Thèse Amandine Martin - EPHE
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c) Les cellules Natural Killer<br />
Il s’agit de grands lymphocytes granuleux capables de lyser spontanément certaines<br />
cellules tumorales sans stimulation antigénique préalable. La fonction des cellules NK est de<br />
reconnaître et de tuer des cellules tumorales ou infectées par des virus en induisant<br />
l’apoptose.<br />
Les cellules NK reconnaissent des ligands chez l’homme comme les protéines MIC A, MIC B,<br />
codées dans le locus HLA, ULBP (UL‐16 binding proteins) ou chez la souris les protéines RAE,<br />
H‐60 à la surface des cellules tumorales, par l'intermédiaire de récepteurs NKG2D qui<br />
transmettent un signal activateur 87 . La particularité de ces différents ligands est d'être<br />
induits dans des circonstances de stress cellulaire ou de transformation tumorale.<br />
Les NK reconnaissant également les molécules du CMH I grâce aux récepteurs KIR qui<br />
inhibent l’action des récepteurs NKG2D 88, 89 , ce qui a pour conséquence de bloquer l'activité<br />
toxique des cellules NK pour les cellules qui expriment le CMH I, c'est‐à‐dire les cellules<br />
normales et certaines cellules tumorales, et une activité toxique des cellules NK pour les<br />
cellules tumorales qui n'expriment pas le CMH I 90, 91, 80 88,89 . L’activation des cellules NK<br />
résulte également d'interactions entre des molécules d'adhérence et leurs ligands, des<br />
cytokines (IL‐2, IFN‐γ, TNF‐…) et leurs récepteurs.<br />
L'activation des cellules NK se fait au niveau de synapses immunologiques, les liaisons<br />
formées activent la production et la sécrétion de granzymes et de perforines dans l'espace<br />
synaptique, de cytokines cytotoxiques (TNF‐, FasL, TRAIL), de cytokines cytotoxiques et<br />
régulatrices (IFN‐), et l'apoptose des cellules tumorales 88, 89, 92, 93 . L'IL‐2 induit la<br />
prolifération et la différenciation de cellules NK cytotoxiques, les Lymphokine Activated Killer<br />
cells qui peuvent être obtenus in vitro et transférées aux patients.<br />
d) Les cellules myéloïdes suppressives<br />
Les cellules myéloïdes suppressives (MDSC pour myeloid‐derived suppressor cells)<br />
sont identifiées chez l’homme et chez la souris comme des cellules immatures capables<br />
d’inhiber les fonctions des lymphocytes T. Elles s’accumulent au cours de la croissance<br />
tumorale chez la souris et chez l’homme et contribuent au développement des tumeurs.<br />
Les MDSC représentent une population hétérogène de la lignée myéloïde de type<br />
monocytes/macrophages à des stades variés de différenciation et sont caractérisés par une<br />
forte capacité à supprimer les différentes fonctions des cellules T. Chez la souris, les MDSC<br />
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