détail suppressions - Syndicat CGT des Finances Publiques - La cgt

Dans notre précédent hebdo, nous vous présentions les chiffres bruts poste par poste et
service par service, dans les 2 filières ! En voici une nouvelle présentation, plus claire,
suivie de notre analyse.
On peut ainsi voir que pratiquement tous les postes et services de l’Isère sont touchés.
Les conséquences sont très graves :
- les chances de mouvements (mutations à l'intérieur du département) diminuent
fortement
- les postes qui seraient en surnombre suite à ces suppressions risquent de voir perdre
leur dernier agent arrivé ou le moins gradé de la catégorie (C ou B) "sur-représentée"
par mutation d’office (si si, ça se profile !!!)
- baisse de la qualité de service rendu aux usagers
- surcroît de travail et stress, etc.
Mais comme le dit Mr Bonel, tant que personne ne bronche, c’est que c’est tenable, donc on
continue !
FILIERE GESTION PUBLIQUE :
♦ 27 suppressions catégorie C : 1 emploi de C supprimé dans chacun des postes suivants
(sauf Actis) :
- DIRECTION : Gardien Belgrade
- DIRECTION : Dépenses
- DOMENE
- ECHIROLLES
- LA MURE
- RIVES
- SAINT MARCELLIN
- FONTAINE
♦ Aucune suppression catégorie B
DETAIL DES SUPPRESSIONS D’EMPLOIS
EN ISERE
Suite : notre analyse !
- LE TOUVET
- VOIRON
- ACTIS (-4 emplois)
- ST MARTIN D'HERES
- BEAUREPAIRE
- CREMIEU-TREPT
- LA VERPILLIERE
- VIENNE AGGLO
- SIP BOURGOIN
- SIP VIENNE
- LE BOURG D'OISANS
- MONESTIER
- SAINT EGREVE
- ST LAURENT DU PONT
- VIF
- VILLARD DE LANS
♦ 3 suppressions catégorie A : 1 emploi de A supprimé dans chacun des postes suivants :
- PAIERIE DEPARTEMENTALE - LA MUNICIPALE - CHU
CGT Finances Publiques de ISERE / Tél.: 0476857596 (Local TG) ou 0476393874 (Local CFP)
Email : cgt.ddfip38@dgfip.finances.gouv.fr./ Site Internet : http://www.financespubliques.cgt.fr/38/
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♦ 8 Transformations d'Emplois de C en B et 6 de B en A
C en B B en A
- ROUSSILLONNAIS
- MORESTEL
- VIF
- CREMIEU
- GRENOBLE MUNICIPALE
- GRENOBLE AMENDES
- CHU
- PAIERIE DEPARTEMENTALE
- MEYLAN
- DIRECTION
- GRENOBLE MUNICIPALE
- GRENOBLE AMENDES
- CHU
- PAIERIE DEPARTEMENTALE
♦ Redéploiement des emplois de catégorie B (suite à la fermeture d'ACTIS et du
transfert des missions de la RF) :
- ACTIS LE BOURG D OISANS
- ACTIS MONESTIER
- ACTIS SAINT EGREVE
- ACTIS SAINT LAURENT DU PONT
- ACTIS VIF
- ACTIS VILLARD DE LANS
- RF DIRECTION
- RF DIRECTION
☛ DOSSIER EMPLOIS FILIERE GESTION PUBLIQUE :
35 emplois supprimés uniquement pour la catégorie C soit 27 suppressions
nettes et 8 transformations au bénéfice des contrôleurs et des
inspecteurs (+2B +6A)
0 emplois supprimés pour la catégorie B mais création de 2 emplois (dû à la
transformation d'emplois) soit un solde de +2B
3 emplois supprimés pour la catégorie A mais en contrepartie création de 6
emplois (dû à la transformation d'emplois) soit un solde de +3A
EN BREF : -35C +2B +3A
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FILIERE FISCALE :
♦ 4 suppressions catégorie C : 1 emploi de C supprimé dans chacun des postes suivants :
- SIE BELLEDONNE
- SIE OISANS DRAC
- SIE VIENNE
- SIE CHARTREUSE
♦ 11 suppressions catégorie B : 1 emploi de B supprimé dans chacun des postes suivants :
- CDIF ST MARCELLIN (géomètre)
- CDIF GRENOBLE 2
- SIE OISANS DRAC
- FI GRENOBLE CHARTREUSE
- FI GRENOBLE GRESIVAUDAN
- SIP LA COTE ST ANDRE
- CDI GRESIVAUDAN
- SIP DRAC
- SIP OISANS
- SIP VERCORS
- SIP VOIRON
♦ 2 suppressions catégorie A : 1 emploi de A supprimé dans chacun des postes suivants :
- ICE LA MURE - FI VIENNE
♦ 14 Transformations d'Emplois de C en B et 4 de B en A
- SIP VIENNE
- SIP BELLEDONNE
- CH GRENOBLE 1
- CH GRENOBLE 2
- SIE GRESIVAUDAN
- SIE VIENNE
- SIE BOURGOIN
- SIE VERCORS
- SIP LA COTE ST ANDRE
- CDI GRESIVAUDAN
- SIP DRAC
- SIP OISANS
- SIP VERCORS
- SIP VOIRON
C en B B en A
- FI GRENOBLE CHARTREUSE
- ICE VOIRON
- ICE BOURGOIN
- DIRECTION
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☛ DOSSIER EMPLOIS FILIERE FISCALE :
18 emplois supprimés pour la catégorie C soit 4 suppressions nettes et 14
transformations au bénéfice des contrôleurs et des inspecteurs (+10B
+4A)
11 emplois supprimés pour la catégorie B soit 1 suppression nette mais en
contrepartie création de 10 emplois (dû à la transformation d'emplois) soit
un solde de -1B
2 emplois supprimés pour la catégorie A mais en contrepartie création de 4
emplois (dû à la transformation d'emplois) soit un solde de +2A
EN BREF : -18C -1B +2A
BILAN DOSSIER EMPLOIS DDFiP 38
NOTRE ANALYSE :
-53C +1B +5A
La CFTC, dans son compte rendu du dernier CT local du 10 janvier, trouvait dommage que
les autres syndicats (dont la CGT), alors même qu'ils "représentent 70% des personnels, ne
viennent pas siéger et défendre les intérêts des agents". Nos boycots, que nous
revendiquons haut et fort, seraient de nature à laisser, je cite, "totale carte blanche à
l'administration" !!! Alors là, on se bidonne !!! Car :
à quoi bon siéger lors de ces CT Emplois où nous savons d'expérience qu'ils sont pliés
d'avance ! ? C'est au contraire en se rendant à ces "chambres d'enregistrement" que
sont les CT Emplois qu'on fait le jeu de la Direction. Et comment contester
véritablement si ce n'est en refusant tout dialogue sur un tel massacre de notre service
public, en refusant toute concertation avec une Direction qui n'affiche, au travers de
ces chiffres de suppressions d'emplois, que du mépris à l'égard des agents qui triment
comme des marteaux dans les postes et services ?
qu'a fait justement la CFTC lors de ce CT Emplois, à part discuter de l'opportunité
d'accorder 6 ponts naturels au lieu de 4 ? Est-ce cela se soucier des agents ?
enfin où était la CFTC le 2 février ? Seules la CGT et l'Union SNUI/Solidaire sont
descendues dans la rue pour défendre nos emplois justement, et ont été reçues par la
Direction pour évoquer bon nombre de problèmes et exiger un CT spécial sur ces
questions !!! Mais c'est vrai que pour la CFTC le 2 février n'était pas un pont naturel…
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Bref, soyons un peu sérieux.
Après ce droit de réponse fort légitime (fallait pas nous chercher !), il nous appartient de
livrer l'analyse de la CGT sur la situation des emplois en Isère, et plus largement sur cette
politique destructrice au plan national.
C'est clairement une logique totalitaire et un dogmatisme en apparence absurde (où,
comble de l'idiotie, les fonctionnaires sont présentés comme grands responsables de la
crise) qui a présidé à la décision cette année à la DGFIP de supprimer encore 2441
emplois ! Soit 13000 emplois supprimés depuis 2008 et 25000 depuis 2002 !
En 2011 ce sont 72 % des départs à la retraite qui n'auront pas été remplacés. On est bien
au delà du dogme du 1 sur 2 prôné par le gouvernement.
Là encore, un choix en apparence stupide (attaquer l'os en matière d'emploi n'est pas très
malin !), mais au final un choix idéologique implacable au service des milieux ultra libéraux
pour qui l'Etat doit pratiquement disparaître pour empêcher toute régulation sociale...
Services Publics, Retraites, Protection Sociale, tout doit disparaître au service d'un
système financier qui veut définitivement s'accaparer tous les pouvoirs, toutes les
richesses et faire taire toute contestation.
A la DGFIP, dissimulé avec la fusion en paravent, c'est derrière une nouvelle présentation
extrêmement complexe et technique (MAGERFIP et compagnie), qu'ont donc été
présentées cette année les suppressions d'emplois à nos représentants nationaux.
Au niveau local, la même aberration avec TAGERFIP (qui remplace ORE dans l'ex filière
gestion publique et TSM dans l'ex filière fiscale).
Pourtant, fraude fiscale, secteur public local, accueil… le gouvernement lance de grandes
campagnes de communication mettant en avant l’importance des missions de la DGFiP.
Ceci implique de fait des besoins en personnel en adéquation. Et au lieu de ça, on supprime,
on brade, du balai !
Ces suppressions, la DGFIP ne les justifie même plus par des gains de productivité. Seuls
25 % sont "expliquées" par ce biais.
Pour les 75 % restants, la DGFIP demande aux directions locales de trancher dans les
effectifs de manière arbitraire.
N’y a-t-il donc que nous pour voir l’incohérence de cette politique destructrice ?
N'y a-t-il pas d'espoir pour toute la DGFIP ?
Trop de candidats à l'élection présidentielle le suggèrent sous des termes qui se veulent
parfois apaisants et rassurants mais qui cachent la même ambition : continuer de
s'attaquer à l'emploi public, alors que 30 000 postes supprimés représentent une
"économie" entre 200 et 500 millions pour une dette de 140 milliards... La logique des
"libéraux" étant bien de faire disparaître toute régulation et tout contrôle pour le plus
grand bonheur des marchés financiers... Ce n'est pas un hasard si notre ministère paie le
plus lourd tribu en terme d'emploi avec le gouvernement actuel... Ce n'est pas un hasard si
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le principal parti rival, par la voix de Michel Sapin ou de Laurent Fabius, cible également
très clairement la DGFIP comme moyen de financer des emplois dans l'Education nationale,
la police et la justice... Certes, ces administrations ont bien besoin d'emplois... mais la
notre ???
Car on oublie trop souvent que les gains limités que font gagner à l'Etat les suppressions
d'emplois ne sont rien comparés au manque à gagner qu'induisent ces mêmes suppressions
suite à moins de contrôle fiscal, à une gestion de plus en plus bâclée et ce en sus d'un
service public réduit.
Ces suppressions d’emplois ont des conséquences désastreuses pour l’exercice des missions
de la DGFiP et les conditions de vie au travail des agents.
Lors des heures mensuelles d'information que la CGT a engagé dans tous les sites du
département un constat s'impose : les agents sont à bout, les missions ne sont plus
exercées correctement et dans le même temps la DGFIP durcit les textes mettant en
cause la responsabilité des cadres comptables.
L'ambiance se détériore dans les collectifs de travail, les services sont exsangues sous le
poids des suppressions d'emplois, de l'empilement des réformes et d'applications
informatiques inadaptées et pourtant si coûteuses pour la collectivité (le logiciel Chorus qui
devait simplifier les procédures comptables de l'Etat a d'ores et déjà coûté 1,8 milliard
d'euros et met aujourd'hui les services comptabilité au bord du précipice).
On nous répond que les indicateurs sont au vert, mais personne n'est dupe, nombre de
tâches pourtant essentielles ne sont plus exécutées comme elles devraient l'être, faute de
moyens, et ce, dans tous les secteurs.
Au nom d'une modernisation qui n'en est pas une c'est le sens du travail dans les services
qui se perd chaque jour un peu plus.
Demain, c'est la Prime de Fonction et de Résultat que l'on voudra nous imposer, mettant
les agents en concurrence et qui, loin d'agir comme une reconnaissance du travail de
chacun, se convertira en machine à fabriquer de l'arbitraire contre le plus grand nombre.
On voit ainsi se dessiner une logique de gestion des personnels qui assimilerait les agents à
des pions que l'on déplacerait au gré des carences constatées.
Qui plus est, dans la période électorale actuelle, le Ministère des Finances en général et la
DGFIP en particulier sont présentés comme un VIVIER d'EMPLOIS où l'on pourrait
piocher.
La cour des comptes et Philippe Parini ne disent pas autre chose, en appelant à une
accélération des réformes au sein de notre direction (fermeture au public des petits SIP,
abandon des missions fiscales dans les trésoreries, fusions possibles de SIP ou de SIE,
sortie de France Domaine du périmètre de la DGFIP, restructuration du réseau, application
de la logique du front office/back office pour le conseil aux collectivités, finalisation de la
fusion CDI/CDIF etc....).
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Et en Isère nous direz-vous ?
Pour notre département, ce sont donc 53 suppressions de catégorie C que nous devons
supporter cette année, un record !
Les cadres C ne sont pas des chiens, et pourtant ils continuent de payer chaque année un
lourd tribut au dogme totalitaire des suppressions d'emploi et subissent au quotidien -
avec leurs collègues B et A - l'effet du manque de personnel.
La Direction fait de la provocation en arguant sur le bon accomplissement des missions et
sur le fait que le manque d'emplois ne serait pas un facteur de stress essentiel ! Et dans le
même temps elle n'assume pas ses choix puisqu'elle n'a même pas l'honnêteté d'annoncer
ces suppressions dans le détail aux agents. Et c'est à nous, syndicats, de le faire ?
Pourtant d'autres directions ont quand même su fixer des priorités à leurs services RH
afin de faire preuve d'un minimum de respect pour les collègues... En Isère, rien. Pas
d'infos officielles... Même certains chefs de postes ou de services n'ont pas osé annoncer
officiellement cette hémorragie à leurs agents, qui sont tombés des nues en lisant nos
chiffres la semaine dernière.
Mais là où ça devient franchement insupportable, c'est que les économies réalisées sur le
dos de nos conditions de travail ont pour moitié été transformées en indemnitaire pour les
A+ et les A+++ ! Le choix de la DG d'augmenter massivement le pouvoir d'achat des
catégories "supérieures" fut bien celui d'acheter l'encadrement pour la fusion. Combien a
touché un DDFiP au nom de la fusion ? Combien a empoché l'armée mexicaine de Belgrade
dont personne dans les services ne sait même plus qui s'occupe de quoi... Et en plus, les
mêmes heureux bénéficiaires n'assurent même pas le minimum humain ?
Et on dit à cette même catégorie C que pour des raisons budgétaires, l'accès au 8e échelon
de fin de carrière de la catégorie C sera contingenté ! Vous n'avez pas l'impression qu'on
nous prend pour des moins que rien ???
Alors un peu de décence, Monsieur le Directeur. Nous ne sommes pas que vos vaches à lait
! Un minimum d'accompagnement humain vers les collègues qui subissent les suppressions
d'emploi nous paraissait bien le minimum... Même ça, vous n'en avez pas été capable.
Le devoir de loyauté, par définition, ne peut être acheté avec de l'argent issu de
suppressions d'emplois qui conduisent notre administration dans le mur. Le devoir de
loyauté, c'est de dénoncer une situation dangereuse pour les agents, et malheureusement
l'actualité locale nous en emmène de nouvelles preuves... Le devoir de loyauté c'est d'être
avant tout solidaire avec les agents des services qui font notre administration.
Nous espérons que l'encadrement de l'Isère n'oubliera pas d'où vient l'amélioration de son
pouvoir d'achat. Nous espérons qu'ils sauront retrouver une indispensable solidarité avec
leurs collègues, qu'ils soient C, B, A , mais également les trop rares A+ qui continuent
d'avoir la tête haute dans ce département.
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