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Thèse Amandine Martin - EPHE

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L’irinotécan (CPT‐11, Camptosar®) a été identifié dans les années 1980. Son activité comme<br />

inhibiteur de la topoisomérase I semble particulièrement intéressante car elle diffère de<br />

celle du 5‐FU. Dans un premier temps, son activité a été démontrée en seconde ligne<br />

thérapeutique contre des tumeurs réfractaires au 5‐FU. D’autres études ont également<br />

révélé son intérêt dans un traitement combiné CPT‐11 plus 5‐FU. Les toxicités dues à<br />

l’irinotécan sont assez invalidantes, comme des diarrhées profuses et des neutropénies 28‐30 .<br />

La seconde molécule d’intérêt dans le traitement des cancers colorectaux est l’oxaliplatine<br />

(LOHP, Eloxatine®). L’oxaliplatine est un dérivé de platine de troisième génération,<br />

synthétisé dans les années 1970. L'atome de platine est complexé avec un 1,2<br />

diaminocyclohexane (DACH) et un groupe oxalate. C’est un énantiomère unique, le cis‐<br />

[oxalato (trans 1‐1‐1,2‐DACH) platine].<br />

L’oxaliplatine est la première molécule à base de platine, utilisée en monothérapie ou pluri‐<br />

thérapie, ayant une activité clinique contre les cancers colorectaux. Elle possède une action<br />

alkylante inhibant la synthèse et la réplication de l’ADN par formation de ponts intrabrins<br />

entre deux guanines adjacentes. L’oxaliplatine forme des adduits de platine sur l’ADN, créant<br />

des lésions et induisant l’apoptose de la cellule 26 . Des études lui confèrent une activité en<br />

seconde ligne et en monothérapie contre les tumeurs réfractaires au 5‐FU. Mais son<br />

principal intérêt réside dans la synergie développé avec le 5‐FU. Cette combinaison présente<br />

une efficacité qui la place au rang des associations les plus actives dans cette pathologie,<br />

mais là encore au prix d’une toxicité neurologique importante 31‐34 .<br />

En France, l’oxaliplatine a obtenu l’autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) en 1996<br />

dans l’indication des cancers colorectaux métastatiques résistants au 5‐FU. Deux ans plus<br />

tard, la combinaison oxaliplatine/5‐FU/Acide folinique (FOLFOX) était acceptée en première<br />

ligne thérapeutique. Aux États‐Unis, le traitement en seconde ligne date de 2003, et<br />

l’approbation de première ligne a été autorisée en janvier 2004 35 . En seulement 8 ans, ce<br />

médicament est placé au rang des traitements de référence dans les cancers colorectaux.<br />

Cependant, le Folfox reste un traitement assez nouveau et ses paramètres d’efficacité et de<br />

tolérance ne sont pas tous établis. L’oxaliplatine a un profil d’activité différent de ses<br />

prédécesseurs (cisplatine et carboplatine), d’une part par son activité antitumorale puisqu’il<br />

est actif contre les tumeurs résistantes au cisplatine et d’autre part pour sa relative bonne<br />

tolérance clinique avec une absence de toxicités rénale et auditive et une faible<br />

hématotoxicité 36‐38 . En revanche des atteintes neurologiques souvent invalidantes sont<br />

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