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Thèse Amandine Martin - EPHE

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3. Les cellules du système immunitaire inné<br />

Les cellules de l’immunité innée n’ont pas seulement la responsabilité de surveiller et<br />

d’informer l’hôte mais ont également des fonctions antitumorales dont la lyse des cellules<br />

tumorales et la production de cytokines inhibant la croissance tumorale et bloquant<br />

l’angiogenèse. Les cellules du système immunitaire inné sont les mastocytes, les<br />

polynucléaires, les macrophages, les cellules myélosuppressives, les cellules NK et les cellules<br />

dendritiques. D’autres cellules participent à la croissance tumorale ou à son contrôle, ce sont<br />

celles du stroma : les fibroblastes et les cellules endothéliales principalement. Les récepteurs<br />

de ces cellules mais aussi les facteurs qu’elles produisent y participent également. Il s’agit<br />

des cytokines, des chimiokines, de la protéine C‐réactive, des protéines de la cascade du<br />

système du complément, et des facteurs du micro‐environnement ne provenant pas de la<br />

tumeur tels que l’arginine, des lipides 56, 57, 58, 59 .<br />

a) Les neutrophiles<br />

Le neutrophile, ou leucocyte polymorphonucléaire (PMN), a été décrit pour la<br />

première fois par Paul Ehrlich dans les années 1900. Le diamètre de ces cellules est de 10 à<br />

20µm et il est caractérisé par un noyau polylobé et de nombreux granules cytoplasmiques.<br />

Comme les autres cellules du système immunitaire, le neutrophile se différencie dans la<br />

moelle osseuse à partir d’une cellule souche hématopoïétique. Les neutrophiles en<br />

circulation et en périphérie ont une durée de vie courte de 7 à 12 heures. Ils sont attirés par<br />

des chimiokines, dont celles qui pourraient être produites dans la tumeur par les cellules<br />

endothéliales, les fibroblastes voire les cellules tumorales.<br />

La migration des neutrophiles des vaisseaux sanguins vers les tissus est contrôlée par une<br />

cascade d’interactions. En condition normale, les neutrophiles s’attachent faiblement aux<br />

cellules endothéliales qui forment la paroi interne du vaisseau sanguin. Ceci est dû à des<br />

molécules d’adhésion de faible affinité, les sélectines et les « mucine‐like », exprimées à la<br />

surface des cellules endothéliales et des neutrophiles (par exemple, respectivement, la P‐<br />

sélectine et le P‐sélectine ligand (PSGL‐1). Emportés par le flux sanguin, ils roulent<br />

littéralement sur la paroi du vaisseau: il s’agit de l’étape de roulement ou «rolling» 60, 61, 62 .<br />

Si, durant cette première étape, les neutrophiles sont en contact avec des produits<br />

bactériens (ex: peptides formylés (fMLP), lipopolysaccharides (LPS)), d’autre molécules<br />

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