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<strong>AVERTISSEMENT</strong> <strong>PREALABLE</strong><br />

<strong>Le</strong> <strong>présent</strong> <strong>document</strong> a <strong>été</strong> <strong>réalisé</strong> par des étudiants du Master Pro<br />

Qualimapa (USTL-Lille) dans le cadre de leur scolarité. Il n’a pas un<br />

caractère de publication scientifique au sens strict. En effet, il n’a pas <strong>été</strong><br />

soumis à un comité de lecture avant publication. Ce travail a <strong>été</strong> noté, ainsi<br />

que la soutenance orale et l’éventuelle production multimédia auxquelles il a<br />

donné lieu. Ces évaluations participent à l’évaluation globale des étudiants<br />

en vue de l’obtention du diplôme de Master ; elles ont un caractère privé et<br />

ne sont pas communiquées ici.<br />

<strong>Le</strong> contenu de ce <strong>document</strong> est donc proposé sous la seule responsabilité de<br />

leurs auteurs et doit être utilisé avec les précautions d'usage. C’est pourquoi<br />

le lecteur est invité à exercer son esprit critique.<br />

Sa reproduction, totale ou partielle, est autorisée à condition que son origine<br />

et ses auteurs soient explicitement cités.<br />

La liste des autres projets étudiants disponibles en ligne est disponible sur le<br />

site Internet du Master Qualimapa : http://qualimapa.univ-lille1.fr/rapp1.htm<br />

L’équipe enseignante


BELKACEMI Ludivine<br />

EPEE Carole<br />

PFEIFER Frédéric<br />

La Restauration d’Enseignes<br />

Cas particulier de Meert<br />

DESS QUALIMAPA Mars 2003


Nous tenons à remercier M. Liquet, directeur du DESS<br />

QUALIMAPA, pour sa disponibilité et ses explications.<br />

Merci également à M. Bounie et M. Weynans pour le suivi de<br />

nos travaux et leurs conseils.


Résumé<br />

Face à la difficulté pour les industriels à se diversifier de leurs concurrents dans<br />

les linéaires de la grande distribution à l’aide du seul pakaging, ceux -ci ont<br />

décidé d’aller à la rencontre des consommateurs en investissant la rue.<br />

Au travers de restaurants portant ou non le nom de la marque, ils affichent une<br />

volonté de créer un lien privilégié et intime avec le client, tout en assurant une<br />

communication de proximité.<br />

Si la restauration hors foyer est particulièrement attirante par ses résultats, il<br />

n’en reste pas moins qu’elle constitue un métier à part entière, et que le risque<br />

encouru par ses industriels et loin d’être nul. Si certains comme Graine<br />

d’Appétit affiche des résultats très intéressant, d’autres, pourtant très connu<br />

comme Lustucru échouent.<br />

Il n’y a pas de solution miracle, mais juste un équilibre à trouver entre un<br />

concept de restaurant innovant, et la prise en compte des attentes des<br />

consommateurs, tout en respectant les valeurs de la marque et son<br />

positionnement.<br />

Même si la conquête de nouveaux segments de marché semble être une solution<br />

pour lutter face à une concurrence accrûe, comme le pense la maison Meert ?<br />

elle peut, si elle s’éloigne du métier de base, entacher l’image d’une enseigne et<br />

jeter le flou sur son positionnement.


INTRODUCTION<br />

Après avoir abordé dans le projet « Restauration Hors Foyer » la croissance<br />

économique importante de ce secteur, nous allons réaliser un zoom sur la restauration<br />

commerciale, au sein de laquelle s’opère actuellement un bouleversement. Partant du constat<br />

que de plus en plus de français mangent hors de leur domicile, ce domaine est en plein essor.<br />

Cependant, le développement est très inégalement réparti entre les différents secteurs. Si le<br />

budget des repas pris hors domicile re<strong>présent</strong>e aujourd’hui 18% du budget alimentaire contre<br />

11% il y a 30 ans, les français ont de moins en moins de temps à consacrer au repas (30<br />

minutes en moyenne), et la restauration à thème avec ses formules toutes faites ou la<br />

restauration rapide profitent de cette nouvelle tendance, ce qui signifie que les grandes<br />

chaînes de restauration très <strong>présent</strong>es dans les deux cas devraient afficher des résultats plus<br />

que satisfaisants cette année.<br />

A l’apogée des chaînes de restaurations, des difficultés peuvent être rencontrées,<br />

même pour les grands groupes industriels investissant aujourd’hui sur le terrain tant convoité<br />

de la restauration hors foyer. Face à la concurrence de plus en plus agressive et à une certaine<br />

volonté du consommateur de se tourner vers des choses simples dans un monde de<br />

surabondance tel que le nôtre, ceux-ci doivent certes faire preuve d’imagination pour se<br />

différencier, mais surtout, ils doivent atteindre un niveau de qualité irréprochable.<br />

C’est ce que nous allons essayer de montrer au travers de ce dossier, et nous<br />

illustrerons ensuite grâce à un cas concret : celui de Meert. Maison, de tradition, elle se trouve<br />

aujourd’hui confrontée à des concurrents sérieux tels que PAUL, et au travers d’une étude<br />

marketing, nous essaierons de comprendre les difficultés rencontrées et de dégager des axes<br />

de solutions.<br />

1


Partant du constat que de plus en plus de français mangent hors de leur domicile, le<br />

domaine de la restauration est en plein essor. Cependant, le développement est très<br />

inégalement réparti entre les différents secteurs de la RHF. Si le budget des repas pris hors<br />

domicile re<strong>présent</strong>e aujourd’hui 18% du budget alimentaire contre 11% il y a 30 ans, les<br />

français ont de moins en moins de temps à consacrer au repas (30 minutes en moyenne), et la<br />

restauration à thème avec ses formules toutes faites ou la restauration rapide profitent de cette<br />

nouvelle tendance, ce qui signifie que les grandes chaînes de restauration très <strong>présent</strong>es dans<br />

les deux cas devraient afficher des résultats plus que satisfaisants cette année.<br />

Cependant, la concurrence est de plus en plus agressive et face à une certaine volonté du<br />

consommateur de se tourner vers des choses simples dans un monde de surabondance tel que<br />

le nôtre, des difficultés peuvent être rencontrées, même pour les grands groupes industriels<br />

qui investissent aujourd’hui sur le terrain tant convoité de la restauration hors foyer.<br />

Première partie :<br />

la restauration de chaîne<br />

I. <strong>Le</strong> marché des restaurants de chaîne<br />

<strong>Le</strong>s restaurants de chaîne re<strong>présent</strong>ent aujourd’hui près de 6000 établissements, soit<br />

environ 5% du parc de la restauration commerciale.<br />

En 2001, elles ont servi 30% des repas du secteur soit 836 millions de repas pour un chiffre<br />

d’affaires re<strong>présent</strong>ant 18% de celui de la restauration commerciale.<br />

Cet écart entre la faible re<strong>présent</strong>ation des restaurants de chaîne et l’importance de leur chiffre<br />

d'affaires s’explique par le fait qu’un restaurant indépendant possède en moyenne un service<br />

de 50 couverts, contre 200 pour un restaurant de chaîne à service complet, 450 pour une<br />

caf<strong>été</strong>ria et 600 pour un fast-food. Au sein même de cette restauration de chaîne, on note une<br />

surre<strong>présent</strong>ation de certaines enseignes puisque les dix premières assurent à elles seules 65%<br />

du chiffre d’affaires global.<br />

2


Rang Enseigne<br />

Chiffre<br />

d’affaires TTC<br />

en 2001<br />

3<br />

Nombre<br />

d’unités au<br />

01/01/2002<br />

Evolution de<br />

l’offre<br />

2001/2000<br />

1 Mc Donald’s 1 900 M€ 914 +62<br />

2 Quick 592 M€ 326 +18<br />

3 Flunch 447 M€ 169 +14<br />

4 Buffalo Grill 410 M€ 228 +20<br />

5 Caf<strong>été</strong>ria Casino 339 M€ 236 +4<br />

6 La brioche Dorée 207 M€ 284 +3<br />

7 Paul 176 M€ 223 -<br />

8 Taverne de Maître Kanter 175 M€ 66 +2<br />

9 Campanile 172 M€ 333 +4<br />

10 Hippopotamus 142 M€ 69 +4<br />

Tableau 1 : Résultat des dix premières enseignes<br />

La restauration rapide re<strong>présent</strong>e ainsi 44% du chiffre d’affaires, pour une re<strong>présent</strong>ation<br />

importante de ses restaurants, puisque un restaurant de chaîne sur deux est un fast- food.<br />

<strong>Le</strong>s caf<strong>été</strong>rias ont des chiffres d’affaires individuels généralement plus importants que la<br />

moyenne des chaînes.<br />

<strong>Le</strong>s restaurants à service complet re<strong>présent</strong>ent plus de la moitié des noms d’enseignes et 39%<br />

du chiffre d’affaires global.<br />

Ceci nous amène à dire que nous sommes sur un marché très atomisé dont les acteurs sont<br />

nombreux.<br />

Restauration<br />

à service<br />

rapide<br />

Nombre<br />

d’enseignes<br />

en 2002<br />

Nombre<br />

d’unités au<br />

01/01/2002<br />

Part de<br />

l’offre 2002<br />

Chiffre<br />

d’affaires<br />

TTC en 2001<br />

Part du<br />

chiffre<br />

d’affaires en<br />

2001<br />

32 2 647 47.3% 3102 M€ 44.1%<br />

Caf<strong>été</strong>ria 11 638 11.4% 1 159 M€ 16.5%<br />

Restauration<br />

à service<br />

complet<br />

52 2307 41.3% 2761 M€ 39.4%<br />

Total 95 5592 100% 7022 M€ 100%<br />

Tableau 2 : Présentation par secteur


Même si les chiffres montrent une très grande présence de la restauration d’enseigne, ce<br />

secteur est marqué par une très forte volonté de concentration (fusion, rachat), ceci afin de<br />

lutter sur un secteur très fortement concurrentiel où la course à l’innovation est un enjeu, mais<br />

où les concepts ont une durée de vie très courte.<br />

<strong>Le</strong> consommateur noyé face à la diversité s’offrant à lui recherche une certaine simplicité ,<br />

mais aussi une sécurité face aux crises alimentaires récentes (maladie de la vache folle, fièvre<br />

aphteuse,… ). Ainsi, on observe un retour à la recherche de bien être avec une place<br />

grandissante de la santé et de la nutrition, tout en gardant la recherche d’un rapport<br />

qualité/prix intéressant.<br />

II. Un marché en évolution<br />

C’est dans ce contexte tendu que les restaurateurs doivent faire preuve de réactivité.<br />

Pour faire face à des crises alimentaires telle que la vache folle, des enseignes comme Buffalo<br />

Grill ont choisi d’importer la viande servie d’Amérique du sud. D’autres comme<br />

Hippopotamus ont préféré la diversification des plats proposés en intégrant les poissons ou le<br />

poulet à sa carte.<br />

Mais ces adaptations nécessaires pour faire face à la peur ne suffisent pas à contrer les<br />

difficultés rencontrées par certains.<br />

Ainsi, devant une baisse continue des activités de grands groupes, une restructuration plus<br />

radicale s’est révélée indispensable.<br />

Ceux-ci recherchent avant tout une expansion rapide de leur parc de restaurants tout en<br />

veillant à développer les concepts les plus porteurs et à abandonner les moins rentables<br />

(franchise, concession,… ).<br />

L’objectif reste le gain de parts de marché, l’augmentation de la notori<strong>été</strong> des enseignes pour<br />

lutter face à la concurrence et pour diminuer les coûts de fonctionnement.<br />

C’est pourquoi chacun y va de sa stratégie qu’elle soit un redéploiement vers l’international<br />

ou une diversification en termes de prix ou de segments de marché visés. Nous illustrerons<br />

ceci par différents exemples.<br />

1. - cas du groupe FLO<br />

Après avoir racheté l’enseigne Hippopotamus, le groupe a décidé de racheter la chaîne<br />

Bistro Romain au printemps 2000. La diversification ici est multiple : diversité des thèmes,<br />

des prix, des produits, des positionnements. <strong>Le</strong>s deux enseignes se situent donc sur des<br />

créneaux différents. Ces achats avaient pour but de profiter de la notori<strong>été</strong> de ces deux<br />

marques fortes. Cependant, par l'acquisition de la chaîne Bistro Romain, le groupe a accrû ses<br />

dettes de manière vertigineuse, et des restructurations passant par la fermeture des enseignes<br />

déficitaires s’avèrent indispensables. A ce jour, treize restaurants ont donc <strong>été</strong> fermés. De<br />

plus, pour assainir ses résultats, le groupe a <strong>été</strong> contraint de vendre le segment « traiteur Flo<br />

prestige » à l’établissement Fauchon, secteur pourtant de qualité.<br />

Ainsi, la diversification envisagée s’est révélée infructueuse et a même coûté la perte d’un<br />

segment porteur. Ce mauvais choix stratégique a ainsi accrû les difficultés du groupe Flo qui<br />

se trouve aujourd’hui dans l’incapacité financière de penser à tout autre développement ce qui<br />

risque de lui faire perdre du terrain face à des concurrents plus offensifs.<br />

4


2. - Cas des brasseries Kronenbourg<br />

Elles ont opté pour un développement au rythme important, par la création de concepts<br />

très variés allant du Adidas sport café aux Comptoirs ou Taverne de Maître Kanter. <strong>Le</strong>s deux<br />

dernières se veulent être une vitrine de l’entreprise, et un excellent débouché pour les produits<br />

Kronenbourg : le brasseur ne prélève aucun pourcentage sur le chiffre d’affaires, il oblige<br />

simplement les enseignes à s’approvisionner chez lui. Face à cette réussite pouvant<br />

s’expliquer par la notori<strong>été</strong> des marques utilisées, et au gain engendrés par une<br />

communication peu développée permise par cette notori<strong>été</strong>, la brasserie Alsacienne prévoit un<br />

développement hors des frontières.<br />

3. - Cas de Buffalo Grill<br />

La stratégie de développement retenue par l’enseigne serait l’accroissement de son parc<br />

sous forme de franchises. Ce choix se justifie par la rapidité de développement supérieure<br />

offerte par la franchise en comparaison à l’ouverture de restaurants gérés en interne. De plus,<br />

la soci<strong>été</strong> se libère ainsi d'un risque financier très lourd. Cependant, cette stratégie n’est pas<br />

sans risque : en effet, par le système de franchise l’entreprise ne contrôle plus la qualité des<br />

établissements au nom de l’enseigne et peut rapidement perdre le contrôle du concept.<br />

4. - Cas du groupe Holder<br />

Une voie identique à celle de Buffalo Grill a <strong>été</strong> adoptée mais elle <strong>présent</strong>e la<br />

particularité de se faire en partenariat avec le groupe ELIOR, ce qui accorde l’avantage aux<br />

enseignes Paul d’être <strong>présent</strong>es sur de nombreux sites publics.<br />

5. - Cas du groupe Bernard Loiseau et arts de vivre<br />

Après l’ouverture de trois restaurants à Paris, ce groupe compte poursuivre son<br />

évolution grâce à une diversification de ses activités. En effet, les activités de consultant pour<br />

la soci<strong>été</strong> Apis (plats cuisinés traiteur) ont permis de développer la marge nette du groupe.<br />

Des activités de gestion hôtelières sont envisagées, ainsi que le développement de la<br />

prestation de conseils et de formation du personnel dans l’hôtellerie restauration. Ces activités<br />

ne demandant pas d’investissements financiers de la part du groupe, elles ne pèseront pas sur<br />

les comptes. C’est ainsi que par une diversification de ses activités, le groupe se met aussi à<br />

l’abri des crises alimentaires et autres perturbations du marché.<br />

Récemment, Bernard Loiseau s'est donné la mort. L'image du groupe a donc <strong>été</strong> touché par ce<br />

fait imprévisible. C'est là un risque de la technique de l'endorser, qui permet de positionner<br />

l'enseigne au travers d'un personnage réel ou fictif.<br />

5


Deuxième partie :<br />

les marques enseigne<br />

Face à la difficulté pour les grands groupes industriels de l’alimentaire de se démarquer<br />

de leurs concurrents dans un contexte de circuits de distribution saturés, certains ont décidé de<br />

diversifier leurs activités et de se lancer dans la restauration hors foyer.<br />

C’est ainsi que l’on retrouve aujourd’hui des enseignes comme Lustucru, Nescafé, Via Gio ou<br />

encore Graine d’Appétit. Pour Jean Noël Kapferer, cette évolution est une évidence : « les<br />

marques ne peuvent se contenter d’être cathodiques et de s’exposer aux clients sur les seuls<br />

rayons des supermarchés parcourus à la hâte par les consommateurs pressées d’en finir. De ce<br />

point de vue, tout ce qui alimente l’implication du client final est souhaitable. ».<br />

Ainsi, si les objectifs des dirigeants restent peu avoués, ils sont multiples (gain de parts de<br />

marché, lancement sur de nouveaux segments, communication directe, etc.).<br />

Nous verrons plus précisément quelques unes des stratégies retenues, ainsi que leurs<br />

avantages et inconvénients, après avoir abordés quelques notions concernant la marque.<br />

I. <strong>Le</strong>s marques : quelques notions<br />

Nous nous trouvons actuellement dans un système d’hyper choix. Dans cette situation<br />

de vive concurrence et de banalisation des produits, des atouts comme la qualité ou<br />

l’innovation technologique de suffisent plus à percer le mur de l’indifférence, à différencier<br />

un produit d’un autre, à lui attribuer un contenu, un positionnement. La marque est alors un<br />

outil puissant pour différencier son produit, et la communication est indispensable pour la<br />

faire sortir de son anonymat. La publicité va en effet permettre de donner un supplément<br />

d’âme à cette marque, en attribuant une part de rêve, en rendant le produit plus visible, plus<br />

appétissant. Elle inverse la logique selon laquelle un produit peut exister sans marque mais<br />

pas l’inverse en dotant la marque d’un discours sur des éléments non directement liés au<br />

produit, ou pouvant s’appliquer à plusieurs.<br />

La visibilité de la marque doit permettre de rendre perceptibles ses discours et ses valeurs. En<br />

effet, nous sommes passées d’une segmentation sur des critères sociodémographiques, à une<br />

segmentation basée sur les valeurs du consommateur. La dimension visuelle de la marque doit<br />

lui permettre d’être vue sans être regardée.<br />

Si celle-ci est si importante aux yeux des industriels, c’est qu’elle possède quatre fonctions<br />

fondamentales :<br />

6


Vision commerciale : elles sont un argument de vente : un produit de marque se<br />

vend plus facilement qu’un produit anonyme. En effet, il est très difficile de<br />

différencier son argumentaire de vente à partir du seul produit dans un contexte de<br />

diversité tel que le nôtre. Cependant, il est très important de donner un contenu à<br />

son propre discours afin de développer la notori<strong>été</strong> de la marque. La fonction de<br />

qualification permettra de transformer un simple nom en un univers riche et<br />

évocateur. C’est la réflexion autour du positionnement qui permettra à la marque<br />

d'investir un contenu et de qualifier son discours.<br />

Vision industrielle : la marque peut être un enjeu d’innovation : elle permet de<br />

marquer une rupture entre le passé et le <strong>présent</strong> et de constituer un label<br />

d’excellence. Elle permet aussi, dans le cas d’une production industriel de<br />

souligner la différence entre le produit et son homologue artisanal. Dans le cas<br />

d’un produit complètement nouveau, sans équivalent, elle permettra de marquer la<br />

rupture. Un produit de marque est un produit qui incorpore une quantité importante<br />

d’innovation et de technologie.<br />

Vision financière : la marque comme valeur ajoutée : elle s’exprime comme le<br />

différentiel de prix supplémentaire qu’un consommateur est disposé à payer pour<br />

un produit possédant une marque par rapport à un produit analogue mais sans<br />

marque : c’est ce que l’on appelle la prime de marque. Mais ce qui justifie le prix<br />

plus élevé se trouve dans la communication, le positionnement, la continuité dans<br />

le temps.<br />

Même si la marque possède de nombreux avantages, il n’en reste pas moins qu’elle doit<br />

prendre en compte différentes contraintes :<br />

• concernant le marché : il faut tenir compte des autres marques <strong>présent</strong>es sur le<br />

marché, et n’en être ni trop prêt, ni trop loin.<br />

• il faut tenir compte des valeurs des consommateurs : elles façonnent leurs goûts,<br />

leurs attentes à un moment donné<br />

• les consommateurs peuvent être certes sensibles à la marque, mais ils n’en restent<br />

pas moins attentifs à la qualité, au respect de leurs valeurs, aux prix, à la<br />

praticité,…<br />

Ainsi, lorsqu’une marque désire s’étendre, elle devra respecter certaines règles indispensables<br />

à sa réussite :<br />

• elle doit définir son identité : la marque que l’on souhaite étendre doit avoir <strong>été</strong><br />

bien comprise et analysée, notamment en termes de positionnement.<br />

• elle doit être cohérente dans ses choix stratégiques : elle doit s’assurer qu'elle est<br />

cohérente avec ses valeurs, mais aussi avec ses moyens notamment technologiques<br />

et industrielles.<br />

• elle doit s’assurer de sa compétitivité sur le nouveau marché visé (cohérence des<br />

prix, extension innovante, qualité intéressante).<br />

7


Ainsi, pour que l’extension soit réussie, l’entreprise doit prendre en compte la règle du<br />

capital dilution : à savoir que tout produit exploitant le capital de la marque risque de le<br />

diluer. <strong>Le</strong>s produits lancés sous la marque et qui ont un niveau de qualité inférieur aux<br />

produits de base vont affaiblir la marque au global et d<strong>été</strong>riorer l’image même des produits de<br />

base. C’est pourquoi, il est nécessaire de s’interroger sur ce que la marque apporte aux<br />

produits, mais aussi sur ce que les produits apportent à la marque. Ainsi, lors d’une extension,<br />

la proximité entre la marque mère et fille favorise le transfert de légitimité et de notori<strong>été</strong>,<br />

mais le risque de transfert négatif en cas d’échec de la marque fille est lui aussi <strong>présent</strong>.<br />

II. les marques enseignes<br />

Comme nous l’avons vu précédemment, de grands groupes industriels alimentaires se<br />

lancent désormais sur le marché très convoité de la restauration hors foyer. Si Adidas,<br />

Nescafé, Lustucru étaient autrefois des marques, désormais elles sont aussi des enseignes de<br />

la restauration. Face à l’opportunité alléchante que re<strong>présent</strong>e ce secteur, les industriels de<br />

l’agroalimentaire ont donc décidé d’assaillir nos rues en créant de nouveaux concepts de<br />

restauration. Mais répondent-ils vraiment à une demande du consommateur ? Face à l’offre<br />

croissante, celui-ci n’est pas dupe et recherche un réel bénéfice. Des concepts tel que le<br />

restaurant NOBU (fusion food à la japonaise) crée par Jean-luc Delarue et visant plus à voir et<br />

être vu qu’à se restaurer se sont trouvés voués à l’échec. Alors, sur quoi est basé leur discours,<br />

quelle est la stratégie se cachant derrière ces restaurants ? Nous verrons au travers de divers<br />

exemples les différents concepts choisis.<br />

III. Cas de nescafé : quand l’industriel va à la rencontre<br />

des non consommateurs.<br />

Dans le cas de Nescafé, l’ouverture de coffee shops un peu partout dans le monde (150<br />

points de vente) et notamment à Paris, « permet de gagner un chiffre d’affaires<br />

supplémentaire mais qui restera toujours minoritaire » d’après Mr Olivier Bizard directeur de<br />

l’enseigne. Par un concept à la mode de 200 m2 rappelant la marque par le choix des couleurs<br />

et la présence du logo, il se <strong>présent</strong>e comme un lieu de restauration rapide grâce à des<br />

comptoirs, des tables munies de hauts tabourets. Mais celui-ci se veut aussi lieu de détente<br />

destiné à la dégustation de produits originaux à tous moments de la journée grâce à un salon<br />

meublé de tables basses, de fauteuils et offrant la possibilité de consulter librement des<br />

journaux. Pour les dirigeants, la marque n’est pas suffisamment mise en valeur dans les<br />

linéaires de la grande distribution, surtout dans le cas du café qui reste un produit de<br />

consommation courante. Ce concept a donc pour but, en allant au devant de la clientèle, de<br />

toucher une population plus jeune, peu habituée au café puisque consommatrice de sodas. Cet<br />

objectif se retrouve dans les produits proposés, puisque ceux-ci ont <strong>été</strong> adaptés au palais peu<br />

entraîné de ces jeunes consommateurs à l’amertume du café. Grâce à l’ajout d’ingrédients,<br />

brisures de cookies, crème fouettée, cette boisson traditionnelle se transforme en une<br />

8


véritable friandise. Si la cible visée se ressent dans les produits proposés, dans la pratique,<br />

l’objectif n’est pas réellement atteint puisque la clientèle se révèle être plutôt féminine.<br />

Habituée à la boisson, mais préférant le cadre agréable et raffiné de l’enseigne Nescafé aux<br />

peu fréquentables brasseries de quartiers, celle-ci se presse à tout heure de la journée. Ainsi, si<br />

le concept bénéficie de la notori<strong>été</strong> de la marque, il contribue aussi à l’enrichir lui associant<br />

un lieu de détente. Servant aussi de lieu de test des nouveaux produits, il permettrait<br />

d’augmenter les ventes en hypermarché puisque suite à la découverte d’un produit sur place,<br />

le consommateur pourra le retrouver dans le linéaire de son hypermarché. Ainsi, avec un<br />

investissement de 46 000 € hors bail, ce coffee shop parisien est attendu comme pouvant<br />

générer un million d’euros de chiffre d’affaires. Dans le cas où le concept se révèle être un<br />

succès, de nouvelles ouvertures seront prévues. Cependant, l’option choisie sera celle de la<br />

franchise, malgré les risques de dérive du concept encourus.<br />

IV. Cas de Via Gio (Panzani) : l’enseigne comme moyen de<br />

gagner de nouveaux segments de marché<br />

Panzani se trouve dans une situation de stabilité avec des possibilités de croissance nulle<br />

sur son marché principal. En effet, le marché des pâtes sèches est à maturation. <strong>Le</strong>s résultats<br />

sont très stables d’une année à l’autre, et malgré les campagnes de communication coûteuses,<br />

les ventes stagnent.<br />

Aussi, pour pallier à cette situation, Panzani a décidé de se lancer sur le segment des sauces,<br />

partant du constat que les français ne savent pas cuisiner les pâtes, et que celles-ci sont dans la<br />

majorité des cas, consommées natures. Pour faire découvrir aux français l’art de cuisiner les<br />

pâtes, Panzani a donc choisi le chemin de la restauration hors foyer. Positionné comme un fast<br />

food à l’italienne, l’offre proposée est avant tout basée sur la rapidité et le rapport qualité prix.<br />

Concernant le concept, le restaurant comprend une zone de consommation rapide, une zone de<br />

consommation au service à table, ainsi qu’une épicerie qui est le seul lieu où la marque<br />

Panzani apparaît. Là, le consommateur, après avoir apprécié un plat, peut, en se procurant les<br />

ingrédients de base, essayer de le reproduire par lui même. Face aux crises alimentaires<br />

récentes, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les marques de grands groupes<br />

au détriment des marques de distributeurs. L’ouverture d’enseignes à leur nom permet à ces<br />

grands groupes d’accroître leur crédibilité. Ainsi, pour Panzani, l’ouverture de Via Gio<br />

permettra de générer des bénéfices en tant que telle (d’autant plus qu’en comparaison à<br />

Lustucru, le prix relativement faible des plats lèvera le frein à la consommation), l’activité de<br />

l’épicerie augmentera les bénéfices dégagés par l’activité de Via Gio. En plus de cela, la<br />

communication gratuite <strong>réalisé</strong>e par la présence de l’enseigne et les idées de préparation<br />

lancées au sein du restaurant auront des conséquences positives sur les ventes de la marque en<br />

hypermarché, en rendant accessible la confection d’un plat agréable par le consommateur.<br />

Cependant, conscient du risque encouru, les responsables de la marque et de l’enseigne ont<br />

choisi de ne pas utiliser directement la marque, anticipant le fait qu’en cas d’échec, le nom de<br />

Panzani serait associé à fermeture. Ainsi, avec un investissement de 5 millions d’euros et de<br />

9


nouvelles campagnes publicitaires, Panzani espère convertir les consommateurs français à la<br />

cuisine à l’italienne, et par la même doubler ou plus leur consommation de pâtes.<br />

V. Graine d’appétit (Fleury Michon) : l’enseigne comme<br />

nouveau générateur de bénéfices<br />

Premier à se lancer dans la restauration, Fleury Michon a lancé un concept presque<br />

révolutionnaire. Tout en instaurant un lien direct avec le consommateur final, cette enseigne<br />

permet de générer un chiffre d’affaires correspond aux ventes de la marque dans trois<br />

hypermarché. Positionné comme un fast-food où le consommateur met moins de 30 minutes à<br />

déjeuner, il est à mis chemin entre le supermarché et la caf<strong>été</strong>ria. <strong>Le</strong> client choisit son plat<br />

cuisiné à l’effigie de la marque dans un linéaire, et il aura la possibilité de le faire réchauffer<br />

dans des micro ondes réservés à cet effet.<br />

Linéaire du restaurant Graine d’appétit de Nantes<br />

Un partenariat a <strong>été</strong> signé avec différents partenaires tels que Danone, Coca-cola ou encore<br />

Miko et Heineken en ce qui concerne la fourniture des boissons et desserts. Pour un ticket<br />

moyen de 7.5€, le consommateur se voit offrir la possibilité de choisir les mêmes plats que<br />

dans son hypermarché à l’exception de quelques nouveautés. En effet, profitant de la<br />

proximité avec son client, l’industriel propose quelques nouveautés en test, et le<br />

consommateur se voit administrer un questionnaire de satisfaction. En plus du lien privilégié<br />

crée avec le client qui favorise le développement des ventes en hypermarché, le concept<br />

génère aussi des bénéfices importants grâce aux coûts de fonctionnement minimaux. <strong>Le</strong>s plats<br />

tout droit sortis des usines ne nécessitent aucune préparation, le personnel requis est donc très<br />

limité. <strong>Le</strong>s frais de personnel se limitent à 15% contre 21% par exemple pour Mc Donalds. La<br />

politique d’implantation portant aujourd’hui sur les zones de travail (Graine d’appétit est un<br />

restaurant du midi) devrait évoluer dans les années à venir en s’installant notamment dans des<br />

grandes enseignes de bricolage, à l’image d’IKEA et de ses caf<strong>été</strong>rias.<br />

10


VI. Cas de Lustucru : l’enseigne comme moyen de<br />

communication : le marketing expérientiel<br />

Restaurant LUSTUCRU de Paris<br />

Pour Lustucru, l’enjeu de la restauration hors foyer réside dans le fait de faire connaître<br />

aux clients de la marque, les possibilités offertes en matière de pâtes fraîches. Positionné<br />

comme un restaurant thématique au prix assez élevé (ticket moyen autour de 15€), il permet<br />

de faire découvrir aux clients des recettes originales, dans un cadre entièrement à l’effigie de<br />

la marque et de sa célèbre Germaine. Profitant de la sympathie des clients envers la marque,<br />

la direction de Lustucru a essayé de devancer ses concurrents Panzani et Barilla sur le<br />

segment des pâtes fraîches, sans grand succès puisque l’enseigne a fermé ses portes en fin<br />

d’année 2002.<br />

La volonté de « réaliser un coup de pub » en surprenant ses clients, tant par le concept que par<br />

le contenu de l’assiette (raviole au chocolat par exemple), n’a vraisemblablement pas eu le<br />

succès attendu. <strong>Le</strong> consommateur, face à la diversité alimentaire actuelle, aux crises<br />

alimentaires, au contact de plus en plus éloigné du producteur, souhaite retourner vers des<br />

valeurs de terroir, et une certaine tradition, et le concept Lustucru, loin de répondre à cette<br />

attente, fait d’un plat de pâtes une expérience « risquée », surtout lorsque l’on tient compte du<br />

tarif assez élevé par rapport à ses concurrents.<br />

La volonté de rajeunissement de la marque par la voie de la restauration n’a pas fonctionné.<br />

Même avec un investissement de 5 millions de francs, la célèbre marque garde son image de<br />

simplicité, de tradition <strong>présent</strong>e dans l’ambiance du restaurant, et qui ne cadre pas avec la<br />

cuisine plutôt novatrice.<br />

11


VII. En conclusion<br />

Face à la difficulté de se différencier de ses concurrents dans les linéaires de la grande<br />

distribution, à l’aide du simple packaging, l’alternative de la restauration hors foyer qui de<br />

surcroît est en pleine expansion, semble être une solution alléchante. Cependant, pour des<br />

grands noms de l’industrie alimentaire, changer de métiers n’est pas chose aisée, et l’échec<br />

peut être au rendez-vous, comme dans le cas de Lustucru.<br />

<strong>Le</strong> succès des restaurants à thèmes est indéniable et peut s’expliquer par diverses raisons.<br />

• Tout d’abord, concernant leur situation géographique : les uns bénéficient d’une<br />

position en périphérie des villes près de grands centres commerciaux ou culturels, les<br />

autres se trouvent au centre de la ville, sur le passage des touristes et des employés<br />

déjeunant en ville le midi.<br />

• Ces enseignes, portant des marques fortes jouissent d’une notori<strong>été</strong> importante auprès<br />

des consommateurs, qui ébranlés dans leur confiance suite aux crises alimentaires<br />

récentes, sont à la recherche de repères et préfèrent accorder leur confiance aux grands<br />

groupes de l’alimentaire. <strong>Le</strong>s restaurants indépendants, généralement uniques, ne peuvent<br />

servir de repère aux consommateurs qui ne les rencontrent que dans un cas de proximité<br />

géographique, ou si, suite à la découverte de l’un d’eux, une relation de fidélité a <strong>été</strong><br />

établie. De plus, ceux-ci disposent de coût de fonctionnement élevé, la totalité de la<br />

préparation ayant lieu sur place.<br />

• Grâce à la notori<strong>été</strong> de ces industriels, des opportunités de développement importantes se<br />

<strong>présent</strong>ent, par la diversification des produits (pouvant être par la suite retrouvé en GMS)<br />

ou par l’accroissement de la notori<strong>été</strong> grâce à la visibilité du produit.<br />

<strong>Le</strong>s industriels disposent de moyens financiers importants pouvant être investis dans le<br />

concept du restaurant. <strong>Le</strong> travail du décor et la mise en scène du produit peuvent être à<br />

l’origine du succès de ces enseignes, en « collant » aux attentes actuelles, c’est à dire une<br />

recherche d’hédonisme. <strong>Le</strong>s industriels en travaillant sur un marketing plus intime<br />

parviennent à rendre la marque synonyme de détente et d’authenticité. C’est le moment<br />

d’accroître la confiance du consommateur par la mise en avant des valeurs de<br />

transparence, de savoir-faire.<br />

• Enfin, il s’agit aussi de profiter de la proximité du client pour tester de nouveaux<br />

produits et ainsi de diminuer les coûts de lancement.<br />

12


Cependant, des risques sont aussi encourus par les industriels :<br />

• tout d’abord au niveau financier : l’ouverture d’un restaurant va nécessité<br />

l’investissement de capitaux importants. Cependant, face à la nouveauté du phénomène,<br />

les marques ont encore du mal à prévoir le retour sur investissements, et la réalisation de<br />

bénéfices n’est pas du tout évidente. Dans le cas de Lustucru, l’investissement très<br />

important avait re<strong>présent</strong>é environ le dixième de son budget publicitaire.<br />

• Ensuite, la restauration est un métier à part entière. Pour réussir dans le domaine, il est<br />

essentiel de s’allier à des partenaires pour percer face à ne concurrence accrûe.<br />

• Si la marque peut servir au développement de l’enseigne, l’enseigne doit aussi servir à la<br />

marque. Il est absolument nécessaire, avant toute extension de marque, de réfléchir au<br />

positionnement exacte de celle-ci, et de vérifier la cohérence avec le nouveau produit. Dans<br />

notre cas, le concept du restaurant doit servir à renforcer le positionnement de la marque, il<br />

ne doit en aucun cas lui faire de torts en s’éloignant ou en montrant une incohérence. Dans le<br />

cas de Lustucru, la marque est positionnée avant tout sur des valeurs de simplicité,<br />

d’authenticité. <strong>Le</strong> concept du restaurant respecte l’authenticité, mais les produits proposés et<br />

le ticket moyen sont en complète incohérence avec ses valeurs. <strong>Le</strong>s plats plutôt surprenant<br />

risquent de dérouter le client qui ne retrouvera pas l’âme de la marque Lustucru. Ici, la<br />

théâtralisation a pris le dessus, le rapport qualité prix, les attentes réelles des consommateurs<br />

ont <strong>été</strong> oubliés pour ne penser qu’à la mise en scène.<br />

• Enfin, nous remarquons que le choix du nom a une importance capitale. Face aux crises<br />

alimentaires récentes, des géants tels que Buffalo Grill se sont retrouvés dans une situation<br />

alarmante. Suite à l’affaire dans laquelle la chaîne est accusée d’avoir importer<br />

frauduleusement de la viande britannique, le taux de fréquentation des restaurants à chuter<br />

de 40% en moyenne.<br />

Ceci nous montre l’impact que peut avoir une rumeur, ou un réel problème sur la santé<br />

financière de l’entreprise. Dans le cas d’une enseigne marque, le résultat pourrait être<br />

désastreux. Dans un premier temps, si l’enseigne ferme ses portes (cas de Lustucru) pour des<br />

raisons de rentabilité insuffisante, la notori<strong>été</strong> de la marque risque d’être entachée : celle-ci<br />

sera associée à la fermeture. Dans des temps de crises alimentaires ou la méfiance est très<br />

forte, une rumeur sur les raisons de la fermeture pourrait être lancée.<br />

Ensuite, pour tout industriel de l’alimentaire, une contamination des produits (par une bactérie<br />

ou autre) pourrait être décelée. Dans ce cas, l’enseigne concernée serait touchée de plein<br />

fouet, mais la marque en subirait aussi les conséquences pouvant entraîner une chute<br />

vertigineuse des ventes en GMS. Ceci explique le choix de Fleury Michon et de PANZANI de<br />

ne pas utiliser la marque en enseigne.<br />

Nous avons ainsi vu que même si la restauration hors foyer est un secteur très convoité<br />

par les industriels de l’alimentaire à l’étroit dans les linéaires des grandes surfaces de vente, le<br />

lancement sur ce secteur d’activité n’est pas sans risque. De plus, face aux crises alimentaires<br />

récentes, la confiance du consommateur en les chaînes de restauration a <strong>été</strong> ébranlée. La<br />

restauration traditionnelle, par la relation intime qu’elle peut développer avec ses clients,<br />

généralement fidèles, dispose d’une proximité renforçant la confiance puisque l’origine des<br />

produits peut être expliquée.<br />

13


La restauration indépendante a donc encore de beaux jours devant elle face au développement<br />

de la tendance du « comme à la maison » avec ses plats traditionnels goûteux, répondant aux<br />

goût des clients.<br />

Ainsi, si le lancement dans la restauration peut encore apparaître comme un moyen<br />

d’échapper aux distributeurs, et de mettre en scène le produit, il n’en reste pas moins qu’il<br />

s’agit de deux métiers différents et que le restaurateur n’est peut être pas à même de gérer les<br />

problèmes de logistiques, de stocks ou encore la formation du personnel et les conseils aux<br />

clients. Ainsi, si la restauration peut être un moteur de communication, un moyen de se<br />

rapprocher des clients et de dégager des bénéfices, pour réussir le concept doit être<br />

parfaitement adapté au discours de la marque, et la qualité de chaque restaurant doit être sans<br />

faille.<br />

14


Troisième partie :<br />

Illustration par un cas d'étude concret<br />

Afin d'illustrer notre sujet, nous avons choisi de nous pencher sur un exemple concret, à<br />

savoir la Maison Meert.<br />

I. Démarche<br />

Dans une volonté de complémentarité par rapport aux autres groupes du projet<br />

Restauration Hors Foyer, nous avons choisi de traiter le sujet "restauration d'enseigne". En<br />

effet, il rentre dans la partie "plaisir" de consommer à l'extérieur de son foyer, tout en<br />

apportant une dimension marketing. Suite aux conseils de M. Liquet, notre groupe de sousprojet<br />

a contacté fin novembre, l'entreprise Lustucru. Ce dernier nous a affirmé avoir déposé<br />

le bilan le jour précédent notre appel. <strong>Le</strong>s autres restaurants ayant pour nom celui de leur<br />

enseigne (Nescafé, Fleury Michon,… ) étaient géographiquement inaccessibles pour pouvoir<br />

envisager un partenariat avec eux.<br />

Nous avons donc choisi de prospecter directement sur le terrain début décembre 2002,<br />

en rencontrant les dirigeants des soci<strong>été</strong>s telles que les cafés Méo, etc. Mme Cadart,<br />

coordinatrice de la Maison MEERT et ex-championne du monde de confiserie, nous a<br />

proposé une mission marketing.<br />

II. La Maison MEERT<br />

1. Historique de la Maison MEERT<br />

En 1761, Delcourt s'installe confiseur chocolatier au 27, rue de l'Esquermoise à Lille.<br />

Rollez lui succède en 1773 et jouit rapidement d'une renommée sans égal grâce à ses glaces<br />

tant appréciées (le Compte de Lille ira jusqu'à écrire dans le "Feuille des Flandres" que<br />

"l'Amant chante sa maîtresse… Pour moi je suis gourmand et chante Rollez"). La pâtisserie<br />

est alors devenu le haut lieu des rendez-vous mondains de Lille.<br />

En 1839, Rollez entreprend des travaux et donne à la pâtisserie le visage que nous lui<br />

connaissons aujourd'hui : un style flamboyant dans un décor orientaliste que l'on doit à<br />

l'architecte Benvignat, assisté dans son travail par Stalars et Huidiez, peintre et sculpteur.<br />

En 1849, Rollez cède à Meert qui devint en 1864, "Fournisseur officiel de sa Majesté le<br />

roi Léopold 1 er ". Meert nous laissera le secret de la recette de la fabuleuse gaufre fourrée à la<br />

vanille.<br />

15


Chef d'état, familles royales, personnalités illustres en ont tous gardé un délicieux<br />

souvenir.<br />

<strong>Le</strong> premier salon de thé "Family Tea", œuvre du célèbre architecte Cordonnier et de plus<br />

pur style Louis XVI, est inauguré en 1909. Un second salon sera ouvert dans les années 1930.<br />

Moules anciens, étiquettes, dessins originaux et vieilles boîtes montées ou métalliques<br />

constituent aujourd'hui un patrimoine unique pour le plus grand plaisir des amateurs.<br />

Présente à l'exposition internationale de Roubaix en 1911, Meert revient à Roubaix en<br />

2001 et s'installe dans l'ancienne piscine de la rue des Champs, transformée en musée d'Art.<br />

Et c'est ainsi que la Maison Meert, grâce à ses recettes soigneusement gardées, entretient<br />

depuis plus de deux siècles le plus délicieux des pêchés : la Gourmandise.<br />

2. Présentation de l'entreprise<br />

Une période difficile autour de 1994, suite à des pertes de capital, impose une cession de<br />

part et un changement de dirigeants. Depuis 1996, la Maison Meert est sous la forme juridique<br />

d'une soci<strong>été</strong> à responsabilité limitée et est dirigée par M. LANDRON. Ce dernier gère la<br />

soci<strong>été</strong> Meert Tradition (restauration de type traditionnel), ainsi que les Galeries Meert<br />

(pâtisserie), les Princes (location de biens immobiliers), les ateliers Meert (location de biens<br />

immobiliers), l'ingénierie foncière Meert (administration d'entreprises), la fonderie du 14<br />

(administration d'immeubles résidentiels), Liberal B (location de logements) et Nord Sud<br />

Finances (organisme de placement en valeurs mobilières).<br />

La Maison Meert emploie une cinquantaine d'employés encadrés par 4 cadres dont un<br />

président du groupe (M. LANDRON), un directeur général (M. SIMON), un responsable du<br />

restaurant et un responsable administratif.<br />

La pâtisserie Meert a un capital de 150 000 € et réalise un chiffre d'affaire d'environ 1 million<br />

d'euro. Elle emploie une dizaine de vendeuses, 17 personnes attachées à la production, deux<br />

livreurs et trois agents d'entretien. La gaufre est la spécialité la plus connue. Meert en vend<br />

jusqu'à 300 par jour.<br />

La surface de travail et de vente atteint 3000 m 2 . Dans un proche avenir, les bureaux<br />

commerciaux, situés jusqu'à <strong>présent</strong> derrière le salon de thé, rejoindra le restaurant à Roubaix.<br />

La production déménagera également, ce qui donnera l'occasion d'agrandir la surface de<br />

vente.<br />

16


III. L'étude marketing<br />

<strong>Le</strong> but d'une étude de marché consiste à pouvoir donner une information précise et<br />

concrète nécessaire à la prise de décisions marketing.<br />

1. Identification du problème<br />

Suite aux entretiens avec la Maison Meert, il nous a <strong>été</strong> demandé de nous pencher sur<br />

les attentes d'une nouvelle cible qu'elle aimerait atteindre. En effet, après avoir touché les<br />

responsables d'entreprise, Meert souhaiterait étendre sa clientèle aux cadres. Pour cela, une<br />

mise en évidence de leurs attentes est nécessaire. Dans ce cadre, il nous a également <strong>été</strong><br />

demandé de repérer les tendances des préférences gustatives.<br />

Sem. 46<br />

Afin de mettre à bien cette mission, nous avons élaboré un planning.<br />

<strong>Le</strong> planning de Gantt<br />

Sem 49 Sem 4<br />

a b c d e f g h i<br />

m<br />

17<br />

n<br />

j<br />

Sem 11 Sem 13<br />

k<br />

l


ANTERIO<br />

TÂCHES DUREES<br />

-RITES<br />

(jours)<br />

a Recherche d’entreprises 16<br />

a b Définition d’un sujet avec Meert 1<br />

b c Définition d’un plan d’action 21<br />

c d Discussion du plan d’action<br />

Formalisation des objectifs<br />

1<br />

d e Constitution de l’enquête 15<br />

e f Terrain 21<br />

f g Exploitation des résultats 8<br />

g h Conclusions<br />

Propositions<br />

Rédaction rapport<br />

8<br />

h i Remise du rapport 1<br />

e j Rédaction rapport sous projet 35<br />

j k Préparation soutenance 8<br />

k l Soutenance 1<br />

d m Veille concurrentielle 36<br />

b n Construction d’un site Internet 60<br />

2. Recherche de l'information externe<br />

Il a donc <strong>été</strong> décider de collecter les données par le biais d'un questionnaire (annexe 1).<br />

Ce dernier a <strong>été</strong> rempli par des personnes interpellées au hasard dans le centre ville lillois. Il<br />

est constitué d'une vingtaine de questions ouvertes et fermées. Il se compose d’une partie qui<br />

concerne les goût des consommateurs, et d’une partie nous permettant d’étudier la satisfaction<br />

et les attentes.<br />

La seconde étape après la constitution du questionnaire, a <strong>été</strong> de tester ce dernier.<br />

Certaines incompréhensions ont <strong>été</strong> découvertes et a donner suite à des modifications. Par<br />

exemple, à la question "Pouvez-vous citer le nom de pâtisseries que vous connaissez ?" les<br />

personnes interrogées répondaient "mille feuilles", "baba au rhum", etc., alors que nous nous<br />

attendions à des noms d'établissements pâtissiers.<br />

Mise en ligne du questionnaire<br />

Dans le cadre du projet général, un site Internet a <strong>été</strong> <strong>réalisé</strong> afin de <strong>présent</strong>er nos<br />

différentes activités. Ceci a <strong>été</strong> une opportunité pour y rajouter notre questionnaire. En effet,<br />

les NTIC (Nouvelles Techniques d'Information et de Communication) permettent d'ordonner<br />

les réponses de manière automatique. Ainsi, chaque visiteur peut remplir le questionnaire en<br />

un temps relativement limité.<br />

Aussi avons-nous fait une demande d'hébergement auprès de Freetelecom, suite à quoi, nous<br />

avons activité une base de données internes appelée "mysql". <strong>Le</strong> langage html a permis la<br />

réalisation du questionnaire en tant que tel. En utilisant un langage php, il a <strong>été</strong> possible<br />

d'envoyer les éléments de réponse vers la base mysql et de rappeler ces derniers afin d'afficher<br />

un récapitulatif des réponses apportées. Une dernière étape consistait à re<strong>présent</strong>er de manière<br />

graphique, l'ensemble des réponses au questionnaire.<br />

18


<strong>Le</strong> questionnaire est visible sur le site du projet RHF, à l'adresse suivante :<br />

http://projetrhf.free.fr.<br />

3. Traitement de l'information<br />

Au total, 147 questionnaires ont <strong>été</strong> remplis. Ces données qualitatives et quantitatives<br />

ont <strong>été</strong> dépouillées, triées et codées, afin de pouvoir les traiter par le logiciel statistique SPSS.<br />

Nous allons donc à <strong>présent</strong> nous pencher sur les différentes informations émanant de ce<br />

questionnaire.<br />

4. Résultats<br />

Une analyse univariée permet de vérifier si la distribution des données est normale. Ceci<br />

est une étape préalable, les tests utilisés ultérieurement étant basés sur cette loi normale. De<br />

plus, l'analyse des fréquences nous permet de dégager des premières tendances.<br />

a. Analyse univariée (annexe 3)<br />

Dans la majeure partie des cas, la distribution des données est bien normale. De plus, on<br />

note une bonne re<strong>présent</strong>ation des différentes catégories de la population, en age et en sexe<br />

(50 / 50%).<br />

Concernant l'age, la moyenne est de 35,4 ans, ce qui correspond tout à fait à la cible visée par<br />

Meert.<br />

fréquence de fréquentation des pâtisseries (annexe fréquence de visite et choix<br />

de l'établissement)<br />

On remarque que la majorité des réponses se situent dans l'option "quelques fois". <strong>Le</strong>s<br />

pâtisseries pourraient donc jouer sur la fidélisation de sa clientèle, afin d'augmenter sa<br />

fréquence de fréquentation. <strong>Le</strong> marché n'est donc pas encore à maturité.<br />

Selon les réponses du questionnaire, nous pouvons effectuer un premier classement de<br />

notori<strong>été</strong> des établissements en comparant les fréquences de citation spontanée :<br />

Effectif %<br />

Paul 109 74,66<br />

meert 44 30,14<br />

autres 36 24,66<br />

yanka 17 11,64<br />

brioche dorée 12 8,22<br />

meo 8 5,48<br />

tout chaud 4 2,74<br />

la gueulardière 1 0,68<br />

Tableau 3: fréquence des établissement cités spontanément<br />

19


Consommation sur place<br />

Près de 50% de la population interrogée consomment les produits sur place, ce qui veut<br />

dire que les salons de thés sont une activité dynamique et qu'il reste 50% de la population à<br />

convaincre. Meert possède une "partie point de vente directe" ce qui lui permet d'être <strong>présent</strong><br />

sur les deux segments de marché.<br />

Occasion de consommation<br />

Effectif %<br />

impulsion 36 24,66<br />

amis 25 17,12<br />

shopping 18 12,33<br />

repos / plaisir 16 10,96<br />

repas 14 9,59<br />

fête 8 5,48<br />

famille 5 3,42<br />

RDV affaire 4 2,74<br />

séduction 2 1,37<br />

Tableau 4 : fréquence des occasions de consommation<br />

On remarque que l'impulsion d'achat arrive en premier, c'est à dire une petite faim, une<br />

vitrine attrayante, etc. En conclusion, il est nécessaire de bien travailler sur l'appétence des<br />

produits et leur <strong>présent</strong>ation afin d'augmenter encore cette occasion d'achat.<br />

<strong>Le</strong> fait de consommer des produits sur place est l'occasion de partager un moment de<br />

convivialité avec ses amis ou sa famille, ou même un moment d'intimité. Ceci nous montre<br />

l'intérêt de travailler sur le concept même de la salle en travaillant sur la grandeur suffisante<br />

des tables, sur le nombre de chaises disponibles par table,… Ces points ont <strong>été</strong> cités de<br />

nombreuses fois en commentaires par les questionnés. En effet, la disposition actuelle de la<br />

salle de consommation chez Meert ne répond pas à ces critères en ayant des petites tables et 2<br />

ou 3 chaises autour.<br />

Moment de consommation (annexe occasion de visite et attentes, p.1 à 3)<br />

La majorité des clients mangent au salon l'après-midi. Ceci démontre que les repas<br />

autres que le goûter sont à abandonner ou à développer par une communication adéquate.<br />

Cela renforce également le manque de place vu précédemment.<br />

Attentes des clients 'annexe occasion de visite et attentes, p.4 à 7)<br />

<strong>Le</strong>s clients semblent assez exigeants au niveau de leurs attentes, concernant les<br />

différents points que nous leur avons proposés. Cette partie sera approfondie à l'aide d'une<br />

analyse en composantes principales (ACP).<br />

20


Préférences gustatives (annexe préférences)<br />

Effectif %<br />

chocolat 103 70,55<br />

ambiant 90 61,6<br />

mou 82 56,16<br />

croustillant 82 56,16<br />

doux 80 54,79<br />

fruit 78 53,42<br />

chaud 76 52,1<br />

tarte / tartelettes 75 51,37<br />

feuillette 63 43,15<br />

gaufre 60 41,10<br />

briochee 55 37,7<br />

caramelise 53 36,30<br />

mousse 52 35,62<br />

amande, noisettes,<br />

noix 51 34,93<br />

glace 51 34,93<br />

Spécialités<br />

Internationales 50 34,25<br />

beignet 47 32,19<br />

cremeux 46 31,51<br />

sorbet 42 28,77<br />

dur 39 26,71<br />

Spécialités Régionales 36 24,66<br />

bavarois / génoise 34 23,3<br />

biscuit 34 23,29<br />

miel 30 20,55<br />

alcoolise 28 19,18<br />

acide 25 17,12<br />

confit 14 9,59<br />

Tableau 5 : fréquences des préférences gustatives<br />

<strong>Le</strong> chocolat arrive en tête. Ceci confirme la tendance actuelle que connaît le chocolat.<br />

En effet, la mode est aux couleurs chocolat, aux crèmes de beauté où les bienfaits du chocolat<br />

peuvent s'exprimer sur la peu, etc.<br />

Prix et fréquentation de l'établissement Meert<br />

En moyenne, un consommateur mettrait au maximum 7,20 € pour un goûter composé<br />

d'une boisson chaude et d'une pâtisserie. Ceci correspond exactement au prix moyen de ce<br />

type de mets chez Meert.<br />

On peut penser que le client perçoit la somme d'argent maximale dépensée chez Meert comme<br />

un sacrifice, un plaisir à s'offrir occasionnellement.<br />

Ceci nous est confirmé par le diagramme des fréquentations qui nous montre qu'une grande<br />

majorité des clients sont des clients occasionnels (moins de 1 fois par mois).<br />

21


Perception de Meert (annexe satisfaction des clients)<br />

Combien de personnes ont cité spontanément cet adjectif (ou un synonyme)?<br />

Effectif %<br />

luxe 30 49,18<br />

qualité 28 45,90<br />

cher 23 37,70<br />

tradition 17 27,87<br />

confortable 10 16,39<br />

vieillot 8 13,11<br />

Tableau 6 : Fréquences des adjectifs cités spontanément<br />

On peut distinguer deux tendances; l'une se rapporte au luxe, à la qualité des produits<br />

proposés et à la tradition, l'autre qualifie Meert de cher et vieillot.<br />

b. Analyse des Composantes Principales (ACP) sur les attentes<br />

des clients (annexe 4)<br />

Il s'agit ici de réduire le nombre de dimension en regroupant les facteurs les plus proches<br />

sous une composante. Une ACP est <strong>réalisé</strong>e sur les attentes des questionnés.<br />

Deux composantes sont dégagées:<br />

- la prestation de l'établissement regroupant les produits, la qualité du service, la<br />

<strong>présent</strong>ation du personnel et la vari<strong>été</strong> de l'offre,<br />

- l'ambiance sous laquelle se trouvent l'accueil personnalisé et la musique<br />

agréable.<br />

22


Après rotation Oblimin, on observe une bonne re<strong>présent</strong>ation de ces deux composantes<br />

sur les axes.<br />

Composante 2<br />

1,0<br />

,5<br />

0,0<br />

-,5<br />

-1,0<br />

-1,0<br />

Diagramme de composantes dans l'espace après rotation<br />

-,5<br />

Composante 1<br />

Graph. 1 : Diagramme des composantes après rotation oblim<br />

Il existe une corrélation entre les deux composantes, puisque le coefficient est de 0,45.<br />

<strong>Le</strong>s composantes ne sont donc pas indépendantes. La prestation agit sur l'ambiance et<br />

inversement.<br />

Calcul des Scores<br />

accueil personnalise<br />

musique agreable<br />

0,0<br />

Nous avons donc regroupé, comme vu précédemment, différentes variables sous deux<br />

composantes. Nous avons ainsi pu calculer les scores de chacune de ces deux composantes sur<br />

les variables concernant les attentes et la perception réelle de l'établissement.<br />

23<br />

bonne presentation d<br />

temps d attente redu<br />

cadre important<br />

accueil chaleureux<br />

bonne offre qualité<br />

presentation variee du service<br />

d<br />

i<br />

,5<br />

service de qualite<br />

produit important<br />

1,0


c. Mesure de la Satisfaction<br />

La satisfaction des clients est mesurée en faisant la différence entre la perception réelle<br />

et les attentes des clients.<br />

Fréquence<br />

fréquence<br />

0,6<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

0<br />

1<br />

0,9<br />

0,8<br />

0,7<br />

0,6<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

0<br />

Graph 2 : Satisfaction sur l'ambiance<br />

insatisfait satisfait plus que satisfait<br />

Graph. 3 : Satisfaction sur la prestation<br />

insatisfait satisfait plus que satisfait<br />

24<br />

ambiance<br />

prestation<br />

Il apparaît que les clients de Meert sont insatisfaits sur les deux composantes.<br />

Cependant, ils sont moins insatisfaits sur la composante ambiance. On peut donc penser que<br />

les clients fréquentent plus Meert pour son image luxueuse que pour ses prestations.<br />

D'après la corrélation entre ces deux composantes, il faudrait améliorer la prestation, afin<br />

d'améliorer l'ambiance. Par exemple, en améliorant le cadre, la vitrine, la musique, etc.


d. <strong>Le</strong>s Attentes (annexe 5 : analyse de variance)<br />

Y a-t-il un lien entre les attentes et la fréquentation des établissements ?<br />

Pour cela, nous réalisons une analyse de variance. Selon la significativité inférieure à<br />

5 %, on peut dire qu'il existe un lien entre la fréquentation de Meert et les attentes concernant<br />

l'ambiance. Il n'y a pas d'attente particulière concernant la prestation. On peut donc penser que<br />

les personnes clientes de Meert recherchent plus un lieu symbolisant un certain niveau social,<br />

que des produits de qualité. Il en est de même pour l'établissement Yanka.<br />

<strong>Le</strong>s clients de Paul et La Brioche Dorée n'ont pas d'attente particulière. Ceci est explicable par<br />

la proximité des établissements, ils sont nombreux et situés sur des lieux de passage. En<br />

général, les client ne prennent pas la décision de s'y rendre, mais fréquentent les<br />

établissements lorsqu'ils se trouvent sur leur chemin.<br />

<strong>Le</strong>s clients de Meo quant à eux, ont une attente presque significative en ce qui concerne la<br />

prestation et l'ambiance. Ceci peut s'expliquer par le fait que Méo a également donné son nom<br />

à sa gamme de produits, d'où des attentes vis à vis du produit.<br />

Y a-t-il un lien entre les attentes et l'age, le sexe et la csp ? (annexe 6 : tableau<br />

croisés))<br />

Il n'y a pas de différence d'attente sur l'ambiance et la prestation suivant l'age et suivant<br />

la profession.<br />

Pour les deux composantes par contre, il existe une différence significative en fonction du<br />

sexe. <strong>Le</strong> diagramme des moyennes montre que les femmes sont plus exigeantes que les<br />

hommes.<br />

Y a-t-il un lien entre la consommation sur place et la CSP ?<br />

En utilisant un test khi2, on aimerait savoir s'il existe un lien entre la consommation sur<br />

place et la CSP.<br />

L'étude prouve, avec une signification supérieure à 5%, que les deux variables sont<br />

indépendantes.<br />

Y a-t-il un lien entre les adjectifs cités se rapportant à Meert et la CSP ?<br />

Nous avons <strong>réalisé</strong> une étude Khi2 en croisant l'age, la CSP et les adjectifs se rapportant<br />

à Meert.<br />

Aucun test n'est significatif. Il n'y a donc pas de lien entre la CSP, l'age et les adjectifs cités.<br />

Cependant, le test est significatif avec une signification de 0,009 pour la perception de la<br />

qualité et l'age. Il existe un lien fort entre ces deux variables. La perception de la qualité n'est<br />

donc pas la même selon l'age. Dans la tranche d'age moins de 25 ans et plus de 60 ans,<br />

l'effectif théorique est supérieur à l'effectif réel, pour les personnes qui ont répondu qualité<br />

25


spontanément. <strong>Le</strong> nombre de personnes associant Meert à des produits de qualité est faible<br />

pour ces deux tranches d'age. Dans la tranche d'ages 26-59 ans, l'effectif théorique est<br />

inférieur à l'effectif réel. <strong>Le</strong> nombre de personnes associant Meert à des produits de qualité est<br />

élevé pour cette tranche d'age.<br />

Y a-t-il un lien entre les occasions de fréquentation et l'age, la CSP et le sexe ?<br />

Nous avons voulu apprécier les liens entre les occasions de fréquentation et l'age, la CSP<br />

et le sexe.<br />

Il existe un lien entre la profession et le fait d'associer consommation en salon de thé à la<br />

convivialité entre amis.<br />

<strong>Le</strong> fait d'associer la consommation en salon de thé et le shopping est dépendant du sexe. Il<br />

paraît évident que les femmes citent plus facilement "shopping" que les hommes.<br />

La variable "séduction", c'est à dire, lorsqu'un partenaire invite l'autre pour l'impressionner ou<br />

pour lui faire plaisir, est dépendante à la profession et de l'âge.<br />

Y a-t-il un lien entre le lieu de résidence et la fréquentation des<br />

établissements ?<br />

Par un test de khi2, nous aimerions savoir s'il existe un lien entre le lieu de résidence et<br />

la fréquentation des établissements.<br />

Il existe un lien entre le lieu d'habitation et le fait de fréquenter l'établissement Paul, ce qui<br />

montre que cette enseigne est un établissement de proximité.<br />

Pour les autres enseignes, il n'existe pas de lien significatif. Donc les personnes fréquentant<br />

les établissements pâtissiers y choisissent de s'y rendre sans distinction de distance. La<br />

communication peut donc s'étendre à une zone plus importante, afin de faire de connaître<br />

l'établissement.<br />

e. Analyse Factorielle des Correspondances Multiples (AFCM)<br />

(annexe 8)<br />

L'AFCM nous permet la construction d'un mapping afin de visualiser le lien entre<br />

plusieurs variables qualitatives.<br />

Nous re<strong>présent</strong>ons sur un mapping les clients en fonction de leur age, leur CSP et leur sexe,<br />

suivant les deux composantes (ambiance et prestation) qui formeront les axes.<br />

26


Prestation<br />

3<br />

2<br />

1<br />

-2<br />

-3<br />

-1,5<br />

Quantifications<br />

ouvrier<br />

homme<br />

N’a pas cite Meert<br />

25à45ans N’a pas cite Méo<br />

N’a pas cité Paul<br />

N’a pas cite Yanka<br />

etudiant 0<br />

cadre 45 à 60 ans<br />

- de 25 ans A cite Paul Sans profession<br />

-1<br />

employé<br />

femme<br />

A cité Yanka<br />

A cité Meert<br />

A cité Méo<br />

-1,0<br />

-,5<br />

27<br />

Plus 60 ans<br />

0,0<br />

artisant<br />

,5<br />

Ambiance<br />

Graph. 5 : AFCM<br />

1,0<br />

1,5<br />

retraite<br />

Profession intermédiaire<br />

L'AFCM a pour<br />

- axe des abscisses, les attentes en ce qui concerne l'ambiance,<br />

- axe des ordonnées, les attentes au niveau de la prestation.<br />

2,0<br />

paul<br />

yanka<br />

meert<br />

meo<br />

sexe<br />

Nous avons choisi, face aux résultats obtenus, de classer la population interrogée en 4<br />

groupes :<br />

- les retraités (plus de 60 ans) qui ont des attentes très fortes tant au niveau de<br />

l'ambiance qu'au niveau de la prestation. Cette catégorie se trouve à équidistance<br />

de Paul, Yanka et Meert,<br />

- les 45 à 60 ans, très proches de Yanka et Meert, ont des attentes très marquées<br />

en ce qui concerne l'ambiance et faibles en ce qui concerne les prestations. Cette<br />

catégorie est bien re<strong>présent</strong>ée par les cadres qui sont la cible visée par Meert,<br />

- les moins de 45 ans regroupant essentiellement les étudiants et les employés,<br />

semblent avoir d'exigences particulières. Cette catégorie se rapproche de<br />

l'établissement Paul,<br />

- les ouvriers et artisans ont des exigences importantes sur la prestation. On peut<br />

croire que les artisans ont un goût hédonistique plus prononcé que les autres<br />

catégories. <strong>Le</strong>s ouvriers recherchent avant tout un bon rapport qualité /prix en<br />

étant plus tournés vers le produit.<br />

CSP<br />

age


A noter que les femmes sans profession se trouvent, tout comme les cadres, très proches<br />

de Meert. Ceci s'explique, soit parce qu'elles font partie d'un foyer riche, soit qu'elles veulent<br />

se valoriser en fréquentant la Maison.<br />

<strong>Le</strong>s personnes citant Meo restent en marge des autres catégories avec des attentes fortes pour<br />

l'ambiance et plus faibles pour les prestations.<br />

Cette étude semble cohérentes avec les conclusions précédentes dans le sens où les<br />

établissements luxueux sont positionnés comme répondant à des attentes très fortes au niveau<br />

de l'ambiance alors qu'elles ont plus faibles en ce qui concerne le produit.<br />

Ceci correspond bien à un comportement de valorisation sociale de la part des clients<br />

fréquentant Meert<br />

<strong>Le</strong>s hommes semblent ici plus exigeants que les femmes, ce qui semble incohérent avec<br />

nos précédentes conclusions.<br />

5. Remarques spontanées des questionnés sur les pâtisseries/<br />

salons de thé<br />

Sur la Maison Meert<br />

Des remarques ont <strong>été</strong> émises concernant l'hygiène chez Meert. Cependant, ces<br />

personnes ne savaient pas s'il s'agissait d'une rumeur ou si la critique était fondée.<br />

Certaines personnes, par manque de place, font demi tour alors qu'elles projetaient de<br />

consommer sur place.<br />

Une élévation trop brutale de tarifs à l'occasion du passage à l'euro est également ressortie.<br />

La Maison Meert semble trop se disperser dans ses activités aux yeux de certains. La vente de<br />

chocolat et de pâtisserie ne devrait pas côtoyer la proposition de repas.<br />

Sur les pâtisserie - salon de thé<br />

De nombreuses personnes ont critiqué le manque d'enseigne de ce type au sein de la<br />

métropole lilloise. Elles déplorent le choix restreint.<br />

D'autres, souvent plus jeunes, trouvent ce genre d'établissement inaccessibles, trop<br />

"chuchotant", peu conviviales.<br />

Des personnes ne fréquentent pas les salons de thé par peur de grossir.<br />

L'ouverture d'un établissement plus adapté aux personnes plus jeunes (post-ado, étudiants;<br />

etc.), proposant des produits plus légers, serait un plus pour la métropole lilloise. Paul semble<br />

toucher un peu plus cette population selon l'AFCM.<br />

Des personnes interrogées ont affirmé fréquenter les salons de thé dans une optique de<br />

praticité ; en effet, les pâtisseries sont moins abîmées que lors d'un transport.<br />

28


6. Récapitulatif des conclusions de l'étude<br />

Nous avons pu voir que le marché des pâtisseries – salon de thé n'est pas encore arrivé à<br />

maturité, ce qui laisse l'occasion à la Maison Meert de développer cette activité. C'est<br />

d'ailleurs ce qu'elle a prévu en transférant ces bureaux et sa production à Roubaix, afin<br />

d'agrandir la capacité du salon.<br />

Ceci permettra aux personnes souhaitant fréquenter l'établissement accompagnés d'amis ou de<br />

la famille, de s'y rendre. <strong>Le</strong> problème du manque de place sera ainsi pallié.<br />

Cependant, l'impulsion est également une raison forte de fréquentation. Meert pourrait encore<br />

jouer sur l'attrait de ses produits pour développer le salon.<br />

<strong>Le</strong> positionnement de Meert dans la tête des gens est restreint à l'art pâtissiers – chocolatier.<br />

<strong>Le</strong> fait de proposer des repas semble donc incohérent avec ceci. Nous conseillons d'arrêter le<br />

service traiteur au salon (ce dernier restant au restaurant de Roubaix) et ne proposer que des<br />

formules petit-déjeuner.<br />

La production pourra se concentrée sur des tendances au chocolat à température ambiante et<br />

des textures mêlant mou et croustillant.<br />

<strong>Le</strong> prix semble adéquat avec la somme maximale que les personnes dépenseraient. Il s'agit<br />

donc pour elles de se faire plaisir lorsqu'elles fréquentent Meert.<br />

Meert est perçue comme une maison luxueuse mais vieillissante. La qualité des produits est<br />

perçue différemment selon l'age.<br />

Deux composantes forment les attentes des clients : l'ambiance et la prestation.<br />

Ces attentes ne semblent pas satisfaites, surtout en ce qui concerne la prestation. Elles sont<br />

également différentes selon l'age et la CSP. Ainsi les personnes retraitées ont des attentes<br />

extrêmement fortes, les 45 – 60 ans visent surtout l'ambiance, contrairement aux ouvriers. <strong>Le</strong>s<br />

moins de 45 ans n'ont pas d'exigences particulières. L'ambiance est actuellement chose<br />

acquise par la Maison Meert au vu de son histoire. Cependant, elle se doit donc de travailler<br />

sur ses prestations telles que l'accueil personnalisé (marketing direct, mailing, etc).<br />

Meert semble donc être une maison fréquentée pour se différencier dans son comportement de<br />

consommation, dont la finalité est la démonstration d'un statut social prestigieux.<br />

29


7. Limites de l'étude<br />

Lors du codage du questionnaire, concernant la question ouverte sur les adjectifs<br />

associés à Meert, nous avons regroupé les différents termes synonymes sous une même<br />

catégorie, ce qui engendre une perte d'information.<br />

De même, il existe des termes exprimés par les questionnés qui peuvent être interpr<strong>été</strong>s de<br />

manière différente. Par exemple, l'adjectif "vieux" peut-être compris comme "vieillot" ou<br />

comme "traditionnel".<br />

<strong>Le</strong> nombre de personnes interrogées est inférieur à nos prévisions (147 /200), ce qui augmente<br />

l'erreur commise dans l'étude.<br />

Aucun agriculteur n'a <strong>été</strong> interrogé. Cependant, cette CSP ne rentre pas dans la cible Meert.<br />

<strong>Le</strong>s résultats de l'étude sont à réaliser sur une plus grande population pour permettre une plus<br />

grande re<strong>présent</strong>ativité des clients. Ceci est surtout valable lors d'une étude sur un critère<br />

particulier.<br />

30


I. Bilan personnel<br />

Quatrième partie :<br />

bilan du sous projet<br />

Ce travail effectué dans le cadre d'un sous projet de la Restauration Hors Foyer, nous a<br />

permis d'apprendre à mener un étude marketing et de nous familiariser avec le logiciel de<br />

traitement des données SPSS. De même, la mise en ligne du questionnaire a demandé la mise<br />

en pratique de savoirs techniques, tels que le langage html et la base de données sql.<br />

Ce travail, <strong>réalisé</strong> par trois personnes, nécessite une gestion du travail en groupe. Il faut savoir<br />

gérer les relations conflictuelles, nous seulement au sein du groupe, mais également avec<br />

l'entreprise partenaire.<br />

II. Freins rencontrés<br />

La première mission marketing que nous proposait Mme Cadart, citée précédemment,<br />

consistait à proposer des idées de merchandising du magasin et homogénéiser l'image de<br />

marque de la Maison, tout en faisant une veille marketing.<br />

Suite à nos congés universitaires de Noël et au vu de la quantité de travail que connaît une<br />

chocolaterie à cette période, nous avons voulu reprendre contact avec Mme Cadart. C'est avec<br />

surprise que nous avons appris que cette dernière ne faisait plus parti de la soci<strong>été</strong>. <strong>Le</strong><br />

directeur, faisant semblant de ne pas être au courant de l'affaire, a accepté de nous rencontrer<br />

après trois appels insistants. Suite à plusieurs rendez-vous manqués sous divers prétextes du<br />

Directeur, nous avons réussi à lui <strong>présent</strong>er un plan d'action précis ainsi que nos conventions<br />

de projet remplies. Cependant, toutes les informations que nous lui demandions restèrent<br />

confidentielles. De plus, un mois n'a pas suffit pour apposer une simple signature. Au vu de la<br />

mauvaise foie apparente et du retard que nous prenions, nous avons décidé, avec l'accord de<br />

M. Liquet, responsable du DESS QUALIMAPA, de continuer notre étude sans partenariat.<br />

Un retard d'une quinzaine de jours, qu'il a fallu rattraper afin de rendre le rapport dans les<br />

temps, est donc a signalé sur le planning prévisionnel.<br />

Suite à ces freins rencontrés, les questionnaires ciblaient trop la Maison Meert. Il était<br />

préférable de concentrer notre étude sur l'activité pâtisseries - salon de thé en général.<br />

En ce qui concerne la réalisation du questionnaire, les personnes questionnées avaient souvent<br />

du mal à nous consacrer un peu de temps. Un rythme de 7 questionnaires remplis par heure<br />

était souvent considéré comme bon.<br />

31


Conclusion<br />

Grâce à une période propice à la Restauration Hors Foyer, différentes marques se<br />

lancent dans ce secteur prometteur. Grâce à un mix marketing réfléchi, chaque enseigne se<br />

positionne de manière cohérente par rapport à leur produit. Ainsi, Panzani, Lustucru et<br />

Nescafé en sont des exemples non exhaustifs. Mais cette démarche n'est pas sans risque. En<br />

effet, si un des magasins passe une période de crise, ce sont tous les produits qui lui sont<br />

associés qui en pâtissent, ainsi que tous les autres magasins dans le cas de franchise.<br />

L'actualité nous le prouve avec les exemples de Buffalo Grill, la fermeture du restaurant<br />

Lustucru ou la mort de Bernard Loiseau.<br />

<strong>Le</strong> groupe de sous projet "enseigne" s'est penché sur ce sujet en vogue. <strong>Le</strong>s exemples de<br />

grandes marques ayant ouvert une enseigne de restauration sont de plus en plus nombreux.<br />

Pour illustrer ce thème, nous avons <strong>réalisé</strong> une étude marketing sur le secteur de la pâtisserie<br />

et des salons de thé, en visant tout particulièrement la Maison Meert. Dans ce cadre, un<br />

questionnaire a <strong>été</strong> <strong>réalisé</strong> dans le but de mesurer les attentes et la satisfaction des clients.<br />

Ainsi, près de 150 personnes prises au hasard dans le centre ville lillois, ont répondu à une<br />

vingtaine de questions. De même, un site Internet (http://projetrhf.free.fr) re<strong>présent</strong>e un<br />

complément multimédia au questionnaire.<br />

<strong>Le</strong>s résultats de l'étude ont <strong>été</strong> obtenues par traitement des données avec le logiciel SPSS. Une<br />

analyse univariée, une analyse des composantes principales, un test khi2 sont autant d'outils<br />

statistiques permettant à aboutir à d'intéressantes observations.<br />

<strong>Le</strong>s conclusions de l'étude <strong>présent</strong>e Meert comme un établissement luxueux mais vieillissant.<br />

L'agrandissement futur du salon de thé semble être une démarche bénéfice pour attirer les<br />

personnes venant accompagnées. Cependant, l'activité de traiteur rend flou le positionnement<br />

de la Maison et serait donc à réserver au restaurant "La Piscine".<br />

De plus, deux attentes sont à distinguer : l'ambiance et la prestation. Cependant, la notori<strong>été</strong><br />

de la Maison MEERT, due à une histoire glorieuse et un positionnement luxueux, semble<br />

faire oublier aux dirigeants, la nécessité de ne pas négliger les prestations vis à vis des clients.<br />

Ces derniers fréquentent ce style de pâtisserie – salon de thé, afin de valoriser une image d'un<br />

statut social élevé.<br />

"On ne consommera jamais l'objet en soit, on manipule toujours des objets comme signes qui<br />

vous distinguent soit en vous affiliant à votre propre groupe pris comme référence sociale, soit<br />

en vous démarquant de votre groupe par référence à un groupe de statut supérieur" (Jean<br />

Baudillard).<br />

32


BIBLIOGRAPHIE<br />

Ouvrages<br />

KAPFERER Jean Noël, Laurent Gilles (octobre 1992), La sensibilité aux marques, <strong>Le</strong>s<br />

éditions d’Organisation, 218 pages<br />

SEMPRINI Andréa (juin 1995), La marque, Que sais-je, Presses Universitaires de France,<br />

127 pages<br />

VILLEMUS Philippe (février 1996), La fin des marques ?, <strong>Le</strong>s éditions d’Organisation, 255<br />

pages.<br />

Xerfi, Restaurants et Chaînes de restaurants, 60 pages<br />

Presse<br />

BEAUVARIET Geneviève, Points vente (février 2002), Café Nescafé le nouvel esprit coffee<br />

bar, page 22-23<br />

BRIJATOFF Alix , Elior Magasine (n°7 <strong>été</strong> 2002), <strong>Le</strong>s industriels ont faim de restauration,<br />

page 5 à 9<br />

DUBOSC Jean-philippe, Courrier cadres (20 juin 2002), L’agroalimentaire toquée de restos,<br />

page 17 à 21<br />

PIALOT Dominique, L’entreprise (mai 2002), Quand les marques sortent des linéaires.<br />

www.lustucru.com<br />

www.societe.com<br />

Sites Internet


PROJET RHF 2003<br />

QUESTIONNAIRE N° ____<br />

Dans le cadre d’un projet d’étude, un petit groupe d’étudiants, soucieux des<br />

problématiques alimentaires, vous propose de remplir un questionnaire portant sur les<br />

pâtisseries-salons de thé.<br />

Remarques : les chiffres suivant les réponses ont <strong>été</strong> utilisés pour le codage<br />

1- Quelle ville habitez -vous ?<br />

_______________________<br />

Codage :<br />

1 Lille<br />

2 Métropole<br />

3 Nord – Pas de Calais<br />

4 Autre<br />

Département __ __<br />

2- Allez-vous dans des pâtisseries-salons de thé?<br />

3- Plus précisément à quelle fréquence ?<br />

Jamais (1) Quelquefois (2) Souvent (3)<br />

1 fois par jour (1) 2-3 /semaine (2) 2-3 /mois (3) 1 /mois (4)<br />

moins de 1 /mois (5)<br />

4- Pouvez-vous citer le nom d’établissements pâtissiers que vous connaissez ?<br />

_______________________ _______________________<br />

_______________________ _______________________<br />

_______________________ _______________________<br />

Codage :<br />

A cité Paul (1), n'a pas cité Paul (2)<br />

A cité Yanka (1), n'a pa s cité Yanka (2)<br />

A cité La Gueulardière (1), n'a pas cité La Gueulardière (2)<br />

A cité Meert (1), n'a pas cité Meert (2)<br />

A cité La Brioche Dorée (1), n'a pas cité la Brioche Dorée (2)<br />

1


5- Consommez-vous sur place?<br />

6- Pour quelle occasion ?<br />

oui (1) non (2)<br />

________________________________________________________<br />

________________________________________________________<br />

________________________________________________________<br />

________________________________________________________<br />

Codage :<br />

A cité impulsion (1 ), n'a pas cité impulsion (2)<br />

A cité shopping (1), n'a pas cité shopping (2)<br />

A cité amis (1), n'a pas cité amis (2)<br />

A cité famille (1), n'a pas cité famille (2)<br />

A cité séduction (1), n'a pas cité séduction (2)<br />

7- A quel moment de la journée ?<br />

matin (1) midi (2) après-midi (3)<br />

8- Pour vous, dans une pâtisserie-salon de thé :<br />

<strong>Le</strong> cadre est<br />

important<br />

La qualité du<br />

service est<br />

importante<br />

<strong>Le</strong> produit est<br />

important<br />

Pas du tout<br />

d’accord<br />

Plutôt pas<br />

d’accord<br />

2<br />

Ni d’accord<br />

Ni pas d’accord<br />

Plutôt d’accord<br />

Tout à fait<br />

d’accord


9- Pour vous, une bonne pâtisserie c’est :<br />

Un accueil<br />

chaleureux<br />

Une bonne<br />

<strong>présent</strong>ation du<br />

personnel<br />

Un temps<br />

d’attente<br />

réduit<br />

Une bonne<br />

<strong>présent</strong>ation du<br />

produit<br />

Une offre<br />

variée<br />

Une musique<br />

agréable<br />

Un accueil<br />

personnalisé<br />

Un service de<br />

qualité<br />

Pas du tout<br />

d’accord (1)<br />

Plutôt pas<br />

d’accord (2)<br />

3<br />

Ni d’accord<br />

Ni pas d’accord<br />

(3)<br />

Plutôt d’accord<br />

(4)<br />

Tout à fait<br />

d’accord (5)<br />

10- A combien estimez -vous le prix d’un goûter se composant d’une boisson chaude et<br />

d’une pâtisserie ?<br />

moins de 5 Euro (1) de 5 à 7 E (2) de 7 à 10 E (3)<br />

plus de 10 E (4)<br />

11- Quel serait le prix maximal que vous donneriez pour ce type de goûter ?<br />

12- Dans la liste, cochez vos préférences :<br />

___________ EURO<br />

Fruits Dur<br />

Chocolat Mou<br />

Amandes, noisettes, noix Croustillant<br />

Miel Feuilleté<br />

Confit Brioché<br />

Caramélisé Bavarois / Génoise<br />

Acide Mousse<br />

Doux Biscuit<br />

Chaud Tartes / Tartelettes<br />

Tiède Gaufres<br />

Glacé Beignets


Sorbet Spécialités Internationales<br />

Crémeux Spécialités Régionales<br />

Alcoolisé Autres ? ___________________________<br />

Codage :<br />

1 a cité l'adjectif<br />

2 n'a pas cité l'adjectif<br />

13- Avez-vous déjà fréquenté l’établissement Meert ?<br />

14- A quelle fréquence ?<br />

oui (1) non (2)<br />

1 fois par jour (1) 2-3 /semaine (2) 2-3 /mois (3) 1 /mois (4)<br />

moins de 1 /mois (5)<br />

15- Pour vous quels sont les adjectifs se rapportant le mieux à cet établissement ?<br />

_______________________ _______________________<br />

_______________________ _______________________<br />

_______________________ _______________________<br />

Codage :<br />

A cité luxe (1), n'a pas cité luxe (2)<br />

A cité vieillot (1), n'a pas cité vieillot (2)<br />

A cité tradition (1), n'a pas cité tradition (2)<br />

A cité cher (1), n'a pas cité cher (2)<br />

A cité confortable (1), n'a pas confortable (2)<br />

A cité qualité (1), n'a pas qualité (2)<br />

16-<br />

<strong>Le</strong>s prix chez<br />

Meert sont<br />

élevés<br />

<strong>Le</strong>s produits<br />

chez Meert<br />

sont de bonne<br />

qualité<br />

Pas du tout<br />

d’accord (1)<br />

Plutôt pas<br />

d’accord (2)<br />

4<br />

Ni d’accord<br />

Ni pas d’accord<br />

(3)<br />

Plutôt d’accord<br />

(4)<br />

Tout à fait<br />

d’accord (5)


17- Si tous les repas était servis, lequel iriez -vous prendre chez Meert ?<br />

petit-déjeuner (1) déjeuner (2) goûter (3) dîner (4)<br />

18- Pour vous chez Meert on trouve :<br />

Un accueil<br />

chaleureux<br />

Une bonne<br />

<strong>présent</strong>ation du<br />

personnel<br />

Un temps<br />

d’attente<br />

réduit<br />

Un cadre<br />

agréable<br />

Une bonne<br />

<strong>présent</strong>ation du<br />

produit<br />

Une offre<br />

variée<br />

Une musique<br />

agréable<br />

Un accueil<br />

personnalisé<br />

Un service de<br />

qualité<br />

19- Sexe :<br />

20- Profession :<br />

Pas du tout<br />

d’accord (1)<br />

Plutôt pas<br />

d’accord (2)<br />

Codage :<br />

1 Agriculteur exploitant<br />

2 Artisan Commerçant Chef d'entreprise<br />

3 Cadre et profession intellectuelle<br />

4 Profession intermédiaire (fonctionnaire, etc)<br />

5 Employé<br />

6 Ouvrier<br />

7 Etudiant<br />

8 Retraité<br />

9 Autres (sans emploi,etc)<br />

5<br />

Ni d’accord<br />

Ni pas d’accord<br />

(3)<br />

Homme (1) Femme (2)<br />

___________________________________<br />

Plutôt d’accord<br />

(4)<br />

Tout à fait<br />

d’accord (5)


21- Quel âge avez-vous ?<br />

__ __ Ans<br />

Commentaires particuliers :<br />

__________________________________________________<br />

__________________________________________________<br />

__________________________________________________<br />

__________________________________________________<br />

TOUTE L’EQUIPE VOUS REMERCIE.<br />

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