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Littérature jeunesse : le théâtre Guillemette de Grissac Le théâtre de ...

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dans <strong>le</strong>s manuels du premier <strong>de</strong>gré et fait partie <strong>de</strong>s titres recommandés par <strong>le</strong> MEN en 2002 et en<br />

2004.<br />

<strong>Le</strong>s oeuvres pour la <strong>jeunesse</strong> :<br />

<strong>Le</strong> petit violon ( 1993)<br />

Iq et Ox 2002<br />

Marie <strong>de</strong>s Grenouil<strong>le</strong>s 2003<br />

<strong>Le</strong> petit Chaperon Uff<br />

Pinok et Barbie 2005<br />

Mange ta main 2006<br />

<strong>Le</strong> petit violon : analyse <strong>de</strong> la pièce<br />

J-C G commence à écrire pour <strong>le</strong>s jeunes à partir d'une comman<strong>de</strong> d'un ami anglais qui organise un<br />

hommage à Dickens, en 1993. Il choisit d'adapter pour la scène un conte <strong>de</strong> celui-ci : <strong>Le</strong> petit<br />

violon . En réalité, la pièce est écrite pour « tout public » en Ang<strong>le</strong>terre et, <strong>de</strong> même, en France, el<strong>le</strong><br />

sera montrée ensuite à un public varié, à Avignon.<br />

L’analyse qui suit est succincte. Destinée à préparer une approche didactique et non une représentation, el<strong>le</strong> se situe<br />

davantage sur un plan éthique plutôt que par rapport à une esthétique théâtra<strong>le</strong>.<br />

Quoique <strong>Le</strong> petit violon s'inspire d'un conte anglais, on y retrouve <strong>le</strong>s thèmes spécifiques à l'auteur<br />

et en relation avec son histoire personnel<strong>le</strong>. <strong>Le</strong> titre <strong>Le</strong> petit violon évoque un emblème <strong>de</strong>s<br />

Tziganes et <strong>de</strong>s Juifs d'Europe centra<strong>le</strong> et rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong> motif récurrent <strong>de</strong>s toi<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Chagall, la petite<br />

fil<strong>le</strong> porte un nom biblique, Sarah, et <strong>le</strong>s personnages, <strong>le</strong> bonimenteur, Léo, comme <strong>le</strong> Géant, sont<br />

<strong>de</strong>s saltimbanques, <strong>de</strong>s marginaux, errant à la recherche <strong>de</strong> la tendresse humaine, épris d'un idéal et<br />

relations en butte aux tracasseries d'une pseudo-justice. Dans cette pièce, <strong>le</strong>s personnages comme<br />

Léo, Sarah et <strong>le</strong> Géant privilégient “l’ordre du coeur” ( pour reprendre <strong>de</strong>s termes pascaliens) par<br />

rapport à “l’ordre <strong>de</strong> la raison” représenté par “<strong>le</strong> pédagogue” , « <strong>le</strong> gendarme et <strong>le</strong> juge » et refusent<br />

l’absence <strong>de</strong> compassion, <strong>le</strong> goût du lucre que représente <strong>le</strong> sans-coeur, Monsieur...Univers. Ils<br />

dénoncent la vie qu’il <strong>le</strong>ur faut mener dans “<strong>le</strong> cirque Univers”. <strong>Le</strong> message est clair!<br />

<strong>Le</strong> texte <strong>de</strong> J-C Grumberg ne nécessite nul<strong>le</strong>ment – du moins pour <strong>le</strong>s élèves !- une connaissance<br />

<strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l’auteur et <strong>de</strong> son histoire (d’enfant juif du temps <strong>de</strong> la déportation) car il se suffit à lui<br />

–même : il met en place une « <strong>le</strong>çon » <strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> générosité, exprimée par <strong>de</strong>s humb<strong>le</strong>s :<br />

dépasser <strong>le</strong> handicap ( Sarah est sour<strong>de</strong> et muette, <strong>le</strong> Géant est trop “différent”), accepter la<br />

séparation, al<strong>le</strong>r vers <strong>le</strong> savoir, non par obligation mais par motivation, pour « se sentir moins seul<br />

et donc moins triste », gar<strong>de</strong>r confiance en la vie, en l’amour, en l’autre, malgré <strong>le</strong>s injustices. Au<br />

passage la veine satirique <strong>de</strong> l’auteur s’exerce sur <strong>le</strong>s excès <strong>de</strong> rigidité <strong>de</strong>s institutions :<br />

« l’Education » et cel<strong>le</strong>s que représentent « <strong>le</strong> gendarme et <strong>le</strong> juge ».<br />

<strong>Le</strong> fil conducteur <strong>de</strong> la mise en scène est un objet, l’instrument métaphorique : <strong>le</strong> « petit violon »<br />

qui n’est « pas à vendre » et qui représente l’accès au rêve et la transmission <strong>de</strong> la capacité à être<br />

heureux à travers <strong>le</strong>s générations.<br />

Comment Grumberg conçoit <strong>le</strong> <strong>théâtre</strong> pour la <strong>jeunesse</strong> :<br />

Si Grumberg a pris goût désormais au <strong>théâtre</strong> pour enfants, dit-il, c'est qu'il aime s'amuser, sans se

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