Thèse Amandine Martin - EPHE
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ganglionnaires, hépatiques ou pulmonaires, ou l'application de traitements physiques sur les<br />
métastases : radiothérapie (rare), ablation par radiofréquence (RFA), traitements thermiques<br />
(cryothérapie) plus récemment découverts 24 .<br />
2. Chimiothérapie<br />
La chimiothérapie, quant à elle, est utilisée pour prévenir ou traiter les cancers<br />
métastatiques. Cette thérapie consiste à administrer au malade un médicament cytotoxique<br />
ciblant les cellules ayant une activité mitotique importante, comme les cellules tumorales,<br />
mais malheureusement aussi les cellules normales intestinales et hématopoïétiques et celles<br />
des follicules pileux.<br />
Nous devons la paternité du concept de chimiothérapie à Paul Ehrlich qui proposa en 1909<br />
un traitement de la syphilis, à partir d’un dérivé d’arsenic, le Salvarsan. Mais la recherche<br />
active d’agents chimiothérapeutiques à visée antitumorale n’a débutée que dans les années<br />
1950. Entre 1955 et 1975, le modèle L1210 de leucémie chez la souris a ainsi permis au NCI<br />
(National Cancer Institute) de développer 21 molécules (anthracyclines, taxanes, platines…)<br />
destinées à lutter contre le cancer et approuvées ultérieurement par la FDA (Food and Drug<br />
Administration) pour une utilisation clinique chez l’homme 25 .<br />
Les chimiothérapies classiques regroupent un ensemble de médicaments que l’on peut<br />
classer en quatre catégories suivant leur mode d’action :<br />
‐ Les agents alkylants (ex : dérivés du platine, tel que l’oxaliplatine)<br />
‐ Les antimétaboliques (ex : 5‐Fluorouracile, Méthotrexate, Fludarabine)<br />
‐ Les poisons du fuseau mitotique (ex : vinca‐alcaloides, taxanes (paclitaxel))<br />
‐ Inhibiteurs des topo‐isomérases I (ex : camptothécines) et II (ex : anthracyclines)<br />
Avant les années 1990, la principale molécule active contre les métastases des cancers<br />
colorectaux était le 5‐Fluorouracile (5‐FU). Il est toujours la molécule de référence et entre<br />
dans la quasi totalité des protocoles de chimiothérapie. En monothérapie, le taux de réponse<br />
à un an atteint seulement 10 à 15% avec une faible survie des patients 26,27 . De plus, le 5‐FU<br />
présente des effets toxiques importants (digestifs et hématologiques) qui peuvent être<br />
limitants chez certains patients. Il était donc important de trouver d’autres molécules. Deux<br />
nouvelles molécules ont alors fait leur apparition : l’irinotécan et l’oxaliplatine.<br />
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