li MISSION MARCHAND - Bibliothèque de Toulouse
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S Organe quotidien, <strong>de</strong> Défense Sociale et Re<strong>li</strong>gieuse<br />
1E NUWÉRO 0 CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25 IE NU1ÊB0 D CENTIMES<br />
ABONNEMENTS<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
„„ et départements <strong>li</strong>mitrophes. .<br />
Wpartei.H-nts ' . ale)<br />
gtjanser ttn. par tent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d'avance<br />
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Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />
ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS à LOCALES<br />
Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçus dans nos bureaux,<br />
». rue Roquelaine ; à l'Agence Canet, 3e, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> ; chez nos cor-<br />
respondants, ainsi que dans toutes les agences (le pub<strong>li</strong>cité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s déDartemen»-<br />
tt <strong>de</strong> l'étranger.<br />
FIL TÉLÉGMPBÏQCE SPÉCIAL { Samedi 5 Juin 1899.] — 9 e Année. — 2599. Bureaux à Paris : 26, rus Fey<strong>de</strong>au<br />
Avant-hier, le jury <strong>de</strong> la Seine, en<br />
acquittant Déroulëdé, lequel venait <strong>de</strong><br />
faire avec beaucoup <strong>de</strong> cranerie et <strong>de</strong><br />
précision le procès du régime répub<strong>li</strong>-<br />
cain actuel, condamnait sans appel la<br />
Répub<strong>li</strong>que et l'homme qui la prési<strong>de</strong>.<br />
Hier, le peuple <strong>de</strong> Paris, après celui<br />
<strong>de</strong> Toulon et <strong>de</strong> Marseille, a confirmé le<br />
verdict <strong>de</strong> MM. les jurés <strong>de</strong> la Seine<br />
en aggravant, par sos cent mille voix,<br />
la première condamnation.<br />
I C'est vainement, en effet, que l'on<br />
-essaierait <strong>de</strong> saisir dans ces acclama-<br />
tions enthousiastes ou dans ces lYéné-<br />
ijjques vivats un seul cri favorable au<br />
l<strong>li</strong>cf <strong>de</strong> l'Etat, à ses ministres ou à<br />
plat lui-même. On n'a crié ni vive<br />
Loubet! ni vive Dupuy ! ni vive Krantz!<br />
pii vive Lockroy, encore moins vive<br />
Dclcassé !<br />
On n'a crié ni : Vive Jaurès ! ni vive<br />
Prcsesnsé ! ni vive Sébastien Faùre !<br />
On n'a môme pas crié, vive la Répu-<br />
b<strong>li</strong>que !<br />
Mais on a crié jusqu'à l'exaspération:<br />
Vive Marchand! vive l'armée ! vive la<br />
France !<br />
K Or, que signifient ces trois cris ?<br />
Vive Marchand, signifie à bas ceux<br />
qui par leur incapacité, leur impré-<br />
voyance, leurégoïsme ou leur lâcheté,<br />
ont préparé, non pas <strong>de</strong>puis hier seule-<br />
ment, mais <strong>de</strong>puis, vingt-cinq ans, l'a-<br />
baissement <strong>de</strong> la Patrie et les capitula-<br />
tions humi<strong>li</strong>antes.<br />
Vive l'Armée '. signifie : A bas ceux<br />
qui laissent sa<strong>li</strong>r le drapeau, insulter<br />
nos soldats et détruire moralement au<br />
moins cette force formidable dont la<br />
création nous coûta tant <strong>de</strong> sacrifices<br />
d'or et <strong>de</strong> sang nous donne tant <strong>de</strong> légi-<br />
time fierté et tant <strong>de</strong> radieuses espé-<br />
rances.<br />
* Vive la France, .signifie enfin : A bas<br />
,ieux qui ont compromis <strong>de</strong>puis vingt-<br />
v cinq ans, son honneur, sa fortune et<br />
son existence !<br />
Or, quels sont ceux qui ont préparé<br />
les capitulations, laissé sa<strong>li</strong>r ie dra-<br />
peau, insulterl'armée, compromis l'hon-<br />
neur <strong>de</strong> la patrie?<br />
Ceux là, ce sont tous les répub<strong>li</strong>cains<br />
qui se sont succédé au pouvoir <strong>de</strong>puis<br />
vingt-cinq ans.<br />
Car, nous le répétons, un grand pays<br />
" comme le nôtre, ne fléchit pas du jour<br />
au len<strong>de</strong>main.<br />
Et il n'a pas fallu moins d'un quart <strong>de</strong><br />
siècle d'efforts pour amoindrir l'éner-<br />
gie, la puissance et la vita<strong>li</strong>té <strong>de</strong> ce-<br />
lui-ci.<br />
Inconsciemment ou non, les cinq cent<br />
mille voix qui criaient, hier, à Toulon,<br />
à Marseille et à Paris : Vive Marchand!<br />
vive l'armée ! vive la France! criaient<br />
donc aussi : A bas la Répub<strong>li</strong>que !<br />
Et sur tous les points du territoire,<br />
<strong>de</strong>s mil<strong>li</strong>ons <strong>de</strong> cœurs français se sont<br />
| associés aux manifestations parisien-<br />
nes dans le même esprit <strong>de</strong> dégoût, <strong>de</strong><br />
our emoêcher qu'elle ne soit prise d'as-<br />
saut. Néanmoins, au mi<strong>li</strong>eu d'iïn enthou-<br />
siasme qui ne fait que croître <strong>de</strong> minute en<br />
inimité, au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s acclamations <strong>de</strong> plus<br />
en vi es frénétiaues.<br />
Les <strong>de</strong>ux officiers sont immédiatement<br />
couverts <strong>de</strong> fleurs, qui sont apportées par<br />
serbes, par brassées", par <strong>de</strong> nombreuses<br />
dames. Une <strong>de</strong> celles-ci attache alors au<br />
fouet du cocher un superbe ruban tricolore.<br />
Une magnifique corbeille, à l'anse <strong>de</strong> la-<br />
quelle Jlouc un petit drapeau tricolore (rangé<br />
d'or, est nlacée'à l'arrière <strong>de</strong> la voiture. Le<br />
siège du cocher, lui-même, la capote du lan-<br />
dau, ne sont plus qu'un parterre <strong>de</strong> fleurs.<br />
Le spectacle <strong>de</strong> cette fouie en dé<strong>li</strong>re, en-<br />
tassé' dans le hall, <strong>de</strong>vient alors in<strong>de</strong>scrip-<br />
ibie. Pendant plusieurs minutes, c'est une<br />
clameur étourdissante et formidable qui<br />
roule sous la voûte <strong>de</strong> verre et où l'on dis-<br />
tingue les cris <strong>de</strong> : « Vive Marchand! Vive<br />
la France ! Vive l'armée ! »<br />
Après avoir eu toutes les peines du mon<strong>de</strong><br />
à as'surer un passage au -commandant et à<br />
ses compagnons jusqu'aux voitures qui les<br />
attendaient, le dépanest rendu pendant plu-<br />
sieurs minutes impossible.<br />
Les voitures sont immobi<strong>li</strong>sées par la<br />
foule qui les assaille.<br />
Enfin, toute la mission, les délégués <strong>de</strong>s<br />
ministres et les personnages officiels ont<br />
réussi à prendre place. Quelques cava<strong>li</strong>ers<br />
do la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine se placent en tête<br />
du cortège immédiatement "suivis par ia<br />
voiture <strong>de</strong> M. Touny, directeur <strong>de</strong> la po<strong>li</strong>ce<br />
municipale et tentent <strong>de</strong> partir à plusieurs<br />
reprises. Cette tentative échoue <strong>de</strong>vant le<br />
mur vivant que la foule oppose. On avance<br />
pas à pas, difficilement.<br />
Les ovations, quand les voitures s'ébran-<br />
lent, redoublent. L'enthousiasme tourne au<br />
dé<strong>li</strong>re. Les bouquets <strong>de</strong> fleurs tricolores<br />
tombent en pluie autour du commandant<br />
Marchand. Tous les chapeaux s'agitent, tous<br />
les bras se ten<strong>de</strong>nt vers iui. Les vivats <strong>de</strong>-<br />
viennent plus nourris. Les femmes en grand<br />
nombre agitent leurs mouchairs. Les agents,<br />
placés sur ie marche-pieds ont toutes les<br />
peines du mon<strong>de</strong> d'empêcher les curieux <strong>de</strong><br />
monter dans la voiture pour embrasser lo<br />
commandant Marchand.<br />
Au bas <strong>de</strong> ia rampe qui conduit au hall, ia<br />
voiture est ob<strong>li</strong>gée <strong>de</strong> s'arrêter au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong><br />
la foule. Le commandant serre quelques-<br />
unes <strong>de</strong>s mains qui se ten<strong>de</strong>nt vers lui et<br />
rénond en saluant aux cris mille et mille<br />
fois répétés <strong>de</strong> « Vive Marchand ! vive l'ar-<br />
mée! '> Quelques cris <strong>de</strong> : « A bas les An-<br />
glais !» sou<strong>li</strong>gnent également ces acclama-<br />
tions.<br />
Le commandant, tête r,ue, ne cesse <strong>de</strong> sa-<br />
luer. Il est en proie à une émotion qu'il na<br />
peut dissimuler et que trahit, malgré sa vo-<br />
lonté, son masque énergique, mais fatigué.<br />
Enfin, la voiture passe l'entrée <strong>de</strong> ia rampe<br />
et arrive sur le boulevard.<br />
Au ministère <strong>de</strong> la marine<br />
Aux abords <strong>de</strong> la gare, la foule est im-<br />
mense et les fenêtres <strong>de</strong> toutes les maisons<br />
environnantes sont surabondammentgarnies.<br />
La po<strong>li</strong>ce est considérable et renforcée par<br />
ies "gar<strong>de</strong>s répub<strong>li</strong>cains à cheval- et à pied et<br />
par <strong>de</strong>s dragons.<br />
Là, tout ie mon<strong>de</strong> pense que le cortège va<br />
1 prendre le boulevard Mazas a droite, ou' la<br />
rue <strong>de</strong> Lyon en face, pour gagner les boule-<br />
I varns. Pas du tout. Le gouvernement trem-<br />
bleur a voulu cscamoterleshéros <strong>de</strong> Fashoda<br />
nour ne bas mentir à ses habitu<strong>de</strong>s, et les<br />
voitures vont prendre à gauche pour gagner<br />
les quais, déserts à celte heure.<br />
Heureusement; la manoeuvre a été déjouée<br />
r M. Guixou-Pagès et un <strong>de</strong> ses amis, qui<br />
A l'angle du boulevard Morland et du quai<br />
Henri IV, une foule considérable est mas'sée<br />
sur le terre-plein, la nouvelle du passage <strong>de</strong><br />
Marchand s'est répandue comme une traînée<br />
<strong>de</strong> poudre. Cette froune fraîche <strong>de</strong> manifes-<br />
tants reproduit, étourdissantes, les acclama-<br />
tions <strong>de</strong> ia gare. Les cris <strong>de</strong> : « Vive Mar-<br />
chand! Vive i'armée! Vive la France! » al-<br />
ternent avec ceux <strong>de</strong> : « A bas les juifs 1 A<br />
bas Dreyfus ! A bas les vendus ! ».<br />
Les acclamations sont vigoureuses et les<br />
bouquets pleuvent en telle abondance que<br />
le cheval "attelé à la Victoria <strong>de</strong> M. Touny<br />
prend peur et s'emballe. Le cocher essaye<br />
en vain <strong>de</strong> maintenir sa bête, qui prend la<br />
direction du quai <strong>de</strong>s Célestins. "<br />
MM. Touny et Leleux, chef adjoint du ca-<br />
binet du préfet <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce, qui occupent la<br />
voiture crient à ia foule dë s'écarter pour<br />
éviter <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Seul un commission-<br />
naire porteur d'un volumineux paquet <strong>de</strong><br />
cartonnages, est renversé et son" co<strong>li</strong>s est<br />
violemment projeté en 1 air. Toujours à fond<br />
<strong>de</strong> train le cheval s'engage sur ie quai <strong>de</strong><br />
i'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville. Le coeser voyant là tin ras-<br />
semblement assez coasidérabie et craignant<br />
<strong>de</strong> causer un acci<strong>de</strong>nt parvient à diriger son<br />
cheval sur un camion lour<strong>de</strong>ment chargé ar-<br />
rêté près <strong>de</strong> ia statue Etienne Marcel tout<br />
ie côté droit <strong>de</strong>. ia Voiture vole en éclats,<br />
le cheval s'abat et le cocher est projeté a<br />
terre.<br />
M. Touny saute à la tête du cheval pour<br />
l'empêcher <strong>de</strong> se relever, tandis que M." Le-<br />
leux se porte au secours du cocher étendu à<br />
terra sans connaissance et lequel, heureuse-<br />
ment, n'a que <strong>de</strong>s contusions" sans gravité.<br />
Touny et Lèleuxn'onten ensuiteque le tetnos<br />
<strong>de</strong> sauter dans un fiacre et <strong>de</strong> se rendre aux<br />
abords du ministère <strong>de</strong> la marine.<br />
Pendant ce temps, la voiture du comman-<br />
dant Marchand s'engage sur ie boulevard<br />
Saint-Germain, où fa foule est plus nom-<br />
breuse et pius enthousiaste, si possible. On<br />
crie au cocher <strong>de</strong> la Victoria : «Pas si vite!»<br />
et, sur ia <strong>de</strong>man<strong>de</strong> expresse du commandant,<br />
le cocher ralentit son allure.<br />
Les patriotes se précipitent au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong><br />
la voiture et les cris <strong>de</strong> : « Vive. Marchand !<br />
vive l'armée I vive la France ! » reprennent<br />
<strong>de</strong> plus belle. Les femmes, dans ia rue et<br />
aux fenêtres sont les plus enthousiastes.<br />
Elles applaudissent à tout rompre et font<br />
pleuvoiV <strong>de</strong>s bouquets sur la voi'ture qui en<br />
est <strong>li</strong>ttéralement accablée.<br />
A la halle aux vins, place Maubert, les<br />
groupes sont compacts et les vivats nourris,<br />
mais c'est à la traversée du boulevard Saint-<br />
Michel que la joie se change en dé<strong>li</strong>re. Les<br />
étudiants, massés le long <strong>de</strong>s grilles du bou-<br />
levard <strong>de</strong> Cluny et sur les trottoirs, font à<br />
Marchand une ovation formidable, agitant<br />
ies chapeaux au bout <strong>de</strong> leurs cannes. Mar-<br />
chand se iève, et agitant son képi, s'écrie<br />
d'une voix forte : « Vive la jeunesse fran-<br />
çaise ! Vive la France <strong>de</strong> <strong>de</strong>main! »<br />
<strong>li</strong> est impossible <strong>de</strong> rendre le" mouvement<br />
d'enthousiasme qui a accueil<strong>li</strong> ces paroles.<br />
Tout le long du boulevard Saint-Germain, ces<br />
scènes se renouvellent ; œillets, bleuets et<br />
marguerites pleuvent <strong>de</strong>s balcons, pavoisés<br />
d'ombrelles multicolores. Les ol'<strong>li</strong>ciers re-<br />
mercient en saluant. Enfin, on arrive à ia<br />
place <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong>, puis à ia rue Royale,<br />
où la fouie est immense.<br />
On crie: « A bas le gouvernement ! A bas<br />
les lâches ! »<br />
Cette manifestation hostile et ces cris s'a-<br />
dressent au ministère <strong>de</strong> la marine qui a ou-<br />
b<strong>li</strong>é (!) d'arborer le pavois national à ia fa-<br />
ça<strong>de</strong> et à ia porte du ministère. Tandis que,<br />
en effet, toutes les maisons particu<strong>li</strong>ères" do<br />
la rue Royale sont couvertes <strong>de</strong> drapeaux et<br />
d'oriflammes, l'hôtel <strong>de</strong> ia marine * est dé<br />
nourvu <strong>de</strong> toute décoration.<br />
Des.draneaux! <strong>de</strong>s draneaux ! crie-t-on à<br />
ps<br />
avaient pu surprendre le changement d'iti-<br />
néraire indiqué à voix basse" au <strong>de</strong>rnier<br />
moment, par le. préfet <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce ; aussitôt,<br />
ils avaient sauté* en voiture et avaient pré-<br />
venu tant la foule à la porte <strong>de</strong> la gare, que<br />
nombre <strong>de</strong> personnes sur le parcours. Aussi<br />
la multitu<strong>de</strong> a-t-eiie été partout considéra-<br />
ble et l'escamotage au moins à <strong>de</strong>mi man-<br />
oué.<br />
A l'anDarition <strong>de</strong> la première voiture hors<br />
do la «are, la foule aete repoussée sur les<br />
trottons. La voie est <strong>li</strong>bre. Tout ie peuple<br />
massé dans la rue et aux fenêtres redouble<br />
d'acclamations. Les barrières <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce sont<br />
tirés <strong>de</strong> fléchir sous la poussée formidable,<br />
lorsque le cocher <strong>de</strong> la voiture au com-<br />
mandant Marchand enveloppe ses chevaux<br />
d'un magistral coup <strong>de</strong> fouet et part au galop<br />
vers les quais.<br />
Plus rien ne résiste alors à la multitu<strong>de</strong><br />
en dé<strong>li</strong>re qui débor<strong>de</strong> la po<strong>li</strong>ce, rompt ies<br />
cordons et se précipite a la poursuite <strong>de</strong>s<br />
voitures en criânt <strong>de</strong> plus Belle : « Vive<br />
Marchand! Vive l'armée! Vive la France !<br />
Vive Déroulè<strong>de</strong> ! A bas les Anglais ! »<br />
Quai <strong>de</strong> la Râpée et boulevard Morland, ce<br />
sont les même's acclamations, ies mêmes<br />
cris, mais au pont d'Auster<strong>li</strong>t/., ie cortège<br />
est coupé par "la gar<strong>de</strong> à cheval qui iaisse<br />
passer la voiture du commandant Marchand,<br />
ie llacrc où se trouvent M. Lasies et divers<br />
députés nationa<strong>li</strong>stes qui, <strong>de</strong>puis la gare,<br />
serrait, <strong>de</strong> près la voiture dé Marchand et<br />
enfin la voiture officielle où se trouvent les<br />
colonels désignés nar le ministre <strong>de</strong> la<br />
guerre.<br />
Là, une gran<strong>de</strong> bouscula<strong>de</strong> se produit, le<br />
gar<strong>de</strong> à cheval ayant à tenir en échec la mul-<br />
titu<strong>de</strong> oui <strong>de</strong>puis là n'avait point cessé <strong>de</strong><br />
suivre et d'entourer la voiture <strong>de</strong> Marchand.<br />
Il y a là tout un peuple enthousiaste qui,<br />
retenu, lance alors à Marchand qui disparaît<br />
une ovation formidable. Puis ce sont dés cris<br />
<strong>de</strong> protestation contre le gouvernement, qui<br />
a tenté d'arracher Marchand aux ovations du<br />
peuple, qui l'admire et au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> :<br />
« Vive Marchand ! Vive l'armée ! » toujours<br />
nourris, s'è.àvent <strong>de</strong> nombreux cris do : « A<br />
bas Dumiy! A bas Dclcassé i Vive l'armée!<br />
A bas Dreyfus ! »<br />
Par suite <strong>de</strong> ce tumulte les autres voitu-<br />
res, portant les officiers <strong>de</strong> la mission, ont<br />
pu prendre une autre route. Elles sont au<br />
nombre <strong>de</strong> dix. Elles n'arriveront rue Royale<br />
que longtemps anrès les premières.<br />
Pondant que se produisait cet inci<strong>de</strong>nt, la<br />
tète du cortège, to'ujours précédée d'un pe-<br />
loton <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s à cheval et <strong>de</strong> la voilure <strong>de</strong><br />
M. 'l'otiny, poursuit sa route nur le boule-<br />
vard Morland et le quai Ib niilV nour arriver<br />
i au boulevard Saint-Ge-rmaiu.<br />
l'unisson î <strong>li</strong> nous faut <strong>de</strong>s drapeaux.<br />
Mais cette objurgation n'est "pas entendue.<br />
La foule <strong>de</strong>vient menaçante et hurle : « A<br />
bas Lockroy ! A bas les juifs! ».<br />
A 10 heures, on signale l'arrivée sur ie<br />
pont <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong>, <strong>de</strong> ia voiture du com-<br />
mandant Marchand.<br />
Tumultueux inci<strong>de</strong>nts<br />
Un remous se nroduit. Aussitôt les ap-<br />
plaudissements éclatent do toutes parts. Les<br />
mouchoirs s'agitent aux fenêtres. Un im-<br />
mense cri <strong>de</strong> : « Vive Marchand ! » retentit<br />
suivi bientôt do ceux : « Û2S draneaux! Des<br />
drapeaux! »<br />
La voiture du commandant Marchand ar-<br />
rive à la hauteur <strong>de</strong> la rue Royale. Elle a<br />
peine à se frayer passage. Mille mains se<br />
ten<strong>de</strong>nt vers ie héros <strong>de</strong> Fashoda. La mani-<br />
festation est in<strong>de</strong>scriptible. Le commandant<br />
Marchand, très ému, rénond en faisant le<br />
saiut mi<strong>li</strong>taire.<br />
La voilure, dégagée par la notice, nénètre<br />
sous la voûte <strong>de</strong> la nie. Royale et les" nortes<br />
du ministère, gardées par une comnagnie <strong>de</strong><br />
soldats <strong>de</strong> l'infanterie "<strong>de</strong> marine sont aussi-<br />
tôt refermées. Une imm-nse clameur reten-<br />
tit : « Vive la France ! Vive le héros ! A bas<br />
les traîtres ! »<br />
Mais la foule n'a pas eu encore satisfac-<br />
tion. Elle veut <strong>de</strong>s drapeaux à la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l'hôtel <strong>de</strong> la rue Royale. Elle renrend cn<br />
chœur : « Drapeaux ! Drapeaux ! »<br />
A ce moment, un grava inci<strong>de</strong>nt se nro-<br />
duit. Les membres" du cercle <strong>de</strong> la"rue<br />
Royale qui se trouve juste en face du minis-<br />
tère <strong>de</strong> la marine arrachent les drapeaux <strong>de</strong>s<br />
panop<strong>li</strong>es et ies jettent à la foule. Quarante<br />
bu cinquante drapeaux tombent ainsi, aux<br />
mains <strong>de</strong>s manifestants. Ceux qui les ont<br />
saisis se <strong>li</strong>vrent passage au travers <strong>de</strong> la<br />
foule et le pub<strong>li</strong>c et essaient <strong>de</strong> les accrocher<br />
aux portes du ministère, mais la po<strong>li</strong>ce à<br />
reçu <strong>de</strong>s ordres. Elle s'onpose à cette mani-<br />
festation.<br />
Quelques drapeaux sont arrachés violem-<br />
ment <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong>s patriotes. Des bouscu-<br />
la<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s bagarres se produisent, les can-<br />
nes s'agitent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s têtes, les cha-<br />
peaux voltigent, 1rs couns pleuvent comme<br />
grêie. Des femmes sont jetées à terre et nié-<br />
tinées. C'est une véritable scène <strong>de</strong> carnage.<br />
La po<strong>li</strong>ce s'empare <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s emblè-<br />
mes", quelques-uns cependant restent aux<br />
mains <strong>de</strong>s manifestants qui les accrochent<br />
aux pa<strong>li</strong>ssa<strong>de</strong>s qui ceignent la faça<strong>de</strong>, du mi-<br />
nistère du côté <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong><br />
où les portent au pied <strong>de</strong> la statue <strong>de</strong> Stras<br />
bourg.<br />
MM. LasiesetMorinaud, députés, oui ont été<br />
témoins <strong>de</strong> ces scènes d'un balcon du minis-<br />
tère, sortent alors <strong>de</strong> l'hôtel avec <strong>de</strong>ux dra-<br />
peaux qu'ils veulent remettre à la foule.<br />
Fait inoui : la no<strong>li</strong>ce s'y oppose. Un offi-<br />
cier <strong>de</strong> paix saisit celui que porte M. Moii-<br />
naud. M. Lasies qui a conservé le sien, pro-<br />
teste avec énergie.<br />
C'est une indignité, dit-il, que cette nros-<br />
cription et cette saisie du drapeau national.<br />
La foule applaudit.<br />
Mais la no<strong>li</strong>ce intervient et s'emnare <strong>de</strong><br />
j ce <strong>de</strong>rnier draueau.<br />
Ces inci<strong>de</strong>nts ont duré vingt minutes. La<br />
foule anxieuse attend le reste <strong>de</strong> ia mission.<br />
Elle croit un instant que les officiers <strong>de</strong> Mar-<br />
chand ne viendront n'as et oue ie ^ouverne-<br />
menr, encore une fois, jo'ue <strong>de</strong> Veseamo-<br />
tage.<br />
Mais tout à coup, ies voitures du canitaine<br />
Baratier et <strong>de</strong>s autres officiers débouchent<br />
<strong>de</strong> la piace <strong>de</strong> ia Concor<strong>de</strong>. Les acclamations<br />
éclatent <strong>de</strong> toutes parts. Des bouquets, <strong>de</strong>s<br />
fleurs sont jetés <strong>de</strong>s fenêtres, La manifesta-<br />
tion est grandiose : « Vive le héros ! Vive la<br />
France ! Vive l'armée ! » Puis, comme sur un<br />
sune donné, toutes les têtes se découvrent<br />
et la Marseillaise est entonnée nar vingt<br />
mille voix.<br />
Pendant ce temos, un groupe d'une dizaine<br />
<strong>de</strong> personnes, sous ia conduite <strong>de</strong> M. Bony<br />
<strong>de</strong> Castellane, se détache et va acheter un<br />
petit drapeau, qu'un ouvrier hisse au som-<br />
met d'un mûr. <strong>de</strong> l'échafaudage du ministère.<br />
Ce sont alors <strong>de</strong>s bravos, <strong>de</strong>s hourrahs sans<br />
fin, mêlés à <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> réprobation à i'adresse<br />
du ministère.<br />
Enfin, ia foule va avoir satisfaction. Une<br />
délégation pénètre «ans l'hôtel ne ia marine<br />
et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. Lockroy d'arborer un dra-<br />
peau. Avec l'autorisation du ministre, elle<br />
se rend sur -le grand balcon et fixe, aux<br />
applaudissements' <strong>de</strong> la foule, un immense<br />
oriflamme qui claque joyeusement sous ia<br />
brise.<br />
A 10 h. 45, plusieurs officiers arrivent au<br />
ministère. Ils sont acclamés aux cris <strong>de</strong> :<br />
«Vive l'armée ! » Puis, voici MM. .luies Le-<br />
maître et Paul Bourget. On crie : « Vive Le-<br />
maître ! » L'éminent académicien répond par<br />
le cri <strong>de</strong> : « Vive Déroulè<strong>de</strong> ! »<br />
— Oui : « vive Déroulè<strong>de</strong> ! » ' reprend ia<br />
foule, à son tour.<br />
Les Réceptions<br />
A sa <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> voiture, le commandant<br />
Marchand a été salué dans la cour du mi-<br />
nistère par ie sergent Carra qui iui a remis,<br />
au nom <strong>de</strong>s soldats <strong>de</strong> l'infanterie <strong>de</strong> ma-<br />
rine, détachés au ministère, une gerbe <strong>de</strong><br />
fleurs.<br />
.l'ai eu i'aonneur, dit ie sergent Carra, d'ê-<br />
tre, choisi pour vous offrir cette mo<strong>de</strong>ste<br />
marque, <strong>de</strong> notre pius vive admiration.<br />
Le commar:«.ant. après avoir remercié et<br />
serré ia main du sergent Carra, a été con-<br />
duit auprès du ministre <strong>de</strong> la marine qui<br />
l'attendait en haut <strong>de</strong> l'esca<strong>li</strong>er d'honneur.<br />
Puis le ministre et ie commandant se sonî<br />
rendus dans le salon dï l'angle <strong>de</strong> la rue<br />
Saint-Florentin, où ils se sont entretenus<br />
pendant quelques instants.<br />
Les autres membres <strong>de</strong> ia mission, qui<br />
sent arrivés au ministère vingt minutes<br />
anrès, ont été introduits dans ie grand salon<br />
du premier étage, où ils ont été rejoints<br />
presque aussitôt par leur chef et le minis-<br />
ire, entouré <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> son état-major.<br />
Une conversation <strong>de</strong>s plus cprdiales s'est<br />
engagée entre M. Lockroy, ie commandant<br />
Marchand et ses comnagnons. Elle s'est nro-<br />
longée jusqu'au moment où les hôtes du mi-<br />
nistre ne la marine ont été invités a se ren-<br />
dre dans ia salle à manger.<br />
Entre temps, cependant, ie commandant<br />
Marchand, réclamé par la foule, a dû s«<br />
montrer au balcon du ministère. Il s'est<br />
montré une première fois à la foule au bal-<br />
con <strong>de</strong> la rue Royale. Le commandant était<br />
aux côtés <strong>de</strong> M. Lockroy. Il a été alors l'ob-<br />
jet d'une manifestation inouie.<br />
Le héros <strong>de</strong> Fashoda a salué à plusieurs<br />
reprises. L'enthousiasme est du dé<strong>li</strong>re. La<br />
foule anplaudit surtout un officier <strong>de</strong> la mis-<br />
sion qui, ia draneau français en main, se<br />
présente à ia fenêtre voisine. Ce sont alors<br />
<strong>de</strong>s cris sans fin: «Vive i'armée! Vive ia<br />
France ! Vive ie drapeau ! »<br />
Bientôt ia gar<strong>de</strong> à' cheval fait évacuer la<br />
rue Royale, et ies voitures, arrêtées pendant<br />
une heure, peuvent reprendre leur marche.<br />
La fouie se porte en masse nlace' <strong>de</strong> la<br />
Concor<strong>de</strong> et sur la terrasse <strong>de</strong>s Tuileries. La<br />
commandant Marchand parait au balcon <strong>de</strong>s<br />
ce coté. Nouvelle manifestation, aussi im-<br />
posante que la première. A ce moment, on<br />
entend la musique <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine,<br />
qui se fait entendre à l'intérieur" <strong>de</strong> l'hôtel<br />
du ministère <strong>de</strong> la marine-<br />
Le déjeuner offert par M. Lockroy com-<br />
mence. La foule se disperse lentement com-<br />
mentant <strong>li</strong>fcvrousement les inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ia<br />
matinée.<br />
Dans un groupe, M. le sénateur Le Provos<br />
<strong>de</strong> Launay, qui a assisté à l'arrivée <strong>de</strong> Mart<br />
éhand au ministère, déclare nu'il internel-<br />
lera ie gouvernement sur les causes aui'ont<br />
produit les bagarres que nous vous "avons<br />
signalées.<br />
Mille à àow/.f. cents personnes sont cepen-<br />
dant restées sur ia terrasse <strong>de</strong>s Tuileries,<br />
elles réclament, au balcon, les sous-officiers<br />
<strong>de</strong> ia mission et crient : « Les sous-of<strong>li</strong>-<br />
ciers ! »<br />
Les cinq ou six officiers <strong>de</strong> ia mission sa<br />
montrent au balcon en agitant leurs képis,<br />
<strong>li</strong>s rayonnent <strong>de</strong> joie. On chante <strong>de</strong> nouveau<br />
la Marseilla.i
ecteur au ministère <strong>de</strong>s colonies, le contre-<br />
amiral Mallarmé, le capitaine Largeau.<strong>de</strong> ia<br />
mission. MM. Ignace, directeur du cabinet<br />
civil ; t.an<strong>de</strong>roin, interprète <strong>de</strong> ia mission ;<br />
les <strong>li</strong>eutenants <strong>de</strong> vaisseau Cbéron et Bé-<br />
rard. le <strong>li</strong>eutenant <strong>de</strong> chasseurs à pied Ber-<br />
na: o ; à sa gauche, les vice-amiraux <strong>de</strong> Cu-<br />
ver ville, chef <strong>de</strong> l'état-major générai, et lîu-<br />
man. ie général Bourdiaux, l'inspecteur gé-<br />
nérai Cnateiain, ie docteur Emiiy, mé<strong>de</strong>cin<br />
ne ia mission, ie iieutenant-coionel Lom-<br />
bard, les <strong>li</strong>eutenants <strong>de</strong> vaisseau Huguet et<br />
Loue*,, le capitaine Mordreiie et ie docteur<br />
Charçpt.<br />
La musique <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine s'est<br />
fait entendre pendant le repas.<br />
Au <strong>de</strong>ssert, le ministre <strong>de</strong> ia marine a<br />
porté le toast suivant au commandant Ma<br />
chaud :<br />
Commandant !<br />
Au nom du gouvernement <strong>de</strong> la Répub<strong>li</strong>que, au<br />
EOia ce la marine, je viens vous exprimer notre<br />
admiration pour votre héroïsme et notre joie d<br />
voire reiour.<br />
Vous avez entendu bien <strong>de</strong>s discours <strong>de</strong>puis<br />
voire arrivée. Vous en entendrez beaucoup en<br />
core. Pour nous, je me bornerai à vous dire ces<br />
simules mots qui vont, j'en suis sûr. à voire<br />
coeur <strong>de</strong> soldat :« Vous honorez i'armée à la-<br />
quelle vous apDârtenez 1 »<br />
* je ne sais pas <strong>de</strong> plU3 bei éloge. Depuis<br />
oins <strong>de</strong> vingt ans. en effet, ies troupes <strong>de</strong> la<br />
'marine témoignent <strong>de</strong>s plus hautes vertus miii<br />
ta'.:es. Toujours en présence <strong>de</strong> l'ennemi, tou<br />
jours environnée ne dangers, conquérant un im-<br />
mense empire mo<strong>de</strong>stement et saris bruit, elle<br />
affrontent la mort sous toutes les formes, sans<br />
une heure <strong>de</strong> défaillance, sans un moment <strong>de</strong><br />
lassitu<strong>de</strong>.<br />
<strong>li</strong>t après Voyron. après Dodds. après tan<br />
d attires, eiies peuvent montrer an pays <strong>de</strong><br />
prands pacificateurs comme GaiUeni on corn<br />
mandant <strong>de</strong>s soldats comme vous.<br />
Nous vous avons suivi, dans votre héroïque<br />
campagne! nous avons souffert <strong>de</strong> vos dbu<br />
leurs, nous avons tressail<strong>li</strong> à vos espé<br />
rances. Vous avez aujourd'hui la récom<br />
pviue <strong>de</strong> vos durs travaux. Ei:e est noble et<br />
gran<strong>de</strong> entre toutes. Vous avez une gloire pius<br />
s distinctions<br />
fait battre ie<br />
nombreuses personnes, dont le capitaine<br />
Gouraud, chef <strong>de</strong> détachement qui captura<br />
San.ory, Déroulè<strong>de</strong> a envoyé son salut aux<br />
membres du cercle.<br />
La fouie, massée sur la place et dans I'a-<br />
mon verre en votre hon-<br />
a rénondu au<br />
haute que celle <strong>de</strong>s gra<strong>de</strong>s et <strong>de</strong><br />
que vous avez conquis. Vous avez<br />
Csetrr <strong>de</strong> ia France."<br />
Commandant, je ièv<br />
neur!<br />
Le commandant Marchand<br />
ministre <strong>de</strong> la marine:<br />
Monsieur ie ministre.<br />
Permette/.-mo!. comme chef <strong>de</strong> la mission du<br />
Conso-Nil. <strong>de</strong> vous remercier <strong>de</strong>s paroies infini-<br />
ment belles que vous venez <strong>de</strong> prononcer au<br />
nom du gouvernement. Vous avez dit : « Le sol-<br />
dat n'a pas à connaître <strong>de</strong>s querelles, <strong>li</strong> les re-<br />
grette mais il les oub<strong>li</strong>e. »<br />
Après les éclatantes manifestations <strong>de</strong> Toulon,<br />
après ies acclamations enthousiastes <strong>de</strong> Paris,<br />
abrès l'admirable accueil <strong>de</strong> la marine, je veux<br />
résumer ici tou* mes remerciements et je suis<br />
particu<strong>li</strong>èrement fier d'incarner, en ma personne,<br />
les remerciements <strong>de</strong> la mission tout entière.<br />
Je veux remercier ie gouvernement <strong>de</strong> la Ré-<br />
pub<strong>li</strong>que- en ia personne du chef <strong>de</strong> l'Etat et je<br />
me permeis <strong>de</strong> porter .a santé <strong>de</strong> M. le prési-<br />
<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répub<strong>li</strong>que.<br />
Je ne puis oub<strong>li</strong>er que la marine a eu la plus<br />
gran<strong>de</strong> riart dans ia réception qui m'a été faite.<br />
Hier encore, j'étais reçu à bord <strong>de</strong>s bâtiments<br />
<strong>de</strong> cette admirable escadre <strong>de</strong> la Méditerranée<br />
qui. après l'envoi du à'Assas à Djibouti, nous<br />
faisait ie pius cordiai accueil.<br />
Monsieur ie ministre, je vous porte les remer-<br />
ciements <strong>de</strong> ia mission tout "entière. Je lève<br />
mon verre U votre santé, à celle <strong>de</strong> tous mes<br />
chefs, dont ia présence, ici, me procure un bon-<br />
heur que tous ies camara<strong>de</strong>s partagent avec moi.<br />
Les médailles. — îj'èpée d'honneur<br />
Les membres cie la mission ont reçu une<br />
médaille commémorative d'or pour Marchand<br />
et ses officiers, rie vermeil pour les sous-<br />
officiers, et d'argent pour ies soldats.<br />
Celte médaille porte sur la face « ia Répu-<br />
b<strong>li</strong>que ». gravée par Daniel Dupuis, et sur le<br />
revers, en gran<strong>de</strong>s capitales « Mission Mar-<br />
chand, <strong>de</strong> l'Atlantique à la mer Rouge, 1890-<br />
1899. >><br />
A <strong>de</strong>ux heures, au ministère <strong>de</strong> la marine,<br />
a été remise.au commandant Marchand l'é-<br />
pée d'honneur offerte par les souscripteurs<br />
a? la Pairie. Le commandant, entouré <strong>de</strong>s<br />
autres officiers <strong>de</strong> la mission, attendait dans<br />
ie suion rouge où se trouvait aussi M.<br />
Lockroy son collègue <strong>de</strong>s colonies.<br />
M. Massard, directeur <strong>de</strong> la Patrie, aecom-<br />
ragné <strong>de</strong> M. Mi<strong>li</strong>evoye, député et rédacteur<br />
en chef du même journal, s'est avancé vers<br />
le commandant Marchand et lui a dit qu'au<br />
mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong> l'accueil enthousiaste qui lui est<br />
fait aujourd'hui par tous les Français, il<br />
était heureux <strong>de</strong> lui offrir un témoignage <strong>de</strong><br />
profon<strong>de</strong> estime et <strong>de</strong> reconnaissance et lui<br />
a tenus l'arme d'honneur, dont ia poignée,<br />
en or, finement ciselée et émaillée, porte<br />
divers attributs rappelant l'Afrique centrale<br />
et au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>squels figure ie nom <strong>de</strong><br />
Fashoda.<br />
Le commandant Marchand a exprimé ses<br />
sincères remerciements. C'est pour moi un<br />
grand honneur, a-t-il dit, <strong>de</strong> recevoir ce ma-<br />
gnique présent, avec ce qu'il signifie, <strong>de</strong> la<br />
part <strong>de</strong>'généreux compatriotes et en pré-<br />
sence <strong>de</strong>s ministres.<br />
Puis le cercle a été rompu, les députés<br />
présents au nombre <strong>de</strong>squels M. Mézières,<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia commission <strong>de</strong> i'armée, ies<br />
officiers et ies journa<strong>li</strong>stes mi<strong>li</strong>taires serrent<br />
successivement ia main au commandant et<br />
M. Locroy exprime à MM. Mi<strong>li</strong>evoye et Mas-<br />
sard toute, sa reconnaissance pour l'accueil<br />
ott'iis ont fait au représentant <strong>de</strong>s troupes<br />
<strong>de</strong> la marine.<br />
Au Cercle mi<strong>li</strong>taire<br />
Au cercle mi<strong>li</strong>taire, tout est prêt <strong>de</strong> bonne<br />
heure. Là aussi, ia surtout on s'est mis en<br />
Irais <strong>de</strong> <strong>de</strong> drapeaux. Les <strong>de</strong>ux grands tia-<br />
viiicns flottent joyeusement au vent. Pas<br />
une fenêtre qui n'ait ses drapeaux.<br />
L'.s appartements réservés au comman-<br />
dant Marchand et aux officiers <strong>de</strong> la mis-<br />
sion, préparés <strong>de</strong>puis ce matin, sont rem-<br />
p<strong>li</strong>s dès la première heure par les bouquets,<br />
les palmes et ies souvenirs envoyés par ies<br />
délégations mi<strong>li</strong>taires ou les groupes <strong>de</strong> na-<br />
triote et le courrier dii matin a "apporté au<br />
cercle plus <strong>de</strong> mille lettres ou télégrammes<br />
adressés personnellement au commandant<br />
ou aux officiers <strong>de</strong> la mission tout entière.<br />
Dès 9 heures du matin, <strong>de</strong> nombreux grou-<br />
pes <strong>de</strong> curieux commencent à stationner<br />
inace <strong>de</strong> i'Opéra, <strong>de</strong>vant ie Cercie mi<strong>li</strong>taire.<br />
A 9 h. Ir2,"la circulation <strong>de</strong>venant difficile,<br />
un service d'ordre est étab<strong>li</strong>. Les gar<strong>de</strong>s<br />
municipaux à pied et à cheval dégagent l'a-<br />
venue.'Dss ba'rrases sont étab<strong>li</strong>s.<br />
Vers 10 h. l[2, un groupe <strong>de</strong> 200 manifes-<br />
tants, portant <strong>de</strong>s drapeaux, arrivent en<br />
chantant, mais ils sont refoulés oar les<br />
cava<strong>li</strong>ers <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong>. Derrière les troupes,<br />
ies curieux qui atten<strong>de</strong>nt impatiemment l'ar-<br />
rivée <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la suite <strong>de</strong> Marchand,<br />
qui, dit-on, doivent venir au Cercie avant le<br />
déjeuner du ministère <strong>de</strong> la marine, accla-<br />
ment ies manifestants, porteurs <strong>de</strong> drapeaux,<br />
aux cris <strong>de</strong> : « Vive Marchand! Vive i'ar-<br />
mée ! »<br />
Une voiture d'excursionnistes anglais vient<br />
à riasser. Aussitôt on crie : « Fashoda ! » et<br />
<strong>de</strong>s sifflets se font entendre. Entre ternes<br />
les curieux acclament les officiers oui pas-<br />
sent se rendant au cercle.<br />
Le <strong>li</strong>eutenant-colonel Guérin et le générai<br />
<strong>de</strong> La Nouvelle qui viennent du ministère <strong>de</strong><br />
ia marine sont, l'objet d une ovation.<br />
Vers onze heures, un mouvement se pro-<br />
duit dans la foule. Les chapeaux s'agitent,<br />
les cris redoublent : c'est l'omnibus portant<br />
les bagages <strong>de</strong> la mission qui arrive au ce<br />
cle ; une dizaine <strong>de</strong> nègres tirailleurs ou<br />
laptots coiffés d'invraisemblables chapeaux<br />
<strong>de</strong> feutre ou <strong>de</strong> paille en sortent pour ai<strong>de</strong>r<br />
à <strong>de</strong>scendre le maiies. On crie : « Vive les<br />
nègres ! » Ceux-oi se regar<strong>de</strong>nt étonnés et<br />
après avoir montré leurs <strong>de</strong>nts blanches au<br />
pub<strong>li</strong>c, pénètrent dans l'intérieur du cercle.<br />
Bientôt le pub<strong>li</strong>c apprenant que la mission ne<br />
viendra pas avant déjeuner " se montre légè-<br />
rement désappointé.<br />
A U b. if2, Déroulè<strong>de</strong> qui, toute la mati-<br />
née était resté boulevard <strong>de</strong>s Capucines,<br />
presque en face du cercle mi<strong>li</strong>taire, chez<br />
M 1 Fâlateuf, en sort avec son défenseurpour<br />
se rendre rue <strong>de</strong>s Petits -Chamns aux bureaux<br />
<strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s patriotes. En passant <strong>de</strong>vant<br />
ie cercle, su balcon duquel se trouv" 1 • * <strong>de</strong><br />
venue <strong>de</strong> l'Opéra, acclame le député <strong>de</strong> l<br />
Charente.<br />
Dans l'après-midi, la foule augmente. Plu-<br />
sieurs délégations arrivent et déposent <strong>de</strong>s<br />
couronnes. On les acclame. Onacciarae aussi<br />
les officiers qui passent. Ce son: <strong>de</strong>s cris<br />
continus <strong>de</strong> : « Vive l'armée ! »<br />
Parmi ies (leurs et ies souvenirs apportés,<br />
nous remarquons une simerbe palme d'or<br />
ornée <strong>de</strong> rubans tricolores offerte par ia<br />
Jeunesse nationa<strong>li</strong>ste. Une ovation est faite<br />
à un marsouin qui apporte une gerbe <strong>de</strong><br />
fleurs avec cette inscription : « Hommage à<br />
Marchand: les soldats <strong>de</strong> l'infanterie <strong>de</strong> ma-<br />
iine détachés au ministère ».<br />
Remarqué également les Heurs d'un grou-<br />
pe <strong>de</strong> lycéens; une superbe gerbe <strong>de</strong> roses<br />
d'un groune d'admirateurs.<br />
Entre temps passe allègrement, sur ses<br />
béquilles, ia poitrine constellée <strong>de</strong> médail-<br />
les, le <strong>li</strong>eutenant Pelcot qui perdit une<br />
jambe au cours d'un acte <strong>de</strong> sauvetage à ia<br />
Martinique.<br />
Nouve'ile ovation ver3 quatre heures<br />
moins dix : les officiers <strong>de</strong> ia suite <strong>de</strong> Mar-<br />
chand débouchent sur l'avenue <strong>de</strong> l'Opéra.<br />
La foule enthousiaste se précipite aux cris<br />
<strong>de</strong>: « Vive i'armée l ». Une cohue et <strong>de</strong>s<br />
bouscula<strong>de</strong>s se produisent. La noiiee et ies<br />
gar<strong>de</strong>s municipaux repoussent la foule qui<br />
est énorme. Le cheval d'un gar<strong>de</strong> se cabre<br />
et blesse quelques manifestants. Les offi-<br />
ciers pénètrent dans le cercie au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s<br />
ovations.<br />
Devant la porte du cercle, on remarque le<br />
coionel M—fiil en civil. La foule continue à<br />
grossir. Les gar<strong>de</strong>s à cheval dégagent sans<br />
cesse l'avenue <strong>de</strong> i'Opéra. On jette à profu-<br />
sion dans ia foule <strong>de</strong>s numéros du Drapeau,<br />
le journal <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>. Sur divers point<br />
or. chante ia Marseillaise.<br />
A 4 heures, Dérouiè<strong>de</strong> passe <strong>de</strong>vant le cer-<br />
cle. La fouie crie : « Vive Dérouiè<strong>de</strong> ! à bas<br />
ies traitres ! à bas les juifs ! »<br />
. Un manifestant est arrêté pour avoir crié<br />
« A bas les juifs !» et conduit au poste.<br />
Une voiture pleine <strong>de</strong> fleurs, dont quel<br />
çttes-unes fanées, s'arrête dr.vant le cercle.<br />
Ce sont ies fleurs offertes à Marchand avant<br />
son arrivée à Paris. On remarque beaucoup<br />
la corbeiiie du comité Dupleix.<br />
A 5 heures, l'intérieur du cercle est arehi<br />
bondé. On refuse l'entrée aux officiers retar-<br />
dataires; pour dégager les esca<strong>li</strong>ers, on est<br />
ob<strong>li</strong>gé d'enfermer" à clef, dans les salles, ies<br />
membres du cercle.<br />
A l'Elysée<br />
Dès 2 heures 1[2, une foule considérable<br />
avait envahi les abords du ministère <strong>de</strong> la<br />
marine, attendant le départ du commandant<br />
Marchand pour 1 Elysée. La place <strong>de</strong> la Con-<br />
cor<strong>de</strong> et ia terrasse <strong>de</strong>s Tuileries étaient<br />
noires <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. M. Blanc, préfet <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce,<br />
dirigeait en personne le service d'ordre.<br />
A trois heures cinq minutes, le comman-<br />
dant Marchand et M. Lockroy, ministre <strong>de</strong> ia<br />
marine, montent dans le landau. du ministre,<br />
accompagnés <strong>de</strong> M. Ignace, inspecteur du<br />
cabinet civil, et du capitaine <strong>de</strong> frégate Dar-<br />
riens.<br />
La sortie <strong>de</strong> la voiture et l'apparition <strong>de</strong><br />
Marchand sont accueil<strong>li</strong>es aux cris répètes<br />
<strong>de</strong>: « Vive Marchand ! Vive i'armée ! »<br />
La voiture se dirige vers l'Eiysée en pas-<br />
sant par l'avenue <strong>de</strong>s Champs-Elysées, au<br />
mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s hourrahs.<br />
Les autres officiers et ies sous-officiers <strong>de</strong><br />
ia mission suivent dans les autres voi-<br />
tures.<br />
Le cortège est très acclamé. Dans l'avenue<br />
<strong>de</strong>s Champs-Elysées et dans l'avenue Gabriel,<br />
ie pub<strong>li</strong>c se précipite au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> la voi-<br />
ture en criant : « Vive Marchand ! »<br />
Le faubourg Saint-Honoré et place Beau-<br />
veau ont été complètement évacués. Toutes<br />
les fenêtres <strong>de</strong>s immeubles situés en face<br />
<strong>de</strong> l'Elysée sont garnies <strong>de</strong> curieux qui par-<br />
tagent leurs vivats entre Marchand et Bara-<br />
tièr.<br />
Le cortège rentre à l'Elysée au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong><br />
démonstrations <strong>de</strong> sympathie.<br />
C'est à 3 heures un quart que le comman-<br />
dant Marchand est arrivé 'à l'Elysée. Le<br />
commandant et ses compagnons ont été re-<br />
çus au bas du perron par ies officiers <strong>de</strong> la<br />
maison mi<strong>li</strong>taire du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia Répu-<br />
b<strong>li</strong>que.<br />
Le ministre <strong>de</strong> ia marine ?a tout d'abord<br />
présenté le commandant Marchand au chef<br />
<strong>de</strong> l'Etat, qui se tenait dans son cabinet <strong>de</strong><br />
travail, nuis les membres <strong>de</strong> la mission ont<br />
été introduits auprès du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ré-<br />
pub<strong>li</strong>que à qui ils ont été présentés par le<br />
commandant.<br />
L'entrevue a duré vingt minutes et a pris<br />
fin à trois heures quarante. M. Lockroy a<br />
quitté l'Elysée avant la mission. Quelques<br />
minutes après lui Marchand et ses officiers<br />
sortaient à leur tour.<br />
Au ministère <strong>de</strong> l'Intérieur<br />
De l'Eiysée, le commandant Marchand "et<br />
ses officiers se ren<strong>de</strong>nt au ministère do<br />
l'intérieur, toujours très acclamés . Des<br />
fleurs sont jetées dans la voiture du com-<br />
mandant. En l'absence <strong>de</strong> M. Charles Dupuy,<br />
retenu à la Chambre ie commandant, Mar-<br />
chand a été reçu par M. Jules Legrand sous-<br />
secrétaire d'Etat' à l'intérieur, entouré <strong>de</strong>s<br />
chefs <strong>de</strong> cabinet.<br />
L'entrevue a été très cordiale et a duré un<br />
quart d'heure.<br />
On a beaucoup remarqué i'absence du mi-<br />
nistre <strong>de</strong> l'intérieur. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette<br />
absence ne s'exp<strong>li</strong>querait pas par un mécon-<br />
tentement du discours <strong>de</strong> Marchand à Toulon.<br />
Du ministère <strong>de</strong> l'intérieur ia mission s'est<br />
rendue<br />
Au ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères<br />
Accompagnée sur tout le parcours par <strong>de</strong>s<br />
vivats.<br />
Au moment où la voiture <strong>de</strong> Marchand<br />
débouchait <strong>de</strong> l'avenue Marigny pour entrer<br />
dans l'avenue <strong>de</strong>s Champs-Elysées, un mon-<br />
sieur, placé dans ia voiture découverte mais<br />
que ia foule nous a empêché <strong>de</strong> reconnaître<br />
s'eiève et crie : « Vive Picquart ! A ia Cour<br />
<strong>de</strong> cassation! A bas les faussaires ! » 11<br />
ajoute : « Je suis M' Labori! A bas les faus-<br />
saires ! »<br />
Immédiatement entouré par la foule qui<br />
s'est précipitée, le personnage est fort mal-<br />
mené par le pub<strong>li</strong>c qui brise à couns <strong>de</strong><br />
canne les ianternes <strong>de</strong> la voiture enfin grâce<br />
à l'intervention <strong>de</strong>s agents et <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s<br />
municipaux, cet individu parvient à se sous-<br />
traire aux fureurs <strong>de</strong> la foule.<br />
Le commandant Marchand est arrivé à<br />
3 h. 50 au quai d'Orsay. Les membres <strong>de</strong> la<br />
mission ont été aussitôt reçus.<br />
A 4 h. 10 la mission quitte le ministère,<br />
accompagnée du préfet dé po<strong>li</strong>ce qui dirige<br />
i'imnortant service d'ordre, étab<strong>li</strong> sur le<br />
boulevard Saint-Germain et le quai. Le com-<br />
mandant Marchand et ses officiers se ren-<br />
<strong>de</strong>nt d'abord au ministère <strong>de</strong> ia guerre, puis<br />
au ministère <strong>de</strong>s colonies, et ensuite" au<br />
gouvernement mi<strong>li</strong>taire <strong>de</strong> Paris par le quai<br />
îles Tuileries, le pont Soiférino, la rue <strong>de</strong><br />
l'Université, la rue Constantine et le boule-<br />
vard <strong>de</strong>s Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s, toujours au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s<br />
acclamations populaires et <strong>de</strong>s fé<strong>li</strong>citations<br />
officielles .<br />
Il est cinq heures et les officiers <strong>de</strong> la<br />
mission ne sont pas encore au cercle mi<strong>li</strong>-<br />
taire.<br />
La place <strong>de</strong> l'Opéra offre un spectacle<br />
inoub<strong>li</strong>able. On n'avait pas vu pareil con-<br />
cours <strong>de</strong> population, pareil enthousiasme<br />
<strong>de</strong>puis le "voyage <strong>de</strong>s* marins russes. Les<br />
balcons, les fenêtres regorgent <strong>de</strong> curieux.<br />
Sur le grand refuge <strong>de</strong> FOpéra on s'écrase.<br />
Le service d'ordre à réussi à déblayer la<br />
place. Des barrages ont été étab<strong>li</strong>s à la hau-<br />
teur du boulevard et à l'entrée <strong>de</strong>s rues <strong>de</strong><br />
la Paix, du Quatre-Septembre et <strong>de</strong> l'avenue<br />
<strong>de</strong> l'Opéra.<br />
De temps à autre pas e 'me voiture pleine<br />
<strong>de</strong> fleurs et <strong>de</strong> bouquets off ris à Marchand<br />
au cours <strong>de</strong> son voyage triomphal; un lantot<br />
conduit ia voiture, assis près du cocher." Os<br />
tait une ovation au brave nègre. Ça et là <strong>de</strong>s<br />
photographes prennent <strong>de</strong>s vues/<br />
' Al' tieures 25, un grand remous se produit<br />
du coté <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> l'Opéra. La foiile s'é-<br />
carte spontanément pour <strong>li</strong>vrer passage à<br />
un peloton <strong>de</strong> gardas à cheval aussitôt suivi<br />
<strong>de</strong>s" voitures officielles.<br />
Dans ia première est ie préfet <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce ;<br />
dans la <strong>de</strong>uxième, le commandant Marchand<br />
et le capitaine Baratier, les autres officiers<br />
occupent ia <strong>de</strong>rnière.<br />
A ce moment, l'enthousiasme général<br />
êciate avec une force irrésistible. De vingt<br />
mille poitrines à la fois sortent <strong>de</strong>s cris ar-<br />
<strong>de</strong>nts : « Vive Marchand! Vive Baratier!<br />
ve l'armée ! ». En même temps les cor-<br />
dons <strong>de</strong>s agents sont romnus, enlevés comme<br />
<strong>de</strong>s fétus. La fouie envahit <strong>de</strong> nouveau ia<br />
place, vient déferler jusque sous ies balcons<br />
contre la porte du cercle.<br />
Marchand et ses compagnons viennent d'y<br />
pénétrer. Us sont reçus par ie <strong>li</strong>eutenant-<br />
colonel Guérin. vice-prési<strong>de</strong>nt, par ie capi-<br />
taine d'état-major Becques, ie capitaine rie<br />
la territoriale Noël et une délégation d'offi-<br />
ciers du cercie.<br />
La foule continue ses acclamations. Main-<br />
tenant elle réclame à grands cris Marchand<br />
et Baratier. De toutes parts s'élèvent <strong>de</strong>s<br />
cris impétueux : « Au balcon! au balcon! ».<br />
Le commandant s'y montre enfin tenant<br />
son compagnon par la main. Alors c'est une<br />
ovation frénétique, inouïe, in<strong>de</strong>scriptible.<br />
Les chaneaux, les cannes, les mouchoirs<br />
s'agitent. Tous les cœurs bondissent dans<br />
ies poitrines. Une clameur immense reten-<br />
tit, se prolonge, plane en l'air : « Vive Mar-<br />
chand ! Vive Baratier! Vive l'armée ! »<br />
Le héros <strong>de</strong> Fashoda salue <strong>de</strong> la main, fait<br />
signe qu'il est profondément ému, touché<br />
jusqu'aux larmes. Son compagnon et lui<br />
font le tour du balcon qui règne <strong>de</strong> la rue<br />
<strong>de</strong> ia Paix à l'avenue dé l'Opéra. Les accla-<br />
mations ne discontinuent pas ; comme iis<br />
vont disparaître, on les rappelle encore.<br />
Alors Marchand saisit un <strong>de</strong>s clraneaux qui<br />
décorent la faça<strong>de</strong> du cercie et l'ôiève au-<br />
<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> sa tête. .<br />
L'enthousiasme est au paroxisme. Ce sont<br />
<strong>de</strong>s clameurs redoublées, répercutées jus-<br />
qu'à l'extrémité <strong>de</strong> la place, jusqu'au lond<br />
<strong>de</strong>s avenues <strong>de</strong>s rues voisines: «"Vive Mar-<br />
chand ! Vive Baratier ! Vive i'armée ! »<br />
Marchand a disparu dans le salon du cer-<br />
cle. 11 est tellement ému qu'il ne peut que<br />
répeter : « Merci i » On le conduit dans son<br />
appartement, au troisième, dont les fenêtres<br />
donnent sur ia place.<br />
C'est celui ou occupa l'amiral Aveiane. Là,<br />
comme la fouie, au <strong>de</strong>hors, manifeste encore.<br />
U se montre une <strong>de</strong>rnière fois, salue, le vi-<br />
sage rayonnant, nuis se retire.<br />
On lui fait une <strong>de</strong>rnièré et longue ovation,<br />
puis la foule, enivrée, se retire peu à peu,<br />
en raison <strong>de</strong> l'heure.<br />
Au cours <strong>de</strong> ces manifestations, <strong>de</strong>nx fem-<br />
mes se sont évanouies ; on les a transpor-<br />
tées dans une Dharmacie.<br />
xiga lui-même le service d'ordre, craint <strong>de</strong><br />
se voir débordé. 11 fait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r cinquante<br />
cava<strong>li</strong>ers <strong>de</strong> t lus. En effet, on est impuis-<br />
sant à réprimer les manifestations. Les cris<br />
se reproduisent : « A bas Deicassé ! à bas<br />
Loube t ! »<br />
A l'entrée <strong>de</strong> la rue du Quatre-Septembre,<br />
on chante : « Panama! Panama! » sur l'air<br />
<strong>de</strong>s lamidons. Les gar<strong>de</strong>s à cheval font une<br />
charge dans cette, direction et refoulent les<br />
manifestants, puis ils se rabattent sur la<br />
place qu'ils déblaient partiellement; mais à<br />
peine se retirent-ils, qu'elle est <strong>de</strong> nouveau<br />
envahie.<br />
Voici un nouveau groupe d'officiers qui<br />
entre au cercie; on crie : « Vive l'armée ! »<br />
Le général <strong>de</strong> Pei<strong>li</strong>eux arrive peu aurès.<br />
Il est reconnu. On lui fait une ovation :<br />
« Vive <strong>de</strong> Pe<strong>li</strong>ieux ! »<br />
L'effervescence ne fait oue croître. Les<br />
cris <strong>de</strong> : « A bas Loubet ! Vive Déroulè<strong>de</strong> !<br />
Panama! Panama! » reprennent. De nouvel-<br />
les charges sont exécutées. Des remous,<br />
<strong>de</strong>s bouscula<strong>de</strong>s se produisent dans la foule<br />
oui grossit sans cesse.<br />
Une autre ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> jeunes gens débouche<br />
<strong>de</strong> ia rue Halévy, traverse le boulevard dra-<br />
peau en téte et porteurs <strong>de</strong> lanternes véni-<br />
tiennes, iis crient : « Vive Marchand ! Fa-<br />
shoda ! Fashoda ! », puis ils entonnent sur<br />
i'air <strong>de</strong>s Lamidons : «Il démissionnera quand<br />
même! Tous les Anglais sont <strong>de</strong>s cochons<br />
On les empêche d'avancer. On les refoule<br />
sur le boulevard <strong>de</strong>s Ita<strong>li</strong>ens, dans la direc<br />
<strong>li</strong>on <strong>de</strong> ia Libre Parole.<br />
Coppée, Jules Lemaitre, Lasies, Forain<br />
sont "au café <strong>de</strong> ia Paix; on les reconnaît à<br />
une fenêtre <strong>de</strong> l'entresol. La foule les accla-<br />
me. Coupée crie: « Vive l'armée! Vive Dé<br />
roule<strong>de</strong>! Vive Marchand! A bas ies parle-<br />
mentaires! A bas le Panama! ». Ses cris<br />
recueillent <strong>de</strong>s mil<strong>li</strong>ers d'échos dans la<br />
fouie; c'est un tonnerre d'applaudissements<br />
et d'acclamations ; mais on réclame un dis<br />
cours <strong>de</strong> Lasies ; celui-ci prononce seule-<br />
ment ces paroles d'une voix forte :<br />
Mes amis, si en temps ordinaire, il vaut mieux<br />
être juif, ce soir nous pouvons être fiers d'être<br />
Français.<br />
Une ovation chaleureuse est faite au vail-<br />
iant dénuté du Gers<br />
La manifestation prend un caractère tel<br />
que la po<strong>li</strong>ce charge et fait évacuer les côtés<br />
<strong>de</strong> la place.<br />
Cependant, <strong>de</strong>vant l'insistance <strong>de</strong> la foui<br />
le commandant Marchand se déci<strong>de</strong> à parai<br />
tre au balcon. Un formidable hourrah s'élève<br />
jail<strong>li</strong> à l'unisson <strong>de</strong> vingt mille poitrines<br />
Paris, 2 juin.<br />
Au déjeuner du ministre <strong>de</strong> ia marine, le<br />
commandant Marchand a obtenu que ses<br />
braves Sénégalais seraient ernmenés'à Paris<br />
par le capitaine Mangin qui les comman<strong>de</strong>.<br />
Celui-ci qui <strong>de</strong>vait venir à Paris, hier, avec<br />
les autres officiers <strong>de</strong> la mission a dû y re-<br />
noncer au <strong>de</strong>rnier moment peur rester avec<br />
ses soldats qui ne voulaient pas d'autre chef.<br />
Au Cercle mi<strong>li</strong>taire<br />
Le capitaine Baratier, rappelé, ainsi que<br />
Marchand, a du se montrer comme lui. à* ia<br />
fenêtre <strong>de</strong> sa chambre oii il a été l'objet<br />
d'une ovation personnelle. A ce moment, ies<br />
braves laptots encadrent curieusement leurs<br />
faces noires aux fenêtres <strong>de</strong> l'étage supé-<br />
rieur. On ies acclame aussi joyeusement ;<br />
très ahuris, ils sourient en découvrant leurs<br />
<strong>de</strong>nts blanches; l'un d'eux, qui porte l'uni-<br />
forme <strong>de</strong> marin, soulève son béret qu'il<br />
agite.<br />
'Les acclamations sympathiques redou-<br />
blent. Le gros <strong>de</strong>s mani'festants s'est écoulé,<br />
cana<strong>li</strong>sé par le service d'ordre, mais l'ani-<br />
mation reste extrême, sur ie boulevard et<br />
dans les avenues voisines.<br />
De nombreux curieux stationnent sur la<br />
place. Par intervaies, ils réclament encore<br />
Marchand, entonnent <strong>de</strong>s chants patriotiques.<br />
Chaque fois qu'un officier entre au cercie ou<br />
en sort son passage est salué <strong>de</strong>s cris cha-<br />
leureux <strong>de</strong>: « Vive l'armée ! »<br />
Le défilé <strong>de</strong>s délégations continue.<br />
A six heures et <strong>de</strong>mie, c'est l'union <strong>de</strong>s<br />
patriotes du 13e arrondissement, conduite<br />
par M. <strong>de</strong> Cuvervi<strong>li</strong>e son prési<strong>de</strong>nt et par<br />
M. Girou, député, qui vient apporter à Mar-<br />
chand un bronze.<br />
L'Association coloniale <strong>de</strong> la Jeunesse<br />
française apporte un bouquet.<br />
Drumont, Mi<strong>li</strong>evoye passent en voiture.<br />
On crie : « Vive Drumont ! Vive Dérouiè<strong>de</strong> ! »<br />
Au cours <strong>de</strong> la journée, une vingtaine<br />
d'arrestations ont été opérées pour relus <strong>de</strong><br />
circuler ou injures aux agents.<br />
Au ministère <strong>de</strong>s colonies<br />
Au ministère <strong>de</strong>s colonies, où ia mission<br />
s'est rendue après le déjeuner du ministre<br />
<strong>de</strong> ia marine, elle a été reçue par le minis-<br />
tre assisté <strong>de</strong> son chef <strong>de</strong> cabinet.<br />
M. Guiilain a renouvelé au commandant<br />
Marchand et à ses compagnons ies remer-<br />
ciements du gouvernement et <strong>de</strong> la France<br />
qu'il leur avait déjà adressé au déjeuner <strong>de</strong><br />
M. Lockroy.<br />
Le ministre a fait ressortir que c'est gtâce<br />
à leur héroïsme dont notre race doit être<br />
Hère que nous avons pu faire connaître les<br />
droits <strong>de</strong> ia France sur ces immenses terri-<br />
toires qui joignentnos possessions du Congo<br />
au Soudan français et eut forment le complé-<br />
ment nécessaire <strong>de</strong> notre empire africain.<br />
Gonstatant ensuite que la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> con-<br />
quête est maintenant terminée, <strong>li</strong>a aeciaré<br />
qu'il entendait employer, pour le bien du<br />
pays, les brillantes qua<strong>li</strong>tés du commandant<br />
Marchand et <strong>de</strong>s officiers qui l'ont aidé à<br />
accomp<strong>li</strong>r en Afrique la grandiose énopée<br />
qui clô'ture par uue page subiime l'histoire<br />
<strong>de</strong> notre conquête africaine.<br />
Le général Ga<strong>li</strong>ieni, a-t-il ajouté et d'au-<br />
tres officiers <strong>de</strong> nos troupes <strong>de</strong> ia marine,<br />
ont déjà prouvé qu'ils savent, non seulement<br />
omba'ttrê, mais aussi administrer.<br />
Le ministre a exprimé en terminant ia<br />
certitu<strong>de</strong> que le commandant Marchand et<br />
ses collaborateurs sauraient employer com-<br />
me administrateurs, les mêmes qua<strong>li</strong>tés<br />
dont-ils viennent <strong>de</strong> faire preuve comme<br />
soldat.<br />
Le commandant a rénondu en son nom et<br />
au nom <strong>de</strong> ses officiers que sous quelque<br />
forme oue ie gouvernement dut faire appel<br />
à leur dévouement au pays, il pouvait être<br />
sûr qu'il le lui donnerait sans compter i<br />
La soirée<br />
Les curieux n'ont cessé <strong>de</strong> stationner très<br />
nombreux <strong>de</strong>vant le cercle <strong>de</strong> 7 à 9 heures.<br />
Les mêmes scènes sa reproduisent. La foule<br />
manifeste <strong>de</strong> façon diverses, mais expri-<br />
mant toutes le même sentiment. On réclame<br />
Marchand. Par intervalle il se montre à la<br />
fenêtre <strong>de</strong> son appartement, salue <strong>de</strong> la<br />
main et se retire. Lès cris se succè<strong>de</strong>nt inin-<br />
terrompus : « Vive Marchand! Vive l'armée !<br />
A bas les traîtres ! A bas les Juifs ! »<br />
Un jeune nomme est arrêté pour_ avoir<br />
poussé ce <strong>de</strong>rnier cri. nuis la foule s'énerve<br />
par l'attente. Marchand ne se montre plus,<br />
il est, sans doute, entrain <strong>de</strong> dîner.<br />
La manifestation prend peu à peu un au-<br />
tre caractère. Ce sont d'abord <strong>de</strong>s refrains<br />
patriotiques, puis <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> « Vive Dérou-<br />
lè<strong>de</strong>! » auxquels s'ajoutent bientôt <strong>de</strong>s cris<br />
<strong>de</strong> « A bas Loubet! A bas les dreyfusards!<br />
A bas Deicassé! Panama! Panama! ».<br />
Un groupe qui se tient à l'entrée <strong>de</strong> la rue<br />
du Quatre-Sep'tembre se fait remarquer par<br />
son excitation. A ce moment, il est près "<strong>de</strong><br />
neuf heures; le cercle est illuminé. Les offi-<br />
ciers commencent à affluer au cercle pour la<br />
réception. On crie sur leur passage : « Vive<br />
l'armée! A bas les traitres! A bas ies<br />
juifs! ».<br />
La foule grossit <strong>de</strong> nlus en plus et <strong>de</strong>vient<br />
<strong>de</strong> plus ea mus houieùse. La préfet qui âi-<br />
L'enthoustasme, est dé<strong>li</strong>rant. Un Ilot hu<br />
main vient déferler jusque sous le balcon du<br />
cercie; c'est une clameur ininterrompue ou<br />
se confon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s mil<strong>li</strong>ers <strong>de</strong> cris <strong>de</strong> « Viv<br />
Marchand! Vive l'armée! A bas les traî<br />
très! A bas Loubet! Panama! Panama<br />
C'est Marchand qu'il nous faut ! ».<br />
Les officiers qui entourent le héros d<br />
Fashoda sur le balcon du cercle, joignent<br />
leurs acclamations à celles <strong>de</strong> la foule, mais<br />
Marchand fait signe qu'il veut parler.<br />
Aussitôt un silence profond, saisissant<br />
s'étab<strong>li</strong>t. Un frisson parcourt la foule en<br />
tiôre. Tout le mon<strong>de</strong> est décou/ert. Aior<br />
d'une voix forte, quoique rendue troublant<br />
par l'émotion, il prononce ces paroies qui<br />
s'enten<strong>de</strong>nt jusqu'au bout <strong>de</strong> ia place :<br />
Mes amis.<br />
Soyons unis pour la oatrie. Vive la France!<br />
Des applaudissements, <strong>de</strong>s vivats écla-<br />
tent, frénétiques. La foule répète longue-<br />
ment se double cri <strong>de</strong> : « Vive Marchand !<br />
Vive la France! » Puis, on réclame encore<br />
ie héros <strong>de</strong> Fashoda qui mo<strong>de</strong>stement a<br />
quitté le balcon.<br />
U réparait. On lui cric encore pariez !<br />
Marchand ébauche un geste large :<br />
Mes amis, répète-t-il, je ne puis vous en dire<br />
davantage, vive la France !<br />
Les acclamations reprennent avec une<br />
force nouvelle : « Vive Marchand ! Vive i'ar-<br />
mée. ! vive la France! » auxquels se joignent<br />
<strong>de</strong>s chants patriotiques.<br />
L'enthousiasme, est inouï, in<strong>de</strong>scriptible,<br />
la foule est transportée.<br />
Marchand a disparu. On réclame mainte-<br />
nant ie capitaine Baratier. Ceiui-ci se mon-<br />
tre a son tour et crie : « Vive Paris ! Vive la<br />
France ! Vive, i'armée ! ».<br />
Des mil<strong>li</strong>ers <strong>de</strong> cris répon<strong>de</strong>nt encore à<br />
ces cris. Puis d'autres s'y ajoutent qni n'ex-<br />
priment pas moins le sentiment <strong>de</strong> la foule :<br />
« A bas l'es traitres i Panama ! Panama ! Vive<br />
Dérouiè<strong>de</strong> ! A bas Loubet ! ».<br />
Mais la po<strong>li</strong>ce est débordée, impuissante<br />
à réprimer ces manifestations.<br />
Le punch au Cercle mi<strong>li</strong>taire<br />
Le punch offert, hier soir, à Marchand, a<br />
été très brillant. Une longue file d'officiers<br />
<strong>de</strong> toutes armes, attendait <strong>de</strong> pouvoir péné-<br />
trer à l'intérieur du cercle. Tous les géné-<br />
raux <strong>de</strong> ia garnison <strong>de</strong> Paris arrivent suc-<br />
cessivement en voiture. Tous sont l'objet<br />
d'ovations enthousiastes, notamment les<br />
généraux Hervé, Roget, Lambert, Gonse, <strong>de</strong><br />
Pe<strong>li</strong>ieux, Baiiloud, Kermartin.<br />
On a fait un succès au comte Daulan, dé-<br />
puté, très élégant dans son costume <strong>de</strong><br />
<strong>li</strong>eutenant.<br />
L'arrivée du général Zur<strong>li</strong>n<strong>de</strong>n, accompa-<br />
gné <strong>de</strong> son officier d'ordonnance, a provo-<br />
qué une manifestation imposante et soulevé<br />
ies cris chaleureux <strong>de</strong> : « Vive l'armée ! »<br />
Une démonstration analogue a salué l'arri-<br />
vée du général Mercier, qui pénètre au cer-<br />
cle suivi d'un officier <strong>de</strong> spahis. On acclame,<br />
du reste, sans discontinuer.<br />
Discours <strong>de</strong> Marchand<br />
A la réception, le commandant Marchand<br />
répond au toast du gouverneur mi<strong>li</strong>taire <strong>de</strong><br />
Paris.<br />
Après un moment <strong>de</strong> silence, il lève la<br />
tête", jette un long regard sur l'assistance,<br />
se recueille et d'une Voix rythmée, grave,<br />
nénétrante. <strong>de</strong> cette voix mesurée qui a dû<br />
impressionner l'âme anglaise en la personne<br />
du sirdar, il pénètre ie cœur <strong>de</strong> tous.<br />
Après avoir remercié les membres du gou-<br />
vernement, le commandant Marchand s'a-<br />
dresse directement au gouverneur mi<strong>li</strong>taire<br />
<strong>de</strong> Paris qu'il remercie <strong>de</strong> ses chaleureuses<br />
paroies. Les membres <strong>de</strong> la mission Congo-<br />
Nil sont, dit -il, à cette heure Plus que payés<br />
<strong>de</strong> leurs efforts.<br />
Il en arrive bientôt au récit <strong>de</strong> ses hauts<br />
faits et s'exprime ainsi :<br />
« Dans cette camcagne du Haut-Nil, nous<br />
n'avons éprouvé nuileperte, nous n'en avons<br />
fait sabir à personne. Pas un coup <strong>de</strong> fusil<br />
n'a été tiré si ce n'est sur les pillards noma-<br />
<strong>de</strong>s, aussi les populations oht-eiies consi-<br />
déré les Français comme <strong>de</strong>s <strong>li</strong>bérateurs et<br />
aiment-elles profondément ia France.<br />
« Longtemps encore, le nom français sera<br />
béni dans les immenses régions que nous<br />
avons conquises par l'amourt<br />
» Si l'on" avait' fait appel à l'armée, tous<br />
les officiers auraient voulu aller à Fashoda.<br />
Huit seulement y ont trouvé place, mais ils<br />
y suffisaient et y représentaient tous les<br />
autres. Ils y suffisaient, car ils étaient an-<br />
puyés par ies trois mil<strong>li</strong>ons d'hommes qui<br />
étaient prêts à les secon<strong>de</strong>r et qui leur<br />
avaient voué le plus absolu dévouement.<br />
» Voilà bien une conquête opérée par<br />
l'humanité; l'honneur mi<strong>li</strong>taire, qui nous<br />
inspirait un amour fait <strong>de</strong> discin<strong>li</strong>he, suffit<br />
à tout. La pureté <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l'officier fran-<br />
çais, sa foi, son abnégation, la médiocrité<br />
d'existence qu'il s'impose, constituent un<br />
admirable patrimoine d'honneur. Sans hon-<br />
neur mi<strong>li</strong>taire, sans discip<strong>li</strong>ne, vous<br />
pourrez avoir <strong>de</strong>s bataillons a<strong>li</strong>gnés,<br />
vous n'aurez plus d'armée ».<br />
A ces mots, les applaudissements qui ont<br />
éclaté à diverses reprises, prennent une<br />
intensité saisissante. On sent que le cœur <strong>de</strong><br />
l'armée bat à l'unisson <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Marchand.<br />
« L'armée, dit-il encore, sera la sauvegar<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> la patrie. Elle n'a pour adversaires que<br />
ceux qui ne savent ni ne veulent la com-<br />
prendre ».<br />
Et comme les applaudissements <strong>de</strong> l'inté-<br />
rieur se confon<strong>de</strong>nt avec les vivats du<br />
<strong>de</strong>hors, Marchand s'éciie, les yeux étince-<br />
iants et la voie plus émue qu'il n'est pos-<br />
sible <strong>de</strong> le dira ; "<br />
« Vous çsten<strong>de</strong>z ces acclamations <strong>de</strong> la<br />
fouie, si patriotiques, si émotionnantes ;<br />
toutes elles passent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ma tête ;<br />
les prends à poignées au passage et je<br />
vous les jette, mon général! »<br />
L'émotion, à ce moment, <strong>de</strong>vient du dé<strong>li</strong>re.<br />
On sent passer l'âme <strong>de</strong> ia France.<br />
La mission Marcnand et la presse<br />
L'INTRANSIGEANT<br />
De Roehefort, dans l'Intransigeant :<br />
Ici. les sentiments du syndicat <strong>de</strong> trahison à<br />
1 égard <strong>de</strong> Marchand et <strong>de</strong> ses compagnons se<br />
sont même traduits chez ies syndiqués par une<br />
peur épouvantable d'être mis en' morceaux à<br />
leur premier cri <strong>de</strong>: » Vive Dreyfus! » ou <strong>de</strong> :<br />
Vive ia France ! » car. contradiction surpre-<br />
nante, ils répètent constamment qu'elle est avec<br />
eux et ils ne cessent, dans ieurs "clameurs, d'in-<br />
diquer qu'il faut l'abattre.<br />
L'ÉVÉNEMENT<br />
De Y Evénement :<br />
L'éauioée <strong>de</strong> Marchand, pour les Anglais, est<br />
un record, une prouesse dans ie genre <strong>de</strong> ceiie<br />
<strong>de</strong> Nansen. L'un vécut <strong>de</strong>ux ans dans la Ban-<br />
quise, avec un seul compagnon, ioin <strong>de</strong> tout être<br />
humain, ies membres figés <strong>de</strong> froid ; l'autre,<br />
avec <strong>de</strong>s ressources insuffisantes, traversa ie<br />
Continent, marcha trois ans dans la brousse, en-<br />
ainant sur ses pas une faible troupe, qu'il re-<br />
levai: oar ia seule puissance <strong>de</strong> sa volonté.<br />
Pour nous, Français, sentimentaux et impul-<br />
sifs, qui n'envisageons pas ies résultats, c'est un<br />
rand" acte <strong>de</strong> patriotisme, une leçon da moraie.<br />
L'acte fut sténie.N importe.s'ilnemit au fiont<strong>de</strong><br />
la patrie une auréole <strong>de</strong> gloire !<br />
Tel est ie sentiment <strong>de</strong> Paris à l'égard du hé-<br />
ros <strong>de</strong> Fashoda, et voila pourquoi, hier ma: in.<br />
sDontanément, sans mot d'ordre, la capitale s'est<br />
pavoisée.<br />
LE SOLEIL<br />
De M. Grenet dans le Soleil:<br />
Les parisiens, qui comprennent toutes les gran-<br />
<strong>de</strong>s choses, ne pouvaient <strong>de</strong>meurer indifférents<br />
<strong>de</strong>vant l'héroïsme presque surhumain qu'ont<br />
montré Marchand et'ses collaborateurs. Ils les<br />
ont donc reçu avec les honneurs dus à tant <strong>de</strong><br />
courage, <strong>de</strong> sangfroid, d'endurance et d'énergie<br />
et iis ont surtout profité <strong>de</strong> la circonstance pour<br />
manifester ie sentiment d'affection inébranlable<br />
oui ies <strong>li</strong>e. quoi qu'on en dise, à leur chère ar-<br />
mée. De ià les cris, miiie et miile fois répétés<br />
<strong>de</strong> : «Vive l'armée 1 ». accoiés à ceux presque<br />
aussi nombreux <strong>de</strong>: * Vive Marchand 1 »<br />
LE PETIT PARISIEN<br />
Du Petit Parisien :<br />
Et ce qu'il faut bien dire, c'est que l'explora-<br />
tion du commandant Marchand a été toute paci-<br />
fique. Vous vous souvenez <strong>de</strong> l'explosion d'indi-<br />
gnation qu'il y eut dans le mon<strong>de</strong>" entier quand<br />
on connut, au retour <strong>de</strong> Stanley, les atrocités<br />
commises par sa troupe ?<br />
Des sauvages avaient trouvé pius sauvages<br />
qu'eux! Ce fut un frémissement <strong>de</strong>vant tant d'hor-<br />
reurs.<br />
La poignée d'hommes que ia France salue au-<br />
jourd'hui n'a pas versé ie sang, et quand ies<br />
tribus du Bahr-e!-Gha?.ai venaient au-<strong>de</strong>vant<br />
d'elle, e<strong>li</strong>es s'inc<strong>li</strong>naient <strong>de</strong>vant ces messagers<br />
du progrès qui n'avaient que <strong>de</strong>s paroles dou-<br />
ces qui, tout ie long <strong>de</strong> ia route, contractaient<br />
<strong>de</strong>s bâcles d'amitié avec les indigènes.<br />
L ÉCHO DE PARIS<br />
De Pertinax, dans L'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />
L'arrivée à Paris du commandant Marchand<br />
et <strong>de</strong>s officiers qui font partie <strong>de</strong> la mission a<br />
été saluée par* <strong>de</strong>s manifestations populaires<br />
comme ia gran<strong>de</strong> ville sait les improviser. Les<br />
précautions excessives prises, en vue d'on ne<br />
sait queis fantômes à combattre, n'ont pas trou-<br />
blé d'ailleurs la bonne humeur <strong>de</strong>s citoyens ac-<br />
cumulés à ia gare <strong>de</strong> Lyon et sur la parcours.<br />
Eiies ont para plutôt ridiculement dispropor-<br />
tionnées. Kst-ii possible, du reste, <strong>de</strong> se tromper<br />
sur le vrai sens <strong>de</strong> cet accueil ? Ce que "les<br />
Français voient en Marchand et en ses compa-<br />
gnons, c es: l'incarnaiion <strong>de</strong>s qua<strong>li</strong>tés <strong>de</strong> la<br />
race, la bravoure e: l'audace dans ies dangers,<br />
l'esprit <strong>de</strong> sacrifice, la persévérance et la téna-<br />
cité" dans ia poursuite dè i'entreprise <strong>de</strong>nt le but<br />
est fixé et qu'il faut atteindre, coûte que coûte.<br />
LE JOURNAL<br />
De M. Alexandre IIepp,dans le Journal:<br />
Aussi bien, il y a eu hier, dans la rue. plus<br />
que le témoignage et l'action <strong>de</strong>s spécia<strong>li</strong>stes, il<br />
y a ea chez plus d'un <strong>de</strong> ceux-là mêmes oui en<br />
semblaient le plus éloignés, en ce temps <strong>de</strong> ma-<br />
lentendus douloureux, quelque chose ' <strong>de</strong> cette<br />
vibration qui est à e<strong>li</strong>e seule une force, et c'est<br />
elle qu'en toute occasion il faudrait, au con-<br />
traire", ai<strong>de</strong>r, rechercher, provoquer. Le jour où<br />
eiie ne sera pius, ce pays' sera peut-être tran-<br />
quille, mais on dira Ihquiescaù<br />
LA LANTERNE<br />
De Miilerand, dans la Lanterne :<br />
Il faut, dans la journée qui vient <strong>de</strong> s'écoukir,<br />
faire <strong>de</strong>ux parts : i'une appartient à la foule pa-<br />
risienne, ia vraie, curieuse d'un beau spectacle,<br />
heureuse d'acclamer <strong>de</strong>s vaillants, jouissant<br />
avec dé<strong>li</strong>ces <strong>de</strong> la douceur <strong>de</strong>s premiers beaux<br />
jours ; il faut laisser l'autre à Tassociatiou en-<br />
combrante et équivoque, qui n'a vu dans le re-<br />
tour <strong>de</strong> Marchand qu'un prétexte à exhibition et<br />
à tapage.<br />
LA PETITE RÉPUBLIQUE<br />
De M. Jaurès, dans la Petite Répub<strong>li</strong>que :<br />
Tant que le socia<strong>li</strong>sme n'aura pas unifié ou fé-<br />
déré les peuples <strong>de</strong> l'XiuroDe. i'exoansion colo-<br />
niale sera une expansion dè meurtre, <strong>de</strong> Di<strong>li</strong>age<br />
et <strong>de</strong> sauvagerie. Est-ce là ce que veulent ceux<br />
qui agitent éperdument le drapeau ? La vérité<br />
est qu'ils ne le savent pas et que ces têtes hur-<br />
lantes sont vi<strong>de</strong>s. C9 vi<strong>de</strong>, c'est la réaction qui<br />
saura le remp<strong>li</strong>r. Quand la griserie tricolore<br />
aura suffisamment échauffé les pauvres cervelles<br />
nationa<strong>li</strong>stes, le capital couvrira du drapeau tri-<br />
colore le noble massacre <strong>de</strong>s prolétaires, le<br />
coup d'Etat se couvrira du drapeau tricolore<br />
cour en finir pairiotiquement avec la Répu-<br />
b<strong>li</strong>que 1<br />
Les Sénégalais<br />
Ls Ma<strong>li</strong>n ouvre une souscription en fa-<br />
veur <strong>de</strong>s Sénégalais <strong>de</strong> la mission Marchand<br />
et s'inscrit pour l ,oOO francs.<br />
D'autre part, le comte Boni <strong>de</strong> Caste<strong>li</strong>ane a<br />
remis 5,000 francs à la Ligue <strong>de</strong> la Patrie<br />
Française dans ie même but.<br />
Eu Province<br />
Nancy, 2 juin.<br />
A l'occasion <strong>de</strong> l'arrivée du commandant<br />
Marchand à Paris, la ville <strong>de</strong> Nancy a été<br />
pavoisée.<br />
Alger, 2 juin.<br />
Le conseil municipal d'Aiger avait décidé<br />
<strong>de</strong> pavoiser les édifices pub<strong>li</strong>cs pour célébrer<br />
l'arrivée à Paris du commandant Marchand.<br />
La population algérienne était invitée à<br />
s'associer à cette patriotique manifestation,<br />
qui a eu <strong>li</strong>eu avec beaucoùo d'éclat.<br />
Le cercle <strong>de</strong> la rue Royale a jeté <strong>de</strong>s r -<br />
ie fait que M. I^W SSMJË^ ET<br />
«ignée <strong>de</strong> la foule, «^W^SESa<br />
venir Planter les trois couleurs sur 1» fiai<br />
monumental du ministère. U appelait p-° n<br />
la capitulation <strong>de</strong> Lockroy. " " LUa<br />
Us reprochaient au ministre d'avo :r K--<br />
aux sommations <strong>de</strong>s patriotes. L"s eïn' 0 ? 2 '<br />
teurs <strong>de</strong> l'assiette au beurre écumaient ~<br />
honneurs rendus sur les injonctions' <strong>de</strong>*! 3<br />
foule reconnaissante à l'exnlorateurdu Bah,*<br />
el-Ghazal.<br />
ur "<br />
Je ne comprend pas l'indisnation que p ro<br />
duit, en vous, l'état d'esprit <strong>de</strong>s narienien<br />
taires nous disait ma<strong>li</strong>cieusement un <strong>de</strong> ro»<br />
amis. Ainsi.vous voudriez que ies sens oui<br />
ont fait <strong>de</strong> ia croix d'honneur et du* mandat<br />
<strong>de</strong> député un objet <strong>de</strong> dégoôt, oue les oarti-<br />
sans <strong>de</strong> l'homme qui vendit la" Patrie 'com-<br />
prennent Marchand ? Vous parlez trop d'hon-<br />
neur à la phalange, <strong>de</strong> Reinach et vous ca"<br />
lomniez Marchand !<br />
Vers 5 heures, les forces déjà imposant»»<br />
qui protégeaient le Paiais-Bourbon.'ont en<br />
core été augmentées, et c'est à l'abri <strong>de</strong> ces<br />
baïonnettes, faisait-on remarquer, que ies '<br />
pieds-plats déblatèrent en ooir contré l'ar-<br />
mée.<br />
A ce propos, divers indices nous font<br />
supposer que l'inci<strong>de</strong>nt Hervé pourrait bien<br />
renaître sous une forme où soùs une autre.<br />
Un certain nombre <strong>de</strong> socia<strong>li</strong>stes désapprou-<br />
vent le retrait <strong>de</strong> l'interpellation Krau'ss et<br />
Laloge et, regrettant le silence gardé, greffe-<br />
raient voionUers cet inci<strong>de</strong>nt sur un autre<br />
Justement, il est bruit d'une proposition'<br />
qu'un député nationa<strong>li</strong>ste serait disnosé à<br />
faire à la Chambre, d'honorer Marchand car<br />
ie vote d'une motion ; si la proposition "est<br />
déposée il semble qu'il y aura" un" enaud dé-<br />
bat.<br />
La frousse<br />
Le Gaulois raconte que le presiaeni au<br />
conseil a fait appeler, hier, le 'général Zur-<br />
<strong>li</strong>n<strong>de</strong>n auquel ii'a dit qu'il comptait sur lui<br />
pour empêcher, au cercle mi<strong>li</strong>taire, toute dé-<br />
monstration <strong>de</strong> nature à provoquer aucua<br />
inci<strong>de</strong>nt ; M. Charles Dupuy" aurait ajouté :<br />
« Si cet inci<strong>de</strong>nt se produisait, je n'hésiterai<br />
pas à faire fermer le cercle mi<strong>li</strong>taire. »<br />
Nous sommes en mesure d'affirmer, dit le<br />
Soir, que M. Ch. Dupuy, recevant, hier,<br />
plusieurs députés appartenant, naturelle-<br />
ment, à l'opinion avancée, s'est formelle-<br />
ment engagé vis-à-vis d'eux à app<strong>li</strong>quer,<br />
suivant son expression, les sanctions néces-<br />
saires à plusieurs officiers dès l'arrêt <strong>de</strong> ia<br />
Cour <strong>de</strong> cassation rendu.<br />
Nous nous faisons un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> dénoncer<br />
par avance l'audacieux défi que ie prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil se prépare à lancer à l'armée au<br />
moment où nos chers soldats sont l'objet<br />
<strong>de</strong>s acclamations unanimes <strong>de</strong> ia population<br />
parisienne.<br />
Déclaration <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong><br />
Lorsque Déroulà<strong>de</strong> a quitté le Palais-<br />
Bourbon, nous avons pu" lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r :<br />
« Que comptez-vous faire ? >> Rien. Pour ls<br />
moment mon hommage à Marchand consiste<br />
à ne pas le voir. Vous <strong>de</strong>vez penser que<br />
c'est ua grand crève cœur pour moi, mais ie<br />
ne ferai rien pour lui serrer la main,afin d'é-<br />
viter toute mauvaise interprétation.<br />
A la Chambre. Dans les couloirs<br />
LA GRÈVE DU CREUSOT<br />
Le Creusot, 2 juin.<br />
Hier soir, avant le meeting en plein air<br />
oue présidait le déuuté socia<strong>li</strong>ste Lassalle,<br />
dueldues assistants, arrivant par le boule-<br />
vard du Gui<strong>de</strong>, oui avoisine le square du<br />
meeting, ont trouvé la route barrée" par une<br />
voiture renversée. Les chasseurs à cheval<br />
qui sillonnent la rue ont manqué tomber<br />
et ayant essayé <strong>de</strong> déblayer la voie, ils fu-<br />
rent assail<strong>li</strong>s à coup <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> briques<br />
par <strong>de</strong>s individus réfugiés dans une maison<br />
en construction. Un officier a été blessé à la<br />
figure ; ouelaues grévistes ont bué la foule<br />
ohi restait calme. A minuit, une cafetière<br />
pleine <strong>de</strong> noudre, avec une mèche allumée s<br />
été lancée" au square contre la porte <strong>de</strong>là<br />
direction, gardée par les gendarmes . La<br />
commotion a fait tomber un gendarme, mais<br />
nersonne n'a été blessé.<br />
Le général Goses-Dubois, commandant. la<br />
briga<strong>de</strong> do Nevers, est venu prendre le com-<br />
man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s troupes.<br />
Le parquet d'Autun est arrivé.<br />
Dans une nouvelle réunion, ies députés<br />
socia<strong>li</strong>stes Déjeante et Coûtant ont pris la<br />
narcle. Ce <strong>de</strong>rnier a dit, notamment :'« Aux<br />
baïonnettes <strong>de</strong>s soldats, répon<strong>de</strong>z par la<br />
mitraille <strong>de</strong> l'ouvrier : les gros sous » et il a<br />
annoncé ou'ii ouvrait une souscription. Le<br />
juge <strong>de</strong> paix a convoqué les parties en coa-<br />
cifiation'pour samedi'matin. "<br />
En prévision <strong>de</strong> la réunion annoncés s»<br />
square", un escadron du 16e chasseurs est<br />
venu se masser sur les trottoirs du boule-<br />
vard du Gui<strong>de</strong>. .<br />
Les chasseurs ont été reçus aux cris <strong>de</strong> :<br />
A bas ies traîtres ! A bas les faussaires<br />
Tas <strong>de</strong> fainéants ! A l'eau! » Des pierres ont<br />
été lancées.<br />
La foule grossissait toujours. Un peloton a<br />
fait une évolution à gauche pour renousser<br />
les manifestants. Les cris redoublent, '»<br />
foule résiste, ia cavalerie charge.<br />
La foule hurle : « Sabre au fourreau ! Mort<br />
aux traîtres !»<br />
Les grévistes injurient les officiers m»"<br />
ou'à la tête <strong>de</strong> leurs chevaux, qui se cabrent,<br />
ruent, reculent dans les fenêtres <strong>de</strong>s bureaux<br />
du télégraphe. ,<br />
Un capitaine du 16e chasseurs vient a e"p<br />
franDé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux couns <strong>de</strong> bouteiile à la tete,<br />
le front est fendu,' <strong>de</strong>s ruisseaux <strong>de</strong> saflo<br />
coulent <strong>de</strong> ses blessures. Le brave olnici<br />
reste impassible; par mo<strong>de</strong>stie il ne . v<br />
nt6<br />
point nous donner" son nom et se _cqnte<br />
"<strong>de</strong> me répondre : « Pourquoi ne suis-je F<br />
tué à l'ennemi 1 » _ ^<br />
Les cava<strong>li</strong>ers sont désarçonnés. Les o<br />
ciers cherchent vainement à faire ^ Dtc h ,, r 'a<br />
quelques paroles <strong>de</strong> calme. La fouie<br />
mais<br />
L'enthousiàsme<br />
l'arrivée et sur<br />
Paris, 2 juin,<br />
témoigné par la foule a<br />
le passage <strong>de</strong> Marchand,<br />
coïncidant avec l'exnïosion <strong>de</strong> joie populaire<br />
causée par l'acquittement <strong>de</strong> Dérouiè<strong>de</strong> et<br />
Marcel Habert, a poussé au maximum i'af-<br />
folement <strong>de</strong>s parlementaires.<br />
Us ne rêvent pius que précautions et com-<br />
pression. Autour dù Palais-Bourbon, par<br />
exemple, par crainte d'un mouvement popu-<br />
laire, on a disposé <strong>de</strong>s forces mi<strong>li</strong>taires<br />
formidables. On ne s'est Das contenté, comme<br />
aux temps d'orage relativement récents, di<br />
doubler ou <strong>de</strong> trituer les postes <strong>de</strong> notice-<br />
mais sur le quai d'Orsav, le boulevard Saint-<br />
Germain, la place <strong>de</strong> Bourgosne, il y a <strong>de</strong>s<br />
pelotons <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine. Une se-<br />
con<strong>de</strong> <strong>li</strong>gne <strong>de</strong> défense est constituée; <strong>de</strong>s<br />
sections d'agents, Placées sur la Place <strong>de</strong> la<br />
Concor<strong>de</strong>, aux abords du pont, "<strong>de</strong> la rue<br />
saint-Dominique, <strong>de</strong>vant le ministère <strong>de</strong> la<br />
guerre, sur la piace Sainte-Ciotii<strong>de</strong>, et nar<br />
<strong>de</strong>-la la gare <strong>de</strong>s Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s.<br />
ml'ulS 110168 Peuvent qui démontrent le<br />
malentendu qui existe entre le gouverne-<br />
ment et la masse populaire; sou>eiu<<br />
marine^' 1 pas un ^peau au ministère <strong>de</strong> 1<br />
acheté 'un<br />
V<br />
e<br />
r<br />
t e s0„?^ fai - 1 , UDe coll « te - en on '<br />
faudalë? oui?A L montes ' installer sur l'échaf-<br />
tation <strong>de</strong>? M t , en C8 mom ent, à la soi<strong>li</strong>ci-<br />
s'en prenait à it?** qui' ên termes virulents,<br />
toujours, menaçante, mais heureusem<br />
neu nombreuse.<br />
11 n'y a nas plus <strong>de</strong> 2,000 personnes. ^<br />
M. Roi<strong>de</strong>s harangue la foule du n au<br />
kiosaue à musiouer , . v ; e a-<br />
Le "préfet, le sous-préfet, le général,<br />
nent d'arriver boulevard du Gui<strong>de</strong>.<br />
Les trounes se retirent. „ . „<br />
Le Creusot, 2 ju»«^ a .<br />
La rentrée <strong>de</strong>s ouvriers a eu <strong>li</strong>eu,, c gur<br />
tin, sans bruit ; environ 1,200 ouvrier*». ^<br />
9,200, ont repris le travail, qui ne peu'<br />
encore assuré ce matin. . ir „\ ont<br />
Le préfet, le sous-nréfet et le gêner<br />
tenu ce matin un long entretien, a '* teU rs<br />
duauel le bruit court oue plusieurs ^^ox.<br />
socia<strong>li</strong>stes vont être expulsés du . le»<br />
Au meeting tenu boulevard du Gul(; va ii ) o»<br />
ouvriers Qui n'ont nas repris le ,|,jtra?'<br />
a décidé d'attendre le résultat <strong>de</strong> i» ^ J^J-<br />
au juge <strong>de</strong> paix. On attend <strong>de</strong> . Pa F,V;'j 0 [inair 9<br />
lavant, candidat socia<strong>li</strong>ste r^°l u c bnei<strong>de</strong>fi<br />
aux <strong>de</strong>rnières élections contre M- => . 0(l t et*<br />
D'imoortants renforts <strong>de</strong> troupes, qi <strong>de</strong>m au*<br />
<strong>de</strong>manaes<br />
matin.<br />
à Dijon, arriveront ici<br />
Paris<br />
M. Fournière, secrétaire du gro«P e<br />
be 8ui<br />
<strong>li</strong>ste <strong>de</strong> la Chanibre, a reçu la «ey<br />
<strong>li</strong>ste .<br />
vante <strong>de</strong> M. Déjeante : n ,,. 3^<br />
Creusot, 2 f'Vo .B.<br />
Grève générale mineurs a MoatcW o ,<br />
tive <strong>de</strong> Schnei<strong>de</strong>r a » v °f te c e ; U ègues
* .«une socia<strong>li</strong>ste a aussitôt désigné<br />
" te ?'roUil Pt t étan'"-, oui Dartiront ce soir.<br />
De ;/nart d^r<strong>li</strong> <strong>de</strong>s" renseignements<br />
D' autre ^fr,istère <strong>de</strong> l'intérieur, un tiers<br />
recUSu a vriersi du Creusot aurait repris le tra-<br />
é %°c" matin. .s .<br />
Ta Havas pub<strong>li</strong>e Us dépêches sui-<br />
vaa'- es '• Le Creusot, 2 juin.<br />
se sont présentés à la rentrée<br />
peu «ouvrier» et oemi et le travail n'a pus<br />
ée3 usinas a miJ [ourneaU x ne peuvent être au-<br />
reoris. L, e ...<br />
mentes. çhâlons-sur-Saone, 2 juin.<br />
. iusau'à présenta Montcha-<br />
Tout 2, ^adarmes ont été envoyés,<br />
tin où °. uel ° u 0 j,f creusot y possè<strong>de</strong> 3 nuits<br />
1 a compagnie ui Lon«-<br />
née.<br />
B030ULS. - Vol. - Le sieur Antoine<br />
Long, propriétaire à Curlan<strong>de</strong>, s'est aperçu<br />
mercredi <strong>de</strong>rnier ou'un Portefeuille placé<br />
dans une armoire fermée à clé et contenant<br />
290 francs et quelques Quittances lui avait<br />
été soustrait.<br />
SAUCLIERES. - Voleurs repentants -<br />
Dans ia nuit du 27 mai, vers une heure du<br />
matin, plusieurs individus sont ailés franner<br />
a la norte au sieur Jules Raynal, aubergiste<br />
a la Grave, près Sauchères, le priant <strong>de</strong> leur<br />
ouvrir son étab<strong>li</strong>ssement.<br />
Pendant que Raynal se levait et s'habil-<br />
lait ces inconnus ont secoué plus fort la<br />
porte et la serrure ayant cédé, ils entrèrent<br />
dans la cuisine. Sur la table ils virent un<br />
agneau qu'avait tué la veille Raynal ; ils<br />
s en emparèrent et disparurent.<br />
Quand Raynal <strong>de</strong>scendit, il ne put oue<br />
constater la disparition <strong>de</strong>, son agneau' et<br />
crut a quelque plaisanterie <strong>de</strong>s jeunes gens<br />
<strong>de</strong>s environs.<br />
Le len<strong>de</strong>main matin, à 5 heures, en ou-<br />
vrant son auberge, il trouva sous la porte<br />
un billet dans lequel était p<strong>li</strong>ée une "nièce<br />
ae 10 francs. Sur ce billet étaient écrits ies<br />
mots suivants : « Voici, Monsieur Raynal, le<br />
montant <strong>de</strong> l'agneau que nous avons Pris<br />
dans la nuit du 27 nour fêter saint Guirâl »<br />
Les recherches pour découvrir les auteurs<br />
<strong>de</strong> ce vol sont restées infructueuses.<br />
CEZENS. — M. Pierre Vaissa<strong>de</strong>, journa-<br />
<strong>li</strong>er, a été l'objet d'une mention honorable,<br />
noue *cte 4e courage eç ae dévouement.<br />
\<br />
CARCASSONNE. — Pèlerinage <strong>de</strong>s<br />
camf agnes do l'Au<strong>de</strong> à Lour<strong>de</strong>s. — De<br />
toute part, on nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ce pèlerinage<br />
affi<strong>li</strong>é au pèlerinage national aura iieu.<br />
Aurès avoir consulté le comité, nous pou-<br />
vons assurer à ceux qui désirent y prendre<br />
part qu'il partira<strong>de</strong> Carcrssonne le' dimanche<br />
soir 20 août. Dans quelques jours, on fera<br />
connaître l'horaire et le prix <strong>de</strong>s places, oui<br />
seront probablement les' mômes que ies an-<br />
nées précé<strong>de</strong>ntes.<br />
En ce moment, ce sont les mala<strong>de</strong>s pau-<br />
vres qui désirent aller à Lour<strong>de</strong>s qui'aoi-<br />
vent se hâter d'adresser leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M.<br />
l'abbé Cambon, 33, rue <strong>de</strong> la Mairie.<br />
Comme le nomore <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s admis est<br />
assez restreint, ce sont ceux qui seront ins-<br />
crits les premiers qui bénéficieront <strong>de</strong> la<br />
gratuité du voyage et <strong>de</strong> l'hospita<strong>li</strong>sation<br />
à Lour<strong>de</strong>s.<br />
Avis aux Exposants. — MM. les exposants<br />
qui ont <strong>de</strong>s objets dans ie pavillon <strong>de</strong> "ia So-<br />
ciété d'agriculture, au Jardin <strong>de</strong>s Plantes, sont<br />
priés <strong>de</strong> ies retirer avant samedi.<br />
Ccuos et blessures. — Procès-verbal consta-<br />
tant COUPS et blessures a été dressé à ia charge<br />
du sieur Jules Boyer, employé <strong>de</strong> commerce,<br />
oui a, sans motif plausible, porté un coup <strong>de</strong><br />
canne sur la personne du sieur E<strong>li</strong>e Sutra.<br />
Concert. — Modification an programme <strong>de</strong><br />
la musique du 15e régiment <strong>de</strong> <strong>li</strong>gne pour ia se-<br />
maine conrante. Samedi soir cette musique se<br />
fera entendre sur l'allée <strong>de</strong>s Tilleuls, <strong>de</strong> 8* h. lpi<br />
à 10 heures, au <strong>li</strong>ea du Jardin <strong>de</strong>s Plantes.<br />
Octroi. — Relevé comparatif <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong><br />
l'octroi DHidant le mois <strong>de</strong> mai 1899 :<br />
seuls : 1er prit ex :rf)tio. médaille <strong>de</strong> vermeii.<br />
M. Vidai, <strong>de</strong> Carcassonne ; 1er pris e-c n-quo,<br />
médaille d'argent. M. <strong>de</strong> Terne ; 2e prix, mé-<br />
daille <strong>de</strong> bronze. M. Chanel.<br />
Briquets : 1er prix, médaille <strong>de</strong> vermeil.<br />
Tavaut et Trompette, à M. Casties. <strong>de</strong> Carcas-<br />
sonne ; 2e prix, médaille d'argent. Guidon, a M.<br />
H. Lacoume, <strong>de</strong> Labasti<strong>de</strong>-sur-l'ilers ; 3e prix<br />
ex xquo. médaille <strong>de</strong> b"on/.e. Fanfare, à M.<br />
Mary, mé<strong>de</strong>cin major au <strong>li</strong>e dragons : 3e prix<br />
ex œqu'o. médaille <strong>de</strong> bronze, Tayaut, à M. Pa-<br />
ges <strong>de</strong> Montréal.<br />
Beugles : 1er prix médaille <strong>de</strong> vermeil. Lascar<br />
et Mascotto. M. Brumquel, <strong>de</strong> Montoiieu.<br />
Petits griffons : 1er orix médaille <strong>de</strong> vermeil.<br />
Réveille a M. Joseph d'Héiie. <strong>de</strong> Rustiques ; 2e<br />
nrix, médaille d'argent, M. Alborel. <strong>de</strong>' Monto-<br />
iieu. (^1 suivre.)<br />
Concours agricole {suite). — Prix <strong>de</strong> spécia-<br />
<strong>li</strong>tés (suite) :<br />
Médailles d'or grand module : MM. Raymond<br />
Martigno<strong>li</strong>es. à Carcassonne : Narbonne. au<br />
Freaqeet : Monsstier. à Labaque-Barné (Mas-<br />
Sainte-Paeiles; : Marty. au Rastel, même com-<br />
mune) : Pierre Caatel. à ParetioDgue : Taiiavi-<br />
gnes et Gleizes. à Pau'ngnan rTrausse) : Ma-<br />
z.ard. â Ferrais : Guitard. à Caux et Sauz.ons ;<br />
Ferrie, à La Venti<strong>li</strong>àte (Ventenao) ; Mairie, à<br />
Carcassonne ; Pothun, au Puget-Ilaut (Verdun '.<br />
Médailles d'or : MM. Buscail, aux Partîtes<br />
(Pri<strong>de</strong><strong>li</strong>es-Cabardès) ; Gaiibert. à ia Provi<strong>de</strong>nce<br />
(Carcassonne) ; Amigiiss. à Pra<strong>de</strong>iiés-en-Yal ;<br />
Fabre, Roouafort.-<strong>de</strong>s-Corbières : Roca. à I s s e i ;<br />
Coiondre. a Maloustès (Foatiès-d'Au<strong>de</strong>) ; Marty,<br />
à Beipech. • (A suivre.)<br />
Distribution <strong>de</strong>s récompenses. — I.a distri-<br />
bution <strong>de</strong>s récompenses aux lauréate dos con-<br />
cours spéciaux organisés par la Société centrale<br />
d'agriciilture <strong>de</strong> i'Au<strong>de</strong>, à l'occasion du concours<br />
régional agricole, aura.<strong>li</strong>eu samedi 3 juin, A 3<br />
heures après midi, dans la salle <strong>de</strong>sfètes <strong>de</strong> l'hô-<br />
tel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Carcassonne.<br />
La musique da 15e <strong>de</strong> <strong>li</strong>gne se fera entendre<br />
pendant ia cérémonie.<br />
NARBONNE. — Le marché. — Beaucoup<br />
<strong>de</strong> mon<strong>de</strong> au marché d'hier, favorise par un<br />
temps solendi<strong>de</strong>.<br />
De. nombreux propriétaires étaient venus, non<br />
pour traiter <strong>de</strong>s affaires — ils sont rares caux<br />
qui ont encore du vin à vendre — mais pour se<br />
renseigner sur ia situation, entendre surtout<br />
parier <strong>de</strong>s nombreuses caves qui viennent <strong>de</strong> se<br />
traiter sur souche, achetées par <strong>de</strong>s maisens <strong>de</strong><br />
Nîmes, Montpel<strong>li</strong>er er Béziei's. Jusqu'ici le com-<br />
merce narbonnais est resté froid pour ce genre<br />
<strong>de</strong> transaction oui consisie à acheter à l'aveu-<br />
glette une marchandise dcr.t on connaîtra dans<br />
trois mois seulement la quantité et la qua<strong>li</strong>té.<br />
Cela n'emcêche les conversations d'aller leur<br />
train sur ia'piace <strong>de</strong> i'flôtéi- <strong>de</strong>-Vi<strong>li</strong>e.<br />
Les tins — côté <strong>de</strong>s viticulteurs — af3.<br />
qu'au moment do ia récolte tout la stock<br />
absolument épuisé.<br />
C'est l'exacte vérité, répon<strong>de</strong>nt les autres —<br />
coté <strong>de</strong>s négociants.<br />
Mais en revanche, si rien n'arrive au vignoble,<br />
n'allez-vous pas produire une récolte fabuleuse?<br />
Les soaches a gdbeiet sont couver<br />
ne parlons pas <strong>de</strong> celles sur fit <strong>de</strong> le<br />
qu'on les y a attachés.<br />
' Que <strong>de</strong>viendront les cours?<br />
Ils ont tous raison, au fond: et <strong>de</strong> tout, ce que<br />
l'on entend, il résulte que l'on va attendre pa-<br />
tiemment la récoite sans écouter les sol<strong>li</strong>cita-<br />
tions <strong>de</strong> messieurs ies courtiers qui. eux. font<br />
ieur métier, es dont, on ne saurait ies blâmer.<br />
Le vignoble est en ce moment favorisé par un<br />
temns admirable qui a succè<strong>de</strong> aux violentes<br />
tempêtes <strong>de</strong> la semaine <strong>de</strong>rnière. Le vent marin<br />
qui sonflle légèrement ae nuira pas à la florai-<br />
son, à la fécondation du raisin ; contrebalancés<br />
que seront ces effets, par un magnifique soieil<br />
très chaud. Encore quatre ou cinq jours <strong>de</strong> cette<br />
situai:ou favoraoïe. et le vignoble narbonnais<br />
sortira victorieux <strong>de</strong> ia pério<strong>de</strong> critique <strong>de</strong> ia<br />
floraison. J. L.<br />
Monument commémoratif <strong>de</strong> 1870-71.<br />
— 13s <strong>li</strong>ste rie souscription :<br />
MM. A. Estia<strong>li</strong>ac. négociant, 3 fr. ; Raynaud,<br />
expert. 2 ; Mérignhac fil s, 1 ; Labres, 1 : Vern-<br />
îtes, notaire. 5 "Joseph Murât, 1 ; ies garçons<br />
du café PriCe, 4 : ûonnadieu. arbitre <strong>de</strong> com-<br />
merce, 2; Marne, ancien mobile <strong>de</strong> l'Hérault, 2 ;<br />
Botinot. avocat, 15 50 ; Casimir Espailac. 1 ;<br />
souscriptions recueil<strong>li</strong>es par M. ie supéneur<strong>de</strong>s<br />
Frètes "(écoie do cité), 11" 25 ; souscriptions re-<br />
cueil<strong>li</strong>es par M. le supérieur <strong>de</strong>s Frères (école<br />
<strong>de</strong> Bourg. % 55: souscriptions recueil<strong>li</strong>es au col-<br />
lège, 10 55 ; A. Redouié. distillateur. 20: 'l'hé-<br />
ron, maître d'hôtel. 10 ; Just Villes, courtier. 1 ;<br />
Lignères. nouveautés,:) ; A. Moitié,! ; anonyme,<br />
1 : François Caussé. employé, 2 ; Vacherie, fa-<br />
bricant <strong>de</strong> futailles, 1 ; V. Passerienx, 5 ; d'An-<br />
dooue. propriétaire. 25 : Teyssier, employé d'oc-<br />
troi. 50 cent. ; Bernè<strong>de</strong>, maréchai, 10 ; Tey-<br />
chenné, 50 cent.; Sénat. 2 ; Lasserre, 2 ; Subra,<br />
propriétaire, 2 : Chavernac, 2 : François Gros,<br />
50 cent. ; Clavié. marchand <strong>de</strong> meubles. 10 ;<br />
Iché, employé, 1 50: Thomassier. employé d'oc-<br />
troi, 50 "cent. ; J. Roques, propriétaire, 2.<br />
Agasse, vétérinaire,<br />
gendarme en retraite<br />
I ; Albarel. 50 cent.<br />
Total, 188 fr. S5 ;<br />
fr. 90 ; toial générai,<br />
Souscriptions à ce jour, 13,018 fr. 35.<br />
Concours <strong>de</strong> tir. •— A l'occasion ds la ma-<br />
nœuvre <strong>de</strong> garnison à laquelle doit prendre part<br />
ie 100' régiment d'infanterie, le stand <strong>de</strong> la'So-<br />
cieié mixte <strong>de</strong> tir du 125e territorial restera<br />
fermé ie dimanche 4 juin courant.<br />
En conséauence, les <strong>de</strong>rnières séances du con-<br />
cours à séries il<strong>li</strong>mitées sont reportées aux di-<br />
manehes 11 et 18 juin.<br />
CASTELNAUDARY. — Le feu. — Le feu s'est<br />
déclaré, hier, vers 5 heures, à une tuilerie situé»<br />
<strong>de</strong>rrière le faubourg Mauléoa et appartenant à<br />
M. Embry.<br />
Le sieur Ramon. fermier <strong>de</strong> l'usine, était en<br />
train <strong>de</strong> chauffer le four lorsqu'une bouffée <strong>de</strong><br />
vent vint subitement s'engouffrer par une fenê-<br />
tre faisant jaiiiir les flammes "en. <strong>de</strong>hors du<br />
four.<br />
Eiies atteignirent un paquet d'ajoncs qui se<br />
trouvait cependant fort éloigné.<br />
En un c<strong>li</strong>n d'œil. toute ia bâtisse était en fea.<br />
quelques instants après, les flammes gagnaient<br />
une secon<strong>de</strong> usine située tout à côté et commen<br />
çaient à la détruire.<br />
Un piquet du 15a <strong>de</strong> <strong>li</strong>gna s'est immédiate<br />
ment transporté sur les <strong>li</strong>eux et a pu organiser<br />
ies secours.<br />
Ses pompiers arrivaient peu après et la seule<br />
pomoe <strong>de</strong>'ia mairie an état <strong>de</strong> fonctionner était<br />
mise en batterie.<br />
On a pu se rendre maître du feu mais les dé<br />
gàts sont très importants.<br />
La première usine, ia pius gran<strong>de</strong> a surtout<br />
souffert.<br />
Les pertes sont à peu près couvertes par u<br />
assurance.<br />
(V^ (Vâ cv^<br />
MAGASINS<br />
TOU LO USE<br />
Nous informons nos c<strong>li</strong>entes que nous ve-<br />
nons <strong>de</strong> traiter plusieurs gran<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong><br />
bien au-<strong>de</strong>ssous du cours.<br />
Eiies seront mises en vente à partir do<br />
LUiMDI PROCHAIN<br />
Ce sont :<br />
1° Quatre séries très importantes <strong>de</strong><br />
FOULARDS pongés et tussorréi<br />
dispositions <strong>de</strong> ia saison oue nous avons<br />
soldés Très Bon Mut-c<strong>li</strong>é."<br />
2 J Une. gran<strong>de</strong> affaire ds<br />
SOISBIS8<br />
nouveauté fantaisie, taffetas, Petites ravures<br />
aamiers et petits brochés.<br />
3° Une affaire très importante <strong>de</strong><br />
SOIERIES ' NOIRES<br />
unies et brochées oui ont été achetées a un<br />
prix tout à fait hors <strong>li</strong>gne.<br />
Avec une partie <strong>de</strong> ces tissus nous avons<br />
fait confectionner une grands quantité <strong>de</strong><br />
Corsages, Jupons, toiluuics et Oaike<strong>li</strong>es<br />
que nous allons aussi mettre en vente<br />
Lundi 5 .luin. si un prix t'Mritorctiuaïre<br />
«Se 5K>;\ MAKLISE.<br />
24 musiciens, sous ia direction<br />
1 ; anonyme. 5 ; Bounan,<br />
5; ie commandant Portes,<br />
<strong>li</strong>stes<br />
10,862 préed<strong>de</strong>ntes,<br />
fr. 75.<br />
10,673<br />
Orchestre <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> M. Ra<strong>de</strong>nez.<br />
COMÉDIE VAUDEVILLE<br />
MM. XXX. jeune premier rôie ; Haiohen. Pre-<br />
mier rôle. Porte Saint-Martin (Paris) ; Salambier,<br />
jeune premier rôie, Liiie ; Deiigny, grand troi-<br />
sième rôle. Saint-Etienne : Lormand, "grand pre-<br />
mier comique, Lille ; Berel, jeune premier co-<br />
mique. Lyon; Bouzer. comique. Reims. "<br />
MM" Marie Lyonnai. jeune premier rôle. Mi-<br />
lan: Giiberte. première ingénuité. Bouffes (Pans:<br />
Voitner, première duègne, Nancy ; Borei-Joffra<br />
coquette soubrette. Reims; Yvonne Henry, jeune<br />
première, Lauzanne ; Bergeaud <strong>de</strong>uxième duè-<br />
gne, Montpel<strong>li</strong>er.<br />
Répertoire : Le Maître, <strong>de</strong> Forges, ia Dams<br />
aux Camé<strong>li</strong>as, l'Abbé Constantin. Denise, l'Aven-<br />
turière. 115. rue Pigaiie, la Famille Pont-Biguet,<br />
Surprises du Divorce, le Gendre <strong>de</strong> M. Poirier,<br />
Durand et Durand, ie Docteur Jojo, etc.. etc.<br />
Ouverture <strong>de</strong> la saison par ia troupe da comé-<br />
die, ie. 3 juillet.<br />
Débuts <strong>de</strong> la saison d'Oaéra comique, le la<br />
juiiier.<br />
Tournées : Baret. Achard, Jane Hadiag, Gal<strong>li</strong>-<br />
paux, Fé<strong>li</strong>cien Mailet.<br />
— 1 1 n^^—— . . -<br />
Spectacles-Concerts <strong>de</strong> Toulousa<br />
Da 3 juin<br />
Variétés. — Ce soir, à 8 h. 1(2. dimanche<br />
matinée et soirée, représentation populaire, pris<br />
réduits, la Dame <strong>de</strong> chez Maxim'.<br />
Trianon-Coacert. — Tous ies soirs specta-<br />
cle-concert.<br />
Ce soir, première <strong>de</strong> : Le Bain Mo<strong>de</strong>rne, fan-<br />
taisie hydrothéranique en un acte. d'Eugène Pi-<br />
roiilet. *<br />
Demain dimanche, matinée et soirée avec tou<br />
tes les attractions.<br />
Bulleiin Méiéorologiqua<br />
Du 2 juin.<br />
Le baromètre reste élevé sur le continent. L»<br />
vent est faibie avec mer belle sur nos côtes. La<br />
sécheresse continue sur nos régions. La temoé-<br />
rature était ce matin <strong>de</strong> 6- a Paris, U - au Puy-<br />
<strong>de</strong>-Dôme, 15' à Yaientia. Le temps va rester beau<br />
et chaud.<br />
TOULOUSE<br />
Chambres dftptuî î l. 51<br />
>Repaî à2û\ etît:. 5ï<br />
En face la Gara Matablau<br />
à M. tsi Eecljsi ;i>ti[iii<br />
Les amateurs <strong>de</strong>s Pyrénées vont se réjouir;<br />
car Luchon a ouvert ses portes le l 0 -" juin et<br />
le temps est splendi<strong>de</strong> dans la célèbre sta-<br />
tion si courue chaque année.<br />
Le Docteur CHERVIN ouvrira à Tou-<br />
louse, hôtel <strong>de</strong> l'Europe, le 12 juin, ses cours<br />
annuels pour la cure du bégaiement, du zé-<br />
zaiement, etc.<br />
Ordonné avec succès <strong>de</strong>puis SO &J&»<br />
| Centra
H AI.ÎTK GARONNI r<br />
Denrées; — BOURSE<br />
! —<br />
vu ~' j<br />
iche té!<br />
AU COMPTANT<br />
lu!., Il<br />
<strong>li</strong> Ml â 1<br />
ce . . à<br />
Bois a<br />
Î4 : fii<br />
«Î0-; eau<br />
60 kilos.<br />
Touionfo. s imn.<br />
ï<strong>de</strong>'fes et blés fins supérieurs les j<br />
à .. ..: bïaàelteS et" blés bonne J<br />
i lt$ ..; bla<strong>de</strong>ttes et blés ordi- j<br />
à .. ..; blés niitadins nns <strong>de</strong> 15 2» j<br />
laoins ordina ires, <strong>de</strong> 1175 à 15 .,; i<br />
:o = . 11 . à 11 5 r ; OTge. les 60 kil. !<br />
rot ne. les 50 kilos, do S 50 à .S "5:<br />
75 kilos, rie 12 75 a 13 .. ; maïs<br />
s, dj 12 .. a l'3 25: haricots, l'hec- ; —————————<br />
à SX) ..: fèves, les 65 kilos, 12 .. I<br />
îotrc-s, les .80 kil.. <strong>de</strong> 17 .. à 17 50 3 0, 0<br />
. ies SO k:ios, ce .. .. a .... ; ! 3 0.0 amortissable...<br />
es 06 kilos., <strong>de</strong> .. .. à ... j 3 U3 0/0<br />
sues. - Friper-, ies 122 kilos. | Deile tunisienne<br />
%X Conso<strong>li</strong><strong>de</strong> anglais..<br />
Et. G. da 12 .. à<br />
égraphique)<br />
Cours Cours<br />
jclu jour précod.<br />
102 o:<br />
100 4<br />
>0 kilos<br />
— Foin nouveau, les 50 kil. rie 4 50<br />
Din Ire coupe nouv., ies 50 kilos <strong>de</strong> j<br />
e et 3e coupe, les 50 kilos, <strong>de</strong> i 51) a j O<br />
es 50 kilos.' <strong>de</strong> ! 60 a 1 75; trèfle, tes j fe<br />
. . à . ., avoine, las 50 kiios.l 50.<br />
! ^ , Esynte unifiée<br />
"' ^ .£1 Russe 1880<br />
mère dua<strong>li</strong>té. 1 — 1889<br />
.O ".O 1,11/,= A. 1 1 Ort'3<br />
i OT-<br />
L e,e ae .<br />
<strong>de</strong> gros<br />
valent i<br />
ne se soi<br />
70 à 75 c<br />
Puymirol.<br />
la foire <strong>de</strong> Laroque-Timbaut<br />
,nt lundi prochain la foire du<br />
rès peu d importance ; il n'y<br />
bétail et ies veaux <strong>de</strong> bouché»<br />
iQurtant été amenés en petite<br />
t pas tous vendus ; leur prix a<br />
mi. le kil., poids vif.<br />
urisî£s assez, nombreux, mais<br />
taut 11<br />
Volai<br />
lets, 0<br />
é, 1150; mais et fèves, 11, ie<br />
ÎS. 0 75 le <strong>de</strong>mi kil.; jeunes pou-<br />
. 0 10 c. ia douzaine.<br />
en f laeons<br />
<strong>de</strong>puis O. SO V Urne**<br />
t 1 —( — 1893.<br />
M 1 Autriche or<br />
- 1 'Hongrois 4 0 0<br />
Espagne extérieure..<br />
..Ita<strong>li</strong>en<br />
[Banque <strong>de</strong> France—<br />
[Crédit foncier<br />
Comptoir d'escomptt<br />
Crédit lyonnais. .."..<br />
Société générale. ...<br />
Midi<br />
Orléans<br />
Paris-Lvon-Méditerrî<br />
i g Nord.,'.<br />
g Ouest<br />
! iRst<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-"Algérien<br />
Bône-Guelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
j Portugais<br />
I Saragosse<br />
<<br />
101 05<br />
103 30 103 60<br />
»»» »»» >>»<br />
»:»> >.» 102 »»<br />
102 50 102 75<br />
6*3<br />
95<br />
4050 4010 »»<br />
714 a»<br />
002 602 »i><br />
1376 1390 »»<br />
1795 »» 1790<br />
1915 1915<br />
2175 2170<br />
1150 1150<br />
1025<br />
ï>i><br />
650 »»<br />
)»>» »»<br />
»»» »»<br />
150 »•** 150 50<br />
H» 229 »»<br />
90<br />
2S2 »»<br />
479 »>v<br />
490 •»»<br />
495 50<br />
466 50 i<br />
471 »»<br />
470 30'<br />
448 50 ;<br />
447 .,»;<br />
435 50<br />
C. pr.<br />
553 »»<br />
424 »»<br />
410 50<br />
479<br />
490<br />
497<br />
466<br />
468<br />
468 »:><br />
466 *»<br />
469 »»<br />
471 50<br />
452 »»<br />
445 25<br />
435 50<br />
M<br />
Nord<br />
Est-Algérien<br />
[Ouest-Algérien<br />
Bôue-Gue-lma<br />
Nord-Espagne j 259 »»!<br />
Portugais 300 ?»<br />
Autrichiens i 454 »»j<br />
1 Lombar<strong>de</strong>s anciennes. .. i 361 w\<br />
ÎSuez i 614 50;<br />
'Panama 5 0.0 ! 41 »»|<br />
.Panama lots I in »»i<br />
CHANGE<br />
Hambourg<br />
Londres. T<br />
Londres (chèques)<br />
Madrid (papier court) 399 »« à »»».<br />
Madrid (papier long) :.. »»» »» à »»».<br />
BOURSE DS LON33ES<br />
3 0 0 101 50 j Ita<strong>li</strong>en 95 1<br />
[ 3 i' »» 1 Suez 148<br />
I Ottomane... . 13 3.'4 ! Egypte 105 2<br />
300 »»<br />
455 50<br />
360-»»<br />
617 75<br />
39 50<br />
117 >»><br />
123 *»<br />
231 92<br />
25 L. 40<br />
A TEStSE<br />
J Cours<br />
prée éd.<br />
Ita<strong>li</strong>en 5 0, 0<br />
Portugais 4 9,0<br />
Turc 4 0,0<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier.<br />
Crédit lyonnais.<br />
Comptoir d'escompte..<br />
Banque <strong>de</strong> Paris ,<br />
Banque ottomane...,.<br />
Méridionaux<br />
Suez<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris<br />
Rio-Tiuto<br />
De Beers<br />
| Goldfields<br />
| East Rand<br />
| Rand mines<br />
I Sosnowice (action). ..<br />
965<br />
617<br />
204<br />
191<br />
1078<br />
2770<br />
50<br />
50<br />
50 j<br />
2790<br />
Banq. <strong>de</strong> France: eseomp. 30;û; avanc.3 1,20,0<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
3 0/0, 102 15. — 3 1/2 0,0, 102 75. — 3 0 0<br />
amortissable. 100 45. — Carmaux, —<br />
Société <strong>de</strong>s mou<strong>li</strong>ns du Bazacle, 335 50. —<br />
Société toulousaine d'électricité, 505 ... —<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. 1868, — Ville <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>, 1889 '5001, — Ville "<strong>de</strong> Tou-<br />
louse. 1SS9 (100;, ... ...<br />
Cmsibas et Tramways <strong>de</strong> Toukrass<br />
Eï DÈ LA B.WLICl'K<br />
Ul<br />
.on.<br />
OCOLftT<br />
MSei\iS!«f ie* Mt-nitftdona-<br />
Laian<strong>de</strong>-Aucamviiie, 6 h. ..<br />
telginesr. par Lalan<strong>de</strong>-Aucam-<br />
la Cépière, 6 h. .., 11 h. .. ;<br />
3ugnaux. oar la Céoière. 6 h. .. ; Castanet. 6 h. ...<br />
10 h. ..; Saini-Agne. 15 h. ... 10 h. .-; Blagnac,<br />
par ie Polygone, 11 h. .. ; Blagnac, par l'Em-<br />
bouchure. *6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. — Loubers,<br />
5 ri.. . . 11 h. .. ; Lafourguette, 6 h. .., 10 h. ..;<br />
Moniaudran i Pont - <strong>de</strong>s - Demoiselles) , 8 h. .. ;<br />
Samt-Martin-àu-ïouen. 6 h.. 11 h.; Colomiers,<br />
3 h. .*., 11 h. •; Tournefeuiile. — Plaisance,<br />
6 h. .., 11 h. .. ; Braque'vi<strong>li</strong>e. — Portât, 6 h. ,.,<br />
Soh- : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvi'.ie, 4 h. ... 7 h. .. ; Cas-<br />
telginest, car Lalan<strong>de</strong>-Aucamville, -i h. .-. ; Lar-<br />
<strong>de</strong>nne. 5 <strong>li</strong>. ... 7 b. .. : Saint-Simon, par la Cé-<br />
pière, 4 h. ... 7 h. .. ; Cugnaux, par la Cépière,<br />
4 ii. ..: Castaner, 2 h. ... 6 h.<br />
2 h. ... 6 h. .. ; Blagnac, par te P,<br />
Blagnac, par l'Embouchure, 2 h.<br />
ra<strong>de</strong>. — Loubers. 3 h. ... 7 h.<br />
7 h. ..; Monte.udran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoise<strong>li</strong>es). 5 h.;<br />
Saint-Martin-dn-Touch. 4 hï ... 7 h. ..: Colo-<br />
miers, i h. ..: Tournefeuiile. —Plaisance, 4 h. ..;<br />
Braqueviile. — Portet, 4 h. ...<br />
Détour (matin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamville, S h. ..,<br />
11 h. ..; Castelginest, par Laian<strong>de</strong>-AucatnviLe,<br />
7 h. 30 : Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. ... 11 h. ., ; Saint-Simon,<br />
par la Céoière. 8 h. ... midi 45; Cugnaux. par la<br />
Cénière,7'h. 30; Castanet, 7 h. 30, midi: Saint-Agne,<br />
3 <strong>li</strong>. •». midi 30 ; Blagnac. par le Polygone, midi ,<br />
Biagnac, oar l'Embouchure, 7 h. Croix-Dau-<br />
ra<strong>de</strong>. — Loubers. 7 h. ... midi; Lafourguette,<br />
7 h. ... 11 h. ..; Moniaudran iPont-<strong>de</strong>s-Demoi-<br />
selle).9h. .. ; Saint-Martio-du-Touch. S n. ..: Co-<br />
lomiers, 7 h. S0. midi 30; Tournefeuiile. — Plai-<br />
sance, 7 h. 13; Braqueviiie. — Portet, 7 h. 30.<br />
Soir : Lalan<strong>de</strong>. — Aucamviiïe, 1 h. ... 6 h. ..,<br />
8 h. .. ; Castelginest, par La'ian<strong>de</strong>-Aucamville,<br />
5 h. 30; Lar<strong>de</strong>nne, î h. ... 6 h. ... 8 h. .. : Saint-<br />
Simon, nav ia Cépière, 6 h. . ,8 h. 15: Cugnaux,<br />
oai la Cêoière, 5 h. 30 ; Castanet, 3 h. 45, 7 h. 30:<br />
Saint-Agne,<br />
ïone, 7 h. .. ;<br />
; Croix-Dau-<br />
.afoursTierte,<br />
a. .<br />
; u:<br />
De-<br />
Saint-Agne, 4 h. 15. S h. .. : Blagnac q<br />
gone. 8h. ..: Blagnac. oar PEmboucht<br />
Croix-Daura<strong>de</strong>. — Loubers, 4 h. ... 8<br />
i'ourguette. 8 h, .. ; Moniaudran (Po.„<br />
lïoisallcs.ô h. .. : Saint-Martin-da-T'ou.-ù.'T<br />
0 il. ... 8 h. ..; Colomiers. 5 h. 30; Tournsft'itiri *<br />
- Plaiiance. 1 h. 30. 6 h. 30; BraaaeMÎ'<br />
Portet, 1 h. Î0, 5 h. 30. ' - u -^-.'~. ^<br />
Tous les Dimanches auront <strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s dénart.<br />
supplémentaires pour Lalan<strong>de</strong>-Aucaraviil. i ou<br />
cour Lar<strong>de</strong>nne, à 2 h.; uour Saiin-Simnn "i, à T.'1<br />
et 2 h.: pour Cugnaux," à 11 h. ù ^-.Lh-<br />
oar le Polvgone, a o h.; oour Ria^nir ,f' a ^?. a «'<br />
bouchure, à S h.; nour "Sain- \f-"rm - - a! '<br />
à 2 h.; pour Lal'ourgueue. a 1 •| ] ' l ' un -QU-loucb,<br />
Lieu da départ <strong>de</strong>s omnibus : niace ri„ r~ -<br />
tole. piace du Capr-<br />
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<strong>li</strong>UljLH raine, 75, un bel appar-<br />
tement avec <strong>de</strong>ux grands balcons, l'ut,<br />
donnant sur la rue Alsace-Lorraiue, l'autr j<br />
sur ia rue <strong>de</strong> Rémusat.<br />
S'adresser au concierge, où aux bureaux<br />
<strong>de</strong> ïExpress du Midi, 23, rue Roouelaine.<br />
o<strong>de</strong> M« ROI CAi<br />
Renan-<br />
A. VENDRE<br />
K>-<br />
J.e jeud<br />
ÎRK3 r-CIlLIQUES, A<br />
SAISIE IiiMOBlLlKRE,<br />
1SE DE POURSUITES<br />
N'VOl<br />
9 juin 1899, à midi<br />
précis<br />
Par<strong>de</strong>vant et à l'audience <strong>de</strong><br />
ta chambre, <strong>de</strong>s criées du<br />
tribunal civil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>',<br />
au Palais <strong>de</strong> justice, place<br />
ïntérieure-Saint-Michel.<br />
sieur Marie-<br />
A<br />
ru ta:<br />
tant<br />
dam<br />
cite<br />
louetc a<br />
jfc-Gharl<br />
1LLAC d<br />
ne <strong>de</strong> c<br />
oue <strong>de</strong><br />
2 Vie<br />
- Mari<br />
s vicomte ae<br />
PAD1RAC, ca-<br />
valeri", et en<br />
<strong>de</strong> besoin <strong>de</strong> ia<br />
orine-Jeanne-Cé-<br />
5-Thelcida FAR-<br />
GUES du PIGNE, sans pro-<br />
fession, son épouse, dûment<br />
autorisée <strong>de</strong> son mari, do-<br />
mici<strong>li</strong>és autrefois à Angers,<br />
ut actuellement à Fontenay-<br />
je-Comte (Vendée) , ayant<br />
M0 ROUCAUD pour avoué<br />
constitué;<br />
Contre ie sieur Bernard-E<strong>li</strong>e<br />
DEFFi'.S, ancien notaire,<br />
viropriéiaire , et la \ dame<br />
Marie-Rose - Pau<strong>li</strong>ne. -Victo-<br />
r'ine CAZALBON, sans pro-<br />
fession, mariés, <strong>de</strong>meurant<br />
ensemble à <strong>Toulouse</strong>, débi-<br />
teurs saisis, ayant M' DLÎ-<br />
OAP nour avoué ;<br />
Situés à <strong>Toulouse</strong>,<br />
quartier <strong>de</strong>s Amidonnicrs<br />
et <strong>de</strong> 1 Embouchura<br />
Divisés en trois lots séparés<br />
et .désignés comme suit dans<br />
les procès-verbaux <strong>de</strong> saisie:<br />
PREMIER LOT<br />
ET VASTE PARC<br />
nluiis à <strong>Toulouse</strong>, rue<br />
Amidonniers<br />
<strong>de</strong>s<br />
marquent d'une haute venue,'<br />
plantés avec symétrie jus-<br />
ques et tout près <strong>de</strong> ia villa<br />
bâtie à- l'intérieur dans un<br />
style tout particu<strong>li</strong>er et avec<br />
<strong>de</strong>s matières <strong>de</strong> choix et <strong>de</strong><br />
première qua<strong>li</strong>té.<br />
La muraille ds clôture em-<br />
pêche <strong>de</strong> la décrire dans son<br />
ènsembie, notamment pour le<br />
rez-<strong>de</strong>-chaussée. Seul,'en ef-<br />
fet, le premier étage se déta-<br />
che et s'ouvre : à l'aspect du<br />
nord, sur ia petite porte en<br />
fer, <strong>de</strong> quatre croisées ordi-<br />
naires et d'une gran<strong>de</strong> croisée<br />
cintrée au mi<strong>li</strong>eu ; aux faça<br />
<strong>de</strong>s est et ouest, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux croi-<br />
sées ordinaires, et au mi<strong>li</strong>eu<br />
<strong>de</strong> pareilles gran<strong>de</strong>s croisées<br />
cintrées. Les couronnements<br />
<strong>de</strong> cet édifice, style grec, sont<br />
cn léger avancement, morielés<br />
et ornementés, avec paraton-<br />
nerres <strong>de</strong> protection.*<br />
A quelques mètres, et ados-<br />
sé au mur <strong>de</strong> clôture, sur le<br />
couchant, se remarque un pe-<br />
tit pavillon qu'il n'est pas<br />
possible <strong>de</strong> décrire plus am-<br />
plement, aucun moyeu pour<br />
ce n'ayant été possible à l'huis-<br />
sier instrumentaire.<br />
Cette habitation et dépen-<br />
dances <strong>de</strong> luxe et d'agrément<br />
sont portées sur les affecta-<br />
tions hypothécaires pour une<br />
contenance d'environ quinze<br />
mille mètres carrés, orange-<br />
rie et jardins fruitiers com-<br />
pris, et ci-après décrits pour<br />
un lotissement séparé; tandis<br />
que l'extrait cadastral ne dé-<br />
nonce qu'une contenance <strong>de</strong><br />
vingt et un ares seize centia-<br />
res" section LL, numéro 47,<br />
pour un revenu, les dites bâ-<br />
tisses, <strong>de</strong> quatorze cent soi-<br />
xante-<strong>de</strong>ux francs cinquante<br />
centimes, et les terres, pré ou<br />
parc, pour urr revenu rie onze<br />
francs vingt et un centimes ;<br />
le tout a pour confronts ; au<br />
levant, l'ancienne propriété<br />
Maiihol; au midi, le" canal <strong>de</strong><br />
fuite du mou<strong>li</strong>n du Bazacle ;<br />
au couchant, ic déversoir <strong>de</strong>s<br />
bassins du parc <strong>de</strong> l'Embou-<br />
chure, et au'nord, la dite ru<br />
<strong>de</strong>s Amidonniers.<br />
rectangulaire, <strong>de</strong>ux petites<br />
portes d'accès et quatre peti-<br />
tes croisées à hauteur d'un<br />
premier étage.<br />
La cour intérieure s'ouvre,,<br />
dans les magasins et chais, à<br />
tous les aspects, par trois au-<br />
tres très grands portails an<br />
bois à <strong>de</strong>ux ouvrants chacun,<br />
sur chaque corps <strong>de</strong> bâtisse<br />
où <strong>de</strong> rares fenêtres près ies<br />
toitures sont percées.<br />
Si l'entretien <strong>de</strong> ces immeu-<br />
bles iaisse en ce moment à<br />
désirer en certaines particu-<br />
larités, notamment pour les<br />
conduirs en zinc déversant les<br />
eaux pluviales, ce n'est point<br />
par ie mauvais état, mais<br />
bien uniquement par le non<br />
usage.<br />
Ce lot, d'un seul tènement,<br />
a pour confronts : au midi,<br />
les bassins du port du canal<br />
à l'Embouchure ; au nord, les<br />
quais du grand bassin ; au<br />
levant, la propriété Querre, et<br />
au couchant, la propriété Ber-<br />
niès.<br />
TROISIÈME hOi<br />
Des Terrains<br />
ÉTACUSSEîmS DIVERS<br />
Situés à <strong>Toulouse</strong>, rue<br />
<strong>de</strong>s Amidonniers<br />
Une villa et vaste parc, le<br />
tout d'un seul tenant 'et clos<br />
,ur toute la faça<strong>de</strong> nord, rue<br />
<strong>de</strong>s Amidonniers, par un mur<br />
en pierres, tuiles èt mortier,<br />
bâti à hauteur réglementaire<br />
et d'une seule suite. Ce mur,<br />
percé d^une gran<strong>de</strong> porte en<br />
iiois <strong>de</strong> service, d'une autre<br />
petite porte en fer s'ouvrant<br />
sur la villa et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux por-<br />
tails aussi en fer à <strong>de</strong>ux ou-<br />
vrants, l'un pour l'accès car-<br />
rossable sur les ulates-formes<br />
<strong>de</strong> la villa, l'autre pour le ser-<br />
vice et la surveillance <strong>de</strong> la<br />
•»ii!a et du parc adossé à la<br />
maisonnette du concierge ou<br />
«lu gar<strong>de</strong>-surveillant. Cette<br />
maisonnette, percée sur la<br />
dite rue <strong>de</strong>s Amidonniers <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux croisées avec portes<br />
d'entrée et autres ouvertures<br />
-sur le parc que l'huissier ins-<br />
trumentaire ne peut autre-<br />
ment décrire, aucun moyen<br />
ne Lu étant donné d'y péné<br />
trer, que par le luxe ' <strong>de</strong>s<br />
plantations aussi bien oue Par<br />
îe choix.<br />
En effet, les arbres se<br />
DEUXIEME L'OT<br />
la Grand Corps <strong>de</strong> Dàiisses<br />
Sur les quais du grand bassin<br />
du Canal à l'Embouchure<br />
Un grand corps <strong>de</strong> bâtisses<br />
récentes et irréprochables ,<br />
élevées sur un emplacement<br />
<strong>de</strong> trois mille mètres carrés<br />
environ, d'après les contrats<br />
<strong>de</strong> prêt, mais <strong>de</strong> moindre im-<br />
portance d'après les extraits<br />
du cadastre, section LL, qu'il<br />
n'est possible d'adapter que<br />
pour lé revenu en étab<strong>li</strong>sse-<br />
ment, soit trois mille sept<br />
cent cinquante francs.<br />
Ces bâtisses se développent<br />
sur une façado, au nord", <strong>de</strong><br />
cinquante mètres environ, sur<br />
les quais du grand bassin du<br />
canal à l'Embouchure et com-<br />
portent do très vastes maga-<br />
sins et chais, actuellement<br />
fermés, autrefois exploités<br />
par M bazy, négociant en<br />
vins.<br />
Elles<br />
mi<strong>li</strong>eu,<br />
ri,<br />
comprennent : sur le<br />
un grand portail en<br />
fer à <strong>de</strong>ux ouvrants; sur une<br />
très vaste cour intérieure et<br />
Des terrains, complantés en<br />
gran<strong>de</strong> partie en vignes, et<br />
<strong>de</strong>s étab<strong>li</strong>ssements divers, ie<br />
tout ne formant qu'un seul lot,<br />
<strong>de</strong>signé comme suit :<br />
Sur la rue <strong>de</strong>s Amidonniers,<br />
une bâtisse désignée orange-<br />
rie, mais convertie aussi "en<br />
ce moment en chais, étab<strong>li</strong>e<br />
presque en face la villa dé-<br />
crite* dans le premier lot et<br />
s ouvrant sur la rue par un<br />
grand portail d'exploitation et<br />
<strong>de</strong> service ; un second portaii<br />
accédant à l'orangerie vitrée<br />
à l'aspect du levant, et sur un<br />
jardin potager et fruitier se<br />
développant sur ladite rue<br />
jusqu'à <strong>de</strong>s écuries et han-<br />
gars.<br />
Toutes constructions cadas-<br />
trées pour un revenu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
cent soixante-<strong>de</strong>ux francs cin-<br />
quante, section LL, numéro 47.<br />
' Les terrains parcourus par<br />
l'huissier et dénoncés d'une<br />
contenance <strong>de</strong> soixante-dix<br />
mille mètres carrés environ<br />
aux contrats d'ob<strong>li</strong>gation ont<br />
<strong>de</strong>s bâtisses en enclave étran-<br />
gères à la propriété avec ac-<br />
cès par un chemin également<br />
indépendant et partant <strong>de</strong><br />
l'allée du canal <strong>de</strong> Brienne,<br />
<strong>de</strong>rrière le poste en ruines <strong>de</strong><br />
l'ancien octroi. Ces bâtisses<br />
et chemins sont ia propriété<br />
<strong>de</strong> l'Etat et formaient autre-<br />
fois un dépôt <strong>de</strong> poudre <strong>de</strong><br />
guerre.<br />
Ceci excepté du procès-ver-<br />
bal <strong>de</strong> saisie <strong>de</strong> l'huissier. La<br />
contenance saisie est divisée<br />
en <strong>de</strong>ux parties par le chemin<br />
<strong>de</strong> ron<strong>de</strong>" <strong>de</strong> l'ancien octroi,<br />
savoir : vingt-mille mètres<br />
environ dans l'intérieur do<br />
l'ancien octroi et cinquante<br />
mille mètres aussi environ en-<br />
tre l'ancien octroi et le nouveau.<br />
Cet ensemble, bâtisses di-<br />
verses comprises et d'ailleurs<br />
1 d'exploitation, est <strong>li</strong>mité par<br />
la rue Lignières à l'est, parla<br />
rue <strong>de</strong>s Amidonniers au midi,<br />
par ie canal <strong>de</strong> Brienne au<br />
nord et par le parc <strong>de</strong> l'Em-<br />
bouchure au couchant. Son<br />
revenu cadastrai est <strong>de</strong> trois<br />
cent trente-sept francs soi-<br />
xante-neuf centimes et porté<br />
section LL, numéro 52 P et<br />
56 P.<br />
11 résulte <strong>de</strong>s renseigne-<br />
ments recueil<strong>li</strong>s par l'huissier<br />
oue tous les biens donnés en<br />
gage par les dits époux Dé<strong>li</strong>és<br />
saisi " et décrits, ' non seule-<br />
ment sont leur propriété,<br />
mais qu'ils sont habités, oc-<br />
cupés "et exploités par eux<br />
seuls.<br />
Les immeubles ci-<strong>de</strong>ssus<br />
décrits ont été saisis à la re-<br />
ouète <strong>de</strong>s dits époux <strong>de</strong> Padi-<br />
r'ac , au préjudice <strong>de</strong>sdits<br />
époux Deffés, suivant procès-<br />
verbal <strong>de</strong> Gaussé, huissier à<br />
<strong>Toulouse</strong>, en date <strong>de</strong>s 22 et<br />
24 mai 1897, enregistré, dé-<br />
noncé oar exploit" du même<br />
huissier, du 4 juin 1897, aussi<br />
enregistré et transcrit avec la<br />
dénonce au bureau <strong>de</strong>s hyno-<br />
thèoues <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, le neuf<br />
juin 1897, voiume 292, numé-<br />
ros 6 et 7.<br />
n cet état <strong>de</strong> la procédure,<br />
les poursuites ont été discon-<br />
tinuées, mais un jugement<br />
rendu par la <strong>de</strong>uxième cham-<br />
bre du Tribunal civil <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, le sept décembre mil<br />
huit cent quatre-vingt-dix-<br />
sept, en a ordonné ia reprise<br />
an profit <strong>de</strong>s époux <strong>de</strong> Padirac.<br />
En conséquence <strong>de</strong> ce juge-<br />
ment, le cahier <strong>de</strong>s charges,<br />
dressé pour parvenir à la<br />
vente, a été déposé, le vingt<br />
décembre îïiiL huit cent Qua-<br />
tre-vingt-dix-sept, au greffe<br />
du Tribunal civil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />
où tous prétendants et irté<br />
ressés pourront en prendre<br />
connaissance.<br />
Les époux Dettes s'étant ii-<br />
bérés ries intérêts et frais<br />
qu'ils <strong>de</strong>vaient à ce moment-<br />
là aux énoux <strong>de</strong> Padirac, les<br />
poursuites ont été <strong>de</strong> nouveau<br />
suspendues , mais d'autres<br />
termes d'intérêts étant venus<br />
à échéance et ie capital étant<br />
aussi <strong>de</strong>venu exigible, un ju-<br />
gement rendu, sur la <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>s époux <strong>de</strong> Padirac. par<br />
la <strong>de</strong>uxième chambre, du dit<br />
tribunal, ie vingt-six mai mil<br />
huit cent quatre-vingt-dix-<br />
huit, a ordonné la reprise <strong>de</strong>s<br />
poursuites.<br />
En conséquence, la lecture<br />
et pub<strong>li</strong>cation du cahier <strong>de</strong>s<br />
charges ont été fixées au<br />
trente juin mil huit cent qua-<br />
tre-vingt-dix-huit.<br />
Par un dire consigné à la<br />
suite dudit cahier <strong>de</strong>s char-<br />
ges, M* Ducap, avoué <strong>de</strong>s<br />
époux Deffès, "a déclaré, au<br />
nom <strong>de</strong> ses parties au pres-<br />
crit <strong>de</strong> i'articie 728 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
procédure civile, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la<br />
nul<strong>li</strong>té <strong>de</strong>s poursuites en sai-<br />
sie immobi<strong>li</strong>ères dirigées con-<br />
tre eux, motif pris <strong>de</strong> ce que le<br />
comman<strong>de</strong>ment qui sert dé base<br />
aux poursuites est éteint par<br />
le paiement intégrai <strong>de</strong>s, som-<br />
mes réclamées et par acte du<br />
palais du vingt-quatre juin<br />
mil huit cent quatre-vingt-dix-<br />
huit, il sommait Me Roùcaud,<br />
avoué <strong>de</strong>s énoux <strong>de</strong> Padirac,<br />
d'en venir à i'audience <strong>de</strong> iaj<br />
<strong>de</strong>uxième chambre dudit tri-<br />
bunal du trente juin mil huit<br />
cent ouatre - vingt - dix - huit<br />
pour voir statuer sur le dire<br />
dont s'agit,;<br />
Par jugement du même jour,<br />
le tribunal.adéboutè ies époux<br />
Deffès <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, à or-<br />
donné qu'il serait passé outre<br />
à la lecture et pub<strong>li</strong>cation du<br />
cahier <strong>de</strong>s charges qui ont im-<br />
médiatement suivi et l'adjudi-<br />
cation a été fixée au jeudi qua-<br />
tre août mil huit cent quatre-<br />
vingt-dix-huit. A cette au<br />
dier.ee. le tribunal a renvoyé<br />
l'adjudication au vingt-quatre<br />
novembre mil huit cent quatre<br />
vingt-dix-huit, sur ià <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s énoux Delïès.<br />
Entre temps, les énoux Def-<br />
fès avaient interjeté appel <strong>de</strong>s<br />
jugement»i<strong>de</strong>s- vingt-six mai<br />
et trente juin mil huit cent<br />
cuatre-vingt-dix-huit , appel<br />
dont ils se sont plus tard dé-<br />
sistés.<br />
Par arrêt rendu le quatre<br />
mai mil huit cent quatre-vingt-<br />
dix-neuf, la cour d'appel <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong> a donné acte aux<br />
énoux <strong>de</strong> Padirac du désiste-<br />
ment d'arvoel <strong>de</strong>s époux Def-<br />
fès, et a 'fixé la vente à l'au-<br />
dience du tribunal du vingt-<br />
neuf juin mil huit cent qua-<br />
tre-vingt-dix-neuf.<br />
En conséquence, il est an-<br />
noncé à tous prétendants et<br />
intéressés que l'adjudication<br />
<strong>de</strong>s immeubles dont s'agit<br />
aura <strong>li</strong>eu ie dit jour, jeudi<br />
vingt-neuf juin mil huit cent<br />
quatre-vingt-dix-neuf, à midi<br />
précis, par <strong>de</strong>vant et à l'au-<br />
dience 'rie ia chamhre <strong>de</strong>s<br />
criées du-tribunal civil <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, au palais <strong>de</strong> justice,<br />
place Intérieure Saint-Michel,<br />
en trois lots séparés, sur les<br />
mises à prix fixées par les<br />
poursuivants :<br />
Pour le premier lot, à la<br />
somme <strong>de</strong> vingt mille francs.<br />
quatre-vingt-dix-neuf, fo<strong>li</strong>o 114<br />
case 9. Reçu un franc quatre-<br />
vingt-huit centimes, décimes<br />
compris.<br />
POUZÉT, receveur, signé.<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M"<br />
<strong>Toulouse</strong>,<br />
raine, n- i<br />
A.<br />
REYNES, avoué à<br />
rue Aisace-Lor-<br />
7.<br />
AU TRIBUNAL<br />
Le jeudi 2.2 juin 1S99, à midi<br />
L'ne maison à <strong>de</strong>ux corps,<br />
avec cour, hangar, jardin, si-<br />
tué à <strong>Toulouse</strong>", rue Barrau,<br />
n- 7.<br />
Mise à prix .... 1,500 fr.<br />
Pour extrait :<br />
REYNÈS. avoué, sisrnô.<br />
En la Chambre <strong>de</strong>s Notaire <strong>de</strong> l'arrondissement<br />
d© <strong>Toulouse</strong><br />
Par le ministère <strong>de</strong> M* LAIR.Y, 9, rue <strong>de</strong>s Arts et<br />
<strong>de</strong> M ff LANSAG, 3, rue Malelactie<br />
,£ MARDI 15 JUIN 4899<br />
A 2 heures du soir<br />
11<br />
4 LOIB vaste appartemenl<br />
au premier étage,<br />
place Rouaix, n - 13.<br />
Vente aux Enchères<br />
Lundi 5 juin, à 10 heures du<br />
matin, à <strong>Toulouse</strong>, place Du-<br />
puy .<br />
De diverses machines agri-<br />
coles : moissonneuse <strong>li</strong>euse,<br />
semoir 6 rangs, distributeur<br />
d'engrais , charrue Brabant ,<br />
double riéfonceuse , extirpa-<br />
teur, bineuse, breack-vagon-<br />
nette.<br />
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Cl T IL<br />
Dame seule, ayant chambre et<br />
salon garnis, désirerait louer<br />
â Monsieur sérieux, au besoin<br />
ferait la pension. Prix modé<br />
rés. S'adresser au bureau du<br />
journal, 25, rue Roouelaine.<br />
300 fr., coffre-<br />
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meuble chiffonnier, construjt-<br />
par Petit-Jean <strong>de</strong> Paris, hau-<br />
teur l m 20, largeur 0'"'ô2. À<br />
coûté 600 fr. S'adresser rue du<br />
Vieux-Raisin, 30, <strong>de</strong> 10 heures<br />
à 2 heures.<br />
selles maisons avec 1er étage,<br />
!0 pièces chacune, cave, jar-<br />
din, écurie, remise. — Cours<br />
Foucault, n- 6 et 7, rapportant<br />
700 fr. chacune.<br />
S'adresser à M. Paul Por-<br />
tai, 21, rue <strong>de</strong>s Carmes ou sur<br />
les <strong>li</strong>eux .<br />
Propriétés et lassons à Vend e<br />
A vendra, en bloc ou en dé-<br />
tail, la jo<strong>li</strong>e propriété <strong>de</strong> Fau-<br />
: et, commune <strong>de</strong> Boé, près du<br />
village, composée <strong>de</strong> maison<br />
d'habitation, grange et autres<br />
constructions, terres laboura-<br />
bles, jettins, prés et vignes,<br />
le tout <strong>de</strong> première qua<strong>li</strong>té,<br />
et d'une contenance <strong>de</strong>" douzft<br />
heetares soixante-cinq are3<br />
environ.<br />
S'adresser à M. E. Granges,'<br />
agent d'affaires au Passagî-<br />
d'Agen.<br />
IIOLELE que^<strong>de</strong>" Loui'<strong>de</strong>s,<br />
qua<strong>li</strong>té supérieure.<br />
En vente, Maison Charles<br />
BREX, directeur <strong>de</strong> l'Union<br />
Catho<strong>li</strong>que du Midi, 33, rue du<br />
Taur et rue <strong>de</strong>s Lois, 32, à<br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
ci. . . . AU.UUUn.<br />
Pour le <strong>de</strong>uxième lot, à<br />
celle <strong>de</strong> cino mille francs.<br />
ci. . . . B.OOOf,<br />
Et Dour le troisième et <strong>de</strong>r-<br />
nier îot, a celle <strong>de</strong> dix mille<br />
francs .<br />
c. . . » 10.000 f.<br />
Outre les clauses et condi-<br />
tions du cahier <strong>de</strong>s charges.<br />
• 11 est en outre déclaré, con-<br />
formément à la loi du vingt-<br />
un mai mil huiteent cinquante<br />
huit, oue tous ceux du chef<br />
<strong>de</strong>squels il pourrait être pris<br />
inscription pour raison d'hy-<br />
pothèoue légale <strong>de</strong>vront re<br />
quérir' cette inscription avant<br />
l'a transcription dû jugement<br />
d'adjudication.<br />
Pour tous renseignements,<br />
s'adresser à M" Roucaud<br />
avoué poursuivant.<br />
Fait "et dressé par l'avoué<br />
soussigné, à <strong>Toulouse</strong>, le pre<br />
mier juin mil huit cent "qua<br />
tre-vingt-dix-neuf.<br />
1. ROUCAUD,<br />
Avoué, signé.<br />
Enregistré à <strong>Toulouse</strong>, le<br />
premier juin mil huit cent<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M» Raymond FOUR<br />
CADE, avoué au tribunal ci-<br />
vil rie <strong>Toulouse</strong>, gran<strong>de</strong> rue<br />
Nazareth, 32.<br />
AU TRIBUNAL CIVIL DE TOULOUSE<br />
Le Jeudi 29 Juin 1899, à midi<br />
Une MAISON â <strong>de</strong>ux corps,<br />
sise à <strong>Toulouse</strong>, rue du Prin-<br />
temps, n- 30.<br />
Mise à prix. 9,335 fr.<br />
Pour extrait,<br />
R. FOURCADE, avoué, signé.<br />
Par l'Age, la Maladie et la Fatigue ?<br />
Dames et Jeunes filles épuisées. Ilàtez-vous <strong>de</strong> prendre,<br />
chaque jour, pour vous rétab<strong>li</strong>r, un petit verre rie Lord »!<br />
Simon, grand reconstituant aux plantes merveilleuses et<br />
bienfaisantes, vin <strong>de</strong>s familles, préparé par M. L. SIMON, her-<br />
boriste <strong>de</strong> lro classe, à Chaumoht, lauréat <strong>de</strong> plusieurs socié-<br />
tés savantes, diplôme d'honneur, médaille cV'o** aux gran<strong>de</strong>s<br />
expositions universelles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Troyes et Paris en 1889.<br />
Le Cordial Simon, préparé au vieux vin <strong>de</strong> Banyuls, est le<br />
meilleur ami <strong>de</strong>s estomacs délabrés, lymphatiques et fatigués.<br />
Le Cordial Simon n'est pas un médicament", c'est une pré-<br />
paration apéritive et fortifiante, vendu à titre hygiénique."Les<br />
mé<strong>de</strong>cins "et les hygiénistes les plus distingués recomman-<br />
<strong>de</strong>nt toujours ce produit avec grand succès. Prochainement<br />
les mala<strong>de</strong>s <strong>li</strong>ront avec fruit : « La vie réelle exempte <strong>de</strong> ma-<br />
ladies >>. C'est le plus précieux et le plus bel ouvrage que l'on<br />
puisse rêver; c'est le vrai trésor <strong>de</strong>s familles.<br />
Seul dépôt exclusif pour la région, <strong>de</strong>s nroduits hygiéniaues<br />
Simon, chez M. BOUQUET, spécia<strong>li</strong>ste-électricien, villa<br />
<strong>de</strong> Flore, Grand boulevard Biaise Doumerc (a côté du<br />
Rond-Point), à Jlonlauban (Tarn-et-Garonne).<br />
« Que les mala<strong>de</strong>s abandonnés et nég<strong>li</strong>gés n'oub<strong>li</strong>ent nas<br />
qu'ils trouveront toujours chez M. Bouquet, sa précieuse<br />
ceinture éleciro-ntédicale, si souveraine contre les<br />
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L'émotion, à ce moment, <strong>de</strong>vient du dé<strong>li</strong>re.<br />
On sent passer i'àme do la France.<br />
L Ev.no m PAUIS |<br />
De Pertinax, dans l'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />
L'arrivée à Paris du commandant Marchand<br />
et ues officiers qui font partie <strong>de</strong> ia iniss;on a<br />
été salués par' <strong>de</strong>s manifestations populaires<br />
comme ia gran<strong>de</strong> ville sait les improviser. Les<br />
précautions excessives prises, en vue d'on ne<br />
sait quels l'aatômes à combattre, n'ont pas trou-<br />
ble d'ailleurs la bonne humeur <strong>de</strong>s citoyens ac-<br />
cumulés à ia gare <strong>de</strong> Lyon et sur le parcours.<br />
Elles ont. para plutôt ridiculement dispropor-<br />
tionnées. Kst-il. possible, du reste, <strong>de</strong> se tromper<br />
sur le vrai sens <strong>de</strong> cet, accueil ? Ce que le,s<br />
Français voient en Marchand et en ses compa-<br />
gnons, c'est l'incarnation <strong>de</strong>s qua<strong>li</strong>tés <strong>de</strong> 'la<br />
race, la bravoure et l'audace dans les dangers,<br />
l'esprit <strong>de</strong> sacrifice, la persévéranca et la téna-<br />
cité dans ia poursuite <strong>de</strong> l'entreprise dont le but<br />
est fixé et OB'ti faut atteindre, coule que coùie.<br />
LU JOURNAL '.<br />
De M. Alexandre llepp, dans le Journal:<br />
Aussi bien, il y a eu hier, dans la rue. pius<br />
que le témoignage et Laotien <strong>de</strong>s spécia<strong>li</strong>stes, il<br />
y a eu dis/, pius d'un da ceilx-là mûmes qui cn<br />
semblaient ie pius éloignés, en ce temps <strong>de</strong> ma-<br />
lentendus douloureux, quelque chose <strong>de</strong> cette<br />
vibration qui est à elle seule une force, et c'est<br />
elle qu'en 'tome occasion il faudrait, au con-<br />
1 traire, ai<strong>de</strong>r, rechercher, provoquer. Le jour où<br />
• <strong>li</strong>e ne sera pius. ce pays" sera peut-être tran-<br />
quille, maison dira <strong>li</strong>equiesoai.<br />
Sénégalais<br />
La mission Marcnand et la presse<br />
L'INTRANSIGEANT<br />
De Uochefort, dans Y Intransigeant:<br />
Ici. ies sentiments du syndicat <strong>de</strong> trahison à<br />
t'égaad <strong>de</strong> Marchand et <strong>de</strong> ses compagnons se<br />
sont même traduits che/, ies syndiqués par une<br />
peur épouvantable d'être mis en morceaux à<br />
leur premier cri <strong>de</strong>: « Vivo Dreyfus! • ou do :<br />
« Vivo, ia France ! » car. contradiction surpre-<br />
nante, ils réDètent constamment ou'eiie est avec<br />
eux et ils né cessent, dans leurs clameurs, d'in-<br />
diquer qu'il faut l'abattre.<br />
1/ÉVÉNEMENT<br />
De YEccnemenl :<br />
L'équiuée <strong>de</strong> Marchand, pour les Anglais, est<br />
un record, une prouesse dans le genre <strong>de</strong> celle<br />
<strong>de</strong> Nansen. L'un vécut <strong>de</strong>ux ans dans la Ban-<br />
quise, avec, un seul compagnon, ioin <strong>de</strong> tout être<br />
humain, les membres <strong>li</strong>ges <strong>de</strong> froid : l'autre,<br />
avec <strong>de</strong>s ressources insuffisantes, traversa le<br />
Continent, marcha trois ans dans la brousse, en-<br />
traînant sur ses pas une faible troupe, qu'il re-<br />
levait nar la seule puissance<strong>de</strong> sa volonté.<br />
Pour nous, Français, sentimentaux et impul-<br />
sifs, qui n'envisageons pas les résultats, c'est un<br />
grand" acte <strong>de</strong> patriotisme, une leçon <strong>de</strong> morale.<br />
L'acte l'ut sterne. N'importe, s'il ne mit au fiont<strong>de</strong><br />
la Datrie une auréole <strong>de</strong> jrloire !<br />
' Tel er.f, le sentiment <strong>de</strong> Paris à l'égard du hé-<br />
ros <strong>de</strong> Fashoda. et voilà pourquoi, hier ma: in.<br />
snontanement, sans motd'ordrë, ia capitale s'est<br />
pavoisée.<br />
LE SOLEIL<br />
De M. Grcnct dans le Soleil:<br />
Les BjarUiens,qui comprennent toutes les gran-<br />
<strong>de</strong>s choses, no pouvaient <strong>de</strong>meurer indifférents<br />
<strong>de</strong>vant l'héroïsme nrosoue surhumain qu'ont<br />
montré Marchand flt'ses coiiahoraienrs . Ils les<br />
ont donc reçu avec les honneurs dus à iant do<br />
courage, do sangfroid, d'endurance et d'énergie<br />
et Ls onl surtout profilé <strong>de</strong> la circonstance pour<br />
Manifester ie sentiment, d'afToction inébranlable<br />
qui ies Le. quoi qu'on en dise, à ieur chère ar-<br />
mée. Da là les cris, mille et mille fois répétés<br />
<strong>de</strong> : «-Vive l'armée ! ». accoiés à ceux presque<br />
aussi nombreux <strong>de</strong>: « Vive Marchand : •<br />
LE PETIT PAUISIEN<br />
Du Petit- Parisien :<br />
ce nu'il faut bien dire, c'est que l'exuiora-<br />
tion du commandant Marchand a été toato'paci-<br />
fique. Vofls.voas souvenez, <strong>de</strong> l'explosion d indi-<br />
gnation qu ii y eut dans la mondé entier quand<br />
on connut, au retour <strong>de</strong> Stanley, les atrocités<br />
commises par sa trouve 1<br />
Des $kuvaçes avaient trouvé D'IUS sauvages<br />
qu'eux! Ce fut un frémissement <strong>de</strong>vant tant d'hor-<br />
reur' .<br />
La poignée d'hommes que la France salue au-<br />
jeurii'ipu n'a pas versé le gang, et quand ies<br />
tribus du <strong>li</strong>àhi'-el-Uha/.al venaient au-<strong>de</strong>vant<br />
d'elle, t^)ie* s'inc<strong>li</strong>naient <strong>de</strong>vant cas messagers<br />
du wog're.-: qui n'avaient que <strong>de</strong>s Paroles ûo'I-<br />
60? euit«ijiut le long^Ve la route, contractaient<br />
<strong>de</strong>s 'f>»ct>'» d'amiite avec les indigènes.<br />
LA LANTERNE<br />
De Miilerand, dans la Lanterne:<br />
<strong>li</strong> faut, dans ia journée qui vient <strong>de</strong> s'écouler,<br />
l'aire <strong>de</strong>ux parts: l'une appariient à ia foule pa-<br />
risienne, ia vraie, curieuse d'un beau spectacle,<br />
heureuse d'acclamer <strong>de</strong>s vaillants, jouissant<br />
avec dé<strong>li</strong>ces <strong>de</strong> la douceur <strong>de</strong>s premiers beaux<br />
jourr. ; il faut, laisser l'autre a 'l'association en-<br />
combrante et équivoque, qui n'a vu dans ie re-<br />
tour <strong>de</strong> Marchand qu'un prétexte à exhibition et<br />
à tapage.<br />
LA PETITE RÉPUBLIQUE<br />
De M. Jaurès, dans la Petite Répub<strong>li</strong>que :<br />
Tant que le socia<strong>li</strong>sme n'aura pas unifié ou fé-<br />
déré les peuples <strong>de</strong> i'Europe. i'exoansion colo-<br />
niale sera une expansion dé meurtre, <strong>de</strong> oi<strong>li</strong>age<br />
et, <strong>de</strong> sauvagerie. Est-ce là ce que veulent ceux<br />
qui agitent éperdument ie drapeau ? La vériié<br />
est qu'ils ne ie savent pas et que ces têtes hur-<br />
lantes sont vidai;. Ce vi<strong>de</strong>, c'est ia réaction qui<br />
saura ie remp<strong>li</strong>r. Quand îa griserie tricolore<br />
aura suffisamment échauffé ies pauvres cervelles<br />
nationa<strong>li</strong>stes, le capital couvrira du draoeau tri-<br />
colore le noble massacre <strong>de</strong>s prolétaires, ie<br />
coup d'Etat se couvrira du drapeau tricolore<br />
pour en finir patriotiquement avec la llénu-<br />
'c<strong>li</strong>que !<br />
Les<br />
Ls Matin ouvre une souscription en fa-<br />
veur <strong>de</strong>s Sénégalais <strong>de</strong> la mission Marchand<br />
et s'inscrit pour LoOO francs.<br />
D'autre nart, ie com.te Boni <strong>de</strong> Cistellane a<br />
remis 5,000 francs à la Ligue <strong>de</strong> la Patrie<br />
Française dans ie même but.<br />
Le gouvernement a décidé que les mem-<br />
bres <strong>de</strong> ia mission Marchand, y compris ies<br />
soldats soudanais, participeraient à la revue<br />
du 11-juillet.<br />
A la Chambre<br />
M. G<br />
reau d<<br />
suivant :<br />
Le ministre <strong>de</strong> ia guerre est invité à faire dé<br />
poser aux Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s ie drapeau <strong>de</strong> la mission<br />
Marchand, donc les trois couleurs douèrent à<br />
Fashoda, le 10 janvier 1898.<br />
Cette proposition est signée <strong>de</strong> 105 dépu-<br />
tés, parmi lesquels nous rsievonsles noms<strong>de</strong><br />
Lasies, générai Jacquey, <strong>de</strong> Ramel, Denys<br />
Cochin, Baudry-d'Asson, Le Myre dé Viiers,<br />
Dansette, Piichon, Henri Cochin, Gour, Gay,<br />
Delpech-Cantaloup, Montaigne, Gaiiot, ae<br />
Pontbriand, Anthime Menard, comte d'Aulan,<br />
etc.<br />
M. Le Hérissé va déposer, <strong>de</strong> son côté, un<br />
projet <strong>de</strong> résolution invitant le ministre <strong>de</strong><br />
îa guerre à déposer aux Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s l'étendard<br />
<strong>de</strong>rviche enlevé à Fashoda par la mission<br />
aux Madhistes, an combat dii 28 juillet.<br />
En présence <strong>de</strong> la défaveur marquée avec<br />
laquelle une partie <strong>de</strong> la Chambre accueil-<br />
lait son projet <strong>de</strong> résolution et pour éviter<br />
une discussion pénible, M. Berry a renoncé<br />
à ia proposition qu'il avait déposée, sinon à<br />
son projet, èt au nom <strong>de</strong> son groupe ii a écrit<br />
au ministre <strong>de</strong> ia guerre ia lettre suivante :<br />
Monsieur le ministre.<br />
L'hôtel <strong>de</strong>? Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s a reçu, jusqu'à nrésent,<br />
tous les drapeaux glorieux désarmées françaises<br />
et récemment encore ceux du Tonkm et <strong>de</strong>' Ma-<br />
dagascar.<br />
Celui <strong>de</strong> Fashoda. ce fanion oui, pendant trois<br />
années, a conduit Marchand" et ses vaillants<br />
compagnons à travers l'Afrique, ds l'Atlantique<br />
aux rives du Nil, n'y a-t-il pais sa uia.ee marquée?<br />
manifestations en faveur <strong>de</strong> l'armée se sont<br />
produites <strong>de</strong>vant ie cercle mi<strong>li</strong>taire. On ac-<br />
clamait Marcnand et ia fouie criait.: « Au<br />
balcon ! au balcon ! »<br />
Inutile <strong>de</strong> dire oue le commandant ne se<br />
montrait pas.<br />
Chaque officier en tenue oui entrait au<br />
cercle ou qui en sortait, était l'objet <strong>de</strong>s<br />
manifestants.<br />
Le commandant Marchand fait remercier<br />
par ia voie <strong>de</strong> ia presse, tous ceux qui ont<br />
adressé <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong> sympathie aux mem-<br />
bres <strong>de</strong> la mission et à son chef, <strong>li</strong> se trouve<br />
â son grand regret, nour ie moment, dans<br />
l'impossibi<strong>li</strong>té matérielle <strong>de</strong> rénondre indi-<br />
viduellement à tous les correspondants.<br />
Déclaration du capitaine Baratier<br />
Interviewé par un rédacteur d'un journal<br />
du soir, le capitaine Baratier lui a parlé <strong>de</strong><br />
l'émotion si forte que tous les membres <strong>de</strong><br />
la mission ont ressenti a leur arrivée à Pa-<br />
ris. «<br />
Nous ne pouvions rien rêver <strong>de</strong> pareil, a-<br />
t-ii ait. A peine sommes-nous arrivés que<br />
les invitations pleuvent sur nous ce toutes<br />
parts! Invitations officielles, invitations <strong>de</strong><br />
sociétés, etc., à n'en plus finir. Mais elles<br />
sont faites do si bon cœur et le sentiment<br />
qui ies inspire nous touche si profondément<br />
que nous ne pouvons refuser.<br />
Revenant lui aussi sur la question <strong>de</strong>s ti-<br />
railleurs sénégalais : ce sont d'admirables,<br />
<strong>de</strong> merveilleux soldats, déclare-t-il, ce sont<br />
ies premieès soldats du mon<strong>de</strong>, d'une endu-<br />
rance extraordinaire. Pendant toute ia durée<br />
<strong>de</strong> notre expédition, nous n'en avons nerdn<br />
qu'une dizaine, t rois sont morts <strong>de</strong> sonimeii.<br />
Oui, c'est une maladie bizarre qui n'est pas<br />
connue en Europe et sur ia nature <strong>de</strong> la-<br />
quelle les mé<strong>de</strong>cins ne sont nas fixés.<br />
Ils croient que c'est une affection <strong>de</strong> la<br />
moelle éninière. Sans qu'ils soient fatigués,<br />
ils s'endorment, ils dorment d'un sommeil<br />
très lourd; on les réveille pour les faire<br />
manger, ils s'endorment leur nourriture à la<br />
main et un jour ils ne se réveillent pius.<br />
Manifestants poursuivis<br />
La nombre <strong>de</strong>s arrestations opérées dans<br />
la journée et la soirée d'hier, est pius consi-<br />
dérable que celui indiqué jusqu'ici. Pius <strong>de</strong><br />
cent manifestants ont été conduits aux di-<br />
vers postes <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce nour avoir proféré ies<br />
cris : « A bas Loubet ! A bas ies juifs ! et à<br />
bas ies Anglais ! »<br />
Soixante dé<strong>li</strong>nquants environ seront pour-<br />
suivis <strong>de</strong>vant les' tribunaux correctionnels.<br />
Les proess-verbaux ont été transmis cet<br />
après-midi au oarouet.<br />
îorges Berry va déposer, sur le bti-<br />
i ia Chambre, le ni-oiet <strong>de</strong> résolution<br />
La mission à Paris<br />
Le commandant Marchand est sorti dans<br />
l'après-midi du cercle mi<strong>li</strong>taire accomDagne<br />
<strong>de</strong> son frère et <strong>de</strong> plusieurs officiers <strong>de</strong> sus<br />
amis personnels. Le capitaine Baratier est<br />
parti après déjeuner avec sa mère qui était<br />
venu le" chercher au cercle.<br />
Les officiers <strong>de</strong> ia mission ont, fait diffé-<br />
rentes courses dans Paris, accompagnés par<br />
plusieurs <strong>de</strong> leurs camara<strong>de</strong>s. Les soiis-<br />
cfiicters <strong>de</strong> la mission, qui sont, logés à ia<br />
caserne <strong>de</strong> la Tour-Maubourg, ont pris part,<br />
à. un repas qui leur est offert par leurs col-<br />
lègues <strong>de</strong> ia garnison <strong>de</strong> Paris.<br />
En Province<br />
Nancy, 2 juin,<br />
rrivée du commanda<br />
la ville <strong>de</strong> Nancy a (<br />
du Nil<br />
Assurément oui.<br />
Aussi j'ai l'honneur <strong>de</strong> vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, ave-',<br />
un grand nombre <strong>de</strong> députés, <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r qu'il<br />
sera transporté à coté ie ses aînés.<br />
Signé : G. BERRY.<br />
Au cercle mi<strong>li</strong>taire<br />
Le commandant Marchand qui, on ie sait,<br />
a ses appartements au cercle' mi<strong>li</strong>taire, n'a<br />
pu, encore aujourd'hui, jouir du repos ou'il<br />
a si bien gagné et se dérober à toutes." les<br />
sol<strong>li</strong>citations <strong>de</strong>s nombreux visiteurs venus<br />
pour le saluer; bien que la consigne fût <strong>de</strong><br />
répondre : « i^e commandant est sorti ! »<br />
quelques amis personnels da Marchand et <strong>de</strong><br />
la mission ont pu la forcer.<br />
Le commandant a reçu notamment quel-<br />
ques-uns ne ses anciens condisciples do col-<br />
lège. Le capitaine Baratier a reçu sa sœur,<br />
son beau-frère et un <strong>de</strong> ses oncles.<br />
A l'adresse <strong>de</strong> Marchand et <strong>de</strong> ses compa-<br />
gnons est arrivé un nombre énorme <strong>de</strong> let-<br />
tres <strong>de</strong> fé<strong>li</strong>citations et d'adresses émanant<br />
notamment d'officiers et <strong>de</strong> sociétés mi<strong>li</strong>tai-<br />
res. Beaucoup aussi <strong>de</strong> sociétés civiles et<br />
<strong>de</strong> municipa<strong>li</strong>tés ieur annonçant l'envoi, à<br />
titre <strong>de</strong> souvenir ou d'hommage, <strong>de</strong> bronzes<br />
d'art, d'épées d'honneur, da médailles, etc.<br />
Dans la matinée, Marchand et tous les of-<br />
ficiers <strong>de</strong> la mission ont été photographiés<br />
en groupe, au cercle. Le commandant â dé-<br />
jeuné au cercie, qu'il ne quittera que pour<br />
se rendre, ce soir, au dinér et à la réception<br />
que ie ministre <strong>de</strong>s coionies donne au" pa-<br />
villon <strong>de</strong> Flore en l'honneur <strong>de</strong> ia mission<br />
du Haut-Nil ; à un <strong>de</strong> ses amis il a dit :<br />
L'accueil que. la population parisienne m'a l'ait<br />
hier a été tel. que ia tète m'en bourdonna en-<br />
core et ie voudrais bien me reposer un peu.<br />
Devant le cercle, les curieux ont été nom-<br />
breux toute la journée, acclamant Marchand<br />
et l'armée.<br />
Le commandant Marchand partira à bref<br />
délai nour Thoissey (Ain), son oays natal.<br />
11 reviendra à Paris seulement pour la revue<br />
du 11 juillet, et repartira ensuite pour ache-<br />
ver son congé en province, notamment nour<br />
faire une cure à Vichy. Il sera <strong>de</strong> retour ici<br />
en octobre afin <strong>de</strong> prendre part à la séance<br />
solennelle <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> géographie,, dans<br />
laquelle il fera le récit <strong>de</strong> son vovage à tra-<br />
vers l'Afrique.<br />
A nltisicura ivhrisés dans la tournée, <strong>de</strong>s<br />
A l'occasion <strong>de</strong> i';<br />
Marchand à Paris,<br />
pavoisée.<br />
Alger, 2 juin .<br />
Le conseil municipal d'Alger" avait décidé<br />
<strong>de</strong> pavoiser ies édifices pub<strong>li</strong>cs pour célébrer<br />
l'arrivée à Paris du commandant' Marchand.<br />
La population algérienne était invitée à<br />
s'associer a cette patriotique manifestation,<br />
qui a eu <strong>li</strong>eu avec beaucoup d'éclat.<br />
Touchante cérémonie<br />
Marseille, Z juin.<br />
A sou arrivée à Toulon, la mission Mar-<br />
chand avait ouvert une souscription dans ia<br />
t dé<strong>li</strong>cate et touchante pensée <strong>de</strong>" déposer une<br />
|-couronne au pied dv. monument éievé dans<br />
fie cimetière <strong>de</strong> Marseille, a la mémoire <strong>de</strong>s<br />
1 glorieux morts <strong>de</strong> la colonne Bonifier,<br />
j " En passant à Marsei<strong>li</strong>e, le commandant<br />
f Marchand avait <strong>de</strong> nouveau exprimé ie dé-<br />
sir qu'une couronne soit déposée sur le ms-<br />
i miment, <strong>de</strong> ces généreux soldats. Ce désir<br />
i vient n'être exaucé.<br />
Le dépôt <strong>de</strong> cette couronne a donné <strong>li</strong>eu à<br />
une touchante manifestation patriotique.<br />
Toutes les armes <strong>de</strong> ia garnison étaient re-<br />
présentées.<br />
Sur un break d'artillerie, la couronne, me-<br />
surant plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mètres <strong>de</strong>. hauteur,<br />
avait été déposée. Sur cette couronne, com-<br />
posée <strong>de</strong> ileurs magnifiques en perles <strong>de</strong> Ve-<br />
nise, se voyait en exergue 'l'inscription sui-<br />
vante : « Aux conquérants <strong>de</strong> Tombouctou,<br />
ia mission Congo-Nil. — Ceux qui ont pu<br />
revenir à ceux qui sont morts. »<br />
Au mi<strong>li</strong>eu d'un silence re<strong>li</strong>gieux, le com-<br />
mandant Piquart a prononcé une allocution<br />
émue, disant qu'il venait rendre hommage à,<br />
Bonnieret à ses vaillants soldats au nom<br />
<strong>de</strong> Marchand et <strong>de</strong> ses compagnons. Les<br />
personnes présentes à cette touchante mani-<br />
festation, se sont retirées en nroie aune,<br />
vive émotion.<br />
Mort subite d'an Conférencier<br />
Paris, 2 juin.<br />
Dans une réunion socia<strong>li</strong>ste tenue, hier<br />
soir, rue <strong>de</strong>s Entrepreneurs, un orateur, M.<br />
Noguès ancien professeur, actuellement di-<br />
recteur d'une Compagnie d'assurances, avait<br />
à peine parié quelques minutes eue, subite-<br />
ment, il s'affaissa en poussant un sourd gé-<br />
missement.<br />
M. Noguès venait <strong>de</strong> succombera une con-<br />
gestion cérébraic. M. Noguès, âgé <strong>de</strong> 49 ans,<br />
est né à Masse.ube (Gers). U l'ut candidat aux<br />
<strong>de</strong>rnières élections à Auch, contre M. Decker-<br />
David.<br />
LA GRÈVE DU CREUSOT<br />
Le Creusot, 2 juin.<br />
Hier soir, avant le meeting en nlein air<br />
que présidait le déput* socia<strong>li</strong>ste Lassalle,<br />
quelques assistants, arrivant par le boule-<br />
vard >lu Gui<strong>de</strong>, qui avoisine le square du<br />
meeting, ont trouvé la route barrée nar une<br />
voiture renversée. Les chasseurs à "cheval<br />
qui sillonnent la rue ont manoué tomber<br />
et ayant essayé <strong>de</strong> déblayer la voie, ils fu-<br />
rent, assail<strong>li</strong>s a coup <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> briques<br />
iiar <strong>de</strong>s individus réfugiés dans une maison<br />
en construction. En officier a été blessé a U<br />
<strong>li</strong>gure. ; ouelques grévistes ont hué la fome<br />
qni restait calme. A minuit une cafetier*»<br />
Bib<strong>li</strong>othèque municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
pleine <strong>de</strong> poudre, avec un© mèche allumée a ]<br />
été lancée"au square contre la porte <strong>de</strong> la )<br />
direction, gardée par les gendarmes . La<br />
commotion a fait tomber un'gendarme, mais<br />
personne n'a été blessé.<br />
Le générai Goses-Dubois. commandant la<br />
briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Nevers, est venu prendre ie com-<br />
man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s troupes.<br />
Le parquet d'Autun est arrivé.<br />
Dans une nouvelle réunion, ies députés<br />
Socia<strong>li</strong>stes Déjeante et Coûtant ont pris ia<br />
parole. Ce <strong>de</strong>rnier a dit. notamment : « Aux<br />
baïonnettes <strong>de</strong>s soldats, répon<strong>de</strong>z par la<br />
mitraille <strong>de</strong> l'ouvrier : les gros sous » et ii a<br />
annoncé qu'il ouvrait une souscription. Le<br />
juge <strong>de</strong> pais a convoqué les parties en con-<br />
ci<strong>li</strong>ation pour samedi matin.<br />
En prévision <strong>de</strong> ia réunion annoncée au<br />
square, un escadron du 16e chasseurs est<br />
venu se masser sur les trottoirs du boule-<br />
vard du Gui<strong>de</strong>.<br />
Les chasseurs ont été reçus aux cris <strong>de</strong> :<br />
« A bas ies traitres ! A bas ies faussaires !<br />
Tas <strong>de</strong> fainéants! A l'eau! » Des pierres ont<br />
été lancées.<br />
La foule grossissaittoujours. Un peloton a<br />
fait une évolution à gauche pour r'enousser<br />
les manifestants. Les cris redoublent, ia<br />
fouie résiste, ia cavalerie charge.<br />
La foule hurle : « Sabre au fourreau ! Mort<br />
aux traitres 1 »<br />
Les grévistes injurient les officiers jus-<br />
qu'à la tète <strong>de</strong> leurs chevaux, qui se cabrent,<br />
Î ur nt. reculent dans les fenêtres <strong>de</strong>s bureaux<br />
du télégraphe.<br />
Un capitaine du 16e chasseurs vient d'être<br />
f tanné uc <strong>de</strong>ux coups ce bouteille à ia tête ;<br />
ie front est fendu, <strong>de</strong>s ruisseaux <strong>de</strong> sang<br />
coulent <strong>de</strong> ses blessures. Le brave officier<br />
reste imnassible ; par mo<strong>de</strong>stie 11 ne veut<br />
point nous donner son nom et se contente<br />
<strong>de</strong> me répondre : « Pourquoi ne suis-je pas<br />
tué â l'ennemi ! »<br />
Les cava<strong>li</strong>ers sont désarçonnés. Les offi-<br />
ce: - » cnerchent vainement à faire entendre<br />
oue. eues paroles <strong>de</strong> caime. La fouie hurle<br />
toujours, menaçante, mais heureusement<br />
v : t nombreuse.<br />
11 n'y aras plus <strong>de</strong> 2,000 personnes.<br />
M. Roi<strong>de</strong>s harangue la fouie du haut du<br />
Kiosque à musiouef<br />
Le préfet, ie sous-préfet, ie général, vien-<br />
nent d'arriver boulevard du Gui<strong>de</strong>.<br />
Les troupes se retirent.<br />
Le Creusot, 2 juin.<br />
La rentrée <strong>de</strong>s ouvriers a eu <strong>li</strong>eu, ce ma-<br />
tin, sans bruit ; environ 1,200 ouvriers, sur<br />
î>.200, ont repris le travail, qui ne peut être<br />
encore assuré ce matin.<br />
l e préfet, ie sous-préfet et le général ont<br />
tenu ce matin un long entretien, â la suite<br />
duquel le bruit cënrtTqfue plusieurs orateurs<br />
socia<strong>li</strong>stes vont être expulsés du Creusot.<br />
Au meeting tenu boulevard du Gui<strong>de</strong> par les<br />
ouvriers qui n'ont nas renris le travail, on<br />
a décidé d'attendre ie résultat <strong>de</strong> i'arbitrage<br />
ou juge <strong>de</strong> naix. On attend <strong>de</strong> Paris, M. Ma-<br />
lavant, candidat socia<strong>li</strong>ste révolutionnaire<br />
aux <strong>de</strong>rnières élections contre M. Schnei<strong>de</strong>r.<br />
D'importants renforts <strong>de</strong> trour.es, qui ont été<br />
<strong>de</strong>mandés à Dijon, arriveront ici <strong>de</strong>main<br />
matin.<br />
Paris. 2 juin.<br />
M. Fournière. secrétaire du groupe socia-<br />
<strong>li</strong>ste rie la Chambre, a reçu ia dépêche sui-<br />
vante <strong>de</strong> M. Déjeante :<br />
Creusot. 2 juin. 12 h. 35.<br />
Grève générale mineurs a Montchanm. tenta-<br />
tive <strong>de</strong> Schnei<strong>de</strong>r a avortée. Rentrée <strong>de</strong>s ou-<br />
vriers mule. Envoyez <strong>de</strong>s collègues d'urgence.<br />
— Hiy,iè : DÉJEANTE.<br />
i.e groune socia<strong>li</strong>ste a aussitôt désigné<br />
MM. Devèze et Létang, qui partiront ce soir.<br />
D'autre part, d'après <strong>de</strong>s" renseignements<br />
reçus au ministère <strong>de</strong> l'intérieur, un tiers<br />
«es ouvriers du Creusot aurait repris le tra-<br />
vail ce matin.<br />
L'Agence Havas puoIie'.IS^aépèches sui-<br />
vantes :<br />
Le Creusot, 2 juin .<br />
Peu d'ouvriers se sont présentés à ia rentrée<br />
<strong>de</strong>s usines à midi et <strong>de</strong>mi st ie travail n'a pas<br />
t épris. Les hauts fourneaux ne peuvent être a<strong>li</strong>-<br />
mentes.<br />
Chàions-sur-Saône. 2 juin.<br />
Tout est calme jusqu'à présenta Montcha-<br />
r.in ou quelques gendarmes ont été envoyés.<br />
I.a compagnie du Creusot y possè<strong>de</strong> 3 puits<br />
Yilson, Quettel et Long-Pendre oscupaat un .<br />
total <strong>de</strong> 600 ouvriers.<br />
Le Creusot. 2 juin.<br />
Les grévistes ont, cette après-midi, nom-<br />
me ies'délegués chargés <strong>de</strong> défendre leurs<br />
intérêts à la réunion <strong>de</strong> conci<strong>li</strong>ation provo-<br />
quée nour samedi matin par ie juge.<br />
M. Schnei<strong>de</strong>r, a qui le magistrat a adressé<br />
ia même invitation qu'aux ouvriers, égale-<br />
ment accepte son arbitrage.<br />
L'usine est toujours occupée mi<strong>li</strong>taire-<br />
ment. Les soldats ont couché cette nuit sur<br />
<strong>de</strong>s bottes <strong>de</strong> paille. Des postes <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce<br />
sot.t, installés à toutes ies issues. Les em-<br />
idoyés continuent à faire ponctuellement<br />
f ur service; ii n'y a aucune so<strong>li</strong>darité entre<br />
eux et ies ouvriers.<br />
Montchanin-ies-Mines, 2 juin.<br />
Les ouvriers rie la gran<strong>de</strong> tuilerie se sont<br />
ux aussi eu grève, cette après-midi, à<br />
ie heure. Des renforts <strong>de</strong> gendarmerie ont<br />
e envoyés <strong>de</strong> Chaions-sur-Saône, rie Mâcon<br />
d'autres Points du département.<br />
Quelle a été ia cause ou quels ont été les causes<br />
qui Vont fait précipiter? je vous donne ma pa-<br />
role que je n en sais rien. Ce que je sais, c'a**<br />
qa'ii a du se produire <strong>de</strong>ux faits, i'un en <strong>de</strong>hors<br />
<strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciam, i'autre dont il a la<br />
pleine responsabi<strong>li</strong>té, qui on: provoqué l'arresta-<br />
tion.<br />
Pour le second, vous pouvez, supposer que<br />
c'est la lettre du colonel, 'mais il se" peut aussi<br />
que ce soient <strong>de</strong>s préparatifs impru<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />
fuite.<br />
Pour le premier, je n'ai absolument aucune<br />
indication. " Le frouvernement est resté muet,<br />
impénétrable et. comme du, cas particu<strong>li</strong>er <strong>de</strong><br />
M. du Paty <strong>de</strong> C.am ls conversation gagnait la<br />
généra<strong>li</strong>té, notre interlocuteur ajouta :<br />
— Dimanche prochain, une conférence aura <strong>li</strong>eu<br />
entre le prési<strong>de</strong>nt du conseil et les ministres <strong>de</strong><br />
la guerre" et <strong>de</strong> la justice. Dans cette conférence<br />
seront examinées ies questions <strong>de</strong> responsabi<strong>li</strong>té.<br />
Lundi ou mardi, selon les circonstances, le con-<br />
se.l se réunira et le prési<strong>de</strong>nt du conseil lui<br />
exposera ies mesures auxquelles ia conférence<br />
se sera arrêtée. Je pense qu'en ce qui concerne<br />
le général <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>ffre et ie général Gonse.<br />
toute mesure sera ajournée en raison <strong>de</strong> i ins-<br />
truction ouverte contre M. du Paty <strong>de</strong> Clam et<br />
d'où peuvent jail<strong>li</strong>r <strong>de</strong> nouveaux «iément3 <strong>de</strong><br />
discussion.<br />
— E; le générai Mercier?<br />
— Je ne sais rien en ce qui le concerne.<br />
Ajoutons qu'on regar<strong>de</strong> ici comme inévi-<br />
table que ia'discussion <strong>de</strong>s interpellations<br />
relatives à l'affaire Dreyfus, fixée à vendredi<br />
sera, comme nous vous ie faisions prévoir,<br />
avancée. Il est possible que ie débat ait <strong>li</strong>eu<br />
lundi.<br />
Les renseignements qui suivent nous sont<br />
donnés à l'instant par un député à qui nous<br />
<strong>de</strong>mandions qu'elle était l'impression dans<br />
les couloirs intérieurs :<br />
il": ;<br />
ie<br />
e<br />
Du olonel du Paty <strong>de</strong> Clam<br />
A la Chambre<br />
Paris, 2 juin.<br />
On a beau dire que l'arrestation du coionei<br />
<strong>li</strong>n Haty <strong>de</strong> Ciam était prévue, la nouvelle<br />
n'en a pas moins causé une gran<strong>de</strong> émotion<br />
parce qu'on ne l'attendait pas <strong>de</strong> si tôt.<br />
Si c'est sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> "que l'ancien offi-<br />
cier <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce judiciaire a' été envoyé au<br />
Cherche-Midi, il n'y a rien à dire, observe-<br />
t-oa. Cela nous promet seulement <strong>de</strong> sensa-<br />
tionnels débats, car s'il faut s'en rapporter<br />
à l'assurance <strong>de</strong> i'accusé, le rançon Bahot-<br />
Beauoré pourra passer un mauvais quart<br />
d'heure. Mais si son arrestation est le fait <strong>de</strong><br />
l'initiative gouvernementale, il en ira autre-<br />
ment. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> alors comment le gou-<br />
vernement a pu commettre une pareille in-<br />
correction, comment a-t-il pu préjuger <strong>de</strong><br />
l'arrêt <strong>de</strong> ia Cour, comment il a osé ainsi<br />
exercer une pression sur ie vote <strong>de</strong>s con-<br />
seillers.<br />
Ii est fort possible, estime-t-on générale-<br />
ment, qu'un inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> tribune soit soulevé<br />
à ce sujet.<br />
Nous avons entendu prétendre que le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt du conseil avait voulu donner aux<br />
dreyfusards, qui ne se contentaient point <strong>de</strong><br />
ses paroles, un gage <strong>de</strong> fait.<br />
Dupuy, nous disait un. député du centre, est<br />
eujourd'hul pius engagé dans le dreyfusisme<br />
que le plus enragé dreyfusard. Mais à auoi<br />
attribuer cette conversion? Il y à <strong>de</strong>ux mois,<br />
Dupuy était nettement, résolument antirevi-<br />
sionniste. Faut-il croire qu'en sa qua<strong>li</strong>té <strong>de</strong><br />
chef, il suit obstinément "ses troupes "? Faut-<br />
il penser, au contraire, que la conversion <strong>de</strong><br />
M. Dupuy est toate extérieure et qu'elle a<br />
été provoquée par une action catégorioue <strong>de</strong><br />
l'étranger ?<br />
Cela pourtant n'exn<strong>li</strong>que pas l'arrestation<br />
<strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciarri avant i'arrêt. Cela<br />
n'exp<strong>li</strong>querait pas non plus l'arrestation<br />
ou'o'n fait entendre prochaine du général<br />
Mercier.<br />
Disons en passant que ce <strong>de</strong>rnier serait<br />
en mesure <strong>de</strong> se défendre victorieusement<br />
et que les poursuites dirigées contre lui<br />
pourraient avoir pour conséouence forcée la<br />
recondamnation <strong>de</strong> Dreyfus n'ar le conseil <strong>de</strong><br />
guerre.<br />
Nous venons <strong>de</strong> rencontrer une personne<br />
<strong>de</strong> l'entourage immédiat <strong>de</strong> M. Ch.* Dunuy,<br />
èt comme nous lui faisons nart <strong>de</strong> l'étonnc-<br />
nement causé par l'arrestation du colonel<br />
du Paty <strong>de</strong> Clam et que nous en recherchions<br />
les causes, cette personne nous a répondu :<br />
Cette arrestation est bien faite pour surpren-<br />
dre ; en effet, eiie était résolue en" principe mais<br />
•<strong>de</strong> ne <strong>de</strong>vait avoir <strong>li</strong>eu que dimanche où lundi.<br />
Là-<strong>de</strong>dans, nou» dit-il, on n'éprouve aucune<br />
surprise. Dès avant-hier, cn certain nombre <strong>de</strong><br />
nos coiièjrues connaissaient l'arrestation immi<br />
nente <strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciam ; ii esc poursuivi<br />
sons l'inculpation <strong>de</strong> faux.<br />
— Da quels faux ou prétendus faux s'agit-il ?<br />
— Je n'en sais rien, mais ce doit être <strong>de</strong>s faux<br />
« Spéran/.a ». ce qui expiique ie bruit <strong>de</strong> la mise<br />
en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquart.'<br />
Le» exécations, "nous assure-t on, vont suivre.<br />
On prévoit l'arrestation du générai <strong>de</strong> Pe<strong>li</strong>ieux<br />
pour lundi, celle du générai Gonse pour ia fin<br />
<strong>de</strong> ia semaine. On prévoit également le dépla-<br />
cement du général Roget. On aîsnre que Roths-<br />
i'hi:d e,-t au courant <strong>de</strong> mut. que c'est lui qui<br />
mène tout, qu'il a remis au prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />
nne <strong>li</strong>ste d'officiers qu'il veut voir poursuivre et<br />
frapper.<br />
Ce. n'est pas nne indication qu'il a fournie, ua<br />
désir qu'il a manifesté, ce qui serait déjà énor-<br />
me, c'est un ordre formel qu'il a donné et per-<br />
sonne ne doute ici qu'il ait les moyens <strong>de</strong> se<br />
faire obéir. Dupuy et Krantz, un moment prêts à<br />
se rebiffer, auraient vire fî.é doux <strong>de</strong>vant les me-<br />
naces <strong>de</strong> Rothschild ; seulement pour ne pas ré-<br />
volter l'opinion, pour ne pas exciter l'armée, ils<br />
suivront le système <strong>de</strong>s petits caquets, ils éche-<br />
lonneront les sacrifices.<br />
Les renseignements que je vous donne là, et<br />
qui courent dans les couloirs intérieurs sont<br />
venus ici ; je les tiens <strong>de</strong> la personne môme qui<br />
avait annoncé l'arrestation" <strong>de</strong> du Paty. J'ai<br />
donc tout <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> les croire exacts.<br />
Si M. Cr.arîes Dunuy croit sauver son por-<br />
tefeuille en jetant en gage aux dreyfusards<br />
les têtes réclamées par eux, il pourrait faire<br />
un mauvais calcul.<br />
D'un côté, ia droite et les nationa<strong>li</strong>stes<br />
sont décidés à faire baiie contre lui à la cré-<br />
mière occasion.<br />
Du côté dreyfusard, si on empoche avec<br />
nue satisfaction mal déguisé ies gages du<br />
prési<strong>de</strong>nt du conseil, on ne iui pardonne nas<br />
l'acquittement <strong>de</strong> Dérouiè<strong>de</strong>. M. Pelletan ic<br />
disait aujourd'hui fort nettement dans ies<br />
couloirs : « On a laissé parler les accusés,<br />
iis ont dit tout ce ou'ils ont voulu, disait-il,<br />
mais on s'est gardé <strong>de</strong> les interroger sur<br />
le fait précis qui motivait leur com-<br />
parution. Los accusés avouaient leur tenta-<br />
tive. Les officiers déclaraient ne rien savoir.<br />
On n'a pas cherché à ies faire parler, à ti-<br />
rer la chose au clair. Eh bien ! ce"tte attitu<strong>de</strong><br />
du prési<strong>de</strong>nt a été visiblement ordonnée par<br />
ie gouvernement dans l'intérêt <strong>de</strong> son éter-<br />
nelle po<strong>li</strong>tique <strong>de</strong> baseuie. Si Dunuy se<br />
figure eue nous oub<strong>li</strong>erons qu'il a ainsi" en-<br />
couragé les fauteurs <strong>de</strong> coup d'Etat, il se<br />
trompe. Ça nous ie iui ferons payer. Et qu'il<br />
n'invoque cas ie mécontentement qui règne<br />
dans i'armée. Je ne veux pas connaître ce<br />
mécontentement. Des officiers souffrent tout<br />
quand iis ont sous les yeux l'exemple d'un<br />
<strong>de</strong>s leurs frappé pour avoir bougé. S'il était<br />
arrivé à un officier <strong>de</strong> faire un geste, il n'y<br />
avait qu'à le briser, vous auriez vu les<br />
autres fîier doux. »<br />
L'an e station<br />
Le <strong>li</strong>cutenant-eolonei du Paty <strong>de</strong> Ciam a<br />
été arrêté, hier, au moment où il rentraitjchez<br />
iui pour dîner. 11 trouva a sa porte le capi-<br />
taine <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine qui iui dit :<br />
-midt, <strong>de</strong><br />
i'affa'ire Picquart. Eiie a examiné a nouveau<br />
la àeman<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté provisoire<br />
formulée au nom<strong>de</strong> M. Picquart par M e Hiid,<br />
secrétaire <strong>de</strong>. M" Labori.<br />
Le plus strict huis cios est observé.<br />
Contrairement à ce qu'annoncent plusieurs<br />
journaux du matin, le "gouverneur mi<strong>li</strong>taire<br />
<strong>de</strong> Paris n'a pas eu à s'occuper <strong>de</strong> la suite à<br />
donnera une" <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté<br />
provisoire <strong>de</strong> M. Picquart en tant que justi-<br />
ciable <strong>de</strong> la justice mi<strong>li</strong>taire.<br />
On est ailé même jusqu'à dire qu'une le -<br />
tre aurait été adressée à ce sujet au général<br />
Zuriin<strong>de</strong>n par le générai <strong>de</strong> Gal<strong>li</strong>ffet, ce qui<br />
d'ailleurs n'est pas confirmé.<br />
Consulté sur ta <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>-<br />
berté provisoire formulée par M. Picquart<br />
<strong>de</strong>vant la justice mi<strong>li</strong>taire, le gouverneur <strong>de</strong><br />
Paris aurait répondu que cette question ne<br />
serait tranchée qu'acres ia décision au fond<br />
<strong>de</strong> la juridiction* criminelle, sur le cas <strong>de</strong><br />
Picouart.<br />
Le bruit court que la chambra <strong>de</strong>s mises<br />
en accusation ne rendra son arrêt sur la re-<br />
ouête <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté provisoire <strong>de</strong> M. Pic-<br />
quart que mardi ou peut-être vendredi pro-<br />
chain.<br />
f- Da l'attitu<strong>de</strong> â prendre oar le gouvernement J <strong>de</strong> M cours départemental. — Liste <strong>de</strong>s m -<br />
ela- j secourus. — ' Sonné acte às cette coriuau^' 3 '-'"'<br />
tifs à l'affaire Drevfus.<br />
De l'éventua<strong>li</strong>té <strong>de</strong> l'affichage dans toutes<br />
les communes <strong>de</strong> i'arrôt da la Cour <strong>de</strong> cassation;<br />
cette éventua<strong>li</strong>té aurait été résolue par i'affirma-<br />
t.ve.<br />
Une déclaration d'Esterhazy<br />
On nous assure que M a Cabanes, avocat<br />
d'Esterhazy. a communiqué à ua <strong>de</strong> nos con-<br />
frères, quf<strong>de</strong>vait ta pub<strong>li</strong>er ce soir, une' dé-<br />
claration écrite <strong>de</strong> son c<strong>li</strong>ent.<br />
Dans cette lettre qu'a vue M. Baduel, sé-<br />
nateur du Cantal, Esterhazy déclare que, en<br />
effet, il a écrit le bor<strong>de</strong>reau par ordre, mais<br />
que ce bor<strong>de</strong>reau n'est que le décalque <strong>de</strong><br />
l'a nièce originale émanant <strong>de</strong> Dreyfus et<br />
dont lui, Esterhazy, s'était emparé chez<br />
Schwartzkonnen.<br />
T<br />
12 53,<br />
2.400<br />
Dcs-<br />
Courses <strong>de</strong> chevaux<br />
A MAISONS-LAI FITTE<br />
Paris. 2 juin.<br />
Prix <strong>de</strong> ia Frette, à réclamer, 3.000 francs,<br />
t. lOii raèires environ. — 1. Abyssinie, à M. Gas-<br />
ton Drevfus (Dodd) ; 2. La Musiaue. à M. G.<br />
Aubry (E. Watkins) ; 3, Dainio, à M. le baron <strong>de</strong><br />
Rothschild (Harrisoni.<br />
Fon placés : J'y pense, Irissary, Abencerage,<br />
Mioche. Sonora, Couesdon. Néréè. Nehasane, La<br />
Pertuisine, Iiiaae. Eivira, Norma, Niche, Cycla-<br />
men, Lysistrata II.<br />
Mutuel : Gagnant 1S0. oiacés Abyssinie 57. La<br />
Mnsioue 27. Daimio 09 50.<br />
Prix Floresian. 4,000 francs, 2.200 métrés en-<br />
viron. — l. Huiottc, à M. Gastoi Dreyfus (G.<br />
Stem' ; 2. Zon/.oa. à M. Cam.ile Bianc (Dood ;<br />
3, Casteivieilh. à M. Thiébaax (Déeiy).<br />
Non oiacés : Chamfort.<br />
Mutuel : Gagnant, 18, placés, Hulotte<br />
Zouzou 20.<br />
Prix du Mesnil, à réclamer, 4,000 francs,<br />
mètres environ. — 1, Haut-Nil, à M. E.<br />
chamos (E. Vatkins); •>, Gardénia tl, h M. II.<br />
Petit (A. Childs; ; 3, Caorée, à iord Cainavon<br />
(T. Lane).<br />
Non piacés : Suffolk, Audace, Tajan, Provin-<br />
ciale.<br />
Mutuel : gagnant 21, piacés Haut-Nil <strong>li</strong> 50,<br />
Gardénia 45.'<br />
Prix Barberousse. 5,000 francs, 1,200 mètres<br />
environ. — 1. Ma/.eooa, à M. M. Caiilanlt (T.<br />
Lane) ; 2. Marinier," 'à M. Abeille (Ware); 3.<br />
Barbanègre. à M. ie comte <strong>de</strong> Feis (Féaris).<br />
Non Placés : Guérigny. Ontario 11, Orignac,<br />
Tendre-Amour, Saint-Séraphin, Chaumont, Vo<br />
lant. Orgemont, Léandre II, Iverny.<br />
Mutuel : Gagnant 121 50, piacés Mazeppa 44,<br />
Marinier 115, Barbanègre 38 50.<br />
Prix King-Lud, S.000 francs, 2.800 mètres envi-<br />
ron. — 1, Herse, à M. E. Deschamos (Dodd;<br />
Irkoutsk. à M. Albert Menier (Fren'chl; 3, Gob-<br />
seck, a M. le comte <strong>de</strong> Juigné (Féaris),<br />
Non oiacé : Agrégé.<br />
Mutuel : gagnant, 26; oiacés, Herse, 15,50, Ir-<br />
koutsk. 24.<br />
Prix <strong>de</strong> Ma<strong>li</strong>dor, handicap, 6,000 francs, 1.600<br />
mètres environ. — 1 Isrnèhe, à M. Albert Me<br />
mer (Brookbancks) : 2 Souris If, à M. J. Moss<br />
(G. Stern) ; 3 Rossignol, à M. Gaston Fernan<strong>de</strong>/.<br />
(T. Lane).<br />
Non placés : Corton. Cyclopée, Sylphe IL Châ-<br />
telaine' Mylord. .ïarnae. Corlnthe, Ecureuil, Sa<br />
dournin, Houiettfj|Ben-Tao<br />
38 50,<br />
tion.<br />
»'cai-<br />
a*c?<br />
îîîto<br />
4. Caserne da gendarmerie <strong>de</strong> Montas^.,,,<br />
Baii. — La commission a autorisé M. la n-ir "~<br />
passer ie bail. - ' tt '«v »<br />
5. Asile <strong>de</strong> Êraquevi<strong>li</strong>e. — Emorunt <strong>de</strong> llnéi-<br />
oaiement <strong>de</strong> l'annuité. _ la oomn «' °*<br />
torisé le i-rélèvement <strong>de</strong> 5.S55 f- s- °'"<br />
fonds <strong>de</strong> i'asiie.<br />
5ar :e«<br />
6. Asile <strong>de</strong> BraquevUle. — Ouver'u»<br />
air. — Approuvé.<br />
7. Adjudication nour le comnte<br />
ment, route départementale n '<br />
d adjudication. •— \^.v,<br />
8. Service yic'nai. circonscription <strong>de</strong> NaiUau,<br />
aemands d» ^V""*''- 0 "?*.<br />
i sur<br />
re <strong>de</strong> cré-<br />
du déDarte-<br />
14, proces-verhai<br />
comorme.<br />
al<br />
mobi<strong>li</strong>er <strong>de</strong> bureau, ^^^^1<br />
Argut-Dessus. — RéM., (;„„ Aa .<br />
ne checai 3i<br />
Demanda<br />
is. — Réparation<br />
rufaux. — Alloue. 2o0 fr. '<br />
10. Auriae. — Chemin vicinal n« 2<br />
<strong>de</strong> subvention. — Alloué 160 francs<br />
U. Sepx. — Ouverture et reconn a ^- an .. •-<br />
chemin rurai. — Approuvé. ' ~* uce u un<br />
12. Carbonne. — Reconnaissance H„ *<br />
rural <strong>de</strong> Chiile. — Approuvé.<br />
u cnenvn<br />
13. IIuos. — Chemin' <strong>de</strong> Ceriro<br />
classement. — Aonrouvé.<br />
11. Cuin<br />
tion d'un pont; étab<strong>li</strong>ssement <strong>de</strong> ramneY"à"^"<br />
ux abords. - Approuvé ie tracé <strong>de</strong>s ramni*<br />
d accès. '«mues<br />
15. Longages. — Réparation "a ia maison d'écm,<br />
alloué 150 francs. «ci.oie.<br />
lô. Labrnyère. — Réparation à la<br />
d'école. — Alloué 150 francs.<br />
17. Route départementale n> 23. — Incornn<br />
ration <strong>de</strong> terrain. — Approuvé et ailoné 157 f<br />
18. Route déDartementaie n> a — PI, \<br />
Deman<strong>de</strong> d*<br />
Chemin vicinal n- 3. Raconst-np<br />
maisoa<br />
— Plantation*<br />
ve ia soum; 3 :<br />
Devant la cour <strong>de</strong> cassation<br />
contre<br />
crête.<br />
Les causes <strong>de</strong> l'arrestation<br />
Le gouvernement lui-même se refuse,<br />
dit-on, à dire <strong>de</strong> quelle inculpation précise<br />
est prévenu ie <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty <strong>de</strong><br />
Clam. On se contente dans les sphères gou-<br />
vernementales, à déclarer que le* conseii <strong>de</strong><br />
guerre auraà débrouiller son rôle complexe.<br />
Au ministère, <strong>de</strong> la guerre, M. Krantz fait<br />
répondre qu'il ne veut pas prendre sur lui<br />
<strong>de</strong> communiquer quoi que ce soit avant d'a-<br />
voir consulté ses collègues, aussi continue-<br />
t-on à refuser <strong>de</strong> faire connaître officielle-<br />
ment ies motifs <strong>de</strong> l'arrestation. On se con-<br />
tente d'affirmer, au cabinet du ministre, que<br />
cette arrestation n'a rien <strong>de</strong> commun avec<br />
la lettre adressée au ministre par le <strong>li</strong>eute-<br />
nant-colonel. On ajoutait mêmè aujourd'hui<br />
Paris, 2 mai.<br />
Une dépêche <strong>de</strong> Londres, adressée à l'A-<br />
gence Nationale, annonce l'arrivée dans<br />
cette ville <strong>de</strong> M. Fasouelle, éditeur <strong>de</strong><br />
Zola qui aurait, aussitôt, rendu visite à l'au-<br />
teur <strong>de</strong> « J'Accuse ».<br />
La dénèche ajoute que ce <strong>de</strong>rnier rentre-<br />
rait en France avec' M. Fasqueile. par le<br />
paquebot, <strong>de</strong>main soir, ou après-<strong>de</strong>main ma-<br />
tin'dimanche.<br />
Le lemps dit qu'il est possible que Zola<br />
revienne <strong>de</strong>main soir ou dimanche, car il a<br />
nris <strong>de</strong>puis longtemps la résolution <strong>de</strong> ren-<br />
trer en France aussitôt après i'arrêt <strong>de</strong> la<br />
Cour <strong>de</strong> cassation.<br />
Toutefois, ajoute ce journal, il n'y a encore<br />
aucune décision définitive au sujet <strong>de</strong> son<br />
arrivée.<br />
Le retour <strong>de</strong> Dreyfus<br />
Les dreyfusards oui ne mettent plus en<br />
doute l'arrêt <strong>de</strong> revision avec le renvoi <strong>de</strong><br />
La cour ne cassation s'est réunie aujour-<br />
d'hui pour dé<strong>li</strong>bérer sur l'affaire Dreyfus. La<br />
séance est naturellement secrète. Il est cer-<br />
tain que l'arrêt ne sera pas rendu aujour-<br />
d'hui.<br />
Le premier prési<strong>de</strong>nt Mazeau a pris la<br />
peine <strong>de</strong> l'annoncer.<br />
La dé<strong>li</strong>bération a été ouverte sur îa ques-<br />
tion <strong>de</strong> cassation sans renvoi. Un projet<br />
d'arrêt avait été préparé et présenté par un<br />
membre <strong>de</strong> la chambre criminelle.<br />
Deux autres projets d'arrêt avec renvoi<br />
<strong>de</strong>vant un conseii <strong>de</strong> guerre seront ensuite<br />
soumis à la dé<strong>li</strong>bération <strong>de</strong> la cour.<br />
L'un qui ne fait que reproduire les conclusions<br />
du rapport <strong>de</strong> M." Baiiot-Beaupré : « Cassation<br />
sur la' certitu<strong>de</strong> que le bor<strong>de</strong>reau n'est pas <strong>de</strong> ia<br />
main <strong>de</strong> Dreyfus", renvoi <strong>de</strong>vant un conseii <strong>de</strong><br />
guerre avec "présomption d'innocence. »<br />
L'autre projet, rédige par un groupe <strong>de</strong> con-<br />
seillers, admettant qu'il y a d'autres motifs do<br />
revision, mais que ces motifs, par exemple ia<br />
communication au conseii <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong>s pièces<br />
secrètes, n'étant pas versés au débat, ne sau-<br />
raient être retenus.<br />
On croit que ia dé<strong>li</strong>bération durera <strong>de</strong> qua-<br />
tre à cinq heures, et que vraisemblablement<br />
l'arrêt sera rendu <strong>de</strong>main au cours <strong>de</strong> l'a-<br />
près-midi.<br />
Les couloirs du paiais sont absolument<br />
vi<strong>de</strong>s.<br />
La cour <strong>de</strong> cassation a levé son audience<br />
à 6 h. 30 et a renvoyé à <strong>de</strong>main midi la suite<br />
<strong>de</strong> ia dé<strong>li</strong>bération. A la sortie <strong>de</strong>s conseiiiers,<br />
on disait que 10 seulement sur ies 40 pré-<br />
sents avaient exposé leur avis. Un certain<br />
nombre <strong>de</strong> conseillers ne prendront pas la<br />
parole. Malgré cela, on semble mettre eu<br />
doute, maintenant, que i'arrêt puisse être<br />
rendu <strong>de</strong>main. On ne le connaîtra peut-être<br />
que lundi.<br />
Le général Hervé<br />
A M. Dupuy, ie général Hervé aurait dit :<br />
J'ai trente années <strong>de</strong> service et je n'ai jamais<br />
fait da po<strong>li</strong>tique. Je n'ai pas l'intention <strong>de</strong> com-<br />
mencer' mais vous me permettrez <strong>de</strong> dire que<br />
j'ai été singu<strong>li</strong>èrement modéré <strong>de</strong>vant la cour<br />
d'assises. Je vous préviens que j'en ai assez.<br />
J'ajoute que je parle ici an nom <strong>de</strong> tous mes<br />
collègues" du conseil supérieur <strong>de</strong> ta guerre et<br />
qu'eux aussi en ont assez d'être exposés, sans<br />
défense, aux injures d'une tourbe innommable.<br />
Frappez-moi. si vous ie vouiez.<br />
Devant ce langage, M. Dupuy<br />
emuressé <strong>de</strong> rentrer ses foudres<br />
prend aue,dans ces conditions, M<br />
prié MM. Krauss et Laloge <strong>de</strong> se<br />
<strong>de</strong>s déclarations écrites du<br />
exposant au'ii valait mieux<br />
Mutuel : gagna"iîf*tl28 50. Diacés Israene<br />
Souris II 80 50, Rossignol, 29 50,<br />
A CARCASSONNE<br />
Engagements reçus pour ies courses <strong>de</strong> che-<br />
vaux du' 4 juin 1890 :<br />
Prix <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>, au trot attelé. — 1, Loïe Fnl-<br />
lei. â M. F. Debrus ; 2, Espoir, à M. Mélègue ;<br />
3, Tambour, à M. Ch. Lavîgne ; 4, Vainqueur, à<br />
M. A. Pagés ; 5. Moily, à M. Ssinmartin ; 6,<br />
Rustique, à M. Boujard.<br />
Prix du Gouvernement <strong>de</strong> la Répub<strong>li</strong>que. —<br />
t. Savoyard, à M. le comte <strong>de</strong> Virieu ;" 2, Yr-<br />
iau II. à M. H. <strong>de</strong> Pournas j 3, Zéphir, à M. H.<br />
<strong>de</strong> Poornas ; 4, Sans-Souci, à Mi H. <strong>de</strong> Four-<br />
cas.<br />
Prix <strong>de</strong> la Société d'encouragement arabes et<br />
angio-arabes. Ire catégorie. — L Allah, à M.<br />
Siffren A.vnard; 2, Turluoin, au baron <strong>de</strong> Nexon;<br />
3. Furet, a M. L. <strong>de</strong> Juge.<br />
Prix <strong>de</strong> la Cité, course oiate. — 1. Carbata. à<br />
M. J. Doltori: 2. Rapière, "à M. P. Fournier; 3,<br />
Diapason et 4. Saldi E<strong>de</strong>r, à M. A. Meunier; 5,<br />
Bourrepanx. à M. B. Lanne; 6, Olympia, au comte<br />
a'Espoùs <strong>de</strong> Paul .<br />
Prix du Champ <strong>de</strong> Mars, steeole-chase mi<strong>li</strong>-<br />
taire, 3e série. — 1. Norvège II" à M. Gely ;<br />
2. Omnibus, à M. Pogu ; 3. Jauge, à M. Garri-<br />
gues: t. Ingénieux, à M. Gout; 5, Mylord, a M.<br />
Sarauit ; 6. 'Lucarne, à M. Sérié; 7, "imposteur,<br />
A M. Laporte ; S. Janus, à M. Monnier; "9, Ai-<br />
<strong>de</strong>rmanh, à M. Illac.<br />
Prix <strong>de</strong> ia Société <strong>de</strong>s steepie-chases <strong>de</strong> Fran-<br />
ce, steeoie-chase mi<strong>li</strong>taire. 2é série. — 1, Salo-<br />
mon, à M. H. Del<strong>li</strong>s ; 2. Frégate, à M. J. <strong>de</strong> Vi-<br />
gueria : 3, Fourrageur. à M. Claire; 4, Daudy, à<br />
M. <strong>de</strong> La Verteviile; 5. Safran, à M. Cavaiîlé ;<br />
6, Catalogue, à M. <strong>de</strong> Gaiard ; 7, Fleuron, à M.<br />
<strong>de</strong>s Michels ; 8, Lismore, à M. It'nier ; 9, Neus-<br />
trié. à M. Ithier; 10. Curfeu-Leu, à M. André ;<br />
IL Giseie. à M. L. Défis; 12, Eouateur, à M. <strong>de</strong><br />
La Pra<strong>de</strong>lle; 13, Agressive, si M. <strong>de</strong> La Pra-<br />
<strong>de</strong>iie; 11, Daru. a M. B. Lanne.<br />
Prix du Fresquei, mi à réclamer, stee<strong>de</strong>-chase,<br />
gentlemen et jockeys. — 1, Menel-Jean, à M. C.<br />
<strong>de</strong> Ravel: 2. Mignon IV, à M. Dubois Godin ;<br />
3. v'aikirie, à M. J. Duthon ; 4, Le Hom, à M.<br />
Th. Sauiaviiie ; 5, Facette, à M. B. Lanne.<br />
Vente Q'arbres'morts. — Aporor<br />
sion du sieur Doumenc.<br />
19. Routes départementales numéros 6 25 »,<br />
3o. — Réfection et étab<strong>li</strong>ssements <strong>de</strong> oianta<br />
tions. — Approuvé. .'anu-<br />
20. Route départementale n- 35. — Rectiftca<br />
tion dans la traverse <strong>de</strong> L'Isie-sn-Dcdon _<br />
Projet d exécution. — Approuvé<br />
21. Route départementale numéro 6, planta-<br />
tion, vente d un arore. — Autorisé»<br />
JÊ. J*?*" ? ié P* r tememale numéro 8, acte <strong>de</strong><br />
vente <strong>de</strong> terrain. — Approuvé,<br />
23. Route départementale numéro 29, vente<br />
<strong>de</strong> six poutres en fer. — Autorisée.<br />
24. Route départementale naméro27, construc-<br />
uon a un aqueduc, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> crédit. -. Alloué<br />
25. Issies. — Classement d'un chemin rira' et<br />
déclassement <strong>de</strong>s chemins vicinaux numéro' fi «,<br />
8. — Approuvé,<br />
Bt<br />
26. Moncaup. — Classement du ch»ava d'in<br />
<strong>de</strong>rapart. — Approuvé.<br />
27. Sanatorium <strong>de</strong> Saiies-du-Saiat. — ï<br />
journée <strong>de</strong>s enfants envovés oar le bn-eau ?»<br />
bienfaisance <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. — La comatiUion »<br />
fixé le prix <strong>de</strong> journés. à 1 fr. 25.<br />
23. Sanatorium <strong>de</strong> Sa<strong>li</strong>es-du-Saiat. — Devi*<br />
estimatif d'une soumission du sieur DaroV.es' —<br />
Approuvé.<br />
29. Sanatorium <strong>de</strong> Sa<strong>li</strong>es-du-Salat. —. Acoui<br />
sition <strong>de</strong> <strong>li</strong>ts. Offres <strong>de</strong> MM. Bourgeat et Rué<br />
— La commission a accepté l'offre <strong>de</strong> M. Bour-<br />
geat à 9ô fr.<br />
La commission a fixé sa Prochaine réunion au<br />
lundi 3 juillet.<br />
Mutua<strong>li</strong>té<br />
Le, conseil général <strong>de</strong> la Mutua<strong>li</strong>té, organe<br />
<strong>de</strong> la fédération <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> secours mu-<br />
tuels <strong>de</strong> la Haute-Garonne, vient<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />
à l'installation <strong>de</strong> la nouvelle caisse'<strong>de</strong> réas-<br />
surance. Cette caisse prolonge les secours<br />
aux mala<strong>de</strong>s pendant quatre ou cinq années,<br />
selon le cas, et ce moyennant un modioue<br />
versement qui varie entre 10 et 20 centimes<br />
par membre" et par mois. On comprend Qu'un<br />
pareil résultat ne peut être obtenu oue si un<br />
grand n&mbrc d'adhésions sont centra<strong>li</strong>sées.<br />
On y est parvenu à <strong>Toulouse</strong> et ce succès<br />
fait ie plus grand honneur à l'esprit <strong>de</strong> con-<br />
cor<strong>de</strong> èt <strong>de</strong> fraternité <strong>de</strong>s sociétés fédé-<br />
rées.<br />
La nouvelle caisse, administrée par <strong>de</strong>s<br />
mutua<strong>li</strong>stes mi<strong>li</strong>tants, parait être une oeuvra<br />
éminemment philanthropique appelée à ren-<br />
dre <strong>de</strong> grands services dans l'avenir. Des<br />
œuvres semblables fonctionnent d'ailleurs<br />
déjà à la satisfaction générale dans la plu-<br />
part <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s vi<strong>li</strong>es : celle <strong>de</strong> Reims re-<br />
monte à 1885.<br />
Pour renseignements on peut s'adresser<br />
soit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong> réassurance,<br />
20, rue <strong>de</strong>s Roziers, soit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Fédération, 11, rue <strong>de</strong>s 36 Ponts.<br />
Combattants <strong>de</strong> 1870-1871<br />
Cinquième <strong>li</strong>ste <strong>de</strong> souscription pour 1«<br />
monument :<br />
Ecole mixte <strong>de</strong> Terma (Viiiemur) 1 fr. 10 :<br />
école mixte <strong>de</strong> Va<strong>li</strong>ôgue. 2 fr. 10 ; école <strong>de</strong> gar-<br />
çons <strong>de</strong> Brugrsemonf* 1 fr. 10; écoie <strong>de</strong> garçons<br />
<strong>de</strong> Caimont. 8-fr. 9"-'; écoie ae filles <strong>de</strong> Calmonr.<br />
fr. 50 : école <strong>de</strong> garçons da Thil, 7 fr. 95 ;<br />
école mixte <strong>de</strong> Maurerront. 3 fr. 15 ; école <strong>de</strong><br />
garçons <strong>de</strong> Villefranche, 9 £r. 80 ; école mixte<br />
<strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-Lages. 1 fr. 20: école <strong>de</strong> gar-<br />
çons <strong>de</strong> Lar<strong>de</strong>nne. i fr, 25; écoie mixte <strong>de</strong> Gari-<br />
<strong>de</strong>ch, 5 fr. 25; écoie <strong>de</strong> garçons <strong>de</strong> Montioire,<br />
fr. 30; écoie <strong>de</strong> garçons <strong>de</strong> Patie-d'Oie (Tou-<br />
louse), 10 fr; 80. Total. 63 fr. 45.<br />
Reoort <strong>de</strong>s <strong>li</strong>stes précé<strong>de</strong>ntes, 27,636 (r. 35.<br />
Total, 27,704 fr. 80.<br />
COURSES ANGLAISES<br />
Londres. 2 juin.<br />
Course caks stakes. — 1. Mnsa (Ma<strong>de</strong>n) 20?1;<br />
2, Siboia (Sloan), 4(7; 3, Coroosant (C. XVood) 40(1<br />
Il y avait 12 partants.<br />
Les amateurs <strong>de</strong>s Pyrénées vont se réjouir;<br />
car Luchon a ouvert ses portes le l or juin et<br />
le temps est spiendi<strong>de</strong> dans la célèbre sta-<br />
tion si courue chaaue année.<br />
CMOMOCEDlTOlllO<strong>li</strong>S<br />
se serait<br />
On com-<br />
Dupuy ait<br />
contenter<br />
général en leur<br />
ne pas pousser<br />
ies choses" à l'extrême, risquer <strong>de</strong> fournir un<br />
homme aux nationa<strong>li</strong>stes, etc.<br />
Au Conseil <strong>de</strong>s ministres<br />
On nous assure qu'en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s points<br />
visés car la note officieuse, le conseil<strong>de</strong>s<br />
ministres s'est occupé aujourd'hui:<br />
!• Des sanctions que comporte l'enaaéte<br />
Dreyfus.<br />
2' De la mise en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquart; <strong>de</strong> la so-<br />
lution <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux procès, et <strong>de</strong> son recours<br />
<strong>de</strong>vant le conseil d'État.<br />
De la plus promote solution à donner à<br />
l'affaire, eh faisant disparaître l éventua<strong>li</strong>té <strong>de</strong><br />
certains procès, notamment celui <strong>de</strong> Mme veuve<br />
Ilenrj.<br />
Anciens élèves et amis <strong>de</strong>s Frères<br />
Dimanche, à S heures du soir, dans ia saile du<br />
Jardin-Royal. l'Association amicale <strong>de</strong>s anciens<br />
élèves <strong>de</strong>s' Frères <strong>de</strong> Saint-Michel, donnera son<br />
concert annuel, avec le concours gracieux d'ar<br />
<strong>li</strong>stes distingués et <strong>de</strong> plusieurs membres <strong>de</strong><br />
l'Association.<br />
Le Drogrumrae qui nous est communiqué est<br />
<strong>de</strong>s mieux composés et promet aux invités une<br />
agréable soirée.<br />
Une tomboia sera tirée à l'issue du concert ;<br />
les lots sont exoosés chez M. Sévérac, tapissier<br />
place Saint-Barthéiemy, 6. et chez M. B'ergnes.<br />
épicier, place du Sa<strong>li</strong>n, 17, où l'on trouvera <strong>de</strong>s<br />
billets <strong>de</strong> tombola.<br />
Secrétariat du Peuple<br />
Le Secrétariat du peuple a pour but <strong>de</strong> mettre<br />
gratuitement les ouvriers et les employés, mo<br />
mentanément dans l'embarras, en rapports bien<br />
veillants avec les œuvres ou les personnes qui<br />
peuvent leur être utiles.<br />
Les démarches nécessaires sont faites paries<br />
membres du comité <strong>de</strong> l'œuvre ou par les secré<br />
taires <strong>de</strong> service.<br />
Les consultations sont données gracieusement<br />
par <strong>de</strong>s adhérents expérimentés et très auto<br />
risés.<br />
Nature <strong>de</strong>s services : Consultations juridiques<br />
consultations médicales, renseignements divers<br />
démarches à faire, lettres et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s à écrire,<br />
savoir : sursis ou dispenses d'appel, assistances<br />
judiciaires, secours divers, admission <strong>de</strong>s vieil<br />
lards, <strong>de</strong>s maia<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s infirmes aux Petites<br />
Sœur <strong>de</strong>s Pauvres et dans les hôpitaux, récep-<br />
tion et communication gratuites <strong>de</strong>s offres et <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>s d'empioi, etc.<br />
Les services du secrétariat sont reodus sans<br />
aucune distinction à tous ceux qui en ont be-<br />
soin, à la seule condition d'être accompagnés ou<br />
recommandés oar un membre du comité, un se-<br />
crétaire, un délégué da quartier, une personne<br />
notoire ou un ouvrier connu au secrétariat du<br />
peuple.<br />
Adresse <strong>de</strong>s bureaux : bureau central, rua<br />
Maietache, 12, mercredi soir, 8 h. L2 ; diman-<br />
che matin, 10 h. 1(2 ; à Saint-Pierre' canal <strong>de</strong><br />
Brienne. 18. jeudi soir, 8 h. .1(2, et dimanche<br />
matin 10 h. 1(2,<br />
La saison théâtrale 1898-1899<br />
AU THEATRE-FRANÇAIS<br />
Pendant les huit mois qu'a duré la campagne<br />
du Théâtre-Français (24"septembre-24 mai) la<br />
troupe <strong>de</strong> ce théâtre a joué 76 pièces : 43 comé-<br />
dies ou vau<strong>de</strong>villes, 18 drames et 15 levers ds<br />
ri<strong>de</strong>au. Voici le nombre <strong>de</strong> représentations pour<br />
chacun <strong>de</strong> ces ouvrages:<br />
Comédies et vau<strong>de</strong>villes. — L'Etrangère. 5 re-<br />
présentations; ies Fouicharnbault. 6 ; le Gendr»<br />
<strong>de</strong> M. Poirier, 9; Gavaud Mmard et C'% 6; i»<br />
Docteur Jojo, 11 ; Denise, 6 : le Voyage da<br />
M. Perrichon, 6; le Fils <strong>de</strong> îloraiie, 5 ; lé Maître<br />
<strong>de</strong> Forges, 5 ; le F<strong>li</strong>bustier. 19 ; le Panache. 6 ;<br />
Nos Intimes, 9 ; ia Bouie, 7 ; Francillon, S ; Serge<br />
Panine, 5 ; Pépère, 6 ; le Premier Mari <strong>de</strong><br />
France, 10; les'Danicheff , 3 ; ie Fiacre 117. 14;<br />
i'Aînée (première nouveauté et grand succès d»<br />
la saison). 26; le Chaperon (nouveauté), 7: Di-<br />
vorçons, 6; le Bonheur conjugal, 9; Musotte<br />
(nouveauté), 16 ; le Truc d'Arthur. 9 ; la Comtess»<br />
Sarah. 3; les Noces d un Réserviste. 4; l'Engre-<br />
nage (nouveauté 1 . 6; ies Trente Mil<strong>li</strong>ons <strong>de</strong> Gla-<br />
diator, 0 ; Mlle Morasset (nouveauté;, 6 ; Pattes<br />
da Mouches (nouveauté),»; Séraphine. 4 ; 1*<br />
Procès Veauradieux, 6; ' les Ricochets <strong>de</strong> iA-<br />
mour (nouveauté). 4; l'Evasion (nouveauté,. 10 j<br />
les Trois Chaoeaux, 6 ; Résultat <strong>de</strong>s Course»<br />
(nouveauté). 16; la Vie <strong>de</strong> Bohême. 10; Monsieur<br />
chasse (cette pièce avait été joués ii y a quel-<br />
ques années par une troupe <strong>de</strong> passage et peut<br />
être considérée comme une nouveauté). 7 ; '*<br />
Antibel (nouveauté), 7 ; Co<strong>li</strong>nette (nouveauté!,.'»<br />
Bataille <strong>de</strong> Dames, 3; la Turlutaine <strong>de</strong> M»rJ u<br />
<strong>li</strong>n (nouveauté), L „.<br />
Drames. —Le Bossu, 4; Don César <strong>de</strong> Bazao. »»<br />
la Tour <strong>de</strong> Nesie, 2; Roger-la-Honte. 2; Lucre .<br />
Borgia. t; ie Courrier <strong>de</strong> Lyon, 1: R | 'y- £ t' a V-n";<br />
Marie-Jeanne, 1; la Grâce <strong>de</strong> Dieu, 1 ; 11< ' ni j 1>3<br />
Jésus. 8; le Vieux Caporal, 2 ; la Cioseri* <br />
Genêts. 1 ; les Crochets du Père Martin. Sv. .<br />
Deux Orphe<strong>li</strong>nes, 1 : la Dame ans Came<strong>li</strong>ss. •<br />
les Misérables, 1; les Pirates <strong>de</strong> ia Savane,<br />
Michel Pauoer (nouveauté), 1.<br />
Levers <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>au. — Rival<br />
Luthier <strong>de</strong> Crémone, 11 ; Fais<br />
la Sauterelle. 8 ; Gringoire, 14;<br />
les Deux Timi<strong>de</strong>s. 13 ; Jean-Marie. --<br />
sant, 8; Crooue-Pouie, 2; Retour <strong>de</strong>s '""J^'^i»<br />
Comédienne. 6; les Deux Sourds, 8; un t>c*<br />
au Théâtre-Français, l ; Rompons, 4.<br />
Dans cette statistique ne sont ,P as ,„?°*^i« t»<br />
d»ns<br />
1»<br />
10<br />
pour Rire-<br />
ce oue Dois, -<br />
Conte d Amor, b.<br />
12. '.«/n;<br />
Commission départementale<br />
Séance du mardi 30 mai<br />
Ordre du jour :<br />
>}À R , el J ô . vé ées mandatements effectués aur le<br />
ouaget départemental pendant le mois d'avril<br />
3'~ La commission a donné acte à M. le<br />
pretet.<strong>de</strong> cette communication.<br />
rè -'vi a K reau ;. étai0 '>3 départementaux. - Pro<br />
cea-verbaux d adjudication*. - Avis favorable.<br />
*. Aîs>»tsr.oï aod.tca.t9 g-ratuita. - Domicila<br />
les reorésentations données sur la scène<br />
saile "du Jardin-Royal ni celles donne.»<br />
divers théâtres <strong>de</strong> la région.<br />
American-Company A AF«Ï"S<br />
TROUPE ARTISTIQUE INTERNATIONALE. — •<br />
TES (HOMMES ET DAMES) .<br />
C'est dimanche 4 juin, à 3 h. 1|2. W e l$$s <strong>de</strong>*<br />
compagnie américaine donnera anx ..iné» sl "<br />
Amidonniers, une seule et unique m*"<br />
traordinaire. arclusivem 501<br />
Le programme ne se compose e*."'<br />
aue d'attractions <strong>de</strong> premier ordre. or é=ent»-<br />
" Le soir, à 8 h. 1(2 très précise»,<br />
tion au théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés.<br />
Changement <strong>de</strong> P"'?S"' am '" e : in(>m ent la c° rfl?<br />
Nous donnerons très prochainement<br />
sition da ce magnifique spectacle.<br />
s ou'<br />
<strong>de</strong>s avocats stagj^ cen :<br />
laTrésï<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M Laurens, memn sUivan f a I<br />
seii <strong>de</strong> l'ordre, a ^ K ^*^wp^ 0 rJiùô»'<br />
Lorsau'un écrit constate une oou, oD i,ga" f<br />
tèraie sans relater la cause <strong>de</strong> ceu pr,9<br />
est-ce toujours au <strong>de</strong>man<strong>de</strong>a. a i» „.<br />
nue sa créance a une cause réelle «•<br />
M* Sernet, rapporteur.<br />
La conférence<br />
Bib<strong>li</strong>othèque municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
o .Véï a soutenu i'affl: ma<strong>li</strong>ve,<br />
P' a ' : e i<br />
a .-,a" a soutenu U négative<br />
<strong>de</strong> ministère<br />
'TA<br />
' bi .<br />
•ub'tie- résurn é présenté sur la question par<br />
r Aorev=-- !a ' conférence, consultée, ses.<br />
ff^vTé a^oacia en qua<strong>li</strong>té<br />
Insultes au clergé<br />
, trF roarxcTiossELLE. - UNK MÉGÈRE<br />
CS P0L' CE UN- COCPI.E AHARCIUSTE.<br />
Affai:"3 venue<br />
<strong>de</strong>rme<br />
à l'audience Q nier :<br />
le tribunal correctionnel <strong>de</strong><br />
défaut, à 15 jours <strong>de</strong><br />
nna Durand,<br />
Le î0 I condamnait par <strong>de</strong>lau<br />
«ÉOSlOt»* c0 ". u f-ancs a amen<strong>de</strong>,<br />
ÎXrKon et t° t ère rue <strong>de</strong> ia Provi<strong>de</strong>nce, 21.<br />
iooase Uon,m ; ;-.<br />
ies(aiU _<br />
Nous avon» IJ- • la j,be Péiissier. v.caire <strong>de</strong>là<br />
13 avril. |.:n, portait la communion oas-<br />
: Sain'<br />
i_e<br />
psrt*'s=<br />
s M :,,e oi' Dans ia cour <strong>de</strong> ia maison, il lu.<br />
provi<strong>de</strong>nce. - • bordée d'injures, <strong>de</strong>s chants<br />
accueil<strong>li</strong> P?,,, 0 hématoires proférés par Anna<br />
©bseeBos. •'"•„ e oe j a maia<strong>de</strong>.<br />
In'" an \ïare-Franc, née Ni/.an. âgée <strong>de</strong> 79 ans,<br />
"^ taire rue <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce, gar<strong>de</strong> le <strong>li</strong>t.<br />
P:,or r ;nn'.mi=saire <strong>de</strong> DO<strong>li</strong>ce a reçu sa déposition.<br />
• Le i-fîvTil. vers 7 h. 45, M. l'abbé Péiissier<br />
•^nno '-ait ies Pâoues. Quand il est entre uans<br />
f cou- 'la fernrae L!0n a P roféré dês bla5 . 0 " tf -<br />
i?», <strong>de</strong>'s oronos oiduriers... .<br />
*!•'.' -es blasphèmes, ces propos orduners ont<br />
Buriés. Tous ies locataires <strong>de</strong> ia maison pou-<br />
les entendre.<br />
,a Péiissier dit que la prévenue avait<br />
. J-ne voisine <strong>de</strong> la prévenir <strong>de</strong> son arrivée.<br />
jar« ne firent oue redouDler jusqua<br />
VY'c -ovant. «ans doute, oue sa lauti<br />
imounie". elle m'a insulté <strong>de</strong> nouveau ie<br />
ie domicile <strong>de</strong> MM. les vicaires<br />
Franc, domici<strong>li</strong>ée rue <strong>de</strong> la<br />
été<br />
vaien<br />
M. faon<br />
trié Les in<br />
mon départ.<br />
. resterai<br />
16 mai. <strong>de</strong>van<br />
<strong>de</strong> Saint-Aubin. . . .<br />
Anna Lion fait opposition au jugement.<br />
Tin'va ras eu." 'dit-elle, préméditation. . Je<br />
chante tous les jours, ia chanson que voici...<br />
Cette chanson est une variante oune chanson<br />
entendue oar ies témoins. Eiie nie eaergiqu„-<br />
ment tout ie reste.<br />
De bons renseignements sont fournis sur ie<br />
compte <strong>de</strong> ia prévenue, dit ie ministère pub<strong>li</strong>c,<br />
mais eiie a une certaine <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> langage!!<br />
Le tribuoai se laisse attendrir. Il réduit la<br />
seine <strong>de</strong> Guinze jours a six jours.<br />
[ e mot « prison » n'est pas encore tombé <strong>de</strong>s<br />
lèvres du prési<strong>de</strong>nt qu'une voix s'eiève dans l'au-<br />
ditoire : o C'est honteux <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong>s jugements<br />
comme ceux-là. .. »<br />
Line autre voix : « C'est honteux, c'est i inqui-<br />
sition oui recommence. »<br />
M. Couazé, substitut, fait amener <strong>de</strong>vant le<br />
ji tribunal, ies <strong>de</strong>ux manifestants : l'anarchiste<br />
"Narcisse et sa femme, amis <strong>de</strong> la prévenue, qui<br />
connaissent avoir crié : « C'est honteux! c'est<br />
qwnouisition ! »<br />
iFï.e' tribunal se retire pour dé<strong>li</strong>bérer et pour<br />
donner aux prévenus le temps <strong>de</strong> réfléchir.<br />
La dé<strong>li</strong>bération est longue.<br />
I Narcisse et sa femme après avoir réfléchi pen-<br />
dant ia suspensiond'audience. aéciar.int qu'ils ne<br />
se son; adressés pas au tribunal, mais a M. le vi-<br />
caire<strong>de</strong> Saint-Aubin !!!<br />
i.;- iribunai ne ieur peut accor<strong>de</strong>r que ie juge-<br />
ment a été dicte par M. le vicaire <strong>de</strong> Saint-<br />
'Aubi.n.<br />
Narcisse, condamné à <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> prison<br />
pour outrages aux magistrats, est dirigé sur<br />
"Saint-Michel. Sa femme, condamnée également<br />
a <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> prison, bénéficie <strong>de</strong> ia loi Bé-<br />
renger.<br />
<strong>li</strong>t Sébastien était toujours en banque a vingt-<br />
ci no I0UIS.<br />
t* Les époux Ralach, pour diffamation et<br />
injures pub<strong>li</strong>ques, 10 francs d'amen<strong>de</strong> cha-<br />
cun ;<br />
2- Henri Gabaeh, pour chantage, 100 francs<br />
d'amen<strong>de</strong>. (Loi Bérênger pour tous.<br />
Les condamne en outre à 1 franc <strong>de</strong> dom-<br />
mages chacun et aux dépens, sauf ies frais<br />
afférant a cinq témoins qui n'ont pu être uti-<br />
les dans ia cause.<br />
La loi nous interdit le compte rendu <strong>de</strong>s<br />
procès <strong>de</strong> ce genre, et nous n'en dirons<br />
rien.<br />
Seulement nous ferons observer qu'il était<br />
temps qu'un homme s'élevât contre ies agis-<br />
sements d'une néfaste coterie <strong>de</strong> diffama-<br />
teurs et <strong>de</strong> ca'omniateurs qui terrorise la<br />
paroisse <strong>de</strong> Penne.<br />
Beaucoup, jusqu'ici, avaient souffert en si-<br />
lence <strong>de</strong> certaines vilenies.<br />
M. l'abbé Fabre s est montré moins endu-<br />
rant; ce faisant, il a bien agi.<br />
A la mairie. — La <strong>de</strong>rnière séance du con-<br />
seii municipal <strong>de</strong>vait être complétée dans ia<br />
huitaine, et près <strong>de</strong> quinze jours se sont<br />
écotiiés <strong>de</strong>puis sans que ia chose ait eu <strong>li</strong>eu.<br />
Sanristi' si môssieu ie mûre était encore<br />
simple capitoul d'opposition, ce qu"il<br />
g. ..azoui<strong>li</strong>erait là-<strong>de</strong>ssus !<br />
Et ie budget municipal qui attend, et l'af-<br />
faire Gineste qui n'est pas réglée, etc., etc.<br />
A propos, le bé<strong>li</strong>er qui humecte ie quar-<br />
tier <strong>de</strong> la Résolution n'a pius qu'un poumon.<br />
Maiheur !... E. C.<br />
BRASSAC. — On nous rit :<br />
<strong>li</strong>ste, a reçu. Parai<br />
sans connaître son<br />
i par<br />
ÎXO'ii-<br />
. Du-<br />
M. Duth'.i. receveur-<br />
avis <strong>de</strong> son déplace:<br />
nouveau poste. * .<br />
Ce changement, qui n'a pas été <strong>de</strong>manda<br />
le titulaire ni par son administration, ne s',<br />
que que par suite <strong>de</strong> ia neutra<strong>li</strong>té que M<br />
thil a" gardée aux élections du 29 janvier <strong>de</strong>r-<br />
nier, <strong>de</strong> M. le baron Amèdée Reiiie. contre M.<br />
Ga<strong>li</strong>bert-Ferret et par suite <strong>de</strong> ia pub<strong>li</strong>cation da<br />
la brochure qu'il a fait paraître contre ia banda<br />
opportuniste <strong>de</strong> ia iocanté.<br />
Itinéraire pour la Confirmation<br />
D.manche II juin, à 8 h. dn matin, à Saint-<br />
Gimier ; a 9 h., a Saint-Nazaire (Cité) ; à<br />
10 h. lp'J, à Sainte-Gracieuse ; à 3 h. à Saint<br />
Joseph <strong>de</strong> Ciuny ; lundi 12 juin, à 10 h<br />
Lézignan ; à 4 h<br />
bonne ; mardi L<br />
Narbonne; à 2 h. l|2 au Petit-Séminaire ; a<br />
4 heures, au couvent Notre-Dame; mercredi<br />
U juin à 9 h., à Fitou ; à 3 h. a Sigean<br />
jeudi 15 juin, à 9 h., à Ginestas.<br />
C'est Mgr Montéty qui donnera ia confir-<br />
mation.<br />
CARCASSONNE. — Procession. — De-<br />
main dimanche, à 10 h. précises, aura <strong>li</strong>eu à<br />
la Cathédrale ia procession solennelle du<br />
Saint-Sacrement, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. ie<br />
vicaire générai Cantegrii.<br />
Tous ies hommes sont invités à y assister.<br />
Des places particu<strong>li</strong>ères ieur seront réser-<br />
vées', <strong>li</strong>s pourront entrer par ia porte <strong>de</strong> ia<br />
sacristie.<br />
Au cours <strong>de</strong> ta procession, la maîtrise <strong>de</strong><br />
<strong>li</strong>2. à<br />
à Saint-Paul-Serge, à Nar-<br />
juin, à S h», a Saïut-Jusi, à<br />
chambres <strong>de</strong> commerce. En réponse à ce<br />
questionnaire, voici le rapport que M. Jules<br />
Cauvet a présenté à ia chambre uecotnmerco<br />
<strong>de</strong> Narbonne :<br />
voulu<br />
avis à<br />
i'ensei-<br />
ge-<br />
i un rang<br />
vue <strong>de</strong> ia<br />
r rO U LOUS JE<br />
àïUkkUh IWid^ilepaî à. M:. AIL'. 5)<br />
En face la Gara Matabiau<br />
mma iM à M. la ïMmviïnu<br />
ALBI. —<br />
cetebre ui-<br />
au couvent<br />
<br />
A son tour. Y Express offre à M. le cha-<br />
noine Mathieu 'l'hommage <strong>de</strong> ses vœux les<br />
pius respectueux et les "plus sympathiques.<br />
CASTRES. — Pédale castraise. — Pro-<br />
gramme <strong>de</strong>s courses internationales organi-<br />
sées le 18 juin 1899 par la « Pédale Cas-<br />
traise >• au bénéfice <strong>de</strong>s pauvres, avec le<br />
concours <strong>de</strong> ia musique <strong>de</strong> l'Ecole d'artille-<br />
rie et ries Veneurs <strong>de</strong> la Pédale, sur le vélo-<br />
drome du boulevard <strong>de</strong>s Lices :<br />
Première course, départementale : 1er prix,<br />
80 fr.; 2e, 60 fr.; 3e, 40 fr.<br />
Deuxième course, mi<strong>li</strong>tary: lerprix. 30 fr.;<br />
2e. 20 fr.; 3e, 10 fr. (en boites <strong>de</strong> cigares).<br />
' Troisième course, gran<strong>de</strong> internationale :<br />
1er prix, 200 fr.; 2e, 120 fr.; 3e, 80 fr.<br />
Quatrième ccurse. 2e départementale : 1er<br />
prix. 40 fr.; 2e. 30 fr.; 3e, "20 fr.<br />
Cmauième course, 2e internationale : 1er<br />
prii, 80 fr.; 2e. 60 fr.; 3e, 40 lr.<br />
s Sixième course, ccurse <strong>de</strong> prime au po<br />
teau (7> tours), ob<strong>li</strong>gatoire pour ies lauréats<br />
<strong>de</strong> ia journée, 10 fr. au premier au poteau<br />
Les engagements seront reçus jèsoû'au<br />
l'j juin inclus au siège <strong>de</strong><br />
Durand, place Nationale, ii<br />
c-'ption <strong>de</strong> l'engagement.<br />
rf ,Le . 3 ^iies <strong>de</strong>s bouchers. — A cause <strong>de</strong><br />
constrnction au théâtre, ies bouchers vont ,<br />
ooiiges Q abandonner la piace <strong>de</strong> ia Réoublîoue<br />
*- ae réintègre<br />
's cathédrale.<br />
^ e5 > tc hose décidée, paraît-il : nos édiles<br />
a.tstes ont arrêté en "séance officieuse o<br />
"""es seraien<br />
oans ia partie<br />
meuc.e <strong>de</strong> ia rue Thiers (Ancien cercie <strong>de</strong>s offi<br />
J-es arbres situés en cet endroit seront côuoés.<br />
i0r;' es ?|e* et les canards ? Où. nos socios' ies<br />
-eront-iis ie samedi et lours <strong>de</strong> foire?<br />
t,as au Capitoie peut-être !...<br />
-n tout cas. nous souhaitons aue les vieilles<br />
•araques soient un peu mieux installées sur ia<br />
•lace <strong>de</strong>s Ormeaux qu'elles ne ie son; place <strong>de</strong><br />
'* Répub<strong>li</strong>que.<br />
C'est absolument dégoûtant et ridicule Pour<br />
ville comme Cattres. Que nos sociaiiste's se<br />
.17" ??, a î V e Das faire une nnire saleté et<br />
la cathédrale chantera : Punis Anae<strong>li</strong>cum,<br />
do Vervoitte ; Ave Verum, <strong>de</strong> Guilmant ;<br />
Tanlum ergo, en fa, <strong>de</strong> Giuet.<br />
Manœuvres mi<strong>li</strong>taires. — Le 2e bataillon du<br />
15e. en garnison i Carcassonne. est parti jeudi<br />
soir, à 5 heures, pour aller cantonner à Vi 11e-<br />
ga<strong>li</strong>henc. où U est arrivé à 7 heure.?. Des postes<br />
ont gardé ies issues du cantonnement pendant<br />
toute ia nuit.<br />
Vendredi matin, à 4 h. i{2, la générale son-<br />
née dans ie viiiage, a mis tout ie mon<strong>de</strong> sur<br />
pied. Le baraiiion s'est porté aussitôt sur le<br />
plateau <strong>de</strong> Requieu. face au Nord-Ouest, et s'est<br />
installé en flanc-gar<strong>de</strong> pour protéger ie flanc<br />
gauche d'une colonne supposée, forte d'une di-<br />
vision, déniant <strong>de</strong> Saint-Denis et Brousse sur<br />
Atagon et Pennautier.<br />
Après la manœuvre, ie bataillon est ren'ré à<br />
Carcassonne.<br />
Générosité. — Mme ia vicomtesse <strong>de</strong> la Re-<br />
dorte a fait remettre un chèque <strong>de</strong> 25.000 francs<br />
â Sœur Marie-Eiisabeth. supérieure <strong>de</strong>s Sœurs<br />
qui dirigent l'asiie <strong>de</strong>s tuberculeux, à Viiieninte.<br />
Nous sommes heureux d enregistrer ce bel acte<br />
<strong>de</strong> générosité.<br />
Mort subite. — M. Léon Dantoine, huissier,<br />
boulevard <strong>de</strong> ia Préfecture, passait, jeudi soir, à<br />
5 h. 1(2, sur le square Gambstra. venant <strong>de</strong> la<br />
Trivalle, quand il s'est soudain affaissé sur la<br />
route, entre ia maison d'arrêt et le Jardin. Lors-<br />
qu'on est venu le relever, ii était mort.<br />
M. Dantoine était âgé <strong>de</strong> 52 ans. marié et père<br />
ae trois garçons, dont l'aîné a quatorze ans."<br />
Acci<strong>de</strong>nts. — Le nommé Phi<strong>li</strong>nne-Auguste<br />
Taiilot, domestique à ia Bessô<strong>de</strong>. montait. "vers<br />
1 heures du soir, â bicyclette ia rue du 24 Fé-<br />
vrier. Soudain, ii heurta une voiture <strong>de</strong> boulan-<br />
-- tomba bruiaiement. sur ie soi. Dans sa<br />
il s'est biessé assez grièvement à ia tête.<br />
Vers 8 h. 1(2 du soir, un groupe d'é-<br />
a bicyclette ia route Mi-<br />
ison Cabanei iis ont ren-<br />
te Fabre.<br />
la Société,<br />
sera accusé<br />
eau<br />
ré-<br />
cit<br />
ia place <strong>de</strong>s Ormeaux,"<strong>de</strong>rrière<br />
so<br />
ne ies<br />
transportées piace <strong>de</strong>s Ormeaux<br />
tuée entre la cathédrale et l'im-<br />
leves ou ivcee montait<br />
nervoise. Près <strong>de</strong> la ma<br />
versé ia dame Antoinet<br />
La loi Gramout. — Un raooort <strong>de</strong> contraven-<br />
tion a été dressé à la charge du sieur Juan<br />
Bemesse. âgé <strong>de</strong> 2S ans. Espagnol, régisseur<br />
<strong>de</strong>s Arènes, pour avoir, pendant la course du 28<br />
courant, contrevenu à ia loi Gramont en mettant<br />
à mort un animai domestiaue. M. Dexonne, Pro-<br />
priétaire <strong>de</strong>s Arènes, est responsable.<br />
Concours régional agricole. — Tous les vias<br />
qui ont figuré au concours régional agricole se-<br />
ront envoyés aux hospices. Cette mesure a été<br />
prise conformément aux intentions manifestées<br />
par les exposants dans ies déclarations oui ac-<br />
compagnaient ieur envoi.<br />
Mouvement <strong>de</strong> l'abattoir. — Dans ie courant<br />
du mois <strong>de</strong> moi, il a été sacrifié à l'abattoir 'mu-<br />
nicipal :<br />
82 bœufs, 131 vaches. 195 veaux. 37G moutons,<br />
163 brebis. 1,171 anneaux. 6 chèvres. 37 che-<br />
vreaux. 153 porcs. 27 chevaux, 7 mulets, 1 âne.<br />
Il a été présenté k l'inspection <strong>de</strong> i'abatto'ir,<br />
car ies divers nouehers forains, ia vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> :<br />
1 bœuf. 16 vaches. 53 veaux. 43 moutons, 3 bre-<br />
bis. 141 agneaux. 192 chevreaux.<br />
Toutes ces vian<strong>de</strong>s ont été reconnues saines et<br />
<strong>li</strong>vrées à ia consommation.<br />
Concours hippique (suite;. —Troisième «ac-<br />
tion : pou<strong>li</strong>nières suitées d'un produit <strong>de</strong> our-<br />
sang anglo-arabe (suite): 5e " prix, médaille<br />
bronze et 230 fr.. Aiicante. à M. Cardêillac<br />
Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées) : 6e prix!<br />
Kiotimi, à M. Four-<br />
; ie prix, médaille <strong>de</strong> bronze et<br />
nette, à M. ie comte <strong>de</strong> Virieu.<br />
Saint-Paponl (Auaej; 8e prix, médaille d« bronze<br />
et 200 fr ; Zaïda. à M. Darnio, Larrazet (Tarn et-<br />
Garonne, ; 9e prix, médaille <strong>de</strong> bronze et 150 fr<br />
Camentron. Bor<strong>de</strong>aux; 10e prix!<br />
Lévia. à M. A.'<br />
Messieu rs.<br />
M le ministre du commerce a bien voulu con-<br />
sulter notre chambre <strong>de</strong> commerce sur ies ré-<br />
sultats du système actuel d'éducation au point<br />
<strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la préparation générale aux carrières<br />
industrielles et commerciales ainsi que sur les<br />
amé<strong>li</strong>orations à y apporter.<br />
Nous <strong>de</strong>vons lé remercier d'avoir bien<br />
nous permettre daouorter ainsi notre<br />
l'œuvre si importante <strong>de</strong> la réforme d'<br />
gnement secondaire.<br />
Ii est hors <strong>de</strong> doute aue nous subissons une<br />
crise intense. A l'intérieur, nos industries, notre<br />
commerce son: dans an miia-.se générai ; à l'ex-<br />
rieur. le chiffre <strong>de</strong> nos exportations et <strong>de</strong> nos<br />
importations comparé à ceiuf du commerce<br />
néral <strong>de</strong>s autres nations nous piace<br />
<strong>de</strong> pius en pius inférieur au point d<br />
progression <strong>de</strong>s échanges.<br />
' D'où vient ie mal ? Quéis sont ies remè<strong>de</strong>s à y<br />
apporter '.' .<br />
Dans le cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années les<br />
conditions économiques qui concernent les di-<br />
verses nations se sont profondément modifiées ;<br />
<strong>de</strong>s facteurs nouveaux sont intervenus._ <strong>de</strong> nou-<br />
veaux débouchés ont été créés pour l'industrie<br />
et pour ia nroùiictioe. L'exuansion co oniaie a<br />
mis en conccurrence ies différents peuples et.<br />
bien oue notre domaine colonial se so;t accru<br />
au point <strong>de</strong> former un vaste empire, ii est cer-<br />
tain que les résultats <strong>de</strong> notre colonisation n'ont<br />
pas rénondu aux sacrifices que la France s'est<br />
imposes.<br />
Dau:re oar-, sur les marenes nouveaux oiter.»<br />
à l'activité européenne soit par la conquête, soit<br />
oar les admirables expioratious <strong>de</strong> ia fin <strong>de</strong> ce<br />
siècle, nous nous sommes heurtés a <strong>de</strong>s peuples,<br />
tels que l'Angleterre et l'Allemagne auxquels un<br />
oius grand perfectionnement industriel, <strong>de</strong> meil-<br />
leures métho<strong>de</strong>s commerciales et une plus gran<strong>de</strong><br />
puissance <strong>de</strong> colonisation ont permis maiheu-<br />
sement <strong>de</strong> nous distancer dans cette lutte écono-<br />
mie ue.<br />
<strong>li</strong> est permis do se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, <strong>de</strong>vant cet eiat<br />
<strong>de</strong> choses, si dans ces luttes pacifiques, nos gé-<br />
nérations sont suffisamment armées et si l'édu-<br />
cation et l'Instruction qui sont données en France<br />
sont bien da nature a favoriser soit à l'intérieur,<br />
soit à l'extérieur, ia oro.-oénté et le développe-<br />
ment <strong>de</strong> notre industrie et <strong>de</strong> notre commerce.<br />
A cette question nous croyons <strong>de</strong>voir répon-<br />
dre : non.<br />
Nous estimons, en effet, que i'educaiion et<br />
l'instruction données d.ins nos écoles secondai-<br />
res ne sauraient m développer ie goût <strong>de</strong> l'in-<br />
dustrie et du commerce ni' préparer suffisam-<br />
ment à ces carrières.<br />
Tel qu'il est compris actuellement, l'enseigne-<br />
ment secondaire, ou'il soit classique ou mo<strong>de</strong>rne,<br />
est fait en vue <strong>de</strong> "créer <strong>de</strong>s bache<strong>li</strong>ers et doit<br />
arriver fatalement à encombrer outes les car-<br />
rières <strong>li</strong>bérales ou à développer ie fonctionna-<br />
risme.<br />
11 est indispensable <strong>de</strong> remédier â cette situa-<br />
tion.<br />
A peine sorti <strong>de</strong> l'enfance, l'élève, sans con-<br />
sulter ses aptitu<strong>de</strong>s, est initié au iatin, au grec<br />
et à l'étu<strong>de</strong>'<strong>de</strong> l'antiquité ; au <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> ie faire<br />
vivre avec les vivants, on la fait dialoguer avec<br />
ies morts; au <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> l'armer pour ia vie. on<br />
orne son esprit <strong>de</strong> la pure substance <strong>de</strong>s huma-<br />
nités, <strong>de</strong> la rhétorique et <strong>de</strong> la philosophie. Son<br />
goût s'affine, son esprit s'assoup<strong>li</strong>t, sa raison se<br />
forme, l'enfant a tout ce qu'il faut pour accé<strong>de</strong>r<br />
aux situations <strong>li</strong>bérales privilégiées et goûter<br />
les jouissances intellectuelles accessibles à l'é-<br />
iitei II fera un excellent mé<strong>de</strong>cin, il <strong>de</strong>viendra<br />
un avocat subtil, un fonctionnaire modèle, peut<br />
on dire qu'il est suffisamment prépare aux car-<br />
rières industrielles et commerciales ?<br />
Loin <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s commerçants et <strong>de</strong>s indus-<br />
triels nécessaires à ia prospérité et à ia vie<br />
d'une nation, les étu<strong>de</strong>s actuelles qui. nous le<br />
reconnaissons, ten<strong>de</strong>nt à relever le niveau moyen<br />
<strong>de</strong> l'instruction, sont plutôt <strong>de</strong> nature à écarter<br />
l'enfant <strong>de</strong> ces branches <strong>de</strong> l'activité humaine.<br />
Bien rares, en effet, sont ceux qui. après avoir<br />
traduit Cicéron et Domostbone. vécu avec les<br />
grands hommes <strong>de</strong> l'antiquité, puisé aux sources<br />
du génie latin une valeur <strong>li</strong>ttéraire que nous ne<br />
contestons pas. consentent à re<strong>de</strong>scendre au<br />
tsrre â terre da l'agriculture, <strong>de</strong> l'industrie ou<br />
du commerce.<br />
Qu'on ne se méprenne pas cependant sur no-<br />
tre pensée.<br />
Loin <strong>de</strong> vouloir supprimer l'enseignement<br />
classique, nous voudrions, au contraire. 'qu'il fut<br />
fortifie, qu'il servît a former ime é<strong>li</strong>te intellec-<br />
tuelle, <strong>de</strong>s candidats aux diverses carrières <strong>li</strong>bé-<br />
rales et aux fonctions <strong>de</strong> 'l'Etat. Mais nous vou-<br />
drions aussi qu 'a côté <strong>de</strong> cet enseignement <strong>li</strong>tté-<br />
raire et scientifique, ii y eût dans ies program<br />
mes et dans ies cours pius <strong>de</strong> préoccupation <strong>de</strong><br />
préparer aux carrières <strong>de</strong> l'industrie et. du com-<br />
merce, ces <strong>de</strong>ux grands facteurs <strong>de</strong> la puissance<br />
<strong>de</strong>s nations.<br />
Pour les uns. on se préoccuperait da donner<br />
tout ce qui ai<strong>de</strong> à l'éducation <strong>de</strong> l'esorit. à l'é-<br />
volution <strong>de</strong> la pensée, au rayonnement intellec-<br />
tuel : pour ies autres, on rechercherait davantage<br />
tout ce qui concerne ia préparation aux luttes <strong>de</strong><br />
ia vie. tout ce qui peut contribuer à ia prospé-<br />
rité matérielle <strong>de</strong> la nation.<br />
Quehes modifications y aurait-il d'introduire<br />
dans ia durée, dans ies programmes ou dans ies<br />
métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'enseignement actuel, il ne sau-<br />
rait être ds notre compétence <strong>de</strong> ies étudier e;<br />
<strong>de</strong> ies indiquer, mais d'une manière générale<br />
nous croyons pouvoir affirmer qu'il faudrait dé-<br />
velopper davantage l'enseignement théorioue et<br />
pratique <strong>de</strong>s langues vivantes, faire apprendre<br />
une géographie raisonnée et commerciale, créer<br />
<strong>de</strong>s cours d'histoire économique mo<strong>de</strong>rne, don-<br />
ner <strong>de</strong>s notions précises d'économie po<strong>li</strong>tique et<br />
sociale, enseigner les principes <strong>de</strong>. ia science<br />
financière, <strong>de</strong>s échanges" et <strong>de</strong> la coraotab.iité.<br />
Comment pourraient être obtenues cas modifi-<br />
cations? I"audrai>il créer das cours commer-<br />
ciaux et industriels, faudrait-il déveiooper da-<br />
vantage l'enseignement secondaire, en iui don-<br />
nant un caractère plus pratique et plus en rap-<br />
port avec les résultats qu'on" voudrait obtenir ?<br />
loir les recomman<strong>de</strong>r a toute la sol<strong>li</strong>citu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
la commission parlementaire <strong>de</strong> l'enseignement.<br />
Arrosage. — Cet hiver, <strong>de</strong>ux fois par<br />
jour. le tonneau d'arrosage passait sur ie<br />
quai d'Alsace, â ia gran<strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong>s<br />
piétons qui n'étaient pius ainsi aveuglés par<br />
ia poussière soulevée par ies nombreuses<br />
charrettes oui sillonnent cette voie.<br />
ii parait que cet été nous n'aurons pas les<br />
mêmes avantages. Le tonneau ne vient plus<br />
s aventurer dans ces quartiers lointains.<br />
Re<strong>li</strong>gieusement, tous ies matins ii inon<strong>de</strong> la<br />
rampe qui mène au quai; mais, arrivé à hau-<br />
teur <strong>de</strong> l'entrèa <strong>de</strong> ia gare <strong>de</strong>s vins, ii trouve<br />
une <strong>li</strong>srne idéale qui lui a été tracée et qu'il<br />
no doit pas franchir, paraît-il. Et, le voilà<br />
qui remonte la rampe Pour continuer à, faire<br />
as ta boue.<br />
De grâce, messieurs ies édiies. un peu<br />
moins <strong>de</strong> houe sur la rampe et moins" <strong>de</strong><br />
poussière sur ies quais. '-"<br />
Vérification du lait. — Hier matin, à G heu-<br />
res, si a été procédé à ia vérification du lait<br />
vendu en viiie".<br />
Le rapport <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce nous dit que sur 85 ven-<br />
<strong>de</strong>urs dont on a examiné ia marchandise, 3 seu-<br />
lement avaient fait une adaiiion d'eau.<br />
Un bon poin: pour MM. ies laitiers.<br />
Trouvaille. — l'n ponemonnaie contenant<br />
une certaine somme, d'argent, a été trouvé sur<br />
ie pont métal<strong>li</strong>que par Mme Claire Giraud, <strong>li</strong>mo-<br />
nadière et déposé au poste <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce.<br />
Plaza <strong>de</strong> Toros. — 11 faut reconnaître que la<br />
course <strong>de</strong> dimanche ne manquera pas d'attraits.<br />
Indépendamment dn quadrille Pouly père et f<strong>li</strong>s,<br />
que tous res aficionados ont applaudi à outrance<br />
a ia course du 30, et qui aura sûrement à cœur<br />
<strong>de</strong> se dépenser pour confirmer une fois <strong>de</strong> plus<br />
son éclatant succès-;. Pouly f<strong>li</strong>s et Honoré tente-<br />
ront <strong>de</strong> nous faire assister à un srjectacle peu<br />
banal ' ceiui <strong>de</strong> franchir ie taureau i'un après<br />
l'autre, ia tête dans un sac.<br />
<strong>li</strong>n oune. pour varier cette exceptionnelle .jour-<br />
née tauroma'chique, ia direction a" réussi à avoir<br />
ie Vil<strong>de</strong>more. taureau craint <strong>de</strong> tous les raze-<br />
teurs. qui ont toujours toutes ies peines du<br />
mon<strong>de</strong> à le déeocar<strong>de</strong>r, chose à laquelle ils<br />
n ont pu encore arriver cette année-ci.' Ce tau-<br />
reau, étant donnée sa férocité, sera exclusive-<br />
ment réservé au quadrille qui n'aura aucun au-<br />
tre, travail à lui faire que ceiui d'arriver à iui<br />
en.ever la cocar<strong>de</strong> <strong>de</strong> 100 francs dont il sera<br />
porteur.<br />
Le quadrille Pouly est renommé pour l'enlève-<br />
ment <strong>de</strong>s cocar<strong>de</strong>s, mais en présence d'un tel<br />
adversaire que le Yal<strong>de</strong>more il serait téméraire<br />
d'affirmer à t'avance qu'il sortira victorieux.<br />
On le voit, la direction offre un spectacle tau-<br />
ro'.nachique <strong>de</strong>s plus variés ; ies aficionados ré-<br />
pondront sûrement à son appel.<br />
Lyre Narbonnaise. — Programme d'aujour-<br />
d'hui samedi, 3 juin, à 8 heures du soir, au kios-<br />
que : .<br />
i. Allégro mi<strong>li</strong>taire (Leroux); 2. les Noces <strong>de</strong><br />
Jeannette, fantaisie (V. Massé:: 3. ie Prophète,<br />
fantaisie (Meyerbeer,: 4, Valse (Decoui'ce<strong>li</strong>é).<br />
Les lïii.sicie.ns qui désirent faire partie <strong>de</strong> la<br />
Lyre Narbonnaise peuvent se faire "inscrire chez,<br />
M. Tivoi<strong>li</strong>er, directeur, rue <strong>de</strong> la Ciappe. 18, ou<br />
chez M. Raymond, sous-chef, rue <strong>de</strong>là Répub<strong>li</strong>-<br />
que<br />
CASTELNAUDARY. — Société mixte<br />
<strong>de</strong> tir'du 127e territorial. — Dimanche, pre-<br />
mière séance <strong>de</strong> tir au stand <strong>de</strong> la garnison<br />
à Vi<strong>li</strong>eneuve-La-Comptal. — Tira 200 mètres<br />
au fusil <strong>de</strong> guerre mo<strong>de</strong>ie 187* et 1886 (Le-<br />
bei . Tir au revolver, d'ordonnance. Deux sé-<br />
ries <strong>de</strong> cartouches gratuites par sociétaire.<br />
Les adhésions nouvelles seront reçues par<br />
ls prési<strong>de</strong>nt, le secrétaire et l'officier <strong>de</strong>'tir<br />
pendant ia séance <strong>de</strong> 1 h. Lj2 à 4 heures du<br />
soir.<br />
Déuart <strong>de</strong>s voitures à 1 h. ï \2, cours <strong>de</strong> la<br />
Répub<strong>li</strong>que. •<br />
Dotation da la Jeunesse <strong>de</strong> France. — Nous<br />
avons reçu ia communication suivante:<br />
a Les sociétaires sont priés <strong>de</strong> verser ie<br />
sa<strong>li</strong>ons du mois da juin."soit 0 fr. 50 par<br />
leur arrachent leurs faniona et les chargent<br />
avec une bruta<strong>li</strong>té révoltante.<br />
Une nouvelle ban<strong>de</strong> se forme, persistant à<br />
se rendre au cercle mi<strong>li</strong>taire, mais au coin<br />
<strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> l'Opéra ils sont à nouveau<br />
etiarges et dispersés, <strong>li</strong>s ont aio:s pris ie<br />
parti <strong>de</strong> se retirer.<br />
Discours du Trône en Espagne<br />
Madrid, 3 juin.<br />
La régente a procédé, avec ie cérémonial<br />
habituel, à l'inauguration <strong>de</strong> la session <strong>de</strong>s<br />
Chambres et a prononcé le discours du 'trône.<br />
En voici les passages principaux :<br />
« Toutes les douleurs qui ont aff<strong>li</strong>gé nos<br />
cœurs, par suite <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> la patrie se<br />
renouvellent, <strong>li</strong> convient <strong>de</strong> conserver nos<br />
tristesses nour en tirer .quelque expérience,<br />
mais les maux <strong>de</strong> la patrie, sont d'une nature<br />
te<strong>li</strong>e qu'il vaut mieux le recueillement et le<br />
silence que les plaintes.<br />
« Quand ia na'x fut conclue avec ies Ktats-<br />
Unis, <strong>de</strong>s difficultés parlementaires ont<br />
amené un changement <strong>de</strong> cabinet. Le. cabi-<br />
net actuel a crû que, d'après l'article 7)1 <strong>de</strong><br />
la Constitution, ii' m'appartenait <strong>de</strong> ratifier<br />
le traité en en rendant'comnte à la Chambre.<br />
11 restait, sous notre domination, les <strong>li</strong>es<br />
Caroiines et Palaos, ainsi que ia plupart <strong>de</strong>s<br />
îles Marianncs, mais le gouvernement pré-<br />
cé<strong>de</strong>nt a cru qu'il ne convenait pas à l'Espa-<br />
gne <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r" ces régions, restes si réduits<br />
<strong>de</strong> notre ancien empire et a signé, avec<br />
l'empereur d'Allemagne, une convention dans<br />
laquelle il lui offrait <strong>de</strong> iui cé<strong>de</strong>r ces terri-<br />
toires par une loi dontie projet sera soumis<br />
incessamment aux Chambres.<br />
» Nos rapports, avec toutes ies puissan-<br />
ces, sont " très cordiaux et très amicaux.<br />
Nous <strong>de</strong>vons spécialement notre reconnais-<br />
sance, à Léon XIII qui nous a donné tant <strong>de</strong><br />
fois l'appui <strong>de</strong> son autorité morale. La tâche<br />
la plus importante, la plus urgente et ia<br />
plus difficile que nous imoose notre mandat,<br />
c'est d'équi<strong>li</strong>brer les finances en <strong>li</strong>quidant les<br />
charges qui sont résultées da ia guerre au<br />
moyen <strong>de</strong> ressources ordinaires et perma-<br />
nentes.<br />
» Mon gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra, avec vo-<br />
tre concours, <strong>de</strong>s sacrifices douloureux pour<br />
le pays, mais qui seront répartis équitable-<br />
ment entre toutes ies classes <strong>de</strong> i'Ktat en<br />
même temps que les budgets généraux où<br />
on vous présentera plusieurs projets ayant<br />
pour but notamment <strong>de</strong> réorganiser certai-<br />
nes <strong>de</strong>ttes, <strong>de</strong> réformer ies rentes pub<strong>li</strong>ques<br />
en en créant <strong>de</strong> nouvelles.<br />
» J'ai confiance que ic peuple fera preuve,<br />
pendant ia paix," <strong>de</strong> là même résignation<br />
qu'il a montrée pendant ia guerre, car ies<br />
temps sont critioues. »<br />
M.\ -°? r -? h -' e <strong>de</strong> femme o-" ' 1 "<br />
m<br />
yeux et un<br />
îsition <strong>de</strong> la personne quTla perda.<br />
Notre po<strong>li</strong>ce<br />
sures<br />
team<br />
cafés<br />
S9 remue. — A la su; <strong>de</strong>s me<br />
*=m D ,"<br />
e<br />
Q<br />
D<br />
ùa.<br />
5<br />
ré V uu qui onté:é P rises ces dorniers<br />
•<br />
Q . ua >re filles soumises<br />
- -jui tenaient <strong>de</strong>s<br />
sée ont f<br />
e . s mai5 °ns <strong>de</strong> Drostitm on déirni-<br />
&iïiï*l m £} mn étab<strong>li</strong>sseinenrs nour ne cas<br />
Dive* -» < ennuis sérieux.<br />
CAR « IUSO.^?" , ié ? ères in» <strong>de</strong>s gérants <strong>de</strong><br />
? f^uie corL! 11 ^ lo - va;en£ "mrne domestiaues<br />
1 JlUs «tten-?^ ,enan cieres apparentes <strong>de</strong> iéurs<br />
VoV« Cesl e encL ont ault , tfi n°t-"e ville.<br />
core'^ 5 d Para?, aSSablemeiu à fa >^ clans cette<br />
4 Wnisj ement. aVi0nS be " îoin <strong>de</strong><br />
4 i.^ a "MVi"ër e „? e - - Voici le P-°?ramme<br />
fï, huUhlïïI « ecul é». <strong>de</strong>main, diman<br />
e.,V„ A "égro! mu;? 68 ' a ,4 •' ardi < 1 <strong>de</strong> l'<strong>li</strong>vèché :<br />
<strong>de</strong>s<br />
dimanche<br />
[Messi<br />
•«ess a»ep> : V*, e i) ! 3. La<br />
»ff : Lès 4 -p Les Hu <br />
; « Retrait "f nnyes '. ^ertissement (Masse-<br />
GAîr r française ( • Vincent!. 1<br />
, * LLA0 - ~AU palais. -<br />
trï tentée<br />
. e p<<br />
Jt<br />
e) ; 2. DemoDhon,<br />
Basoche, sélection<br />
nots. mosaïque (Meve<br />
. Dans i'affaire<br />
M. 1 abbe Fabre rnna<br />
a divers par<br />
- & ! '
ONNE<br />
Denrées — Bladéites et blés fir<br />
£'.) kil.. <strong>de</strong> 16 »0 à .. ..: bla<strong>de</strong>t<strong>li</strong><br />
«fiiaiué <strong>de</strong> 15 73 à lé ..; bladon<br />
Mires, <strong>de</strong> 15 25 à . . » .: blés m::a<br />
à .. ..; blés m'nadins ordinaires<br />
sçig'e. 1rs 75 Ui:o-. 11 . à 11 5r;<br />
<strong>de</strong> S 75 à 0 75: avoine, les 50 kilo<br />
mais blanc, ies 75 kilos, <strong>de</strong> 12<br />
ms-e, z jïf»;<br />
s snoérienrs les<br />
s et blés bonne<br />
es et blés ordi-<br />
dins fins <strong>de</strong> 15 25<br />
. <strong>de</strong> 1475 à 15 ..;<br />
orge, les 60 kil.<br />
i. <strong>de</strong> 8 DO à .S 75:<br />
iâ a 13 .. : mais<br />
AU COMPTANT 'suite) | C. du j.<br />
Du 2 juin<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
roux. :es 7i kiios. <strong>de</strong> 12 .. à 12 25: haricots, l'hec-<br />
(Oiitte. <strong>de</strong> 20 .. a SO ..: fèves, les 65 kiios. 12 ..<br />
à .. .; vesces noires, iés SO kil.. <strong>de</strong> 17 .. a 17 50<br />
vesces rousses, ies 80 kiios, <strong>de</strong> .. .. à .. .. ;<br />
graine <strong>de</strong> iin. les 00 iti.os. <strong>de</strong><br />
Farines e: Issues. — Premi<br />
37 ... Secon<strong>de</strong>s, ies 122 k;i.,<br />
25: sons tins,<br />
P.. G. d« 12 .<br />
ÎS, ies 122 kilos.<br />
.. sons, ies 100<br />
i 100 Ici;., nu, <strong>de</strong><br />
à 13 .. : R. P.<br />
AU COMPTANT<br />
Cours Cours<br />
du jour précéd.<br />
kil., ii<br />
13 50 à 13<br />
ce .. à 1 . ... , .. •<br />
Bois a bruier. — Bots, stère, première qua<strong>li</strong>té,<br />
14 : <strong>de</strong>uxième Dua<strong>li</strong>té, 12 ..; les 50 kilos et<br />
l 2â a t El.<br />
lrourra«es. — Foin nouveau, ies 50 kil. <strong>de</strong> i ;>0<br />
ài>.. sainfoin Ire coups nouv.. ies 50 kilos <strong>de</strong><br />
4 8'J a 4 Ou: 2e et 'M cou<strong>de</strong>, ies 50 kilos, <strong>de</strong> 4 50 a<br />
•SO; paillé, ies 50 kilos,*<strong>de</strong> 1 00 à 1 75; trèfle, ies<br />
SC kilos, <strong>de</strong> . . à . ..avoine, les 50 kLos.l 50.<br />
LOT-ET-GARONNE Puymirol.<br />
Coïncidant avec la foire <strong>de</strong> Laroque-Timbaut<br />
et celle d'Ajion é ant lundi prochain 'ia foire du<br />
1er iule a é:é <strong>de</strong> très ceu "d'importance ; il n'y<br />
aviiit oas <strong>de</strong> pros betai": et ies veaux <strong>de</strong> bouche-<br />
rie oui avaient pourtant été amenés cn petite<br />
quantité ne se sont pas to.is vendus ; leur prix a<br />
varié <strong>de</strong> 70 a 15 cent, le kii.. poids vif.<br />
Marchands étalagistes assez, nombreux, mais<br />
affaires très lentes.<br />
Mercuriale : blé, 14 50 ; mais et fèves, l i, le<br />
tout l'hecto<strong>li</strong>tre.<br />
Volaille : non les, 0 75 ie <strong>de</strong>mi kil.; jeunes pou-<br />
lets. 0 ?û le <strong>de</strong>mi kil.<br />
(Eufs <strong>de</strong> Boulé, 0 70 c. ia douzaine.<br />
s. ,<br />
g<br />
on flacons<br />
ttpvU 0.50 V<br />
petit- t»ri«r!«l palabrai<br />
3 0 0<br />
3 0,0 amortissable<br />
3 1/2 0, 0<br />
Dette tunisienne<br />
H 'Conso<strong>li</strong>dé anglais<br />
^ , Egypte unifiée<br />
Russe 1880<br />
— 1889<br />
— 1893<br />
Autriche or<br />
Hongrois 4 O 0<br />
Espagne extérieure. ..<br />
.Ita<strong>li</strong>en<br />
Manque <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier<br />
Comptoir d'escompte...<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générale<br />
Midi<br />
Orléans<br />
Paris-l.von-Méditerranée<br />
Nord<br />
Ouest... .<br />
Est<br />
Est-Algérien<br />
Ouest - Algérien<br />
Bone-Quelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
, Portugais<br />
ISaragbsse<br />
102 03'<br />
100 40<br />
102 75 ;<br />
49ô 50<br />
100 43<br />
105 00<br />
101 75<br />
103 30<br />
ïl»>) »»<br />
»:)» )ï»<br />
102 50|<br />
66 25 i<br />
96 75]<br />
4050 »»:<br />
7-13 » »<br />
616<br />
G02 »»<br />
1370 »»<br />
1795 »H<br />
1915 o»<br />
2175 »*<br />
1150 » »<br />
1025 »»<br />
. 3ï»n > i»<br />
650 »»<br />
n»» »»<br />
»»» »»<br />
150 »"<br />
),„,> »»<br />
90 »"<br />
282 •»<br />
102 10<br />
100 40<br />
102 05<br />
495 50<br />
110 06<br />
105 90<br />
101 C>5<br />
103 00<br />
M»»» » n<br />
102 «»<br />
102 75<br />
05 50<br />
96 30<br />
4010 »»<br />
714 n»<br />
020 »»<br />
965 »»<br />
602 i»)<br />
1380 »»<br />
1790 »»<br />
1915 «»<br />
2170 »»<br />
1150 »»<br />
1025 »»<br />
726 >»><br />
630 »»<br />
74S »»<br />
767 50<br />
150 50<br />
229 »»<br />
93 »»<br />
2S2 »»<br />
iYii'.e <strong>de</strong> Paris 1865<br />
— 1869<br />
— 1871<br />
— 1815<br />
— 1876<br />
— 1S92<br />
Foncières 1819<br />
- 1883<br />
- 1SS3<br />
Communales 1S79<br />
— 1SS0<br />
"Midi<br />
jOriéans<br />
Lvon fusion)<br />
.Ouest.'<br />
Est<br />
iNord<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien<br />
Bône-Guelma<br />
Saragosse<br />
Nord- Espagne i<br />
Portugais I<br />
Autrichiens<br />
Lombar<strong>de</strong>s anciennes.;.<br />
Suez<br />
IPanama 5 0 0 j<br />
IPauama lots i<br />
CHANGE<br />
Hambourg<br />
Londres<br />
Londres (chèques)<br />
Madrid (papier court)<br />
Madrid {papier long)<br />
532<br />
422 »»<br />
413 »»,<br />
556 »»j<br />
555 »»<br />
388 »«!<br />
493 50!<br />
452 »»<br />
479 »»<br />
490 »»<br />
493 30.<br />
•166 »»|<br />
467 DOj<br />
4.66 25!<br />
466 50 i<br />
471 »»<br />
•170 50.<br />
418 50 i<br />
447 »»]<br />
455 50!<br />
319 »» !<br />
259 »»<br />
300 B»<br />
454 B»<br />
361 »»j<br />
014 50<br />
41 »»<br />
C. nr.<br />
424 »» !<br />
410 50<br />
056 50 j<br />
555 25 !<br />
352 50 i<br />
493 »» !<br />
451 »» j<br />
479 »» !<br />
490 »» |<br />
497 «s |<br />
•166 B» !<br />
468 50 i<br />
468 »» i<br />
466 »» !<br />
469 >'» i<br />
471 50 !<br />
452 »» i<br />
445 25 i<br />
455 50 |<br />
317 >»><br />
260 »» |<br />
300 »» |<br />
455 50 |<br />
360' »» j<br />
617 75<br />
39 50<br />
117 »»<br />
A TER?!ï<br />
3 0/0<br />
3 0 0 amortissable<br />
3 1/2 0,0<br />
Esnagno (extérieure)<br />
Ita<strong>li</strong>en 5 6, 0<br />
Portugais 4 0/0<br />
Turc -i 0,0<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier<br />
Crédit lyonnais<br />
Comptoir d'escompte. ...<br />
Banque <strong>de</strong> Paris<br />
Banque ottomane.......<br />
Méridionaux<br />
Suez<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris<br />
Rio-Tinto<br />
De Beers<br />
Goidfields<br />
East Rand<br />
Rand mines<br />
Sbsnowicc (action)<br />
Banc, <strong>de</strong> France : escomn.<br />
122"'-'»»<br />
251 92<br />
.-. 251 40<br />
309 »>' À M»*» »»<br />
BU» »» à »»» w»<br />
Cra-Qibas et Tramways, ds Toslou»<br />
ET 1>K L V lîWLii i E<br />
il I<br />
30/û; avanc<br />
BOURSE DS LONDRES<br />
3 0'0 101 50! Ita<strong>li</strong>en 95 1/4<br />
3 1/2 0 0.... »»» ! Suez i 148 »»<br />
Ottomane.... 13 3/41 Egypte 105 3/4<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
3 0/0, 102 15. — 3 1/2 0,0, 102 75. — 3 0/0<br />
amortissable. 100 45. — Carmaux, —<br />
Société <strong>de</strong>s mou<strong>li</strong>ns du Bazacle, 335 50. —<br />
Société toulousaine u'élecu icité, 505 ... —<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, — Ville <strong>de</strong><br />
i <strong>Toulouse</strong>. 1889 (300), — Ville <strong>de</strong> Tou-<br />
j louse, 1889 (100)<br />
eno CÛUT<br />
Mtcfucet- ie» MmUrte<strong>li</strong>otiMm<br />
Aller {ma<strong>li</strong>ns : I.alan<strong>de</strong>-Aucam\ Lie, G h. ..<br />
10 h. ... midi; Castelgincsr. par Lalan<strong>de</strong>-Ancam-<br />
viiie, 6 h. .. ; Lai<strong>de</strong>nne. 6 h. ... 10 h. ... midi;<br />
Saint-Simon, par la Cépière, 6 h, ..,11 h. .. ;<br />
Cugnaux. car là CéDière. 6 h. . . : Castanet. 6 h. ...<br />
10)i. ..: Saint-Agho. 6 h. ... 10 h. .-; Blagnac,<br />
car le Polygone," 11 h. .." : Blagnac. par l'Em-<br />
bouchure. 6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. — Loubers,<br />
G h.. ..11b...; Lafourauette, 61 10 h....;<br />
.Moniaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoise<strong>li</strong>es), 8 h. .. ;<br />
Saint-Martin-au-Touch. 6 h.. Il h.: Colomiers,<br />
G h. .., H h. ..: Tournefeuiile. — Plaisance,<br />
6 h. .., 11 h. •• ; Braqueviiie. — Portet, G h. ,.,<br />
^ Solr : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvi<strong>li</strong>e. 4 h. ... 7 h. . . ; Cas-<br />
telednest, Dar Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile, 4 h. .. ; Lar-<br />
<strong>de</strong>nne, 5 <strong>li</strong>. ... 7 h. .. ; Saint-Simon, par ia Cé-<br />
Dière, 4 h. ... 7 h. .. ; Cugnaux. car la Cépière,<br />
4 h. ..: Castanet, 2 h. .., 6 h. .' ; Saint-Agne,<br />
2 h. ... 6 h. .. : Blagnac, par le Polygone. 7 h. .. ;<br />
Blagnac. nar l'Embouchure, 2 h. .. ; Croix-Dau-<br />
ra<strong>de</strong>. — Loubers. 3 h. ... 7 h. ..: Lafourguette,<br />
7 h. ..; Montaudran (Bont-<strong>de</strong>s-Deinoise<strong>li</strong>es), 5 h.;<br />
.Saint-M'artin-du-Touch. 4 h. ... 7 h. ..; Colo-<br />
miers, -1 h. .. : Tournefeuiile. — Plaisance, 4 h. ..;<br />
Braqueviiie. — Portet, 4 h. ...<br />
Reloue {ma<strong>li</strong>n) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvil'ie, 8 h. ..,<br />
11 h. ..: Castelginest, par Laian<strong>de</strong>-Aucamville,<br />
7 h. 30 : Lar<strong>de</strong>nne. 7 h. ... 11 h. . . ; Saint-Simon,<br />
Dar la CsDiore. 8 h. .., midi 45; Cugnaux. par la<br />
Cénière, 7'h. 80; Castanet, 7 h. 30, midi; Saint-Agne,<br />
8 <strong>li</strong>. »». midi 30 : Blagnac, par le Polygone, midi ,<br />
Blagnac. par l'Embouchure, 7 h. .."; Croix-Dau-<br />
ra<strong>de</strong>. — Loubers. 7 h. ... midi; Lafourguette,<br />
7 h. ... 11 h. ..; Moniaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoi-<br />
sfille).9b. .. ; Saint-Martip-du-Touch. 8 n. ..: Co-<br />
lomiers. 1 h. 30, midi 30: Tournefeuiile. — Plai-<br />
sance, 7 h. 45 ; Braqueviiie. — Portet, 7 h. 30.<br />
Soir: Lalan<strong>de</strong>. — Aucamville, 1 h. ... 6 h. ..,<br />
8 h. .. ; Casteiginest, oar Laian<strong>de</strong>-Aucamvi<strong>li</strong>e,<br />
5h. 30; Lar<strong>de</strong>nne, 1 h. .".. 6 h. ...8b. ..; Saint-<br />
Simon, par ia Cépière, G h. . .,8 h. 15: Cugnaux,<br />
i par la Cépière, 5 <strong>li</strong>. 30 ; Castanet, 3 h. 45, 7 h. 30 :<br />
I Saint-A'R"E<br />
AU TRIBUNAL<br />
Le jeudi 22 juin 1899, à midi<br />
Une maison à ceux corns,<br />
avec cour, hangar, jardin, si-<br />
tué à <strong>Toulouse</strong>, rue Barrau,<br />
n- 7.<br />
Mise à prix. ... 1,500 fr.<br />
Pour extrait :<br />
RETNES: avoué, signé.<br />
VOLONTAIRE<br />
En la Chambre <strong>de</strong>s Notaire <strong>de</strong> l'arrondissement<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
Par le ministère <strong>de</strong> M* LAIRY, 0, rue <strong>de</strong>s Arts et<br />
<strong>de</strong> M" LANSAC, 3, rue Maletache<br />
LE HfAHM 15 JUIN 1899<br />
A 2 heures du soir<br />
À LOUER au prenne<br />
place Rouais, n* 13.<br />
va^te appartement<br />
étage,<br />
fort ayant formel<br />
meuble chiffonnier, construit<br />
par Fetit-Jean <strong>de</strong> Paris, hau-<br />
teur l m 20, largeur 0m 62. A<br />
coûté 600 fr. S'adresser rue'du<br />
Vieux-Raisin, 30, <strong>de</strong> 10 heures<br />
à 2 heures.<br />
A quatre belles faça<strong>de</strong>s<br />
Vente aux Enchères<br />
Lundi 5 juin, à 10 heures du<br />
matin, à <strong>Toulouse</strong>, place Du-<br />
puy.<br />
De diverses machines agri-<br />
coles : moissonneuse <strong>li</strong>euse,<br />
semoir 0 rangs, distributeur<br />
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double défonceuse , extirpa-<br />
teur, bineuse, breack-vagon-<br />
nette.<br />
Dame seule, ayant chambre et<br />
salon garnis, désirerait iouer<br />
à Monsieur sérieux, au besoin<br />
ferait la pension. Prix modé-<br />
rés. S'adresser au bureau du<br />
journal, 25, rue Roquelaine.<br />
rue du Taur, 79 et place Saint<br />
Mise à prix<br />
•Sernin (615 environ 1 ::.<br />
.... 15O.O0O1V.<br />
«1© 1 11 Sot<br />
Aux portes <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>, formant une île entourée par<br />
la Save, terres <strong>de</strong> premier ordre, propres à toute<br />
culture, d'une superficie d'environ 80 hectares.<br />
Revenu.... 4,800<br />
Mise à prix 80,000<br />
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belles maisons avec 1er étage,<br />
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Foucault, n- ô et 7, rannortant<br />
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tai, 21, rue <strong>de</strong>s Carmes ou sur<br />
les <strong>li</strong>eux.<br />
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tail, la jo<strong>li</strong>e propriété <strong>de</strong> Fau-<br />
ret, commune dè Boé, près da<br />
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et d'une contenance <strong>de</strong> "douze<br />
hectares soixante-cinq ares<br />
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quaiité supérieure.<br />
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Catho<strong>li</strong>que du Midi, 33, rue. du<br />
Taur et rue <strong>de</strong>s Lois, 32, à<br />
<strong>Toulouse</strong>.<br />
Ci. . . . tlU.U<br />
Pour le <strong>de</strong>uxième lot,<br />
celle <strong>de</strong> cino mille francs.<br />
00f,<br />
lot , à<br />
ies.<br />
5.000<br />
d'exploitation, est ' <strong>li</strong>mité par|avoué <strong>de</strong>s époux <strong>de</strong> Padirac,<br />
Ci. . . . U.UUUfr.<br />
Et pour le troisième et <strong>de</strong>r-<br />
nier lot, à celle.<strong>de</strong> dix mille<br />
francs.<br />
C. . , • 10.000 fr.<br />
Outre ies clauses et condi-<br />
tions du cahier <strong>de</strong>s charges.<br />
U est en outre déclaré, con-<br />
formément à la loi du vingt-<br />
un mai mil huiteent cinquante<br />
huit, oue tous ceux du cheî<br />
<strong>de</strong>souels il pourrait être pris<br />
inscription iiour raison d'hy-<br />
nothèoue légale <strong>de</strong>vront re<br />
quérir ce^te inscription avant<br />
l'a transcription du jugement<br />
d'adjudication<br />
Pour tous renseignements,<br />
s'adresser à M • Roucaud<br />
avoué poursuivant.<br />
Fait et dressé par l'avoué<br />
soussigné, à <strong>Toulouse</strong>, le pre-<br />
mier juin mil huit cent qua<br />
tre-vingt-dix-neuf.<br />
m ROUCAUD,<br />
Aootté, signé.<br />
Enregistré à <strong>Toulouse</strong><br />
premier juin<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M« Raymond FOUR-<br />
CADE, avoué au tribunal ci-<br />
vil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, gran<strong>de</strong> rue<br />
Nazareth, 32.<br />
A VENDRE<br />
\U TRIBUNAL CIVIL DE TOULOUSE<br />
Le Jeudi 29 Juin 1899, à midi<br />
Une MAISON à <strong>de</strong>ux corps,<br />
sise à <strong>Toulouse</strong>, rue du Prin-<br />
temps, n - 30.<br />
Mise à prix. 9,335 fr.<br />
Pour extrait,<br />
R. FOURGADE, avoué, signé.<br />
mil huit<br />
le<br />
cent<br />
Par l'Age, la Maladie et la Fatigue ?<br />
Dames et Jeunes filles épuisées. Hâtez-vous <strong>de</strong> prendre,<br />
chaque jour, pour vous rétab<strong>li</strong>r, un petit verre <strong>de</strong> Cord »!<br />
Simon, grand reconstituant aux plantes merveilleuses et<br />
bienfaisantes, vin <strong>de</strong>s familles, préparé par M. L. SIMON, her-<br />
boriste <strong>de</strong> Ire classe, à Chaumont, lauréat <strong>de</strong> plusieurs socié-<br />
tés savantes, diplôme, d'honneur, médaille d'e»' aux gran<strong>de</strong>s<br />
expositions universelles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Troyes et Paris en 1889.<br />
Le Cordial Sïmorr, nrénaré au vieux vin <strong>de</strong> Banyuls, est le<br />
meilleur ami <strong>de</strong>s estomacs délabrés, lymphatiques et fatigués.<br />
Le Cordial Simon n'est nas un médicament, c'est une pré-<br />
paration apéritive et fortifiante, vendu à titre hygiénique."Les<br />
mé<strong>de</strong>cins "et les hygiénistes les plus distingués recômman<br />
<strong>de</strong>nt toujours ce produit avec grand succès. Prochainement<br />
les mala<strong>de</strong>s <strong>li</strong>ront avec fruit : >< La vie réelle exempte <strong>de</strong> ma-<br />
ladies ». C'est le plus précieux et le plus bel ouvrage que l'on<br />
puisse rêver; c'est le vrai trésor <strong>de</strong>s familles.<br />
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G if* I DCC f I P û S ! ÏT I Kmt résil'a' le PMffi CICWU- 3 I»MU-<br />
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part vivent jusqu'à 80, 92 et même 94 ans) est une<br />
preuve que les remè<strong>de</strong>s qu'ils emploient sont excel-<br />
lents et guérissent.<br />
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l'Ecméma, les Fièvres, etc.. découverts par 1»<br />
célèPre mé<strong>de</strong>cin Trappiste (Docteur Révérend W»<br />
Debrevne) qui sont Indiqués dans le Journal Médical<br />
du R. P. Debnyna <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong>-Trappe.<br />
A titre <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> ce .journal est envoyé (J-rn-<br />
tuUement sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Monastère île la Granoe-<br />
Trappe, Mortagne (orne) ott à son correspondant »<br />
lufiriim'îrie d3 1 'Exoress du Midi. — L'imnrimeur-Gérant: A.BESSON.<br />
40; Feuilleton du 3 iuin 1899<br />
la<br />
î ;<br />
tUM u<<br />
Par F>aul PÉVAL<br />
TROISIEME PARTIE<br />
Maison cle G*i!aCe<br />
IV<br />
LE M ARA<br />
— Uniquement, interrompit l'Africain ;<br />
j'ajoute une circonstance qui aura pour<br />
vous -sa valeur. Hussein ls Noir a dit au<br />
rci : « Blanche <strong>de</strong> Monca<strong>de</strong> et Isabel d'A-<br />
guilar sont mortes. Le secret <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />
événements est désormais entre io comte-<br />
«î«c et moi. »<br />
_— Mdis, par quelle infernale puissance,<br />
s*écria le favori hors <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, ce" chien <strong>de</strong><br />
mécréant a-t-il pénétré ce mystère?<br />
Ii s'arrêta blême <strong>de</strong> rage, parce qu'il<br />
venait <strong>de</strong> voir un sourire soûs la noire<br />
rrtousl-eue <strong>de</strong> Moghrab.<br />
-~ Réprouvé! balbutia-t-il, as-tu bien<br />
est! me tendre un piège ?<br />
L'Africain secoua la tête lentement.<br />
— Que mc font ces <strong>de</strong>ux mortes? ré-<br />
pàiqua-t-il d'un ton insouciant. Est-ce <strong>de</strong><br />
mon propre mouvement que j'ai mis l'œil<br />
ù ce trou <strong>de</strong> serrure? Me reprochez-vous<br />
«S'avoir exécuté vos ordres? Si vous êtes<br />
"innocent, monseigneur, allez vers le roi" et<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z-lui la vie <strong>de</strong> l'accusateur... Si<br />
vous êtes coty-iablc, [soyez homme et por-<br />
tez haut votre passé. .. Le passé est comme<br />
beau <strong>de</strong> la mer, il ne tue que ceux qui<br />
l'aissent la tête et se laissent submerger. ..<br />
La loi n'est pas faite pour les forts... Par<br />
le nom d'Allah ! si nos vizirs savaient un<br />
jour d'avance qu'on va leur envoyer le cor-<br />
don, ce serait le sultan qui ferait un voyage<br />
au paradis du Prophète.<br />
— Tu ne m'as pas tout dit ! murmura le<br />
comte-duc avec accablement ; le roi a dé-<br />
cidé ma perte !<br />
— Un bruit sourd et lointain entrait par<br />
les fenêtres ouvertes, répondit Moghrab, un<br />
bruit pareil à la voix menaçante <strong>de</strong> l'Océan<br />
brisant son large Ilot sur les sables du ri-<br />
vage... Le roi écoutait cela... 11 a reconnu<br />
le cri <strong>de</strong> ia populace enfiévrée... il a dit :<br />
« J'ai encore besoin du comte-duc. »<br />
— Ah ! <strong>li</strong>t le ministre dont l'œil s'é-<br />
c'aira.<br />
Il se dirigea vers la croisée et prêta l'o-<br />
reille avi<strong>de</strong>mment.<br />
— L'orage ne gron<strong>de</strong> plus, dit Moghrab;<br />
la tempête avorte ainsi parfois quand elle<br />
a <strong>de</strong>vancé l'heure marquée pour ses ra-<br />
vages.<br />
— Et le roi peut croire maintenant,<br />
pensa tout haut le favori, qu'il n'a plus be-<br />
soin <strong>de</strong> moi.<br />
L'Africain s'inc<strong>li</strong>na en silence.<br />
Le comie-duc réfléchissait.<br />
— Dieu vivant ! murmura-t-il après un<br />
i long intervalle, cet homme est-il le démon<br />
I pour me tenter ainsi? La révolte est-elle<br />
i mon seul refuge, à moi, le premier servi-<br />
! leur du roi ? Réponds donc, maragut 1<br />
— C'est la conscience <strong>de</strong> Votre Grâce<br />
qui doit répondre, fit l'Africain en repre-<br />
nant son accent glace ; le mal engage com-<br />
me le bien... Etes-vous innocent, restez<br />
loyal... Etes-vous coupable trahissez.<br />
Cette formule brutale fit pius d'effet sur<br />
le comte-duc que si lé conseil, eût été don-<br />
né par voie d'insinuation. I! ne protesta pas<br />
tout <strong>de</strong> suite. Quand il protesta, ce fut en<br />
quelque sorte pour gar<strong>de</strong>r une contenance<br />
vis-à-vis <strong>de</strong> lui-même.<br />
— Tu es bien hardi, maragut ! murmu-<br />
ra-t-il, <strong>de</strong> me parler comme tu le fais...<br />
Moi, trahir !...*<br />
— Excellence, répartit Moghrab, je suis<br />
un ver <strong>de</strong> terre auprès <strong>de</strong> vous... mais le<br />
poète arabe a dit : « Le calme du mouche-<br />
ron vaut mieux que la fureur du <strong>li</strong>on. » Ce<br />
n'est pas une trahison ordinaire que je<br />
vous conseille. Méditez seulement la parole<br />
<strong>de</strong> voire maître : « J'ai encore besoin, <strong>de</strong><br />
mon ministre », et faites en sorte que vo-<br />
tre maître ait toujours besoin <strong>de</strong> vous.<br />
— Exp<strong>li</strong>que-toi.<br />
— Vous avez su calmer l'émotion popu-<br />
laire. Ne sauriez-vous point la ranimer?<br />
Le regard perçant "du ministre s'arrêta<br />
sur Moghrab.<br />
— Oui-dà ! fit-il à voix basse, retrouvant<br />
pour un moment sa finesse chronique<br />
d'homme d'Etat, vous êtes aussi sorcier en<br />
po<strong>li</strong>tique, maître Moghrab !<br />
— Prolongez la bataille, afin <strong>de</strong> vous don-<br />
ner plus d'une fois le mérite <strong>de</strong> la victoire.<br />
— Et daignerez-vous m'enseigner le<br />
moyen <strong>de</strong> prolonger la balaiile ?<br />
— Très volontiers, Excellence... 11 est un<br />
homme qui joue précisément auprès <strong>de</strong><br />
vous le rôle q\ie vous <strong>de</strong>vriez jouer auprès<br />
du roi d'Espagne.<br />
— Le nom <strong>de</strong> cet homme ? «M<br />
— Pedro Gil, l'o'idor second.<br />
Le comte-duc fit un geste <strong>de</strong> surprise.<br />
— Sur ma foi, dit-il, vous savez tout.<br />
-— Pedro Gil, continua Moghrab sans<br />
paraître flatté <strong>de</strong> cet éloge, tient l'Anglais<br />
te Français, le Portugais, le petit peuple et<br />
j la confrérie <strong>de</strong>s gueux <strong>de</strong> l'Andalousie. ..<br />
S Ce soir , si vous voulez , Pedro Gil<br />
! vous mettra la tête en feu... Vous vous<br />
j présenterez alors, seigneur, comme le gfij-<br />
i rieux modérateur <strong>de</strong> 1 incendie, et le roi,<br />
plus obéissant que jamais, se mettra sous<br />
votre protection.<br />
Le comte-duc fit <strong>de</strong>ux ou trois tours<br />
dans la chambre. Son pas était ferme. Il<br />
avait pris le <strong>de</strong>ssus. Moghrab le suivait<br />
d'un regard sournois.<br />
Il s'arrêta tout à coup <strong>de</strong>vant sa table, et,<br />
posant ses <strong>de</strong>ux poings fermés sur l'épais<br />
cahier <strong>de</strong> papier qui formait le manuscrit<br />
<strong>de</strong> son œuvre bien-aimée, il regarda i'Afri-<br />
cain en face.<br />
— Ami Moghrab, reprit-il, le mal est que<br />
je suis ob<strong>li</strong>gé <strong>de</strong> vous croire sur parole.<br />
— Comment l'entend Votre Grâce 1<br />
— Qui me dit, poursuivit le ministre, que<br />
vous n'avez pas fait danser <strong>de</strong>vant moi <strong>de</strong>s<br />
ombres fantasmagoriques ? Les gens <strong>de</strong><br />
votre nation sont avi<strong>de</strong>s, rusés et men-<br />
teurs... Il y en/fl, dit-on, qui s'obstinent à<br />
ce rêve <strong>de</strong> rétab<strong>li</strong>r la domination maures-<br />
que en Espagne... Qui sait si vous n'êtes<br />
point do ceux-là, et si votre but n'est que<br />
<strong>de</strong> déchaîner sur cette contrée chrétienne<br />
le démon <strong>de</strong> la guerre civile ?... Dans mon<br />
<strong>li</strong>vre, je traite cette question in extenso...<br />
et je prouve qu'en droit comme en fait ies<br />
Espagnes appartiennent incommuîablement<br />
à la postérité <strong>de</strong> Ferdinand et d'Isabelle...<br />
C'est une thèse du plus haut intérêt, où je<br />
prétends avoir déployé quelque érudition...<br />
Mais supposons que vous n'avez point <strong>de</strong><br />
si hautes pensées, et je penche à lê croire,<br />
car, dans nos rapports, je vous ai jugé plu-<br />
tôt astucieux que profond... n'est ce pas<br />
assez que <strong>de</strong> mettre son talon sur la gorge<br />
du premier ministre du roi catho<strong>li</strong>que ?..,<br />
Un pareil métier peut être productif. La<br />
raison dit que ce résultat a pu tenter la sau-<br />
vage ambition d'un mécréant tel que vous...<br />
Dieu vivant! vous commencez à réfléchir,<br />
n'est-il pas vrai, maragut? il ne vous sem-<br />
ble plus si facile <strong>de</strong> tromper un <strong>de</strong>s plus<br />
fins dialecticien <strong>de</strong>s temps mo<strong>de</strong>rnes?,..<br />
L'iiiéê-diji san benito vous vient, et vous<br />
sentez déjà sur vos épaules le sac <strong>de</strong> toile<br />
noire, tout biasonné <strong>de</strong> crapauds et <strong>de</strong> vi-<br />
pères... Ami Moghrab, il fera chaud sur le<br />
bûcher du prochain acte <strong>de</strong> foi !<br />
H aiguisait chacune <strong>de</strong> ses paroles et s'es-<br />
sayait à un ricanement sinistre.<br />
Il avait compté sans doute suf une <strong>de</strong> ces<br />
interruptions subites qui font rebondir l'é-<br />
loquence. Moghrab était immobile et silen-<br />
cieux <strong>de</strong>vant lui ; Moghrab semblait gar-<br />
<strong>de</strong>r à grand'peine et par déférence une at-<br />
titu<strong>de</strong> attentive ; Moghrab fixait sur lui<br />
son œil <strong>de</strong>mi-fermé dont l'éclair allait s'é-<br />
teignant ; ie visage <strong>de</strong> Moghrab peignait<br />
une souveraine et parfaite indifférence.<br />
Le comte-duc était orateur en même<br />
temps qu'écrivain : double disposition aux<br />
orgueilleuses puéri<strong>li</strong>tés. 11 se l'ùcha tout<br />
rouge, et, changeant <strong>de</strong> ton soudain :<br />
— Coquin ! s'écria-t-il, j'ai idée que tu<br />
te moques <strong>de</strong> moi, <strong>de</strong>puis ie premier jour<br />
où le diable t'a conduit dans ma maison !<br />
Si tu ne me donnes pas la preuve, et cela<br />
séance tenante, que tu as été chez le roi,<br />
ou corporcllement, pour employer ton jar-<br />
gon d'oracle, la preuve nabable, entends-<br />
tu ? sur ma part <strong>de</strong> paradis," je te fuis nen-<br />
dre l<br />
_ — Seigneur, répondit l'Africain sans<br />
rien perdre <strong>de</strong> sa froi<strong>de</strong>ur, ce serait une<br />
cruelle injustice... Je vous ai fourni déjà<br />
preuves suffisantes en vous rendant<br />
Moghrab mit paisiblement la main sou?<br />
son bernuz, ce qui porta le comte-duc à se<br />
retrancher <strong>de</strong>rrière sa table, à proximita<br />
du sifflet d'argent qui pouvait en un c<strong>li</strong>o<br />
d'œil, aoDeler ses serviteurs.<br />
Mais Ve ne fut point une arme que Mogh-<br />
rab retira <strong>de</strong>s p<strong>li</strong>s <strong>de</strong> son bernuz. Sa main<br />
reparut tenant une feuille <strong>de</strong> ve<strong>li</strong>n froissée<br />
et bouchonnée. . . fl<br />
— Que monseigneur ne craigne rien<br />
moi, dit-il, quand' il me plaît <strong>de</strong> m'attaquer<br />
à quelqu'un je n'ai point recours au p°<br />
gnard... L'esprit est plus aigu que le P *<br />
gnard, il est plus fort ; il frappe au loin ^<br />
traverse tous*les obstacles... Votre ^ ! ' c V, e<br />
lence m'a <strong>de</strong>mandé une preuve matent '<br />
et pabable du travail caba<strong>li</strong>stique qui "<br />
mis un instant entre Hussein le Noir et r<br />
<strong>li</strong>ppe d'Espagne... Votre Excellence croy»<br />
Deul être exiger l'impossible. , -<br />
" Votre Excellence "a parlé durement-<br />
mais ma fierté est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> io °<br />
et je n'ai point <strong>de</strong> rancune. Voici la pr ^<br />
palpable, matérielle... J'aurais v0U t U î- a i<br />
bon cœur en changer la nature ; et si j t<br />
longtemps hésité avant <strong>de</strong> la fournir, fl<br />
que j'ai craint l'effet qu'elle peut P r ° u e p.<br />
en l'état <strong>de</strong> santé où je vois Votre »<br />
lence. «nids et<br />
Tout ceci fut prononcé avec po» u<br />
as pu<br />
<strong>de</strong>s<br />
compte<br />
— Inventions et menaces !.. . Tu<br />
connaître ailleurs les calomnies empoison-<br />
nées dont on m'abreuve, parce que toute<br />
gran<strong>de</strong>ur engendre la haine, comme toute<br />
lumière produit l'ombre... Tu m'as auda-<br />
w*usemeut outr^é;.; tu m'as même me-<br />
W» H 101 \ 1< ? iU, ° l<strong>de</strong>s Minets européens !<br />
trLn °' m m pas l'auto-dafé... Tortueux<br />
ou? f?, ' ! °?^5ûl <strong>de</strong> (-'écraser pendant<br />
Tu;î» coSiV 6 hors dulrou - K*> euv '<br />
lenteur. Moghrab tendait le P. a Pl c J;na Le<br />
peigne<br />
comte-duc le prit d'un geste qui<br />
ses défiances. Mcghra'7'<br />
Il le dép<strong>li</strong>a sans perdre <strong>de</strong> vue M-o^ ga<br />
qui avait <strong>de</strong> nouveau croise ses ma<br />
poitrine. , ._„i., aurreer''<br />
ntrme. , f„m1,a suri ecl1<br />
Aussitôt que son regard tomba s<br />
tare, la pâleur gagna j« sc lV a ^ <strong>li</strong>vi<strong>de</strong>s;<br />
qui se contractèrent et ^^ s ^<br />
en même i<br />
sa paupière<br />
une<br />
(-4 suivre.)<br />
RACAHOUT<br />
AGNES-lAHENS<br />
ALIWE" 1 . Fin. â»-",, /H/S*<br />
FI. SI-; l/ 2<br />
3 ,V . & T0V L °<br />
Bib<strong>li</strong>othèque municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
9 _ Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Re<strong>li</strong>gieuse p<br />
mm<br />
c«<br />
Il HUSiEBO 5 CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />
ABONNEMENTS<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Département ^stale) . . .<br />
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respondants, ainsi que dans toutes les acences da pub<strong>li</strong>cité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s département*<br />
•4 <strong>de</strong> i'éîranser.<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Samedi 5 Juin 1899*1 — 9 e Année. — N° 2599. Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />
ME VOIE celle <strong>de</strong> l'infortunée et héroïque Polo-<br />
pas l'aventure<br />
Avant-hier, le jury <strong>de</strong> la Seine, en<br />
acquittant Déroulè<strong>de</strong>, lequel venait <strong>de</strong><br />
faire avec beaucoup <strong>de</strong> cranene et <strong>de</strong><br />
précision le procès du régime répub<strong>li</strong>-<br />
cain actuel, condamnait sans appel la<br />
Répub<strong>li</strong>que et l'homme qui la prési<strong>de</strong>.<br />
Hier, le peuple <strong>de</strong> Paris, après celui<br />
<strong>de</strong> Toulon et <strong>de</strong> Marseille, a confirmé le<br />
verdict <strong>de</strong> MM. les jurés <strong>de</strong> la Seine<br />
en aggravant, par ses cent mille voix,<br />
la première condamnation.<br />
C'est vainement, en effet, que l'on<br />
essaierait <strong>de</strong> saisir dans ces acclama-<br />
tions enthousiastes ou dans ces fréné-<br />
tiques vivats un seul cri favorable au<br />
chef <strong>de</strong> l'Etat, à ses ministres ou à<br />
l'Etat lui-même. On n'a crié ni vive<br />
Loubet! ni vive Dupuy ! ni vive Krantz!<br />
ni vive Lockroy, encore moins vive<br />
Deicassé !<br />
On n'a crié ni : "Vive Jaurès ! ni vive<br />
Presesnsé ! ni vive Sébastien Faure !<br />
On n'a même pas crié, vive la Répu-<br />
b<strong>li</strong>que 1<br />
Mais on a crié jusqu'à l'exaspération:<br />
Yive Marchand ! vive l'armée ! vive la<br />
France !<br />
Or, que signifient ces trois cris ?<br />
Yive Marchand, signifie à bas ceux<br />
qui par leur incapacité, leur impré-<br />
voyance, leur égoïsme ou leur lâcheté,<br />
ont préparé, non pas <strong>de</strong>puis hier seule-<br />
ment, mais <strong>de</strong>puis vingt-cinq ans, l'a-<br />
baissement <strong>de</strong> la Patrie et les capitula-<br />
tions humi<strong>li</strong>antes.<br />
Vive l'armée ! signifie : A bas ceux<br />
qui laissent sa<strong>li</strong>r le drapeau, insulter<br />
nos soldats et détruire moralement au<br />
moins cette force formidable dont la<br />
création nous coûta tant <strong>de</strong> sacrifices<br />
d'or et <strong>de</strong> sang nous donne tant <strong>de</strong> légi-<br />
time fierté et tant <strong>de</strong> radieuses espé-<br />
rances.<br />
Vive la France, signifie enfin : À bas<br />
ceux qui ont compromis' <strong>de</strong>puis vingt-<br />
cinq ans, son honneur, sa fortune et<br />
son existence !<br />
Or, quels sont ceux qui ont préparé<br />
les capitulations, laissé sa<strong>li</strong>r le dra-<br />
peau, insulterl'armée, compromis l'hon-<br />
neur <strong>de</strong> la patrie?<br />
Ceux là, ce sont tous les répub<strong>li</strong>cains<br />
qui se sont succédé ou pouvoir <strong>de</strong>puis<br />
vingt-cinq ans.<br />
Car, nous le répétons, un grand pays<br />
comme le nôtre, ne fléchit pas du jour<br />
au len<strong>de</strong>main.<br />
Et il n'a pas fallu moins d'un quart <strong>de</strong><br />
siècle d'efforts pour amoindrir l'éner-<br />
gie, la puissance et la vita<strong>li</strong>té <strong>de</strong> ce<br />
lui-ci.<br />
Inconsciemment ou non, les cinq cent<br />
mille voix qui criaient, hier, à Toulon,<br />
à Marseille et à Paris : Vive Marchand!<br />
vive l'armée ! vive la France! criaient<br />
donc aussi : A bas la Répub<strong>li</strong>que !<br />
Et sur tous les points du territoire,<br />
<strong>de</strong>s mil<strong>li</strong>ons <strong>de</strong> coeurs français se sont<br />
associés aux manifestations parisien-<br />
nes dans le même esprit <strong>de</strong> dégoût, <strong>de</strong><br />
mépris et aussi <strong>de</strong> haine contre le ré-<br />
gime que nous subissons <strong>de</strong>puis trop<br />
longtemps.<br />
Si bien que si l'on avait appris ce<br />
matin, en province, qu'une poussée po-<br />
pulaire venait <strong>de</strong> jeter ce régime à l'ô-<br />
gout, c'est par une sorte <strong>de</strong> joyeux<br />
«é<strong>li</strong>re que la nouvelle eût été accueil<strong>li</strong>e,<br />
et comme un jour <strong>de</strong> dé<strong>li</strong>vrance na-<br />
tionale que la date <strong>de</strong> l'événement eut<br />
ête marquée sur les tables d'airain <strong>de</strong><br />
ûotre histoire.<br />
C'est donc bien, qu'on le veuille ou<br />
n°m contre le régime répub<strong>li</strong>cain que<br />
se -.produisaient les manifestations<br />
d'hier.<br />
.Sinon, elles n'auraient plus aucune<br />
signification.<br />
. Ces manifestations auront-elles<br />
teft<strong>de</strong>main, une conclusion?<br />
Marquent-elles réellement l'heure du<br />
re veil national?<br />
Ou bien sont-elles un <strong>de</strong> ces sinmlcs<br />
jeux <strong>de</strong> paille qui durent seulenîen<br />
1 espace d'un éclair ?<br />
Nous voulons espérer qu'il y a là au-<br />
tre chose qu'un emballement passager,<br />
qu'un engouement irréfléchi, qu"un°ca-<br />
priee irraisonné.<br />
_ Et que le pays si longtemps endormi<br />
-e réveille enfin avec la Icnne volonté<br />
gne.<br />
Ne recommençons<br />
bouiangislo.<br />
Devant nous s'ouvre la voie large et<br />
bien connue <strong>de</strong> cette tradition monar-<br />
chique qui est si bien dans nos mœurs,<br />
clans notre tempérament, dans notre<br />
chair et dans notre sang, qu'il n'est<br />
peut-être pas à cette heure un seul ci-<br />
toyen en France, quelles que soient ses<br />
opinions, qui ne réclame ou n'atten<strong>de</strong><br />
un homme, un chef.<br />
Ce chef nous l'avons. Appelons-le !<br />
Suivons la large voie <strong>de</strong> la tra-<br />
dition nationale et ne nous engageons<br />
ni dans <strong>de</strong>s impasses sans issues, ni<br />
dans <strong>de</strong> dangereux inconnus.<br />
Jules RIBÛS-MKRY.<br />
Beaurepaire et Loubet<br />
Reinach a sorti <strong>de</strong> sa cassette aux petits<br />
papiers, un document bien curieux comme<br />
on*va en juger :<br />
Dépêche <strong>de</strong> M. Quesnay <strong>de</strong> Beaurepaire<br />
à M. Joseph Reinach<br />
Samedi 19 novembre, 2 heures.<br />
Mon cher ami,<br />
Je viens vous prévenir, avec un grand ser-<br />
rement <strong>de</strong> cœur,' <strong>de</strong> la triste nouvelle qui va<br />
vous narvenir ce soir ou <strong>de</strong>main matin, par<br />
une autre voie. Les citations dans l'affaire<br />
du Panama vont être lancées dans un ins-<br />
tant, et elles comprennent un nom qui vous<br />
tient <strong>de</strong> bien prèsr La personne en question<br />
a dû vous prévenir, au surplus, puisque le<br />
4 novembre, M. le conseiller enquêteur l'a<br />
ineulnée dans un interrogatoire.<br />
Croyez que je suis navré et que le <strong>de</strong>voir<br />
accomp<strong>li</strong> sous mes yeux à mon Parquet, ne<br />
m'a jamais coûté si cher.<br />
Votre ami toujours.<br />
J. Q. <strong>de</strong> BEAUREPAIRE.<br />
Des Petits Papiers ! Doit-il en avoir ce<br />
Reinach. lui, le neveu, gendre et héritier<br />
du von Reinach, l'un <strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> ïa pins<br />
gran<strong>de</strong> cscroefties'ie dit siècle, comme<br />
dit Sébastien Faure, l'illustre Dreyfusard !<br />
Que dit « ce Petit Papier-là », trouvé<br />
somble-t-il, <strong>de</strong>rrière le menu du dîner offert<br />
par Loubot à Rouvier ?<br />
Il dit que Pteihach, qui s'est tant servi <strong>de</strong><br />
Quesnay <strong>de</strong> Beaurepaire pour faire con-<br />
damner Rochefort et Boulanger à la déten-<br />
tion dans une enceinte fortifiée, était décidé,<br />
la mort dans l'âme, à poursuivre Reinach.<br />
Or, par le chagrin qu'éprouve le procu-<br />
reur général d'en être réduit à cette extré-<br />
mité douloureuse, M. <strong>de</strong> Beaurepaire fait<br />
suffisamment mesurer l'étendue du crime<br />
dudit Reinach.<br />
Loin d'atténuer l'acte protecteur <strong>de</strong> Lou-<br />
bet, dit la Gazette <strong>de</strong> France, ce billet à Jo-<br />
seph ne fait donc que l'aggraver.<br />
Beaurepaire gémit d être forcé, par<br />
l'énormité <strong>de</strong>s forfaits accomp<strong>li</strong>s, <strong>de</strong> pour-<br />
suivre un Reinach qui touche <strong>de</strong> si près à<br />
l'ami Joseph, mais il le poursuit tout <strong>de</strong><br />
même.<br />
Loubet, au contraire, dit :<br />
« Moi ministre, on ne touchera pas 5<br />
celte race <strong>de</strong> Francfortins qui ruine si gen-<br />
timent les Français : Pieinach est sous ma<br />
gar<strong>de</strong> avec les ïb-*, dont j'ai la <strong>li</strong>ste que j<br />
ne <strong>li</strong>vrerai pas à lajustice. »<br />
Le Ugaro, une fois déplus, s'est mis ses<br />
cinq jo<strong>li</strong>s doigts crochus dans son œil pa-<br />
namiste.<br />
pédition <strong>de</strong> Tunise. Pendant cette <strong>de</strong>rnière,<br />
il occupa le Kef et Déjà, et <strong>li</strong>vra le combat<br />
<strong>de</strong> Ben-Metir, trois <strong>de</strong>s plus importantes<br />
opérations <strong>de</strong> la courte campagne.<br />
" Général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> en janvier 1883, di-<br />
visionnaire le 7 juillet 1888, M. Hervé,<br />
<strong>de</strong>puis lors, sauf quelques mois passés à la<br />
tôle du 2e corps d'armée, à Amiens, et<br />
<strong>de</strong>ux ans à la tête du 19e corps, à Alger,<br />
est resté sur la frontière <strong>de</strong> l'est où il a<br />
remp<strong>li</strong> successivement les fonctions <strong>de</strong><br />
commandant <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> d'infanterie <strong>de</strong><br />
Châlons-sur-Marne, <strong>de</strong> commandant^ <strong>de</strong> la<br />
<strong>li</strong>e division, la fameuse division <strong>de</strong> Nancy,<br />
et <strong>de</strong> commandant du Ce corps d'armée.<br />
Plus que tout autre, il a contribué à faire<br />
<strong>de</strong> la division <strong>de</strong> Nancy une troupe d'é<strong>li</strong>te,<br />
sans rivale, non seulement en France, mais<br />
encore chez nos voisins <strong>de</strong> l'Est, une<br />
troupe dont la vieille capitale lorraine a le<br />
droit d'être Hère et sur laquelle elle sait<br />
pouvoir comoter.<br />
C'est encore au général Hervé qu'on doit<br />
le déboublement du 6e corps d'armée et la<br />
création du 20e corps, cette réforme si sa-<br />
gement conçue et si heureusement app<strong>li</strong>-<br />
quée qui? nous a fait sortir <strong>de</strong> l'état d in-<br />
fériorité où nous , nous trouvions, sur la<br />
frontière <strong>de</strong> l'Est, vis-à-vis <strong>de</strong>s possesseurs<br />
actuels <strong>de</strong> l'Alsace-Lorraine.<br />
Depuis quatre ans membre du conseil<br />
supérieur <strong>de</strong> la guerre, <strong>de</strong>puis un an<br />
passé inspecteur d'armée, le général Hervé<br />
continue, dans ses hautes fonctions, à s'oc-<br />
euDer <strong>de</strong> cette frontière qu'il a si bien pra-<br />
tiquée, qu'il connaît à fond et pour laquelle<br />
il a tant fait.<br />
Signe particu<strong>li</strong>er : ce soldat, qui a en<br />
tendu durement siffler à ses oreilles les<br />
balles <strong>de</strong>s Kabyles, <strong>de</strong>s Autrichiens et <strong>de</strong>s<br />
Allemands, est"un timi<strong>de</strong> ; il a horreur du<br />
bruit et plus encore <strong>de</strong> la réclame, et ne<br />
donne au mon<strong>de</strong> que ce qu'il est, <strong>de</strong> par<br />
ses fonctions mêmes, ob<strong>li</strong>gé <strong>de</strong> donner. Et<br />
pourtant, cet homme si peu en <strong>de</strong>hors s'est<br />
fait, dans l'Est, une gran<strong>de</strong> popularité, une<br />
popularité <strong>de</strong> bon aloi, <strong>de</strong> celle que les pa-<br />
triotiques populations <strong>de</strong> Lorraine et <strong>de</strong><br />
Champagne n'accor<strong>de</strong>nt qu'à bon escient, à<br />
ux qu'elles savent être <strong>de</strong> bons, <strong>de</strong> bra-<br />
ves, <strong>de</strong> vrais Français.<br />
un<br />
RAL HERVi<br />
Il eut été extraordinaire que ceux qui <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong>nt ia mise en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquartn'éussent pas<br />
<strong>de</strong>mandé l'incarcération d'un n'areil soldat 1<br />
PAR FIL mm<br />
F, ES<br />
Paris, 2 juin.<br />
Les ministres se sont réunis ce matin, à.<br />
l'Elysée, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Loubet.<br />
M. Charles Dupuy, prési<strong>de</strong>nt du conseil a<br />
fait savoir, dit ie communiqué officieux,<br />
qu il prési<strong>de</strong>ra <strong>de</strong>main soir la banquet an-<br />
nuel <strong>de</strong> l'Association fraternelle <strong>de</strong>s ou-<br />
vriers et employés <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> far.<br />
Le ministre <strong>de</strong>s finances a réclamé à ses<br />
collègues leurs pronositions nour le budget<br />
<strong>de</strong> 1900.<br />
Les ministres <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong> l'intérieur<br />
ont fait signer ie projet <strong>de</strong> loi autorisant la<br />
prorogation <strong>de</strong>s tares' d'octroi jusqu'au 31<br />
décembre 1900.<br />
Le ministre <strong>de</strong>s colonies a fait signer le<br />
déeret portant l'organisation <strong>de</strong>s travaux nu-<br />
biles dans les colonies,<br />
Le général Hervé est une <strong>de</strong>s plus hautes<br />
personna<strong>li</strong>tés <strong>de</strong> l'armée et en mémo temps<br />
l'une <strong>de</strong>s plus aimées et dos plus respec-<br />
tées. Quaranle-cinq ans <strong>de</strong> services, trente<br />
campagnes, une blessure, tels sont les trô;<br />
honorables services <strong>de</strong> ce Français qui n'a<br />
jamais été et n'a jamais voulu être que<br />
soldat, au point qu'à plusieurs reprises, en<br />
dépit <strong>de</strong>s instances les plus pressantes, on<br />
n'a pu lui faire accepter le portefeuille <strong>de</strong><br />
la guerre.<br />
Breton <strong>de</strong>s Côles-du-Nord — il est né à<br />
Uzel le 2 février 1837 — le général Hervé,<br />
reçu à Saint-Cyr à dix-sept ans, a fait toute<br />
sa carrière aux postes d'honneur et <strong>de</strong> dan-<br />
ger, en Afrique, en Ita<strong>li</strong>e pendant la cam-<br />
pagne <strong>de</strong> 1859 et sur la frontière <strong>de</strong> l'Est.<br />
Il a débuté aux zouaves, où il est resté,<br />
sauf une interruption <strong>de</strong> quelques mois,,<br />
jusqu'à sa nomination <strong>de</strong> général <strong>de</strong> bri-<br />
ga<strong>de</strong>, c'est-à-dire pendant vingt-huit années,<br />
<strong>de</strong> 1855 à 1883.<br />
Avec le 3e zouaves, i! fait, en 1857 ;ous<br />
<strong>de</strong> se remettre <strong>de</strong> tout.<br />
Ais alors il faut que les hommes<br />
surrT' le , s bons cit °yens l'éclairent<br />
U^ a marche à suivre.<br />
îour<br />
r l lr rf e , la Ré P ub<strong>li</strong>f l ue flar une porte<br />
ins 'gneJoUe ei Pa "' Ia fenêtre serait une<br />
Dan s ce M „ •<br />
en France at ' ncn ne sera,t c<strong>li</strong> angé<br />
tp er cmw • Uous n'aurions à enregis-<br />
Sl le " D f lnuti! e révolution <strong>de</strong> plus<br />
Ré Pub<strong>li</strong>S S ?i s î vraiment fatigué <strong>de</strong> la<br />
S Ue jusi I,'V au î qu ' n P° usse îalogi-<br />
Ré Pub<strong>li</strong>onî U -, b ?, ut et( ï ue sortant <strong>de</strong> la<br />
Sinon<br />
aiUe a la Monarchie.<br />
Par l'vnîî? 008 n ' auri ons évité la mort<br />
subir \Z l?t nt , dails Ia boue f lue Pour<br />
8a »s d '„ t autre <strong>de</strong>stinée plus glorieuse<br />
uou.e mais non moins mtÂfe •<br />
le maréchal l<strong>li</strong>ndon, la dure campagne <strong>de</strong><br />
la Gran<strong>de</strong>-Kaby<strong>li</strong>e, campagne au 'cours <strong>de</strong><br />
laquelle il est grièvement b.essé en entraî-<br />
nant ses soldats à l'assaut d'une hauteur<br />
occupée par l'ennemi. Toujours avec le<br />
3e zouaves, il est en Ita<strong>li</strong>e ; le régiment se<br />
couvre <strong>de</strong> gloire à Palestro où il fait cinq<br />
cents Autrichiens prisonniers et s'eumare<br />
<strong>de</strong> neuf canons.<br />
Au début <strong>de</strong> ïa guerre contre l'Allema-<br />
gne, M. Hervé est capitaine adiudant-<br />
major. A Frœschviller, le 3e zouaves est<br />
engagé pendant toute la journée et Derd<br />
les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> son effectif ; le vaillant<br />
capitaine fut un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers qui se main-<br />
tinrent sur la position du Niedèrwald où il<br />
tint tète aux masses ennemies avec une<br />
poignée d'hommes appartenant à divers<br />
corps qu'il avait ral<strong>li</strong>és; autour do lui.<br />
A Sedan, M. Hervé — il venait d'être<br />
nomme chef do bataillon — rassemble les<br />
débris du régiment, trois cents hommes à<br />
peine, et combat avec eux jusqu'au soir,<br />
longtemps après que la lutte eut cessé sur<br />
la presque tota<strong>li</strong>té du champ <strong>de</strong> bataille<br />
Après là paix, le futur général retourne<br />
au 3e zouaves ; en 1877, il est nommé <strong>li</strong>eu-<br />
tenant-colonel et passe au 1er <strong>de</strong> l'arme, où<br />
est maintenu comme colonel et aVeo<br />
ex-<br />
MANIFESTATION ROYALISTE<br />
Pans, 2 juin.<br />
Une manifestation <strong>de</strong> mille jeunes gens<br />
roya<strong>li</strong>stes a eu <strong>li</strong>eu hier soir, vers 9 h. 1(2,<br />
place <strong>de</strong> l'Opéra. Elle avait à sa tète MM.<br />
<strong>de</strong> Ramel, le duc <strong>de</strong> Luynes, <strong>de</strong> Grand-<br />
maison et <strong>de</strong> Lamarzclle.<br />
Aussitôt arrivés place <strong>de</strong> l'Opéra avec<br />
<strong>de</strong>s lampions et <strong>de</strong>s drapeaux tricolores, les<br />
manifestants ont acclamé Marchand et l'ar-<br />
mée.<br />
Plusieurs escoua<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gardiens <strong>de</strong> la<br />
paix se précipitent alors sur eux et une<br />
lutte s'engage autour <strong>de</strong>s emblèmes. Il faut<br />
appeler <strong>de</strong> nouveaux renforts <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce<br />
pour en enlever quelques-uns. De nom-<br />
breux coups sont échangés.<br />
Les manifestants, toujours grounés, ont<br />
fait ensuite le toùr.<strong>de</strong> l'Opéra.<br />
Dans l'avenue <strong>de</strong> l'Opéra ils se sont em-<br />
parés <strong>de</strong> trois drapeaux à la <strong>de</strong>vanture d'un<br />
magasin qui poric'le n- 39. Ils se sont en-<br />
suite transportés vers la rue <strong>de</strong>s Pyrami<strong>de</strong>s<br />
en chantant, sur l'air <strong>de</strong>s Damnions": « C'est<br />
Gamelle qu'il nous faut ! » et, entourés<br />
d'une foule sympathique, acclamant le duc<br />
du Luynes et Déroulè<strong>de</strong>, el conspuant les<br />
juifs.-<br />
Devant la statue <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, aux<br />
applaudissements <strong>de</strong>s passants rassemblés<br />
en masse, les jeunes roya<strong>li</strong>stes ont inc<strong>li</strong>né<br />
leurs drapeaux et M. <strong>de</strong> Lamarzclle a mis<br />
la parole.<br />
v<br />
« C'est en vain, a-t-il dit,que le gouverne-<br />
ment, par ses agents, a voulu s'opDoser à<br />
notre manifestation patriotique : nous avons<br />
neclamô l'armée et manifesté en même<br />
temps notre foi, nos espérances dans le Roi<br />
et noire amour <strong>de</strong> la patrie. « Cela suffit<br />
pour aujourd'hui. A <strong>de</strong>main une tache nou-<br />
Li <strong>MISSION</strong> <strong>MARCHAND</strong><br />
Le punch au Cercle mi<strong>li</strong>taire<br />
Paris, l ,r juin.<br />
Le punch offert, hier soir, à Marchand,<br />
été très brillant. Une longue file d'officiers<br />
<strong>de</strong> toutes armes, attendait <strong>de</strong> pouvoir péné-<br />
trer à l'intérieur du cercle. Tous les géné-<br />
raux- <strong>de</strong> la garnison <strong>de</strong> Paris arrivent suc-<br />
cessivement en voiture. Tous sont l'objet<br />
d'ovations enthousiastes, notamment les<br />
généraux Hervé, Roget, Lambert, Gonse, <strong>de</strong><br />
Pe<strong>li</strong>ieux, Baiiloud, Kermartin.<br />
On a fait un succès au eomtc Daulan, dé-<br />
puté, très élégant dans son costume <strong>de</strong><br />
<strong>li</strong>eutenant.<br />
L'arrivée du général Zur<strong>li</strong>n<strong>de</strong>n, accompa-<br />
gné <strong>de</strong> son officier d'ordonnance, a provo-<br />
qué une manifestation imposante et sôuievé<br />
les cris chaleureux <strong>de</strong> -."«Vive l'armée !»<br />
Une démonstration analogue a salué l'arri-<br />
vée du général Mercier, qui pénètre au cer-<br />
cle suivi d'un officier <strong>de</strong> spahis. On acclame,<br />
du reste, sans discontinuer.<br />
Discours <strong>de</strong> Marchand<br />
A If. réception, le commandant Marchand<br />
répond au toast du gouverneur mi<strong>li</strong>taire <strong>de</strong><br />
Paris.<br />
Après un moment <strong>de</strong> silence, il lève la<br />
tête, jette un long regard sur l'assistance,<br />
se recueille et d'une voix rythmée, grave,<br />
pénétrante, <strong>de</strong> cette voix mesurée qui a dû<br />
imnressionner l'âme anglaise en la personne<br />
du sircar, il pénètre le cœur <strong>de</strong> tous.<br />
Après avoir remercié les membres du gou-<br />
vernement, le commandant Marchand "s'a-<br />
dresse directement au gouverneur mi<strong>li</strong>taire<br />
<strong>de</strong> Paris qu'il remercie <strong>de</strong> ses chaleureuses<br />
paroies. Les membres <strong>de</strong> la mission Congo-<br />
Nil sont, dit -il, à cette heure plus que payés<br />
<strong>de</strong> leurs efforts.<br />
Il en arrive bientôt au récit <strong>de</strong> ses hauts<br />
faits et s'exprime ainsi :<br />
« Dans cette camragne du Haut-Nil, nous<br />
n'avons éprouvé nulle perte, nous n'en avons<br />
fait subir à personne. "Pas un coup <strong>de</strong> fusil<br />
n'a été tiré si ce n'est sur ies pillards noma-<br />
<strong>de</strong>s, aussi ies populations oht-eiies consi-<br />
déré les Français "comme <strong>de</strong>s <strong>li</strong>bérateurs et<br />
aiment-eiles profondément ia France.<br />
« Longtemps encore, le nom français sera<br />
béni dans les immenses régions que nous<br />
avons conquises par i'amour.<br />
» Si l'on" avait'fait appel à l'armée, tous<br />
les officiers auraient voulu aller à Fashoda.<br />
Huit seulement y ont trouvé place, mais ils<br />
y suffisaient et y représentaient tous les<br />
autres. Ils y suffisaient, car ils étaient ap-<br />
puyés par les trois mil<strong>li</strong>ons d'hommes qui<br />
étaient prêts à les secon<strong>de</strong>r et qui leur<br />
avaient voué le plus absolu dévouement.<br />
» Voilà bien une conquête opérée par<br />
l'humanité; l'honneur mi<strong>li</strong>taire, 'qui nous<br />
inspirait un amour fait <strong>de</strong> discinhhe, suffit<br />
à tout. La pureté <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l'officier fran-<br />
çais, sa foi, son abnégation, la médiocrité<br />
d'existence qu'il s'impose, constituent un<br />
admirable ratrimuine d'honneur. Sans hon-<br />
neur mi<strong>li</strong>taire, sans discip<strong>li</strong>ne, vous<br />
pourrez, avoir <strong>de</strong>s bataillons a<strong>li</strong>gnés,<br />
vous n'aurez plus d'armée ».<br />
A ces mots, les applaudissements qui ont<br />
éclaté à diverses reprises, prennent une<br />
intensité saisissante, On sent que le cœur <strong>de</strong><br />
l'armée bat à l'unisson <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Marchand.<br />
« L'armée, dit-il encore, sera la sauvegar<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> la patrie. Elle n'a pour adversaires que<br />
ceux qui ne savent ni ne veulent la com-<br />
prendre ».<br />
Et comme les applaudissements <strong>de</strong> l'inté-<br />
rieur se confon<strong>de</strong>nt avec les vivats du<br />
<strong>de</strong>hors, Marchand s'éciie, les yeux étince-<br />
lants et ia voie plus émue qu'il n'est pos-<br />
sible <strong>de</strong> le dire : "<br />
« Vous enten<strong>de</strong>z ces acclamations <strong>de</strong> la<br />
foule, si patriotiques, si émotionnantes ;<br />
toutes elles passent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ma tête ;<br />
je les prends à poignées au passage et je<br />
vous les jette, mon général! »<br />
L'émotion, à ce moment, <strong>de</strong>vient du dé<strong>li</strong>re.<br />
On sent passer l'àme <strong>de</strong> la France.<br />
La mission Marcîiand et la presse<br />
L'INTRANSIGEANT<br />
De Rochefort, dans Y Intransigeant :<br />
Ici. les sentiments du syndicat <strong>de</strong> trahison à<br />
l'égard da Marchand et <strong>de</strong> ses compagnons se<br />
sont môme traduits chez, les syndiqués par une<br />
peur éoou -antabie d'être mis en morceaux à<br />
leur premier cri <strong>de</strong>: « Vive Dreyfus! » ou <strong>de</strong>:<br />
«Vive la France ! » car, contradiction surpre-<br />
nante, ils réDètent constamment qu'elle est avec<br />
eux et ils ne' cessent, dans leurs clameurs, d'in<br />
diquer qu'il faut l'abattre.<br />
L'ÉVÉNEMENT<br />
De ^Evénement :<br />
L'éaniDéo <strong>de</strong> Marchand, pour les Anglais, est<br />
«n record, une prouesse dans le genre do cello<br />
<strong>de</strong> ^ansen. L'un vécut <strong>de</strong>us ans dans la Ban<br />
L'ÉCHO DE PAUIS<br />
De Pertinax, dans YEcho <strong>de</strong> Paris :<br />
L'arrivée à Paris du commandant Marchand<br />
etées officiers qui font partie <strong>de</strong> ia mission a<br />
été saluée par" <strong>de</strong>s manifestations populaires<br />
comme la gran<strong>de</strong> ville sait les improviser. Les<br />
précautions excessives prises, en vue d'on ne<br />
sait quels fantômes à combattre, n'ont pas trou-<br />
blé d'ailleurs la bonne humeur <strong>de</strong>s citoyens ac-<br />
cumulés à la gare <strong>de</strong> Lyon et sur le parcours.<br />
Elles ont paru plutôt ridiculement dispropor-<br />
tionnées. Èst-il possible, du reste.<strong>de</strong> se tromper<br />
sur le vrai sens <strong>de</strong> cet accueil ? Ce que 'les<br />
Français voient en Marchand et en ses compa-<br />
gnons, c'est l'incarnation <strong>de</strong>s qua<strong>li</strong>tés <strong>de</strong> 'la<br />
race, la bravoure et l'audace dans ies dangers,<br />
i'esprit <strong>de</strong> sacrifice, la persévérance et la téna-<br />
cité dans la poursuite dé l'entreprise <strong>de</strong>nt le but<br />
est ûïé et qu'il faut atteindre, coûte que coûte.<br />
| manifestations en faveur <strong>de</strong> l'armée se sont<br />
produites <strong>de</strong>vant le cercle mi<strong>li</strong>taire. On ac-<br />
Au<br />
ia foule criait.:<br />
commandant ne se<br />
LE JOURNAL<br />
De M. Alexandre Hepp, dans le Journal:<br />
Aussi bien, il y a eu hier, dans la rue. plus<br />
que le témoignage et l'action <strong>de</strong>s spécia<strong>li</strong>stes, il<br />
y a eu chez plus d'un <strong>de</strong> ceux-la mêmes qui en<br />
semblaient le plus éloignés, en co temps <strong>de</strong>. ma-<br />
lentendus douloureux, quelque chose ' <strong>de</strong> cette<br />
vibration qui est à elle seule une force, et c'est<br />
elle qu'en 'toute occasion U faudrait, au con-<br />
traire, ai<strong>de</strong>r, rechercher, provoquer. Le jour-où<br />
elle ne sera plus, ce pays' sera neut-ètre tran-<br />
quille, mais cm dira Ëequiescai.<br />
LA LANTERNE<br />
De Millerand, dans la Lanterne :<br />
Il faut, dans la journée qui vient <strong>de</strong> s'écouler,<br />
faire <strong>de</strong>ux parts: l'une appartient à la foule pa-<br />
risienne, là vraie, curieuse* d'un beau spectacle,<br />
heureuse d'acclamer <strong>de</strong>s vaillants, j'ouissaut<br />
avec dé<strong>li</strong>ces <strong>de</strong> la douceur <strong>de</strong>s premiers beaux<br />
jours ; il faut laisser l'autre a 'l'associatiou en-<br />
combrante et équivoque, qui n'a vu dans le re-<br />
tour <strong>de</strong> Marchand qu'un prétexte à exhibition et<br />
à tapage.<br />
LA PETITE RÉPUBLIQUE<br />
De M. Jaurès, dans la Petite Répub<strong>li</strong>que :<br />
Tant que le socia<strong>li</strong>sme n'aura pas unifié ou fé-<br />
déré les peuples <strong>de</strong> l'Europe, l'expansion colo-<br />
niale sera une expansion da meurtre, <strong>de</strong> pi<strong>li</strong>age<br />
et <strong>de</strong> sauvagerie. Est-ce là ce que veulent ceux<br />
qui agitent éperdumeni le drapeau ? La vérité<br />
est qu'ils ne le savent pas et que ces têtes hur-<br />
lantes sont vi<strong>de</strong>s. Ce vi<strong>de</strong>, c'est la réaction qui<br />
saura le remp<strong>li</strong>r. Quand la griserie tricoio'ra<br />
aura suffisamment échauffé ies pauvres cervelles<br />
nationa<strong>li</strong>stes, Se capital couvrira du drapeau tri-<br />
colore le noble massacre <strong>de</strong>s proiéiaires. le<br />
coup d'Etat sa couvrira du drapeau tricolore<br />
pour en finir patriotiquement avec la Répu-<br />
b<strong>li</strong>que !<br />
Les Sénégalais<br />
Ls Ma<strong>li</strong>n ouvre une souscription en fa-<br />
veur <strong>de</strong>s Sénégalais <strong>de</strong> la mission Marchand<br />
et s'inscrit pour LnOO francs.<br />
D'autre part, le comte Boni <strong>de</strong> Cîstellane a<br />
remis 5,000 francs à la Ligue <strong>de</strong> la Patrie<br />
Française dans ie même but.<br />
Le gouvernement a décidé que les mem-<br />
bres <strong>de</strong> la mission Marchand, y compris ies<br />
soldats soudanais, participeraient à là revue<br />
du 14 juillet.<br />
A la Chambre<br />
M. Georges Berry va déposer, sur le bu-<br />
reau <strong>de</strong> ia" Chambre, le projet <strong>de</strong> résolution<br />
uivant:<br />
Le ministre <strong>de</strong> la guerre est invité à faire dé-<br />
poser aax Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s le drapeau <strong>de</strong> la mission<br />
Marchand, dont les trois couleurs douèrent à<br />
Fashoda, la 10 janvier 1898.<br />
Cette proposition est signée <strong>de</strong>, 105 dénu-<br />
tés, parmi lesquels nous relevons les noms <strong>de</strong><br />
Lasies, général Jacquey, <strong>de</strong> Ramel, Denys<br />
Cochin, Baudry-d'As'son, Le Myre <strong>de</strong> Viiers,<br />
Dansette, Piiohon, Henri Cochin, Gour, Gay,<br />
Delnech-Cantaloup, Montaigne, Gailot, <strong>de</strong><br />
Pontbriand, Anthime Menard", comte d'Auian,<br />
etc.<br />
M. Le Hérissé va déposer, <strong>de</strong> son côté, un<br />
projet <strong>de</strong> résolution invitant le ministre <strong>de</strong><br />
îa guerre à déposer aux Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s l'étendard<br />
<strong>de</strong>rviche enlevé à Fashoda par la mission<br />
aux Madhistes, au combat dû 28 juillet.<br />
En présence <strong>de</strong> la défaveur marquée avec<br />
laquelle une partie <strong>de</strong> la Chambré accueil-<br />
lait son projet <strong>de</strong> résolution et pour éviter<br />
une discussion pénible, M. Berry a renoncé<br />
à ia proposition qu'il avait déposée, sinon à<br />
son projet, et au nom <strong>de</strong> son groupe ii a écrit<br />
au ministre <strong>de</strong> ia guerre ia Lettre suivante :<br />
Monsieur le ministre,<br />
L'hôtel <strong>de</strong>s Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s a reçu, jusqu'à orésent,<br />
tous les drapeaux glorieux désarmées françaises<br />
et récemment encore ceux du ïonkm et <strong>de</strong>' Ma-<br />
dagascar .<br />
Celui <strong>de</strong> Fashoda. ce fanion oui, Dendant trois<br />
années, a conduit Marchand" et ses vaillants<br />
compagnons à travers l'Afrique, <strong>de</strong> l'Atlantique<br />
aux rives du Nil, n'y a-t-il pas saoiace marquée ?<br />
Assurément oui.<br />
Aussi j'ai l'honneur da vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, avec<br />
un grand nombre <strong>de</strong> déDUtés, do déci<strong>de</strong>r qu'il<br />
ra transporté à côté <strong>de</strong> ses aînés.<br />
Signé : G. BERRY.<br />
il<br />
letpie! il fait l'expédition <strong>de</strong> t'Aurès et ï<br />
velle pour tous les bons Français ! »<br />
Cette chaleureuse allocution a été saluée<br />
par les cris nourris et répétés <strong>de</strong> : « Vive<br />
le Roi 1 Vive l'armée ! »<br />
A son tour, M. <strong>de</strong> Grandmaison allait<br />
prendre la parole, mais <strong>de</strong>s nuées d'agents<br />
surgissent tout à coup elles manifestants se<br />
retirent en criant : vive l'armée! et sans au-<br />
tre inci<strong>de</strong>nt.<br />
On a fort remarqué (pie la foule élait<br />
plutôt sympathique aux manifestants rova-<br />
llstes et qu'elle s'associait gaiement, aux<br />
cris <strong>de</strong> : « Vive Gamelle ! » entravant les<br />
charges <strong>de</strong>s agents, lesquels opéraient,<br />
d ailleurs, sans aucune convic<strong>li</strong>on et plutôt<br />
comme à rejrret.<br />
qnise.avec un seul compagnon, loin <strong>de</strong> tout êtra<br />
humain, ies membres figés <strong>de</strong> froid ; l'antre<br />
avec <strong>de</strong>s ressources insuffisantes, traversa b<br />
Continent, marcha trois ans dans la brousse, en-<br />
raînant sur ses pas une faible troupe, qu'il re<br />
evait oar la seule ouissance<strong>de</strong> sa volonté.<br />
Pour nous, Français, sentimentaux et impul<br />
sifs. qui n'envisageons pas les résultats, c'est un<br />
grand acte <strong>de</strong> patriotisme, une leçon <strong>de</strong> morale.<br />
L'acte fut stérile,N'importe,s'il ne mit au fiont<strong>de</strong><br />
la naine une auréole '<strong>de</strong> gloire !<br />
Tel est le sentiment, <strong>de</strong> Paris à l'égard du <strong>li</strong>é<br />
ros <strong>de</strong> Fashoda. et voilà pourquoi, hier matin<br />
sDontanement, sans mot d'ordre, la capitale s'est<br />
pavoisée.<br />
LE SOLEIL<br />
Do M. Grenet dans le Soleil :<br />
Les parisiens, qui comprennent toute* ies grin<br />
<strong>de</strong>s choses, ne pouvaient <strong>de</strong>meurer indifférants<br />
<strong>de</strong>vant l'héroïsme cresque surhumain qu'on<br />
montré Marchand et'scs collaborateurs. Ils le<br />
ontdcno reçu avec les honneurs dus à tant <strong>de</strong><br />
courage, <strong>de</strong> sangfroid, d'endurance et d'énergi<br />
et iis ont surtout profité <strong>de</strong> la circonstance oou<br />
manifester le sentiment d'affection inébranïab<br />
qui ies l e. quoi qu'on en dise, à leur chère ar-<br />
mée. î)a là les cris, mi<strong>li</strong>e et millo fois répétés<br />
<strong>de</strong> : «Vive l'armée ! ». accoios à ceux presque<br />
aussi nombreux <strong>de</strong>: « Vive Marchand ! »'<br />
LE PETIT PAUISIEJ*<br />
Du Petit Parisien :<br />
Et ce qu'il faut bien dire, c'est que l'explora-<br />
tion du commandant Marchand a été toute oaci-<br />
(lque. Vous vous souvenez <strong>de</strong> l'expiosion d'indi-<br />
gnsiuon qu il y eut dans la monda entier quand<br />
on connut, au retour <strong>de</strong> Stanley, ies atrocités<br />
commises par sa trotiDe ?<br />
Des sauvages avaient trouvé nlus sauvages<br />
qu'euxi^e fuiuo frémissement <strong>de</strong>vint tant d'hor-<br />
reurs.<br />
La poignée d'hommes que la France salue au-<br />
jourd Uni n'a pas versé le sang, et quand ies<br />
tribus ^du Bàh>-êl-Ûh'aïal venaient "au-<strong>de</strong>vant<br />
d elle, elles s inc<strong>li</strong>naient <strong>de</strong>vant ces messagers<br />
pleine <strong>de</strong> poudre, avec une mèche allumée a<br />
été lancée*au square contre la porte <strong>de</strong> la<br />
direction, gardée par les gendarmes . La<br />
commotion a fait tomber un gendarme, mais<br />
personne n'a été blessé.<br />
Le général Goses-DuboiB, commandant la<br />
briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Nevers. est venu prendre le com-<br />
man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s troupes.<br />
Le parquet d'Autuh est arrivé.<br />
Dans une nouvelle réunion, les députés<br />
socia<strong>li</strong>stes Déjeante et Coûtant ont pris la<br />
r.arole, Ce <strong>de</strong>rnier a dit, notamment : « Aux<br />
baïonnettes <strong>de</strong>s soldats, répon<strong>de</strong>z par la<br />
mitraille <strong>de</strong> l'ouvrier : les gros sous » et il a<br />
annoncé qu'il ouvrait une souscription. Le<br />
juge <strong>de</strong> oaix a convoqué les parties en con-<br />
eifiation'pour samedi matin.<br />
En prévision <strong>de</strong> la réunion annoncée au<br />
square", un escadron du 16e chasseurs est<br />
venu se masser sur les trottoirs du boule-<br />
vard du Gui<strong>de</strong>.<br />
Les chasseurs ont été reçus aux cris <strong>de</strong> :<br />
« A bas les traitres ! A bas les faussaires !<br />
Tas <strong>de</strong> fainéants! A l'eau! » Des pierres ont<br />
été lancées.<br />
La foule grossissaittoujours. Un peloton a<br />
fait une évolution à gauche pour reoousser<br />
les manifestants. Les cris redoublent, la<br />
foule résiste, ia cavalerie charge.<br />
La foule hurle : « Sabre au fourreau ! Mort<br />
aux traitres ! »<br />
Les grévistes injurient les officiers jus-<br />
qu'à la tête <strong>de</strong> leurs chevaux, qui se cabrent,<br />
ruent, reculent dans les fenêtres <strong>de</strong>s bureaux<br />
du télégraphe.<br />
Un capitaine du 16e chasseurs vient d'être<br />
frappé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux coups <strong>de</strong> bouteille à la tête ;<br />
le front est fendu, <strong>de</strong>s ruisseaux <strong>de</strong> sang<br />
coulent <strong>de</strong> ses blessures. Le brave officier<br />
reste impassible ; par mo<strong>de</strong>stie il ne veut<br />
point nous donner son nom et se contente<br />
<strong>de</strong> me répondre : « Pourquoi ne suis-je pas<br />
tué a l'ennemi ! »<br />
Les cava<strong>li</strong>ers sont désarçonnés. Les offi-<br />
ciers cherchent vainement a faire entendre<br />
quelques paroles <strong>de</strong> calme. La foule hurle<br />
toujours, menaçante, mais heureusement<br />
peu nombreuse.<br />
Il n'y a nas plus <strong>de</strong> 2,000 personnes.<br />
M. Roi<strong>de</strong>s harangue la foule du haut du<br />
kiosque à musioue.<br />
Le préfet, ie sous-préfet, le général, vien-<br />
nent d'arriver boulevard du Gui<strong>de</strong>.<br />
Les troupes se retirent.<br />
Le Creusot, 2 juin.<br />
La rentrée <strong>de</strong>s ouvriers a eu <strong>li</strong>eu, ce ma-<br />
tin, sans bruit ; environ 1,200 ouvriers,*" sur<br />
9,200, ont renris le travail, qui ne peut être<br />
«sncore assuré ce matin.<br />
Le préfet, le sous-préfet et le général ont<br />
tenu ce matin un long entretien, à la suite<br />
duquel le bruit court^que plusieurs orateurs<br />
socia<strong>li</strong>stes vont être 'expulsés du Creusot.<br />
Au meeting tenu bouievard du Gui<strong>de</strong> nar les<br />
ouvriers qui n'ont nas repris le travail, on<br />
a décidé d'attendre le résultat <strong>de</strong> l'arbitrage<br />
du juge <strong>de</strong> paix. On attend <strong>de</strong> Paris, M. Ma-<br />
lavant, candidat socia<strong>li</strong>ste révolutionnaire<br />
aux <strong>de</strong>rnières élections contre M. Schnei<strong>de</strong>r.<br />
D'importants renforts <strong>de</strong> trounes, qui ont été<br />
<strong>de</strong>mandés à Dijon, arriveront ici <strong>de</strong>main<br />
matin.<br />
Paris. 2 juin.<br />
M. Fournière, secrétaire du groupe socia-<br />
<strong>li</strong>ste <strong>de</strong> la Chambre, a reçu ia dépêche sui-<br />
vante <strong>de</strong> M. Déjeante :<br />
Creusot. 2 juin, 12 h. 35.<br />
Grève générale mineurs â Montchanin. tenta-<br />
tive <strong>de</strong> Schnei<strong>de</strong>r a avortée. Rentrée <strong>de</strong>s ou-<br />
vriers mule. Envoyez <strong>de</strong>s collègues d'urgence.<br />
— Signé : DÉJEANTE.<br />
Le groune socia<strong>li</strong>ste a aussitôt désigné<br />
MM. Devèze et Létang, qui partiront ce soir.<br />
D'autre part, d'après <strong>de</strong>s" renseignements<br />
reçus au ministère <strong>de</strong> 'l'intérieur, un tiers<br />
<strong>de</strong>s ouvriers du Creusot aurait repris le tra-<br />
vail ce matin.<br />
L'Agence Havas puD<strong>li</strong>e*C"f§5's:dépêches sui-<br />
vantes :<br />
Le Creusot, 2 juin.<br />
Peu d'ouvriers se sont présentés à la rentrée<br />
«es usines à midi et <strong>de</strong>mi et le travail n'a pas<br />
repris. Les hauts fourneaux ne peuvent être a<strong>li</strong>-<br />
mentés.<br />
Châlons-sur-Saône, 2 juin.<br />
Tout est calme jusqu'à présenta Montcha-<br />
nin où quelques gendarmes ont é:é envoyés.<br />
La compagnie du Creusot y possè<strong>de</strong> 3 puits<br />
Vilson, Quettel et Long-Pendre occupant un<br />
total <strong>de</strong> 600 ouvriers.<br />
Le Creusot, 2 juin.<br />
Les grévistes ont, cette après-midi, nom-<br />
mé les délégués chargés <strong>de</strong> défendre leurs<br />
intérêts à la réunion <strong>de</strong> conci<strong>li</strong>ation provo-<br />
quée nour samedi matin par le juge.<br />
M. Schnei<strong>de</strong>r, a qui le magistrat a adressé<br />
ia même invitation qu'aux ouvriers, égale-<br />
ment accepte son arbitrage.<br />
L'usine est toujours oecunée mi<strong>li</strong>taire-<br />
ment. Les soldats ont couché cette nuit sur<br />
<strong>de</strong>s bottes <strong>de</strong> paille. Des postes <strong>de</strong> no<strong>li</strong>ce<br />
sont installés à toutes ies issues. Les em-<br />
ployés continuent à faire ponctuellement<br />
leur service; il n'y a aucune so<strong>li</strong>darité entre<br />
eux et les ouvriers.<br />
Montchar.in-les-Mir.es, 2 juin.<br />
Les ouvriers <strong>de</strong> ia gran<strong>de</strong> tuilerie, se sont<br />
mis eux aussi en grève, cette anrès-midi, à<br />
une heure. Des renforts <strong>de</strong> gendarmerie ont<br />
été envoyés <strong>de</strong>. Chaions-sur-Saône, <strong>de</strong> Mâcon<br />
et d'autres points du département.<br />
Du Colonel du Paty <strong>de</strong> Clam<br />
A la Chambra<br />
Quelle a été !a cause oa auels ont été les causes<br />
qui l'ont fait précipiter? 3e vous donne ma pa-<br />
role que je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est<br />
au'ii a dû se produire <strong>de</strong>ux faits, l'un en <strong>de</strong>hors<br />
<strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciam, l'autre dont il a la<br />
pleine responsabi<strong>li</strong>té, qui ont provoqué l'arresta-<br />
tion.<br />
Pour le second, vous couvez supposer que<br />
c'est la lettre du colonel, "mais il se" peut aussi<br />
que ce soient <strong>de</strong>s préparatifs impru<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />
fuite.<br />
Pour le premier, je n'ai absolument aucune<br />
indication. " Le gouvernement est resté muet,<br />
imoénétrable et. comme du cas particu<strong>li</strong>er <strong>de</strong><br />
M.'du Paty <strong>de</strong> Ciam la conversation gagnait la<br />
généra<strong>li</strong>té, cotre interlocuteur aiouta:<br />
— Dimanche prochain, une conférence aura <strong>li</strong>en<br />
entre le prési<strong>de</strong>nt du conseil et les ministres <strong>de</strong><br />
la guerre et <strong>de</strong> la justice. Dans cette conférence<br />
seront examinées les questions <strong>de</strong> responsabi<strong>li</strong>té.<br />
Lundi ou mardi, selon" les circonstances, le con-<br />
seil se réunira et la prési<strong>de</strong>nt du conseil lui<br />
exposera les mesures auxquelles la conférence<br />
se sera arrêtée. Je pense qu'en ce qui concerne<br />
le général <strong>de</strong> Bois'<strong>de</strong>ffre et le général Gonse,<br />
toute mesure sera ajournée en raison <strong>de</strong> l'ins-<br />
truction ouverte contre M. du Paty <strong>de</strong> Ciam et<br />
d'où peuvent jail<strong>li</strong>r <strong>de</strong> nouveaux éléments <strong>de</strong><br />
discussion.<br />
— Et le général Mercier ?<br />
— Je ne sais rien en ce qui le concerne.<br />
Ajoutons qu'on regar<strong>de</strong> ici comme inévi-<br />
table que la discussion <strong>de</strong>s interpellations<br />
relatives à l'affaire Dreyfus, fixée à vendredi,<br />
sera, comme nous vous le faisions prévoir,<br />
avancée. Il est possible que le débat ait <strong>li</strong>eu<br />
lundi.<br />
Les renseignements qui suivent nous sont<br />
donnés à l'instant par un député à qui cous<br />
<strong>de</strong>mandions qu'elle était l'impression dans<br />
les couioirs intérieurs :<br />
Là-<strong>de</strong>dans, nous dit-il, on n'éprouve aucuns<br />
surprise. Dès avant-hier, un certain nombre <strong>de</strong><br />
nos collègues connaissaient l'arrestation immi<br />
nente <strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Clam ; ii est poursuivi<br />
sous l'inculpation <strong>de</strong> faux.<br />
— De quels faux ou prétendus faux s'agit-il ?<br />
— Je n'en sais rien, mais ce doit être <strong>de</strong>s faux<br />
v Spéranza », ce qui exp<strong>li</strong>que ie bruit <strong>de</strong> la mise<br />
en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquart.<br />
Les exécutions, nous assure-t-on, vont suivre.<br />
On prévoit l'arrestation du général <strong>de</strong> Pe<strong>li</strong>ieux<br />
pour lundi, celle dn générai Gonse pour la fin<br />
<strong>de</strong> ia semaine. On Drévoit également le dépla-<br />
cement du général Roget. On assure que Rolhs<br />
chiid est au courant <strong>de</strong> tout, que c'est lui qui<br />
mène tout, qu'il a remis au prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />
nne <strong>li</strong>ste d'officiers qu'il veut voir poursuivre et<br />
frapper.<br />
Ce! n'est pas nne indication qu'il a fournie, un<br />
désir qu'ii a manifesté, ce qui serait déjà énor-<br />
me, c'est un ordre formel qu'il a donné et per<br />
sonne ne doute ici qu'il ait les moyens <strong>de</strong> se<br />
faire obéir. Dupuy et Krantz, un moment prêts à<br />
se rebiffer, auraient vite ftié doux <strong>de</strong>vant les me-<br />
naces <strong>de</strong> Rothschild ; seulement pour ne pas ré<br />
vouer l'opinion, pour ne pas exciter l'armée, ils<br />
suivront le système <strong>de</strong>s petits paquets, ils éche<br />
lonneront les sacrifices. "<br />
Les renseignements que je vous donne là, et<br />
qui courent dans les couioirs intérieurs sont<br />
venus ici ; je les tiens <strong>de</strong> la personne même qui<br />
avait annoncé l'arrestation" <strong>de</strong> du Paty. J'ai<br />
donc tout <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> les croire exacts.<br />
Si M. Charles Dupuy croit sauver son por-<br />
tefeuille en jetant en gage aux dreyfusards<br />
les tètes réclamées par eux, ii pourrait faire<br />
un mauvais calcul.<br />
D'un côté, la droite et les nationa<strong>li</strong>stes<br />
sont décidés à faire baile contre lui à la pre-<br />
mière occasion.<br />
Du côté dreyfusard, si on empoche avec<br />
nne satisfaction mai déguisé les gages du<br />
prési<strong>de</strong>nt du conseil, on ne lui pardonne pas<br />
l'acquittement <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>. M. Pelletah le<br />
disait aujourd'hui fort nettement dans ies<br />
couioirs : « On a laissé parler les accusés,<br />
<strong>li</strong>s ont dit tout ce ou'ils ont voulu, disait-il,<br />
mais on s'est gardé <strong>de</strong> les interroger sur<br />
le fait précis qui motivait leur com-<br />
parution. Les accusés avouaient leur tenta-<br />
tive Les officiers déclaraient ne rien savoir.<br />
On n'a pas cherché à ies faire parier, à ti-<br />
rer la chose au clair. Eh bien ! cette attitu<strong>de</strong><br />
du prési<strong>de</strong>nt a été visiblement ordonnée par<br />
le gouvernement dans l'intérêt <strong>de</strong> son éter-<br />
nelle po<strong>li</strong>tique <strong>de</strong> bascule. Si Dunuy se<br />
figure eue nous oub<strong>li</strong>erons qu'il a ainsi" en- i<br />
couragé les fauteurs <strong>de</strong> coup d'Etat, il se<br />
trompe. Ça nous le iui ferons payer. Et qu'il<br />
n'inv&que nas le mécontentement qui règne j<br />
dans i'armée. ,1e ne veux pas connaître ce<br />
mécontentement. Des officiers souffrent tout<br />
quand ils ont sous les yeux l'exemple d'un<br />
<strong>de</strong>s leurs franné pour avoir bougé. S'il était<br />
arrive à un officier <strong>de</strong> faire un geste, il n'y<br />
avait qu'à le briser, vous auriez vu ies<br />
autres filer doux. «<br />
à midi que le ministre n'avait pas encore<br />
reçu cette lettre.<br />
Quoi qu'il en soit, un ami intime du prison-<br />
nier a fait à ua <strong>de</strong> nos confrères quelques<br />
déclarations d'où il résulte que la lettre<br />
adressée hier, au ministre, est îa quatrième<br />
que le colonel ait écrite <strong>de</strong>puis trois mois<br />
au ministre <strong>de</strong> la guerre potir lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
<strong>de</strong>s juges. Le colonel était, en effet, préparé<br />
à tout, sauf à se laisser imposer 'silence.<br />
Quant aux bruits <strong>de</strong> sa fuite,répandus à plu-<br />
sieurs reprises, il a constamment et haute-<br />
ment déclaré toujours que, n'ayant rien <strong>de</strong><br />
commun avec Esterhazy, il ne voulait pas<br />
l'imiter en prenant la fuite. Les bruits <strong>de</strong><br />
suici<strong>de</strong> doivent être semblablement accueil-<br />
<strong>li</strong>s car on ne persua<strong>de</strong>ra pas à M. du Paty<br />
<strong>de</strong> Clam, a dit son ami, qu'il doit en termi-<br />
ner par le lacet ou le rasoir.<br />
Enfin, cette même personne a dit encore<br />
que le colonel avait écrit le matin même à<br />
sa femme, lui annonçant qu'il avait passé<br />
une très bonne nuit et qu'il avait déjeuné,<br />
ce matin, <strong>de</strong> bon appétit."<br />
11 a ajouté qu'il est absolument tranquille<br />
et résolu, et qu'il ignore si on le mettra au<br />
secret .<br />
S'il faut en croire le Temps, les motifs <strong>de</strong><br />
l'inculpation seraient les charges relevées<br />
au cours <strong>de</strong> l'enquête <strong>de</strong> la Cour ce cassa-<br />
tion, notamment celles <strong>de</strong> faux et usage ds<br />
faux.<br />
Le même journal fait suivre cet avis du<br />
relevé <strong>de</strong> ces charges extraites <strong>de</strong>s déposi-<br />
tions <strong>de</strong> M. le commandant Cuignet et grou-<br />
pées: ce seraient les dépêches envoyées à<br />
Picouart en Tunisie et connues sous ie nom<br />
<strong>de</strong> faux « Blanche et Speranza » ; ce serait<br />
le faux Henry, dont M. Cuignet dit que M. du<br />
Paty est le principal artisan ; ce serait, enfin,<br />
la lettre Weyler, cette fameuse lettre adres-<br />
sée à Dreyfus à l'iie du Diable et contenant<br />
dans les 'inter<strong>li</strong>gnes, sous un texte banal,<br />
<strong>de</strong>s choses compromettantes pour le con-<br />
damné écrites à i'encre sympathique.<br />
Dans une information, <strong>de</strong> source semi-of-<br />
ficieuse parue à six heures du soir, ii est dit :<br />
L'arrestation du <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty da<br />
Clam a été décidée hier, vers la fin <strong>de</strong> l'après-<br />
midi, .oar M. Krantz. Cest d'accord, avec le<br />
orésidènt du conseil, que le ministre <strong>de</strong> la<br />
guerre à cris cette me'sure. On peut assurer<br />
qu'il n'v a aucune corélation entre l'arrestation<br />
<strong>de</strong> du Paty <strong>de</strong> Ciam et la lettre adressée au mi-<br />
nistre <strong>de</strong> îa guerre.<br />
On sait oue cette lettre doit suivre la voie<br />
hiérarchique' et le général Florentin, par çai elle<br />
aurait dû "passer, ne l'avait pas encore reçue ce<br />
matin.<br />
M. du Paty <strong>de</strong> Ciam est au secret. Cependant<br />
il a été autorisé à recevoir ia visite <strong>de</strong> sa femme.<br />
Le orisonnter attend d'être fixé sur les charges<br />
qui'oèsent sur iui et ont amené son arrestation<br />
pour préparer ses moyens <strong>de</strong> péfense.<br />
M. du Paty <strong>de</strong> Ciam n'a pas encore été Çjinter-<br />
rogé et nous croyons savoir qu'aucun oûcier n'a<br />
encore été chargé <strong>de</strong> l'instruerion. A la piace et<br />
au Cherche-Midi, on ne donne aucun renseigne-<br />
ment sur cette affaire.<br />
D'autre oart, les bruits <strong>de</strong> l'arrestation dn gé-<br />
néral Mercier sont comolètement inexacts.<br />
Paris, 2 juin.<br />
La séance est ouverte, à 2 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Mesureur, vice-prési<strong>de</strong>nt.<br />
Il est procè<strong>de</strong> au tirage au sort <strong>de</strong>s bu-<br />
reaux.<br />
M. Gaffier déoese une proposition <strong>de</strong> loi<br />
tendant à venir en ai<strong>de</strong>" aux viticulteurs<br />
énrouvés nar la hausse persistante <strong>de</strong>s sul-<br />
fates <strong>de</strong> cuivre en étendant les bénéfices <strong>de</strong><br />
l'article 3 <strong>de</strong> la loi du 3 août 1891 aux dé-<br />
partements, communes, associations, syndi-<br />
cats oui voteraient <strong>de</strong>s fonds pour permet-<br />
tre dés distributions <strong>de</strong> sulfate <strong>de</strong> cuivre<br />
aux viticulteurs indigents ou nécessiteux. Il<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'urgence.<br />
M. Lasies appui cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
J'ai toujours voté pour les petits fonction-<br />
naires. Faites en autant pour les petits agri-<br />
culteurs. On s'occuoe toujours <strong>de</strong> ceux qui<br />
touchent; il faut s'occuper aussi <strong>de</strong> ceux<br />
oui paient.<br />
" Lé renvoi à la commission <strong>de</strong> 1 agricul-<br />
ture est <strong>de</strong>mandé.<br />
M. Lasies. — C'est un enterrement!<br />
M. Jour<strong>de</strong> combat l'urgence qui est votée;<br />
néanmoins la proposition est renvoyée à la<br />
commission.<br />
Paris, 2 juin.<br />
On a beau dire que l'arrestation du colonel<br />
du daty <strong>de</strong> Ciam était prévue, la nouvelle<br />
n'en a pas moins causé une gran<strong>de</strong> émotion<br />
parce qu'on ne l'attendait pas <strong>de</strong> si tôt.<br />
Si c'est sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que l'ancien offi-<br />
cier <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce judiciaire a été envoyé au<br />
Cherche-Midi, il n'y a rien à dire, observe-<br />
t-on. Cela nous promet seulement <strong>de</strong> sensa-<br />
tionnels débats, car s'il faut s'en rapporter<br />
à i'assurance <strong>de</strong> l'accusé, le rapport ' Baiiot-<br />
Beaupré pourra passer un mauvais quart<br />
d'heure. Mais si son arrestation est le fait <strong>de</strong><br />
l'initiative gouvernementale, il en ira autre-<br />
ment. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> alors comment le gou-<br />
vernement a pu commettre une pareille in-<br />
correction, comment a-t-il pu préjuger <strong>de</strong><br />
l'arrêt <strong>de</strong> ia Cour, comment il a osé ainsi<br />
exercer une pression sur ie vote <strong>de</strong>s con-<br />
seillers.<br />
Ii est fort possible, estime-t-on générale-<br />
ment, qu'un inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> tribune soit soulevé<br />
à ce sujet.<br />
Nous avons entendu prétendre que le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt du conseil avait voulu donner aux<br />
dreyfusards, qui ne se contentaient point <strong>de</strong><br />
ses paroies, un gage <strong>de</strong> fait.<br />
Dunuy, nous disait un député du centre, est<br />
eujourd'hui pius engagé dans le dreyfusisme<br />
que le plus enragé creyfusard. Mais à~ ouoi<br />
attribuer cette conversion? 11 y à <strong>de</strong>ux mois,<br />
Dupuy était nettement, résolument antirevi-<br />
sionniste. Faut-ii croire qu'en sa qua<strong>li</strong>té <strong>de</strong><br />
chef, ii suit obstinément ses troupes ? Faut-<br />
il penser, au contraire, que la conversion <strong>de</strong><br />
M. Dunuy est toute extérieure et qu'elle a<br />
été provoquée par une action catégorique <strong>de</strong><br />
l'étranger ?<br />
Cela pourtant n'exn<strong>li</strong>que pas l'arrestation<br />
<strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciarh avant l'arrêt. Cela<br />
n'exp<strong>li</strong>querait pas non plus l'arrestation<br />
qu'on fait entendre prochaine du général<br />
Mercier.<br />
Disons en passant que ce <strong>de</strong>rnier serait<br />
en mesure <strong>de</strong> se défendre victorieusement<br />
et que les poursuites dirigées contre lui<br />
pourraient avoir pour conséouence forcée la<br />
recondamnation <strong>de</strong> Dreyfus p'ar le conseil <strong>de</strong><br />
guerre.<br />
Nous venons <strong>de</strong> rencontrer une personne<br />
<strong>de</strong> l'entourage immédiat <strong>de</strong> M. Ch." Dunuy,<br />
et comme nous lui faisons part <strong>de</strong> l'étonne-<br />
nement causé par l'arrestation du colonel<br />
du Paty <strong>de</strong> Clairi et que nous en recherchions<br />
les causes, cette personne nous a répondu :<br />
Cette arrestation est bien faite pour surpren-<br />
dra; en effet, eiie était résolue en principe mats<br />
•U» ne <strong>de</strong>vait avoir <strong>li</strong>eu que dimanche où lundi.<br />
L'arre station<br />
Le <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty <strong>de</strong> Clam a<br />
été arrêté, hier, au moment où il rentraitjchez<br />
iui pour dîner. Il trouva à sa porte le capi-<br />
taine <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine qui lui dit :<br />
« Mon colonel, je suis porteur d'un mandat.<br />
Je suis chargé <strong>de</strong> vous conduire à la prison<br />
du Cherche-Midi. »<br />
Le <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty n'était point<br />
surpris, puisqu'il <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong>s juges. Il<br />
savait qu'un conseii <strong>de</strong> guerre pouvait seul<br />
examiner sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Tous ses préparatifs<br />
avaient été faits. Il se contenta dé faire pré-<br />
venir Mme du Paty <strong>de</strong> Clam qu'elle eût a lui<br />
rendre visite dans la soirée au Cherche-<br />
Midi.<br />
Il monta aussitôt en fiacre en compagnie<br />
<strong>de</strong> l'officier <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine.<br />
On comprend, dès iors, combien sont faux<br />
les bruits qui ont été répandus sur l'état d'a-<br />
gitation intérieure du prisonnier à son arri-<br />
vée cn prison et combien plus faux encore<br />
le bruit enregistré par la PelUe Répub<strong>li</strong>que<br />
d'une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> après l'incarcéra-<br />
tion.<br />
L'arrestation du colonel, bien qu'envisagée<br />
dit-on par ie gouvernement, a été décidée à<br />
la suite <strong>de</strong> circonstances fortunes. Quant<br />
aux motifs <strong>de</strong> cette décision, on n'en peut<br />
encore parler que par hypothèse.<br />
Suivant ies uns, l'arrestation se rattache-<br />
rait aux faits qui ont été révélés au cours<br />
<strong>de</strong> l'enquête dè la Cour <strong>de</strong> cassation, notam-<br />
ment par le commanaant Cuignet, faits re-<br />
tenus et commentés comme on sait nar le<br />
rapporteur Baiiot-Beaupré.<br />
D'autres rapprochent <strong>de</strong> l'événement cette<br />
phrase <strong>de</strong> la déposition Cuignet : « Au con-<br />
traire d'Henry, du Paty <strong>de</strong> Ciam n'a nos ia<br />
conscience nette ».<br />
M 0 Joseph Ménard, avocat du colonel, con-<br />
sulté par un grand nombre <strong>de</strong> nos confrères,<br />
n'a nu donner sur ce point <strong>de</strong>s éclaircisse-<br />
ments décisifs. J'ai, dit-il a annris l'arresta-<br />
tion du colonel cette nuit. Je suis ailé ce<br />
matin, à 7 heures.au Cherche-Midi où je n'ai<br />
pu communiquer avec mon c<strong>li</strong>ent. Ii me fal-<br />
lait un permis du gouverneur mi<strong>li</strong>taire <strong>de</strong><br />
Paris. À l'état-major <strong>de</strong> la piace où j'ai <strong>de</strong>-<br />
mandé ce permis, je n'ai pu rencontrer le<br />
générai Zur<strong>li</strong>naen. J'y dois retournera 2 heu-<br />
res.<br />
Quant à l'inculpation sous laquelle on pour-<br />
suit le colonel, "je i'ignore. En tout cas, dites<br />
bien que <strong>de</strong>Duis bientôt un an M. du Paty <strong>de</strong><br />
Ciam a <strong>de</strong>mandé aux ministres <strong>de</strong> la guerre suc-<br />
cessifs d être jugé afin <strong>de</strong> pouvoir se disculper<br />
<strong>de</strong>s accusations dont H est l'objet.<br />
Ce sera un procès intéressant, je vous l'affirme!<br />
Je ne ménageiai rien pour étab<strong>li</strong>r la vérité et je<br />
dévoilerai b.en <strong>de</strong>s machinations. Ce sera <strong>li</strong>n<br />
gros procès. Dans tous les cas. je compte bien<br />
obtenir aujourd'hui même l'autorisation <strong>de</strong> com-<br />
muniquer avec mon c<strong>li</strong>ent; néanmoins, comme la<br />
nouvelle loi sur l'instruction judiciaire n'est pas<br />
encore app<strong>li</strong>cable aux mi<strong>li</strong>taires, l'insttuction<br />
contre le colonel du Paty sera absolument se-<br />
crète.<br />
Les causes <strong>de</strong> l'arrestation<br />
Les acci<strong>de</strong>nts du travail<br />
La Chambre reprend la discussion <strong>de</strong> îa<br />
proposition <strong>de</strong> loi modifiant ia loi du 9 avril<br />
Î89S concernant la responsabi<strong>li</strong>té dans les<br />
acci<strong>de</strong>nts du travail.<br />
La commission repousse aussi la disposi<br />
tion additionnelle dé M. Ju<strong>li</strong>en Goujon, ainsi<br />
conçue :<br />
La présente loi n'est pas app<strong>li</strong>cable aux ag:<br />
culteurs qui ne se servent qu'acci<strong>de</strong>ntellement<br />
<strong>de</strong> moteurs inanimés.<br />
M. Ju<strong>li</strong>en Goujon soutient longuement sa<br />
disposition dans l'intérêt <strong>de</strong> la population<br />
<strong>de</strong>s" charnus.<br />
M. Balsan combat la disposition.<br />
Une longue discussion s'engage. M. Mir<br />
man apporte une proposition nouvelle.<br />
La commission <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi.<br />
La clôture est <strong>de</strong>mandée.<br />
Successivement MM. Casteiin, <strong>de</strong> Beaure-<br />
gard, Calvinhac, viennent carier contre la<br />
clôture. Les socia<strong>li</strong>stes veulent empêcher<br />
M. Cas.te<strong>li</strong>n et M. Beauregard <strong>de</strong> parier. Ils<br />
•iont claquer leurs pupitres. Le centre et la<br />
droiteleiir ren<strong>de</strong>nt la pareille, quant M. Cal<br />
vinhac veut parler à son tour ; M. Mesureur<br />
a complètement perdu la tête. Il agite timi<br />
dément sa sonnette sans pouvoir rétab<strong>li</strong>r le<br />
calme.<br />
M. <strong>de</strong> Baudry d'Asson. — Tout à l'heure il<br />
n'y avait oas <strong>de</strong> gouvernement ; maintenant il<br />
n'y a pas <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt. (Rires et applaudisse-<br />
ments'.}<br />
Le vacarme est assourdissant. La Chambre<br />
se fait un jeu maintenant <strong>de</strong> l'embarras <strong>de</strong><br />
M. Mesureur. Tout ie mon<strong>de</strong> est <strong>de</strong>oout,<br />
crie. On ne sait même pas, d'ailleurs, <strong>de</strong><br />
quoi il s'agit.<br />
M. Lasies. — Allez chercher les grenadiers<br />
Déroulè<strong>de</strong> et Habert observent ce specta-<br />
cle d'un air écœuré.<br />
On crie à M. Mesureur : « Mais prési<strong>de</strong>z-<br />
donc! Prési<strong>de</strong>z! C'est honteux t »<br />
MM. Mi<strong>li</strong>erand et <strong>de</strong> Beauregard essaient<br />
encore <strong>de</strong> parier, mais vainement. Au centre<br />
on réclamé alors le renvoi à lundi.<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt. — J'entends crier à lundi 1<br />
On sent que M. Mesureur se raccroche à<br />
cette branche <strong>de</strong> saiut.<br />
Le bruit renrend <strong>de</strong> plus belle. On crie:<br />
« Oui ! Non ! A <strong>de</strong>main! Suspension! »<br />
Enfin, <strong>de</strong> guerre lasse, la Cnambre consul-<br />
tée, sans avoir voté ni sur la disposition<br />
Goujon, ni sur la disposition Mirman, ren-<br />
voie ia suite <strong>de</strong> la discussion à lundi, 2 heu-<br />
res. La séance est levée à 5 h. 30.<br />
Dreyfus <strong>de</strong>vant un nouveau conseil <strong>de</strong> guerre,<br />
commencent à se préoccuper <strong>de</strong>s conditions<br />
du retour du traître et du" siège du nouveau<br />
conseil <strong>de</strong> guerre. Oa estime tout d'abord<br />
que Dreyfus ne peut être jugé à Cayenne,<br />
non seulement â cause <strong>de</strong> l'impossibi<strong>li</strong>té<br />
d'imposer aux témoins un pareil voyage,<br />
mais encore parce qu'à Cayenne le conseil<br />
<strong>de</strong> guerre ressortirait <strong>de</strong> la marine. C'est nar<br />
<strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> terre que Dreyfus doit être<br />
jugé à nouveau, soit à Paris, soit en pro-<br />
vince. U reviendra donc en France.<br />
Suivant une interview, prise à Cayenne au<br />
nouveau gouverneur Touttet, celui-ci a reçu,<br />
par le <strong>de</strong>rnier courrier du gouvernement, un<br />
p<strong>li</strong> cacheté, avec l'ordre <strong>de</strong> ne l'ouvrir que<br />
si la revision est prononcée. Ces instruc-<br />
tions, on ne les connaît point, mais certains<br />
dreyfusards, se disant bien renseignés, affir-<br />
ment aue le gouvernement a pris <strong>de</strong>s me-<br />
sures nour faire ramener Dreyfus en France<br />
rar un navire <strong>de</strong> guerre. Un bâtiment, di-<br />
sent-ils, est déjà désigné et partira le<br />
len<strong>de</strong>main même <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la cour<br />
<strong>de</strong> cassation. 11 ne fera escale qu'aux<br />
Açores et ira <strong>de</strong> là directement à Cayenne,<br />
pour embarouer Dreyfus.<br />
D'anrès les calculs faits, il faut dix-huit à<br />
vinst-huit jours pour la traversée et autant<br />
pour le retour, ce qui nous amènerait aux<br />
environs du 14 juillet.<br />
Quand au siège du conseil <strong>de</strong> guerre, on<br />
sait ou'il appartient à la cour <strong>de</strong> cassation<br />
<strong>de</strong> le'désigner. A cet égard, le gouverne-<br />
ment iui aurait fait savoir, officieusement,<br />
qu'il serait possible <strong>de</strong> faire débarquer Drey-<br />
fus à Brest "et que, dans ce cas, on* pourrait<br />
ehotsir comme conseil <strong>de</strong> guerre l'un <strong>de</strong><br />
ceux avant leur siège dans un <strong>de</strong>s chefs-<br />
<strong>li</strong>eux d'e la <strong>li</strong>gne <strong>de</strong> Brest à Paris ou voisin<br />
<strong>de</strong> cette <strong>li</strong>gne.<br />
Anrès avoir <strong>de</strong>mandé aux autorités mi<strong>li</strong>-<br />
taires <strong>de</strong> ces chefs-<strong>li</strong>eux une enquête sur les<br />
conditions dans lesquelles pourrait se tenir<br />
ce conseil exceptionnel, le gouvernementau-<br />
rait indioué Nantes, Tours et Rennes, tout<br />
en marquant ses préférences pour cette <strong>de</strong>r-<br />
nière ville.<br />
Il est bon, en terminant, <strong>de</strong> démentir une<br />
nouvelle dépêche <strong>de</strong> source américaine, di-<br />
sant oue le paquebot Lafaye<strong>li</strong>e, <strong>de</strong> passage<br />
à la Martinique", avait à bord <strong>de</strong>s officiers et<br />
<strong>de</strong>s hommes allant chercher Dreyfus. On a<br />
déjà dit en réponse à une information <strong>de</strong><br />
même nature oue le Lafaye<strong>li</strong>e ne transpor-<br />
tait que <strong>de</strong>s gendarmes coloniaux <strong>de</strong>stinés à<br />
la relève.<br />
Le bor<strong>de</strong>reau<br />
Les conclusions <strong>de</strong>s trois experts chargés<br />
d'examiner le bor<strong>de</strong>reau lors du procès Es-<br />
terhazy viennent d'être combattues à la<br />
cour <strong>de</strong> cassation. L'un d'eux, M. Yarinard,<br />
maintient cependant très énergiquement ses<br />
précé<strong>de</strong>ntes déclarations.<br />
Quand MM. Manau et Ballot-Beaupré, dit-<br />
il, affirmant oue le bor<strong>de</strong>reau est <strong>de</strong> i'écri<br />
tare d'Esterhazy, je trouve leur jugement<br />
bien téméraire," pour ce qui nous regar<strong>de</strong><br />
car je crois être ici l'internrêta <strong>de</strong> mes col<br />
lègues Belhomme et Couard. Si Dreyfus re-<br />
venait <strong>de</strong>vant un nouveau conseil <strong>de</strong> guerre<br />
nous n'en persisterions pas moins dans nos<br />
conclusions. Le bor<strong>de</strong>reau n'est pas <strong>de</strong> I'écri<br />
ture d'Esterhazy. M. Ballot-Beaupré a basé<br />
sa conviction sur l'emoloi, par ce <strong>de</strong>rnier<br />
d'un panier pelure similaire à celui du bor<br />
<strong>de</strong>rea"u,'mais ce papier on en trouve partout.<br />
Le premier faussaire venu ne serait pas<br />
embarrassé pour s'en procurer. Ce n'est<br />
donc pas sérieux.<br />
Picquart<br />
La chambre <strong>de</strong>s mises en accusation s'est<br />
occupée, aujourd'hui, dans l'aurès-midi, <strong>de</strong><br />
l'affa'ire Picquart. Elle a examiné a nouveau<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> "<strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté provisoire<br />
formulée au nom <strong>de</strong> M. Picquart par M e Hiid,<br />
secrétaire <strong>de</strong> M= Labori.<br />
Le pius strict huis clos est observé.<br />
Contrairement à ce qu'annoncent plusieurs<br />
journaux du matin, le "gouverneur mi<strong>li</strong>taire<br />
<strong>de</strong> Paris n'a pas eu à s'occut.er <strong>de</strong> la suite à<br />
donner à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté<br />
provisoire <strong>de</strong> M. Picquart en tant que justi<br />
ciabie <strong>de</strong> la justice mi<strong>li</strong>taire.<br />
On est a<strong>li</strong>é même jusqu'à dire qu'une ,1e<br />
tre aurait été adressée à ce sujet au général<br />
Zuriin<strong>de</strong>n par le général <strong>de</strong> Ga<strong>li</strong>iffet, ce qui<br />
d'ailleurs n'est pas confirmé.<br />
Consulté sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>-<br />
berté provisoire formulée par M. Picquart<br />
<strong>de</strong>vant la justice mi<strong>li</strong>taire, ie gouverneur <strong>de</strong><br />
Paris aurait répondu que cette question ne<br />
serait tranchée qu'après la décision au fond<br />
<strong>de</strong> la juridiction" criminelle, sur le cas <strong>de</strong><br />
Picouart.<br />
Le bruit court que la chambre <strong>de</strong>s mises<br />
en accusation ne rendra son arrêt sur la re-<br />
ouête <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté provisoire <strong>de</strong> M. Pic<br />
quart que mardi ou peut-être vendredi pro<br />
chain.<br />
4- De 1'attitada Si prendra nar le gouvernement<br />
dans les prochains débats parlementaires rela-<br />
tifs à l'affaire Dreyfus.<br />
5' De l'éventua<strong>li</strong>té <strong>de</strong> l'affichage dans toutes<br />
les communes <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation;<br />
cette éventua<strong>li</strong>té aurait été résolue par l'affirma-<br />
tive.<br />
Une déclaration d'Esterhazy<br />
On nous assure que M' Cabanes, avocat<br />
d'Esterhazy, a communiqué à un <strong>de</strong> nos con-<br />
frères, qui <strong>de</strong>vait la pub<strong>li</strong>er ce soir, une dé-<br />
claration écrite <strong>de</strong> son c<strong>li</strong>ent.<br />
Dans cette lettre qu'a vue M. Baduel, sé-<br />
nateur du Cantal, Esterhazy déclare que, en<br />
effet, il a écrit le bor<strong>de</strong>reau par ordre, mais<br />
que ce bor<strong>de</strong>reau n'est que le décalque <strong>de</strong><br />
l'a nièce originale émanant <strong>de</strong> Dreyfus et<br />
dont lui, Esterhazy, s'était emparé chez<br />
SchwartzkoDnen.<br />
<strong>de</strong> secours départemental. — Liste <strong>de</strong>s main<br />
secourus. — " Sonné acte <strong>de</strong> cette commnL & *<br />
tion. "•«aie»,<br />
4. Caserne <strong>de</strong> gendarmerie <strong>de</strong> Montastrue<br />
Bail. — La commission a autorisé M. le D-éfÀr"<br />
casser le bail. ' 8t à<br />
5. Asile <strong>de</strong> Braqueviiie. — Emprunt <strong>de</strong> nnrn»<br />
francs, paiement <strong>de</strong> l'annuité. — La comm><br />
a autorisé ie prélèvement <strong>de</strong> 5.S55 f- 8-<br />
0n<br />
fonds <strong>de</strong> l'asile. °" SUr '6i<br />
6. Asile <strong>de</strong> BraquevtUe. - Ouverture <strong>de</strong> C-A<br />
dit. — AoDronve.<br />
1 UB c r6-<br />
7. Adjudication COUP ]e compte du déoarte-<br />
Le gouvernement lui-même se refuse,<br />
dit-on, à dire <strong>de</strong> quelle inculpation précise<br />
est prévenu le <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty <strong>de</strong><br />
Clam. On se contente dans les sphères gou<br />
vernementales, à déclarer que le" conseil <strong>de</strong><br />
guerre auraà débrouiller son rôle complexe<br />
Au ministère <strong>de</strong> la guerre, M. Krantz fait<br />
répondre qu'il ne veut pas prendre sur lui<br />
<strong>de</strong> communiquer quoi que ce soit avant d'à<br />
voir consulté ses collègues, aussi continue-<br />
t-on à refuser <strong>de</strong> laire connaître officielle-<br />
ment les motifs <strong>de</strong> l'arrestation. On se con-<br />
tente d'affirmer, au cabinet du ministre, que<br />
cette arrestation n'a rien <strong>de</strong> commun avec<br />
la lettre adressée au ministre par le Heute-<br />
nant-colonei. On ajoutait même aujourd'hui<br />
Une dépêche <strong>de</strong><br />
ger.ee Nationale,<br />
Paris, 2 mai.<br />
Londres, adressée à l'A<br />
annonce l'arrivée dans<br />
cette ville <strong>de</strong> M. Fasquelle, éditeur <strong>de</strong><br />
Zola qui aurait, aussitôt, rendu visite à l'au-<br />
teur <strong>de</strong> « J'Accuse ».<br />
La dépêche ajoute que ce <strong>de</strong>rnier rentre-<br />
rait en France avec M. Fasquelle, parle<br />
paquebot, <strong>de</strong>main soir, ou après-<strong>de</strong>main ma-<br />
tin' dimanche.<br />
Le lemps dit qu'il est possible que Zola<br />
revienne <strong>de</strong>main soir ou dimanche, car il<br />
pris <strong>de</strong>puis longtemps la résolution <strong>de</strong> ren-<br />
trer en France aussitôt après l'arrêt <strong>de</strong> ia<br />
Cour <strong>de</strong> cassation.<br />
Toutefois, ajoute ce journal, il n'y a encore<br />
aucune décision définitive au sujet <strong>de</strong> son<br />
arrivée.<br />
Le retour <strong>de</strong> Dreyfus<br />
Les dreyfusards qui ne mettent plus en<br />
doute l'arrêt <strong>de</strong> révision avec ie renvoi <strong>de</strong><br />
Devant la cour <strong>de</strong> cassation<br />
La cour <strong>de</strong> cassation s'est réunie aujour<br />
d'hui pour dé<strong>li</strong>bérer sur l'affaire Dreyfus. La<br />
séance est naturellement secrète. 11 est cer<br />
tain que l'arrêt ne sera pas rendu aujour<br />
d'hui. .<br />
Le premier prési<strong>de</strong>nt Mazeau a pris la<br />
peine <strong>de</strong> l'annoncer.<br />
La dé<strong>li</strong>bération a été ouverte sur la ques-<br />
tion <strong>de</strong> cassation sans renvoi. Un projet<br />
d'arrêt avait été préparé et présenté par un<br />
membre <strong>de</strong> la chambre criminelle.<br />
Deux autres projets d'arrêt avec renvoi<br />
<strong>de</strong>vant un conseil <strong>de</strong> guerre seront ensuite<br />
soumis à la dé<strong>li</strong>bération <strong>de</strong> la cour.<br />
L'un qui ne fait que reproduire les conclusions<br />
du rapport <strong>de</strong> M." Banot-Beaupré : « Cassation<br />
sur la" certitu<strong>de</strong> que le bor<strong>de</strong>reau n'est pas <strong>de</strong> ia<br />
main <strong>de</strong> Dreyfus" renvoi <strong>de</strong>vant un conseil <strong>de</strong><br />
guerre avec 'présomption d'innocence. »<br />
L'autre projet, rédige par un groupe <strong>de</strong> con-<br />
seillers, admettant qu'il y a d'autres motifs do<br />
revision, mais que ces motifs, par exemple la<br />
communication au conseii do guerre <strong>de</strong>s pièces<br />
secrètes, n'étant pas versés au débat, ne sau-<br />
raient être retenus.<br />
On croit que la dé<strong>li</strong>bération durera <strong>de</strong> qua-<br />
tre à cinq heures, et que vraisemblablement<br />
l'arrêt sera rendu <strong>de</strong>main au cours <strong>de</strong> l'a-<br />
près-midi.<br />
Les couloirs du palais sont absolument<br />
vi<strong>de</strong>s.<br />
La cour <strong>de</strong> cassation a levé son audience<br />
à 6 h. 30 et a renvoyé à <strong>de</strong>main midi la suite<br />
<strong>de</strong> la dé<strong>li</strong>bération. A la sortie <strong>de</strong>s conseillers,<br />
on disait que 10 seulement sur les 40 pré-<br />
sents avaient exposé leur avis. Un certain<br />
nombre <strong>de</strong> conseillers ne prendront pas la<br />
parole. Malgré ceia, on semble mettre en<br />
doute, maintenant, que l'arrêt puisse être<br />
rendu <strong>de</strong>main. On na'le connaîtra peut-être<br />
que lundi.<br />
Le général Hervé<br />
A M. Dunuy, le général Hervé aurait dit :<br />
J'ai trente années <strong>de</strong> service et ja n'ai jamais<br />
fait <strong>de</strong> po<strong>li</strong>tique. Je n'ai pas l'intention <strong>de</strong> com-<br />
mencer, mais vous ma permettrez <strong>de</strong> dire que<br />
j'ai été singu<strong>li</strong>èrement modéré <strong>de</strong>vant la cour<br />
d'assises. Je vous préviens que j'en al assez,<br />
J'ajouto que je parie ici an nom <strong>de</strong> tous mes<br />
collègues du conseil supérieur <strong>de</strong> la guerre et<br />
qu'eux aussi en ont assez d'être exposés, sans<br />
défense, aux injures d'una tourbe innommable.<br />
Frappez-moi. si vous ie vouiez.<br />
Devant ce langage, M. Dupuy se serait<br />
empressé <strong>de</strong> rentrer ses foud'res. On com-<br />
prend que, dans ces conditions, M. Dupuy ait<br />
prié MM. Krauss et Laioge <strong>de</strong> se contente:<br />
<strong>de</strong>s déclarations écrites du général en leur<br />
exposant qu'il valait mieux ne pas pousser<br />
les choses à l'extrême, risquer <strong>de</strong> fournir un<br />
homme aux nationa<strong>li</strong>stes, etc.<br />
Courses <strong>de</strong> chevaux<br />
A MA1SONS-LAFFITTE<br />
Paris, 2 juin.<br />
Prix <strong>de</strong> la Frette, a, réclamer, 3.000 francs,<br />
1.400 mètres environ. — 1, Abyssinie, à M. Gas-<br />
ton Drevfus (Dodd) ; 2. La Musiaue, à M. G.<br />
Aubry [E, Yv'atkms) ; 3, Dainio, à M. le baron <strong>de</strong><br />
Rothschild (Harnson).<br />
Fon placés : J'y pense, Irissary, Abencarage,<br />
Mioche". Sonora, Couesdon. Nérée. Nehasane, La<br />
Pertuisine, I<strong>li</strong>a<strong>de</strong>. Eivira, Norma, Niche, Cycla-<br />
men, Lysistrata II.<br />
Muluei : Gagnant 180. oiacés Abyssinie 57, La<br />
Mnsiaue 27. Daïmio 69 50,<br />
Prix Floresian, 4.000 francs. 2,200 métrés en-<br />
viron. — 1. BuiOUe, à M. Gaston Dreyfus (G.<br />
Stem 1; 2. Zouzou, à M. Cam <strong>li</strong>e Blanc (Dood) ;<br />
3. Casteivieiih. a M. Thiébaux (Déeiy).<br />
Non placés : Chamfort.<br />
Mutuel : Gagnant, 18, placés, Hulotte 12 50,<br />
Zouzou 20.<br />
Prix du Mesnil, à réclamer, 4.000 francs, 2,400<br />
mètres environ. — 1, Haut-Nil. à M. E. Des-<br />
chamos (E. Watkins); 2, Gardénia II, à M. H.<br />
Petit '(A. Childs) ; 3, CaDrée, à lord Carnavon<br />
(T. Lane).<br />
Non placés : Sufloik, Audace, Tajan, Provin-<br />
ciale.<br />
Mutuel : gagnant 21, placés Haut-Nil H 50,<br />
Gardénia 45.<br />
Prix Barberousse, 5,000 francs, 1,200 mètres<br />
environ. — 1. MazeDDa, à M. M. Caiiiault (T.<br />
Lane) ; 2. Marinier,' à M. Abeille (Ware) ; 3.<br />
Barbanègre. à M. ie comte <strong>de</strong> Feis (Féaris).<br />
Non placés : Guérigny. Ontario II. Orignac,<br />
Tendre-Amour, Saint-Séraphin, Chaumont, Vo<br />
lant, Orgemont, Léandre II, Iverny.<br />
Mutuel : Gagnant 121 50. placés Mazeppa 44,<br />
Marinier 115, Barbanègre 38 50.<br />
Prix King-Lud, 8.000 francs. 2,800 mètres envi-<br />
ron. — 1, tïerse, à M. E. Deschamos (Dodd); 2,<br />
Irkoutsk. à M. Albert Menier (Fren'ch); 3, Gob<br />
seck. a M. le comte <strong>de</strong> Juigné (Féaris).<br />
Non placé : Agrégé.<br />
Mutuel : gagnant, 26; placés, Herse, 15,50, Ir<br />
koutsk. 24.<br />
Prix <strong>de</strong> Ma<strong>li</strong>dor, handicap, 6.000 franc3, 1.600<br />
mètres environ. — 1 Ismèhe, à M. Albert Me<br />
nier (Brookbancks) ; 2 Souris II, à M. J. Moss<br />
(G. Stern) ;3 Rossignol, à M. Gaston Fernan<strong>de</strong>z<br />
(T. Lane).<br />
Non placés : Corton. Cyclopée, Sylphe II, Châ-<br />
telaine! Mylord. Jarnac. Corinthe, Ecureuil, Sa<br />
dournin. HouiettçfiBen-Tao.<br />
Mutuel : gasnau (128 50, Placés Israene 38 50,<br />
Souris II 80 50, Rossignol, 29 50,<br />
A CARCASSONNE<br />
Engagements reçus pour les courses da che<br />
vaux du 4 juin 1899 :<br />
Prix da l'Au<strong>de</strong>, au trot attelé. — 1, Loïe Fui<br />
lei. à M. F. Debrus ; 2, Espoir, à M. Mélègue<br />
3, Tambour, à M. Ch. Lavigne ; 4, Vainqueur,<br />
M. A. Pagés ; 5. Molly, à M. Sainmartin ; (<br />
Rustique, à M. Boujard.<br />
Prix" du Gouvernement <strong>de</strong> la Répub<strong>li</strong>que. —<br />
1. Savoyard, à M. ie comte <strong>de</strong> Virieu ; 2. Yr-<br />
lau II. à M. H. <strong>de</strong> Fournas ; 3, Zéphir, à M. H.<br />
<strong>de</strong> Fournas ; 4, Sans-Souci, à Mi H. <strong>de</strong> Four-<br />
cas.<br />
Prix <strong>de</strong> la Société d'encouragement arabes et<br />
angio-arabes. Ire catégorie. — 1, Allah, à M.<br />
Siffren Aynard; 2, Turlupin, au baron <strong>de</strong> Nexon;<br />
3, Furet, à M. L. <strong>de</strong> Jugé.<br />
Prix da la Cité, course plate. — 1. Carbata. à<br />
M. J. Dolton; 2. RaDière."à M. P. Fournter; 3,<br />
Diapason et 4, Saldî E<strong>de</strong>r, à M. A. Meunier; 5,<br />
Bourrepaux, à M. B. Lanne; 6, Olympia, au comte<br />
d'Espous <strong>de</strong> Paul.<br />
Prix du Champ <strong>de</strong> Mars, steenle-chase mi<strong>li</strong>-<br />
taire, 3e série. — 1, Norvège II" à M. Geiy ;<br />
2. Omnibus, à M. Pogu ; 3. Jauge, à M. Garri-<br />
gues ; 4, Ingénieux, à M. Gout; 5, Mylord, a M.<br />
Sanult ; 6. Lucarne, à M. Sérié; 7. Imposteur,<br />
M. Laporte ; 8. Janus. à M. Monnier; "9, Al-<br />
<strong>de</strong>rmann, à M. Illac.<br />
Prix ae ia Société <strong>de</strong>s steep'.e-chases <strong>de</strong> Fran-<br />
ce, steenie-chase mi<strong>li</strong>taire. 2à série. — 1, Salo-<br />
mon, à M. H. Del<strong>li</strong>s; 2. Frégate, à M. J. <strong>de</strong> Vi-<br />
guerie ; 3, Fourrageur. à M. Claire; 4, Dandy, à<br />
M. <strong>de</strong> La Verteviile; 5. Safran, à M. CaTailté ;<br />
6, Catalogue, à M. <strong>de</strong> Gaiard; 7, Fleuron, à M.<br />
<strong>de</strong>s Micheis ; 8, Lisraore. à M. It'nier ; 9, Neus-<br />
trié. à M. Ithier; 10, Curfeu-Leu. à M. André ;<br />
11. Giseie. à M. L. Défis ; 12, Eauateur, à M. <strong>de</strong><br />
LaPra<strong>de</strong>lle; 13, Agressive, à* M. <strong>de</strong> La Pra-<br />
<strong>de</strong>ûe; 14, Daru, a M. B. Lanne.<br />
Prix du Fresquel.mi à réclamer, steeple-chase,<br />
gentlemen et jockeys. — 1, Menel-Jeah. à M. C.<br />
<strong>de</strong> Ravel; 2. Mignon IV, à M. Dubois Godin ;<br />
3. Valkine, à M. J. Duthon; 4, Le Hom, à M.<br />
Th. Sauiaville ; 5, Facatte, à M. B. Lanne.<br />
COURSES ANGLAISES<br />
Approuvé.<br />
Adjudication nour<br />
ment, route <strong>de</strong>partementaleV 14 Dro-èï"v^ c '<br />
d'adjudication. _ Avis conforme Pro ^ e!> ' erb »l<br />
8. Service vicinal, ci<br />
mo'<br />
lou<br />
9. Argut-Dessus. » RéDa-atin., J<br />
ruraux. — Alloué. 250 f[ .. Kepa - atl0n <strong>de</strong> chemini<br />
me, 120 fr. ' aernaQae <strong>de</strong> crédit. _ Ail<br />
10. Auriac.<br />
<strong>de</strong> subveution. — Alloué 100 francs<br />
11. Sepx. - Ouverture et reconnaissance d'„»<br />
chemin rural. — Approuvé.<br />
te Q u "<br />
12. Carbonne. • 'Reconnaissance<br />
rural <strong>de</strong> Chiile. — Approuvé.<br />
13. Huos. — Chemin <strong>de</strong> Ceriro. D«<br />
classement. — Aoorouvé.<br />
14. Çuing. - Chemin vicinal n- 3. Reconn-,-,<br />
tion dun pont; etao<strong>li</strong>ssement <strong>de</strong> rampe-<br />
aux abords. — Approuvé le tracé <strong>de</strong>s<br />
d'accès<br />
Chemin vicinal n' g. n 6mi „.<br />
3 100 fmr,^ <strong>de</strong>manda<br />
du chemin<br />
man<strong>de</strong> d«<br />
d'accès<br />
ramoes<br />
15. Longages. — Réparation à la maison d'éco'*<br />
— alloue 150 francs. -»<br />
^ la maison<br />
16. Labrnyère. — Réparation<br />
d'école. — Alloué 150 francs.<br />
17. Route départementale n» 23. — Inco-oo<br />
ration <strong>de</strong> terrain. — Approuvé et alloué 157 f '2a*<br />
1S. Route départementale n* 3. — Planra-ion-'<br />
Vente d'arbres morts. — Approuvé la sounPs"<br />
sion du sieur Doumenc. ""<br />
19. Routes départementales numéros 6 25 »,<br />
. — Réfection et étab<strong>li</strong>ssements <strong>de</strong> o'ianta<br />
tions. — Approuvé.<br />
1<br />
20. Route départementale n- 35, — RectTin<br />
tion oans la traverse <strong>de</strong> LTsie-en-Dodon<br />
Projet a exécution. — AoDrouvé.<br />
tt. Route départementale numéro 6, planta-<br />
tion, vente d un arbre. — Autorisée.<br />
22. Route départementale numéro 8, acte <strong>de</strong><br />
vente <strong>de</strong> terrain. _ AoDrouvé.<br />
23. Route départementale numéro 29, venta<br />
<strong>de</strong> six poutres en fer. — Autorisée.<br />
24. Route départementale numéro 27, construc-<br />
tion d'un aqueduc, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> crédit. — Alloué<br />
20C francs.<br />
25. Issies. — Classement d'an chemin ru-al et<br />
déclassement <strong>de</strong>s chemins vicinaux numé-os 6 et<br />
B — Approuvé. ' *<br />
26. Moncaup. — Classement du chemin d'In-<br />
<strong>de</strong>rapart. — Approuvé.<br />
27. Sanatorium <strong>de</strong> Sa<strong>li</strong>es-du-Salat. — Prix d»<br />
journée <strong>de</strong>s enfants envoyés car le bureau <strong>de</strong><br />
bienfaisance <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. — La commission a<br />
fixé le prix <strong>de</strong> journée, à 1 fr. 25.<br />
28. Sanatorium da Sa<strong>li</strong>es-du-Salat. — Davij<br />
estimatif d'une soumission du sieur Daro<strong>li</strong>es. _<br />
Aoprouvé.<br />
29. Sanatorium da Sa<strong>li</strong>es-dn-Salat. — Acauï-<br />
sition <strong>de</strong> <strong>li</strong>ts. Offres <strong>de</strong> MM. Bourgeat et Rué<br />
— La commission a accepté l'offre <strong>de</strong> M. Bour-<br />
geat à 96 fr.<br />
La commission a fixé sa Prochaine réunion au<br />
lundi 3 juillet.<br />
Mutua<strong>li</strong>té<br />
Le conseil général <strong>de</strong> la Mutua<strong>li</strong>té, organe<br />
<strong>de</strong> la fédération <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> secours mu-<br />
tuels <strong>de</strong> la Haute-Garonne, vient<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />
à l'installation <strong>de</strong> ia nouvelle caisse <strong>de</strong> réas-<br />
surance. Cette caisse prolonge les secours<br />
aux mala<strong>de</strong>s pendant quatre ou cinq années,<br />
seion le cas, et ce moyennant un "modique<br />
versement qui varie entre 10 et 20 centimes<br />
par membre et par mois. On comprend qu'un<br />
pareil résultat ne peut être obtenu oue si un<br />
grand nembre d'adhésions sont centra<strong>li</strong>sées.<br />
On y est parvenu à <strong>Toulouse</strong> et ce succès<br />
fait le plus grand honneur à l'esorit <strong>de</strong> con-<br />
cor<strong>de</strong> èt <strong>de</strong> fraternité <strong>de</strong>s sociétés fédé-<br />
rées.<br />
La nouvelle caisse, administrée par <strong>de</strong>s<br />
mutua<strong>li</strong>stes mi<strong>li</strong>tants, parait être une œuvra<br />
éminemment philanthropique appelée à ren-<br />
dre <strong>de</strong> grands services dans l'avenir. Des<br />
œuvres semblables fonctionnent d'ailleurs<br />
déjà à la satisfaction générale dans la plu-<br />
part <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes : celle <strong>de</strong> Reims re-<br />
monte à 1885.<br />
Pour renseignements on peut s'adressep<br />
soit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong> réassurance,<br />
20, rue <strong>de</strong>s Roziers, soit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Fédération, 11, rue <strong>de</strong>s 36 Ponts.<br />
le<br />
Combattants <strong>de</strong> 1870-1871<br />
Cinquième <strong>li</strong>ste <strong>de</strong> souscription pour<br />
monument :<br />
Ecole mixte <strong>de</strong> Terme (Villemur) 1 fr. 10 ;<br />
école mixte <strong>de</strong> Vallègue. 2 fr. 10 ; école <strong>de</strong> gar-<br />
çons <strong>de</strong> Brugnemont. 1 fr. 10; école <strong>de</strong> garçons<br />
<strong>de</strong> Caimont. 8 fr. 9^ ; école <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> Calmont,<br />
5 fr. 50: école <strong>de</strong> garçons da Thil, 7 f r. 95 ;<br />
école mixte <strong>de</strong> Mauremont. 3 fr. 15; école da<br />
garçons <strong>de</strong> Viilefranche, 9 fr. 80 ; école mixte<br />
<strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-Lages. 1 fr. 20; école <strong>de</strong> gar-<br />
çons <strong>de</strong> Lar<strong>de</strong>nne. 4 fr. 25 ; écoie mixte <strong>de</strong> Gari-<br />
<strong>de</strong>ch. 5 fr. 25; écoie <strong>de</strong> gardons <strong>de</strong> Montjoire,<br />
7 f r. 30 ; écoie <strong>de</strong> garçons <strong>de</strong> Patte-d'Oie (Tou-<br />
louse). 10 fr. 80. Total, 68 fr. 45.<br />
Reoort <strong>de</strong>s <strong>li</strong>stes précé<strong>de</strong>ntes, 27,636 fc. 35.<br />
Total, 27,704 fr. 80.<br />
Londres, 2 juin.<br />
Course caks stakes. — 1. Musa (Ma<strong>de</strong>n) 20il;<br />
2, Siboia (Sloan), 4(7; 3. Corposant(C. Wood) 40il<br />
Il y avait 12 partants.<br />
Les amateurs <strong>de</strong>s Pyrénées vont se réjouir;<br />
car Luchon a ouvert ses portes le 1" juin et<br />
le temps est splendi<strong>de</strong> dans la célèbre sta-<br />
tion si courue chaque année.<br />
Au Conseil <strong>de</strong>s ministres<br />
On nous assure qu'en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s noints<br />
visés par la note officieuse, le consei I<strong>de</strong>s<br />
ministres s'est occupé aujourd'hui:<br />
1* Des sanctions que comoorte l'enquête<br />
Dreyfus.<br />
2; De la mise en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquart; <strong>de</strong> ia so-<br />
lution <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux procès, et <strong>de</strong> son recours<br />
<strong>de</strong>vant le conseil d'Etat.<br />
3- De la plus promote solution à donner à<br />
i affaire, en faisant disparaître l'éventua<strong>li</strong>té <strong>de</strong><br />
çertams procès, notammaat celui ds Mma veuve<br />
CnROMOCE DE TQIILOUSB<br />
Anciens élèves et amis <strong>de</strong>s Frères<br />
Dimanche, à 8 heures du soir, dans la salle du<br />
Jardin-Royal. l'Association amicale <strong>de</strong>s anciens<br />
élèves <strong>de</strong>s' Frères <strong>de</strong> Saint-Michel, donnera son<br />
concert annuel, avec le concours gracieux d'ar-<br />
tistes distingués et <strong>de</strong> plusieurs membres <strong>de</strong><br />
l'Association.<br />
Le progrumme qui nous est communiqua est<br />
<strong>de</strong>s mieux composés et promet aux invites une<br />
agréable soirée.<br />
Une tomboia sera tirée à l'issue du conffert ;<br />
les iots sont exposés chez M. Sévérac, tapissier,<br />
place Saint-Bar'théiemy, 6. et chez M. Bèrgnes,<br />
ëoicier. place du Sa<strong>li</strong>n, 17, où l'on trouvera <strong>de</strong>s<br />
billets dè tombola^<br />
Secrétariat du Peuple<br />
Le Secrétariat du peuple a pour but <strong>de</strong> mettre<br />
gratuitement les ouvriers et les employés, mo-<br />
mentanément dans l'embarras, en rapports bien-<br />
veillants avec les œuvres ou les personnes qui<br />
peuvent leur être utiles.<br />
Les démarches nécessaires sont faites parles<br />
membres du comité da l'œuvre ou par les secré-<br />
taires <strong>de</strong> service.<br />
Les consultations sont données gracieusement<br />
par <strong>de</strong>s adhérents expérimentés et très auto-<br />
risés.<br />
Nature <strong>de</strong>s services : Consultations juridiques,<br />
consultations médicales, renseignements divers,<br />
démarches à faire, lettres et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s à écrire,<br />
savoir : sursis ou dispenses d'apoel, assistances<br />
judiciaires, secours divers, admission <strong>de</strong>s vieil-<br />
lards, <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s infirmes aux Petites<br />
Sœur <strong>de</strong>s Pauvres et dans les hôpitaux, récep-<br />
tion et communication gratuites <strong>de</strong>s offres et <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>s d'empioi. etc.<br />
Les services du secrétariat sont rendus sans<br />
aucune distinction à tous ceux qui en ont be-<br />
soin, à la seule condition d'être accompagnés ou<br />
recommandés par un membre du comité, un se-<br />
crétaire, un délégué da quartier, une personne<br />
notoire ou un ouvrier connu au secrétariat du<br />
peuple.<br />
Adresse <strong>de</strong>s bureaux : bureau central, rue<br />
Maletache, 12, mercredi soir, 8 h. 1[2 ; diman<br />
che matin, 10 h. 1(2 ; à Saint-Pierre, canal <strong>de</strong><br />
Brienne. 18. jeudi soir, 8 h. k l[2, et dimanche<br />
matin 10 h. 1(2,<br />
La saison théâtrale 1898-1899<br />
AU THEATRE-FRANÇAIS<br />
Pendant les huit mois ou'a duré la campagne<br />
du Théâtre-Français (24 "seotembre-24 mai) la<br />
trouoe <strong>de</strong> ce théâtre a joué 76 pièces : 43 comé-<br />
dies ou vau<strong>de</strong>villes, 18 drames et 15 levers <strong>de</strong><br />
ri<strong>de</strong>au. Voici le nombre <strong>de</strong> représentations pouf<br />
chacun <strong>de</strong> ces ouvrages:<br />
Comédies et vau<strong>de</strong>villes. — L'Etrangère. 5 re-<br />
présentations; les Fourchambault. 6 ; le Gendrt<br />
<strong>de</strong> M. Poirier. 9; Gavaud Minard et C", 6; l»<br />
Docteur Jojo, 11; Denise. 6 ; le Voyage <strong>de</strong><br />
M. Perrichon, 6 ; le Fils <strong>de</strong> îora<strong>li</strong>e, 5 ; lé Maître<br />
<strong>de</strong> Forges. 5 ; le F<strong>li</strong>bustier, 19; le panache, 6;<br />
Nos Intimes. 9 ; la Bouie, 7 ; Franci<strong>li</strong>on. 8 ; Serge<br />
Panine, 5 ; Péoère, 6 ; le Premier Mari <strong>de</strong><br />
France, 16; les'Danicheff, 3 ; le Fiacre 117. 14;<br />
i'Aînée (première nouveauté et grand succès <strong>de</strong><br />
la saison"). 26; le Chaperon (nouveauté), 7 ; Di-<br />
vorçons, 6; le Bonheur conjugal, 9; Musotta<br />
(nouveauté), 16; le Truc d'Arthur, 9; la Comtesse<br />
Sarah. 3; les Noces d un Réserviste, 4; l'Engre-<br />
nage (nouveauté), 6; les Trente Mil<strong>li</strong>ons <strong>de</strong> Gla-<br />
diàtor. 6 ; Mile Morasset (nouveauté). 6 ; Pattes<br />
da Mouches (nouveauté), 5 ; Séranhine. 4 ; le<br />
Procès Veauradieux, 6 ; ies Ricochets <strong>de</strong> 1A-<br />
mour (nouveauté). 4; l'Evasion (nouveauté). Wî<br />
les Trois Chapeaux. 6 ; Résultat <strong>de</strong>s Courses<br />
(nouveauté). 16; la Vie <strong>de</strong> Bohème. 10; Monsieur<br />
chasse (cette pièce avait été jouéa il y a qu el ".<br />
ques années par une troupe <strong>de</strong> passage et peu*<br />
être considérée comme une nouveauté). 7 ;<br />
Antibel (nouveauté). 7 ; Co<strong>li</strong>nette (nouveauté).
«,.v>l a soutenu l'affirmative.<br />
! K'.? nUvroUes a soutenu la negati *<br />
ive.<br />
<strong>de</strong> ministère<br />
M'<br />
pub<strong>li</strong>c- , „ é trente sur la question par<br />
AP^lnnnier, la" conférence, consultée, s est<br />
Jiitfto pow Unégative.<br />
MédaiUes d'honneur<br />
du commerce Tient d'accor<strong>de</strong>r<br />
ta n" ,m ul! d'honneur aux ouvriers et em-<br />
<strong>de</strong>s <strong>Toulouse</strong> dont les noms suivent:<br />
P l03 ' as v, \iirous, cordonnier, à la maison<br />
u 3ose?"-vu<br />
Gril- ouis e Rody, ouvrière dans la mai-<br />
son Lapoj; e p ourr y, comptable dans la mai-<br />
doreur, dans<br />
M-<br />
fon'Po"1!; A ,exandre Carrière,<br />
8 M- .'?an±urmanel.<br />
»• ' „ (iourmanei.<br />
la «nais ?'? a nne Colombier, ouvrière aans la<br />
Mme<br />
I»aison wori'Vc'ourtet, culottière dans la mai-<br />
*° n L fp°an S Crabié, ouincailler à la Société<br />
„me <strong>de</strong>s ferronneries du Midi.<br />
*°M c"mon Dejean, contrôleur dans la mai-<br />
Jean<br />
Feuyon.<br />
md Declaux, pombier dans la mai-<br />
M<br />
f on Pons-<br />
». Arm<br />
ÏO M . l °e r an Borne, typographe, d<br />
C 'M U Auriol. emrdoyé.<br />
ît Jean Doucèàe, ouvrier dans la maison<br />
G MIS Duffaut, chauffeur dans la<br />
Ricard et Achard<br />
M. François<br />
eu <strong>de</strong>main dimanche, 4 courant, au domicile <strong>de</strong> i tours <strong>de</strong> scrutin sur le texte à adopter pour<br />
[M. les receveurs. j l'arrêt.<br />
C'est l'arrêt préparé par M. Ballot, qui au<br />
la mai-<br />
Ferradou, ouineaii<strong>li</strong>er à la<br />
a <strong>de</strong>ux heures du<br />
" '* sujet suivant :<br />
Du conf<strong>li</strong>t entre les<br />
Penerale d'une Société<br />
'ndiviaueis <strong>de</strong> lac tonnaire.<br />
soir,<br />
pouvoirs <strong>de</strong> l'assemblée<br />
anonyme et les droits<br />
L'A s s o c <strong>li</strong>arion amicale la Violette donnera ce<br />
soir. .samea, 3 juin, â huit heures et <strong>de</strong>mie "<br />
veautlsf<br />
anQUe 'K ai théâtre àof NoÙ-<br />
fa^t- f ^ te comprendra un concert donné avec<br />
gracieux concours d'artistes et amateurs <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> plusieurs membres <strong>de</strong><br />
notre vi<strong>li</strong>e, ainsi que<br />
« Association.<br />
Un grand bal<br />
met déjà d "<br />
agréables.<br />
clôturera cette soirée oui n-o<br />
re aes mieux réussies et <strong>de</strong>s biui<br />
On écri<br />
Girons :<br />
Le nommé Pierre Faax, dit Pagès, âgé <strong>de</strong><br />
54 ans, gar<strong>de</strong> particu<strong>li</strong>er <strong>de</strong> divers proprié-<br />
taires, domici<strong>li</strong>é au quartier <strong>de</strong> Loft, com-<br />
mune <strong>de</strong> Lescure, qui avait disparu <strong>de</strong>puis<br />
le 29 mai, vers trois heures du soir, a été<br />
retrouvé, le 31 au matin, parla gendarmerie<br />
<strong>de</strong> Rimont, dans la forêt communale <strong>de</strong><br />
Fountsaiado, gisant inanimé, la figure ensan-<br />
glantée.<br />
Le ou les individus qui ont perpétré ce<br />
crime ont pendu le gardé, après "l'avoir as-<br />
sassiné, avec une couverture que la victime<br />
avait l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire suivre dans ses<br />
tournées.<br />
La vengeance parait avoir été le mobile<br />
du crime.<br />
Le parquet et M. Claustres, <strong>li</strong>eutenant <strong>de</strong><br />
gendarmerie, se sont transportés sur les<br />
<strong>li</strong>eux.<br />
PAMIERS. — Chemin <strong>de</strong> fer. — A l'oc-<br />
casion <strong>de</strong>s fêtes du concours agricole <strong>de</strong><br />
Carcassonne, la Compagnie du Midi a décidé<br />
<strong>de</strong> prolonger la va<strong>li</strong>dité <strong>de</strong>s bi<strong>li</strong>ets. aller et<br />
retour, pris les samedis et dimanches, jus-<br />
qu'au <strong>de</strong>rnier train du mardi. Mais parmi les<br />
<strong>li</strong>gnes qui bénéficient da cette mesure, ne<br />
figure pas la <strong>li</strong>gne Pamiers Bram.<br />
Octroi. — L'octroi a rapporté, dans le mois<br />
<strong>de</strong> mai, la somme <strong>de</strong> 8.981 fr. 99, soit une<br />
augmentation <strong>de</strong> 359 fr. 40 sur le mois <strong>de</strong><br />
mai 1898.<br />
MAZERES. — Incendie. — Un incendie<br />
a détruit, à la métairie <strong>de</strong> Prat, appartenant<br />
à Mme La<strong>de</strong>vèze, née Hérisson, <strong>de</strong>'ux meules<br />
<strong>de</strong> paille.<br />
Les pertes évaluées à 1.500 fr. environ<br />
sont couvertes par une assurance.<br />
MIREPOIX. — Incendie, — \u hameau<br />
<strong>de</strong> Picotalen, tout un corns <strong>de</strong> bâtiment<br />
maison, grange, écurie, remise et son con-<br />
tenu, mobi<strong>li</strong>er, <strong>li</strong>nge, fourrages, grains, etc<br />
a été détruit par un incendie.<br />
Les pertes, subies nar le sinistré Ray-<br />
mond Gela<strong>de</strong>, sont estimées à la somme <strong>de</strong><br />
6,000 fr. et sont couvertes nar une assu-<br />
rance.<br />
ROUMENGOUX. - Incendie. -<br />
cendie a détruit une maison d'habitation an<br />
parvenant au sieur Chaubet. Mobi<strong>li</strong>er. <strong>li</strong>n** «•ôureseauau <strong>de</strong> l'armée.<br />
LETTRE A M. DUPUY<br />
Paris, 3 juin.<br />
Les députés Lasies et Pirmin-Paure font<br />
paraître dans la Libre Parole, à l'adresse du<br />
prési<strong>de</strong>nt du Conseil, une lettre ouverte<br />
dont voici les principaux passages :<br />
Les enthousiastes acclamations qui reten-<br />
tirent hier dans les rues do jlParis, à l'arri-<br />
vée <strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> Fashoda, portaient om-<br />
brage à la ban<strong>de</strong> d'infâmes.<br />
Il fallait à tout prix arrêter ce souffle pa-<br />
triotique qui passait sur l'âme <strong>de</strong>s foules.<br />
Ils ont fait un geste et le coionei du Paty<br />
<strong>de</strong> Clam a été arrêté.<br />
Nous n'avons pas à discuter les charges<br />
qui peuvent peser sur cet officier, en ad-<br />
mettant qu'il y ait <strong>de</strong>s charges contre lui ;<br />
mais nous ne pouvons laisser passer sans<br />
protester le choix que vous avez fait <strong>de</strong><br />
l'heure <strong>de</strong> celte arrestation.<br />
En faisant arrêter le colonel, vingt-quatre<br />
avant l'arrêt <strong>de</strong> la cour, vous avez voulu<br />
exercer un véritable chantage sur la cons-<br />
cience <strong>de</strong>s juges. Vous vous préparez,<br />
dit-on, à ordonner dans quelques heures<br />
<strong>de</strong>s arrestations sensationnelles.<br />
Nous avons l'honneur, Monsieur ie pré-<br />
si<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>de</strong> vous avertir que nous<br />
ne eonstntirons jamais à nous avouer vain-<br />
cus ; nous ne reculerons <strong>de</strong>vant rien, quels<br />
que soient les risques pour dérendre, pied<br />
à pied, l'honneur <strong>de</strong>s citoyens et la dignité<br />
i la nation.<br />
S'il est vrai, et a cette seule pensée notre<br />
cœur se révolte, s'il est vrai que Dreyfus<br />
ait été injustement accusé <strong>de</strong> trahison, <strong>de</strong><br />
quel droit feriez-vous peser sur un seul <strong>de</strong><br />
vos anciens collègues tout le poids <strong>de</strong>s fau-<br />
tes commises? S'il y a <strong>de</strong>s coupables, en<br />
effet, le premier coupable, le plus grand, le<br />
plus inexcusable : c'est vous<br />
Vous é<strong>li</strong>ez prési<strong>de</strong>nt du conseil en 1894<br />
Il n'est pas admissible que vous ayez laissé<br />
poursuivre le procès Dreyfus sans avoir été<br />
informé, dans tous leurs détails, <strong>de</strong>s motifs<br />
qui le firent traduire <strong>de</strong>vant un conseil <strong>de</strong><br />
guerre<br />
Discours du Trône en Espagne<br />
Madrid, 3 juin.<br />
La régente a procédé, avec le cérémonial<br />
habituel, à l'inauguration <strong>de</strong> la session <strong>de</strong>s<br />
Chambres et a prononcé le discours du Trôné.<br />
En voici les passages principaux :<br />
« Toutes les douleurs qui ont aff<strong>li</strong>gé nos<br />
cœurs, par suite <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> ia patrie se<br />
renouvellent. Il convient <strong>de</strong> conserver nos<br />
tristesses pour en tirer quelque expérience,<br />
mais les maux <strong>de</strong> la patrie sont d'une nature<br />
telle qu'il vaut mieux le recueillement et le<br />
silence que les plaintes.<br />
« Quand la paix fut conclue avec les Etats<br />
Unis, <strong>de</strong>s difficultés parlementaires ont<br />
amené un changement <strong>de</strong> cabinet. La cabi-<br />
net actuel a crû que, d'anrès l'article 54 <strong>de</strong><br />
la Constitution, ii m'appartenait <strong>de</strong> ratifier<br />
le traité en en rendant'eomnte à îa Chambre<br />
Il restait, sous notre domination, les îles<br />
Caro<strong>li</strong>nes et Palaos, ainsi que. ia plupart <strong>de</strong>s<br />
îles Mariannes. mais ia gouvernement pré-<br />
cé<strong>de</strong>nt a cru qu'il ne convenait pas à l'Espa-<br />
gne <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r' ces régions, restes si réduits<br />
<strong>de</strong> notre ancien empire et a signé, avec<br />
l'empereur d'Allemagne, une convention dans<br />
laquelle il lui offrait <strong>de</strong> lui cé<strong>de</strong>r ces terri-<br />
toires par une loi dontie projet sera soumis<br />
incessamment aux Chambres.<br />
» Nos rapports, avec toutes les puissan-<br />
ces, sont très cordiaux et très amicaux.<br />
Nous <strong>de</strong>vons spécialement notre reconnais-<br />
sance à Léon XIII qui nous a donné tant da<br />
fois l'apnui <strong>de</strong> son autorité morale. La tâche<br />
la plus'imrortante, la plus urgente et ia<br />
plus difficile que nous imnose notre mandat,<br />
c'est d'équi<strong>li</strong>brer les finances en <strong>li</strong>quidant les<br />
charges qui sont résultées <strong>de</strong> la guerre au<br />
moyen <strong>de</strong> ressources ordinaires et perma-<br />
nentes.<br />
» Mon gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra, avec vo-<br />
tre concours, <strong>de</strong>s sacrifices douloureux pour<br />
le pays, mais qui seront répartis équitable-<br />
ment entre toutes les classés <strong>de</strong> l'État en<br />
même temps que les budgets généraux où<br />
on vous présentera plusieurs projets ayant<br />
pour but notamment da réorganiser certai-<br />
nes <strong>de</strong>ttes, <strong>de</strong> réformer les rentes pub<strong>li</strong>ques<br />
en en créant <strong>de</strong> nouvelles.<br />
>> J'ai confiance que le peuple fera preuve,<br />
pendant la paix," <strong>de</strong> là même résignation<br />
qu'il a montrée pendant la guerre, car les<br />
temps sont critiques. »<br />
La présente session, dit le discours, ne<br />
donnera pas le ternns <strong>de</strong> tout faire, mais la<br />
prochaine verra <strong>de</strong>s projets réorganisant<br />
l'armée et ia marine sur ia base du service<br />
ob<strong>li</strong>gatoire, réorganisant aussi les différen-<br />
tes branches <strong>de</strong> l'administration.<br />
Spectacles-Concerts <strong>de</strong> Toulousa<br />
Du 3 juin<br />
Variétés. — Ce soir, à 8 h. 1(2, dimanche<br />
matinée et soirée, représentation populaire, pris<br />
réduits, la Dame <strong>de</strong> chez Maxim.<br />
Trianon-Concort. — Tous les soirs specta-<br />
cle-concert.<br />
Ce soir, première <strong>de</strong> : Le Bain Mo<strong>de</strong>rne, fan-<br />
taisie hydfothérapique en un acte, d'Eugène Pi-<br />
roulet.<br />
Demain dimanche, matinée et soirée avec ton<br />
tes les attractions.<br />
Bullerir» rViétéorologiqus<br />
Du 2 juin.<br />
Le baromètre reste élevé sur le continent. Le<br />
vent est faibie avec mer belle sur no3 côtes. La<br />
sécheresse continue sur nos régions. La tempé-<br />
rature était ce nmin <strong>de</strong> 6 - à Paris, 11 - au Puy-<br />
<strong>de</strong>-Dôme, la* à Vaientia. Le temps va rester beau<br />
et chaud.<br />
i<br />
11<br />
Paris, 2 juin.<br />
Le marché a été meilleur aujourd'hui qu'hier,<br />
comme nous ie faisions prévoir. Il a cependant<br />
été assez irrégu<strong>li</strong>er ; mais on s'est peu préoc-<br />
cupé d'une nouvelle baisse sur le Rio, baissa<br />
qui. du reste, ne s'est pas maintenue en fin <strong>de</strong><br />
séance. Les honneurs <strong>de</strong> la journée ont encore<br />
éié pour la rente extérieure qui, du reste, a en-<br />
traîné la piuDart <strong>de</strong>s valeurs.<br />
Le 3 OiO s'est un peu amé<strong>li</strong>oré et finit à 102 40,<br />
au <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> 102 22 <strong>li</strong>2. Hier, l'Ita<strong>li</strong>en est à 96 50.<br />
peu animée. L'Extérieure' s'avance <strong>de</strong> 65 65 a<br />
66 32 1(2.<br />
On croit que ie ministre fera incessamment<br />
une déelaration relative au traitement <strong>de</strong> la<br />
renie extérieure estampillée et la Bourse es-<br />
camote l'exemption d'impôts. Les Fonds otto-<br />
mans paraissent vouloir se réveiller. La série D<br />
s'est avancée à 23 45. Le Suez est ioard à 370O,<br />
sans motifs plausibles.<br />
Les actions <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong> crédit sont très<br />
fermes. Le Foncier est à 746. Le Crédit lyonnais,<br />
peu animé pour ie moment, reste à 964. La Ban-<br />
que spéciale <strong>de</strong>s\aleu'rs industrielles sereirouvs<br />
à 225." Les Chemins espagnols sont pour ie mo-<br />
ment, un peu délaissés." Le Lyon est à 1,917 ne<br />
donnant heu qu'à peu d'affaires.<br />
DE LAVIOBRIS,<br />
Administrateur délégué du la So :iétê Feaaçiise<br />
22. piace Vendôme. Paris.<br />
Le Docteur CHERVIN ouvrira à Tou-<br />
louse, hôtel <strong>de</strong> l'Europe, le 12 juin, ses cours<br />
annuels pour la cure du bégaiement, du zé-<br />
zaiement, etc.<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
Paris, 3 juin.<br />
Le général <strong>de</strong> division Begin, <strong>de</strong> l'infan-<br />
terie <strong>de</strong> marine, est admis à faire valoir ses<br />
droits à ia retraite.<br />
Le général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> Voyron, comman-<br />
dant la première briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> marine à Cher-<br />
bourg, est promu au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> général <strong>de</strong><br />
division.<br />
Le général Gai<strong>li</strong>eni,. récemment Promu di-<br />
visionnaire, va donc sans doute être admis<br />
â prendra rang, ce que le décret <strong>de</strong> sa nomi-<br />
nation reportait à une date ultérieurs.<br />
Sont promus dans la première section du<br />
cadre do l'élat-major général <strong>de</strong> l'infanterie<br />
<strong>de</strong> marine :<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> : le coionei<br />
Puiol a l'état-major hors-cadré, au Sénégal; ie<br />
coionei Bougui, à l'état-major <strong>de</strong> i'armée, à<br />
Paris.<br />
Tours, 3 juin.<br />
Atteint par la <strong>li</strong>mite d'âge, le général RifT,<br />
commandant le 9e corps, à passé, hier anrès<br />
midi, à 3 heures, la revue d'adieu <strong>de</strong>s trou-<br />
pes <strong>de</strong> la garnison. Une foule considérable a<br />
acclamé ie général et ies troupes. Le défilé<br />
s'est terminé par une charge exécutée par ie<br />
5e et le 8e cuirassiers.<br />
Ordonné aveo succès <strong>de</strong>puis SO Ans<br />
atw Gastrites, Gastralgies,<br />
Daiilov.ra, Crampes<br />
\
H AU TE GARONNE<br />
<strong>Toulouse</strong>. 2 juin.<br />
Denrées. — Bia<strong>de</strong>ttes et blés fias suDérieurs les<br />
$0 kil., <strong>de</strong> 16 bO à .. ..; bia<strong>de</strong>ttes et" blés bonne<br />
qua<strong>li</strong>té <strong>de</strong> 15 75 a 13 ..; bia<strong>de</strong>ttes et blés ordi-<br />
naires, <strong>de</strong> 15 25 à . . . .; blés muadins fins <strong>de</strong> 15 25<br />
à . . .blés miïadins ordinaires, <strong>de</strong> 11 75 a 15 ..;<br />
seigle, ies "5 ki.os. 11 . à 11 5;.; orge, les 60 kil.<br />
<strong>de</strong> o 75 a 9 75: avoinè. ies 50 kilos, <strong>de</strong> 8 50 à .8 75;<br />
maïs blanc, ies "5 kilos, <strong>de</strong> 12 75 a 13 .. ; maïs<br />
roux, les 7b kiios. di 12 . . à 12 25; haricots, i'hec-<br />
loirue. <strong>de</strong> 20 .. à S0 ..; fèves, les 65 kr.os, 12 ..<br />
à .. ,.; vesces noires, ies 80 kil.. <strong>de</strong> 17 .. à 17 50<br />
vesces rousses, ies 80 knos, <strong>de</strong> .. .. k .. .. ;<br />
graine <strong>de</strong> Un. les 6G ItLds. <strong>de</strong> . . .. à ...<br />
Farines et Issues. — Premières, ies 122 kil03<br />
Du 2 juin<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
Scco<br />
kil.,' 12 ..<br />
12 îiQ à 13 .<br />
<strong>de</strong> .. à 1<br />
Bois à b:<br />
14 ; <strong>de</strong>ux<br />
1 25 j 1 30,<br />
Fourrages<br />
<strong>de</strong>s, les 122 kil.,<br />
a 12 25: sons fins, les 100 kil.<br />
. ; R. G. da 12 .. à 13 .. ;<br />
sons. Ie3 100<br />
nu, da<br />
R. P.<br />
me<br />
— Bois, stè<br />
qua<strong>li</strong>té, 15<br />
remière qua<strong>li</strong>té,<br />
les 50 kilos et<br />
— Foin nouveau, les 50 kiî. <strong>de</strong> 4 50<br />
à b .. sainfoin Ire coupe nouv., les 50 kiios <strong>de</strong><br />
480 a 4 9u; Se et 3e cou<strong>de</strong>, les 50 kilos, <strong>de</strong> 4 50 a<br />
4S0; paille, les 50 kilos," <strong>de</strong> 1 CO à 1 75; trèfle, les<br />
50 kilos, <strong>de</strong> . . à . .. avoine, ies 5G kiios, 1 50.<br />
LOT-ET-GARONNE PuymiroL<br />
Coïncidant avec la foire <strong>de</strong> Laroque-Timbaut<br />
«t celle d'Agon é'.ant lundi prochain ia foire du<br />
1er juin a été <strong>de</strong> très peu "d'importance ; il n'y<br />
avait pas <strong>de</strong> gros bétail et les veaux <strong>de</strong> bouche-<br />
rie qui avaient pourtant été amenés en petite<br />
quantité na se sont oas tous vendus ; leur prix a<br />
varié <strong>de</strong> 70 à 75 cent, le kil., poid3 vif.<br />
Marchands étalagistes assez, nombreux, mais<br />
«.flaires très lentes.<br />
Mercuriale : blé, 14 50 ; mais et fèves, 14, le<br />
tout l'hecto<strong>li</strong>tre.<br />
Volaille : poules, 0 75 le <strong>de</strong>mi kil.; jeunes pou-<br />
lets, 0 90 le'<strong>de</strong>mi kil.<br />
Œufs <strong>de</strong> poule, 0 70 c. la douzaine.<br />
Cours j Cours<br />
du jour précéd.<br />
3 0/0<br />
3 0,0 amortissable<br />
3 1/2 0/0<br />
Dette tunisienne<br />
E-1 ,'Conso<strong>li</strong>dé anglais.. ....<br />
^, Earynte unifiée<br />
Russe 1880<br />
— 1889<br />
w { — 1893<br />
tjû (Autriche or<br />
^ [Hongrois 4 0 0<br />
Q |Espagne extérieure...<br />
\Itaiien<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier<br />
Comptoir d'escompte.<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générale<br />
Midi<br />
lOrléans<br />
|Paris-Lyon-Méditerranêe'<br />
g (Nord .<br />
en f lac-ons<br />
4*pvlfr 0,50 V- Uflîq.^<br />
p.ur c«r,«, It, I 1 -<br />
(Ouest... .<br />
Est<br />
Est-Algérien<br />
Ouest- Algérien<br />
Bône-Guelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Saragbsse<br />
102 05!<br />
100 40<br />
102 75 1<br />
495 50<br />
109 43<br />
105 90<br />
101 75<br />
103 30<br />
»»» »»<br />
»:»> M»<br />
102 50<br />
66 25<br />
96 75<br />
4050 »»'<br />
745 »»<br />
616 »»<br />
967 »»<br />
602 »»<br />
1376 »»<br />
1795 n»<br />
1915 >»><br />
2175 »»<br />
1150 »»<br />
1025 »»<br />
»»» »»<br />
650 »»<br />
»»» »»<br />
»»» »»<br />
150 »»<br />
»»» »»<br />
90 »»<br />
282 »»<br />
102 10<br />
100 40<br />
102 65<br />
495 50<br />
110 06<br />
105 90<br />
101 65<br />
103 60<br />
»»» »»<br />
102 »»<br />
102 75<br />
65 50<br />
96 30<br />
4010 »»<br />
744 »»<br />
620 »»<br />
935 »»<br />
602 »n<br />
13S0 »»<br />
1790 »»<br />
1915 »»<br />
2170 »»<br />
1150 »»<br />
1025 »»<br />
726 »»<br />
650 »»<br />
748 »»<br />
767 50<br />
150 50<br />
229 »»<br />
93 »»<br />
282 »»<br />
AU COMPTANT (suite) | C. duj. ! C. pr.<br />
- 552 «» 5u3 »»<br />
— 1869 422 «a 424 >>»<br />
1871 413 »» 410 50<br />
— 1875 556 »)> 556 50<br />
555 »» 555 25<br />
1892 388 n» 382 50<br />
498 50 49S »»<br />
— 1883 452 »» 451 »»<br />
1885 479 »» 479 >»><br />
Communales 1879 490 »» 490 >>»<br />
1880 495 50 497 »»<br />
466 »» 466 »»<br />
467 50 468 50<br />
466 25 468 »»<br />
466 50 466 >'»<br />
471 »» 469 »»<br />
470 50 471 50<br />
448 50 452 »»<br />
447 »» 445 25<br />
455 50 455 50<br />
319 n» 317 »»<br />
Nord-Esnagne 259 »» 260 «»<br />
300 »» 300 »»<br />
454 »» 455 50<br />
Lombar<strong>de</strong>s anciennes... 361 »» 360 »»<br />
614 50 617 75<br />
41 »» 39 50<br />
117 »» 117 »»<br />
A TERME<br />
i Cours I Cours<br />
;du jour,prêcéd.<br />
CHANSE<br />
Hambourg<br />
Londres<br />
Londres (chèques)<br />
Madrid (oapiêr court)<br />
Madrid (papier long)<br />
BOURSE LONDRES<br />
3 0/0 101 501 Ita<strong>li</strong>en 95 1/4<br />
3 ij2 0 0 »•»> »» I Suez 148 »»<br />
122 »»<br />
251 92<br />
25 L 40<br />
399 »» â MM »»<br />
»»» «» à «n» »»<br />
3 0/0<br />
3 0,0 amortissable<br />
3 1/2 0,0<br />
Esnagne (extérieure)....<br />
Ita<strong>li</strong>en 5 0/0<br />
Portusais '4 0/0<br />
Turc 4 0/0<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier<br />
Crédit lyonnais<br />
Comptoir d'escompte. ...<br />
Banque <strong>de</strong> Paris<br />
Banque ottomane.......<br />
Méridionaux<br />
Suez<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris ,<br />
Rio-Tinto ,<br />
De Beers<br />
Goldfields<br />
East Rand<br />
Rand mines<br />
Sosnowice (action)<br />
Bano.<strong>de</strong> France: escomp.<br />
102 40<br />
100 85<br />
102 97<br />
66 32<br />
96 50<br />
27 35<br />
23 47<br />
4075 »»<br />
744: >»><br />
965 »»<br />
617 »»<br />
1132 »»<br />
595 »»<br />
729 »:><br />
3710 »»<br />
1315 »»<br />
1181 »»<br />
741 50<br />
20 i 50<br />
101 50<br />
1073 »»<br />
2770 »»<br />
102 22<br />
100 55<br />
102 90<br />
65 65<br />
96 4<br />
0S5ih§ et ftâawàys di Tey'ouïs<br />
ET DE LA BANLIEUE<br />
4J<br />
27 25<br />
23<br />
4025 20<br />
745 »»<br />
964<br />
619<br />
1132<br />
595<br />
725<br />
3720<br />
1325<br />
1182<br />
743<br />
203 »»<br />
191 »»<br />
1075 »»<br />
2790 >!«<br />
30/0; avanc. 3 1.2 0/0<br />
Ottomane. 13 3/4 i Egypte. 105 3/4<br />
BOURSE SE TOULOUSE<br />
3 0/0, 102 15. — 3 1/2 0,0, 102 75. — 3 0/0<br />
amortissable, 100 45. — Carmaux —<br />
Société <strong>de</strong>s mou<strong>li</strong>ns du Bazacle, 335 50. —<br />
Société toulousaine d'électricité, 505 ... —<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, — Ville <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>, 1889 (500), — Ville <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, 1889 (100)<br />
CHOCOLAT PflEISEB<br />
fieiifset* I@a im itai ion**<br />
Aller [matin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile, 6 h. ..<br />
10 h. ... midi; Castelginest, par Lalan<strong>de</strong>-Aucam-<br />
vi<strong>li</strong>e, 6 h. .. ; Lar<strong>de</strong>nne. 6 h. ... 10 h. ... midi ;<br />
Saint-Simon, par la Cépière, 6 h. ... 11 h. .. ;<br />
Cugnaux, nar ia Cépière. 6.h. . . ; Castanet. 6 h. ..,<br />
10 h. ..; Saint-Agne. 6 h. ... 10 h. ..; Blagnac,<br />
par le Polygone, 11 h. .. ; Blagnac. par l'Em-<br />
bouchure. '6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. — Loubers,<br />
6 h.. . , 11 h. .. ; Lafourguette, 6 h. .., 10 h. ..;<br />
Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoiselles) , S h. ..;<br />
Samt-Martm-du-Touch. 6 h.. 11 h.-; Colomiers,<br />
6 h. .., 11 h. .. ; Tournefeuiile, — Plaisance,<br />
6 h. .., 11 h. .. ; Braqueviiie. — Portet, 6 h. ..,<br />
midi.<br />
Soir : Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile, 4 h. .., 7 h. .. ; Cas-<br />
telginest. oar Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile, 4 h. .. ; Lar-<br />
<strong>de</strong>nne. 5 h". ... 7 h. ..; Saint-Simon, par ia Cé-<br />
pière, 4 h. ... 7 h. .. ; Cugnaux, par la Cépière,<br />
4h. ..: Castanet, 2 h. .., 6 h. .'. ; Saint-Agne,<br />
2 h. .., 6 b. .. ; Biagnac, par le Polygone, 7 h. ..;<br />
Blagnac, nar l'Embouchure, 2 h. .. ; Croix-Dau-<br />
ra<strong>de</strong>. — Loubers, 3 h. ... 7 h. ..; Lafourguette,<br />
7 h. .. ; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoise<strong>li</strong>es), 5 h.;<br />
Saint-Martin-du-Touch. 4 h. ... 7 h. ,.; Colo-<br />
miers, 4 h. ..; Tournefeuiile. — Plaisance, 4 h. ..;<br />
Braqueviiie. — Portet, 4 h. ...<br />
Retour [matin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvil'.e, S h. ..,<br />
11 h. ..: Casteiginsst, par Laian<strong>de</strong>-Aucamvi<strong>li</strong>e,<br />
7 h. S0 : Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. .., 11 h. .. ; Saint-Simon,<br />
par la Cépière. 8 h. ... midi 45; Cugnaux. par la<br />
Cénière,7 h. 30; Castanet, 7 h. 30, midi; Saint-Agne,<br />
8 <strong>li</strong>. »». midi 30 ; Blagnac, par la Polygone, midi ,<br />
Biagnac, par l'Embouchure, 7 h. ..*; Croix-Dau-<br />
ra<strong>de</strong>. — 'Loubers. 7 h, ... midi; Lafourguette,<br />
7 h. ... 11 h. ..; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoi-<br />
selle). 9 b. .. ; Saint-Martin-du-Touch. 8 n . ..: Co-<br />
lomiers. 7 h. 30. midi 30; Tournefeuiile. — Plai-<br />
sance, 7 h. 45 ; Braqueviiie. — Portet, 7 h. 30.<br />
Soir : Lalan<strong>de</strong>. — Aucair.vi<strong>li</strong>e. 1 h. .., 6 h. ..,<br />
8 h. .. ; Castelginest, par Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile,<br />
5h. 30; Lar<strong>de</strong>nne, 1 h. ... 6 h. ... 8 h. . . ; Saint-<br />
Simon, par ia Cépière, G h. . ,8 h. 15; Cugnaux,<br />
caria Cépière, 5 h. 30; Castanet, 3 h. 45, 7 h. 30;<br />
Saint-Agne, i h. 15. S h. .. : Blagnac. nar le pot-<br />
gone. 8 h. . .-. Biagnac, par l'Embouchure, 3 h. .f!<br />
8 h. L&:<br />
Croix-Dauya<strong>de</strong>. — Loubers, 4 h. .<br />
fourguette. S h. ..; Montaudran iPont-d'es De.<br />
moiselles.b h. .. ; baint-Martin-do-ïouch 1 h<br />
6 h. ... 8 h. .. ; Colomiers, 5 h. 30; Tournefeui<strong>li</strong>e!<br />
Tous les Dimanches auront <strong>li</strong>en <strong>de</strong>s déoarr»<br />
supp.ementau-es pour Lalan<strong>de</strong>-AucamviU» io h .<br />
pour Lar<strong>de</strong>nne. à 2 h.: oonr Rfiint_