8 Typologie biocénotique des étangs et petits lacs - Leba
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8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8 <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.1 OBJECTIFS DE LA TYPOLOGIE BIOCENOTIQUE<br />
Les objectifs de l’analyse typologique sont :<br />
- d’utiliser séparément les 5 groupes de <strong>des</strong>cripteurs biotiques échantillonnés (Flore, Mollusques,<br />
Odonates, Coléoptères, Amphibiens) pour produire 5 classifications distinctes <strong>des</strong> 80 plans d’eau.<br />
Il paraît important de proposer une telle démarche basée sur les groupes taxinomiques pris<br />
séparément dans la perspective d’une application par <strong>des</strong> utilisateurs ne disposant pas forcément<br />
de l’intégralité <strong>des</strong> <strong>des</strong>cripteurs biotiques considérés ici,<br />
- d’établir la légende biotique de ces cinq typologies (espèces caractéristiques <strong>des</strong> groupements<br />
d’<strong>étangs</strong>,<br />
- de comparer les cinq typologies séparées, d’évaluer leurs complémentarités <strong>et</strong> leurs redondances,<br />
de proposer une typologie conjointe,<br />
- d’établir une caractérisation mésologique de la typologie <strong>biocénotique</strong> conjointe <strong>et</strong> de fournir une<br />
« typologie écologique intégrée »,<br />
- de développer <strong>des</strong> modèles prédictifs de l’appartenance d’un étang à une catégorie typologique<br />
donnée en fonction de ses caractéristiques mésologiques. L’objectif final est de proposer un outil<br />
d’évaluation <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> par lequel l’état réel <strong>des</strong> communautés vivant dans l’étang serait comparé<br />
à leur état potentiel théorique, estimé à partir de ses caractéristiques mésologiques. C<strong>et</strong> outil vient<br />
compléter les outils prédictifs développés par ailleurs pour estimer la richesse théorique <strong>des</strong><br />
communautés, ainsi que l’occurrence de certaines espèces.<br />
En résumé, l’analyse typologique a deux types d’objectifs : un objectif <strong>des</strong>criptif (classer les<br />
types d’<strong>étangs</strong> en fonction de leurs communautés animales <strong>et</strong> végétales) <strong>et</strong> un objectif de prédiction<br />
(prédire l’appartenance d’un étang à un type donné pour servir de base à un diagnostic de son état<br />
réel).<br />
8.2 METHODOLOGIE<br />
L’analyse typologique est constituée par un enchaînement de techniques d’analyse de données<br />
dont voici le détail.<br />
8.2.1 Ordination <strong>des</strong> données<br />
Un principe général adopté dans la suite de ce travail est de baser la classification <strong>des</strong> données<br />
sur une ordination préalable de celles-ci. C<strong>et</strong>te procédure a pour but 1) de résumer les données <strong>et</strong> de ne<br />
baser la classification que sur la partie la plus structurée de l’information, 2) de bien procéder à la<br />
<strong>des</strong>cription de gradients éventuels dans les structures faunistiques ou floristiques, gradients qui<br />
seraient masqués par un recours direct à <strong>des</strong> techniques de classification seules.<br />
Les métho<strong>des</strong> d’ordination produisent <strong>des</strong> axes factoriels (communément désignés par F1, F2,…)<br />
qui sont <strong>des</strong> résumés numériques unidimensionnels du tableau de données, qui perm<strong>et</strong>tent d’ordonner<br />
les espèces (en fonction de leur abondance ou de leur distribution dans les <strong>étangs</strong>) <strong>et</strong>, symétriquement<br />
les <strong>étangs</strong> (en fonction de leur composition en espèces). La méthode d’ordination la plus employée<br />
dans l’analyse typologique qui suit est l’Analyse Non-Symétrique <strong>des</strong> Correspondances (NSCA) qui<br />
est d’introduction récente en écologie (Lauro & D’Ambra, 1984 ; Chessel & Gimar<strong>et</strong>, 1997 ; Gimar<strong>et</strong>-<br />
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181
182<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
Carpentier <strong>et</strong> al., 1998). C<strong>et</strong>te technique d’ordination présente comme avantage sur l’Analyse<br />
Factorielle <strong>des</strong> Correspondances (AFC) classique de ne pas être aussi sensible aux espèces rares qui<br />
jouent un rôle prépondérant dans les AFC. C<strong>et</strong>te propriété s’avère déterminante dans l’objectif d’une<br />
analyse typologique de données floristiques ou faunistiques contenant par essence une majorité<br />
d’espèces peu fréquentes. Le choix de c<strong>et</strong>te méthode résulte de tests comparatifs menés sur les jeux de<br />
données présentés ci-après. Ce n’est que dans le cas <strong>des</strong> données de végétation qu’ont été employés<br />
d’une part une AFC, d’autre part une ACP pour <strong>des</strong> raisons liées à la nature <strong>des</strong> données existantes<br />
(voir le § 8.3). Les principes <strong>des</strong> Analyses en Composantes Principales (ACP), qui offrent un point de<br />
vue essentiellement quantitatif sur les données, <strong>et</strong> <strong>des</strong> Analyses Factorielles <strong>des</strong> Correspondances<br />
(AFC), qui offrent un point de vue essentiellement qualitatif, sont exposés dans les ouvrages standards<br />
de Greenacre (1984), Jongman <strong>et</strong> al. (1987), ou Legendre & Legendre (1998), par exemple.<br />
8.2.2 Classification <strong>des</strong> données<br />
A l’issue de l’ordination, un certain nombre d’axes factoriels sont r<strong>et</strong>enus pour servir de base à la<br />
classification. Le choix de ces axes se fonde 1) sur la forme de la décroissance de leurs valeurs propres<br />
(une mesure de la quantité d’information qu’ils résument), 2) sur les structures qu’ils décrivent (un axe<br />
consacré à la singularisation d’un seul étang tendra à être éliminé car n’ayant pas une valeur<br />
typologique élevée). Les axes factoriels conservés servent de base au calcul de la distance euclidienne<br />
entre les <strong>étangs</strong>. Une classification hiérarchique selon la méthode du moment de second ordre (dite<br />
aussi méthode de Ward) est ensuite appliquée à c<strong>et</strong>te matrice de distances pour produire un<br />
dendrogramme de classification. C<strong>et</strong>te méthode a été r<strong>et</strong>enue car elle est basée sur un calcul de<br />
centroï<strong>des</strong> <strong>des</strong> groupes produits, une logique qui s’accorde bien avec les métho<strong>des</strong> d’ordination<br />
employées en amont de la classification. De plus, c<strong>et</strong>te technique conduit généralement à <strong>des</strong> groupes<br />
bien identifiés (Legendre & Legendre, 1998). La classification est appliquée séparément sur chaque<br />
groupe taxinomique, puis sur l’ensemble <strong>des</strong> groupes afin d’obtenir une typologie conjointe.<br />
8.2.3 Légen<strong>des</strong> taxinomique <strong>et</strong> mésologique de la typologie<br />
L’examen du dendrogramme <strong>et</strong> de la proximité <strong>des</strong> niveaux de séparation <strong>des</strong> groupes produits,<br />
perm<strong>et</strong> de décider d’un nombre de groupes typologiques à conserver. C<strong>et</strong>te décision intègre également<br />
<strong>des</strong> considérations liées au nombre d’<strong>étangs</strong> par groupes <strong>et</strong> à leur utilisation dans la suite de la<br />
procédure (développement de modèles prédictifs notamment). Il est ensuite possible de calculer la<br />
contribution de chaque espèce du tableau de données initial à la constitution <strong>des</strong> groupes typologiques<br />
(Roux, 1991). Une légende taxinomique de la typologie produite peut ainsi être proposée. Par le même<br />
principe, il est possible de calculer la contribution de variables externes à la typologie <strong>biocénotique</strong>,<br />
par exemple les variables environnementales utilisées au § 4.5, <strong>et</strong> de constituer ainsi une légende<br />
mésologique de la typologie <strong>biocénotique</strong>. C<strong>et</strong>te légende mésologique sera établie uniquement pour la<br />
typologie conjointe produite par l’ensemble <strong>des</strong> groupes taxinomiques.<br />
8.2.4 Modélisation de l’appartenance à un groupe typologique à partir <strong>des</strong><br />
variables mésologiques<br />
L’appartenance d’un étang à un groupe typologique (dans la typologie conjointe) peut être<br />
considérée comme une variable binomiale que l’on cherche à modéliser par un ensemble de variables<br />
de milieu. Les variables entrant dans la modélisation sont celles r<strong>et</strong>enues pour constituer la légende de<br />
la typologie. La modélisation reprend les mêmes outils (Modèles additifs généralisés (GAM)<br />
développés à travers le logiciel GRASP sur Splus) que la modélisation <strong>des</strong> richesses taxinomiques <strong>et</strong><br />
de l’abondance <strong>des</strong> espèces réalisée par ailleurs. Le résultat de la modélisation est une probabilité pour<br />
un étang ayant <strong>des</strong> caractéristiques mésologiques données, d’appartenir à un groupe typologique défini<br />
PLOCH Décembre 2000
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
sur la base <strong>des</strong> 80 <strong>étangs</strong> étudiés dans le proj<strong>et</strong>. La confrontation de son appartenance théorique à un<br />
groupe typologique, défini par <strong>des</strong> caractéristiques <strong>biocénotique</strong>s <strong>et</strong> fonctionnelles, avec son état réel<br />
évalué sur le terrain, constitue potentiellement l’un <strong>des</strong> outils d’évaluation que le proj<strong>et</strong> cherche à<br />
élaborer.<br />
8.3 TYPOLOGIE BASEE SUR LA VEGETATION<br />
8.3.1 Structure <strong>des</strong> données <strong>et</strong> ordination <strong>des</strong> <strong>étangs</strong><br />
Le protocole d’échantillonnage de la végétation conduit à deux types de données enregistrées<br />
avec une fiabilité élevée : la fréquence <strong>des</strong> espèces <strong>et</strong> leur abondance (classe de recouvrement) dans le<br />
plan d’eau. Il nous a semblé pertinent d’utiliser conjointement ces deux informations afin de bâtir une<br />
typologie <strong>des</strong> <strong>étangs</strong>.<br />
Les données prises en considération portent sur les espèces aquatiques (cf. § 3.1.2.1) regroupées<br />
sous la forme de deux matrices contenant respectivement : a) les logarithmes <strong>des</strong> moyennes <strong>des</strong><br />
abondances <strong>des</strong> espèces dans les quadrats dont la profondeur est inférieure ou égale à 3 m, b) les<br />
logarithmes <strong>des</strong> fréquences <strong>des</strong> espèces calculées sur les mêmes quadrats.<br />
Ces deux matrices ont la même taille, elles contiennent 80 <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> 99 espèces. En eff<strong>et</strong>, pour<br />
l’analyse typologique ont été éliminés de la liste taxinomique totale les 71 taxons rencontrés dans 1<br />
seul étang, 5 taxons non déterminés à l’espèce <strong>et</strong> deux sous-espèces regroupées avec les espèces<br />
correspondantes.<br />
La matrice <strong>des</strong> abondances a été analysée par une Analyse en Composantes Principales (ACP).<br />
La matrice <strong>des</strong> fréquences a été analysée par une Analyse Factorielle <strong>des</strong> Correspondances (AFC). Ces<br />
deux analyses ordonnent chacune les 80 <strong>étangs</strong> en un gradient très marqué exprimé sur leur premier<br />
axe respectif. Ces deux axes factoriels (résumant respectivement 7% <strong>et</strong> 13% de l’inertie décrite par<br />
l’AFC <strong>et</strong> l’ACP) ont donc été utilisés (après normalisation de leurs coordonnées) pour bâtir une<br />
ordination <strong>des</strong> 80 <strong>étangs</strong> qui tienne compte simultanément <strong>des</strong> aspects quantitatifs décrits par l’ACP <strong>et</strong><br />
<strong>des</strong> aspects qualitatifs décrits par l’AFC. La figure obtenue (Figure 8-1) montre bien la<br />
complémentarité <strong>des</strong> deux analyses : l’AFC discrimine les <strong>étangs</strong> mal séparés par l’ACP (quadrant<br />
inférieur gauche du plan), l’ACP discrimine ceux qui sont mal séparés par l’AFC (quadrant supérieur<br />
droit).<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
183
184<br />
BE0383<br />
OW0201<br />
GR0102<br />
GR0045<br />
GR0159<br />
GR0569<br />
GR0012<br />
BE0341 VS0132<br />
BE0756<br />
GR0118<br />
TI0126<br />
FR0052<br />
GR0212<br />
GR0339<br />
TI0019<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
BS0010<br />
AG0303<br />
BE0065<br />
VD0093 LU0434<br />
SH003b<br />
VD0101<br />
TG0034<br />
ZG0023<br />
BE1139<br />
LU0331 NE0058 ZG0043<br />
TI0026<br />
SO0083 JU8400<br />
AG0931<br />
AG0305 JU7501<br />
BE0010<br />
JU7000 AG0307 GE0028GE0041<br />
BE0649<br />
BL0114<br />
TG0166<br />
BE0262<br />
SH003a<br />
GE0010 NE0001<br />
SG0140 GE0014<br />
JU9999<br />
VS0050<br />
AG0461 ZG0025<br />
FR0053 BE0524 AR000a GR0106<br />
VS0311<br />
SZ0002 SG0506<br />
JU8700<br />
SZ0010<br />
VS0297 BE0254<br />
FR0201<br />
GL0018 VS0308<br />
JU5606 OW0167<br />
AI0012<br />
VS0360<br />
VS0417<br />
VS0364<br />
TI0061<br />
TI0281<br />
VS0427<br />
VS0273<br />
F1 AFC (fréquences)<br />
ZH0002<br />
VD0078<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
2.1<br />
-2.1 4<br />
-4<br />
AI0036<br />
F1 ACP (abondances)<br />
Figure 8-1. Ordination <strong>des</strong> 80 <strong>étangs</strong> le long <strong>des</strong> deux premiers axes (F1) issus respectivement d’une ACP<br />
de la matrice <strong>des</strong> abondances <strong>et</strong> d’une AFC de la matrice <strong>des</strong> fréquences <strong>des</strong> plantes (80 <strong>étangs</strong> x 99<br />
espèces végétales).<br />
8.3.2 Classification <strong>des</strong> <strong>étangs</strong><br />
L’ordination réalisée ci-<strong>des</strong>sus (distances entre <strong>étangs</strong> dans le plan F1 x F1 <strong>des</strong> deux analyses) a<br />
été utilisée pour classer les <strong>étangs</strong>. La Figure 8-2 perm<strong>et</strong> de visualiser les deux niveaux de partition<br />
r<strong>et</strong>enus (à 4 <strong>et</strong> 7 groupes) en les proj<strong>et</strong>ant sur le plan de l’ordination réalisée préalablement. La<br />
constitution <strong>des</strong> groupes typologiques est donnée par la Figure 8-3. Une légende « synthétique »<br />
comportant les espèces les plus contributives aux typologies en 4 <strong>et</strong> 7 groupes est fournie par le<br />
Tableau 8-1 <strong>et</strong> le Tableau 8-2.
V34<br />
V44<br />
V24<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
V14<br />
Figure 8-2. Classification <strong>des</strong> 80 <strong>étangs</strong> par la méthode du moment de second ordre appliquée aux<br />
distances entre <strong>étangs</strong> représentées en Figure 8-1.<br />
A gauche : classification en 4 groupes (V14 à V44), à droite : classification en 7 groupes (V17 à V77).<br />
Tableau 8-1. Espèces caractéristiques de la typologie végétale <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> en 4 groupes (V14 à V44).<br />
Les espèces peuvent contribuer par leur fréquence (freq moy) ou par leur abondance (ab moy). Les fréquences<br />
sont les médianes <strong>des</strong> fréquences de l’espèce dans les <strong>étangs</strong> qu’elle occupe au sein du groupe typologique<br />
considéré (valeurs variant de 0 à 100 exprimant le pourcentage de quadrats occupés par l’espèce dans un étang).<br />
Les abondances sont les médianes <strong>des</strong> abondances moyennes de l’espèce pour le groupe d’<strong>étangs</strong> considéré<br />
(valeurs variant de 0 à 5). Le pourcentage d’<strong>étangs</strong> occupés par l’espèce dans chaque groupe est indiqué dans la<br />
colonne freq.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
V57<br />
V67<br />
V77<br />
V27<br />
V37<br />
V17<br />
V14 V24 V34 V44<br />
freq freq freq freq<br />
Lemna minor freq moy 81.5 50 17.9 40<br />
Lemna minor ab moy 2.5 0.2<br />
Lemna trisulca freq moy 77.7 42 2.2 3<br />
Lemna trisulca ab moy 2.5<br />
Phragmites australis freq moy 48.6 83 16 73 15.7 5<br />
Phragmites australis ab moy 1.8 0.4 0.4<br />
Typha angustifolia freq moy 13.8 33 2.6 13<br />
Mentha aquatica freq moy 10.2 25 8.3 50 17.9 14<br />
Nymphaea alba freq moy 6.3 8 21.7 23<br />
Nymphaea alba ab moy 0.1 0.8<br />
Potamog<strong>et</strong>on natans freq moy 10.1 17 28.6 38 23.8 18<br />
Potamog<strong>et</strong>on natans ab moy 0.1 0.8 0.6<br />
Carex elata freq moy 4 8 12 38 26 5<br />
Carex rostrata freq moy 42.9 8 11 28 36.6 59 18.7 33<br />
Carex rostrata ab moy 0.9 0.3 1.1 0.5<br />
Chara vulgaris freq moy 12.5 10 49.2 27<br />
Chara vulgaris ab moy 0.3 1.7<br />
Equis<strong>et</strong>um fluviatile freq moy 14 20 26.7 41<br />
Ranunculus trichophyllus freq moy 6.7 8 3.2 15 16.2 50 17<br />
Carex nigra freq moy 3.5 8 18.5 55 18.2 100<br />
Carex nigra ab moy 0.5 0.5<br />
Callitriche palustris freq moy 9.6 50<br />
Juncus filiformis freq moy 2.1 5 3 14 15.5 83<br />
Juncus filiformis ab moy 0.1 0.3<br />
Sparganium angustifolium freq moy 35.8 5 32.8 67<br />
Sparganium angustifolium ab moy 1 0.9<br />
V47<br />
185
186<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
V14 V24 V34 V44<br />
V17 V47 V27 V37 V57 V67 V77<br />
TI0026 ZH0002<br />
TG0166 VD0078<br />
SH003b AI0036<br />
NE0001<br />
VS0050<br />
BE0262<br />
BS0010<br />
ZG0023<br />
AG0303<br />
VS0297<br />
SZ0002<br />
FR0201<br />
BE0254<br />
SZ0010<br />
SG0506<br />
VS0311<br />
FR0053<br />
BE0524<br />
JU9999<br />
SH003a<br />
AG0461<br />
VD0101<br />
JU7000<br />
BE0010<br />
BE0065<br />
BE0649<br />
SO0083<br />
AG0931<br />
JU8400<br />
BE1139<br />
VD0093<br />
JU7501<br />
AG0305<br />
TI0019<br />
NE0058<br />
ZG0043<br />
GE0028<br />
GE0014<br />
GE0041<br />
LU0434<br />
GE0010<br />
BL0114<br />
GR0106<br />
SG0140<br />
ZG0025<br />
AR000a<br />
TG0034<br />
LU0331<br />
AG0307<br />
OW0201<br />
GR0045<br />
GR0012<br />
JU8700<br />
BE0383<br />
OW0167<br />
VS0308<br />
GL0018<br />
JU5606<br />
AI0012<br />
VS0364 VS0273<br />
VS0417 GR0212<br />
VS0360 VS0427<br />
BE0756 TI0281<br />
TI0126 TI0061<br />
FR0052 GR0339<br />
GR0118<br />
GR0102<br />
VS0132<br />
GR0569<br />
GR0159<br />
BE0341<br />
Figure 8-3. Constitution <strong>des</strong> groupes typologiques basés sur la végétation.<br />
Deux niveaux de regroupement sont proposés : 4 groupes (V14 à V44) <strong>et</strong> 7 groupes (V17 à V77).<br />
PLOCH Décembre 2000
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
Tableau 8-2. Espèces caractéristiques de la typologie végétale <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> en 7 groupes (V17 à V77).<br />
Les espèces peuvent contribuer par leur fréquence (freq moy) ou par leur abondance (ab moy). Les fréquences<br />
sont les médianes <strong>des</strong> fréquences de l’espèce dans les <strong>étangs</strong> qu’elle occupe au sein du groupe typologique<br />
considéré (valeurs variant de 0 à 100 exprimant le pourcentage de quadrats occupés par l’espèce dans un étang).<br />
Les abondances sont les médianes <strong>des</strong> abondances moyennes de l’espèce pour le groupe d’<strong>étangs</strong> considéré<br />
(valeurs variant de 0 à 5). Le pourcentage d’<strong>étangs</strong> occupés par l’espèce dans chaque groupe est indiqué dans la<br />
colonne freq.<br />
V47 V17 V37 V27 V57 V67 V77<br />
freq freq freq freq freq freq freq<br />
Lemna minor freq moy 100 100 62.9 33 23.9 38 14.2 42<br />
Typha latifolia freq moy 14.4 67 19.8 12.5 15.9 38 18.5 10<br />
Phragmites australis freq moy 50.4 100 47.9 78 20.8 94 10.9 58 15.7 10<br />
Phragmites australis ab moy 2 1.8 0.6 0.2 0.4<br />
Lemna trisulca freq moy 100 67 62.8 33 2.2 6<br />
Lemna trisulca ab moy 3.5 1.8<br />
Lemna minor ab moy 2.8 100 2.2 33 0.3 38 0.2 42<br />
Myriophyllum verticillatum freq moy 59.5 22 2 4<br />
Schoenoplectus lacustris freq moy 21.9 33 4.1 31 19.8 21<br />
Potamog<strong>et</strong>on lucens freq moy 45.7 22 14.2 19 8.7 8<br />
Chara major freq moy 30.9 22 9.8 4<br />
Utricularia australis freq moy 51.3 22 7.9 13 25.1 8<br />
Typha angustifolia freq moy 20 33 11.8 33 1.6 25 6.6 4<br />
Nymphaea alba freq moy 6.3 11 24.1 50 2.1 4<br />
Nymphaea alba ab moy 0.1 0.8 0.1<br />
Nuphar lutea ab moy 0.7 11 1.1 25 0.3 8<br />
Nuphar lutea freq moy 16.2 31.8 10.7<br />
Potamog<strong>et</strong>on natans freq moy 10.1 22 16.6 31 34.5 42 23.1 30 26.1 8<br />
Potamog<strong>et</strong>on natans ab moy 0.1 0.3 1.1 0.6 0.6<br />
Iris pseudacorus freq moy 2.2 33 13 33 0.5 6 8.4 33<br />
Galium palustre freq moy 2.8 19 9.8 38 4.2 20<br />
Mentha aquatica freq moy 12.2 67 6.3 11 8.8 44 8 54 24.8 4.1 8<br />
Alisma plantago-aquatica freq moy 4 33 1.1 13 3.9 38<br />
Polygonum amphibium freq moy 7.5 6 8.4 29<br />
Lysimachia nummularia freq moy 2.5 13 5.6 29<br />
Chara globularis freq moy 14 22 0.7 6 28.5 30 9.1 8<br />
Chara globularis ab moy 0.2 22 0.8 0.3<br />
Caltha palustris freq moy 2.7 19 3.3 21 12.4 60 7.7 33 3.7 17<br />
Equis<strong>et</strong>um fluviatile ab moy 13 0.3 25 0.5 50 0.3 33<br />
Equis<strong>et</strong>um fluviatile freq moy 1 18.3 30.1 22.4<br />
Chara vulgaris freq moy 5.2 6 14.9 13 46.7 30 51.6 25<br />
Chara vulgaris ab moy 0.1 0.4 1.8 1.6 25<br />
Carex rostrata ab moy 0.9 11 0.3 13 0.3 38 1.1 50 1.2 67 0.5 33<br />
Carex rostrata freq moy 42.9 17.4 9.6 33.6 38.5 18.7<br />
Potamog<strong>et</strong>on alpinus freq moy 24.8 13 13.7 20 35.3 33<br />
Ranunculus trichophyllus freq moy 6.7 33 1.1 6 3.6 21 10.7 30 18.9 50 50 17<br />
Carex nigra freq moy 3.5 13 6.1 20 20.9 83 18.2 100<br />
Carex nigra ab moy 0.2 0.6 0.5<br />
Callitriche palustris freq moy 9.6 50<br />
Juncus filiformis freq moy 2.1 8 1.4 10 3.8 17 15.5 83<br />
Juncus filiformis ab moy 0.1 0.3<br />
Sparganium angustifolium freq moy 35.8 8 32.8 67<br />
Sparganium angustifolium ab moy 1 0.9<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
187
188<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.4 TYPOLOGIE BASEE SUR LES MOLLUSQUES<br />
Les données prises en compte concernent les Mollusques Gastéropo<strong>des</strong> <strong>et</strong> Bivalves Sphaeriidés<br />
échantillonnés par la technique à l’épuis<strong>et</strong>te utilisée dans l’étude (cf. chapitre 3). Seuls les individus<br />
vivants au moment du prélèvement sont incorporés dans l’analyse effectuée ici. Les <strong>étangs</strong> dont les<br />
prélèvements sont vi<strong>des</strong> de Mollusques ont été exclus de l’analyse typologique. La matrice de données<br />
finalement analysée comporte 67 <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> 37 espèces. Les données sont exprimées pour chaque étang<br />
sous la forme d’abondances moyennes <strong>des</strong> espèces par prélèvement (transformées en log (x+1)).<br />
L’ordination par NSCA (deux axes factoriels r<strong>et</strong>enus) conduit à une organisation <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> selon<br />
trois pôles, avec un groupe central peu différencié (Figure 8-4). Une classification en six groupes<br />
typologiques peut être proposée (Figure 8-4 <strong>et</strong> Figure 8-5). La légende taxinomique de c<strong>et</strong>te typologie<br />
(Tableau 8-3 fait apparaître un faible nombre d’espèces caractéristiques <strong>et</strong> une faible discrimination<br />
<strong>des</strong> groupes centraux (M2, M3, M4) formés de nombreux <strong>étangs</strong> peu homogènes du point de vue<br />
taxinomique. Les groupes M1 (à Radix peregra <strong>et</strong> Pisidium casertanum) <strong>et</strong> M5 (à Radix peregra<br />
seule) peuvent être amalgamés, M5 pouvant être considéré comme une version appauvrie de M1.<br />
Tableau 8-3. Espèces caractéristiques de la typologie basée sur les Mollusques.<br />
Sont indiquées pour chaque espèce: la proportion d’<strong>étangs</strong> occupés dans le groupe considéré (freq en<br />
pourcentage) <strong>et</strong> l’abondance moyenne dans les <strong>étangs</strong> occupés (en nombre d’individus par prélèvement). Seules<br />
les espèces dont les fréquences <strong>et</strong> abondances sont grisées, sont considérées comme caractéristiques du groupe<br />
concerné.<br />
M5+1 M4 M3 M6 M2<br />
ab moy freq ab moy freq ab moy freq ab moy freq ab moy freq<br />
Radix auricularia
F1 - 16%<br />
F2 - 13%<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
AR000a<br />
JU8400<br />
JU5606<br />
JU8700<br />
VS0297<br />
SO0083<br />
LU0434<br />
AG0461 TI0026<br />
JU9999<br />
BE1139<br />
TG0034 VS0311 SZ0002<br />
LU0331 SZ0010<br />
GR0106 GE0010<br />
GE0028<br />
GR0045<br />
GE0014 VS0308 OW0167 NE0058 VD0078<br />
F1<br />
GR0102 AI0012 BE0649 VD0093<br />
SH003b BE0065<br />
BE0254<br />
GL0018 ZG0043<br />
TG0166<br />
JU7501 ZG0025<br />
OW0201<br />
AG0303<br />
SH003a<br />
TI0126 BS0010 BL0114<br />
BE0341<br />
BE0010<br />
BE0383<br />
GE0041<br />
GR0012<br />
VS0427<br />
ZH0002<br />
GR0118<br />
AI0036<br />
VS0364<br />
AG0931<br />
BE0524<br />
GR0159<br />
VS0360<br />
AG0307 BE0262<br />
GR0569<br />
GR0339<br />
SG0506<br />
FR0052<br />
AG0305<br />
SG0140<br />
BE0756<br />
F1<br />
M5<br />
M1<br />
NE0001<br />
Figure 8-4. Ordination de 67 <strong>étangs</strong> le long <strong>des</strong> deux premiers axes (F1 <strong>et</strong> F2) issus d’une NSCA de la<br />
matrice <strong>des</strong> abondances moyennes par prélèvement de 37 espèces de Mollusques Gastéropo<strong>des</strong> <strong>et</strong><br />
Sphaeriidés.<br />
Les six groupes d’<strong>étangs</strong> (M1 à M6) issus de la classification sont proj<strong>et</strong>és sur le plan de l’ordination (en bas).<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
F2<br />
F2<br />
M6<br />
M3<br />
M4<br />
M2<br />
189
190<br />
TG0166<br />
BE0383<br />
VS0427<br />
VS0364<br />
VS0360<br />
GR0569<br />
GR0339<br />
FR0052<br />
BE0756<br />
BE0341<br />
BE0254<br />
AG0303<br />
GR0118<br />
GR0012<br />
GR0159<br />
AI0036<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
M1 M5 M2 M3 M4 M6<br />
GE0041<br />
BS0010<br />
SH003a<br />
BL0114<br />
ZH0002<br />
BE0010<br />
BE0524<br />
AG0931<br />
SG0506<br />
BE0262<br />
AG0307<br />
NE0001<br />
SG0140<br />
AG0305<br />
VS0297<br />
SO0083<br />
LU0434<br />
TG0034<br />
LU0331<br />
VS0311<br />
SZ0002<br />
JU9999<br />
TI0026<br />
BE1139<br />
AG0461<br />
JU7501<br />
GR0102<br />
TI0126<br />
GL0018<br />
GR0106<br />
GE0028<br />
SZ0010<br />
GE0010<br />
ZG0043<br />
ZG0025<br />
SH003b<br />
BE0065<br />
VS0308<br />
OW0167<br />
GE0014<br />
VD0078<br />
NE0058<br />
VD0093<br />
BE0649<br />
GR0045<br />
AI0012<br />
Figure 8-5. Constitution <strong>des</strong> groupes typologiques (M1 à M6) basés sur les Mollusques.<br />
JU8700<br />
JU5606<br />
JU8400<br />
AR000a<br />
PLOCH Décembre 2000
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.5 TYPOLOGIE BASEE SUR LES ODONATES<br />
Quarante-deux espèces de libellules ont été échantillonnées dans les 80 <strong>étangs</strong> concernés.<br />
Compte tenu de la méthode d’échantillonnage, les valeurs d’abondance contenues dans le tableau de<br />
données juxtaposent <strong>des</strong> effectifs observés (valeurs faibles, de quelques individus à quelques dizaines<br />
d’individus) <strong>et</strong> <strong>des</strong> effectifs estimés pour les espèces les plus abondantes (exprimés en centaines ou en<br />
milliers). C<strong>et</strong>te structure numérique justifie pleinement la transformation <strong>des</strong> données en logarithmes.<br />
L’ordination <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> par NSCA (quatre axes factoriels r<strong>et</strong>enus) fait apparaître une structure<br />
peu marquée (sans groupes ni gradients évidents) (Figure 8-6) avec un important amas central <strong>et</strong><br />
quelques <strong>étangs</strong> périphériques. Huit <strong>étangs</strong> sont par ailleurs superposés avec une composition<br />
taxinomique identique (groupe de l’étang GR0212).<br />
Une telle structure conduit à une classification peu discriminante où cinq groupes peuvent être<br />
identifiés : quatre groupes périphériques contenant un p<strong>et</strong>it nombre d’<strong>étangs</strong> très différenciés (O1, O2,<br />
O4, O5) <strong>et</strong> un groupe central indistinct (O3) renfermant 60% <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> (Figure 8-7 <strong>et</strong> Figure 8-8).<br />
Une seconde procédure d’ordination <strong>et</strong> de classification a donc été entreprise sur le groupe central O3<br />
seul. Elle conduit à la différenciation de cinq groupes (O31 à O35) de tailles voisines (Figure 8-9 <strong>et</strong><br />
Figure 8-10).<br />
La typologie finale proposée comporte sept groupes qui peuvent être caractérisés par les seize<br />
espèces les plus contributives (Tableau 8-4).<br />
Le groupe O1+O2+O4 résulte de la fusion de trois <strong>des</strong> groupes périphériques identifiés dans la<br />
première classification. Leur degré de distinction taxinomique n’était pas suffisant pour justifier la<br />
conservation <strong>des</strong> groupes initiaux. Ils se distinguent essentiellement par l’absence ou la faible<br />
représentation <strong>des</strong> espèces les plus communes du groupe O3 (Ischnura elegans, Coenagrion puella).<br />
Ils sont caractérisés par les aeschnes Aeschna cyanea <strong>et</strong> A. juncea. O5 peut être perçu comme une<br />
forme appauvrie de O1+O2+O4, où seule A. juncea subsiste.<br />
Le groupe central O3 est beaucoup plus riche. Il est caractérisé par les Coenagrionidae C. puella<br />
<strong>et</strong> I. elegans. Les sous-groupes mis en évidence dans la seconde analyse s’ordonnent dans un gradient<br />
de richesse taxinomique depuis O35, le moins riche, (à Libellula quadrimaculata <strong>et</strong> Enallagma<br />
cyathigerum), jusqu’à O31, le plus riche (entre autres à Anax imperator, Orth<strong>et</strong>rum albistylum <strong>et</strong> O.<br />
cancellatum, Platycnemis pennipes). Les groupes intermédiaires partagent l’ensemble d’espèces de O3<br />
<strong>et</strong> se caractérisent notamment par Libellula quadrimaculata <strong>et</strong> Symp<strong>et</strong>rum sanguineum (O32),<br />
Enallagma cyathigerum (O33), Symp<strong>et</strong>rum sanguineum <strong>et</strong> striolatum (O34).<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
191
192<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
Tableau 8-4. Espèces caractéristiques de la typologie basée sur les Odonates.<br />
Sont indiquées pour chaque espèce: la proportion d’<strong>étangs</strong> occupés dans le groupe considéré (freq en<br />
pourcentage) <strong>et</strong> l’abondance moyenne dans les <strong>étangs</strong> occupés (en classes, 1: 1000 ind.). Seules les espèces dont les fréquences <strong>et</strong> abondances sont grisées, sont<br />
considérées comme caractéristiques du groupe concerné.<br />
O1 + O2 +O4 O5 O31 O32 O33 O34 O35<br />
freq ab moy freq ab moy freq ab moy freq ab moy freq ab moy freq ab moy freq ab moy<br />
Aeshna cyanea 74 2 57 1 55 2 75 2 88 2 75 2<br />
Aeshna juncea 61 2 100 2 9 2 13 1 25 1<br />
Pyrrhosoma nymphula 52 2 36 2 45 3 63 2 63 2<br />
Coenagrion puella 30 3 100 4 73 4 100 3 100 4 88 4<br />
Anax imperator 30 1 93 2 73 2 38 2 63 1 75 2<br />
Enallagma cyathigerum 30 4 86 3 55 3 100 4 88 3<br />
Erythromma najas 36 4 18 3 13 2<br />
Ischnura elegans 9 1 100 3 64 3 63 2 50 3 25 1<br />
Orth<strong>et</strong>rum albistylum 36 2<br />
Orth<strong>et</strong>rum cancellatum 93 3 36 1 25 1 13 2<br />
Platycnemis pennipes 50 4 25 2<br />
Aeshna mixta 43 1 45 2 13 1 25 1 25 2<br />
Libellula quadrimaculata 22 1 71 2 73 2 38 1 50 2 100 2<br />
Symp<strong>et</strong>rum sanguineum 57 2 55 2 88 2 63 2<br />
Symp<strong>et</strong>rum striolatum 57 2 45 3 13 1 75 2 13 2<br />
Lestes viridis 4 1 57 2 27 3 50 2 50 3 13 1<br />
PLOCH Décembre 2000
F2<br />
BE0383<br />
AG0307<br />
AI0036<br />
GR0118<br />
AG0303<br />
GR0159<br />
BE0262 AG0305<br />
BE0065<br />
GE0041<br />
VS0132<br />
VD0078<br />
JU8400 VS0308<br />
ZG0023 BE0649<br />
OW0201<br />
SH003a AI0012<br />
SH003b VD0101<br />
ZG0043 BS0010TI0019<br />
FR0052<br />
GE0010 SO0083 BL0114 AR000a<br />
BE1139<br />
GR0102<br />
JU5606 BE0254<br />
JU9999<br />
TI0026 ZG0025<br />
GR0045 FR0201 FR0053<br />
SG0140<br />
TI0126 VS0427<br />
NE0058 LU0331 SZ0010 GE0014<br />
SG0506 AG0931<br />
JU7501 TG0034<br />
GE0028 AG0461 BE0524<br />
GR0012<br />
JU7000 JU8700 ZH0002<br />
VD0093<br />
LU0434 GR0569<br />
VS0297 BE0010<br />
SZ0002<br />
VS0050 TG0166<br />
VS0364<br />
GR0106<br />
GL0018<br />
BE0341<br />
VS0311<br />
GR0339<br />
NE0001<br />
O3<br />
F2<br />
O2<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
O1<br />
GR0212<br />
OW0167<br />
TI0061<br />
BE0756<br />
VS0417<br />
VS0360<br />
VS0273<br />
TI0281<br />
O4<br />
F1<br />
F1<br />
GR0339<br />
F3<br />
O5<br />
F1 - 23%<br />
F2 - 15%<br />
F3 - 13%<br />
F4 - 10%<br />
BE0383<br />
AG0307<br />
AI0036<br />
BE0649<br />
VS0311<br />
GL0018<br />
AI0012 VS0050<br />
GR0159 BE0254 ZG0025 TG0034<br />
JU5606 JU8400<br />
GE0014 VD0093<br />
AR000a<br />
JU7000 JU7501<br />
NE0001 JU9999 VS0308<br />
BL0114 BE0010 GR0012 NE0058 LU0331<br />
VS0297 VS0132 ZG0023 LU0434 AG0461<br />
BE1139 FR0053<br />
GR0045 TI0126 VS0427 JU8700 TI0026<br />
GR0106 SO0083<br />
VD0101<br />
AG0305GE0010<br />
BE0341 ZG0043<br />
GR0569TI0019<br />
OW0201 GE0028<br />
BE0524<br />
BE0065 GR0102<br />
SZ0010 SZ0002 AG0931 FR0052 GE0041<br />
GR0118 TG0166 ZH0002<br />
FR0201 AG0303 BS0010VS0364<br />
VD0078<br />
BE0756 GR0212 OW0167<br />
BE0262 SG0506<br />
TI0061 TI0281 VS0273 VS0360 VS0417<br />
SG0140<br />
SH003a<br />
SH003b<br />
Figure 8-6. Ordination de 80 <strong>étangs</strong> le long <strong>des</strong> quatre premiers axes (F1 à F4) issus d’une NSCA de la<br />
matrice <strong>des</strong> abondances par étang de 42 espèces d’Odonates.<br />
Les cinq groupes d’<strong>étangs</strong> (O1 à O5) issus de la classification sont proj<strong>et</strong>és sur les plans de l’ordination (en bas).<br />
F3<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
O2<br />
O1<br />
F4<br />
O3<br />
F4<br />
O4<br />
O5<br />
193
194<br />
VS0311<br />
GL0018<br />
NE0001<br />
VS0132<br />
GR0159<br />
GR0012<br />
FR0052<br />
GR0569<br />
AI0012<br />
VS0308<br />
BE0649<br />
AG0305<br />
BE0262<br />
AG0303<br />
GR0118<br />
OW0201<br />
GR0102<br />
VS0364<br />
BE0341<br />
GR0339<br />
AI0036<br />
BE0383<br />
AG0307<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
O1 O4 O2 O3<br />
O5<br />
SH003b<br />
BL0114<br />
SH003a<br />
ZG0025<br />
SG0506<br />
BE0254<br />
SG0140<br />
JU5606<br />
ZG0023<br />
JU8400<br />
ZG0043<br />
VD0101<br />
BS0010<br />
VD0078<br />
GE0041<br />
BE0065<br />
VS0297<br />
TG0166<br />
SZ0002<br />
GR0106<br />
SZ0010<br />
BE1139<br />
JU9999<br />
TI0019<br />
AR000a<br />
FR0201<br />
ZH0002<br />
BE0524<br />
GE0028<br />
AG0931<br />
TI0026<br />
LU0331<br />
NE0058<br />
JU7501<br />
VS0050<br />
VD0093<br />
JU7000<br />
TG0034<br />
GE0014<br />
FR0053<br />
JU8700<br />
VS0427<br />
LU0434<br />
GR0045<br />
BE0010<br />
TI0126<br />
AG0461<br />
SO0083<br />
GE0010<br />
Subdivisé<br />
(Figure 8.9)<br />
Figure 8-7. Constitution <strong>des</strong> groupes typologiques (O1 à O5) basés sur les Odonates.<br />
VS0417<br />
VS0360<br />
VS0273<br />
TI0281<br />
TI0061<br />
GR0212<br />
OW0167<br />
BE0756<br />
PLOCH Décembre 2000
AG0461<br />
BE0010<br />
BE0254 BE0524<br />
AR000a<br />
BE1139<br />
LU0331<br />
LU0434<br />
VS0297<br />
SZ0002<br />
TG0034 ZG0025<br />
TG0166<br />
JU7000 VD0093<br />
FR0053<br />
JU8700<br />
JU7501<br />
FR0201<br />
GE0014 BL0114 JU5606 ZH0002 JU9999 F1<br />
NE0058<br />
GR0045 TI0126 VS0427 TI0019 SG0506SZ0010<br />
GE0010<br />
GE0028 SO0083<br />
JU8400<br />
ZG0023<br />
SG0140<br />
TI0026<br />
VS0050<br />
AG0931<br />
BS0010<br />
VD0101<br />
ZG0043<br />
O31<br />
F1<br />
F2<br />
BE0065<br />
GE0041<br />
F2<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
VD0078<br />
SH003b<br />
SH003a<br />
O34<br />
O32<br />
O35<br />
GR0106<br />
O33<br />
F3<br />
JU9999<br />
F1 - 21%<br />
BE0065<br />
F2 - 14%<br />
F3 - 11%<br />
F4 - 9%<br />
F3<br />
JU8400<br />
Figure 8-8. Ordination <strong>des</strong> 49 <strong>étangs</strong> du groupe typologique O3 (voir Figure 8-7) le long <strong>des</strong> quatre<br />
premiers axes (F1 à F4) issus d’une NSCA de la matrice <strong>des</strong> abondances par étang <strong>des</strong> 41 espèces<br />
d’Odonates qui y sont représentées.<br />
Les cinq groupes d’<strong>étangs</strong> (O31 à O35) issus de la classification sont proj<strong>et</strong>és sur les plans de l’ordination (en<br />
bas).<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
O33<br />
O34<br />
195<br />
ZG0023<br />
ZG0025<br />
LU0331<br />
FR0201<br />
SH003a<br />
SH003b<br />
SO0083 BL0114 BS0010 TI0019<br />
SG0506<br />
BE1139 GE0010<br />
SG0140<br />
BE0254<br />
ZH0002<br />
TG0034 VD0078 FR0053<br />
GR0045 LU0434 NE0058<br />
VS0297 TI0126 VS0427<br />
VD0101AG0461<br />
BE0010<br />
JU5606 SZ0010<br />
BE0524<br />
VS0050<br />
SZ0002<br />
AR000a<br />
GE0041 JU7501<br />
GR0106TG0166<br />
JU8700<br />
VD0093 ZG0043 JU7000 GE0028<br />
GE0014 TI0026<br />
AG0931<br />
O31<br />
F4<br />
O32<br />
F4<br />
O35
196<br />
LU0331<br />
NE0058<br />
JU7501<br />
ZG0023<br />
ZG0025<br />
BE0254<br />
TG0034<br />
VD0093<br />
JU7000<br />
LU0434<br />
JU8700<br />
GE0014<br />
BE0010<br />
AG0461<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
O31 O32 O33 O35<br />
O34<br />
VS0427<br />
TI0126<br />
GR0045<br />
FR0053<br />
SO0083<br />
GE0010<br />
BL0114<br />
VD0101<br />
BS0010<br />
GE0028<br />
AG0931<br />
GR0106<br />
VS0297<br />
SZ0010<br />
BE1139<br />
VS0050<br />
JU9999<br />
JU5606<br />
AR000a<br />
TI0019<br />
SG0506<br />
SG0140<br />
FR0201<br />
TG0166<br />
SZ0002<br />
ZH0002<br />
BE0524<br />
SH003b<br />
SH003a<br />
ZG0043<br />
TI0026<br />
VD0078<br />
GE0041<br />
JU8400<br />
BE0065<br />
Figure 8-9. Constitution <strong>des</strong> groupes typologiques (O31 à O35) basés sur les Odonates <strong>et</strong> résultant de la<br />
subdivision du groupe O3 (voir Figure 8-7).<br />
PLOCH Décembre 2000
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.6 TYPOLOGIE BASEE SUR LES COLEOPTERES<br />
La détermination <strong>des</strong> Coléoptères aquatiques conduit à <strong>des</strong> données relativement hétérogènes sur<br />
le plan taxinomique : les larves, souvent plus nombreuses que les adultes, sont en majorité déterminées<br />
au genre, alors que les adultes, moins abondants, le sont à l’espèce. C<strong>et</strong>te structure pose un problème<br />
quant à son utilisation pour bâtir une typologie <strong>des</strong> sites. Deux solutions sont envisageables : une<br />
perspective « qualitative » dans laquelle est conservé le niveau taxinomique le plus fin, mais en ne<br />
considérant que les présence / absence <strong>et</strong> en négligeant les occurrences non affectables à une espèce,<br />
ou une perspective qui utilise l’intégralité de l’information récoltée, mais à un niveau taxinomique<br />
moins précis, celui <strong>des</strong> genres. Après comparaison <strong>des</strong> deux démarches, c’est c<strong>et</strong>te seconde solution<br />
qui a été r<strong>et</strong>enue pour fonder la typologie basée sur les Coléoptères. Si c<strong>et</strong>te option regroupe <strong>des</strong><br />
espèces pouvant avoir <strong>des</strong> écologies différenciées (notamment parmi <strong>des</strong> genres comme Haliplus ou<br />
Agabus), elle perm<strong>et</strong> une prise en compte plus homogène <strong>des</strong> groupes où de nombreuses larves<br />
indéterminables à l’espèce ont été récoltées (Hydrophilidae par exemple).<br />
Les données traitées comprennent donc 45 genres représentés dans 73 <strong>étangs</strong>. Les logarithmes<br />
<strong>des</strong> abondances moyennes par prélèvements ont été utilisés.<br />
Le résultat de l’ordination <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> (Figure 8-10) est proche de celui obtenu avec les Odonates :<br />
un faible nombre d’<strong>étangs</strong> se singularisent d’un groupe central compact. Le niveau à cinq groupes a<br />
été r<strong>et</strong>enu dans la classification (Figure 8-11). Les groupes C1 <strong>et</strong> C2 peuvent être amalgamés car leurs<br />
compositions faunistiques sont très voisines. Une typologie en quatre groupes peut donc être proposée<br />
(Tableau 8-5), basée sur la distribution de 10 genres caractéristiques :<br />
le groupe C1 + C2 est assez pauvre, il est caractérisé par la constance <strong>et</strong> l’abondance <strong>des</strong><br />
Haliplus ;<br />
le groupe C3, très riche, caractérisé par plusieurs Hydrophilidae (Anacaena, Enochrus,<br />
Helochares), Dytiscidae (Hygrotus, Hyphydrus, Laccophilus), ainsi que Noterus ;<br />
le groupe central C4 qui comprend 24 <strong>étangs</strong> ne possède aucune unité <strong>et</strong> ne peut être défini que<br />
« négativement » par rapport aux autres, aucun genre n’y atteignant une fréquence suffisante pour être<br />
caractéristique du groupe ;<br />
le groupe C5, assez pauvre, est caractérisé par Agabus <strong>et</strong> Hydroporus.<br />
Tableau 8-5. Genres caractéristiques de la typologie basée sur les Coléoptères.<br />
Sont indiquées pour chaque genre: la proportion d’<strong>étangs</strong> occupés dans le groupe considéré (freq en<br />
pourcentage), <strong>et</strong> l’abondance moyenne dans les <strong>étangs</strong> occupés (en nombres d’individus). Seuls les genres dont<br />
les fréquences <strong>et</strong> abondances sont grisées, sont considérés comme caractéristiques du groupe concerné.<br />
C1 + C2 C3 C4 C5<br />
freq ab moy freq ab moy freq ab moy freq ab moy<br />
Agabus 21 0.4 24 0.2 17 0.2 71 0.7<br />
Hydroporus 21 0.9 29 0.5 13 0.4 64 1.8<br />
Haliplus 100 3.2 71 1 13 0.4 14 0.2<br />
Anacaena 7 0.4 43 0.4 29 0.2 14 0.2<br />
Enochrus 48 0.3 29 0.3 7 0.1<br />
Helochares 7 0.1 57 0.3 21 0.3 7 0.1<br />
Hygrotus 48 0.7 13 0.1<br />
Hyphydrus 29 0.7 52 2.1 17 0.6 21 0.4<br />
Laccophilus 38 0.4 17 0.8<br />
Noterus 7 0.5 52 2.5 17 0.6<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
197
198<br />
F1 - 21%<br />
F2 - 12%<br />
F3 - 9%<br />
F1 x F2<br />
BL0114<br />
AG0305<br />
JU8400<br />
F1 x F3<br />
F1 x F2<br />
C2<br />
C1<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
GR0102<br />
OW0201<br />
GR0159<br />
TI0019<br />
TI0281 GR0045<br />
BE1139<br />
GR0339<br />
BE0756<br />
VS0273<br />
SZ0002 BE0383<br />
VS0050<br />
ZG0023<br />
SZ0010<br />
AG0307 SG0140<br />
GR0569<br />
GR0118<br />
OW0167 GL0018<br />
AI0012<br />
VS0417 VS0297 VS0311 BE0262<br />
NE0001<br />
AG0303 AR000a FR0201 JU5606 FR0052 VD0101<br />
BE0065 BE0254<br />
GR0106<br />
BS0010 GE0014<br />
JU9999 LU0434 GR0012<br />
FR0053 JU7501 AI0036<br />
TG0034 TI0061<br />
GR0212<br />
TI0026 ZG0043<br />
SG0506<br />
GE0028<br />
GE0010 VS0364<br />
VD0078<br />
BE0524 BE0010 AG0461 JU7000 SO0083<br />
SH003b<br />
GE0041 JU8700<br />
TG0166<br />
SH003a<br />
NE0058<br />
VD0093 ZG 0025<br />
ZH0002<br />
LU0331<br />
C3<br />
C5<br />
C4<br />
F1 x F3<br />
Figure 8-10. Ordination de 73 <strong>étangs</strong> le long <strong>des</strong> trois premiers axes (F1 à F3) issus d’une NSCA de la<br />
matrice <strong>des</strong> abondances par étang de 45 genres de Coléoptères.<br />
Les cinq groupes d’<strong>étangs</strong> (C1 à C5) issus de la classification sont proj<strong>et</strong>és sur les plans de l’ordination (en bas).<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
C1<br />
C2 C3<br />
C4<br />
C5<br />
AG0931<br />
BE0524<br />
BS0010<br />
GL0018 NE0001<br />
TG0166<br />
SG0506<br />
NE0058<br />
TG0034<br />
BE0010 GR0569<br />
GE0010 ZG0025<br />
ZG0043 SZ0002<br />
GE0014<br />
VD0093<br />
BE0254<br />
BE1139 TI0061 TI0281<br />
SG0140<br />
TI0026<br />
BL0114<br />
AG0303<br />
SZ0010<br />
GR0106<br />
AI0036<br />
AG0307<br />
AR000a FR0201 LU0434 JU5606 VS0311<br />
VD0101 VS0273<br />
GR0012 FR0053 JU7501 SO0083 BE0756 GR0212 GR0339<br />
AG0305<br />
AI0012 GE0028<br />
VS0297<br />
FR0052 OW0201<br />
AG0461BE0262<br />
JU8400 GR0118 OW0167<br />
SH003a VD0078<br />
VS0417 VS0364<br />
ZG0023<br />
GE0041 ZH0002<br />
VS0050<br />
JU8700 JU7000 BE0065 AG0931<br />
BE0383<br />
SH003b JU9999 LU0331<br />
GR0045 GR0102<br />
TI0019<br />
GR0159
SG0506<br />
BS0010<br />
AR000a<br />
AI00 12<br />
VS0050<br />
GR0118<br />
SZ0010<br />
AG0307<br />
AG0303<br />
SG0140<br />
OW0167<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
C1 C2 C3 C4 C5<br />
BL0114<br />
AG0305<br />
JU8400<br />
LU0331<br />
AG0931<br />
JU9999<br />
JU8700<br />
JU7000<br />
ZH0002<br />
SH003a<br />
GE0041<br />
VD0078<br />
VS0364<br />
AG0461<br />
GE0028<br />
GE0014<br />
TI0026<br />
SH003b<br />
BE0524<br />
GL0018<br />
NE0001<br />
NE0058<br />
TG0166<br />
FR0201<br />
VD0093<br />
ZG0025<br />
TG0034<br />
GE0010<br />
SO0083<br />
JU5606<br />
GR0106<br />
GR0012<br />
FR0053<br />
GR0212<br />
JU7501<br />
AI00 36<br />
ZG0043<br />
BE0010<br />
VS0297<br />
VS0311<br />
VS0417<br />
FR0052<br />
BE0262<br />
BE0065<br />
VD0101<br />
BE0254<br />
LU0434<br />
Figure 8-11. Constitution <strong>des</strong> groupes typologiques (C1 à C5) basés sur les Coléoptères.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
TI0061<br />
GR0159<br />
GR0102<br />
OW0201<br />
TI0019<br />
GR0045<br />
TI0281<br />
GR0339<br />
BE1139<br />
SZ0002<br />
GR0569<br />
VS0273<br />
ZG0023<br />
BE0383<br />
BE0756<br />
199
200<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.7 TYPOLOGIE BASEE SUR LES AMPHIBIENS<br />
Les données concernant les Amphibiens portent sur 79 plans d’eau. Elles sont présentées sous la<br />
forme de classes (de 0 à 4) exprimant l’abondance dans chaque étang <strong>des</strong> 15 espèces rencontrées.<br />
L’ordination <strong>des</strong> données par une NSCA (Figure 8-12), puis leur classification (Figure 8-13) font<br />
apparaître 4 groupes d’<strong>étangs</strong> principaux (Tableau 8-6).<br />
Le groupe A1 regroupe la majorité <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> (42). Ce sont les plus riches (14 <strong>des</strong> 15 espèces y<br />
sont représentées). Ils sont caractérisés par l’abondance <strong>et</strong> la fréquence <strong>des</strong> espèces Alytes<br />
obst<strong>et</strong>ricans, Bufo bufo, Rana esculenta, Rana temporaria, Triturus alpestris <strong>et</strong> Triturus helv<strong>et</strong>icus.<br />
Les groupes typologiques suivants sont caractérisés par un appauvrissement progressif de ce<br />
cortège d’espèces : A2 est caractérisé par Bufo bufo, Rana temporaria <strong>et</strong> Triturus alpestris, A3 par<br />
Rana temporaria <strong>et</strong> Triturus alpestris, enfin A4 ne comporte plus que Rana temporaria.<br />
Tableau 8-6. Espèces caractéristiques de la typologie basée sur les Amphibiens.<br />
Sont indiquées pour chaque espèce: la proportion d’<strong>étangs</strong> occupés dans le groupe considéré (freq en<br />
pourcentage), <strong>et</strong> la classe d’abondance moyenne dans les <strong>étangs</strong> occupés (classe maximale = 4). Seules les<br />
espèces dont les fréquences <strong>et</strong> abondances sont grisées, sont considérées comme caractéristiques du groupe<br />
concerné.<br />
A1 A2 A3 A4<br />
freq ab moy freq ab moy freq ab moy freq ab moy<br />
Alytes obst<strong>et</strong>ricans 45 2 7 2<br />
Bufo bufo 81 2 100 2<br />
Bombina variegata 36 1 6 1<br />
Hyla arborea 31 2<br />
Rana esculenta 76 2<br />
Rana temporaria 88 2 76 2 79 2 100 1<br />
Triturus alpestris 88 2 82 3 100 3<br />
Triturus cristatus 38 1 6 1<br />
Triturus helv<strong>et</strong>icus 62 2 6 1<br />
PLOCH Décembre 2000
FR0053<br />
GR0045<br />
FR0201<br />
VS0360<br />
ZG0025<br />
VS0364<br />
OW0201<br />
BE0756<br />
GR0012 GR0102<br />
TI0126<br />
AI0012 ZG0023<br />
ZH0002 AG0461<br />
F1<br />
BE0341 SZ0002 SZ0010 SG0506 JU5606<br />
VS0273<br />
GR0339 VS0417<br />
JU8400<br />
AG0307<br />
VS0308 GR0106 GR0118 LU0331<br />
LU0434 VS0297 ZG0043<br />
BE0065 AR000a<br />
VS0050<br />
JU8700 JU7501<br />
GE0041 BE0254<br />
AG0305 BE0262 SO0083<br />
TG0034 GE0014<br />
BS0010 BE1139 BL0114 AG0931SG0140<br />
BE0010<br />
GR0212<br />
VD0093 VD0101 VD0078<br />
NE0058 JU7000<br />
VS0427<br />
TG0166 TI0019<br />
GR0159<br />
AI0036 BE0524 BE0649<br />
SH003a SH003b TI0026<br />
GE0028<br />
GL0018<br />
OW0167<br />
TI0061<br />
TI0281 GR0569<br />
BE0383<br />
NE0001<br />
AG0303<br />
VS0132<br />
VS0311 FR0052<br />
A3<br />
A4<br />
A2<br />
F1 x F2<br />
A1<br />
A3<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
F2<br />
A2<br />
F1 x F3<br />
GE0010<br />
A4<br />
TI0061<br />
TI0281<br />
F1<br />
A1<br />
GR0159<br />
GR0212<br />
VS0427<br />
VS0273<br />
GR0339<br />
BE0341<br />
BE0383<br />
GR0102<br />
TI0126<br />
GR0012<br />
NE0001<br />
TG0034 SG0140<br />
ZG0043<br />
AG0307 TG0166GE0014 TI0019<br />
BE0756<br />
AI0036<br />
OW0201<br />
BE0262 SG0506<br />
BE0649 SH003a SH003b<br />
AG0931<br />
LU0331 GE0028 TI0026<br />
BE0065<br />
AG0303 BE1139 BL0114<br />
JU8700 JU7501 VD0101 VD0078<br />
JU8400 JU5606 VD0093 GE0010<br />
AG0461<br />
OW0167<br />
SO0083 JU7000 ZH0002 GE0041 BE0010<br />
SZ0002<br />
GL0018<br />
BS0010<br />
GR0569<br />
FR0053 FR0201 GR0045 VS0360 VS0364 ZG0025 AR000a<br />
AI0012<br />
AG0305<br />
LU0434 BE0524<br />
VS0417VS0308<br />
BE0254<br />
GR0106<br />
VS0311 GR0118<br />
SZ0010 NE0058<br />
VS0132<br />
F1 - 29%<br />
F2 - 21%<br />
F3 - 17%<br />
FR0052<br />
ZG0023<br />
VS0297<br />
VS0050<br />
Figure 8-12. Ordination de 79 <strong>étangs</strong> le long <strong>des</strong> trois premiers axes (F1 à F3) issus d’une NSCA de la<br />
matrice <strong>des</strong> abondances par étang de 15 espèces d’Amphibiens.<br />
Les quatre groupes d’<strong>étangs</strong> (A1 à A4) issus de la classification sont proj<strong>et</strong>és sur les plans de l’ordination (en<br />
bas).<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
F3<br />
201
202<br />
TI0026<br />
TI0019<br />
SG0140<br />
GE0014<br />
GE0028<br />
BE0010<br />
GE0010<br />
AG0461<br />
ZG0043<br />
TG0166<br />
TG0034<br />
SH003b<br />
SH003a<br />
BE0649<br />
SO0083<br />
JU7000<br />
BS0010<br />
GE0041<br />
JU7501<br />
JU8700<br />
VD0093<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
A1 A2 A3 A4<br />
BL0114<br />
BE1139<br />
VD0101<br />
VD0078<br />
AG0931<br />
ZH0002<br />
JU5606<br />
BE0262<br />
LU0331<br />
AG0307<br />
LU0434<br />
AR000a<br />
BE0524<br />
BE0254<br />
AG0305<br />
NE0058<br />
NE0001<br />
AI0036<br />
AG0303<br />
JU8400<br />
SG0506<br />
VS0297<br />
VS0050<br />
OW0167<br />
GL0018<br />
VS0311<br />
VS0132<br />
GR0569<br />
FR0052<br />
SZ0010<br />
VS0417<br />
VS0308<br />
GR0118<br />
GR0106<br />
SZ0002<br />
BE0065<br />
AI0012<br />
ZG0023<br />
TI0281<br />
TI0061<br />
VS0427<br />
GR0212<br />
BE0383<br />
GR0159<br />
GR0102<br />
TI0126<br />
GR0012<br />
OW0201<br />
BE0756<br />
VS0273<br />
GR0339<br />
BE0341<br />
ZG0025<br />
VS0364<br />
VS0360<br />
GR0045<br />
FR0201<br />
FR0053<br />
Figure 8-13. Constitution <strong>des</strong> groupes typologiques (A1 à A4) basés sur les Amphibiens.<br />
PLOCH Décembre 2000
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.8 COMPARAISON DES TYPOLOGIES ET TYPOLOGIE INTEGREE<br />
8.8.1 Objectifs <strong>et</strong> choix méthodologiques<br />
L’objectif de comparaison de typologies séparées <strong>et</strong> celui de production d’une typologie<br />
conjointe ne sont pas totalement séparés. En eff<strong>et</strong>, les moyens les plus efficaces de comparer les<br />
« points de vue » apportés par <strong>des</strong> tableaux séparés consistent généralement, soit à comparer leur<br />
contribution à la constitution d’une structure commune, soit à comparer leur relation à un tableau<br />
externe de référence. De nombreuses métho<strong>des</strong> statistiques existent pour réaliser l’analyse conjointe de<br />
plus de deux tableaux de données. La synthèse de Blanc (2000) en est une bonne illustration.<br />
Plusieurs voies complémentaires ont été r<strong>et</strong>enues pour parvenir à une synthèse <strong>des</strong> typologies<br />
séparées <strong>et</strong> à une typologie intégrée :<br />
- une première approche a consisté à constituer un tableau rassemblant les 5 groupes taxinomiques<br />
considérés, à l’ordonner par une NSCA, puis à mesurer dans une NSCA intra-groupes<br />
taxinomiques, la diversité exprimée par chacun <strong>des</strong> cinq groupes. C<strong>et</strong>te procédure perm<strong>et</strong> de<br />
comparer, au sein d’une même analyse, la contribution de chaque groupe taxinomique à<br />
l’ordination commune <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> (Dolédec & Chessel, 1987, Dolédec & Chessel, 1989; Hill <strong>et</strong> al.,<br />
1997). Les limites de c<strong>et</strong>te approche doivent être cherchées dans la constitution quelque peu<br />
artificielle du tableau rassemblant cinq groupes taxinomiques hétérogènes <strong>et</strong> comportant <strong>des</strong><br />
nombres de taxons assez différents.<br />
- une seconde approche a consisté à appliquer une Analyse de Co-inertie Multiple (ACOM) aux 5<br />
tableaux. C<strong>et</strong>te méthode d’ordination simultanée de plusieurs tableaux repose sur la constitution<br />
d’un « tableau de référence » qui représente le « point de vue » commun aux tableaux qui sont<br />
introduits dans l’analyse (ou encore « la moyenne de leurs analyses » (Chessel & Hanafi, 1997b)).<br />
On peut alors utiliser ce tableau de référence comme base pour une typologie commune aux<br />
groupes taxinomiques comparés <strong>et</strong> mesurer l’écart entre le point de vue de chaque tableau<br />
individuel <strong>et</strong> le tableau de référence. C<strong>et</strong>te démarche constitue également un moyen de mesurer la<br />
valeur typologique <strong>des</strong> tableaux comparés (Chessel & Hanafi, 1996, 1997a, 1997b ; Hanafi &<br />
Chessel, 1997, Blanc, 2000). C<strong>et</strong>te approche, qui prend comme point de départ chaque groupe<br />
taxinomique distinct, <strong>et</strong> qui cherche à les comparer à travers un « tableau de référence »,<br />
correspond bien à la notion de groupes de <strong>des</strong>cripteurs indépendants qui peuvent être mis en<br />
œuvre séparément <strong>et</strong> apporter <strong>des</strong> informations complémentaires.<br />
Enfin, deux principes méthodologiques ont été r<strong>et</strong>enus dans la suite <strong>des</strong> calculs :<br />
- La réunion <strong>des</strong> cinq ensembles taxinomiques considérés jusqu’ici dans les analyses typologiques<br />
séparées conduirait à un lot de 238 taxons, soit environ trois fois plus que d’<strong>étangs</strong> à ordonner. Ce<br />
rapport est trop élevé <strong>et</strong>, afin de réduire le nombre de variables, seuls ont été conservés dans ces<br />
analyses les taxons présents dans plus de 5% <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> (soit dans au moins 5 d’entre eux). Cent<br />
quarante taxons ont ainsi été r<strong>et</strong>enus.<br />
- La structure numérique hétérogène <strong>des</strong> différents jeux de données pose un problème pour une<br />
analyse conjointe : les données de végétation sont <strong>des</strong> fréquences (pourcentage de quadrats<br />
occupés dans un étang), les données de Coléoptères <strong>et</strong> de Mollusques sont <strong>des</strong> effectifs moyens<br />
par prélèvement élémentaire, les Odonates sont estimées par un système semi-quantitatif, les<br />
Amphibiens par <strong>des</strong> classes d’abondances. Afin de rendre ces données comparables au sein d’une<br />
même analyse, il a été choisi de les homogénéiser par la séquence de transformations suivante : 1)<br />
transformation en log(x+1), 2) normalisation par groupe taxinomique, 3) translation <strong>des</strong> données<br />
par soustraction de la valeur normée minimale par groupe taxinomique afin d’obtenir <strong>des</strong> valeurs<br />
positives ou nulles compatibles avec une NSCA.<br />
Seuls 79 plans d’eau ont été intégrés dans les analyses conjointes car il n’existe pas de données<br />
concernant les Amphibiens pour l’étang JU9999.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
203
204<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.8.2 Comparaison <strong>des</strong> diversités intra-groupes taxinomiques<br />
La NSCA intra-groupes taxinomiques perm<strong>et</strong> de comparer la diversité interne à chaque groupe. Il<br />
s’agit ici de l’expression de la capacité de chaque groupe à restituer l’ordination <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> produite<br />
par les 140 taxons réunis. Les valeurs d’inertie intra-groupes font apparaître deux ensembles de taxons<br />
(Figure 8-14) : d’une part les végétaux <strong>et</strong> les Coléoptères qui possèdent les valeurs les plus fortes<br />
(3.6x10 -4 <strong>et</strong> 3.5x10 -4 respectivement), d’autre part les Mollusques, Odonates <strong>et</strong> Amphibiens qui<br />
possèdent <strong>des</strong> valeurs plus faibles (2.1x10 -4 , 1.9x10 -4 <strong>et</strong> 2.0x10 -4 respectivement). C<strong>et</strong>te différence peut<br />
être décrite graphiquement par la taille relative <strong>des</strong> ellipses résumant les nuages de points-taxons sur<br />
les plans factoriels <strong>des</strong> taxons issus de la NSCA intra-groupes taxinomiques (Figure 8-15).<br />
Ce calcul montre que la singularité de certains <strong>étangs</strong> ou groupes d’<strong>étangs</strong> n’est perçue que par<br />
certains groupes taxinomiques. Par exemple, les <strong>étangs</strong> d’altitude situés à droite du plan factoriel<br />
F1xF2 (Figure 8-15) sont singularisés par les végétaux Carex rostrata <strong>et</strong> Carex nigra. De même, les<br />
Coléoptères Haliplus <strong>et</strong> l’hélophyte Phragmites australis sont les responsables principaux <strong>des</strong><br />
gradients d’<strong>étangs</strong> ordonnés sur les axes F2 à F4 de c<strong>et</strong>te analyse. Par ailleurs, il n’y a pas redondance<br />
entre les plantes <strong>et</strong> les Coléoptères, les taxons cités sont chacun responsables de la singularisation de<br />
groupes d’<strong>étangs</strong> différents.<br />
0.0004<br />
0.0003<br />
0.0002<br />
0.0001<br />
0<br />
plantes mollusques odonates coléoptères amphibiens<br />
Figure 8-14. Inertie exprimée par chacun <strong>des</strong> cinq ensembles taxinomiques dans une NSCA intra-groupes.<br />
PLOCH Décembre 2000
F1 x F2<br />
F3 x F4<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
plantes mollusques odonates coléoptères amphibiens<br />
caros<br />
canig<br />
Haliplus<br />
phaus Haliplus<br />
AG0307<br />
AI0036<br />
AG0305<br />
AI0012<br />
AG0303<br />
AR000a<br />
BE0010<br />
AG0931 AG0461<br />
BE0065<br />
SZ0010<br />
GL0018<br />
OW0201<br />
NE0001<br />
VS0050<br />
SG0140<br />
BE0383<br />
GR0118<br />
GR0102<br />
GR0159<br />
GR0045<br />
BL0114 BE0262<br />
BS0010 BE1139<br />
TI0026<br />
TI0019 VS0308 FR0052<br />
GE0041 SG0506 BE0254<br />
ZH0002<br />
GR0012<br />
BE0524SZ0002 ZG0023FR0201<br />
GE0014FR0053<br />
BE0649<br />
GR0569<br />
SH003a<br />
SH003b ZG0043 VD0078<br />
VS0132<br />
TG0166 GE0010 JU7501 VS0297 OW0167<br />
VD0101 JU8400<br />
BE0341<br />
GE0028<br />
LU0434 SO0083 JU7000 GR0106<br />
ZG0025 TG0034 JU8700<br />
JU5606 VS0311<br />
NE0058 LU0331<br />
VD0093<br />
TI0126<br />
VS0417<br />
BE0756<br />
TI0281<br />
VS0273<br />
GR0339<br />
F1 x F2 F3 x F4<br />
TI0061<br />
GR0212<br />
VS0360<br />
VS0427<br />
VS0364<br />
BE0383<br />
NE0001<br />
AG0931<br />
BE0065<br />
AI0012<br />
AG0461 BE0524<br />
BE0010<br />
BE0262<br />
BE0341<br />
AG0305<br />
BE0649<br />
BE0254<br />
AR000a<br />
AI0036<br />
AG0303<br />
AG0307<br />
BE0756<br />
OW0201<br />
TI0019<br />
GR0159<br />
TG0166 SH003a<br />
VS0308 FR0053<br />
GR0012 SH003b<br />
GR0045<br />
GR0569 SG0506 ZH0002<br />
GR0102 JU8700 GL0018<br />
JU5606 VS0132 SZ0002<br />
SO0083 FR0052<br />
FR0201 GE0010 BE1139 GE0041<br />
VD0101<br />
TG0034 VS0311 VD0078<br />
JU7501 GE0028<br />
SG0140<br />
GR0106 VD0093 JU8400<br />
GE0014<br />
BS0010<br />
LU0331 LU0434<br />
TI0126 TI0281<br />
VS0297 NE0058<br />
BL0114 TI0061<br />
JU7000<br />
VS0417 ZG0043<br />
ZG0025<br />
VS0273 GR0339<br />
OW0167 GR0212<br />
GR0118 VS0360<br />
ZG0023<br />
SZ0010 VS0427<br />
TI0026<br />
VS0364<br />
VS0050<br />
Figure 8-15. NSCA intra-groupes taxinomiques appliquée au tableau regroupant 150 taxons <strong>et</strong> 79 plans<br />
d’eau.<br />
En haut, les plans factoriels F1xF2 <strong>et</strong> F3xF4 <strong>des</strong> taxons sont subdivisés par groupes taxinomiques. Chaque carré<br />
représente un taxon ; ne sont identifiés que les taxons en position extrême sur les axes (voir texte). Les ellipses<br />
résument 90% <strong>des</strong> points (taxons). En bas, plans factoriels F1xF2 <strong>et</strong> F3xF4 <strong>des</strong> plans d’eau.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
205
206<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.8.3 Comparaison <strong>des</strong> valeurs typologiques <strong>et</strong> typologie conjointe<br />
L’Analyse de Co-inertie Multiple (ACOM) appliquée à l’ensemble <strong>des</strong> cinq sous-tableaux (cinq<br />
groupes taxinomiques) regroupant un total de 140 taxons génère un « tableau de référence » dont<br />
l’ordination est donnée par la Figure 8-16. L’ordination ainsi produite peut être perçue comme un<br />
compromis, ou encore une moyenne, entre les points de vue <strong>des</strong> cinq tableaux analysés.<br />
JU7000<br />
LU0331 JU5606<br />
ZG0025 JU8400<br />
BE0649<br />
VD0093 LU0434 NE0058<br />
TG0034 ZG0023<br />
VS0297<br />
JU7501 FR0052 VS0132<br />
VD0101<br />
JU8700 GR0106 BE0254 VS0308 OW0167<br />
SO0083<br />
VS0360<br />
AG0461AR000a<br />
VS0311 VS0364 GR0212<br />
GE0028 VS0050 AG0305 AI0012 BE0756<br />
FR0053<br />
GR0012<br />
GE0014<br />
FR0201<br />
BE0341<br />
GE0010 BE0065 GR0569 AI0036 TI0061<br />
ZG0043<br />
BE1139<br />
BE0010 SZ0002 AG0303<br />
GR0045 GR0102<br />
BE0262 TI0126<br />
TI0026<br />
VD0078<br />
GR0339<br />
TG0166<br />
AG0931 SG0506 TI0019<br />
GR0118<br />
ZH0002<br />
GR0159<br />
BE0524 SH003b SH003a<br />
BL0114BS0010 SZ0010<br />
GE0041 GL0018<br />
SG0140<br />
TI0281<br />
BE0383<br />
AG0307<br />
NE0001<br />
OW0201<br />
VS0417<br />
VS0273<br />
VS0427<br />
F1 x F2<br />
Figure 8-16. Premier plan factoriel (F1 x F2) du tableau de référence de l’Analyse de Co-inertie Multiple<br />
appliquée aux 5 groupes taxinomiques (140 taxons x 79 <strong>étangs</strong>).<br />
La contribution <strong>des</strong> cinq tableaux taxinomiques à c<strong>et</strong>te image de référence est représentée à la<br />
Figure 8-17. C<strong>et</strong>te figure montre d’une part la divergence relative <strong>des</strong> points de vue <strong>des</strong> cinq tableaux<br />
(complémentarité <strong>des</strong> groupes taxinomiques), d’autre part la contribution prédominante de la<br />
végétation, les Mollusques <strong>et</strong> les Amphibiens ayant les contributions les plus faibles. Ce point de vue<br />
est confirmé par le calcul <strong>des</strong> valeurs cumulées sur les deux premiers axes de l’ACOM, <strong>des</strong> carrés de<br />
covariance entre les coordonnées <strong>des</strong> colonnes <strong>des</strong> cinq tableaux sur les axes de co-inertie <strong>et</strong> les<br />
variables auxiliaires de même rang (tableau de référence) (Figure 8-18). Ces valeurs peuvent être<br />
considérées comme <strong>des</strong> mesures de la valeur typologique de chaque groupe, perçue comme capacité à<br />
restituer un tableau de référence.<br />
PLOCH Décembre 2000
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
Figure 8-17. Analyse de Co-inertie Multiple <strong>des</strong> cinq groupes taxinomiques.<br />
Représentation <strong>des</strong> cinq groupes taxinomiques par les valeurs de la covariance entre les axes de co-inertie <strong>des</strong><br />
cinq tableaux <strong>et</strong> les variables auxiliaires de même rang. C<strong>et</strong>te image représente la contribution de chacun <strong>des</strong><br />
cinq groupes à la constitution du tableau de référence commun (comparaison de valeurs typologiques).<br />
0.0003<br />
0.0002<br />
0.0001<br />
0<br />
0.05<br />
Coléoptères<br />
Mollusque<br />
s Odonates<br />
Amphibiens<br />
plantes<br />
Figure 8-18 Analyse de Co-inertie Multiple <strong>des</strong> cinq groupes taxinomiques.<br />
Valeurs cumulées sur les deux premiers axes de l’ACOM, <strong>des</strong> carrés de covariance entre les coordonnées <strong>des</strong><br />
colonnes <strong>des</strong> cinq tableaux sur les axes de co-inertie <strong>et</strong> les variables auxiliaires de même rang (tableau de<br />
référence). Ces valeurs perm<strong>et</strong>tent de quantifier la « valeur typologique » de chaque groupe par rapport à la<br />
structure de référence.<br />
L’ordination produite à partir du tableau de référence (Figure 8-16) peut servir de base à une<br />
classification <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> selon la procédure utilisée pour les groupes taxinomiques séparés. C<strong>et</strong>te<br />
typologie sera nommée « typologie conjointe » dans la mesure où elle est basée sur une ordination<br />
conjointe <strong>des</strong> cinq groupes.<br />
Sur le dendrogramme de la Figure 8-19, les niveaux de classification en cinq <strong>et</strong> en sept groupes ont été<br />
identifiés. Les taxons contribuant le plus à la partition hiérarchique <strong>des</strong> groupes d’<strong>étangs</strong> sont indiqués.<br />
Les groupes issus de ces deux niveaux de classification sont proj<strong>et</strong>és sur le plan factoriel issu de<br />
l’ACOM (Figure 8-20).<br />
Comme dans les approches typologiques par groupes taxinomiques séparés, la classification <strong>des</strong><br />
79 <strong>étangs</strong> obtenue ici possède deux caractéristiques :<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
0.05<br />
plantes Mollusques Odonates Coléoptères Amphibiens<br />
207
208<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
a) elle juxtapose <strong>des</strong> groupes « centraux » (<strong>et</strong> donc souvent mal définis taxinomiquement)<br />
comportant un nombre élevé d’<strong>étangs</strong> (par exemple les ensembles T27, T47 <strong>et</strong> T57), <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
groupes « marginaux » bien caractérisés taxinomiquement <strong>et</strong> comportant peu d’<strong>étangs</strong> (par<br />
exemple T77 <strong>et</strong> T37).<br />
b) elle recherche un compromis entre un niveau de partition où <strong>des</strong> groupes peu nombreux<br />
(mais souvent hétérogènes taxinomiquement) présentent l’avantage statistique de regrouper<br />
un nombre d’<strong>étangs</strong> perm<strong>et</strong>tant <strong>des</strong> comparaisons <strong>et</strong> <strong>des</strong> test fiables, <strong>et</strong> un niveau de partition<br />
où <strong>des</strong> groupes plus nombreux engendrent <strong>des</strong> ensembles comportant peu d’<strong>étangs</strong>, donc<br />
limités quant à leur généralisation <strong>et</strong> leur emploi dans <strong>des</strong> modèles prédictifs.<br />
Différentes légen<strong>des</strong> de la typologie conjointe sont fournies par les figures <strong>et</strong> le tableau suivants :<br />
- le Tableau 8-7 fournit la légende <strong>biocénotique</strong> de la partition. Les taxons les plus contributifs à<br />
chacun <strong>des</strong> groupes de la partition en sept groupes ont été r<strong>et</strong>enus. Aucun Amphibien n’apparaît à<br />
ce niveau.<br />
- la Figure 8-21<strong>et</strong> la Figure 8-22 montrent les valeurs prises par sept variables de milieu continues<br />
dans les sept groupes de la typologie <strong>biocénotique</strong> conjointe. Un intervalle de confiance autour de<br />
la médiane par groupe (grisé) perm<strong>et</strong> d’identifier les groupes les plus distincts.<br />
- les Figures 23 à 26 montrent la distribution <strong>des</strong> catégories de onze variables de milieu<br />
catégorielles.<br />
- les Figures 27 à 32 montrent les différences de richesses taxinomiques entre les sept ensembles<br />
d’<strong>étangs</strong> de la typologie pour les cinq groupes taxinomiques considérés, ainsi que pour l’ensemble<br />
<strong>des</strong> invertébrés aquatiques.<br />
A l’aide de ces légen<strong>des</strong>, les sept groupes de la typologie conjointe peuvent être caractérisés<br />
comme suit :<br />
- T17 regroupe 10 <strong>étangs</strong> de basse à moyenne altitude (médiane 705 m) identifiés par un important<br />
lot de taxons caractéristiques (Tableau 8-7) dont de nombreuses plantes. Phragmites australis <strong>et</strong><br />
Enallagma cyathigerum sont les espèces caractéristiques les plus fréquentes. Les caractéristiques<br />
environnementales les plus distinctives sont une conductibilité élevée (médiane 437 μS/cm), un<br />
faible taux de boisement du bassin versant (médiane 5%) <strong>et</strong> un environnement immédiat habité par<br />
l’homme. Les valeurs de richesses <strong>des</strong> divers groupes taxinomiques sont surtout caractérisées par<br />
leur hétérogénéité au sein de ce groupe d’<strong>étangs</strong> (voir par exemple la végétation – Figure 8-27 ou<br />
les Gastéropo<strong>des</strong> – Figure 8-28). Les Odonates <strong>et</strong> les Amphibiens présentent <strong>des</strong> richesses<br />
moyennes à élevées (médianes 8.9 <strong>et</strong> 4.5 taxons, respectivement).<br />
- T47 est le groupe le plus proche de T17. Il regroupe 20 <strong>étangs</strong> de basse altitude (médiane<br />
438 m), possédant pratiquement le même cortège de taxons caractéristiques que T17 (Tableau 8-7)<br />
mais avec <strong>des</strong> fréquences <strong>et</strong> / ou <strong>des</strong> abondances différentes. Ainsi les taxons caractéristiques les<br />
plus fréquents sont : Coenagrion puella, Symp<strong>et</strong>rum sanguineum, Haliplus, <strong>et</strong> Phragmites<br />
australis. Les caractéristiques environnementales les plus distinctives sont la basse altitude, une<br />
faible représentation <strong>des</strong> prairies dans l’environnement immédiat (médiane 12%) <strong>et</strong> <strong>des</strong> pâturages<br />
dans le bassin versant (17 <strong>étangs</strong> sur 20 sans pâturages), une représentation moyenne <strong>des</strong> forêts<br />
dans le bassin versant (médiane 36%), la présence de cultures dans l’environnement immédiat<br />
(pour la moitié <strong>des</strong> <strong>étangs</strong>). Ce groupe d’<strong>étangs</strong> possède les valeurs de richesse taxinomique les<br />
plus fortes pour la végétation (médiane 13.9 taxons), les Gastéropo<strong>des</strong> (médiane 7 taxons), les<br />
Coléoptères (médiane 11.6 taxons), les Amphibiens (médiane 6.5 espèces) <strong>et</strong> les familles<br />
d’Invertébrés (médiane 27.5 familles).<br />
- T57 regroupe 18 <strong>étangs</strong> de basse altitude (médiane 592 m) qui possèdent beaucoup d’espèces<br />
communes avec les groupes T17 <strong>et</strong> T47 <strong>et</strong> sont singularisés par un ensemble d’Odonates<br />
(Enallagma cyathigerum, Coenagrion puella, Ischnura elegans, Orth<strong>et</strong>rum cancellatum <strong>et</strong><br />
Platycnemis pennipes) qui y atteignent <strong>des</strong> fréquences <strong>et</strong> <strong>des</strong> abondances élevées. Les<br />
caractéristiques environnementales les plus marquantes sont la superficie élevée (médiane 10750<br />
PLOCH Décembre 2000
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
m 2 ), la bonne oxygénation hivernale (médiane 73.5%) <strong>et</strong> la faible transparence estivale (14 <strong>étangs</strong><br />
ont une transparence de Snellen inférieure à 50 cm). Les bassins versants possèdent un boisement<br />
moyen (médiane 33%) <strong>et</strong> une forte représentation <strong>des</strong> cultures (16 <strong>étangs</strong> sur 18).<br />
L’environnement immédiat est toujours peuplé. Les niveaux de richesse taxinomique sont plus<br />
faibles que ceux atteints en T47 <strong>et</strong> proches de ceux de T17, les seules exceptions concernent les<br />
Odonates (médiane 12 espèces) pour lesquelles ce groupe est le plus riche <strong>et</strong> les Amphibiens<br />
(médiane 6 espèces) pour lesquels il arrive immédiatement après T47.<br />
- T27 regroupe 16 <strong>étangs</strong> d’altitude (médiane 1626 m) dont le cortège taxinomique diffère <strong>des</strong> trois<br />
groupes précédents, notamment par l’absence de Mollusques <strong>et</strong> d’Odonates tels que Radix<br />
auricularia, Bythinia tentaculata ou Symp<strong>et</strong>rum sanguineum. Les espèces caractéristiques sont les<br />
plantes Carex nigra <strong>et</strong> Potamog<strong>et</strong>on alpinus. Hormis l’altitude, les <strong>étangs</strong> du groupe sont<br />
caractérisés par une faible oxygénation hivernale (médiane 25%). L’agriculture est peu représentée<br />
dans les bassins versants (12 <strong>étangs</strong> sur 16 sans agriculture) qui sont majoritairement pâturés (11<br />
sur 16). La moitié <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> n’a pas de population humaine dans l’environnement immédiat. Les<br />
richesses taxinomiques sont faibles pour l’ensemble <strong>des</strong> groupes (voir Figures 27 à 32) à<br />
l’exception <strong>des</strong> Odonates pour lesquels elle peut être considérée comme moyenne (médiane 4.8<br />
espèces).<br />
- T67 est un groupe proche de T27. Il regroupe 6 <strong>étangs</strong> d’altitude (médiane 1885 m) <strong>des</strong> cantons<br />
de Berne <strong>et</strong> <strong>des</strong> Grisons. Le cortège taxinomique peut être considéré comme une version appauvrie<br />
du cortège caractérisant les <strong>étangs</strong> du groupe T27. Les espèces les plus caractéristiques sont les<br />
hélophytes Carex nigra <strong>et</strong> Carex rostrata. L’environnement immédiat <strong>et</strong> le bassin versant sont<br />
caractérisés par une très faible représentation ou une absence de formations boisées <strong>et</strong> l’absence<br />
d’activités agricoles. Bien que les indicateurs de niveau trophiques soient globalement peu<br />
discriminants entre les groupes d’<strong>étangs</strong>, il est notable que les catégories indicatrices de<br />
l’oligotrophie sont majoritaires ici pour les indices N <strong>et</strong> P, ainsi que pour l’indice de Landolt<br />
(Figure 8-26). La transparence Snellen estivale est forte (5 <strong>étangs</strong> sur 6 ont une transparence<br />
supérieure à 50 cm). Les richesses taxinomiques sont très faibles (globalement plus faibles qu’en<br />
T27), à l’exception <strong>des</strong> plantes qui offrent une richesse moyenne (médiane 9.5 taxons).<br />
- T37 regroupe six <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> constitue un ensemble très mal caractérisé. Les éléments<br />
taxinomiques identificateurs sont le Mollusque Radix peregra <strong>et</strong> le Coléoptère Hydroporus. Les<br />
paramètres environnementaux révèlent la grande hétérogénéité de ce « groupe ». L’amplitude<br />
couverte par les valeurs d’altitude (minimum: 395 m, maximum: 1925 m), d’oxygène, de<br />
conductibilité, ainsi que par les pourcentages de boisement de l’environnement immédiat <strong>et</strong> du<br />
bassin versant (voir notamment Figure 8-21 <strong>et</strong> la Figure 8-22), empêchent toute caractérisation. De<br />
même, les variables de milieu catégorielles montrent peu de singularité. On r<strong>et</strong>iendra le faible<br />
degré de connectivité (5 <strong>étangs</strong> sur 6 à connectivité nulle) <strong>et</strong> la faible représentation <strong>des</strong> cultures<br />
dans le bassin versant <strong>et</strong> l’environnement immédiat (5 <strong>étangs</strong> sur 6 sans agriculture). Les richesses<br />
taxinomiques sont moyennes à faibles (particulièrement pour les Gastéropo<strong>des</strong> <strong>et</strong> les Odonates –<br />
médiane : 2 espèces pour ces deux groupes). Le seul élément notable concerne les Coléoptères,<br />
pour lesquels une médiane de 8.1 taxons, place le groupe en seconde position.<br />
- T77 est le plus singulier <strong>des</strong> sept groupes définis (Figure 8-19). Il rassemble trois <strong>étangs</strong><br />
valaisans de haute altitude (2155 à 2220 m) caractérisés par l’hélophyte Juncus filiformis <strong>et</strong> une<br />
très faible richesse taxinomique (c’est le plus pauvre de tous les groupes d’<strong>étangs</strong>, pour l’ensemble<br />
<strong>des</strong> groupes taxinomiques). Il ne recèle pas de Mollusques, <strong>et</strong> une seule espèce d’Odonates.<br />
Hormis l’altitude <strong>et</strong> l’absence de boisement qui lui est liée, les caractéristiques mésologiques<br />
fondamentales sont la faible conductibilité (11 à 77 μS/cm) <strong>et</strong> l’acidité <strong>des</strong> eaux (les trois <strong>étangs</strong><br />
sont en classe « acide »).<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
209
210<br />
VS0311<br />
AR000a<br />
VS0050<br />
FR0201<br />
FR0053<br />
AG0461<br />
SZ0002<br />
BE1139<br />
BE0262<br />
AG0303<br />
Haliplus ++<br />
GE0028<br />
GE0014<br />
ZG0043<br />
GE0010<br />
TI0026<br />
BE0010<br />
SG0140<br />
GE0041<br />
BL0114<br />
VD0078<br />
TG0166<br />
TI0019<br />
ZH0002<br />
SG0506<br />
SZ0010<br />
BS0010<br />
BE0524<br />
SH003b<br />
SH003a<br />
AG0931<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
T15 T45 T25 T35 T55<br />
Planorbis carinatus ++<br />
Haliplus ++<br />
Phragmites australis ++<br />
Coenagrion pu ella++<br />
T17 T47 T57 T27 T67 T37 T77<br />
ZG0025<br />
JU5606<br />
LU0331<br />
JU7000<br />
BE0649<br />
VD0093<br />
ZG0023<br />
NE0058<br />
LU0434<br />
TG0034<br />
SO0083<br />
JU8700<br />
VD0101<br />
GR0106<br />
VS0297<br />
JU8400<br />
JU7501<br />
BE0254<br />
VS0132<br />
OW0167<br />
VS0308<br />
VS0364<br />
VS0360<br />
FR0052<br />
GR0118<br />
TI0126<br />
TI0061<br />
GR0012<br />
GR0045<br />
AI0036<br />
GR0569<br />
AI0012<br />
BE0065<br />
AG0305<br />
GR0339<br />
GR0159<br />
GR0212<br />
GR0102<br />
BE0756<br />
BE0341<br />
Juncus filiformis++<br />
Hydroporus ++<br />
Carex nig ra ++<br />
Carex ro strata ++<br />
TI0281<br />
OW0201<br />
NE0001<br />
GL0018<br />
BE0383<br />
AG0307<br />
VS0427<br />
VS0417<br />
VS0273<br />
Figure 8-19. Classification de 79 <strong>étangs</strong> basée sur l’analyse conjointe de 5 groupes taxinomiques (plantes,<br />
Mollusques, Odonates, Coléoptères <strong>et</strong> Amphibiens) par une analyse de co-inertie multiple.<br />
Deux niveaux de classification sont indiqués : à 5 groupes (T15 à T55) <strong>et</strong> à 7 groupes (T17 à T77). Les taxons<br />
les plus contributifs à la ségrégation <strong>des</strong> groupes sont indiqués pour les 6 premiers nœuds de la hiérarchie. La<br />
position <strong>des</strong> taxons indique le groupe d’<strong>étangs</strong> dans lequel l’abondance (++) les rend caractéristiques.<br />
PLOCH Décembre 2000
surface<br />
O2Hiver<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
Figure 8-20. Projection <strong>des</strong> classifications <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> en cinq groupes (T15 à T55) <strong>et</strong> en sept groupes (T17<br />
à T77) sur le plan factoriel issu de l’ACOM (ordination du « tableau moyen »).<br />
10 5<br />
10 4<br />
10 3<br />
10 2<br />
10 1<br />
10 0<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
-50<br />
T15<br />
T45 T55<br />
T35<br />
T25<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
altitude<br />
conductHiv<br />
T47<br />
2500<br />
2000<br />
1500<br />
1000<br />
500<br />
1200<br />
800<br />
400<br />
0<br />
T17<br />
T57<br />
T27<br />
T37<br />
T67<br />
T77<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
Figure 8-21. Gammes de valeurs prises dans chacun <strong>des</strong> sept groupes typologiques (T17 à T77) par quatre<br />
variables continues : surface (m 2 ), altitude (m), saturation en O2 hivernale (%) <strong>et</strong> conductibilité (μS/cm).<br />
Ligne horizontale épaisse : médiane du groupe ; rectangle blanc : intervalle interquartile ; rectangle gris :<br />
intervalle de confiance à 95% de la médiane.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
211
212<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
Tableau 8-7. Taxons caractéristiques de la typologie en sept groupes basée sur l’ordination conjointe <strong>des</strong><br />
cinq groupes taxinomiques.<br />
Sont indiquées pour chaque taxon: la proportion d’<strong>étangs</strong> occupés dans le groupe considéré (freq en<br />
pourcentage), <strong>et</strong> une moyenne dans les <strong>étangs</strong> occupés (moy.). C<strong>et</strong>te moyenne est une fréquence pour les plantes<br />
(% de quadrats occupés dans l’étang), un nombre moyen d’individus par prélèvement pour les Mollusques <strong>et</strong> les<br />
Coléoptères, un nombre moyen d’individus par étang pour les Odonates. Seuls les taxons dont les valeurs sont<br />
grisées sont considérés comme caractéristiques du groupe concerné.<br />
T17 T47 T27 T67 T37 T57 T77<br />
nombre d'<strong>étangs</strong> 10 20 16 6 6 18 3<br />
moy. freq. moy. freq. moy. freq. moy. freq. moy. freq. moy. freq. moy. freq.<br />
VEGETAUX<br />
Juncus articulatus 10 50 7 7 6 13 17 100 17 6 6<br />
Phragmites australis 28 80 24 80 52 13 8 17 19 72<br />
Gallium palustre 13 50 6 15 4 33 1 11<br />
Scirpus sylvaticus 14 30 9 5 7 6<br />
Myriophyllum spicatum 32 30 37 15 46 6 17 6<br />
Potamog<strong>et</strong>on natans 38 40 25 50 14 13 26 17 22 22<br />
Carex nigra 4 20 2 5 15 56 31 100 4 17 5 67<br />
Potamog<strong>et</strong>on alpinus 18 40 39 5 28 38<br />
Carex elata 15 40 4 5 26 6 11 56<br />
Carex rostrata 14 40 23 15 26 44 52 83 30 33 10 22 11 33<br />
Juncus filiformis 0.5 10 18 19 11 17 7 17 4 6 5 100<br />
MOLLUSQUES<br />
Radix auricularia 11 40 0.3 20 3 44<br />
Lymnaea stagnalis 2 30 6 70 3 6 2 33 0.1 11<br />
Radix ovata 3 20 39 50 0.3 13 0.05 11<br />
Planorbis carinatus 15 55 45 17 0.3 11<br />
Radix peregra 0.1 10 2 31 9 17 79 50 0.6 11<br />
ODONATES<br />
Enallagma cyathigerum 826 80 799 60 55 13 16 33 5005 17 1453 78<br />
Coenagrion puella 329 90 3035 95 85 38 2824 94<br />
Symp<strong>et</strong>rum sanguineum 1 10 73 85 22 44<br />
Ischnura elegans 20 30 298 55 11 13 436 94<br />
Orth<strong>et</strong>rum cancellatum 31 20 61 25 114 72<br />
Platycnemis pennipes 10 5 4174 44<br />
COLEOPTERES<br />
Haliplus 1 60 2 90 1 25 4 50 0.1 11<br />
Hyphydrus 0.3 20 1 75 0.5 6 4 33 0.1 11<br />
Noterus 0.3 20 3 45 1 6 0.1 17<br />
Hydroporus 1 30 0.4 30 1 19 0.3 50 3 83 0.2 33<br />
PLOCH Décembre 2000
envPrairie<br />
bvBois<br />
150<br />
100<br />
50<br />
0<br />
100<br />
60<br />
20<br />
-20<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
envFor<strong>et</strong><br />
100<br />
50<br />
0<br />
-50<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
Figure 8-22. Gammes de valeurs prises dans chacun <strong>des</strong> sept groupes typologiques (T17 à T77) par trois<br />
variables continues : pourcentages d’occupation de l’environnement immédiat par la prairie <strong>et</strong> la forêt,<br />
pourcentage d’occupation du bassin versant par les formations boisées.<br />
Ligne horizontale épaisse : médiane du groupe ; rectangle blanc : intervalle interquartile ; rectangle gris :<br />
intervalle de confiance à 95% de la médiane.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
213
214<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
8<br />
4<br />
0<br />
8<br />
4<br />
0<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 1 2<br />
transEte.cl<br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 1 2<br />
pH.cl<br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 3 1 2 3<br />
connec1000.cl<br />
Figure 8-23. Représentation dans les sept groupes typologiques (T17 à T77) <strong>des</strong> catégories <strong>des</strong> variables<br />
transparence estivale <strong>des</strong> eaux, pH <strong>et</strong> connectivité de l’étang.<br />
Les catégories de ces variables sont définies au Tableau 4-6. Les valeurs en ordonnée correspondent à <strong>des</strong><br />
nombres d’<strong>étangs</strong>.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
8<br />
4<br />
0
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
15.0<br />
10.0<br />
5.0<br />
0.0<br />
15.0<br />
10.0<br />
5.0<br />
0.0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 3 1 2 3<br />
envPop.cl<br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 1 2<br />
T77<br />
envCult.cl<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 1 2<br />
ombrage.cl<br />
Figure 8-24. Représentation dans les sept groupes typologiques (T17 à T77) <strong>des</strong> catégories <strong>des</strong> variables :<br />
population humaine <strong>et</strong> pourcentage de terres cultivées dans l’environnement immédiat <strong>et</strong> ombrage de<br />
l’étang.<br />
Les catégories de ces variables sont définies au Tableau 4-6. Les valeurs en ordonnée correspondent à <strong>des</strong><br />
nombres d’<strong>étangs</strong>.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
15.0<br />
10.0<br />
5.0<br />
0.0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
215
216<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 1 2<br />
bvPatu.cl<br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 1 2<br />
bvAgri.cl<br />
Figure 8-25. Représentation dans les sept groupes typologiques (T17 à T77) <strong>des</strong> catégories <strong>des</strong> variables :<br />
pourcentage de pâturage <strong>et</strong> d’agriculture dans le bassin versant.<br />
Les catégories de ces variables sont définies au Tableau 4-6. Les valeurs en ordonnée correspondent à <strong>des</strong><br />
nombres d’<strong>étangs</strong>.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 3 4 1 2 3 4<br />
trophieP.cl<br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 3 4 1 2 3 4<br />
Landolt.cl<br />
T77<br />
T57 T67<br />
T37 T47<br />
T17 T27<br />
1 2 3 4 1 2 3 4<br />
trophieN.cl<br />
Figure 8-26. Représentation dans les sept groupes typologiques (T17 à T77) <strong>des</strong> catégories <strong>des</strong> variables<br />
caractérisant le degré de trophie <strong>des</strong> milieux : indices trophiques basés sur le phosphore total <strong>et</strong> l’azote<br />
minéral <strong>et</strong> indice trophique de Landolt.<br />
Les catégories de ces variables sont définies au Tableau 4-6. Les valeurs en ordonnée correspondent à <strong>des</strong><br />
nombres d’<strong>étangs</strong>.<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
217
218<br />
JK1.veg5in<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
SlrVeg5in<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
Figure 8-27. Richesse floristique dans les sept groupes typologiques (T17 à T77).<br />
JK1.veg5in : richesse floristique estimée par l’estimateur Jackknife1 ; Slrveg5in : nombre d’espèces de la liste<br />
rouge. Ligne horizontale épaisse : médiane du groupe ; rectangle blanc : intervalle interquartile ; rectangle gris :<br />
intervalle de confiance à 95% de la médiane.<br />
Sjk.gast<br />
meanSgast<br />
10<br />
6<br />
2<br />
-2<br />
5<br />
3<br />
1<br />
-1<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
S.LR.gast<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
-1<br />
5<br />
3<br />
1<br />
-1<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
Figure 8-28. Richesse en Gastéropo<strong>des</strong> dans les sept groupes typologiques (T17 à T77).<br />
Sjk.gast : richesse spécifique estimée par l’estimateur Jackknife ; S.LR.gast : nombre d’espèces de la liste<br />
rouge ; meanSgast : richesse moyenne par prélèvement. Ligne horizontale épaisse : médiane du groupe ;<br />
rectangle blanc : intervalle interquartile ; rectangle gris : intervalle de confiance à 95% de la médiane.
Sjk.coleo<br />
-10<br />
meanScoleo<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
S.LR.coleo<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
Figure 8-29. Richesse en Coléoptères dans les sept groupes typologiques (T17 à T77).<br />
Sjk.coleo : richesse spécifique estimée par l’estimateur Jackknife ; S.LR.coleo : nombre d’espèces de la liste<br />
rouge ; meanScoleo : richesse moyenne par prélèvement. Ligne horizontale épaisse : médiane du groupe ;<br />
rectangle blanc : intervalle interquartile ; rectangle gris : intervalle de confiance à 95% de la médiane.<br />
Sjk.odo<br />
24<br />
19<br />
14<br />
9<br />
4<br />
-1<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
S.LR.odo<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
9<br />
7<br />
5<br />
3<br />
1<br />
-1<br />
7<br />
5<br />
3<br />
1<br />
-1<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
Figure 8-30. Richesse en Odonates dans les sept groupes typologiques (T17 à T77).<br />
Sjk.odo : richesse spécifique estimée par l’estimateur Jackknife ; S.LR.odo : nombre d’espèces de la liste rouge.<br />
Ligne horizontale épaisse : médiane du groupe ; rectangle blanc : intervalle interquartile ; rectangle gris :<br />
intervalle de confiance à 95% de la médiane.<br />
219
220<br />
S.amphib<br />
12<br />
8<br />
4<br />
0<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
S.LR.amphib<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
Figure 8-31. Richesse en Amphibiens dans les sept groupes typologiques (T17 à T77).<br />
S.Amphib : richesse spécifique observée ; S.LR.Amphib : nombre d’espèces de la liste rouge. Ligne horizontale<br />
épaisse : médiane du groupe ; rectangle blanc : intervalle interquartile ; rectangle gris : intervalle de confiance à<br />
95% de la médiane.<br />
familles.invert<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
10<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
T17 T27 T37 T47 T57 T67 T77<br />
<strong>Typologie</strong>.7Groupes<br />
Figure 8-32. Richesse en familles d’Invertébrés aquatiques dans les sept groupes typologiques (T17 à T77).<br />
Ligne horizontale épaisse : médiane du groupe ; rectangle blanc : intervalle interquartile ; rectangle gris :<br />
intervalle de confiance à 95% de la médiane.
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.8.4 Modélisation de l’appartenance d’un étang aux groupes de la typologie<br />
conjointe<br />
Comme indiqué au § 8.2.4, l’un <strong>des</strong> objectifs poursuivis dans la démarche typologique est de<br />
fournir un modèle de prédiction de l’appartenance d’un étang à un groupe typologique donné. Un tel<br />
outil devrait perm<strong>et</strong>tre, à partir de la mesure de quelques paramètres environnementaux, 1) de prédire<br />
le « type <strong>biocénotique</strong> » auquel un étang donné devrait appartenir, 2) de mesurer la divergence<br />
éventuelle entre c<strong>et</strong>te prédiction <strong>et</strong> l’état réel <strong>des</strong> communautés de l’étang, 3) d’en déduire un<br />
diagnostic écologique.<br />
Les outils mis en œuvre pour c<strong>et</strong>te modélisation sont les mêmes que ceux qui sont utilisés par<br />
ailleurs dans ce rapport pour modéliser la richesse taxinomique <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> (modèles additifs<br />
généralisés). Les essais effectués sur les groupes de la typologie conjointe contenant le plus d’<strong>étangs</strong><br />
(T15, T25 <strong>et</strong> T45 du niveau à cinq groupes, T17, T47, T57 <strong>et</strong> T27 du niveau à sept groupes)<br />
conduisent à <strong>des</strong> résultats décevants. Les différents modèles testés se révèlent soit par trop simplistes<br />
(par exemple, prédiction de l’appartenance à un groupe en fonction <strong>des</strong> seules variables altitude <strong>et</strong><br />
surface), soit inaptes à sélectionner <strong>des</strong> variables explicatives pertinentes (« over-fitting »). Dans tous<br />
les cas, les diagnostics de qualité <strong>des</strong> modèles s’avèrent assez mauvais (faibles corrélations valeurs<br />
prédites / valeurs observées). De plus, il s’avère impossible de modéliser de façon homogène<br />
l’appartenance à l’ensemble <strong>des</strong> types d’<strong>étangs</strong> rencontrés du fait du trop p<strong>et</strong>it nombre d’<strong>étangs</strong><br />
représentant certains groupes typologiques.<br />
Ce résultat est à attribuer pour une large part au caractère très « individualiste » <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its plans<br />
d’eau. Le lot de 80 plans d’eau utilisé ici couvre par ailleurs une large gamme de conditions<br />
environnementales fortement déterminées par l’altitude. En conséquence, les groupes typologiques<br />
définis plus haut conduisent souvent 1) à <strong>des</strong> effectifs d’<strong>étangs</strong> peu nombreux, 2) à la constitution de<br />
groupes hétérogènes souvent majoritairement définis par l’absence de certains taxons plutôt que par la<br />
présence d’espèces caractéristiques.<br />
L’approche typologique, puis modélisatrice qui était suivie ici s’inspire entre autres de la<br />
démarche qui a conduit au développement d’une méthode standardisée d’évaluation <strong>des</strong> cours d’eau en<br />
Angl<strong>et</strong>erre (Wright <strong>et</strong> al., 1984 ; Wright <strong>et</strong> al., 1988) <strong>et</strong> qui est en cours de transposition aux p<strong>et</strong>its<br />
plans d’eau dans ce même pays (voir par exemple Palmer, 1992; Palmer <strong>et</strong> al., 1992 ; Williams <strong>et</strong> al.,<br />
1998a). Il convient de noter que dans le cas de ces travaux, <strong>des</strong> nombres très importants de sites ont<br />
servi de base à l’élaboration <strong>des</strong> modèles prédictifs : 370 sites dans la première phase du modèle de<br />
Wright <strong>et</strong> al. (1988), 1124 sites dans l’étude de Palmer (1992), 156 sites dans l’étude de Williams <strong>et</strong><br />
al. (1998a). D’une manière générale, les approches comparables présentées dans la littérature se basent<br />
sur <strong>des</strong> nombres de sites dépassant la centaine <strong>et</strong> / ou situés dans <strong>des</strong> domaines géographiques<br />
relativement homogènes. Peuvent ainsi être cités les travaux de Kazmierczak (1995) – 116 dépressions<br />
en Pologne centrale, Ilmavirta & Huttunen (1990) – 151 p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong> à l’Est de la Finlande, Gacia <strong>et</strong> al.<br />
(1994) – 116 <strong>lacs</strong> de montagne pyrénéens, Foster <strong>et</strong> al. (1990) – 157 fossés dans une p<strong>et</strong>ite région<br />
d’Angl<strong>et</strong>erre, Foster <strong>et</strong> al. (1992) – 289 sites aquatiques en Irlande, Jeffries (1998) – 50 mares côtières<br />
du Northumberland (Angl<strong>et</strong>erre). Combinant à la fois un p<strong>et</strong>it nombre de plans d’eau (
222<br />
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8.9 CONCLUSIONS DE L’APPROCHE TYPOLOGIQUE<br />
1. Les cinq groupes taxinomiques considérés dans c<strong>et</strong>te étude conduisent à <strong>des</strong> « points de vue »<br />
différents, donc complémentaires, sur le lot <strong>des</strong> 80 <strong>étangs</strong>. Ces points de vue s’expriment<br />
sous la forme de typologies floristiques ou faunistiques contrastées.<br />
2. Ces typologies juxtaposent souvent <strong>des</strong> groupes d’<strong>étangs</strong> peu nombreux mais fortement<br />
singuliers <strong>et</strong> <strong>des</strong> groupes plus abondants mais dont la caractérisation <strong>biocénotique</strong> est plus<br />
« floue ».<br />
3. Si l’ensemble <strong>des</strong> taxons appartenant aux cinq groupes considérés sont mis côte à côte, ce<br />
sont les plantes <strong>et</strong> les Coléoptères qui expriment le mieux à eux seuls la structure d’ensemble<br />
<strong>des</strong> données.<br />
4. Si les cinq groupes taxinomiques sont considérés comme <strong>des</strong> <strong>des</strong>cripteurs indépendants, une<br />
typologie conjointe peut être construite à partir de leur point de vue commun sur l’ensemble<br />
<strong>des</strong> <strong>étangs</strong>. C<strong>et</strong>te « typologie conjointe » est proposée ici à partir de la caractérisation<br />
<strong>biocénotique</strong> <strong>et</strong> mésologique de sept groupes d’<strong>étangs</strong>. Les plantes constituent le groupe qui<br />
restitue le mieux à lui seul la typologie conjointe, les Amphibiens <strong>et</strong> les Mollusques la<br />
restituant le moins bien.<br />
5. Une tentative de développement de modèles prédictifs de l’appartenance aux groupes<br />
typologiques se heurte à l’hétérogénéité taxinomique <strong>et</strong> mésologique de ces groupes, ainsi<br />
qu’au nombre limité d’<strong>étangs</strong> qui les constituent.<br />
6. L’analyse typologique développée ici doit donc être conçue comme l’étape initiale du<br />
développement d’une typologie opérationnelle <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its plans d’eau. Compte tenu du<br />
caractère manifestement très « individualiste » de ces écosystèmes, le développement d’un tel<br />
outil d’évaluation devra passer par la multiplication du nombre d’<strong>étangs</strong> incorporés au<br />
modèle <strong>et</strong> / ou par la focalisation <strong>des</strong> efforts sur une partie de la gamme environnementale<br />
couverte (notamment en terme d’altitude ou de taille).<br />
PLOCH Décembre 2000
8. <strong>Typologie</strong> <strong>biocénotique</strong> <strong>des</strong> <strong>étangs</strong> <strong>et</strong> p<strong>et</strong>its <strong>lacs</strong><br />
8 TYPOLOGIE BIOCÉNOTIQUE DES PLANS D’EAU ....................................................................181<br />
8.1 OBJECTIFS DE LA TYPOLOGIE BIOCÉNOTIQUE ......................................................................................181<br />
8.2 MÉTHODOLOGIE ................................................................................................................................181<br />
8.2.1 Ordination <strong>des</strong> données ............................................................................................................181<br />
8.2.2 Classification <strong>des</strong> données ........................................................................................................182<br />
8.2.3 Légen<strong>des</strong> taxinomique <strong>et</strong> mésologique de la typologie ...............................................................182<br />
8.2.4 Modélisation de l’appartenance à un groupe typologique à partir <strong>des</strong> variables mésologiques...182<br />
8.3 TYPOLOGIE BASEE SUR LA VÉGETATION .............................................................................................183<br />
8.3.1 Structure <strong>des</strong> données <strong>et</strong> ordination <strong>des</strong> <strong>étangs</strong>..........................................................................183<br />
8.3.2 Classification <strong>des</strong> <strong>étangs</strong>...........................................................................................................184<br />
8.4 TYPOLOGIE BASEE SUR LES MOLLUSQUES ..........................................................................................188<br />
8.5 TYPOLOGIE BASEE SUR LES ODONATES...............................................................................................191<br />
8.6 TYPOLOGIE BASEE SUR LES COLEOPTERES ..........................................................................................197<br />
8.7 TYPOLOGIE BASEE SUR LES AMPHIBIENS ............................................................................................200<br />
8.8 COMPARAISON DES TYPOLOGIES ET TYPOLOGIE INTÉGRÉE...................................................................203<br />
8.8.1 Objectifs <strong>et</strong> choix méthodologiques ...........................................................................................203<br />
8.8.2 Comparaison <strong>des</strong> diversités intra-groupes taxinomiques............................................................204<br />
8.8.3 Comparaison <strong>des</strong> valeurs typologiques <strong>et</strong> typologie conjointe....................................................206<br />
8.8.4 Modélisation de l’appartenance d’un étang aux groupes de la typologie conjointe.....................221<br />
8.9 CONCLUSIONS DE L’APPROCHE TYPOLOGIQUE .....................................................................................222<br />
PLOCH Décembre 2000<br />
223