 | www.papierspeints.ch | Ma – Di 10.00 – 17.00<br />

Notre référence:<br />

construction de la<br />

Fondation Pierre Gianadda<br />

Martigny<br />

Rue des Planches 11 - 1920 Martigny<br />

Tél. 027 722 22 26<br />

Fax 027 722 02 06<br />

E-mail: admin@confortisa.ch


PROCHAINES EXPOSITIONS<br />

10 décembre 2010 – 13 juin 2011<br />

<strong>DE</strong> <strong>RENOIR</strong> <strong>À</strong> SAM <strong>SZAFRAN</strong><br />

PARCOURS D'UN COLLECTIONNEUR<br />

tous les jours de 10 h. à 18 h.<br />

17 juin – 20 novembre 2011<br />

CLAU<strong>DE</strong> MONET<br />

AU MUSÉE MARMOTTAN<br />

ET DANS LES COLLECTIONS SUISSES<br />

tous les jours de 9 h. à 19 h.<br />

PROCHAINS CONCERTS<br />

Dimanche 12 décembre 2010 à 17 heures<br />

CHRISTIAN ZACHARIAS, direction<br />

MARC PANTILLON, piano<br />

ORCHESTRE <strong>DE</strong> CHAMBRE <strong>DE</strong> LAUSANNE<br />

Prokofiev, Poulenc et Bizet<br />

Vendredi 25 février 2011 à 20 heures<br />

MICHEL CORBOZ, direction<br />

ENSEMBLE VOCAL <strong>DE</strong> LAUSANNE<br />

LES CORNETS NOIRS<br />

Monteverdi<br />

Mercredi 16 mars 2011 à 20 heures<br />

OLIVIER CAVÉ, piano<br />

Clementi, Beethoven, D. Scarlatti,<br />

Granados, Albenìz et Villa Lobos<br />

Mardi 5 avril 2011 à 20 heures<br />

VIKTORIA MULLOVA, violon<br />

GIOVANNI ANTONINI, direction<br />

KAMMERORCHESTER BASEL<br />

Schubert et Beethoven<br />

Jeudi 14 avril 2011 à 20 heures<br />

JOSHUA BELL, violon<br />

SAM HAYWOOD, piano<br />

Brahms, Schubert et Grieg<br />

Louis et Mireille-Louise Morand<br />

Prix des places de concerts: Fr. 30.– à Fr. 120.–<br />

Renseignements: Fondation Pierre Gianadda, 1920 Martigny<br />

Téléphone: 027 722 39 78 – Fax: 027 722 52 85 – www.gianadda.ch<br />

FONDATION PIERRE GIANADDA<br />

MARTIGNY-LA-ROMAINE<br />

Faites partie des<br />

AMIS <strong>DE</strong> LA FONDATION<br />

PIERRE GIANADDA<br />

Pour nous permettre:<br />

◆ d'organiser des concerts<br />

et des expositions de qualité<br />

◆ de diversifier nos activités<br />

◆ d'acquérir des œuvres<br />

Souscrivez:<br />

◆ une colonne de bronze CHF 250.– 190 €<br />

◆ une stèle d'argent CHF 500.– 380 €<br />

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◆ un temple de platine CHF 5000.– 3800 €<br />

* Les prix en euros sont donnés à titre indicatif<br />

Vous recevez gratuitement, durant une année:<br />

◆ une invitation à nos vernissages<br />

◆ des informations sur notre activité<br />

◆ les catalogues de toutes nos expositions<br />

◆ une carte permanente de libre entrée, pour<br />

deux personnes: transmissible, elle vous<br />

permet d’en faire bénéficier vos proches,<br />

vos amis ou vos clients.<br />

Vous bénéficiez de la gratuité pour les<br />

visites commentées hebdomadaires<br />

de nos expositions<br />

Votre soutien sera mentionné<br />

dans les catalogues de nos expositions<br />

et sur notre site internet<br />

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Pour tous renseignements:<br />

tél. +41 (0)27 722 39 78<br />

fax +41 (0)27 722 31 63<br />

e-mail: info@gianadda.ch<br />

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Amis de la Fondation Pierre Gianadda<br />

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❏ un temple de platine CHF 5000.– 3800 €<br />

* Les prix en euros sont donnés à titre indicatif<br />

* Votre don est déductible dans votre déclaration fiscale<br />

Nom:<br />

Prénom:<br />

Société:<br />

Adresse:<br />

Tél.:<br />

Date:<br />

Signature:<br />

Bulletin à détacher et à retourner à la<br />

Fondation Pierre Gianadda, 1920 Martigny - Suisse


Les Alpes au cœur du monde<br />

VENEZ DÉCOUVRIR NOS CÉLÈBRES CHIENS SAINT-BERNARDS ET NOS EXPOSITIONS TEMPORAIRES.<br />

■<br />

Le Musée et Chiens du Saint-<br />

Bernard, Fondation Bernard et<br />

Caroline de Watteville présente<br />

un voyage au cœur des<br />

Alpes. Le musée vous invite à<br />

venir découvrir ses expositions<br />

temporaires et son espace permanent<br />

consacré à l’hospice et au<br />

col du Grand-Saint-Bernard et à<br />

ses chiens, au travers d’une<br />

muséographie moderne et<br />

ludique. Situé dans un ancien<br />

arsenal militaire qui jouxte l’amphithéâtre<br />

romain, le musée<br />

abrite des œuvres d’art, des<br />

tableaux du XIXe ainsi que des<br />

sculptures de l’école de Brienz.<br />

Réalisés spécialement pour le<br />

musée, deux films sont également<br />

projetés. «François le pèlerin»<br />

dévoile des scènes de sauvetage<br />

par des saint-bernards et de<br />

magnifiques vues des Alpes.<br />

Une muséographie ludique pour une promenade dans les<br />

Alpes et dans quelques autres cultures de montagne. DR<br />

«Attachez vos ceintures» est un<br />

dialogue entre un saint-bernard et<br />

un berger allemand sur leur<br />

vision du sauvetage en hélicoptère.<br />

Vous pourrez également admirer,<br />

photographier et caresser les<br />

légendaires chiens saint-bernards.<br />

Ceux-ci peuvent s’ébattre<br />

librement dans un parc arboré.<br />

Vous y trouverez aussi le chenil<br />

et l’espace réservé aux soins des<br />

chiens.<br />

La Fondation Bernard et Caroline<br />

de Watteville propose également<br />

deux espaces dédiés aux exposi-<br />

tions temporaires. Les expositions<br />

consacrées aux «Masques<br />

de l’Himalaya» et aux «Masques<br />

du Lötschental et autres masques<br />

suisses» peuvent y être admirées<br />

jusqu’au début de l’année 2011.<br />

Offrant un parallèle entre les cultures<br />

suisse et himalayenne, elles<br />

ont l’honneur d’être reconnues<br />

par la Commission suisse de<br />

l’UNESCO comme contribution<br />

à l’année internationale du rapprochement<br />

des cultures.<br />

L’exposition «Masques de l’Himalaya»<br />

suscite l’intérêt en proposant<br />

des masques aussi fasci-<br />

nants que mystérieux, à l’image<br />

des divinités ou démons présentés.<br />

L’exposition «Masques du<br />

Lötschental et autres masques<br />

suisses» fascine les petits comme<br />

les grands. Avec leurs expressions<br />

effrayantes mais magnifiques,<br />

les masques frappent par<br />

leur présence à tel point qu’on les<br />

imagine volontiers prendre vie.<br />

Au cours de l’année 2011, d’autres<br />

expositions temporaires<br />

seront proposées. Vous pourrez<br />

notamment admirer une nouvelle<br />

exposition d’art inuit. Nous vous<br />

invitons à consulter régulièrement<br />

notre site internet pour plus<br />

de renseignements et à nous rendre<br />

visite.<br />

Musée et Chiens<br />

du Saint-Bernard,<br />

Fondation Bernard et<br />

Caroline de Watteville<br />

PAGE 27


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