MENTON MAG N∞117_Mise en page 1 - Ville de Menton

Plus que d’habitude, j’attendais cet été
comme le voyageur qui, depuis un pays qui ne
lui ressemble pas, rêve de retrouver, le temps d’une
parenthèse heureuse, la place de sa ville natale, là où il sait
pouvoir se ressourcer en mûrissant d’autres projets.
Je n’étais pas, loin s’en faut, absent ces derniers mois – ces
dernières années devrais-je dire ! – mais il a régné ce printemps,
en centre-ville et dans les quartiers, une ambiance et une
atmosphère, fort éphémères heureusement, qui m’étaient, nous
étaient, étrangères.
A Menton, l’ambiance est celle d’une cité de Méditerranée, volontiers chamailleuse
sur le détail et toujours prête à se retrouver sur l’essentiel, vous l’avez toujours
prouvé ; l’atmosphère est celle d’une cité à taille humaine, paisible et civilisée, où
l’on a appris à vivre avec les défauts et les qualités de cœur des uns et des autres.Il
y a dans ce Menton-là une authenticité forte que le modernisme mal compris aurait
pu atteindre durablement. Ce ne fut pas le cas. Cette authenticité fait notre identité
et nous réunit.
Je ne m’appesantirai pas sur les causes de la dérive que nous avons dû subir, vers
des rivages aux contours incertains et inhospitaliers.
Les combats font honneur à la démocratie. Les coups-bas en sont indignes.
Je préfère aujourd’hui me réjouir de la saison estivale qui s’ouvre, rythmée, chaque
soir, ou presque, par un événement différent, en plus de manifestations phares telles
que le Festival de Musique, Ma ville est tango, le meeting Cox Azur Club, le Grand
Prix de Karting dont on fêtera le 40 e anniversaire, ou encore, dans un autre registre,
le premier été du Musée Cocteau – Collection Séverin-Wunderman.
Ces instants seront favorables à l’épanouissement du Menton que nous aimons,
ouvert aux autres, fier d’accueillir entre ses murs et sur les plages des visiteurs de
toute la planète.
Le Mentonnais aime regarder passer le monde, le refaire à sa façon aussi, sans
s’éloigner de l’aura de son Campanin. Les impératifs du quotidien nous empêcheront
certainement de capter, autant que nous le souhaiterions, le soleil et les menus
plaisirs de la vie, comme les chats savent si bien le faire sur le rebord ombragé
d’une fenêtre. Pourtant, chaque fois que l’occasion nous en sera donnée, sachons
cueillir ces éclats de bonheur et en faire provision. Ils sont notre force pour l’avenir
que nous avons à inventer sur un fond commun.
A toutes et à tous, d’ici et d’ailleurs, je souhaite un bel été. Carpe diem.
Jean-Claude Guibal
Député des Alpes-Maritimes
Maire de Menton
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