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li MISSION MARCHAND - Bibliothèque de Toulouse

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S Organe quotidien, <strong>de</strong> Défense Sociale et Re<strong>li</strong>gieuse<br />

1E NUWÉRO 0 CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25 IE NU1ÊB0 D CENTIMES<br />

ABONNEMENTS<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

„„ et départements <strong>li</strong>mitrophes. .<br />

Wpartei.H-nts ' . ale)<br />

gtjanser ttn. par tent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d'avance<br />

tes z û0Dn ,ri, L changement d'adresse doit ttrt accompaante <strong>de</strong> 80 centime*<br />

Trois mois Six mois<br />

• fr. tt fr.<br />

1 fr. is fr.<br />

10 fr. to fr.<br />

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Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-eî-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />

ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS à LOCALES<br />

Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçus dans nos bureaux,<br />

». rue Roquelaine ; à l'Agence Canet, 3e, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> ; chez nos cor-<br />

respondants, ainsi que dans toutes les agences (le pub<strong>li</strong>cité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s déDartemen»-<br />

tt <strong>de</strong> l'étranger.<br />

FIL TÉLÉGMPBÏQCE SPÉCIAL { Samedi 5 Juin 1899.] — 9 e Année. — 2599. Bureaux à Paris : 26, rus Fey<strong>de</strong>au<br />

Avant-hier, le jury <strong>de</strong> la Seine, en<br />

acquittant Déroulëdé, lequel venait <strong>de</strong><br />

faire avec beaucoup <strong>de</strong> cranerie et <strong>de</strong><br />

précision le procès du régime répub<strong>li</strong>-<br />

cain actuel, condamnait sans appel la<br />

Répub<strong>li</strong>que et l'homme qui la prési<strong>de</strong>.<br />

Hier, le peuple <strong>de</strong> Paris, après celui<br />

<strong>de</strong> Toulon et <strong>de</strong> Marseille, a confirmé le<br />

verdict <strong>de</strong> MM. les jurés <strong>de</strong> la Seine<br />

en aggravant, par sos cent mille voix,<br />

la première condamnation.<br />

I C'est vainement, en effet, que l'on<br />

-essaierait <strong>de</strong> saisir dans ces acclama-<br />

tions enthousiastes ou dans ces lYéné-<br />

ijjques vivats un seul cri favorable au<br />

l<strong>li</strong>cf <strong>de</strong> l'Etat, à ses ministres ou à<br />

plat lui-même. On n'a crié ni vive<br />

Loubet! ni vive Dupuy ! ni vive Krantz!<br />

pii vive Lockroy, encore moins vive<br />

Dclcassé !<br />

On n'a crié ni : Vive Jaurès ! ni vive<br />

Prcsesnsé ! ni vive Sébastien Faùre !<br />

On n'a môme pas crié, vive la Répu-<br />

b<strong>li</strong>que !<br />

Mais on a crié jusqu'à l'exaspération:<br />

Vive Marchand! vive l'armée ! vive la<br />

France !<br />

K Or, que signifient ces trois cris ?<br />

Vive Marchand, signifie à bas ceux<br />

qui par leur incapacité, leur impré-<br />

voyance, leurégoïsme ou leur lâcheté,<br />

ont préparé, non pas <strong>de</strong>puis hier seule-<br />

ment, mais <strong>de</strong>puis, vingt-cinq ans, l'a-<br />

baissement <strong>de</strong> la Patrie et les capitula-<br />

tions humi<strong>li</strong>antes.<br />

Vive l'Armée '. signifie : A bas ceux<br />

qui laissent sa<strong>li</strong>r le drapeau, insulter<br />

nos soldats et détruire moralement au<br />

moins cette force formidable dont la<br />

création nous coûta tant <strong>de</strong> sacrifices<br />

d'or et <strong>de</strong> sang nous donne tant <strong>de</strong> légi-<br />

time fierté et tant <strong>de</strong> radieuses espé-<br />

rances.<br />

* Vive la France, .signifie enfin : A bas<br />

,ieux qui ont compromis <strong>de</strong>puis vingt-<br />

v cinq ans, son honneur, sa fortune et<br />

son existence !<br />

Or, quels sont ceux qui ont préparé<br />

les capitulations, laissé sa<strong>li</strong>r ie dra-<br />

peau, insulterl'armée, compromis l'hon-<br />

neur <strong>de</strong> la patrie?<br />

Ceux là, ce sont tous les répub<strong>li</strong>cains<br />

qui se sont succédé au pouvoir <strong>de</strong>puis<br />

vingt-cinq ans.<br />

Car, nous le répétons, un grand pays<br />

" comme le nôtre, ne fléchit pas du jour<br />

au len<strong>de</strong>main.<br />

Et il n'a pas fallu moins d'un quart <strong>de</strong><br />

siècle d'efforts pour amoindrir l'éner-<br />

gie, la puissance et la vita<strong>li</strong>té <strong>de</strong> ce-<br />

lui-ci.<br />

Inconsciemment ou non, les cinq cent<br />

mille voix qui criaient, hier, à Toulon,<br />

à Marseille et à Paris : Vive Marchand!<br />

vive l'armée ! vive la France! criaient<br />

donc aussi : A bas la Répub<strong>li</strong>que !<br />

Et sur tous les points du territoire,<br />

<strong>de</strong>s mil<strong>li</strong>ons <strong>de</strong> cœurs français se sont<br />

| associés aux manifestations parisien-<br />

nes dans le même esprit <strong>de</strong> dégoût, <strong>de</strong><br />

our emoêcher qu'elle ne soit prise d'as-<br />

saut. Néanmoins, au mi<strong>li</strong>eu d'iïn enthou-<br />

siasme qui ne fait que croître <strong>de</strong> minute en<br />

inimité, au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s acclamations <strong>de</strong> plus<br />

en vi es frénétiaues.<br />

Les <strong>de</strong>ux officiers sont immédiatement<br />

couverts <strong>de</strong> fleurs, qui sont apportées par<br />

serbes, par brassées", par <strong>de</strong> nombreuses<br />

dames. Une <strong>de</strong> celles-ci attache alors au<br />

fouet du cocher un superbe ruban tricolore.<br />

Une magnifique corbeille, à l'anse <strong>de</strong> la-<br />

quelle Jlouc un petit drapeau tricolore (rangé<br />

d'or, est nlacée'à l'arrière <strong>de</strong> la voiture. Le<br />

siège du cocher, lui-même, la capote du lan-<br />

dau, ne sont plus qu'un parterre <strong>de</strong> fleurs.<br />

Le spectacle <strong>de</strong> cette fouie en dé<strong>li</strong>re, en-<br />

tassé' dans le hall, <strong>de</strong>vient alors in<strong>de</strong>scrip-<br />

ibie. Pendant plusieurs minutes, c'est une<br />

clameur étourdissante et formidable qui<br />

roule sous la voûte <strong>de</strong> verre et où l'on dis-<br />

tingue les cris <strong>de</strong> : « Vive Marchand! Vive<br />

la France ! Vive l'armée ! »<br />

Après avoir eu toutes les peines du mon<strong>de</strong><br />

à as'surer un passage au -commandant et à<br />

ses compagnons jusqu'aux voitures qui les<br />

attendaient, le dépanest rendu pendant plu-<br />

sieurs minutes impossible.<br />

Les voitures sont immobi<strong>li</strong>sées par la<br />

foule qui les assaille.<br />

Enfin, toute la mission, les délégués <strong>de</strong>s<br />

ministres et les personnages officiels ont<br />

réussi à prendre place. Quelques cava<strong>li</strong>ers<br />

do la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine se placent en tête<br />

du cortège immédiatement "suivis par ia<br />

voiture <strong>de</strong> M. Touny, directeur <strong>de</strong> la po<strong>li</strong>ce<br />

municipale et tentent <strong>de</strong> partir à plusieurs<br />

reprises. Cette tentative échoue <strong>de</strong>vant le<br />

mur vivant que la foule oppose. On avance<br />

pas à pas, difficilement.<br />

Les ovations, quand les voitures s'ébran-<br />

lent, redoublent. L'enthousiasme tourne au<br />

dé<strong>li</strong>re. Les bouquets <strong>de</strong> fleurs tricolores<br />

tombent en pluie autour du commandant<br />

Marchand. Tous les chapeaux s'agitent, tous<br />

les bras se ten<strong>de</strong>nt vers iui. Les vivats <strong>de</strong>-<br />

viennent plus nourris. Les femmes en grand<br />

nombre agitent leurs mouchairs. Les agents,<br />

placés sur ie marche-pieds ont toutes les<br />

peines du mon<strong>de</strong> d'empêcher les curieux <strong>de</strong><br />

monter dans la voiture pour embrasser lo<br />

commandant Marchand.<br />

Au bas <strong>de</strong> ia rampe qui conduit au hall, ia<br />

voiture est ob<strong>li</strong>gée <strong>de</strong> s'arrêter au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong><br />

la foule. Le commandant serre quelques-<br />

unes <strong>de</strong>s mains qui se ten<strong>de</strong>nt vers lui et<br />

rénond en saluant aux cris mille et mille<br />

fois répétés <strong>de</strong> « Vive Marchand ! vive l'ar-<br />

mée! '> Quelques cris <strong>de</strong> : « A bas les An-<br />

glais !» sou<strong>li</strong>gnent également ces acclama-<br />

tions.<br />

Le commandant, tête r,ue, ne cesse <strong>de</strong> sa-<br />

luer. Il est en proie à une émotion qu'il na<br />

peut dissimuler et que trahit, malgré sa vo-<br />

lonté, son masque énergique, mais fatigué.<br />

Enfin, la voiture passe l'entrée <strong>de</strong> ia rampe<br />

et arrive sur le boulevard.<br />

Au ministère <strong>de</strong> la marine<br />

Aux abords <strong>de</strong> la gare, la foule est im-<br />

mense et les fenêtres <strong>de</strong> toutes les maisons<br />

environnantes sont surabondammentgarnies.<br />

La po<strong>li</strong>ce est considérable et renforcée par<br />

ies "gar<strong>de</strong>s répub<strong>li</strong>cains à cheval- et à pied et<br />

par <strong>de</strong>s dragons.<br />

Là, tout ie mon<strong>de</strong> pense que le cortège va<br />

1 prendre le boulevard Mazas a droite, ou' la<br />

rue <strong>de</strong> Lyon en face, pour gagner les boule-<br />

I varns. Pas du tout. Le gouvernement trem-<br />

bleur a voulu cscamoterleshéros <strong>de</strong> Fashoda<br />

nour ne bas mentir à ses habitu<strong>de</strong>s, et les<br />

voitures vont prendre à gauche pour gagner<br />

les quais, déserts à celte heure.<br />

Heureusement; la manoeuvre a été déjouée<br />

r M. Guixou-Pagès et un <strong>de</strong> ses amis, qui<br />

A l'angle du boulevard Morland et du quai<br />

Henri IV, une foule considérable est mas'sée<br />

sur le terre-plein, la nouvelle du passage <strong>de</strong><br />

Marchand s'est répandue comme une traînée<br />

<strong>de</strong> poudre. Cette froune fraîche <strong>de</strong> manifes-<br />

tants reproduit, étourdissantes, les acclama-<br />

tions <strong>de</strong> ia gare. Les cris <strong>de</strong> : « Vive Mar-<br />

chand! Vive i'armée! Vive la France! » al-<br />

ternent avec ceux <strong>de</strong> : « A bas les juifs 1 A<br />

bas Dreyfus ! A bas les vendus ! ».<br />

Les acclamations sont vigoureuses et les<br />

bouquets pleuvent en telle abondance que<br />

le cheval "attelé à la Victoria <strong>de</strong> M. Touny<br />

prend peur et s'emballe. Le cocher essaye<br />

en vain <strong>de</strong> maintenir sa bête, qui prend la<br />

direction du quai <strong>de</strong>s Célestins. "<br />

MM. Touny et Leleux, chef adjoint du ca-<br />

binet du préfet <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce, qui occupent la<br />

voiture crient à ia foule dë s'écarter pour<br />

éviter <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Seul un commission-<br />

naire porteur d'un volumineux paquet <strong>de</strong><br />

cartonnages, est renversé et son" co<strong>li</strong>s est<br />

violemment projeté en 1 air. Toujours à fond<br />

<strong>de</strong> train le cheval s'engage sur ie quai <strong>de</strong><br />

i'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville. Le coeser voyant là tin ras-<br />

semblement assez coasidérabie et craignant<br />

<strong>de</strong> causer un acci<strong>de</strong>nt parvient à diriger son<br />

cheval sur un camion lour<strong>de</strong>ment chargé ar-<br />

rêté près <strong>de</strong> ia statue Etienne Marcel tout<br />

ie côté droit <strong>de</strong>. ia Voiture vole en éclats,<br />

le cheval s'abat et le cocher est projeté a<br />

terre.<br />

M. Touny saute à la tête du cheval pour<br />

l'empêcher <strong>de</strong> se relever, tandis que M." Le-<br />

leux se porte au secours du cocher étendu à<br />

terra sans connaissance et lequel, heureuse-<br />

ment, n'a que <strong>de</strong>s contusions" sans gravité.<br />

Touny et Lèleuxn'onten ensuiteque le tetnos<br />

<strong>de</strong> sauter dans un fiacre et <strong>de</strong> se rendre aux<br />

abords du ministère <strong>de</strong> la marine.<br />

Pendant ce temps, la voiture du comman-<br />

dant Marchand s'engage sur ie boulevard<br />

Saint-Germain, où fa foule est plus nom-<br />

breuse et pius enthousiaste, si possible. On<br />

crie au cocher <strong>de</strong> la Victoria : «Pas si vite!»<br />

et, sur ia <strong>de</strong>man<strong>de</strong> expresse du commandant,<br />

le cocher ralentit son allure.<br />

Les patriotes se précipitent au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong><br />

la voiture et les cris <strong>de</strong> : « Vive. Marchand !<br />

vive l'armée I vive la France ! » reprennent<br />

<strong>de</strong> plus belle. Les femmes, dans ia rue et<br />

aux fenêtres sont les plus enthousiastes.<br />

Elles applaudissent à tout rompre et font<br />

pleuvoiV <strong>de</strong>s bouquets sur la voi'ture qui en<br />

est <strong>li</strong>ttéralement accablée.<br />

A la halle aux vins, place Maubert, les<br />

groupes sont compacts et les vivats nourris,<br />

mais c'est à la traversée du boulevard Saint-<br />

Michel que la joie se change en dé<strong>li</strong>re. Les<br />

étudiants, massés le long <strong>de</strong>s grilles du bou-<br />

levard <strong>de</strong> Cluny et sur les trottoirs, font à<br />

Marchand une ovation formidable, agitant<br />

ies chapeaux au bout <strong>de</strong> leurs cannes. Mar-<br />

chand se iève, et agitant son képi, s'écrie<br />

d'une voix forte : « Vive la jeunesse fran-<br />

çaise ! Vive la France <strong>de</strong> <strong>de</strong>main! »<br />

<strong>li</strong> est impossible <strong>de</strong> rendre le" mouvement<br />

d'enthousiasme qui a accueil<strong>li</strong> ces paroles.<br />

Tout le long du boulevard Saint-Germain, ces<br />

scènes se renouvellent ; œillets, bleuets et<br />

marguerites pleuvent <strong>de</strong>s balcons, pavoisés<br />

d'ombrelles multicolores. Les ol'<strong>li</strong>ciers re-<br />

mercient en saluant. Enfin, on arrive à ia<br />

place <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong>, puis à ia rue Royale,<br />

où la fouie est immense.<br />

On crie: « A bas le gouvernement ! A bas<br />

les lâches ! »<br />

Cette manifestation hostile et ces cris s'a-<br />

dressent au ministère <strong>de</strong> la marine qui a ou-<br />

b<strong>li</strong>é (!) d'arborer le pavois national à ia fa-<br />

ça<strong>de</strong> et à ia porte du ministère. Tandis que,<br />

en effet, toutes les maisons particu<strong>li</strong>ères" do<br />

la rue Royale sont couvertes <strong>de</strong> drapeaux et<br />

d'oriflammes, l'hôtel <strong>de</strong> ia marine * est dé<br />

nourvu <strong>de</strong> toute décoration.<br />

Des.draneaux! <strong>de</strong>s draneaux ! crie-t-on à<br />

ps<br />

avaient pu surprendre le changement d'iti-<br />

néraire indiqué à voix basse" au <strong>de</strong>rnier<br />

moment, par le. préfet <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce ; aussitôt,<br />

ils avaient sauté* en voiture et avaient pré-<br />

venu tant la foule à la porte <strong>de</strong> la gare, que<br />

nombre <strong>de</strong> personnes sur le parcours. Aussi<br />

la multitu<strong>de</strong> a-t-eiie été partout considéra-<br />

ble et l'escamotage au moins à <strong>de</strong>mi man-<br />

oué.<br />

A l'anDarition <strong>de</strong> la première voiture hors<br />

do la «are, la foule aete repoussée sur les<br />

trottons. La voie est <strong>li</strong>bre. Tout ie peuple<br />

massé dans la rue et aux fenêtres redouble<br />

d'acclamations. Les barrières <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce sont<br />

tirés <strong>de</strong> fléchir sous la poussée formidable,<br />

lorsque le cocher <strong>de</strong> la voiture au com-<br />

mandant Marchand enveloppe ses chevaux<br />

d'un magistral coup <strong>de</strong> fouet et part au galop<br />

vers les quais.<br />

Plus rien ne résiste alors à la multitu<strong>de</strong><br />

en dé<strong>li</strong>re qui débor<strong>de</strong> la po<strong>li</strong>ce, rompt ies<br />

cordons et se précipite a la poursuite <strong>de</strong>s<br />

voitures en criânt <strong>de</strong> plus Belle : « Vive<br />

Marchand! Vive l'armée! Vive la France !<br />

Vive Déroulè<strong>de</strong> ! A bas les Anglais ! »<br />

Quai <strong>de</strong> la Râpée et boulevard Morland, ce<br />

sont les même's acclamations, ies mêmes<br />

cris, mais au pont d'Auster<strong>li</strong>t/., ie cortège<br />

est coupé par "la gar<strong>de</strong> à cheval qui iaisse<br />

passer la voiture du commandant Marchand,<br />

ie llacrc où se trouvent M. Lasies et divers<br />

députés nationa<strong>li</strong>stes qui, <strong>de</strong>puis la gare,<br />

serrait, <strong>de</strong> près la voiture dé Marchand et<br />

enfin la voiture officielle où se trouvent les<br />

colonels désignés nar le ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre.<br />

Là, une gran<strong>de</strong> bouscula<strong>de</strong> se produit, le<br />

gar<strong>de</strong> à cheval ayant à tenir en échec la mul-<br />

titu<strong>de</strong> oui <strong>de</strong>puis là n'avait point cessé <strong>de</strong><br />

suivre et d'entourer la voiture <strong>de</strong> Marchand.<br />

Il y a là tout un peuple enthousiaste qui,<br />

retenu, lance alors à Marchand qui disparaît<br />

une ovation formidable. Puis ce sont dés cris<br />

<strong>de</strong> protestation contre le gouvernement, qui<br />

a tenté d'arracher Marchand aux ovations du<br />

peuple, qui l'admire et au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> :<br />

« Vive Marchand ! Vive l'armée ! » toujours<br />

nourris, s'è.àvent <strong>de</strong> nombreux cris do : « A<br />

bas Dumiy! A bas Dclcassé i Vive l'armée!<br />

A bas Dreyfus ! »<br />

Par suite <strong>de</strong> ce tumulte les autres voitu-<br />

res, portant les officiers <strong>de</strong> la mission, ont<br />

pu prendre une autre route. Elles sont au<br />

nombre <strong>de</strong> dix. Elles n'arriveront rue Royale<br />

que longtemps anrès les premières.<br />

Pondant que se produisait cet inci<strong>de</strong>nt, la<br />

tète du cortège, to'ujours précédée d'un pe-<br />

loton <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s à cheval et <strong>de</strong> la voilure <strong>de</strong><br />

M. 'l'otiny, poursuit sa route nur le boule-<br />

vard Morland et le quai Ib niilV nour arriver<br />

i au boulevard Saint-Ge-rmaiu.<br />

l'unisson î <strong>li</strong> nous faut <strong>de</strong>s drapeaux.<br />

Mais cette objurgation n'est "pas entendue.<br />

La foule <strong>de</strong>vient menaçante et hurle : « A<br />

bas Lockroy ! A bas les juifs! ».<br />

A 10 heures, on signale l'arrivée sur ie<br />

pont <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong>, <strong>de</strong> ia voiture du com-<br />

mandant Marchand.<br />

Tumultueux inci<strong>de</strong>nts<br />

Un remous se nroduit. Aussitôt les ap-<br />

plaudissements éclatent do toutes parts. Les<br />

mouchoirs s'agitent aux fenêtres. Un im-<br />

mense cri <strong>de</strong> : « Vive Marchand ! » retentit<br />

suivi bientôt do ceux : « Û2S draneaux! Des<br />

drapeaux! »<br />

La voiture du commandant Marchand ar-<br />

rive à la hauteur <strong>de</strong> la rue Royale. Elle a<br />

peine à se frayer passage. Mille mains se<br />

ten<strong>de</strong>nt vers ie héros <strong>de</strong> Fashoda. La mani-<br />

festation est in<strong>de</strong>scriptible. Le commandant<br />

Marchand, très ému, rénond en faisant le<br />

saiut mi<strong>li</strong>taire.<br />

La voilure, dégagée par la notice, nénètre<br />

sous la voûte <strong>de</strong> la nie. Royale et les" nortes<br />

du ministère, gardées par une comnagnie <strong>de</strong><br />

soldats <strong>de</strong> l'infanterie "<strong>de</strong> marine sont aussi-<br />

tôt refermées. Une imm-nse clameur reten-<br />

tit : « Vive la France ! Vive le héros ! A bas<br />

les traîtres ! »<br />

Mais la foule n'a pas eu encore satisfac-<br />

tion. Elle veut <strong>de</strong>s drapeaux à la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l'hôtel <strong>de</strong> la rue Royale. Elle renrend cn<br />

chœur : « Drapeaux ! Drapeaux ! »<br />

A ce moment, un grava inci<strong>de</strong>nt se nro-<br />

duit. Les membres" du cercle <strong>de</strong> la"rue<br />

Royale qui se trouve juste en face du minis-<br />

tère <strong>de</strong> la marine arrachent les drapeaux <strong>de</strong>s<br />

panop<strong>li</strong>es et ies jettent à la foule. Quarante<br />

bu cinquante drapeaux tombent ainsi, aux<br />

mains <strong>de</strong>s manifestants. Ceux qui les ont<br />

saisis se <strong>li</strong>vrent passage au travers <strong>de</strong> la<br />

foule et le pub<strong>li</strong>c et essaient <strong>de</strong> les accrocher<br />

aux portes du ministère, mais la po<strong>li</strong>ce à<br />

reçu <strong>de</strong>s ordres. Elle s'onpose à cette mani-<br />

festation.<br />

Quelques drapeaux sont arrachés violem-<br />

ment <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong>s patriotes. Des bouscu-<br />

la<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s bagarres se produisent, les can-<br />

nes s'agitent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s têtes, les cha-<br />

peaux voltigent, 1rs couns pleuvent comme<br />

grêie. Des femmes sont jetées à terre et nié-<br />

tinées. C'est une véritable scène <strong>de</strong> carnage.<br />

La po<strong>li</strong>ce s'empare <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s emblè-<br />

mes", quelques-uns cependant restent aux<br />

mains <strong>de</strong>s manifestants qui les accrochent<br />

aux pa<strong>li</strong>ssa<strong>de</strong>s qui ceignent la faça<strong>de</strong>, du mi-<br />

nistère du côté <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la Concor<strong>de</strong><br />

où les portent au pied <strong>de</strong> la statue <strong>de</strong> Stras<br />

bourg.<br />

MM. LasiesetMorinaud, députés, oui ont été<br />

témoins <strong>de</strong> ces scènes d'un balcon du minis-<br />

tère, sortent alors <strong>de</strong> l'hôtel avec <strong>de</strong>ux dra-<br />

peaux qu'ils veulent remettre à la foule.<br />

Fait inoui : la no<strong>li</strong>ce s'y oppose. Un offi-<br />

cier <strong>de</strong> paix saisit celui que porte M. Moii-<br />

naud. M. Lasies qui a conservé le sien, pro-<br />

teste avec énergie.<br />

C'est une indignité, dit-il, que cette nros-<br />

cription et cette saisie du drapeau national.<br />

La foule applaudit.<br />

Mais la no<strong>li</strong>ce intervient et s'emnare <strong>de</strong><br />

j ce <strong>de</strong>rnier draueau.<br />

Ces inci<strong>de</strong>nts ont duré vingt minutes. La<br />

foule anxieuse attend le reste <strong>de</strong> ia mission.<br />

Elle croit un instant que les officiers <strong>de</strong> Mar-<br />

chand ne viendront n'as et oue ie ^ouverne-<br />

menr, encore une fois, jo'ue <strong>de</strong> Veseamo-<br />

tage.<br />

Mais tout à coup, ies voitures du canitaine<br />

Baratier et <strong>de</strong>s autres officiers débouchent<br />

<strong>de</strong> la piace <strong>de</strong> ia Concor<strong>de</strong>. Les acclamations<br />

éclatent <strong>de</strong> toutes parts. Des bouquets, <strong>de</strong>s<br />

fleurs sont jetés <strong>de</strong>s fenêtres, La manifesta-<br />

tion est grandiose : « Vive le héros ! Vive la<br />

France ! Vive l'armée ! » Puis, comme sur un<br />

sune donné, toutes les têtes se découvrent<br />

et la Marseillaise est entonnée nar vingt<br />

mille voix.<br />

Pendant ce temos, un groupe d'une dizaine<br />

<strong>de</strong> personnes, sous ia conduite <strong>de</strong> M. Bony<br />

<strong>de</strong> Castellane, se détache et va acheter un<br />

petit drapeau, qu'un ouvrier hisse au som-<br />

met d'un mûr. <strong>de</strong> l'échafaudage du ministère.<br />

Ce sont alors <strong>de</strong>s bravos, <strong>de</strong>s hourrahs sans<br />

fin, mêlés à <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> réprobation à i'adresse<br />

du ministère.<br />

Enfin, ia foule va avoir satisfaction. Une<br />

délégation pénètre «ans l'hôtel ne ia marine<br />

et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. Lockroy d'arborer un dra-<br />

peau. Avec l'autorisation du ministre, elle<br />

se rend sur -le grand balcon et fixe, aux<br />

applaudissements' <strong>de</strong> la foule, un immense<br />

oriflamme qui claque joyeusement sous ia<br />

brise.<br />

A 10 h. 45, plusieurs officiers arrivent au<br />

ministère. Ils sont acclamés aux cris <strong>de</strong> :<br />

«Vive l'armée ! » Puis, voici MM. .luies Le-<br />

maître et Paul Bourget. On crie : « Vive Le-<br />

maître ! » L'éminent académicien répond par<br />

le cri <strong>de</strong> : « Vive Déroulè<strong>de</strong> ! »<br />

— Oui : « vive Déroulè<strong>de</strong> ! » ' reprend ia<br />

foule, à son tour.<br />

Les Réceptions<br />

A sa <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> voiture, le commandant<br />

Marchand a été salué dans la cour du mi-<br />

nistère par ie sergent Carra qui iui a remis,<br />

au nom <strong>de</strong>s soldats <strong>de</strong> l'infanterie <strong>de</strong> ma-<br />

rine, détachés au ministère, une gerbe <strong>de</strong><br />

fleurs.<br />

.l'ai eu i'aonneur, dit ie sergent Carra, d'ê-<br />

tre, choisi pour vous offrir cette mo<strong>de</strong>ste<br />

marque, <strong>de</strong> notre pius vive admiration.<br />

Le commar:«.ant. après avoir remercié et<br />

serré ia main du sergent Carra, a été con-<br />

duit auprès du ministre <strong>de</strong> la marine qui<br />

l'attendait en haut <strong>de</strong> l'esca<strong>li</strong>er d'honneur.<br />

Puis le ministre et ie commandant se sonî<br />

rendus dans le salon dï l'angle <strong>de</strong> la rue<br />

Saint-Florentin, où ils se sont entretenus<br />

pendant quelques instants.<br />

Les autres membres <strong>de</strong> ia mission, qui<br />

sent arrivés au ministère vingt minutes<br />

anrès, ont été introduits dans ie grand salon<br />

du premier étage, où ils ont été rejoints<br />

presque aussitôt par leur chef et le minis-<br />

ire, entouré <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> son état-major.<br />

Une conversation <strong>de</strong>s plus cprdiales s'est<br />

engagée entre M. Lockroy, ie commandant<br />

Marchand et ses comnagnons. Elle s'est nro-<br />

longée jusqu'au moment où les hôtes du mi-<br />

nistre ne la marine ont été invités a se ren-<br />

dre dans ia salle à manger.<br />

Entre temps, cependant, ie commandant<br />

Marchand, réclamé par la foule, a dû s«<br />

montrer au balcon du ministère. Il s'est<br />

montré une première fois à la foule au bal-<br />

con <strong>de</strong> la rue Royale. Le commandant était<br />

aux côtés <strong>de</strong> M. Lockroy. Il a été alors l'ob-<br />

jet d'une manifestation inouie.<br />

Le héros <strong>de</strong> Fashoda a salué à plusieurs<br />

reprises. L'enthousiasme est du dé<strong>li</strong>re. La<br />

foule anplaudit surtout un officier <strong>de</strong> la mis-<br />

sion qui, ia draneau français en main, se<br />

présente à ia fenêtre voisine. Ce sont alors<br />

<strong>de</strong>s cris sans fin: «Vive i'armée! Vive ia<br />

France ! Vive ie drapeau ! »<br />

Bientôt ia gar<strong>de</strong> à' cheval fait évacuer la<br />

rue Royale, et ies voitures, arrêtées pendant<br />

une heure, peuvent reprendre leur marche.<br />

La fouie se porte en masse nlace' <strong>de</strong> la<br />

Concor<strong>de</strong> et sur la terrasse <strong>de</strong>s Tuileries. La<br />

commandant Marchand parait au balcon <strong>de</strong>s<br />

ce coté. Nouvelle manifestation, aussi im-<br />

posante que la première. A ce moment, on<br />

entend la musique <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine,<br />

qui se fait entendre à l'intérieur" <strong>de</strong> l'hôtel<br />

du ministère <strong>de</strong> la marine-<br />

Le déjeuner offert par M. Lockroy com-<br />

mence. La foule se disperse lentement com-<br />

mentant <strong>li</strong>fcvrousement les inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ia<br />

matinée.<br />

Dans un groupe, M. le sénateur Le Provos<br />

<strong>de</strong> Launay, qui a assisté à l'arrivée <strong>de</strong> Mart<br />

éhand au ministère, déclare nu'il internel-<br />

lera ie gouvernement sur les causes aui'ont<br />

produit les bagarres que nous vous "avons<br />

signalées.<br />

Mille à àow/.f. cents personnes sont cepen-<br />

dant restées sur ia terrasse <strong>de</strong>s Tuileries,<br />

elles réclament, au balcon, les sous-officiers<br />

<strong>de</strong> ia mission et crient : « Les sous-of<strong>li</strong>-<br />

ciers ! »<br />

Les cinq ou six officiers <strong>de</strong> ia mission sa<br />

montrent au balcon en agitant leurs képis,<br />

<strong>li</strong>s rayonnent <strong>de</strong> joie. On chante <strong>de</strong> nouveau<br />

la Marseilla.i


ecteur au ministère <strong>de</strong>s colonies, le contre-<br />

amiral Mallarmé, le capitaine Largeau.<strong>de</strong> ia<br />

mission. MM. Ignace, directeur du cabinet<br />

civil ; t.an<strong>de</strong>roin, interprète <strong>de</strong> ia mission ;<br />

les <strong>li</strong>eutenants <strong>de</strong> vaisseau Cbéron et Bé-<br />

rard. le <strong>li</strong>eutenant <strong>de</strong> chasseurs à pied Ber-<br />

na: o ; à sa gauche, les vice-amiraux <strong>de</strong> Cu-<br />

ver ville, chef <strong>de</strong> l'état-major générai, et lîu-<br />

man. ie général Bourdiaux, l'inspecteur gé-<br />

nérai Cnateiain, ie docteur Emiiy, mé<strong>de</strong>cin<br />

ne ia mission, ie iieutenant-coionel Lom-<br />

bard, les <strong>li</strong>eutenants <strong>de</strong> vaisseau Huguet et<br />

Loue*,, le capitaine Mordreiie et ie docteur<br />

Charçpt.<br />

La musique <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine s'est<br />

fait entendre pendant le repas.<br />

Au <strong>de</strong>ssert, le ministre <strong>de</strong> ia marine a<br />

porté le toast suivant au commandant Ma<br />

chaud :<br />

Commandant !<br />

Au nom du gouvernement <strong>de</strong> la Répub<strong>li</strong>que, au<br />

EOia ce la marine, je viens vous exprimer notre<br />

admiration pour votre héroïsme et notre joie d<br />

voire reiour.<br />

Vous avez entendu bien <strong>de</strong>s discours <strong>de</strong>puis<br />

voire arrivée. Vous en entendrez beaucoup en<br />

core. Pour nous, je me bornerai à vous dire ces<br />

simules mots qui vont, j'en suis sûr. à voire<br />

coeur <strong>de</strong> soldat :« Vous honorez i'armée à la-<br />

quelle vous apDârtenez 1 »<br />

* je ne sais pas <strong>de</strong> plU3 bei éloge. Depuis<br />

oins <strong>de</strong> vingt ans. en effet, ies troupes <strong>de</strong> la<br />

'marine témoignent <strong>de</strong>s plus hautes vertus miii<br />

ta'.:es. Toujours en présence <strong>de</strong> l'ennemi, tou<br />

jours environnée ne dangers, conquérant un im-<br />

mense empire mo<strong>de</strong>stement et saris bruit, elle<br />

affrontent la mort sous toutes les formes, sans<br />

une heure <strong>de</strong> défaillance, sans un moment <strong>de</strong><br />

lassitu<strong>de</strong>.<br />

<strong>li</strong>t après Voyron. après Dodds. après tan<br />

d attires, eiies peuvent montrer an pays <strong>de</strong><br />

prands pacificateurs comme GaiUeni on corn<br />

mandant <strong>de</strong>s soldats comme vous.<br />

Nous vous avons suivi, dans votre héroïque<br />

campagne! nous avons souffert <strong>de</strong> vos dbu<br />

leurs, nous avons tressail<strong>li</strong> à vos espé<br />

rances. Vous avez aujourd'hui la récom<br />

pviue <strong>de</strong> vos durs travaux. Ei:e est noble et<br />

gran<strong>de</strong> entre toutes. Vous avez une gloire pius<br />

s distinctions<br />

fait battre ie<br />

nombreuses personnes, dont le capitaine<br />

Gouraud, chef <strong>de</strong> détachement qui captura<br />

San.ory, Déroulè<strong>de</strong> a envoyé son salut aux<br />

membres du cercle.<br />

La fouie, massée sur la place et dans I'a-<br />

mon verre en votre hon-<br />

a rénondu au<br />

haute que celle <strong>de</strong>s gra<strong>de</strong>s et <strong>de</strong><br />

que vous avez conquis. Vous avez<br />

Csetrr <strong>de</strong> ia France."<br />

Commandant, je ièv<br />

neur!<br />

Le commandant Marchand<br />

ministre <strong>de</strong> la marine:<br />

Monsieur ie ministre.<br />

Permette/.-mo!. comme chef <strong>de</strong> la mission du<br />

Conso-Nil. <strong>de</strong> vous remercier <strong>de</strong>s paroies infini-<br />

ment belles que vous venez <strong>de</strong> prononcer au<br />

nom du gouvernement. Vous avez dit : « Le sol-<br />

dat n'a pas à connaître <strong>de</strong>s querelles, <strong>li</strong> les re-<br />

grette mais il les oub<strong>li</strong>e. »<br />

Après les éclatantes manifestations <strong>de</strong> Toulon,<br />

après ies acclamations enthousiastes <strong>de</strong> Paris,<br />

abrès l'admirable accueil <strong>de</strong> la marine, je veux<br />

résumer ici tou* mes remerciements et je suis<br />

particu<strong>li</strong>èrement fier d'incarner, en ma personne,<br />

les remerciements <strong>de</strong> la mission tout entière.<br />

Je veux remercier ie gouvernement <strong>de</strong> la Ré-<br />

pub<strong>li</strong>que- en ia personne du chef <strong>de</strong> l'Etat et je<br />

me permeis <strong>de</strong> porter .a santé <strong>de</strong> M. le prési-<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répub<strong>li</strong>que.<br />

Je ne puis oub<strong>li</strong>er que la marine a eu la plus<br />

gran<strong>de</strong> riart dans ia réception qui m'a été faite.<br />

Hier encore, j'étais reçu à bord <strong>de</strong>s bâtiments<br />

<strong>de</strong> cette admirable escadre <strong>de</strong> la Méditerranée<br />

qui. après l'envoi du à'Assas à Djibouti, nous<br />

faisait ie pius cordiai accueil.<br />

Monsieur ie ministre, je vous porte les remer-<br />

ciements <strong>de</strong> ia mission tout "entière. Je lève<br />

mon verre U votre santé, à celle <strong>de</strong> tous mes<br />

chefs, dont ia présence, ici, me procure un bon-<br />

heur que tous ies camara<strong>de</strong>s partagent avec moi.<br />

Les médailles. — îj'èpée d'honneur<br />

Les membres cie la mission ont reçu une<br />

médaille commémorative d'or pour Marchand<br />

et ses officiers, rie vermeil pour les sous-<br />

officiers, et d'argent pour ies soldats.<br />

Celte médaille porte sur la face « ia Répu-<br />

b<strong>li</strong>que ». gravée par Daniel Dupuis, et sur le<br />

revers, en gran<strong>de</strong>s capitales « Mission Mar-<br />

chand, <strong>de</strong> l'Atlantique à la mer Rouge, 1890-<br />

1899. >><br />

A <strong>de</strong>ux heures, au ministère <strong>de</strong> la marine,<br />

a été remise.au commandant Marchand l'é-<br />

pée d'honneur offerte par les souscripteurs<br />

a? la Pairie. Le commandant, entouré <strong>de</strong>s<br />

autres officiers <strong>de</strong> la mission, attendait dans<br />

ie suion rouge où se trouvait aussi M.<br />

Lockroy son collègue <strong>de</strong>s colonies.<br />

M. Massard, directeur <strong>de</strong> la Patrie, aecom-<br />

ragné <strong>de</strong> M. Mi<strong>li</strong>evoye, député et rédacteur<br />

en chef du même journal, s'est avancé vers<br />

le commandant Marchand et lui a dit qu'au<br />

mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong> l'accueil enthousiaste qui lui est<br />

fait aujourd'hui par tous les Français, il<br />

était heureux <strong>de</strong> lui offrir un témoignage <strong>de</strong><br />

profon<strong>de</strong> estime et <strong>de</strong> reconnaissance et lui<br />

a tenus l'arme d'honneur, dont ia poignée,<br />

en or, finement ciselée et émaillée, porte<br />

divers attributs rappelant l'Afrique centrale<br />

et au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>squels figure ie nom <strong>de</strong><br />

Fashoda.<br />

Le commandant Marchand a exprimé ses<br />

sincères remerciements. C'est pour moi un<br />

grand honneur, a-t-il dit, <strong>de</strong> recevoir ce ma-<br />

gnique présent, avec ce qu'il signifie, <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong>'généreux compatriotes et en pré-<br />

sence <strong>de</strong>s ministres.<br />

Puis le cercle a été rompu, les députés<br />

présents au nombre <strong>de</strong>squels M. Mézières,<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia commission <strong>de</strong> i'armée, ies<br />

officiers et ies journa<strong>li</strong>stes mi<strong>li</strong>taires serrent<br />

successivement ia main au commandant et<br />

M. Locroy exprime à MM. Mi<strong>li</strong>evoye et Mas-<br />

sard toute, sa reconnaissance pour l'accueil<br />

ott'iis ont fait au représentant <strong>de</strong>s troupes<br />

<strong>de</strong> la marine.<br />

Au Cercle mi<strong>li</strong>taire<br />

Au cercle mi<strong>li</strong>taire, tout est prêt <strong>de</strong> bonne<br />

heure. Là aussi, ia surtout on s'est mis en<br />

Irais <strong>de</strong> <strong>de</strong> drapeaux. Les <strong>de</strong>ux grands tia-<br />

viiicns flottent joyeusement au vent. Pas<br />

une fenêtre qui n'ait ses drapeaux.<br />

L'.s appartements réservés au comman-<br />

dant Marchand et aux officiers <strong>de</strong> la mis-<br />

sion, préparés <strong>de</strong>puis ce matin, sont rem-<br />

p<strong>li</strong>s dès la première heure par les bouquets,<br />

les palmes et ies souvenirs envoyés par ies<br />

délégations mi<strong>li</strong>taires ou les groupes <strong>de</strong> na-<br />

triote et le courrier dii matin a "apporté au<br />

cercle plus <strong>de</strong> mille lettres ou télégrammes<br />

adressés personnellement au commandant<br />

ou aux officiers <strong>de</strong> la mission tout entière.<br />

Dès 9 heures du matin, <strong>de</strong> nombreux grou-<br />

pes <strong>de</strong> curieux commencent à stationner<br />

inace <strong>de</strong> i'Opéra, <strong>de</strong>vant ie Cercie mi<strong>li</strong>taire.<br />

A 9 h. Ir2,"la circulation <strong>de</strong>venant difficile,<br />

un service d'ordre est étab<strong>li</strong>. Les gar<strong>de</strong>s<br />

municipaux à pied et à cheval dégagent l'a-<br />

venue.'Dss ba'rrases sont étab<strong>li</strong>s.<br />

Vers 10 h. l[2, un groupe <strong>de</strong> 200 manifes-<br />

tants, portant <strong>de</strong>s drapeaux, arrivent en<br />

chantant, mais ils sont refoulés oar les<br />

cava<strong>li</strong>ers <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong>. Derrière les troupes,<br />

ies curieux qui atten<strong>de</strong>nt impatiemment l'ar-<br />

rivée <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la suite <strong>de</strong> Marchand,<br />

qui, dit-on, doivent venir au Cercie avant le<br />

déjeuner du ministère <strong>de</strong> la marine, accla-<br />

ment ies manifestants, porteurs <strong>de</strong> drapeaux,<br />

aux cris <strong>de</strong> : « Vive Marchand! Vive i'ar-<br />

mée ! »<br />

Une voiture d'excursionnistes anglais vient<br />

à riasser. Aussitôt on crie : « Fashoda ! » et<br />

<strong>de</strong>s sifflets se font entendre. Entre ternes<br />

les curieux acclament les officiers oui pas-<br />

sent se rendant au cercle.<br />

Le <strong>li</strong>eutenant-colonel Guérin et le générai<br />

<strong>de</strong> La Nouvelle qui viennent du ministère <strong>de</strong><br />

ia marine sont, l'objet d une ovation.<br />

Vers onze heures, un mouvement se pro-<br />

duit dans la foule. Les chapeaux s'agitent,<br />

les cris redoublent : c'est l'omnibus portant<br />

les bagages <strong>de</strong> la mission qui arrive au ce<br />

cle ; une dizaine <strong>de</strong> nègres tirailleurs ou<br />

laptots coiffés d'invraisemblables chapeaux<br />

<strong>de</strong> feutre ou <strong>de</strong> paille en sortent pour ai<strong>de</strong>r<br />

à <strong>de</strong>scendre le maiies. On crie : « Vive les<br />

nègres ! » Ceux-oi se regar<strong>de</strong>nt étonnés et<br />

après avoir montré leurs <strong>de</strong>nts blanches au<br />

pub<strong>li</strong>c, pénètrent dans l'intérieur du cercle.<br />

Bientôt le pub<strong>li</strong>c apprenant que la mission ne<br />

viendra pas avant déjeuner " se montre légè-<br />

rement désappointé.<br />

A U b. if2, Déroulè<strong>de</strong> qui, toute la mati-<br />

née était resté boulevard <strong>de</strong>s Capucines,<br />

presque en face du cercle mi<strong>li</strong>taire, chez<br />

M 1 Fâlateuf, en sort avec son défenseurpour<br />

se rendre rue <strong>de</strong>s Petits -Chamns aux bureaux<br />

<strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s patriotes. En passant <strong>de</strong>vant<br />

ie cercle, su balcon duquel se trouv" 1 • * <strong>de</strong><br />

venue <strong>de</strong> l'Opéra, acclame le député <strong>de</strong> l<br />

Charente.<br />

Dans l'après-midi, la foule augmente. Plu-<br />

sieurs délégations arrivent et déposent <strong>de</strong>s<br />

couronnes. On les acclame. Onacciarae aussi<br />

les officiers qui passent. Ce son: <strong>de</strong>s cris<br />

continus <strong>de</strong> : « Vive l'armée ! »<br />

Parmi ies (leurs et ies souvenirs apportés,<br />

nous remarquons une simerbe palme d'or<br />

ornée <strong>de</strong> rubans tricolores offerte par ia<br />

Jeunesse nationa<strong>li</strong>ste. Une ovation est faite<br />

à un marsouin qui apporte une gerbe <strong>de</strong><br />

fleurs avec cette inscription : « Hommage à<br />

Marchand: les soldats <strong>de</strong> l'infanterie <strong>de</strong> ma-<br />

iine détachés au ministère ».<br />

Remarqué également les Heurs d'un grou-<br />

pe <strong>de</strong> lycéens; une superbe gerbe <strong>de</strong> roses<br />

d'un groune d'admirateurs.<br />

Entre temps passe allègrement, sur ses<br />

béquilles, ia poitrine constellée <strong>de</strong> médail-<br />

les, le <strong>li</strong>eutenant Pelcot qui perdit une<br />

jambe au cours d'un acte <strong>de</strong> sauvetage à ia<br />

Martinique.<br />

Nouve'ile ovation ver3 quatre heures<br />

moins dix : les officiers <strong>de</strong> ia suite <strong>de</strong> Mar-<br />

chand débouchent sur l'avenue <strong>de</strong> l'Opéra.<br />

La foule enthousiaste se précipite aux cris<br />

<strong>de</strong>: « Vive i'armée l ». Une cohue et <strong>de</strong>s<br />

bouscula<strong>de</strong>s se produisent. La noiiee et ies<br />

gar<strong>de</strong>s municipaux repoussent la foule qui<br />

est énorme. Le cheval d'un gar<strong>de</strong> se cabre<br />

et blesse quelques manifestants. Les offi-<br />

ciers pénètrent dans le cercie au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s<br />

ovations.<br />

Devant la porte du cercle, on remarque le<br />

coionel M—fiil en civil. La foule continue à<br />

grossir. Les gar<strong>de</strong>s à cheval dégagent sans<br />

cesse l'avenue <strong>de</strong> i'Opéra. On jette à profu-<br />

sion dans ia foule <strong>de</strong>s numéros du Drapeau,<br />

le journal <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>. Sur divers point<br />

or. chante ia Marseillaise.<br />

A 4 heures, Dérouiè<strong>de</strong> passe <strong>de</strong>vant le cer-<br />

cle. La fouie crie : « Vive Dérouiè<strong>de</strong> ! à bas<br />

ies traitres ! à bas les juifs ! »<br />

. Un manifestant est arrêté pour avoir crié<br />

« A bas les juifs !» et conduit au poste.<br />

Une voiture pleine <strong>de</strong> fleurs, dont quel<br />

çttes-unes fanées, s'arrête dr.vant le cercle.<br />

Ce sont ies fleurs offertes à Marchand avant<br />

son arrivée à Paris. On remarque beaucoup<br />

la corbeiiie du comité Dupleix.<br />

A 5 heures, l'intérieur du cercle est arehi<br />

bondé. On refuse l'entrée aux officiers retar-<br />

dataires; pour dégager les esca<strong>li</strong>ers, on est<br />

ob<strong>li</strong>gé d'enfermer" à clef, dans les salles, ies<br />

membres du cercle.<br />

A l'Elysée<br />

Dès 2 heures 1[2, une foule considérable<br />

avait envahi les abords du ministère <strong>de</strong> la<br />

marine, attendant le départ du commandant<br />

Marchand pour 1 Elysée. La place <strong>de</strong> la Con-<br />

cor<strong>de</strong> et ia terrasse <strong>de</strong>s Tuileries étaient<br />

noires <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. M. Blanc, préfet <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce,<br />

dirigeait en personne le service d'ordre.<br />

A trois heures cinq minutes, le comman-<br />

dant Marchand et M. Lockroy, ministre <strong>de</strong> ia<br />

marine, montent dans le landau. du ministre,<br />

accompagnés <strong>de</strong> M. Ignace, inspecteur du<br />

cabinet civil, et du capitaine <strong>de</strong> frégate Dar-<br />

riens.<br />

La sortie <strong>de</strong> la voiture et l'apparition <strong>de</strong><br />

Marchand sont accueil<strong>li</strong>es aux cris répètes<br />

<strong>de</strong>: « Vive Marchand ! Vive i'armée ! »<br />

La voiture se dirige vers l'Eiysée en pas-<br />

sant par l'avenue <strong>de</strong>s Champs-Elysées, au<br />

mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s hourrahs.<br />

Les autres officiers et ies sous-officiers <strong>de</strong><br />

ia mission suivent dans les autres voi-<br />

tures.<br />

Le cortège est très acclamé. Dans l'avenue<br />

<strong>de</strong>s Champs-Elysées et dans l'avenue Gabriel,<br />

ie pub<strong>li</strong>c se précipite au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> la voi-<br />

ture en criant : « Vive Marchand ! »<br />

Le faubourg Saint-Honoré et place Beau-<br />

veau ont été complètement évacués. Toutes<br />

les fenêtres <strong>de</strong>s immeubles situés en face<br />

<strong>de</strong> l'Elysée sont garnies <strong>de</strong> curieux qui par-<br />

tagent leurs vivats entre Marchand et Bara-<br />

tièr.<br />

Le cortège rentre à l'Elysée au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong><br />

démonstrations <strong>de</strong> sympathie.<br />

C'est à 3 heures un quart que le comman-<br />

dant Marchand est arrivé 'à l'Elysée. Le<br />

commandant et ses compagnons ont été re-<br />

çus au bas du perron par ies officiers <strong>de</strong> la<br />

maison mi<strong>li</strong>taire du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia Répu-<br />

b<strong>li</strong>que.<br />

Le ministre <strong>de</strong> ia marine ?a tout d'abord<br />

présenté le commandant Marchand au chef<br />

<strong>de</strong> l'Etat, qui se tenait dans son cabinet <strong>de</strong><br />

travail, nuis les membres <strong>de</strong> la mission ont<br />

été introduits auprès du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ré-<br />

pub<strong>li</strong>que à qui ils ont été présentés par le<br />

commandant.<br />

L'entrevue a duré vingt minutes et a pris<br />

fin à trois heures quarante. M. Lockroy a<br />

quitté l'Elysée avant la mission. Quelques<br />

minutes après lui Marchand et ses officiers<br />

sortaient à leur tour.<br />

Au ministère <strong>de</strong> l'Intérieur<br />

De l'Eiysée, le commandant Marchand "et<br />

ses officiers se ren<strong>de</strong>nt au ministère do<br />

l'intérieur, toujours très acclamés . Des<br />

fleurs sont jetées dans la voiture du com-<br />

mandant. En l'absence <strong>de</strong> M. Charles Dupuy,<br />

retenu à la Chambre ie commandant, Mar-<br />

chand a été reçu par M. Jules Legrand sous-<br />

secrétaire d'Etat' à l'intérieur, entouré <strong>de</strong>s<br />

chefs <strong>de</strong> cabinet.<br />

L'entrevue a été très cordiale et a duré un<br />

quart d'heure.<br />

On a beaucoup remarqué i'absence du mi-<br />

nistre <strong>de</strong> l'intérieur. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette<br />

absence ne s'exp<strong>li</strong>querait pas par un mécon-<br />

tentement du discours <strong>de</strong> Marchand à Toulon.<br />

Du ministère <strong>de</strong> l'intérieur ia mission s'est<br />

rendue<br />

Au ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères<br />

Accompagnée sur tout le parcours par <strong>de</strong>s<br />

vivats.<br />

Au moment où la voiture <strong>de</strong> Marchand<br />

débouchait <strong>de</strong> l'avenue Marigny pour entrer<br />

dans l'avenue <strong>de</strong>s Champs-Elysées, un mon-<br />

sieur, placé dans ia voiture découverte mais<br />

que ia foule nous a empêché <strong>de</strong> reconnaître<br />

s'eiève et crie : « Vive Picquart ! A ia Cour<br />

<strong>de</strong> cassation! A bas les faussaires ! » 11<br />

ajoute : « Je suis M' Labori! A bas les faus-<br />

saires ! »<br />

Immédiatement entouré par la foule qui<br />

s'est précipitée, le personnage est fort mal-<br />

mené par le pub<strong>li</strong>c qui brise à couns <strong>de</strong><br />

canne les ianternes <strong>de</strong> la voiture enfin grâce<br />

à l'intervention <strong>de</strong>s agents et <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s<br />

municipaux, cet individu parvient à se sous-<br />

traire aux fureurs <strong>de</strong> la foule.<br />

Le commandant Marchand est arrivé à<br />

3 h. 50 au quai d'Orsay. Les membres <strong>de</strong> la<br />

mission ont été aussitôt reçus.<br />

A 4 h. 10 la mission quitte le ministère,<br />

accompagnée du préfet dé po<strong>li</strong>ce qui dirige<br />

i'imnortant service d'ordre, étab<strong>li</strong> sur le<br />

boulevard Saint-Germain et le quai. Le com-<br />

mandant Marchand et ses officiers se ren-<br />

<strong>de</strong>nt d'abord au ministère <strong>de</strong> ia guerre, puis<br />

au ministère <strong>de</strong>s colonies, et ensuite" au<br />

gouvernement mi<strong>li</strong>taire <strong>de</strong> Paris par le quai<br />

îles Tuileries, le pont Soiférino, la rue <strong>de</strong><br />

l'Université, la rue Constantine et le boule-<br />

vard <strong>de</strong>s Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s, toujours au mi<strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s<br />

acclamations populaires et <strong>de</strong>s fé<strong>li</strong>citations<br />

officielles .<br />

Il est cinq heures et les officiers <strong>de</strong> la<br />

mission ne sont pas encore au cercle mi<strong>li</strong>-<br />

taire.<br />

La place <strong>de</strong> l'Opéra offre un spectacle<br />

inoub<strong>li</strong>able. On n'avait pas vu pareil con-<br />

cours <strong>de</strong> population, pareil enthousiasme<br />

<strong>de</strong>puis le "voyage <strong>de</strong>s* marins russes. Les<br />

balcons, les fenêtres regorgent <strong>de</strong> curieux.<br />

Sur le grand refuge <strong>de</strong> FOpéra on s'écrase.<br />

Le service d'ordre à réussi à déblayer la<br />

place. Des barrages ont été étab<strong>li</strong>s à la hau-<br />

teur du boulevard et à l'entrée <strong>de</strong>s rues <strong>de</strong><br />

la Paix, du Quatre-Septembre et <strong>de</strong> l'avenue<br />

<strong>de</strong> l'Opéra.<br />

De temps à autre pas e 'me voiture pleine<br />

<strong>de</strong> fleurs et <strong>de</strong> bouquets off ris à Marchand<br />

au cours <strong>de</strong> son voyage triomphal; un lantot<br />

conduit ia voiture, assis près du cocher." Os<br />

tait une ovation au brave nègre. Ça et là <strong>de</strong>s<br />

photographes prennent <strong>de</strong>s vues/<br />

' Al' tieures 25, un grand remous se produit<br />

du coté <strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> l'Opéra. La foiile s'é-<br />

carte spontanément pour <strong>li</strong>vrer passage à<br />

un peloton <strong>de</strong> gardas à cheval aussitôt suivi<br />

<strong>de</strong>s" voitures officielles.<br />

Dans ia première est ie préfet <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce ;<br />

dans la <strong>de</strong>uxième, le commandant Marchand<br />

et le capitaine Baratier, les autres officiers<br />

occupent ia <strong>de</strong>rnière.<br />

A ce moment, l'enthousiasme général<br />

êciate avec une force irrésistible. De vingt<br />

mille poitrines à la fois sortent <strong>de</strong>s cris ar-<br />

<strong>de</strong>nts : « Vive Marchand! Vive Baratier!<br />

ve l'armée ! ». En même temps les cor-<br />

dons <strong>de</strong>s agents sont romnus, enlevés comme<br />

<strong>de</strong>s fétus. La fouie envahit <strong>de</strong> nouveau ia<br />

place, vient déferler jusque sous ies balcons<br />

contre la porte du cercle.<br />

Marchand et ses compagnons viennent d'y<br />

pénétrer. Us sont reçus par ie <strong>li</strong>eutenant-<br />

colonel Guérin. vice-prési<strong>de</strong>nt, par ie capi-<br />

taine d'état-major Becques, ie capitaine rie<br />

la territoriale Noël et une délégation d'offi-<br />

ciers du cercie.<br />

La foule continue ses acclamations. Main-<br />

tenant elle réclame à grands cris Marchand<br />

et Baratier. De toutes parts s'élèvent <strong>de</strong>s<br />

cris impétueux : « Au balcon! au balcon! ».<br />

Le commandant s'y montre enfin tenant<br />

son compagnon par la main. Alors c'est une<br />

ovation frénétique, inouïe, in<strong>de</strong>scriptible.<br />

Les chaneaux, les cannes, les mouchoirs<br />

s'agitent. Tous les cœurs bondissent dans<br />

ies poitrines. Une clameur immense reten-<br />

tit, se prolonge, plane en l'air : « Vive Mar-<br />

chand ! Vive Baratier! Vive l'armée ! »<br />

Le héros <strong>de</strong> Fashoda salue <strong>de</strong> la main, fait<br />

signe qu'il est profondément ému, touché<br />

jusqu'aux larmes. Son compagnon et lui<br />

font le tour du balcon qui règne <strong>de</strong> la rue<br />

<strong>de</strong> ia Paix à l'avenue dé l'Opéra. Les accla-<br />

mations ne discontinuent pas ; comme iis<br />

vont disparaître, on les rappelle encore.<br />

Alors Marchand saisit un <strong>de</strong>s clraneaux qui<br />

décorent la faça<strong>de</strong> du cercie et l'ôiève au-<br />

<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> sa tête. .<br />

L'enthousiasme est au paroxisme. Ce sont<br />

<strong>de</strong>s clameurs redoublées, répercutées jus-<br />

qu'à l'extrémité <strong>de</strong> la place, jusqu'au lond<br />

<strong>de</strong>s avenues <strong>de</strong>s rues voisines: «"Vive Mar-<br />

chand ! Vive Baratier ! Vive i'armée ! »<br />

Marchand a disparu dans le salon du cer-<br />

cle. 11 est tellement ému qu'il ne peut que<br />

répeter : « Merci i » On le conduit dans son<br />

appartement, au troisième, dont les fenêtres<br />

donnent sur ia place.<br />

C'est celui ou occupa l'amiral Aveiane. Là,<br />

comme la fouie, au <strong>de</strong>hors, manifeste encore.<br />

U se montre une <strong>de</strong>rnière fois, salue, le vi-<br />

sage rayonnant, nuis se retire.<br />

On lui fait une <strong>de</strong>rnièré et longue ovation,<br />

puis la foule, enivrée, se retire peu à peu,<br />

en raison <strong>de</strong> l'heure.<br />

Au cours <strong>de</strong> ces manifestations, <strong>de</strong>nx fem-<br />

mes se sont évanouies ; on les a transpor-<br />

tées dans une Dharmacie.<br />

xiga lui-même le service d'ordre, craint <strong>de</strong><br />

se voir débordé. 11 fait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r cinquante<br />

cava<strong>li</strong>ers <strong>de</strong> t lus. En effet, on est impuis-<br />

sant à réprimer les manifestations. Les cris<br />

se reproduisent : « A bas Deicassé ! à bas<br />

Loube t ! »<br />

A l'entrée <strong>de</strong> la rue du Quatre-Septembre,<br />

on chante : « Panama! Panama! » sur l'air<br />

<strong>de</strong>s lamidons. Les gar<strong>de</strong>s à cheval font une<br />

charge dans cette, direction et refoulent les<br />

manifestants, puis ils se rabattent sur la<br />

place qu'ils déblaient partiellement; mais à<br />

peine se retirent-ils, qu'elle est <strong>de</strong> nouveau<br />

envahie.<br />

Voici un nouveau groupe d'officiers qui<br />

entre au cercie; on crie : « Vive l'armée ! »<br />

Le général <strong>de</strong> Pei<strong>li</strong>eux arrive peu aurès.<br />

Il est reconnu. On lui fait une ovation :<br />

« Vive <strong>de</strong> Pe<strong>li</strong>ieux ! »<br />

L'effervescence ne fait oue croître. Les<br />

cris <strong>de</strong> : « A bas Loubet ! Vive Déroulè<strong>de</strong> !<br />

Panama! Panama! » reprennent. De nouvel-<br />

les charges sont exécutées. Des remous,<br />

<strong>de</strong>s bouscula<strong>de</strong>s se produisent dans la foule<br />

oui grossit sans cesse.<br />

Une autre ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> jeunes gens débouche<br />

<strong>de</strong> ia rue Halévy, traverse le boulevard dra-<br />

peau en téte et porteurs <strong>de</strong> lanternes véni-<br />

tiennes, iis crient : « Vive Marchand ! Fa-<br />

shoda ! Fashoda ! », puis ils entonnent sur<br />

i'air <strong>de</strong>s Lamidons : «Il démissionnera quand<br />

même! Tous les Anglais sont <strong>de</strong>s cochons<br />

On les empêche d'avancer. On les refoule<br />

sur le boulevard <strong>de</strong>s Ita<strong>li</strong>ens, dans la direc<br />

<strong>li</strong>on <strong>de</strong> ia Libre Parole.<br />

Coppée, Jules Lemaitre, Lasies, Forain<br />

sont "au café <strong>de</strong> ia Paix; on les reconnaît à<br />

une fenêtre <strong>de</strong> l'entresol. La foule les accla-<br />

me. Coupée crie: « Vive l'armée! Vive Dé<br />

roule<strong>de</strong>! Vive Marchand! A bas ies parle-<br />

mentaires! A bas le Panama! ». Ses cris<br />

recueillent <strong>de</strong>s mil<strong>li</strong>ers d'échos dans la<br />

fouie; c'est un tonnerre d'applaudissements<br />

et d'acclamations ; mais on réclame un dis<br />

cours <strong>de</strong> Lasies ; celui-ci prononce seule-<br />

ment ces paroles d'une voix forte :<br />

Mes amis, si en temps ordinaire, il vaut mieux<br />

être juif, ce soir nous pouvons être fiers d'être<br />

Français.<br />

Une ovation chaleureuse est faite au vail-<br />

iant dénuté du Gers<br />

La manifestation prend un caractère tel<br />

que la po<strong>li</strong>ce charge et fait évacuer les côtés<br />

<strong>de</strong> la place.<br />

Cependant, <strong>de</strong>vant l'insistance <strong>de</strong> la foui<br />

le commandant Marchand se déci<strong>de</strong> à parai<br />

tre au balcon. Un formidable hourrah s'élève<br />

jail<strong>li</strong> à l'unisson <strong>de</strong> vingt mille poitrines<br />

Paris, 2 juin.<br />

Au déjeuner du ministre <strong>de</strong> ia marine, le<br />

commandant Marchand a obtenu que ses<br />

braves Sénégalais seraient ernmenés'à Paris<br />

par le capitaine Mangin qui les comman<strong>de</strong>.<br />

Celui-ci qui <strong>de</strong>vait venir à Paris, hier, avec<br />

les autres officiers <strong>de</strong> la mission a dû y re-<br />

noncer au <strong>de</strong>rnier moment peur rester avec<br />

ses soldats qui ne voulaient pas d'autre chef.<br />

Au Cercle mi<strong>li</strong>taire<br />

Le capitaine Baratier, rappelé, ainsi que<br />

Marchand, a du se montrer comme lui. à* ia<br />

fenêtre <strong>de</strong> sa chambre oii il a été l'objet<br />

d'une ovation personnelle. A ce moment, ies<br />

braves laptots encadrent curieusement leurs<br />

faces noires aux fenêtres <strong>de</strong> l'étage supé-<br />

rieur. On ies acclame aussi joyeusement ;<br />

très ahuris, ils sourient en découvrant leurs<br />

<strong>de</strong>nts blanches; l'un d'eux, qui porte l'uni-<br />

forme <strong>de</strong> marin, soulève son béret qu'il<br />

agite.<br />

'Les acclamations sympathiques redou-<br />

blent. Le gros <strong>de</strong>s mani'festants s'est écoulé,<br />

cana<strong>li</strong>sé par le service d'ordre, mais l'ani-<br />

mation reste extrême, sur ie boulevard et<br />

dans les avenues voisines.<br />

De nombreux curieux stationnent sur la<br />

place. Par intervaies, ils réclament encore<br />

Marchand, entonnent <strong>de</strong>s chants patriotiques.<br />

Chaque fois qu'un officier entre au cercie ou<br />

en sort son passage est salué <strong>de</strong>s cris cha-<br />

leureux <strong>de</strong>: « Vive l'armée ! »<br />

Le défilé <strong>de</strong>s délégations continue.<br />

A six heures et <strong>de</strong>mie, c'est l'union <strong>de</strong>s<br />

patriotes du 13e arrondissement, conduite<br />

par M. <strong>de</strong> Cuvervi<strong>li</strong>e son prési<strong>de</strong>nt et par<br />

M. Girou, député, qui vient apporter à Mar-<br />

chand un bronze.<br />

L'Association coloniale <strong>de</strong> la Jeunesse<br />

française apporte un bouquet.<br />

Drumont, Mi<strong>li</strong>evoye passent en voiture.<br />

On crie : « Vive Drumont ! Vive Dérouiè<strong>de</strong> ! »<br />

Au cours <strong>de</strong> la journée, une vingtaine<br />

d'arrestations ont été opérées pour relus <strong>de</strong><br />

circuler ou injures aux agents.<br />

Au ministère <strong>de</strong>s colonies<br />

Au ministère <strong>de</strong>s colonies, où ia mission<br />

s'est rendue après le déjeuner du ministre<br />

<strong>de</strong> ia marine, elle a été reçue par le minis-<br />

tre assisté <strong>de</strong> son chef <strong>de</strong> cabinet.<br />

M. Guiilain a renouvelé au commandant<br />

Marchand et à ses compagnons ies remer-<br />

ciements du gouvernement et <strong>de</strong> la France<br />

qu'il leur avait déjà adressé au déjeuner <strong>de</strong><br />

M. Lockroy.<br />

Le ministre a fait ressortir que c'est gtâce<br />

à leur héroïsme dont notre race doit être<br />

Hère que nous avons pu faire connaître les<br />

droits <strong>de</strong> ia France sur ces immenses terri-<br />

toires qui joignentnos possessions du Congo<br />

au Soudan français et eut forment le complé-<br />

ment nécessaire <strong>de</strong> notre empire africain.<br />

Gonstatant ensuite que la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> con-<br />

quête est maintenant terminée, <strong>li</strong>a aeciaré<br />

qu'il entendait employer, pour le bien du<br />

pays, les brillantes qua<strong>li</strong>tés du commandant<br />

Marchand et <strong>de</strong>s officiers qui l'ont aidé à<br />

accomp<strong>li</strong>r en Afrique la grandiose énopée<br />

qui clô'ture par uue page subiime l'histoire<br />

<strong>de</strong> notre conquête africaine.<br />

Le général Ga<strong>li</strong>ieni, a-t-il ajouté et d'au-<br />

tres officiers <strong>de</strong> nos troupes <strong>de</strong> ia marine,<br />

ont déjà prouvé qu'ils savent, non seulement<br />

omba'ttrê, mais aussi administrer.<br />

Le ministre a exprimé en terminant ia<br />

certitu<strong>de</strong> que le commandant Marchand et<br />

ses collaborateurs sauraient employer com-<br />

me administrateurs, les mêmes qua<strong>li</strong>tés<br />

dont-ils viennent <strong>de</strong> faire preuve comme<br />

soldat.<br />

Le commandant a rénondu en son nom et<br />

au nom <strong>de</strong> ses officiers que sous quelque<br />

forme oue ie gouvernement dut faire appel<br />

à leur dévouement au pays, il pouvait être<br />

sûr qu'il le lui donnerait sans compter i<br />

La soirée<br />

Les curieux n'ont cessé <strong>de</strong> stationner très<br />

nombreux <strong>de</strong>vant le cercle <strong>de</strong> 7 à 9 heures.<br />

Les mêmes scènes sa reproduisent. La foule<br />

manifeste <strong>de</strong> façon diverses, mais expri-<br />

mant toutes le même sentiment. On réclame<br />

Marchand. Par intervalle il se montre à la<br />

fenêtre <strong>de</strong> son appartement, salue <strong>de</strong> la<br />

main et se retire. Lès cris se succè<strong>de</strong>nt inin-<br />

terrompus : « Vive Marchand! Vive l'armée !<br />

A bas les traîtres ! A bas les Juifs ! »<br />

Un jeune nomme est arrêté pour_ avoir<br />

poussé ce <strong>de</strong>rnier cri. nuis la foule s'énerve<br />

par l'attente. Marchand ne se montre plus,<br />

il est, sans doute, entrain <strong>de</strong> dîner.<br />

La manifestation prend peu à peu un au-<br />

tre caractère. Ce sont d'abord <strong>de</strong>s refrains<br />

patriotiques, puis <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> « Vive Dérou-<br />

lè<strong>de</strong>! » auxquels s'ajoutent bientôt <strong>de</strong>s cris<br />

<strong>de</strong> « A bas Loubet! A bas les dreyfusards!<br />

A bas Deicassé! Panama! Panama! ».<br />

Un groupe qui se tient à l'entrée <strong>de</strong> la rue<br />

du Quatre-Sep'tembre se fait remarquer par<br />

son excitation. A ce moment, il est près "<strong>de</strong><br />

neuf heures; le cercle est illuminé. Les offi-<br />

ciers commencent à affluer au cercle pour la<br />

réception. On crie sur leur passage : « Vive<br />

l'armée! A bas les traitres! A bas ies<br />

juifs! ».<br />

La foule grossit <strong>de</strong> nlus en plus et <strong>de</strong>vient<br />

<strong>de</strong> plus ea mus houieùse. La préfet qui âi-<br />

L'enthoustasme, est dé<strong>li</strong>rant. Un Ilot hu<br />

main vient déferler jusque sous le balcon du<br />

cercie; c'est une clameur ininterrompue ou<br />

se confon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s mil<strong>li</strong>ers <strong>de</strong> cris <strong>de</strong> « Viv<br />

Marchand! Vive l'armée! A bas les traî<br />

très! A bas Loubet! Panama! Panama<br />

C'est Marchand qu'il nous faut ! ».<br />

Les officiers qui entourent le héros d<br />

Fashoda sur le balcon du cercle, joignent<br />

leurs acclamations à celles <strong>de</strong> la foule, mais<br />

Marchand fait signe qu'il veut parler.<br />

Aussitôt un silence profond, saisissant<br />

s'étab<strong>li</strong>t. Un frisson parcourt la foule en<br />

tiôre. Tout le mon<strong>de</strong> est décou/ert. Aior<br />

d'une voix forte, quoique rendue troublant<br />

par l'émotion, il prononce ces paroies qui<br />

s'enten<strong>de</strong>nt jusqu'au bout <strong>de</strong> ia place :<br />

Mes amis.<br />

Soyons unis pour la oatrie. Vive la France!<br />

Des applaudissements, <strong>de</strong>s vivats écla-<br />

tent, frénétiques. La foule répète longue-<br />

ment se double cri <strong>de</strong> : « Vive Marchand !<br />

Vive la France! » Puis, on réclame encore<br />

ie héros <strong>de</strong> Fashoda qui mo<strong>de</strong>stement a<br />

quitté le balcon.<br />

U réparait. On lui cric encore pariez !<br />

Marchand ébauche un geste large :<br />

Mes amis, répète-t-il, je ne puis vous en dire<br />

davantage, vive la France !<br />

Les acclamations reprennent avec une<br />

force nouvelle : « Vive Marchand ! Vive i'ar-<br />

mée. ! vive la France! » auxquels se joignent<br />

<strong>de</strong>s chants patriotiques.<br />

L'enthousiasme, est inouï, in<strong>de</strong>scriptible,<br />

la foule est transportée.<br />

Marchand a disparu. On réclame mainte-<br />

nant ie capitaine Baratier. Ceiui-ci se mon-<br />

tre a son tour et crie : « Vive Paris ! Vive la<br />

France ! Vive, i'armée ! ».<br />

Des mil<strong>li</strong>ers <strong>de</strong> cris répon<strong>de</strong>nt encore à<br />

ces cris. Puis d'autres s'y ajoutent qni n'ex-<br />

priment pas moins le sentiment <strong>de</strong> la foule :<br />

« A bas l'es traitres i Panama ! Panama ! Vive<br />

Dérouiè<strong>de</strong> ! A bas Loubet ! ».<br />

Mais la po<strong>li</strong>ce est débordée, impuissante<br />

à réprimer ces manifestations.<br />

Le punch au Cercle mi<strong>li</strong>taire<br />

Le punch offert, hier soir, à Marchand, a<br />

été très brillant. Une longue file d'officiers<br />

<strong>de</strong> toutes armes, attendait <strong>de</strong> pouvoir péné-<br />

trer à l'intérieur du cercle. Tous les géné-<br />

raux <strong>de</strong> ia garnison <strong>de</strong> Paris arrivent suc-<br />

cessivement en voiture. Tous sont l'objet<br />

d'ovations enthousiastes, notamment les<br />

généraux Hervé, Roget, Lambert, Gonse, <strong>de</strong><br />

Pe<strong>li</strong>ieux, Baiiloud, Kermartin.<br />

On a fait un succès au comte Daulan, dé-<br />

puté, très élégant dans son costume <strong>de</strong><br />

<strong>li</strong>eutenant.<br />

L'arrivée du général Zur<strong>li</strong>n<strong>de</strong>n, accompa-<br />

gné <strong>de</strong> son officier d'ordonnance, a provo-<br />

qué une manifestation imposante et soulevé<br />

ies cris chaleureux <strong>de</strong> : « Vive l'armée ! »<br />

Une démonstration analogue a salué l'arri-<br />

vée du général Mercier, qui pénètre au cer-<br />

cle suivi d'un officier <strong>de</strong> spahis. On acclame,<br />

du reste, sans discontinuer.<br />

Discours <strong>de</strong> Marchand<br />

A la réception, le commandant Marchand<br />

répond au toast du gouverneur mi<strong>li</strong>taire <strong>de</strong><br />

Paris.<br />

Après un moment <strong>de</strong> silence, il lève la<br />

tête", jette un long regard sur l'assistance,<br />

se recueille et d'une Voix rythmée, grave,<br />

nénétrante. <strong>de</strong> cette voix mesurée qui a dû<br />

impressionner l'âme anglaise en la personne<br />

du sirdar, il pénètre ie cœur <strong>de</strong> tous.<br />

Après avoir remercié les membres du gou-<br />

vernement, le commandant Marchand s'a-<br />

dresse directement au gouverneur mi<strong>li</strong>taire<br />

<strong>de</strong> Paris qu'il remercie <strong>de</strong> ses chaleureuses<br />

paroies. Les membres <strong>de</strong> la mission Congo-<br />

Nil sont, dit -il, à cette heure Plus que payés<br />

<strong>de</strong> leurs efforts.<br />

Il en arrive bientôt au récit <strong>de</strong> ses hauts<br />

faits et s'exprime ainsi :<br />

« Dans cette camcagne du Haut-Nil, nous<br />

n'avons éprouvé nuileperte, nous n'en avons<br />

fait sabir à personne. Pas un coup <strong>de</strong> fusil<br />

n'a été tiré si ce n'est sur les pillards noma-<br />

<strong>de</strong>s, aussi les populations oht-eiies consi-<br />

déré les Français comme <strong>de</strong>s <strong>li</strong>bérateurs et<br />

aiment-elles profondément ia France.<br />

« Longtemps encore, le nom français sera<br />

béni dans les immenses régions que nous<br />

avons conquises par l'amourt<br />

» Si l'on" avait' fait appel à l'armée, tous<br />

les officiers auraient voulu aller à Fashoda.<br />

Huit seulement y ont trouvé place, mais ils<br />

y suffisaient et y représentaient tous les<br />

autres. Ils y suffisaient, car ils étaient an-<br />

puyés par ies trois mil<strong>li</strong>ons d'hommes qui<br />

étaient prêts à les secon<strong>de</strong>r et qui leur<br />

avaient voué le plus absolu dévouement.<br />

» Voilà bien une conquête opérée par<br />

l'humanité; l'honneur mi<strong>li</strong>taire, qui nous<br />

inspirait un amour fait <strong>de</strong> discin<strong>li</strong>he, suffit<br />

à tout. La pureté <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l'officier fran-<br />

çais, sa foi, son abnégation, la médiocrité<br />

d'existence qu'il s'impose, constituent un<br />

admirable patrimoine d'honneur. Sans hon-<br />

neur mi<strong>li</strong>taire, sans discip<strong>li</strong>ne, vous<br />

pourrez avoir <strong>de</strong>s bataillons a<strong>li</strong>gnés,<br />

vous n'aurez plus d'armée ».<br />

A ces mots, les applaudissements qui ont<br />

éclaté à diverses reprises, prennent une<br />

intensité saisissante. On sent que le cœur <strong>de</strong><br />

l'armée bat à l'unisson <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Marchand.<br />

« L'armée, dit-il encore, sera la sauvegar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la patrie. Elle n'a pour adversaires que<br />

ceux qui ne savent ni ne veulent la com-<br />

prendre ».<br />

Et comme les applaudissements <strong>de</strong> l'inté-<br />

rieur se confon<strong>de</strong>nt avec les vivats du<br />

<strong>de</strong>hors, Marchand s'éciie, les yeux étince-<br />

iants et la voie plus émue qu'il n'est pos-<br />

sible <strong>de</strong> le dira ; "<br />

« Vous çsten<strong>de</strong>z ces acclamations <strong>de</strong> la<br />

fouie, si patriotiques, si émotionnantes ;<br />

toutes elles passent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ma tête ;<br />

les prends à poignées au passage et je<br />

vous les jette, mon général! »<br />

L'émotion, à ce moment, <strong>de</strong>vient du dé<strong>li</strong>re.<br />

On sent passer l'âme <strong>de</strong> ia France.<br />

La mission Marcnand et la presse<br />

L'INTRANSIGEANT<br />

De Roehefort, dans l'Intransigeant :<br />

Ici. les sentiments du syndicat <strong>de</strong> trahison à<br />

1 égard <strong>de</strong> Marchand et <strong>de</strong> ses compagnons se<br />

sont même traduits chez ies syndiqués par une<br />

peur épouvantable d'être mis en' morceaux à<br />

leur premier cri <strong>de</strong>: » Vive Dreyfus! » ou <strong>de</strong> :<br />

Vive ia France ! » car. contradiction surpre-<br />

nante, ils répètent constamment qu'elle est avec<br />

eux et ils ne cessent, dans ieurs "clameurs, d'in-<br />

diquer qu'il faut l'abattre.<br />

L'ÉVÉNEMENT<br />

De Y Evénement :<br />

L'éauioée <strong>de</strong> Marchand, pour les Anglais, est<br />

un record, une prouesse dans ie genre <strong>de</strong> ceiie<br />

<strong>de</strong> Nansen. L'un vécut <strong>de</strong>ux ans dans la Ban-<br />

quise, avec un seul compagnon, ioin <strong>de</strong> tout être<br />

humain, ies membres figés <strong>de</strong> froid ; l'autre,<br />

avec <strong>de</strong>s ressources insuffisantes, traversa ie<br />

Continent, marcha trois ans dans la brousse, en-<br />

ainant sur ses pas une faible troupe, qu'il re-<br />

levai: oar ia seule puissance <strong>de</strong> sa volonté.<br />

Pour nous, Français, sentimentaux et impul-<br />

sifs, qui n'envisageons pas ies résultats, c'est un<br />

rand" acte <strong>de</strong> patriotisme, une leçon da moraie.<br />

L'acte fut sténie.N importe.s'ilnemit au fiont<strong>de</strong><br />

la patrie une auréole <strong>de</strong> gloire !<br />

Tel est ie sentiment <strong>de</strong> Paris à l'égard du hé-<br />

ros <strong>de</strong> Fashoda, et voila pourquoi, hier ma: in.<br />

sDontanément, sans mot d'ordre, la capitale s'est<br />

pavoisée.<br />

LE SOLEIL<br />

De M. Grenet dans le Soleil:<br />

Les parisiens, qui comprennent toutes les gran-<br />

<strong>de</strong>s choses, ne pouvaient <strong>de</strong>meurer indifférents<br />

<strong>de</strong>vant l'héroïsme presque surhumain qu'ont<br />

montré Marchand et'ses collaborateurs. Ils les<br />

ont donc reçu avec les honneurs dus à tant <strong>de</strong><br />

courage, <strong>de</strong> sangfroid, d'endurance et d'énergie<br />

et iis ont surtout profité <strong>de</strong> la circonstance pour<br />

manifester ie sentiment d'affection inébranlable<br />

oui ies <strong>li</strong>e. quoi qu'on en dise, à leur chère ar-<br />

mée. De ià les cris, miiie et miile fois répétés<br />

<strong>de</strong> : «Vive l'armée 1 ». accoiés à ceux presque<br />

aussi nombreux <strong>de</strong>: * Vive Marchand 1 »<br />

LE PETIT PARISIEN<br />

Du Petit Parisien :<br />

Et ce qu'il faut bien dire, c'est que l'explora-<br />

tion du commandant Marchand a été toute paci-<br />

fique. Vous vous souvenez <strong>de</strong> l'explosion d'indi-<br />

gnation qu'il y eut dans le mon<strong>de</strong>" entier quand<br />

on connut, au retour <strong>de</strong> Stanley, les atrocités<br />

commises par sa troupe ?<br />

Des sauvages avaient trouvé pius sauvages<br />

qu'eux! Ce fut un frémissement <strong>de</strong>vant tant d'hor-<br />

reurs.<br />

La poignée d'hommes que ia France salue au-<br />

jourd'hui n'a pas versé ie sang, et quand ies<br />

tribus du Bahr-e!-Gha?.ai venaient au-<strong>de</strong>vant<br />

d'elle, e<strong>li</strong>es s'inc<strong>li</strong>naient <strong>de</strong>vant ces messagers<br />

du progrès qui n'avaient que <strong>de</strong>s paroles dou-<br />

ces qui, tout ie long <strong>de</strong> ia route, contractaient<br />

<strong>de</strong>s bâcles d'amitié avec les indigènes.<br />

L ÉCHO DE PARIS<br />

De Pertinax, dans L'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />

L'arrivée à Paris du commandant Marchand<br />

et <strong>de</strong>s officiers qui font partie <strong>de</strong> la mission a<br />

été saluée par* <strong>de</strong>s manifestations populaires<br />

comme ia gran<strong>de</strong> ville sait les improviser. Les<br />

précautions excessives prises, en vue d'on ne<br />

sait queis fantômes à combattre, n'ont pas trou-<br />

blé d'ailleurs la bonne humeur <strong>de</strong>s citoyens ac-<br />

cumulés à ia gare <strong>de</strong> Lyon et sur la parcours.<br />

Eiies ont para plutôt ridiculement dispropor-<br />

tionnées. Kst-ii possible, du reste, <strong>de</strong> se tromper<br />

sur le vrai sens <strong>de</strong> cet accueil ? Ce que "les<br />

Français voient en Marchand et en ses compa-<br />

gnons, c es: l'incarnaiion <strong>de</strong>s qua<strong>li</strong>tés <strong>de</strong> la<br />

race, la bravoure e: l'audace dans ies dangers,<br />

l'esprit <strong>de</strong> sacrifice, la persévérance et la téna-<br />

cité" dans ia poursuite dè i'entreprise <strong>de</strong>nt le but<br />

est fixé et qu'il faut atteindre, coûte que coûte.<br />

LE JOURNAL<br />

De M. Alexandre IIepp,dans le Journal:<br />

Aussi bien, il y a eu hier, dans la rue. plus<br />

que le témoignage et l'action <strong>de</strong>s spécia<strong>li</strong>stes, il<br />

y a ea chez plus d'un <strong>de</strong> ceux-là mêmes oui en<br />

semblaient le plus éloignés, en ce temps <strong>de</strong> ma-<br />

lentendus douloureux, quelque chose ' <strong>de</strong> cette<br />

vibration qui est à e<strong>li</strong>e seule une force, et c'est<br />

elle qu'en toute occasion il faudrait, au con-<br />

traire", ai<strong>de</strong>r, rechercher, provoquer. Le jour où<br />

eiie ne sera pius, ce pays' sera peut-être tran-<br />

quille, mais on dira Ihquiescaù<br />

LA LANTERNE<br />

De Miilerand, dans la Lanterne :<br />

Il faut, dans la journée qui vient <strong>de</strong> s'écoukir,<br />

faire <strong>de</strong>ux parts : i'une appartient à la foule pa-<br />

risienne, ia vraie, curieuse d'un beau spectacle,<br />

heureuse d'acclamer <strong>de</strong>s vaillants, jouissant<br />

avec dé<strong>li</strong>ces <strong>de</strong> la douceur <strong>de</strong>s premiers beaux<br />

jours ; il faut laisser l'autre à Tassociatiou en-<br />

combrante et équivoque, qui n'a vu dans le re-<br />

tour <strong>de</strong> Marchand qu'un prétexte à exhibition et<br />

à tapage.<br />

LA PETITE RÉPUBLIQUE<br />

De M. Jaurès, dans la Petite Répub<strong>li</strong>que :<br />

Tant que le socia<strong>li</strong>sme n'aura pas unifié ou fé-<br />

déré les peuples <strong>de</strong> l'XiuroDe. i'exoansion colo-<br />

niale sera une expansion dè meurtre, <strong>de</strong> Di<strong>li</strong>age<br />

et <strong>de</strong> sauvagerie. Est-ce là ce que veulent ceux<br />

qui agitent éperdument le drapeau ? La vérité<br />

est qu'ils ne le savent pas et que ces têtes hur-<br />

lantes sont vi<strong>de</strong>s. C9 vi<strong>de</strong>, c'est la réaction qui<br />

saura le remp<strong>li</strong>r. Quand la griserie tricolore<br />

aura suffisamment échauffé les pauvres cervelles<br />

nationa<strong>li</strong>stes, le capital couvrira du drapeau tri-<br />

colore le noble massacre <strong>de</strong>s prolétaires, le<br />

coup d'Etat se couvrira du drapeau tricolore<br />

cour en finir pairiotiquement avec la Répu-<br />

b<strong>li</strong>que 1<br />

Les Sénégalais<br />

Ls Ma<strong>li</strong>n ouvre une souscription en fa-<br />

veur <strong>de</strong>s Sénégalais <strong>de</strong> la mission Marchand<br />

et s'inscrit pour l ,oOO francs.<br />

D'autre part, le comte Boni <strong>de</strong> Caste<strong>li</strong>ane a<br />

remis 5,000 francs à la Ligue <strong>de</strong> la Patrie<br />

Française dans ie même but.<br />

Eu Province<br />

Nancy, 2 juin.<br />

A l'occasion <strong>de</strong> l'arrivée du commandant<br />

Marchand à Paris, la ville <strong>de</strong> Nancy a été<br />

pavoisée.<br />

Alger, 2 juin.<br />

Le conseil municipal d'Aiger avait décidé<br />

<strong>de</strong> pavoiser les édifices pub<strong>li</strong>cs pour célébrer<br />

l'arrivée à Paris du commandant Marchand.<br />

La population algérienne était invitée à<br />

s'associer à cette patriotique manifestation,<br />

qui a eu <strong>li</strong>eu avec beaucoùo d'éclat.<br />

Le cercle <strong>de</strong> la rue Royale a jeté <strong>de</strong>s r -<br />

ie fait que M. I^W SSMJË^ ET<br />

«ignée <strong>de</strong> la foule, «^W^SESa<br />

venir Planter les trois couleurs sur 1» fiai<br />

monumental du ministère. U appelait p-° n<br />

la capitulation <strong>de</strong> Lockroy. " " LUa<br />

Us reprochaient au ministre d'avo :r K--<br />

aux sommations <strong>de</strong>s patriotes. L"s eïn' 0 ? 2 '<br />

teurs <strong>de</strong> l'assiette au beurre écumaient ~<br />

honneurs rendus sur les injonctions' <strong>de</strong>*! 3<br />

foule reconnaissante à l'exnlorateurdu Bah,*<br />

el-Ghazal.<br />

ur "<br />

Je ne comprend pas l'indisnation que p ro<br />

duit, en vous, l'état d'esprit <strong>de</strong>s narienien<br />

taires nous disait ma<strong>li</strong>cieusement un <strong>de</strong> ro»<br />

amis. Ainsi.vous voudriez que ies sens oui<br />

ont fait <strong>de</strong> ia croix d'honneur et du* mandat<br />

<strong>de</strong> député un objet <strong>de</strong> dégoôt, oue les oarti-<br />

sans <strong>de</strong> l'homme qui vendit la" Patrie 'com-<br />

prennent Marchand ? Vous parlez trop d'hon-<br />

neur à la phalange, <strong>de</strong> Reinach et vous ca"<br />

lomniez Marchand !<br />

Vers 5 heures, les forces déjà imposant»»<br />

qui protégeaient le Paiais-Bourbon.'ont en<br />

core été augmentées, et c'est à l'abri <strong>de</strong> ces<br />

baïonnettes, faisait-on remarquer, que ies '<br />

pieds-plats déblatèrent en ooir contré l'ar-<br />

mée.<br />

A ce propos, divers indices nous font<br />

supposer que l'inci<strong>de</strong>nt Hervé pourrait bien<br />

renaître sous une forme où soùs une autre.<br />

Un certain nombre <strong>de</strong> socia<strong>li</strong>stes désapprou-<br />

vent le retrait <strong>de</strong> l'interpellation Krau'ss et<br />

Laloge et, regrettant le silence gardé, greffe-<br />

raient voionUers cet inci<strong>de</strong>nt sur un autre<br />

Justement, il est bruit d'une proposition'<br />

qu'un député nationa<strong>li</strong>ste serait disnosé à<br />

faire à la Chambre, d'honorer Marchand car<br />

ie vote d'une motion ; si la proposition "est<br />

déposée il semble qu'il y aura" un" enaud dé-<br />

bat.<br />

La frousse<br />

Le Gaulois raconte que le presiaeni au<br />

conseil a fait appeler, hier, le 'général Zur-<br />

<strong>li</strong>n<strong>de</strong>n auquel ii'a dit qu'il comptait sur lui<br />

pour empêcher, au cercle mi<strong>li</strong>taire, toute dé-<br />

monstration <strong>de</strong> nature à provoquer aucua<br />

inci<strong>de</strong>nt ; M. Charles Dupuy" aurait ajouté :<br />

« Si cet inci<strong>de</strong>nt se produisait, je n'hésiterai<br />

pas à faire fermer le cercle mi<strong>li</strong>taire. »<br />

Nous sommes en mesure d'affirmer, dit le<br />

Soir, que M. Ch. Dupuy, recevant, hier,<br />

plusieurs députés appartenant, naturelle-<br />

ment, à l'opinion avancée, s'est formelle-<br />

ment engagé vis-à-vis d'eux à app<strong>li</strong>quer,<br />

suivant son expression, les sanctions néces-<br />

saires à plusieurs officiers dès l'arrêt <strong>de</strong> ia<br />

Cour <strong>de</strong> cassation rendu.<br />

Nous nous faisons un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> dénoncer<br />

par avance l'audacieux défi que ie prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil se prépare à lancer à l'armée au<br />

moment où nos chers soldats sont l'objet<br />

<strong>de</strong>s acclamations unanimes <strong>de</strong> ia population<br />

parisienne.<br />

Déclaration <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong><br />

Lorsque Déroulà<strong>de</strong> a quitté le Palais-<br />

Bourbon, nous avons pu" lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r :<br />

« Que comptez-vous faire ? >> Rien. Pour ls<br />

moment mon hommage à Marchand consiste<br />

à ne pas le voir. Vous <strong>de</strong>vez penser que<br />

c'est ua grand crève cœur pour moi, mais ie<br />

ne ferai rien pour lui serrer la main,afin d'é-<br />

viter toute mauvaise interprétation.<br />

A la Chambre. Dans les couloirs<br />

LA GRÈVE DU CREUSOT<br />

Le Creusot, 2 juin.<br />

Hier soir, avant le meeting en plein air<br />

oue présidait le déuuté socia<strong>li</strong>ste Lassalle,<br />

dueldues assistants, arrivant par le boule-<br />

vard du Gui<strong>de</strong>, oui avoisine le square du<br />

meeting, ont trouvé la route barrée" par une<br />

voiture renversée. Les chasseurs à cheval<br />

qui sillonnent la rue ont manqué tomber<br />

et ayant essayé <strong>de</strong> déblayer la voie, ils fu-<br />

rent assail<strong>li</strong>s à coup <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> briques<br />

par <strong>de</strong>s individus réfugiés dans une maison<br />

en construction. Un officier a été blessé à la<br />

figure ; ouelaues grévistes ont bué la foule<br />

ohi restait calme. A minuit, une cafetière<br />

pleine <strong>de</strong> noudre, avec une mèche allumée s<br />

été lancée" au square contre la porte <strong>de</strong>là<br />

direction, gardée par les gendarmes . La<br />

commotion a fait tomber un gendarme, mais<br />

nersonne n'a été blessé.<br />

Le général Goses-Dubois, commandant. la<br />

briga<strong>de</strong> do Nevers, est venu prendre le com-<br />

man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s troupes.<br />

Le parquet d'Autun est arrivé.<br />

Dans une nouvelle réunion, ies députés<br />

socia<strong>li</strong>stes Déjeante et Coûtant ont pris la<br />

narcle. Ce <strong>de</strong>rnier a dit, notamment :'« Aux<br />

baïonnettes <strong>de</strong>s soldats, répon<strong>de</strong>z par la<br />

mitraille <strong>de</strong> l'ouvrier : les gros sous » et il a<br />

annoncé ou'ii ouvrait une souscription. Le<br />

juge <strong>de</strong> paix a convoqué les parties en coa-<br />

cifiation'pour samedi'matin. "<br />

En prévision <strong>de</strong> la réunion annoncés s»<br />

square", un escadron du 16e chasseurs est<br />

venu se masser sur les trottoirs du boule-<br />

vard du Gui<strong>de</strong>. .<br />

Les chasseurs ont été reçus aux cris <strong>de</strong> :<br />

A bas ies traîtres ! A bas les faussaires<br />

Tas <strong>de</strong> fainéants ! A l'eau! » Des pierres ont<br />

été lancées.<br />

La foule grossissait toujours. Un peloton a<br />

fait une évolution à gauche pour renousser<br />

les manifestants. Les cris redoublent, '»<br />

foule résiste, ia cavalerie charge.<br />

La foule hurle : « Sabre au fourreau ! Mort<br />

aux traîtres !»<br />

Les grévistes injurient les officiers m»"<br />

ou'à la tête <strong>de</strong> leurs chevaux, qui se cabrent,<br />

ruent, reculent dans les fenêtres <strong>de</strong>s bureaux<br />

du télégraphe. ,<br />

Un capitaine du 16e chasseurs vient a e"p<br />

franDé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux couns <strong>de</strong> bouteiile à la tete,<br />

le front est fendu,' <strong>de</strong>s ruisseaux <strong>de</strong> saflo<br />

coulent <strong>de</strong> ses blessures. Le brave olnici<br />

reste impassible; par mo<strong>de</strong>stie il ne . v<br />

nt6<br />

point nous donner" son nom et se _cqnte<br />

"<strong>de</strong> me répondre : « Pourquoi ne suis-je F<br />

tué à l'ennemi 1 » _ ^<br />

Les cava<strong>li</strong>ers sont désarçonnés. Les o<br />

ciers cherchent vainement à faire ^ Dtc h ,, r 'a<br />

quelques paroles <strong>de</strong> calme. La fouie<br />

mais<br />

L'enthousiàsme<br />

l'arrivée et sur<br />

Paris, 2 juin,<br />

témoigné par la foule a<br />

le passage <strong>de</strong> Marchand,<br />

coïncidant avec l'exnïosion <strong>de</strong> joie populaire<br />

causée par l'acquittement <strong>de</strong> Dérouiè<strong>de</strong> et<br />

Marcel Habert, a poussé au maximum i'af-<br />

folement <strong>de</strong>s parlementaires.<br />

Us ne rêvent pius que précautions et com-<br />

pression. Autour dù Palais-Bourbon, par<br />

exemple, par crainte d'un mouvement popu-<br />

laire, on a disposé <strong>de</strong>s forces mi<strong>li</strong>taires<br />

formidables. On ne s'est Das contenté, comme<br />

aux temps d'orage relativement récents, di<br />

doubler ou <strong>de</strong> trituer les postes <strong>de</strong> notice-<br />

mais sur le quai d'Orsav, le boulevard Saint-<br />

Germain, la place <strong>de</strong> Bourgosne, il y a <strong>de</strong>s<br />

pelotons <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine. Une se-<br />

con<strong>de</strong> <strong>li</strong>gne <strong>de</strong> défense est constituée; <strong>de</strong>s<br />

sections d'agents, Placées sur la Place <strong>de</strong> la<br />

Concor<strong>de</strong>, aux abords du pont, "<strong>de</strong> la rue<br />

saint-Dominique, <strong>de</strong>vant le ministère <strong>de</strong> la<br />

guerre, sur la piace Sainte-Ciotii<strong>de</strong>, et nar<br />

<strong>de</strong>-la la gare <strong>de</strong>s Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s.<br />

ml'ulS 110168 Peuvent qui démontrent le<br />

malentendu qui existe entre le gouverne-<br />

ment et la masse populaire; sou>eiu<<br />

marine^' 1 pas un ^peau au ministère <strong>de</strong> 1<br />

acheté 'un<br />

V<br />

e<br />

r<br />

t e s0„?^ fai - 1 , UDe coll « te - en on '<br />

faudalë? oui?A L montes ' installer sur l'échaf-<br />

tation <strong>de</strong>? M t , en C8 mom ent, à la soi<strong>li</strong>ci-<br />

s'en prenait à it?** qui' ên termes virulents,<br />

toujours, menaçante, mais heureusem<br />

neu nombreuse.<br />

11 n'y a nas plus <strong>de</strong> 2,000 personnes. ^<br />

M. Roi<strong>de</strong>s harangue la foule du n au<br />

kiosaue à musiouer , . v ; e a-<br />

Le "préfet, le sous-préfet, le général,<br />

nent d'arriver boulevard du Gui<strong>de</strong>.<br />

Les trounes se retirent. „ . „<br />

Le Creusot, 2 ju»«^ a .<br />

La rentrée <strong>de</strong>s ouvriers a eu <strong>li</strong>eu,, c gur<br />

tin, sans bruit ; environ 1,200 ouvrier*». ^<br />

9,200, ont repris le travail, qui ne peu'<br />

encore assuré ce matin. . ir „\ ont<br />

Le préfet, le sous-nréfet et le gêner<br />

tenu ce matin un long entretien, a '* teU rs<br />

duauel le bruit court oue plusieurs ^^ox.<br />

socia<strong>li</strong>stes vont être expulsés du . le»<br />

Au meeting tenu boulevard du Gul(; va ii ) o»<br />

ouvriers Qui n'ont nas repris le ,|,jtra?'<br />

a décidé d'attendre le résultat <strong>de</strong> i» ^ J^J-<br />

au juge <strong>de</strong> paix. On attend <strong>de</strong> . Pa F,V;'j 0 [inair 9<br />

lavant, candidat socia<strong>li</strong>ste r^°l u c bnei<strong>de</strong>fi<br />

aux <strong>de</strong>rnières élections contre M- => . 0(l t et*<br />

D'imoortants renforts <strong>de</strong> troupes, qi <strong>de</strong>m au*<br />

<strong>de</strong>manaes<br />

matin.<br />

à Dijon, arriveront ici<br />

Paris<br />

M. Fournière, secrétaire du gro«P e<br />

be 8ui<br />

<strong>li</strong>ste <strong>de</strong> la Chanibre, a reçu la «ey<br />

<strong>li</strong>ste .<br />

vante <strong>de</strong> M. Déjeante : n ,,. 3^<br />

Creusot, 2 f'Vo .B.<br />

Grève générale mineurs a MoatcW o ,<br />

tive <strong>de</strong> Schnei<strong>de</strong>r a » v °f te c e ; U ègues


* .«une socia<strong>li</strong>ste a aussitôt désigné<br />

" te ?'roUil Pt t étan'"-, oui Dartiront ce soir.<br />

De ;/nart d^r<strong>li</strong> <strong>de</strong>s" renseignements<br />

D' autre ^fr,istère <strong>de</strong> l'intérieur, un tiers<br />

recUSu a vriersi du Creusot aurait repris le tra-<br />

é %°c" matin. .s .<br />

Ta Havas pub<strong>li</strong>e Us dépêches sui-<br />

vaa'- es '• Le Creusot, 2 juin.<br />

se sont présentés à la rentrée<br />

peu «ouvrier» et oemi et le travail n'a pus<br />

ée3 usinas a miJ [ourneaU x ne peuvent être au-<br />

reoris. L, e ...<br />

mentes. çhâlons-sur-Saone, 2 juin.<br />

. iusau'à présenta Montcha-<br />

Tout 2, ^adarmes ont été envoyés,<br />

tin où °. uel ° u 0 j,f creusot y possè<strong>de</strong> 3 nuits<br />

1 a compagnie ui Lon«-<br />

née.<br />

B030ULS. - Vol. - Le sieur Antoine<br />

Long, propriétaire à Curlan<strong>de</strong>, s'est aperçu<br />

mercredi <strong>de</strong>rnier ou'un Portefeuille placé<br />

dans une armoire fermée à clé et contenant<br />

290 francs et quelques Quittances lui avait<br />

été soustrait.<br />

SAUCLIERES. - Voleurs repentants -<br />

Dans ia nuit du 27 mai, vers une heure du<br />

matin, plusieurs individus sont ailés franner<br />

a la norte au sieur Jules Raynal, aubergiste<br />

a la Grave, près Sauchères, le priant <strong>de</strong> leur<br />

ouvrir son étab<strong>li</strong>ssement.<br />

Pendant que Raynal se levait et s'habil-<br />

lait ces inconnus ont secoué plus fort la<br />

porte et la serrure ayant cédé, ils entrèrent<br />

dans la cuisine. Sur la table ils virent un<br />

agneau qu'avait tué la veille Raynal ; ils<br />

s en emparèrent et disparurent.<br />

Quand Raynal <strong>de</strong>scendit, il ne put oue<br />

constater la disparition <strong>de</strong>, son agneau' et<br />

crut a quelque plaisanterie <strong>de</strong>s jeunes gens<br />

<strong>de</strong>s environs.<br />

Le len<strong>de</strong>main matin, à 5 heures, en ou-<br />

vrant son auberge, il trouva sous la porte<br />

un billet dans lequel était p<strong>li</strong>ée une "nièce<br />

ae 10 francs. Sur ce billet étaient écrits ies<br />

mots suivants : « Voici, Monsieur Raynal, le<br />

montant <strong>de</strong> l'agneau que nous avons Pris<br />

dans la nuit du 27 nour fêter saint Guirâl »<br />

Les recherches pour découvrir les auteurs<br />

<strong>de</strong> ce vol sont restées infructueuses.<br />

CEZENS. — M. Pierre Vaissa<strong>de</strong>, journa-<br />

<strong>li</strong>er, a été l'objet d'une mention honorable,<br />

noue *cte 4e courage eç ae dévouement.<br />

\<br />

CARCASSONNE. — Pèlerinage <strong>de</strong>s<br />

camf agnes do l'Au<strong>de</strong> à Lour<strong>de</strong>s. — De<br />

toute part, on nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ce pèlerinage<br />

affi<strong>li</strong>é au pèlerinage national aura iieu.<br />

Aurès avoir consulté le comité, nous pou-<br />

vons assurer à ceux qui désirent y prendre<br />

part qu'il partira<strong>de</strong> Carcrssonne le' dimanche<br />

soir 20 août. Dans quelques jours, on fera<br />

connaître l'horaire et le prix <strong>de</strong>s places, oui<br />

seront probablement les' mômes que ies an-<br />

nées précé<strong>de</strong>ntes.<br />

En ce moment, ce sont les mala<strong>de</strong>s pau-<br />

vres qui désirent aller à Lour<strong>de</strong>s qui'aoi-<br />

vent se hâter d'adresser leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M.<br />

l'abbé Cambon, 33, rue <strong>de</strong> la Mairie.<br />

Comme le nomore <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s admis est<br />

assez restreint, ce sont ceux qui seront ins-<br />

crits les premiers qui bénéficieront <strong>de</strong> la<br />

gratuité du voyage et <strong>de</strong> l'hospita<strong>li</strong>sation<br />

à Lour<strong>de</strong>s.<br />

Avis aux Exposants. — MM. les exposants<br />

qui ont <strong>de</strong>s objets dans ie pavillon <strong>de</strong> "ia So-<br />

ciété d'agriculture, au Jardin <strong>de</strong>s Plantes, sont<br />

priés <strong>de</strong> ies retirer avant samedi.<br />

Ccuos et blessures. — Procès-verbal consta-<br />

tant COUPS et blessures a été dressé à ia charge<br />

du sieur Jules Boyer, employé <strong>de</strong> commerce,<br />

oui a, sans motif plausible, porté un coup <strong>de</strong><br />

canne sur la personne du sieur E<strong>li</strong>e Sutra.<br />

Concert. — Modification an programme <strong>de</strong><br />

la musique du 15e régiment <strong>de</strong> <strong>li</strong>gne pour ia se-<br />

maine conrante. Samedi soir cette musique se<br />

fera entendre sur l'allée <strong>de</strong>s Tilleuls, <strong>de</strong> 8* h. lpi<br />

à 10 heures, au <strong>li</strong>ea du Jardin <strong>de</strong>s Plantes.<br />

Octroi. — Relevé comparatif <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong><br />

l'octroi DHidant le mois <strong>de</strong> mai 1899 :<br />

seuls : 1er prit ex :rf)tio. médaille <strong>de</strong> vermeii.<br />

M. Vidai, <strong>de</strong> Carcassonne ; 1er pris e-c n-quo,<br />

médaille d'argent. M. <strong>de</strong> Terne ; 2e prix, mé-<br />

daille <strong>de</strong> bronze. M. Chanel.<br />

Briquets : 1er prix, médaille <strong>de</strong> vermeil.<br />

Tavaut et Trompette, à M. Casties. <strong>de</strong> Carcas-<br />

sonne ; 2e prix, médaille d'argent. Guidon, a M.<br />

H. Lacoume, <strong>de</strong> Labasti<strong>de</strong>-sur-l'ilers ; 3e prix<br />

ex xquo. médaille <strong>de</strong> b"on/.e. Fanfare, à M.<br />

Mary, mé<strong>de</strong>cin major au <strong>li</strong>e dragons : 3e prix<br />

ex œqu'o. médaille <strong>de</strong> bronze, Tayaut, à M. Pa-<br />

ges <strong>de</strong> Montréal.<br />

Beugles : 1er prix médaille <strong>de</strong> vermeil. Lascar<br />

et Mascotto. M. Brumquel, <strong>de</strong> Montoiieu.<br />

Petits griffons : 1er orix médaille <strong>de</strong> vermeil.<br />

Réveille a M. Joseph d'Héiie. <strong>de</strong> Rustiques ; 2e<br />

nrix, médaille d'argent, M. Alborel. <strong>de</strong>' Monto-<br />

iieu. (^1 suivre.)<br />

Concours agricole {suite). — Prix <strong>de</strong> spécia-<br />

<strong>li</strong>tés (suite) :<br />

Médailles d'or grand module : MM. Raymond<br />

Martigno<strong>li</strong>es. à Carcassonne : Narbonne. au<br />

Freaqeet : Monsstier. à Labaque-Barné (Mas-<br />

Sainte-Paeiles; : Marty. au Rastel, même com-<br />

mune) : Pierre Caatel. à ParetioDgue : Taiiavi-<br />

gnes et Gleizes. à Pau'ngnan rTrausse) : Ma-<br />

z.ard. â Ferrais : Guitard. à Caux et Sauz.ons ;<br />

Ferrie, à La Venti<strong>li</strong>àte (Ventenao) ; Mairie, à<br />

Carcassonne ; Pothun, au Puget-Ilaut (Verdun '.<br />

Médailles d'or : MM. Buscail, aux Partîtes<br />

(Pri<strong>de</strong><strong>li</strong>es-Cabardès) ; Gaiibert. à ia Provi<strong>de</strong>nce<br />

(Carcassonne) ; Amigiiss. à Pra<strong>de</strong>iiés-en-Yal ;<br />

Fabre, Roouafort.-<strong>de</strong>s-Corbières : Roca. à I s s e i ;<br />

Coiondre. a Maloustès (Foatiès-d'Au<strong>de</strong>) ; Marty,<br />

à Beipech. • (A suivre.)<br />

Distribution <strong>de</strong>s récompenses. — I.a distri-<br />

bution <strong>de</strong>s récompenses aux lauréate dos con-<br />

cours spéciaux organisés par la Société centrale<br />

d'agriciilture <strong>de</strong> i'Au<strong>de</strong>, à l'occasion du concours<br />

régional agricole, aura.<strong>li</strong>eu samedi 3 juin, A 3<br />

heures après midi, dans la salle <strong>de</strong>sfètes <strong>de</strong> l'hô-<br />

tel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Carcassonne.<br />

La musique da 15e <strong>de</strong> <strong>li</strong>gne se fera entendre<br />

pendant ia cérémonie.<br />

NARBONNE. — Le marché. — Beaucoup<br />

<strong>de</strong> mon<strong>de</strong> au marché d'hier, favorise par un<br />

temps solendi<strong>de</strong>.<br />

De. nombreux propriétaires étaient venus, non<br />

pour traiter <strong>de</strong>s affaires — ils sont rares caux<br />

qui ont encore du vin à vendre — mais pour se<br />

renseigner sur ia situation, entendre surtout<br />

parier <strong>de</strong>s nombreuses caves qui viennent <strong>de</strong> se<br />

traiter sur souche, achetées par <strong>de</strong>s maisens <strong>de</strong><br />

Nîmes, Montpel<strong>li</strong>er er Béziei's. Jusqu'ici le com-<br />

merce narbonnais est resté froid pour ce genre<br />

<strong>de</strong> transaction oui consisie à acheter à l'aveu-<br />

glette une marchandise dcr.t on connaîtra dans<br />

trois mois seulement la quantité et la qua<strong>li</strong>té.<br />

Cela n'emcêche les conversations d'aller leur<br />

train sur ia'piace <strong>de</strong> i'flôtéi- <strong>de</strong>-Vi<strong>li</strong>e.<br />

Les tins — côté <strong>de</strong>s viticulteurs — af3.<br />

qu'au moment do ia récolte tout la stock<br />

absolument épuisé.<br />

C'est l'exacte vérité, répon<strong>de</strong>nt les autres —<br />

coté <strong>de</strong>s négociants.<br />

Mais en revanche, si rien n'arrive au vignoble,<br />

n'allez-vous pas produire une récolte fabuleuse?<br />

Les soaches a gdbeiet sont couver<br />

ne parlons pas <strong>de</strong> celles sur fit <strong>de</strong> le<br />

qu'on les y a attachés.<br />

' Que <strong>de</strong>viendront les cours?<br />

Ils ont tous raison, au fond: et <strong>de</strong> tout, ce que<br />

l'on entend, il résulte que l'on va attendre pa-<br />

tiemment la récoite sans écouter les sol<strong>li</strong>cita-<br />

tions <strong>de</strong> messieurs ies courtiers qui. eux. font<br />

ieur métier, es dont, on ne saurait ies blâmer.<br />

Le vignoble est en ce moment favorisé par un<br />

temns admirable qui a succè<strong>de</strong> aux violentes<br />

tempêtes <strong>de</strong> la semaine <strong>de</strong>rnière. Le vent marin<br />

qui sonflle légèrement ae nuira pas à la florai-<br />

son, à la fécondation du raisin ; contrebalancés<br />

que seront ces effets, par un magnifique soieil<br />

très chaud. Encore quatre ou cinq jours <strong>de</strong> cette<br />

situai:ou favoraoïe. et le vignoble narbonnais<br />

sortira victorieux <strong>de</strong> ia pério<strong>de</strong> critique <strong>de</strong> ia<br />

floraison. J. L.<br />

Monument commémoratif <strong>de</strong> 1870-71.<br />

— 13s <strong>li</strong>ste rie souscription :<br />

MM. A. Estia<strong>li</strong>ac. négociant, 3 fr. ; Raynaud,<br />

expert. 2 ; Mérignhac fil s, 1 ; Labres, 1 : Vern-<br />

îtes, notaire. 5 "Joseph Murât, 1 ; ies garçons<br />

du café PriCe, 4 : ûonnadieu. arbitre <strong>de</strong> com-<br />

merce, 2; Marne, ancien mobile <strong>de</strong> l'Hérault, 2 ;<br />

Botinot. avocat, 15 50 ; Casimir Espailac. 1 ;<br />

souscriptions recueil<strong>li</strong>es par M. ie supéneur<strong>de</strong>s<br />

Frètes "(écoie do cité), 11" 25 ; souscriptions re-<br />

cueil<strong>li</strong>es par M. le supérieur <strong>de</strong>s Frères (école<br />

<strong>de</strong> Bourg. % 55: souscriptions recueil<strong>li</strong>es au col-<br />

lège, 10 55 ; A. Redouié. distillateur. 20: 'l'hé-<br />

ron, maître d'hôtel. 10 ; Just Villes, courtier. 1 ;<br />

Lignères. nouveautés,:) ; A. Moitié,! ; anonyme,<br />

1 : François Caussé. employé, 2 ; Vacherie, fa-<br />

bricant <strong>de</strong> futailles, 1 ; V. Passerienx, 5 ; d'An-<br />

dooue. propriétaire. 25 : Teyssier, employé d'oc-<br />

troi. 50 cent. ; Bernè<strong>de</strong>, maréchai, 10 ; Tey-<br />

chenné, 50 cent.; Sénat. 2 ; Lasserre, 2 ; Subra,<br />

propriétaire, 2 : Chavernac, 2 : François Gros,<br />

50 cent. ; Clavié. marchand <strong>de</strong> meubles. 10 ;<br />

Iché, employé, 1 50: Thomassier. employé d'oc-<br />

troi, 50 "cent. ; J. Roques, propriétaire, 2.<br />

Agasse, vétérinaire,<br />

gendarme en retraite<br />

I ; Albarel. 50 cent.<br />

Total, 188 fr. S5 ;<br />

fr. 90 ; toial générai,<br />

Souscriptions à ce jour, 13,018 fr. 35.<br />

Concours <strong>de</strong> tir. •— A l'occasion ds la ma-<br />

nœuvre <strong>de</strong> garnison à laquelle doit prendre part<br />

ie 100' régiment d'infanterie, le stand <strong>de</strong> la'So-<br />

cieié mixte <strong>de</strong> tir du 125e territorial restera<br />

fermé ie dimanche 4 juin courant.<br />

En conséauence, les <strong>de</strong>rnières séances du con-<br />

cours à séries il<strong>li</strong>mitées sont reportées aux di-<br />

manehes 11 et 18 juin.<br />

CASTELNAUDARY. — Le feu. — Le feu s'est<br />

déclaré, hier, vers 5 heures, à une tuilerie situé»<br />

<strong>de</strong>rrière le faubourg Mauléoa et appartenant à<br />

M. Embry.<br />

Le sieur Ramon. fermier <strong>de</strong> l'usine, était en<br />

train <strong>de</strong> chauffer le four lorsqu'une bouffée <strong>de</strong><br />

vent vint subitement s'engouffrer par une fenê-<br />

tre faisant jaiiiir les flammes "en. <strong>de</strong>hors du<br />

four.<br />

Eiies atteignirent un paquet d'ajoncs qui se<br />

trouvait cependant fort éloigné.<br />

En un c<strong>li</strong>n d'œil. toute ia bâtisse était en fea.<br />

quelques instants après, les flammes gagnaient<br />

une secon<strong>de</strong> usine située tout à côté et commen<br />

çaient à la détruire.<br />

Un piquet du 15a <strong>de</strong> <strong>li</strong>gna s'est immédiate<br />

ment transporté sur les <strong>li</strong>eux et a pu organiser<br />

ies secours.<br />

Ses pompiers arrivaient peu après et la seule<br />

pomoe <strong>de</strong>'ia mairie an état <strong>de</strong> fonctionner était<br />

mise en batterie.<br />

On a pu se rendre maître du feu mais les dé<br />

gàts sont très importants.<br />

La première usine, ia pius gran<strong>de</strong> a surtout<br />

souffert.<br />

Les pertes sont à peu près couvertes par u<br />

assurance.<br />

(V^ (Vâ cv^<br />

MAGASINS<br />

TOU LO USE<br />

Nous informons nos c<strong>li</strong>entes que nous ve-<br />

nons <strong>de</strong> traiter plusieurs gran<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong><br />

bien au-<strong>de</strong>ssous du cours.<br />

Eiies seront mises en vente à partir do<br />

LUiMDI PROCHAIN<br />

Ce sont :<br />

1° Quatre séries très importantes <strong>de</strong><br />

FOULARDS pongés et tussorréi<br />

dispositions <strong>de</strong> ia saison oue nous avons<br />

soldés Très Bon Mut-c<strong>li</strong>é."<br />

2 J Une. gran<strong>de</strong> affaire ds<br />

SOISBIS8<br />

nouveauté fantaisie, taffetas, Petites ravures<br />

aamiers et petits brochés.<br />

3° Une affaire très importante <strong>de</strong><br />

SOIERIES ' NOIRES<br />

unies et brochées oui ont été achetées a un<br />

prix tout à fait hors <strong>li</strong>gne.<br />

Avec une partie <strong>de</strong> ces tissus nous avons<br />

fait confectionner une grands quantité <strong>de</strong><br />

Corsages, Jupons, toiluuics et Oaike<strong>li</strong>es<br />

que nous allons aussi mettre en vente<br />

Lundi 5 .luin. si un prix t'Mritorctiuaïre<br />

«Se 5K>;\ MAKLISE.<br />

24 musiciens, sous ia direction<br />

1 ; anonyme. 5 ; Bounan,<br />

5; ie commandant Portes,<br />

<strong>li</strong>stes<br />

10,862 préed<strong>de</strong>ntes,<br />

fr. 75.<br />

10,673<br />

Orchestre <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> M. Ra<strong>de</strong>nez.<br />

COMÉDIE VAUDEVILLE<br />

MM. XXX. jeune premier rôie ; Haiohen. Pre-<br />

mier rôle. Porte Saint-Martin (Paris) ; Salambier,<br />

jeune premier rôie, Liiie ; Deiigny, grand troi-<br />

sième rôle. Saint-Etienne : Lormand, "grand pre-<br />

mier comique, Lille ; Berel, jeune premier co-<br />

mique. Lyon; Bouzer. comique. Reims. "<br />

MM" Marie Lyonnai. jeune premier rôle. Mi-<br />

lan: Giiberte. première ingénuité. Bouffes (Pans:<br />

Voitner, première duègne, Nancy ; Borei-Joffra<br />

coquette soubrette. Reims; Yvonne Henry, jeune<br />

première, Lauzanne ; Bergeaud <strong>de</strong>uxième duè-<br />

gne, Montpel<strong>li</strong>er.<br />

Répertoire : Le Maître, <strong>de</strong> Forges, ia Dams<br />

aux Camé<strong>li</strong>as, l'Abbé Constantin. Denise, l'Aven-<br />

turière. 115. rue Pigaiie, la Famille Pont-Biguet,<br />

Surprises du Divorce, le Gendre <strong>de</strong> M. Poirier,<br />

Durand et Durand, ie Docteur Jojo, etc.. etc.<br />

Ouverture <strong>de</strong> la saison par ia troupe da comé-<br />

die, ie. 3 juillet.<br />

Débuts <strong>de</strong> la saison d'Oaéra comique, le la<br />

juiiier.<br />

Tournées : Baret. Achard, Jane Hadiag, Gal<strong>li</strong>-<br />

paux, Fé<strong>li</strong>cien Mailet.<br />

— 1 1 n^^—— . . -<br />

Spectacles-Concerts <strong>de</strong> Toulousa<br />

Da 3 juin<br />

Variétés. — Ce soir, à 8 h. 1(2. dimanche<br />

matinée et soirée, représentation populaire, pris<br />

réduits, la Dame <strong>de</strong> chez Maxim'.<br />

Trianon-Coacert. — Tous ies soirs specta-<br />

cle-concert.<br />

Ce soir, première <strong>de</strong> : Le Bain Mo<strong>de</strong>rne, fan-<br />

taisie hydrothéranique en un acte. d'Eugène Pi-<br />

roiilet. *<br />

Demain dimanche, matinée et soirée avec tou<br />

tes les attractions.<br />

Bulleiin Méiéorologiqua<br />

Du 2 juin.<br />

Le baromètre reste élevé sur le continent. L»<br />

vent est faibie avec mer belle sur nos côtes. La<br />

sécheresse continue sur nos régions. La temoé-<br />

rature était ce matin <strong>de</strong> 6- a Paris, U - au Puy-<br />

<strong>de</strong>-Dôme, 15' à Yaientia. Le temps va rester beau<br />

et chaud.<br />

TOULOUSE<br />

Chambres dftptuî î l. 51<br />

>Repaî à2û\ etît:. 5ï<br />

En face la Gara Matablau<br />

à M. tsi Eecljsi ;i>ti[iii<br />

Les amateurs <strong>de</strong>s Pyrénées vont se réjouir;<br />

car Luchon a ouvert ses portes le l 0 -" juin et<br />

le temps est splendi<strong>de</strong> dans la célèbre sta-<br />

tion si courue chaque année.<br />

Le Docteur CHERVIN ouvrira à Tou-<br />

louse, hôtel <strong>de</strong> l'Europe, le 12 juin, ses cours<br />

annuels pour la cure du bégaiement, du zé-<br />

zaiement, etc.<br />

Ordonné avec succès <strong>de</strong>puis SO &J&»<br />

| Centra


H AI.ÎTK GARONNI r<br />

Denrées; — BOURSE<br />

! —<br />

vu ~' j<br />

iche té!<br />

AU COMPTANT<br />

lu!., Il<br />

<strong>li</strong> Ml â 1<br />

ce . . à<br />

Bois a<br />

Î4 : fii<br />

«Î0-; eau<br />

60 kilos.<br />

Touionfo. s imn.<br />

ï<strong>de</strong>'fes et blés fins supérieurs les j<br />

à .. ..: bïaàelteS et" blés bonne J<br />

i lt$ ..; bla<strong>de</strong>ttes et blés ordi- j<br />

à .. ..; blés niitadins nns <strong>de</strong> 15 2» j<br />

laoins ordina ires, <strong>de</strong> 1175 à 15 .,; i<br />

:o = . 11 . à 11 5 r ; OTge. les 60 kil. !<br />

rot ne. les 50 kilos, do S 50 à .S "5:<br />

75 kilos, rie 12 75 a 13 .. ; maïs<br />

s, dj 12 .. a l'3 25: haricots, l'hec- ; —————————<br />

à SX) ..: fèves, les 65 kilos, 12 .. I<br />

îotrc-s, les .80 kil.. <strong>de</strong> 17 .. à 17 50 3 0, 0<br />

. ies SO k:ios, ce .. .. a .... ; ! 3 0.0 amortissable...<br />

es 06 kilos., <strong>de</strong> .. .. à ... j 3 U3 0/0<br />

sues. - Friper-, ies 122 kilos. | Deile tunisienne<br />

%X Conso<strong>li</strong><strong>de</strong> anglais..<br />

Et. G. da 12 .. à<br />

égraphique)<br />

Cours Cours<br />

jclu jour précod.<br />

102 o:<br />

100 4<br />

>0 kilos<br />

— Foin nouveau, les 50 kil. rie 4 50<br />

Din Ire coupe nouv., ies 50 kilos <strong>de</strong> j<br />

e et 3e coupe, les 50 kilos, <strong>de</strong> i 51) a j O<br />

es 50 kilos.' <strong>de</strong> ! 60 a 1 75; trèfle, tes j fe<br />

. . à . ., avoine, las 50 kiios.l 50.<br />

! ^ , Esynte unifiée<br />

"' ^ .£1 Russe 1880<br />

mère dua<strong>li</strong>té. 1 — 1889<br />

.O ".O 1,11/,= A. 1 1 Ort'3<br />

i OT-<br />

L e,e ae .<br />

<strong>de</strong> gros<br />

valent i<br />

ne se soi<br />

70 à 75 c<br />

Puymirol.<br />

la foire <strong>de</strong> Laroque-Timbaut<br />

,nt lundi prochain la foire du<br />

rès peu d importance ; il n'y<br />

bétail et ies veaux <strong>de</strong> bouché»<br />

iQurtant été amenés en petite<br />

t pas tous vendus ; leur prix a<br />

mi. le kil., poids vif.<br />

urisî£s assez, nombreux, mais<br />

taut 11<br />

Volai<br />

lets, 0<br />

é, 1150; mais et fèves, 11, ie<br />

ÎS. 0 75 le <strong>de</strong>mi kil.; jeunes pou-<br />

. 0 10 c. ia douzaine.<br />

en f laeons<br />

<strong>de</strong>puis O. SO V Urne**<br />

t 1 —( — 1893.<br />

M 1 Autriche or<br />

- 1 'Hongrois 4 0 0<br />

Espagne extérieure..<br />

..Ita<strong>li</strong>en<br />

[Banque <strong>de</strong> France—<br />

[Crédit foncier<br />

Comptoir d'escomptt<br />

Crédit lyonnais. .."..<br />

Société générale. ...<br />

Midi<br />

Orléans<br />

Paris-Lvon-Méditerrî<br />

i g Nord.,'.<br />

g Ouest<br />

! iRst<br />

Est-Algérien<br />

Ouest-"Algérien<br />

Bône-Guelma<br />

Autrichiens<br />

Lombards<br />

Nord-Espagne<br />

j Portugais<br />

I Saragosse<br />

<<br />

101 05<br />

103 30 103 60<br />

»»» »»» >>»<br />

»:»> >.» 102 »»<br />

102 50 102 75<br />

6*3<br />

95<br />

4050 4010 »»<br />

714 a»<br />

002 602 »i><br />

1376 1390 »»<br />

1795 »» 1790<br />

1915 1915<br />

2175 2170<br />

1150 1150<br />

1025<br />

ï>i><br />

650 »»<br />

)»>» »»<br />

»»» »»<br />

150 »•** 150 50<br />

H» 229 »»<br />

90<br />

2S2 »»<br />

479 »>v<br />

490 •»»<br />

495 50<br />

466 50 i<br />

471 »»<br />

470 30'<br />

448 50 ;<br />

447 .,»;<br />

435 50<br />

C. pr.<br />

553 »»<br />

424 »»<br />

410 50<br />

479<br />

490<br />

497<br />

466<br />

468<br />

468 »:><br />

466 *»<br />

469 »»<br />

471 50<br />

452 »»<br />

445 25<br />

435 50<br />

M<br />

Nord<br />

Est-Algérien<br />

[Ouest-Algérien<br />

Bôue-Gue-lma<br />

Nord-Espagne j 259 »»!<br />

Portugais 300 ?»<br />

Autrichiens i 454 »»j<br />

1 Lombar<strong>de</strong>s anciennes. .. i 361 w\<br />

ÎSuez i 614 50;<br />

'Panama 5 0.0 ! 41 »»|<br />

.Panama lots I in »»i<br />

CHANGE<br />

Hambourg<br />

Londres. T<br />

Londres (chèques)<br />

Madrid (papier court) 399 »« à »»».<br />

Madrid (papier long) :.. »»» »» à »»».<br />

BOURSE DS LON33ES<br />

3 0 0 101 50 j Ita<strong>li</strong>en 95 1<br />

[ 3 i' »» 1 Suez 148<br />

I Ottomane... . 13 3.'4 ! Egypte 105 2<br />

300 »»<br />

455 50<br />

360-»»<br />

617 75<br />

39 50<br />

117 >»><br />

123 *»<br />

231 92<br />

25 L. 40<br />

A TEStSE<br />

J Cours<br />

prée éd.<br />

Ita<strong>li</strong>en 5 0, 0<br />

Portugais 4 9,0<br />

Turc 4 0,0<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier.<br />

Crédit lyonnais.<br />

Comptoir d'escompte..<br />

Banque <strong>de</strong> Paris ,<br />

Banque ottomane...,.<br />

Méridionaux<br />

Suez<br />

Gaz <strong>de</strong> Paris<br />

Rio-Tiuto<br />

De Beers<br />

| Goldfields<br />

| East Rand<br />

| Rand mines<br />

I Sosnowice (action). ..<br />

965<br />

617<br />

204<br />

191<br />

1078<br />

2770<br />

50<br />

50<br />

50 j<br />

2790<br />

Banq. <strong>de</strong> France: eseomp. 30;û; avanc.3 1,20,0<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

3 0/0, 102 15. — 3 1/2 0,0, 102 75. — 3 0 0<br />

amortissable. 100 45. — Carmaux, —<br />

Société <strong>de</strong>s mou<strong>li</strong>ns du Bazacle, 335 50. —<br />

Société toulousaine d'électricité, 505 ... —<br />

Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. 1868, — Ville <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, 1889 '5001, — Ville "<strong>de</strong> Tou-<br />

louse. 1SS9 (100;, ... ...<br />

Cmsibas et Tramways <strong>de</strong> Toukrass<br />

Eï DÈ LA B.WLICl'K<br />

Ul<br />

.on.<br />

OCOLftT<br />

MSei\iS!«f ie* Mt-nitftdona-<br />

Laian<strong>de</strong>-Aucamviiie, 6 h. ..<br />

telginesr. par Lalan<strong>de</strong>-Aucam-<br />

la Cépière, 6 h. .., 11 h. .. ;<br />

3ugnaux. oar la Céoière. 6 h. .. ; Castanet. 6 h. ...<br />

10 h. ..; Saini-Agne. 15 h. ... 10 h. .-; Blagnac,<br />

par ie Polygone, 11 h. .. ; Blagnac, par l'Em-<br />

bouchure. *6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. — Loubers,<br />

5 ri.. . . 11 h. .. ; Lafourguette, 6 h. .., 10 h. ..;<br />

Moniaudran i Pont - <strong>de</strong>s - Demoiselles) , 8 h. .. ;<br />

Samt-Martin-àu-ïouen. 6 h.. 11 h.; Colomiers,<br />

3 h. .*., 11 h. •; Tournefeuiile. — Plaisance,<br />

6 h. .., 11 h. .. ; Braque'vi<strong>li</strong>e. — Portât, 6 h. ,.,<br />

Soh- : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvi'.ie, 4 h. ... 7 h. .. ; Cas-<br />

telginest, car Lalan<strong>de</strong>-Aucamville, -i h. .-. ; Lar-<br />

<strong>de</strong>nne. 5 <strong>li</strong>. ... 7 b. .. : Saint-Simon, par la Cé-<br />

pière, 4 h. ... 7 h. .. ; Cugnaux, par la Cépière,<br />

4 ii. ..: Castaner, 2 h. ... 6 h.<br />

2 h. ... 6 h. .. ; Blagnac, par te P,<br />

Blagnac, par l'Embouchure, 2 h.<br />

ra<strong>de</strong>. — Loubers. 3 h. ... 7 h.<br />

7 h. ..; Monte.udran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoise<strong>li</strong>es). 5 h.;<br />

Saint-Martin-dn-Touch. 4 hï ... 7 h. ..: Colo-<br />

miers, i h. ..: Tournefeuiile. —Plaisance, 4 h. ..;<br />

Braqueviile. — Portet, 4 h. ...<br />

Détour (matin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamville, S h. ..,<br />

11 h. ..; Castelginest, par Laian<strong>de</strong>-AucatnviLe,<br />

7 h. 30 : Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. ... 11 h. ., ; Saint-Simon,<br />

par la Céoière. 8 h. ... midi 45; Cugnaux. par la<br />

Cénière,7'h. 30; Castanet, 7 h. 30, midi: Saint-Agne,<br />

3 <strong>li</strong>. •». midi 30 ; Blagnac. par le Polygone, midi ,<br />

Biagnac, oar l'Embouchure, 7 h. Croix-Dau-<br />

ra<strong>de</strong>. — Loubers. 7 h. ... midi; Lafourguette,<br />

7 h. ... 11 h. ..; Moniaudran iPont-<strong>de</strong>s-Demoi-<br />

selle).9h. .. ; Saint-Martio-du-Touch. S n. ..: Co-<br />

lomiers, 7 h. S0. midi 30; Tournefeuiile. — Plai-<br />

sance, 7 h. 13; Braqueviiie. — Portet, 7 h. 30.<br />

Soir : Lalan<strong>de</strong>. — Aucamviiïe, 1 h. ... 6 h. ..,<br />

8 h. .. ; Castelginest, par La'ian<strong>de</strong>-Aucamville,<br />

5 h. 30; Lar<strong>de</strong>nne, î h. ... 6 h. ... 8 h. .. : Saint-<br />

Simon, nav ia Cépière, 6 h. . ,8 h. 15: Cugnaux,<br />

oai la Cêoière, 5 h. 30 ; Castanet, 3 h. 45, 7 h. 30:<br />

Saint-Agne,<br />

ïone, 7 h. .. ;<br />

; Croix-Dau-<br />

.afoursTierte,<br />

a. .<br />

; u:<br />

De-<br />

Saint-Agne, 4 h. 15. S h. .. : Blagnac q<br />

gone. 8h. ..: Blagnac. oar PEmboucht<br />

Croix-Daura<strong>de</strong>. — Loubers, 4 h. ... 8<br />

i'ourguette. 8 h, .. ; Moniaudran (Po.„<br />

lïoisallcs.ô h. .. : Saint-Martin-da-T'ou.-ù.'T<br />

0 il. ... 8 h. ..; Colomiers. 5 h. 30; Tournsft'itiri *<br />

- Plaiiance. 1 h. 30. 6 h. 30; BraaaeMÎ'<br />

Portet, 1 h. Î0, 5 h. 30. ' - u -^-.'~. ^<br />

Tous les Dimanches auront <strong>li</strong>eu <strong>de</strong>s dénart.<br />

supplémentaires pour Lalan<strong>de</strong>-Aucaraviil. i ou<br />

cour Lar<strong>de</strong>nne, à 2 h.; uour Saiin-Simnn "i, à T.'1<br />

et 2 h.: pour Cugnaux," à 11 h. ù ^-.Lh-<br />

oar le Polvgone, a o h.; oour Ria^nir ,f' a ^?. a «'<br />

bouchure, à S h.; nour "Sain- \f-"rm - - a! '<br />

à 2 h.; pour Lal'ourgueue. a 1 •| ] ' l ' un -QU-loucb,<br />

Lieu da départ <strong>de</strong>s omnibus : niace ri„ r~ -<br />

tole. piace du Capr-<br />

»,,flltlflBllCttIGI«<br />

HYGIENE DE LA TÊTE ^<br />

: Ea Chute <strong>de</strong>s Cheveux l<br />

est immédiatement airctée p« *<br />

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\ l A!TP <strong>de</strong> suite, vue. Alsace-Loi--<br />

<strong>li</strong>UljLH raine, 75, un bel appar-<br />

tement avec <strong>de</strong>ux grands balcons, l'ut,<br />

donnant sur la rue Alsace-Lorraiue, l'autr j<br />

sur ia rue <strong>de</strong> Rémusat.<br />

S'adresser au concierge, où aux bureaux<br />

<strong>de</strong> ïExpress du Midi, 23, rue Roouelaine.<br />

o<strong>de</strong> M« ROI CAi<br />

Renan-<br />

A. VENDRE<br />

K>-<br />

J.e jeud<br />

ÎRK3 r-CIlLIQUES, A<br />

SAISIE IiiMOBlLlKRE,<br />

1SE DE POURSUITES<br />

N'VOl<br />

9 juin 1899, à midi<br />

précis<br />

Par<strong>de</strong>vant et à l'audience <strong>de</strong><br />

ta chambre, <strong>de</strong>s criées du<br />

tribunal civil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>',<br />

au Palais <strong>de</strong> justice, place<br />

ïntérieure-Saint-Michel.<br />

sieur Marie-<br />

A<br />

ru ta:<br />

tant<br />

dam<br />

cite<br />

louetc a<br />

jfc-Gharl<br />

1LLAC d<br />

ne <strong>de</strong> c<br />

oue <strong>de</strong><br />

2 Vie<br />

- Mari<br />

s vicomte ae<br />

PAD1RAC, ca-<br />

valeri", et en<br />

<strong>de</strong> besoin <strong>de</strong> ia<br />

orine-Jeanne-Cé-<br />

5-Thelcida FAR-<br />

GUES du PIGNE, sans pro-<br />

fession, son épouse, dûment<br />

autorisée <strong>de</strong> son mari, do-<br />

mici<strong>li</strong>és autrefois à Angers,<br />

ut actuellement à Fontenay-<br />

je-Comte (Vendée) , ayant<br />

M0 ROUCAUD pour avoué<br />

constitué;<br />

Contre ie sieur Bernard-E<strong>li</strong>e<br />

DEFFi'.S, ancien notaire,<br />

viropriéiaire , et la \ dame<br />

Marie-Rose - Pau<strong>li</strong>ne. -Victo-<br />

r'ine CAZALBON, sans pro-<br />

fession, mariés, <strong>de</strong>meurant<br />

ensemble à <strong>Toulouse</strong>, débi-<br />

teurs saisis, ayant M' DLÎ-<br />

OAP nour avoué ;<br />

Situés à <strong>Toulouse</strong>,<br />

quartier <strong>de</strong>s Amidonnicrs<br />

et <strong>de</strong> 1 Embouchura<br />

Divisés en trois lots séparés<br />

et .désignés comme suit dans<br />

les procès-verbaux <strong>de</strong> saisie:<br />

PREMIER LOT<br />

ET VASTE PARC<br />

nluiis à <strong>Toulouse</strong>, rue<br />

Amidonniers<br />

<strong>de</strong>s<br />

marquent d'une haute venue,'<br />

plantés avec symétrie jus-<br />

ques et tout près <strong>de</strong> ia villa<br />

bâtie à- l'intérieur dans un<br />

style tout particu<strong>li</strong>er et avec<br />

<strong>de</strong>s matières <strong>de</strong> choix et <strong>de</strong><br />

première qua<strong>li</strong>té.<br />

La muraille ds clôture em-<br />

pêche <strong>de</strong> la décrire dans son<br />

ènsembie, notamment pour le<br />

rez-<strong>de</strong>-chaussée. Seul,'en ef-<br />

fet, le premier étage se déta-<br />

che et s'ouvre : à l'aspect du<br />

nord, sur ia petite porte en<br />

fer, <strong>de</strong> quatre croisées ordi-<br />

naires et d'une gran<strong>de</strong> croisée<br />

cintrée au mi<strong>li</strong>eu ; aux faça<br />

<strong>de</strong>s est et ouest, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux croi-<br />

sées ordinaires, et au mi<strong>li</strong>eu<br />

<strong>de</strong> pareilles gran<strong>de</strong>s croisées<br />

cintrées. Les couronnements<br />

<strong>de</strong> cet édifice, style grec, sont<br />

cn léger avancement, morielés<br />

et ornementés, avec paraton-<br />

nerres <strong>de</strong> protection.*<br />

A quelques mètres, et ados-<br />

sé au mur <strong>de</strong> clôture, sur le<br />

couchant, se remarque un pe-<br />

tit pavillon qu'il n'est pas<br />

possible <strong>de</strong> décrire plus am-<br />

plement, aucun moyeu pour<br />

ce n'ayant été possible à l'huis-<br />

sier instrumentaire.<br />

Cette habitation et dépen-<br />

dances <strong>de</strong> luxe et d'agrément<br />

sont portées sur les affecta-<br />

tions hypothécaires pour une<br />

contenance d'environ quinze<br />

mille mètres carrés, orange-<br />

rie et jardins fruitiers com-<br />

pris, et ci-après décrits pour<br />

un lotissement séparé; tandis<br />

que l'extrait cadastral ne dé-<br />

nonce qu'une contenance <strong>de</strong><br />

vingt et un ares seize centia-<br />

res" section LL, numéro 47,<br />

pour un revenu, les dites bâ-<br />

tisses, <strong>de</strong> quatorze cent soi-<br />

xante-<strong>de</strong>ux francs cinquante<br />

centimes, et les terres, pré ou<br />

parc, pour urr revenu rie onze<br />

francs vingt et un centimes ;<br />

le tout a pour confronts ; au<br />

levant, l'ancienne propriété<br />

Maiihol; au midi, le" canal <strong>de</strong><br />

fuite du mou<strong>li</strong>n du Bazacle ;<br />

au couchant, ic déversoir <strong>de</strong>s<br />

bassins du parc <strong>de</strong> l'Embou-<br />

chure, et au'nord, la dite ru<br />

<strong>de</strong>s Amidonniers.<br />

rectangulaire, <strong>de</strong>ux petites<br />

portes d'accès et quatre peti-<br />

tes croisées à hauteur d'un<br />

premier étage.<br />

La cour intérieure s'ouvre,,<br />

dans les magasins et chais, à<br />

tous les aspects, par trois au-<br />

tres très grands portails an<br />

bois à <strong>de</strong>ux ouvrants chacun,<br />

sur chaque corps <strong>de</strong> bâtisse<br />

où <strong>de</strong> rares fenêtres près ies<br />

toitures sont percées.<br />

Si l'entretien <strong>de</strong> ces immeu-<br />

bles iaisse en ce moment à<br />

désirer en certaines particu-<br />

larités, notamment pour les<br />

conduirs en zinc déversant les<br />

eaux pluviales, ce n'est point<br />

par ie mauvais état, mais<br />

bien uniquement par le non<br />

usage.<br />

Ce lot, d'un seul tènement,<br />

a pour confronts : au midi,<br />

les bassins du port du canal<br />

à l'Embouchure ; au nord, les<br />

quais du grand bassin ; au<br />

levant, la propriété Querre, et<br />

au couchant, la propriété Ber-<br />

niès.<br />

TROISIÈME hOi<br />

Des Terrains<br />

ÉTACUSSEîmS DIVERS<br />

Situés à <strong>Toulouse</strong>, rue<br />

<strong>de</strong>s Amidonniers<br />

Une villa et vaste parc, le<br />

tout d'un seul tenant 'et clos<br />

,ur toute la faça<strong>de</strong> nord, rue<br />

<strong>de</strong>s Amidonniers, par un mur<br />

en pierres, tuiles èt mortier,<br />

bâti à hauteur réglementaire<br />

et d'une seule suite. Ce mur,<br />

percé d^une gran<strong>de</strong> porte en<br />

iiois <strong>de</strong> service, d'une autre<br />

petite porte en fer s'ouvrant<br />

sur la villa et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux por-<br />

tails aussi en fer à <strong>de</strong>ux ou-<br />

vrants, l'un pour l'accès car-<br />

rossable sur les ulates-formes<br />

<strong>de</strong> la villa, l'autre pour le ser-<br />

vice et la surveillance <strong>de</strong> la<br />

•»ii!a et du parc adossé à la<br />

maisonnette du concierge ou<br />

«lu gar<strong>de</strong>-surveillant. Cette<br />

maisonnette, percée sur la<br />

dite rue <strong>de</strong>s Amidonniers <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux croisées avec portes<br />

d'entrée et autres ouvertures<br />

-sur le parc que l'huissier ins-<br />

trumentaire ne peut autre-<br />

ment décrire, aucun moyen<br />

ne Lu étant donné d'y péné<br />

trer, que par le luxe ' <strong>de</strong>s<br />

plantations aussi bien oue Par<br />

îe choix.<br />

En effet, les arbres se<br />

DEUXIEME L'OT<br />

la Grand Corps <strong>de</strong> Dàiisses<br />

Sur les quais du grand bassin<br />

du Canal à l'Embouchure<br />

Un grand corps <strong>de</strong> bâtisses<br />

récentes et irréprochables ,<br />

élevées sur un emplacement<br />

<strong>de</strong> trois mille mètres carrés<br />

environ, d'après les contrats<br />

<strong>de</strong> prêt, mais <strong>de</strong> moindre im-<br />

portance d'après les extraits<br />

du cadastre, section LL, qu'il<br />

n'est possible d'adapter que<br />

pour lé revenu en étab<strong>li</strong>sse-<br />

ment, soit trois mille sept<br />

cent cinquante francs.<br />

Ces bâtisses se développent<br />

sur une façado, au nord", <strong>de</strong><br />

cinquante mètres environ, sur<br />

les quais du grand bassin du<br />

canal à l'Embouchure et com-<br />

portent do très vastes maga-<br />

sins et chais, actuellement<br />

fermés, autrefois exploités<br />

par M bazy, négociant en<br />

vins.<br />

Elles<br />

mi<strong>li</strong>eu,<br />

ri,<br />

comprennent : sur le<br />

un grand portail en<br />

fer à <strong>de</strong>ux ouvrants; sur une<br />

très vaste cour intérieure et<br />

Des terrains, complantés en<br />

gran<strong>de</strong> partie en vignes, et<br />

<strong>de</strong>s étab<strong>li</strong>ssements divers, ie<br />

tout ne formant qu'un seul lot,<br />

<strong>de</strong>signé comme suit :<br />

Sur la rue <strong>de</strong>s Amidonniers,<br />

une bâtisse désignée orange-<br />

rie, mais convertie aussi "en<br />

ce moment en chais, étab<strong>li</strong>e<br />

presque en face la villa dé-<br />

crite* dans le premier lot et<br />

s ouvrant sur la rue par un<br />

grand portail d'exploitation et<br />

<strong>de</strong> service ; un second portaii<br />

accédant à l'orangerie vitrée<br />

à l'aspect du levant, et sur un<br />

jardin potager et fruitier se<br />

développant sur ladite rue<br />

jusqu'à <strong>de</strong>s écuries et han-<br />

gars.<br />

Toutes constructions cadas-<br />

trées pour un revenu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

cent soixante-<strong>de</strong>ux francs cin-<br />

quante, section LL, numéro 47.<br />

' Les terrains parcourus par<br />

l'huissier et dénoncés d'une<br />

contenance <strong>de</strong> soixante-dix<br />

mille mètres carrés environ<br />

aux contrats d'ob<strong>li</strong>gation ont<br />

<strong>de</strong>s bâtisses en enclave étran-<br />

gères à la propriété avec ac-<br />

cès par un chemin également<br />

indépendant et partant <strong>de</strong><br />

l'allée du canal <strong>de</strong> Brienne,<br />

<strong>de</strong>rrière le poste en ruines <strong>de</strong><br />

l'ancien octroi. Ces bâtisses<br />

et chemins sont ia propriété<br />

<strong>de</strong> l'Etat et formaient autre-<br />

fois un dépôt <strong>de</strong> poudre <strong>de</strong><br />

guerre.<br />

Ceci excepté du procès-ver-<br />

bal <strong>de</strong> saisie <strong>de</strong> l'huissier. La<br />

contenance saisie est divisée<br />

en <strong>de</strong>ux parties par le chemin<br />

<strong>de</strong> ron<strong>de</strong>" <strong>de</strong> l'ancien octroi,<br />

savoir : vingt-mille mètres<br />

environ dans l'intérieur do<br />

l'ancien octroi et cinquante<br />

mille mètres aussi environ en-<br />

tre l'ancien octroi et le nouveau.<br />

Cet ensemble, bâtisses di-<br />

verses comprises et d'ailleurs<br />

1 d'exploitation, est <strong>li</strong>mité par<br />

la rue Lignières à l'est, parla<br />

rue <strong>de</strong>s Amidonniers au midi,<br />

par ie canal <strong>de</strong> Brienne au<br />

nord et par le parc <strong>de</strong> l'Em-<br />

bouchure au couchant. Son<br />

revenu cadastrai est <strong>de</strong> trois<br />

cent trente-sept francs soi-<br />

xante-neuf centimes et porté<br />

section LL, numéro 52 P et<br />

56 P.<br />

11 résulte <strong>de</strong>s renseigne-<br />

ments recueil<strong>li</strong>s par l'huissier<br />

oue tous les biens donnés en<br />

gage par les dits époux Dé<strong>li</strong>és<br />

saisi " et décrits, ' non seule-<br />

ment sont leur propriété,<br />

mais qu'ils sont habités, oc-<br />

cupés "et exploités par eux<br />

seuls.<br />

Les immeubles ci-<strong>de</strong>ssus<br />

décrits ont été saisis à la re-<br />

ouète <strong>de</strong>s dits époux <strong>de</strong> Padi-<br />

r'ac , au préjudice <strong>de</strong>sdits<br />

époux Deffés, suivant procès-<br />

verbal <strong>de</strong> Gaussé, huissier à<br />

<strong>Toulouse</strong>, en date <strong>de</strong>s 22 et<br />

24 mai 1897, enregistré, dé-<br />

noncé oar exploit" du même<br />

huissier, du 4 juin 1897, aussi<br />

enregistré et transcrit avec la<br />

dénonce au bureau <strong>de</strong>s hyno-<br />

thèoues <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, le neuf<br />

juin 1897, voiume 292, numé-<br />

ros 6 et 7.<br />

n cet état <strong>de</strong> la procédure,<br />

les poursuites ont été discon-<br />

tinuées, mais un jugement<br />

rendu par la <strong>de</strong>uxième cham-<br />

bre du Tribunal civil <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, le sept décembre mil<br />

huit cent quatre-vingt-dix-<br />

sept, en a ordonné ia reprise<br />

an profit <strong>de</strong>s époux <strong>de</strong> Padirac.<br />

En conséquence <strong>de</strong> ce juge-<br />

ment, le cahier <strong>de</strong>s charges,<br />

dressé pour parvenir à la<br />

vente, a été déposé, le vingt<br />

décembre îïiiL huit cent Qua-<br />

tre-vingt-dix-sept, au greffe<br />

du Tribunal civil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />

où tous prétendants et irté<br />

ressés pourront en prendre<br />

connaissance.<br />

Les époux Dettes s'étant ii-<br />

bérés ries intérêts et frais<br />

qu'ils <strong>de</strong>vaient à ce moment-<br />

là aux énoux <strong>de</strong> Padirac, les<br />

poursuites ont été <strong>de</strong> nouveau<br />

suspendues , mais d'autres<br />

termes d'intérêts étant venus<br />

à échéance et ie capital étant<br />

aussi <strong>de</strong>venu exigible, un ju-<br />

gement rendu, sur la <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>s époux <strong>de</strong> Padirac. par<br />

la <strong>de</strong>uxième chambre, du dit<br />

tribunal, ie vingt-six mai mil<br />

huit cent quatre-vingt-dix-<br />

huit, a ordonné la reprise <strong>de</strong>s<br />

poursuites.<br />

En conséquence, la lecture<br />

et pub<strong>li</strong>cation du cahier <strong>de</strong>s<br />

charges ont été fixées au<br />

trente juin mil huit cent qua-<br />

tre-vingt-dix-huit.<br />

Par un dire consigné à la<br />

suite dudit cahier <strong>de</strong>s char-<br />

ges, M* Ducap, avoué <strong>de</strong>s<br />

époux Deffès, "a déclaré, au<br />

nom <strong>de</strong> ses parties au pres-<br />

crit <strong>de</strong> i'articie 728 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

procédure civile, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la<br />

nul<strong>li</strong>té <strong>de</strong>s poursuites en sai-<br />

sie immobi<strong>li</strong>ères dirigées con-<br />

tre eux, motif pris <strong>de</strong> ce que le<br />

comman<strong>de</strong>ment qui sert dé base<br />

aux poursuites est éteint par<br />

le paiement intégrai <strong>de</strong>s, som-<br />

mes réclamées et par acte du<br />

palais du vingt-quatre juin<br />

mil huit cent quatre-vingt-dix-<br />

huit, il sommait Me Roùcaud,<br />

avoué <strong>de</strong>s énoux <strong>de</strong> Padirac,<br />

d'en venir à i'audience <strong>de</strong> iaj<br />

<strong>de</strong>uxième chambre dudit tri-<br />

bunal du trente juin mil huit<br />

cent ouatre - vingt - dix - huit<br />

pour voir statuer sur le dire<br />

dont s'agit,;<br />

Par jugement du même jour,<br />

le tribunal.adéboutè ies époux<br />

Deffès <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, à or-<br />

donné qu'il serait passé outre<br />

à la lecture et pub<strong>li</strong>cation du<br />

cahier <strong>de</strong>s charges qui ont im-<br />

médiatement suivi et l'adjudi-<br />

cation a été fixée au jeudi qua-<br />

tre août mil huit cent quatre-<br />

vingt-dix-huit. A cette au<br />

dier.ee. le tribunal a renvoyé<br />

l'adjudication au vingt-quatre<br />

novembre mil huit cent quatre<br />

vingt-dix-huit, sur ià <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s énoux Delïès.<br />

Entre temps, les énoux Def-<br />

fès avaient interjeté appel <strong>de</strong>s<br />

jugement»i<strong>de</strong>s- vingt-six mai<br />

et trente juin mil huit cent<br />

cuatre-vingt-dix-huit , appel<br />

dont ils se sont plus tard dé-<br />

sistés.<br />

Par arrêt rendu le quatre<br />

mai mil huit cent quatre-vingt-<br />

dix-neuf, la cour d'appel <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong> a donné acte aux<br />

énoux <strong>de</strong> Padirac du désiste-<br />

ment d'arvoel <strong>de</strong>s époux Def-<br />

fès, et a 'fixé la vente à l'au-<br />

dience du tribunal du vingt-<br />

neuf juin mil huit cent qua-<br />

tre-vingt-dix-neuf.<br />

En conséquence, il est an-<br />

noncé à tous prétendants et<br />

intéressés que l'adjudication<br />

<strong>de</strong>s immeubles dont s'agit<br />

aura <strong>li</strong>eu ie dit jour, jeudi<br />

vingt-neuf juin mil huit cent<br />

quatre-vingt-dix-neuf, à midi<br />

précis, par <strong>de</strong>vant et à l'au-<br />

dience 'rie ia chamhre <strong>de</strong>s<br />

criées du-tribunal civil <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, au palais <strong>de</strong> justice,<br />

place Intérieure Saint-Michel,<br />

en trois lots séparés, sur les<br />

mises à prix fixées par les<br />

poursuivants :<br />

Pour le premier lot, à la<br />

somme <strong>de</strong> vingt mille francs.<br />

quatre-vingt-dix-neuf, fo<strong>li</strong>o 114<br />

case 9. Reçu un franc quatre-<br />

vingt-huit centimes, décimes<br />

compris.<br />

POUZÉT, receveur, signé.<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M"<br />

<strong>Toulouse</strong>,<br />

raine, n- i<br />

A.<br />

REYNES, avoué à<br />

rue Aisace-Lor-<br />

7.<br />

AU TRIBUNAL<br />

Le jeudi 2.2 juin 1S99, à midi<br />

L'ne maison à <strong>de</strong>ux corps,<br />

avec cour, hangar, jardin, si-<br />

tué à <strong>Toulouse</strong>", rue Barrau,<br />

n- 7.<br />

Mise à prix .... 1,500 fr.<br />

Pour extrait :<br />

REYNÈS. avoué, sisrnô.<br />

En la Chambre <strong>de</strong>s Notaire <strong>de</strong> l'arrondissement<br />

d© <strong>Toulouse</strong><br />

Par le ministère <strong>de</strong> M* LAIR.Y, 9, rue <strong>de</strong>s Arts et<br />

<strong>de</strong> M ff LANSAG, 3, rue Malelactie<br />

,£ MARDI 15 JUIN 4899<br />

A 2 heures du soir<br />

11<br />

4 LOIB vaste appartemenl<br />

au premier étage,<br />

place Rouaix, n - 13.<br />

Vente aux Enchères<br />

Lundi 5 juin, à 10 heures du<br />

matin, à <strong>Toulouse</strong>, place Du-<br />

puy .<br />

De diverses machines agri-<br />

coles : moissonneuse <strong>li</strong>euse,<br />

semoir 6 rangs, distributeur<br />

d'engrais , charrue Brabant ,<br />

double riéfonceuse , extirpa-<br />

teur, bineuse, breack-vagon-<br />

nette.<br />

1<br />

Cl T IL<br />

Dame seule, ayant chambre et<br />

salon garnis, désirerait louer<br />

â Monsieur sérieux, au besoin<br />

ferait la pension. Prix modé<br />

rés. S'adresser au bureau du<br />

journal, 25, rue Roouelaine.<br />

300 fr., coffre-<br />

fortayar.tformf;<br />

meuble chiffonnier, construjt-<br />

par Petit-Jean <strong>de</strong> Paris, hau-<br />

teur l m 20, largeur 0'"'ô2. À<br />

coûté 600 fr. S'adresser rue du<br />

Vieux-Raisin, 30, <strong>de</strong> 10 heures<br />

à 2 heures.<br />

selles maisons avec 1er étage,<br />

!0 pièces chacune, cave, jar-<br />

din, écurie, remise. — Cours<br />

Foucault, n- 6 et 7, rapportant<br />

700 fr. chacune.<br />

S'adresser à M. Paul Por-<br />

tai, 21, rue <strong>de</strong>s Carmes ou sur<br />

les <strong>li</strong>eux .<br />

Propriétés et lassons à Vend e<br />

A vendra, en bloc ou en dé-<br />

tail, la jo<strong>li</strong>e propriété <strong>de</strong> Fau-<br />

: et, commune <strong>de</strong> Boé, près du<br />

village, composée <strong>de</strong> maison<br />

d'habitation, grange et autres<br />

constructions, terres laboura-<br />

bles, jettins, prés et vignes,<br />

le tout <strong>de</strong> première qua<strong>li</strong>té,<br />

et d'une contenance <strong>de</strong>" douzft<br />

heetares soixante-cinq are3<br />

environ.<br />

S'adresser à M. E. Granges,'<br />

agent d'affaires au Passagî-<br />

d'Agen.<br />

IIOLELE que^<strong>de</strong>" Loui'<strong>de</strong>s,<br />

qua<strong>li</strong>té supérieure.<br />

En vente, Maison Charles<br />

BREX, directeur <strong>de</strong> l'Union<br />

Catho<strong>li</strong>que du Midi, 33, rue du<br />

Taur et rue <strong>de</strong>s Lois, 32, à<br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

ci. . . . AU.UUUn.<br />

Pour le <strong>de</strong>uxième lot, à<br />

celle <strong>de</strong> cino mille francs.<br />

ci. . . . B.OOOf,<br />

Et Dour le troisième et <strong>de</strong>r-<br />

nier îot, a celle <strong>de</strong> dix mille<br />

francs .<br />

c. . . » 10.000 f.<br />

Outre les clauses et condi-<br />

tions du cahier <strong>de</strong>s charges.<br />

• 11 est en outre déclaré, con-<br />

formément à la loi du vingt-<br />

un mai mil huiteent cinquante<br />

huit, oue tous ceux du chef<br />

<strong>de</strong>squels il pourrait être pris<br />

inscription pour raison d'hy-<br />

pothèoue légale <strong>de</strong>vront re<br />

quérir' cette inscription avant<br />

l'a transcription dû jugement<br />

d'adjudication.<br />

Pour tous renseignements,<br />

s'adresser à M" Roucaud<br />

avoué poursuivant.<br />

Fait "et dressé par l'avoué<br />

soussigné, à <strong>Toulouse</strong>, le pre<br />

mier juin mil huit cent "qua<br />

tre-vingt-dix-neuf.<br />

1. ROUCAUD,<br />

Avoué, signé.<br />

Enregistré à <strong>Toulouse</strong>, le<br />

premier juin mil huit cent<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M» Raymond FOUR<br />

CADE, avoué au tribunal ci-<br />

vil rie <strong>Toulouse</strong>, gran<strong>de</strong> rue<br />

Nazareth, 32.<br />

AU TRIBUNAL CIVIL DE TOULOUSE<br />

Le Jeudi 29 Juin 1899, à midi<br />

Une MAISON â <strong>de</strong>ux corps,<br />

sise à <strong>Toulouse</strong>, rue du Prin-<br />

temps, n- 30.<br />

Mise à prix. 9,335 fr.<br />

Pour extrait,<br />

R. FOURCADE, avoué, signé.<br />

Par l'Age, la Maladie et la Fatigue ?<br />

Dames et Jeunes filles épuisées. Ilàtez-vous <strong>de</strong> prendre,<br />

chaque jour, pour vous rétab<strong>li</strong>r, un petit verre rie Lord »!<br />

Simon, grand reconstituant aux plantes merveilleuses et<br />

bienfaisantes, vin <strong>de</strong>s familles, préparé par M. L. SIMON, her-<br />

boriste <strong>de</strong> lro classe, à Chaumoht, lauréat <strong>de</strong> plusieurs socié-<br />

tés savantes, diplôme d'honneur, médaille cV'o** aux gran<strong>de</strong>s<br />

expositions universelles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Troyes et Paris en 1889.<br />

Le Cordial Simon, préparé au vieux vin <strong>de</strong> Banyuls, est le<br />

meilleur ami <strong>de</strong>s estomacs délabrés, lymphatiques et fatigués.<br />

Le Cordial Simon n'est pas un médicament", c'est une pré-<br />

paration apéritive et fortifiante, vendu à titre hygiénique."Les<br />

mé<strong>de</strong>cins "et les hygiénistes les plus distingués recomman-<br />

<strong>de</strong>nt toujours ce produit avec grand succès. Prochainement<br />

les mala<strong>de</strong>s <strong>li</strong>ront avec fruit : « La vie réelle exempte <strong>de</strong> ma-<br />

ladies >>. C'est le plus précieux et le plus bel ouvrage que l'on<br />

puisse rêver; c'est le vrai trésor <strong>de</strong>s familles.<br />

Seul dépôt exclusif pour la région, <strong>de</strong>s nroduits hygiéniaues<br />

Simon, chez M. BOUQUET, spécia<strong>li</strong>ste-électricien, villa<br />

<strong>de</strong> Flore, Grand boulevard Biaise Doumerc (a côté du<br />

Rond-Point), à Jlonlauban (Tarn-et-Garonne).<br />

« Que les mala<strong>de</strong>s abandonnés et nég<strong>li</strong>gés n'oub<strong>li</strong>ent nas<br />

qu'ils trouveront toujours chez M. Bouquet, sa précieuse<br />

ceinture éleciro-ntédicale, si souveraine contre les<br />

maladies nerveuses, les douleurs, 1 anémie et nour le man-<br />

que <strong>de</strong> circulation du sang. (Envoi franco et "gratis <strong>de</strong> la<br />

brochure. »<br />

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L'émotion, à ce moment, <strong>de</strong>vient du dé<strong>li</strong>re.<br />

On sent passer i'àme do la France.<br />

L Ev.no m PAUIS |<br />

De Pertinax, dans l'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />

L'arrivée à Paris du commandant Marchand<br />

et ues officiers qui font partie <strong>de</strong> ia iniss;on a<br />

été salués par' <strong>de</strong>s manifestations populaires<br />

comme ia gran<strong>de</strong> ville sait les improviser. Les<br />

précautions excessives prises, en vue d'on ne<br />

sait quels l'aatômes à combattre, n'ont pas trou-<br />

ble d'ailleurs la bonne humeur <strong>de</strong>s citoyens ac-<br />

cumulés à ia gare <strong>de</strong> Lyon et sur le parcours.<br />

Elles ont. para plutôt ridiculement dispropor-<br />

tionnées. Kst-il. possible, du reste, <strong>de</strong> se tromper<br />

sur le vrai sens <strong>de</strong> cet, accueil ? Ce que le,s<br />

Français voient en Marchand et en ses compa-<br />

gnons, c'est l'incarnation <strong>de</strong>s qua<strong>li</strong>tés <strong>de</strong> 'la<br />

race, la bravoure et l'audace dans les dangers,<br />

l'esprit <strong>de</strong> sacrifice, la persévéranca et la téna-<br />

cité dans ia poursuite <strong>de</strong> l'entreprise dont le but<br />

est fixé et OB'ti faut atteindre, coule que coùie.<br />

LU JOURNAL '.<br />

De M. Alexandre llepp, dans le Journal:<br />

Aussi bien, il y a eu hier, dans la rue. pius<br />

que le témoignage et Laotien <strong>de</strong>s spécia<strong>li</strong>stes, il<br />

y a eu dis/, pius d'un da ceilx-là mûmes qui cn<br />

semblaient ie pius éloignés, en ce temps <strong>de</strong> ma-<br />

lentendus douloureux, quelque chose <strong>de</strong> cette<br />

vibration qui est à elle seule une force, et c'est<br />

elle qu'en 'tome occasion il faudrait, au con-<br />

1 traire, ai<strong>de</strong>r, rechercher, provoquer. Le jour où<br />

• <strong>li</strong>e ne sera pius. ce pays" sera peut-être tran-<br />

quille, maison dira <strong>li</strong>equiesoai.<br />

Sénégalais<br />

La mission Marcnand et la presse<br />

L'INTRANSIGEANT<br />

De Uochefort, dans Y Intransigeant:<br />

Ici. ies sentiments du syndicat <strong>de</strong> trahison à<br />

t'égaad <strong>de</strong> Marchand et <strong>de</strong> ses compagnons se<br />

sont même traduits che/, ies syndiqués par une<br />

peur épouvantable d'être mis en morceaux à<br />

leur premier cri <strong>de</strong>: « Vivo Dreyfus! • ou do :<br />

« Vivo, ia France ! » car. contradiction surpre-<br />

nante, ils réDètent constamment ou'eiie est avec<br />

eux et ils né cessent, dans leurs clameurs, d'in-<br />

diquer qu'il faut l'abattre.<br />

1/ÉVÉNEMENT<br />

De YEccnemenl :<br />

L'équiuée <strong>de</strong> Marchand, pour les Anglais, est<br />

un record, une prouesse dans le genre <strong>de</strong> celle<br />

<strong>de</strong> Nansen. L'un vécut <strong>de</strong>ux ans dans la Ban-<br />

quise, avec, un seul compagnon, ioin <strong>de</strong> tout être<br />

humain, les membres <strong>li</strong>ges <strong>de</strong> froid : l'autre,<br />

avec <strong>de</strong>s ressources insuffisantes, traversa le<br />

Continent, marcha trois ans dans la brousse, en-<br />

traînant sur ses pas une faible troupe, qu'il re-<br />

levait nar la seule puissance<strong>de</strong> sa volonté.<br />

Pour nous, Français, sentimentaux et impul-<br />

sifs, qui n'envisageons pas les résultats, c'est un<br />

grand" acte <strong>de</strong> patriotisme, une leçon <strong>de</strong> morale.<br />

L'acte l'ut sterne. N'importe, s'il ne mit au fiont<strong>de</strong><br />

la Datrie une auréole <strong>de</strong> jrloire !<br />

' Tel er.f, le sentiment <strong>de</strong> Paris à l'égard du hé-<br />

ros <strong>de</strong> Fashoda. et voilà pourquoi, hier ma: in.<br />

snontanement, sans motd'ordrë, ia capitale s'est<br />

pavoisée.<br />

LE SOLEIL<br />

De M. Grcnct dans le Soleil:<br />

Les BjarUiens,qui comprennent toutes les gran-<br />

<strong>de</strong>s choses, no pouvaient <strong>de</strong>meurer indifférents<br />

<strong>de</strong>vant l'héroïsme nrosoue surhumain qu'ont<br />

montré Marchand flt'ses coiiahoraienrs . Ils les<br />

ont donc reçu avec les honneurs dus à iant do<br />

courage, do sangfroid, d'endurance et d'énergie<br />

et Ls onl surtout profilé <strong>de</strong> la circonstance pour<br />

Manifester ie sentiment, d'afToction inébranlable<br />

qui ies Le. quoi qu'on en dise, à ieur chère ar-<br />

mée. Da là les cris, mille et mille fois répétés<br />

<strong>de</strong> : «-Vive l'armée ! ». accoiés à ceux presque<br />

aussi nombreux <strong>de</strong>: « Vive Marchand : •<br />

LE PETIT PAUISIEN<br />

Du Petit- Parisien :<br />

ce nu'il faut bien dire, c'est que l'exuiora-<br />

tion du commandant Marchand a été toato'paci-<br />

fique. Vofls.voas souvenez, <strong>de</strong> l'explosion d indi-<br />

gnation qu ii y eut dans la mondé entier quand<br />

on connut, au retour <strong>de</strong> Stanley, les atrocités<br />

commises par sa trouve 1<br />

Des $kuvaçes avaient trouvé D'IUS sauvages<br />

qu'eux! Ce fut un frémissement <strong>de</strong>vant tant d'hor-<br />

reur' .<br />

La poignée d'hommes que la France salue au-<br />

jeurii'ipu n'a pas versé le gang, et quand ies<br />

tribus du <strong>li</strong>àhi'-el-Uha/.al venaient au-<strong>de</strong>vant<br />

d'elle, t^)ie* s'inc<strong>li</strong>naient <strong>de</strong>vant cas messagers<br />

du wog're.-: qui n'avaient que <strong>de</strong>s Paroles ûo'I-<br />

60? euit«ijiut le long^Ve la route, contractaient<br />

<strong>de</strong>s 'f>»ct>'» d'amiite avec les indigènes.<br />

LA LANTERNE<br />

De Miilerand, dans la Lanterne:<br />

<strong>li</strong> faut, dans ia journée qui vient <strong>de</strong> s'écouler,<br />

l'aire <strong>de</strong>ux parts: l'une appariient à ia foule pa-<br />

risienne, ia vraie, curieuse d'un beau spectacle,<br />

heureuse d'acclamer <strong>de</strong>s vaillants, jouissant<br />

avec dé<strong>li</strong>ces <strong>de</strong> la douceur <strong>de</strong>s premiers beaux<br />

jourr. ; il faut, laisser l'autre a 'l'association en-<br />

combrante et équivoque, qui n'a vu dans ie re-<br />

tour <strong>de</strong> Marchand qu'un prétexte à exhibition et<br />

à tapage.<br />

LA PETITE RÉPUBLIQUE<br />

De M. Jaurès, dans la Petite Répub<strong>li</strong>que :<br />

Tant que le socia<strong>li</strong>sme n'aura pas unifié ou fé-<br />

déré les peuples <strong>de</strong> i'Europe. i'exoansion colo-<br />

niale sera une expansion dé meurtre, <strong>de</strong> oi<strong>li</strong>age<br />

et, <strong>de</strong> sauvagerie. Est-ce là ce que veulent ceux<br />

qui agitent éperdument ie drapeau ? La vériié<br />

est qu'ils ne ie savent pas et que ces têtes hur-<br />

lantes sont vidai;. Ce vi<strong>de</strong>, c'est ia réaction qui<br />

saura ie remp<strong>li</strong>r. Quand îa griserie tricolore<br />

aura suffisamment échauffé ies pauvres cervelles<br />

nationa<strong>li</strong>stes, le capital couvrira du draoeau tri-<br />

colore le noble massacre <strong>de</strong>s prolétaires, ie<br />

coup d'Etat se couvrira du drapeau tricolore<br />

pour en finir patriotiquement avec la llénu-<br />

'c<strong>li</strong>que !<br />

Les<br />

Ls Matin ouvre une souscription en fa-<br />

veur <strong>de</strong>s Sénégalais <strong>de</strong> la mission Marchand<br />

et s'inscrit pour LoOO francs.<br />

D'autre nart, ie com.te Boni <strong>de</strong> Cistellane a<br />

remis 5,000 francs à la Ligue <strong>de</strong> la Patrie<br />

Française dans ie même but.<br />

Le gouvernement a décidé que les mem-<br />

bres <strong>de</strong> ia mission Marchand, y compris ies<br />

soldats soudanais, participeraient à la revue<br />

du 11-juillet.<br />

A la Chambre<br />

M. G<br />

reau d<<br />

suivant :<br />

Le ministre <strong>de</strong> ia guerre est invité à faire dé<br />

poser aux Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s ie drapeau <strong>de</strong> la mission<br />

Marchand, donc les trois couleurs douèrent à<br />

Fashoda, le 10 janvier 1898.<br />

Cette proposition est signée <strong>de</strong> 105 dépu-<br />

tés, parmi lesquels nous rsievonsles noms<strong>de</strong><br />

Lasies, générai Jacquey, <strong>de</strong> Ramel, Denys<br />

Cochin, Baudry-d'Asson, Le Myre dé Viiers,<br />

Dansette, Piichon, Henri Cochin, Gour, Gay,<br />

Delpech-Cantaloup, Montaigne, Gaiiot, ae<br />

Pontbriand, Anthime Menard, comte d'Aulan,<br />

etc.<br />

M. Le Hérissé va déposer, <strong>de</strong> son côté, un<br />

projet <strong>de</strong> résolution invitant le ministre <strong>de</strong><br />

îa guerre à déposer aux Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s l'étendard<br />

<strong>de</strong>rviche enlevé à Fashoda par la mission<br />

aux Madhistes, an combat dii 28 juillet.<br />

En présence <strong>de</strong> la défaveur marquée avec<br />

laquelle une partie <strong>de</strong> la Chambre accueil-<br />

lait son projet <strong>de</strong> résolution et pour éviter<br />

une discussion pénible, M. Berry a renoncé<br />

à ia proposition qu'il avait déposée, sinon à<br />

son projet, èt au nom <strong>de</strong> son groupe ii a écrit<br />

au ministre <strong>de</strong> ia guerre ia lettre suivante :<br />

Monsieur le ministre.<br />

L'hôtel <strong>de</strong>? Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s a reçu, jusqu'à nrésent,<br />

tous les drapeaux glorieux désarmées françaises<br />

et récemment encore ceux du Tonkm et <strong>de</strong>' Ma-<br />

dagascar.<br />

Celui <strong>de</strong> Fashoda. ce fanion oui, pendant trois<br />

années, a conduit Marchand" et ses vaillants<br />

compagnons à travers l'Afrique, ds l'Atlantique<br />

aux rives du Nil, n'y a-t-il pais sa uia.ee marquée?<br />

manifestations en faveur <strong>de</strong> l'armée se sont<br />

produites <strong>de</strong>vant ie cercle mi<strong>li</strong>taire. On ac-<br />

clamait Marcnand et ia fouie criait.: « Au<br />

balcon ! au balcon ! »<br />

Inutile <strong>de</strong> dire oue le commandant ne se<br />

montrait pas.<br />

Chaque officier en tenue oui entrait au<br />

cercle ou qui en sortait, était l'objet <strong>de</strong>s<br />

manifestants.<br />

Le commandant Marchand fait remercier<br />

par ia voie <strong>de</strong> ia presse, tous ceux qui ont<br />

adressé <strong>de</strong>s marques <strong>de</strong> sympathie aux mem-<br />

bres <strong>de</strong> la mission et à son chef, <strong>li</strong> se trouve<br />

â son grand regret, nour ie moment, dans<br />

l'impossibi<strong>li</strong>té matérielle <strong>de</strong> rénondre indi-<br />

viduellement à tous les correspondants.<br />

Déclaration du capitaine Baratier<br />

Interviewé par un rédacteur d'un journal<br />

du soir, le capitaine Baratier lui a parlé <strong>de</strong><br />

l'émotion si forte que tous les membres <strong>de</strong><br />

la mission ont ressenti a leur arrivée à Pa-<br />

ris. «<br />

Nous ne pouvions rien rêver <strong>de</strong> pareil, a-<br />

t-ii ait. A peine sommes-nous arrivés que<br />

les invitations pleuvent sur nous ce toutes<br />

parts! Invitations officielles, invitations <strong>de</strong><br />

sociétés, etc., à n'en plus finir. Mais elles<br />

sont faites do si bon cœur et le sentiment<br />

qui ies inspire nous touche si profondément<br />

que nous ne pouvons refuser.<br />

Revenant lui aussi sur la question <strong>de</strong>s ti-<br />

railleurs sénégalais : ce sont d'admirables,<br />

<strong>de</strong> merveilleux soldats, déclare-t-il, ce sont<br />

ies premieès soldats du mon<strong>de</strong>, d'une endu-<br />

rance extraordinaire. Pendant toute ia durée<br />

<strong>de</strong> notre expédition, nous n'en avons nerdn<br />

qu'une dizaine, t rois sont morts <strong>de</strong> sonimeii.<br />

Oui, c'est une maladie bizarre qui n'est pas<br />

connue en Europe et sur ia nature <strong>de</strong> la-<br />

quelle les mé<strong>de</strong>cins ne sont nas fixés.<br />

Ils croient que c'est une affection <strong>de</strong> la<br />

moelle éninière. Sans qu'ils soient fatigués,<br />

ils s'endorment, ils dorment d'un sommeil<br />

très lourd; on les réveille pour les faire<br />

manger, ils s'endorment leur nourriture à la<br />

main et un jour ils ne se réveillent pius.<br />

Manifestants poursuivis<br />

La nombre <strong>de</strong>s arrestations opérées dans<br />

la journée et la soirée d'hier, est pius consi-<br />

dérable que celui indiqué jusqu'ici. Pius <strong>de</strong><br />

cent manifestants ont été conduits aux di-<br />

vers postes <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce nour avoir proféré ies<br />

cris : « A bas Loubet ! A bas ies juifs ! et à<br />

bas ies Anglais ! »<br />

Soixante dé<strong>li</strong>nquants environ seront pour-<br />

suivis <strong>de</strong>vant les' tribunaux correctionnels.<br />

Les proess-verbaux ont été transmis cet<br />

après-midi au oarouet.<br />

îorges Berry va déposer, sur le bti-<br />

i ia Chambre, le ni-oiet <strong>de</strong> résolution<br />

La mission à Paris<br />

Le commandant Marchand est sorti dans<br />

l'après-midi du cercle mi<strong>li</strong>taire accomDagne<br />

<strong>de</strong> son frère et <strong>de</strong> plusieurs officiers <strong>de</strong> sus<br />

amis personnels. Le capitaine Baratier est<br />

parti après déjeuner avec sa mère qui était<br />

venu le" chercher au cercle.<br />

Les officiers <strong>de</strong> ia mission ont, fait diffé-<br />

rentes courses dans Paris, accompagnés par<br />

plusieurs <strong>de</strong> leurs camara<strong>de</strong>s. Les soiis-<br />

cfiicters <strong>de</strong> la mission, qui sont, logés à ia<br />

caserne <strong>de</strong> la Tour-Maubourg, ont pris part,<br />

à. un repas qui leur est offert par leurs col-<br />

lègues <strong>de</strong> ia garnison <strong>de</strong> Paris.<br />

En Province<br />

Nancy, 2 juin,<br />

rrivée du commanda<br />

la ville <strong>de</strong> Nancy a (<br />

du Nil<br />

Assurément oui.<br />

Aussi j'ai l'honneur <strong>de</strong> vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, ave-',<br />

un grand nombre <strong>de</strong> députés, <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r qu'il<br />

sera transporté à coté ie ses aînés.<br />

Signé : G. BERRY.<br />

Au cercle mi<strong>li</strong>taire<br />

Le commandant Marchand qui, on ie sait,<br />

a ses appartements au cercle' mi<strong>li</strong>taire, n'a<br />

pu, encore aujourd'hui, jouir du repos ou'il<br />

a si bien gagné et se dérober à toutes." les<br />

sol<strong>li</strong>citations <strong>de</strong>s nombreux visiteurs venus<br />

pour le saluer; bien que la consigne fût <strong>de</strong><br />

répondre : « i^e commandant est sorti ! »<br />

quelques amis personnels da Marchand et <strong>de</strong><br />

la mission ont pu la forcer.<br />

Le commandant a reçu notamment quel-<br />

ques-uns ne ses anciens condisciples do col-<br />

lège. Le capitaine Baratier a reçu sa sœur,<br />

son beau-frère et un <strong>de</strong> ses oncles.<br />

A l'adresse <strong>de</strong> Marchand et <strong>de</strong> ses compa-<br />

gnons est arrivé un nombre énorme <strong>de</strong> let-<br />

tres <strong>de</strong> fé<strong>li</strong>citations et d'adresses émanant<br />

notamment d'officiers et <strong>de</strong> sociétés mi<strong>li</strong>tai-<br />

res. Beaucoup aussi <strong>de</strong> sociétés civiles et<br />

<strong>de</strong> municipa<strong>li</strong>tés ieur annonçant l'envoi, à<br />

titre <strong>de</strong> souvenir ou d'hommage, <strong>de</strong> bronzes<br />

d'art, d'épées d'honneur, da médailles, etc.<br />

Dans la matinée, Marchand et tous les of-<br />

ficiers <strong>de</strong> la mission ont été photographiés<br />

en groupe, au cercle. Le commandant â dé-<br />

jeuné au cercie, qu'il ne quittera que pour<br />

se rendre, ce soir, au dinér et à la réception<br />

que ie ministre <strong>de</strong>s coionies donne au" pa-<br />

villon <strong>de</strong> Flore en l'honneur <strong>de</strong> ia mission<br />

du Haut-Nil ; à un <strong>de</strong> ses amis il a dit :<br />

L'accueil que. la population parisienne m'a l'ait<br />

hier a été tel. que ia tète m'en bourdonna en-<br />

core et ie voudrais bien me reposer un peu.<br />

Devant le cercle, les curieux ont été nom-<br />

breux toute la journée, acclamant Marchand<br />

et l'armée.<br />

Le commandant Marchand partira à bref<br />

délai nour Thoissey (Ain), son oays natal.<br />

11 reviendra à Paris seulement pour la revue<br />

du 11 juillet, et repartira ensuite pour ache-<br />

ver son congé en province, notamment nour<br />

faire une cure à Vichy. Il sera <strong>de</strong> retour ici<br />

en octobre afin <strong>de</strong> prendre part à la séance<br />

solennelle <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> géographie,, dans<br />

laquelle il fera le récit <strong>de</strong> son vovage à tra-<br />

vers l'Afrique.<br />

A nltisicura ivhrisés dans la tournée, <strong>de</strong>s<br />

A l'occasion <strong>de</strong> i';<br />

Marchand à Paris,<br />

pavoisée.<br />

Alger, 2 juin .<br />

Le conseil municipal d'Alger" avait décidé<br />

<strong>de</strong> pavoiser ies édifices pub<strong>li</strong>cs pour célébrer<br />

l'arrivée à Paris du commandant' Marchand.<br />

La population algérienne était invitée à<br />

s'associer a cette patriotique manifestation,<br />

qui a eu <strong>li</strong>eu avec beaucoup d'éclat.<br />

Touchante cérémonie<br />

Marseille, Z juin.<br />

A sou arrivée à Toulon, la mission Mar-<br />

chand avait ouvert une souscription dans ia<br />

t dé<strong>li</strong>cate et touchante pensée <strong>de</strong>" déposer une<br />

|-couronne au pied dv. monument éievé dans<br />

fie cimetière <strong>de</strong> Marseille, a la mémoire <strong>de</strong>s<br />

1 glorieux morts <strong>de</strong> la colonne Bonifier,<br />

j " En passant à Marsei<strong>li</strong>e, le commandant<br />

f Marchand avait <strong>de</strong> nouveau exprimé ie dé-<br />

sir qu'une couronne soit déposée sur le ms-<br />

i miment, <strong>de</strong> ces généreux soldats. Ce désir<br />

i vient n'être exaucé.<br />

Le dépôt <strong>de</strong> cette couronne a donné <strong>li</strong>eu à<br />

une touchante manifestation patriotique.<br />

Toutes les armes <strong>de</strong> ia garnison étaient re-<br />

présentées.<br />

Sur un break d'artillerie, la couronne, me-<br />

surant plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mètres <strong>de</strong>. hauteur,<br />

avait été déposée. Sur cette couronne, com-<br />

posée <strong>de</strong> ileurs magnifiques en perles <strong>de</strong> Ve-<br />

nise, se voyait en exergue 'l'inscription sui-<br />

vante : « Aux conquérants <strong>de</strong> Tombouctou,<br />

ia mission Congo-Nil. — Ceux qui ont pu<br />

revenir à ceux qui sont morts. »<br />

Au mi<strong>li</strong>eu d'un silence re<strong>li</strong>gieux, le com-<br />

mandant Piquart a prononcé une allocution<br />

émue, disant qu'il venait rendre hommage à,<br />

Bonnieret à ses vaillants soldats au nom<br />

<strong>de</strong> Marchand et <strong>de</strong> ses compagnons. Les<br />

personnes présentes à cette touchante mani-<br />

festation, se sont retirées en nroie aune,<br />

vive émotion.<br />

Mort subite d'an Conférencier<br />

Paris, 2 juin.<br />

Dans une réunion socia<strong>li</strong>ste tenue, hier<br />

soir, rue <strong>de</strong>s Entrepreneurs, un orateur, M.<br />

Noguès ancien professeur, actuellement di-<br />

recteur d'une Compagnie d'assurances, avait<br />

à peine parié quelques minutes eue, subite-<br />

ment, il s'affaissa en poussant un sourd gé-<br />

missement.<br />

M. Noguès venait <strong>de</strong> succombera une con-<br />

gestion cérébraic. M. Noguès, âgé <strong>de</strong> 49 ans,<br />

est né à Masse.ube (Gers). U l'ut candidat aux<br />

<strong>de</strong>rnières élections à Auch, contre M. Decker-<br />

David.<br />

LA GRÈVE DU CREUSOT<br />

Le Creusot, 2 juin.<br />

Hier soir, avant le meeting en nlein air<br />

que présidait le déput* socia<strong>li</strong>ste Lassalle,<br />

quelques assistants, arrivant par le boule-<br />

vard >lu Gui<strong>de</strong>, qui avoisine le square du<br />

meeting, ont trouvé la route barrée nar une<br />

voiture renversée. Les chasseurs à "cheval<br />

qui sillonnent la rue ont manoué tomber<br />

et ayant essayé <strong>de</strong> déblayer la voie, ils fu-<br />

rent, assail<strong>li</strong>s a coup <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> briques<br />

iiar <strong>de</strong>s individus réfugiés dans une maison<br />

en construction. En officier a été blessé a U<br />

<strong>li</strong>gure. ; ouelques grévistes ont hué la fome<br />

qni restait calme. A minuit une cafetier*»<br />

Bib<strong>li</strong>othèque municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


pleine <strong>de</strong> poudre, avec un© mèche allumée a ]<br />

été lancée"au square contre la porte <strong>de</strong> la )<br />

direction, gardée par les gendarmes . La<br />

commotion a fait tomber un'gendarme, mais<br />

personne n'a été blessé.<br />

Le générai Goses-Dubois. commandant la<br />

briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Nevers, est venu prendre ie com-<br />

man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s troupes.<br />

Le parquet d'Autun est arrivé.<br />

Dans une nouvelle réunion, ies députés<br />

Socia<strong>li</strong>stes Déjeante et Coûtant ont pris ia<br />

parole. Ce <strong>de</strong>rnier a dit. notamment : « Aux<br />

baïonnettes <strong>de</strong>s soldats, répon<strong>de</strong>z par la<br />

mitraille <strong>de</strong> l'ouvrier : les gros sous » et ii a<br />

annoncé qu'il ouvrait une souscription. Le<br />

juge <strong>de</strong> pais a convoqué les parties en con-<br />

ci<strong>li</strong>ation pour samedi matin.<br />

En prévision <strong>de</strong> ia réunion annoncée au<br />

square, un escadron du 16e chasseurs est<br />

venu se masser sur les trottoirs du boule-<br />

vard du Gui<strong>de</strong>.<br />

Les chasseurs ont été reçus aux cris <strong>de</strong> :<br />

« A bas ies traitres ! A bas ies faussaires !<br />

Tas <strong>de</strong> fainéants! A l'eau! » Des pierres ont<br />

été lancées.<br />

La foule grossissaittoujours. Un peloton a<br />

fait une évolution à gauche pour r'enousser<br />

les manifestants. Les cris redoublent, ia<br />

fouie résiste, ia cavalerie charge.<br />

La foule hurle : « Sabre au fourreau ! Mort<br />

aux traitres 1 »<br />

Les grévistes injurient les officiers jus-<br />

qu'à la tète <strong>de</strong> leurs chevaux, qui se cabrent,<br />

Î ur nt. reculent dans les fenêtres <strong>de</strong>s bureaux<br />

du télégraphe.<br />

Un capitaine du 16e chasseurs vient d'être<br />

f tanné uc <strong>de</strong>ux coups ce bouteille à ia tête ;<br />

ie front est fendu, <strong>de</strong>s ruisseaux <strong>de</strong> sang<br />

coulent <strong>de</strong> ses blessures. Le brave officier<br />

reste imnassible ; par mo<strong>de</strong>stie 11 ne veut<br />

point nous donner son nom et se contente<br />

<strong>de</strong> me répondre : « Pourquoi ne suis-je pas<br />

tué â l'ennemi ! »<br />

Les cava<strong>li</strong>ers sont désarçonnés. Les offi-<br />

ce: - » cnerchent vainement à faire entendre<br />

oue. eues paroles <strong>de</strong> caime. La fouie hurle<br />

toujours, menaçante, mais heureusement<br />

v : t nombreuse.<br />

11 n'y aras plus <strong>de</strong> 2,000 personnes.<br />

M. Roi<strong>de</strong>s harangue la fouie du haut du<br />

Kiosque à musiouef<br />

Le préfet, ie sous-préfet, ie général, vien-<br />

nent d'arriver boulevard du Gui<strong>de</strong>.<br />

Les troupes se retirent.<br />

Le Creusot, 2 juin.<br />

La rentrée <strong>de</strong>s ouvriers a eu <strong>li</strong>eu, ce ma-<br />

tin, sans bruit ; environ 1,200 ouvriers, sur<br />

î>.200, ont repris le travail, qui ne peut être<br />

encore assuré ce matin.<br />

l e préfet, ie sous-préfet et le général ont<br />

tenu ce matin un long entretien, â la suite<br />

duquel le bruit cënrtTqfue plusieurs orateurs<br />

socia<strong>li</strong>stes vont être expulsés du Creusot.<br />

Au meeting tenu boulevard du Gui<strong>de</strong> par les<br />

ouvriers qui n'ont nas renris le travail, on<br />

a décidé d'attendre ie résultat <strong>de</strong> i'arbitrage<br />

ou juge <strong>de</strong> naix. On attend <strong>de</strong> Paris, M. Ma-<br />

lavant, candidat socia<strong>li</strong>ste révolutionnaire<br />

aux <strong>de</strong>rnières élections contre M. Schnei<strong>de</strong>r.<br />

D'importants renforts <strong>de</strong> trour.es, qui ont été<br />

<strong>de</strong>mandés à Dijon, arriveront ici <strong>de</strong>main<br />

matin.<br />

Paris. 2 juin.<br />

M. Fournière. secrétaire du groupe socia-<br />

<strong>li</strong>ste rie la Chambre, a reçu ia dépêche sui-<br />

vante <strong>de</strong> M. Déjeante :<br />

Creusot. 2 juin. 12 h. 35.<br />

Grève générale mineurs a Montchanm. tenta-<br />

tive <strong>de</strong> Schnei<strong>de</strong>r a avortée. Rentrée <strong>de</strong>s ou-<br />

vriers mule. Envoyez <strong>de</strong>s collègues d'urgence.<br />

— Hiy,iè : DÉJEANTE.<br />

i.e groune socia<strong>li</strong>ste a aussitôt désigné<br />

MM. Devèze et Létang, qui partiront ce soir.<br />

D'autre part, d'après <strong>de</strong>s" renseignements<br />

reçus au ministère <strong>de</strong> l'intérieur, un tiers<br />

«es ouvriers du Creusot aurait repris le tra-<br />

vail ce matin.<br />

L'Agence Havas puoIie'.IS^aépèches sui-<br />

vantes :<br />

Le Creusot, 2 juin .<br />

Peu d'ouvriers se sont présentés à ia rentrée<br />

<strong>de</strong>s usines à midi et <strong>de</strong>mi st ie travail n'a pas<br />

t épris. Les hauts fourneaux ne peuvent être a<strong>li</strong>-<br />

mentes.<br />

Chàions-sur-Saône. 2 juin.<br />

Tout est calme jusqu'à présenta Montcha-<br />

r.in ou quelques gendarmes ont été envoyés.<br />

I.a compagnie du Creusot y possè<strong>de</strong> 3 puits<br />

Yilson, Quettel et Long-Pendre oscupaat un .<br />

total <strong>de</strong> 600 ouvriers.<br />

Le Creusot. 2 juin.<br />

Les grévistes ont, cette après-midi, nom-<br />

me ies'délegués chargés <strong>de</strong> défendre leurs<br />

intérêts à la réunion <strong>de</strong> conci<strong>li</strong>ation provo-<br />

quée nour samedi matin par ie juge.<br />

M. Schnei<strong>de</strong>r, a qui le magistrat a adressé<br />

ia même invitation qu'aux ouvriers, égale-<br />

ment accepte son arbitrage.<br />

L'usine est toujours occupée mi<strong>li</strong>taire-<br />

ment. Les soldats ont couché cette nuit sur<br />

<strong>de</strong>s bottes <strong>de</strong> paille. Des postes <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce<br />

sot.t, installés à toutes ies issues. Les em-<br />

idoyés continuent à faire ponctuellement<br />

f ur service; ii n'y a aucune so<strong>li</strong>darité entre<br />

eux et ies ouvriers.<br />

Montchanin-ies-Mines, 2 juin.<br />

Les ouvriers rie la gran<strong>de</strong> tuilerie se sont<br />

ux aussi eu grève, cette après-midi, à<br />

ie heure. Des renforts <strong>de</strong> gendarmerie ont<br />

e envoyés <strong>de</strong> Chaions-sur-Saône, rie Mâcon<br />

d'autres Points du département.<br />

Quelle a été ia cause ou quels ont été les causes<br />

qui Vont fait précipiter? je vous donne ma pa-<br />

role que je n en sais rien. Ce que je sais, c'a**<br />

qa'ii a du se produire <strong>de</strong>ux faits, i'un en <strong>de</strong>hors<br />

<strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciam, i'autre dont il a la<br />

pleine responsabi<strong>li</strong>té, qui on: provoqué l'arresta-<br />

tion.<br />

Pour le second, vous pouvez, supposer que<br />

c'est la lettre du colonel, 'mais il se" peut aussi<br />

que ce soient <strong>de</strong>s préparatifs impru<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />

fuite.<br />

Pour le premier, je n'ai absolument aucune<br />

indication. " Le frouvernement est resté muet,<br />

impénétrable et. comme du, cas particu<strong>li</strong>er <strong>de</strong><br />

M. du Paty <strong>de</strong> C.am ls conversation gagnait la<br />

généra<strong>li</strong>té, notre interlocuteur ajouta :<br />

— Dimanche prochain, une conférence aura <strong>li</strong>eu<br />

entre le prési<strong>de</strong>nt du conseil et les ministres <strong>de</strong><br />

la guerre" et <strong>de</strong> la justice. Dans cette conférence<br />

seront examinées ies questions <strong>de</strong> responsabi<strong>li</strong>té.<br />

Lundi ou mardi, selon les circonstances, le con-<br />

se.l se réunira et le prési<strong>de</strong>nt du conseil lui<br />

exposera ies mesures auxquelles ia conférence<br />

se sera arrêtée. Je pense qu'en ce qui concerne<br />

le général <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>ffre et ie général Gonse.<br />

toute mesure sera ajournée en raison <strong>de</strong> i ins-<br />

truction ouverte contre M. du Paty <strong>de</strong> Clam et<br />

d'où peuvent jail<strong>li</strong>r <strong>de</strong> nouveaux «iément3 <strong>de</strong><br />

discussion.<br />

— E; le générai Mercier?<br />

— Je ne sais rien en ce qui le concerne.<br />

Ajoutons qu'on regar<strong>de</strong> ici comme inévi-<br />

table que ia'discussion <strong>de</strong>s interpellations<br />

relatives à l'affaire Dreyfus, fixée à vendredi<br />

sera, comme nous vous ie faisions prévoir,<br />

avancée. Il est possible que ie débat ait <strong>li</strong>eu<br />

lundi.<br />

Les renseignements qui suivent nous sont<br />

donnés à l'instant par un député à qui nous<br />

<strong>de</strong>mandions qu'elle était l'impression dans<br />

les couloirs intérieurs :<br />

il": ;<br />

ie<br />

e<br />

Du olonel du Paty <strong>de</strong> Clam<br />

A la Chambre<br />

Paris, 2 juin.<br />

On a beau dire que l'arrestation du coionei<br />

<strong>li</strong>n Haty <strong>de</strong> Ciam était prévue, la nouvelle<br />

n'en a pas moins causé une gran<strong>de</strong> émotion<br />

parce qu'on ne l'attendait pas <strong>de</strong> si tôt.<br />

Si c'est sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> "que l'ancien offi-<br />

cier <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce judiciaire a' été envoyé au<br />

Cherche-Midi, il n'y a rien à dire, observe-<br />

t-oa. Cela nous promet seulement <strong>de</strong> sensa-<br />

tionnels débats, car s'il faut s'en rapporter<br />

à l'assurance <strong>de</strong> i'accusé, le rançon Bahot-<br />

Beauoré pourra passer un mauvais quart<br />

d'heure. Mais si son arrestation est le fait <strong>de</strong><br />

l'initiative gouvernementale, il en ira autre-<br />

ment. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> alors comment le gou-<br />

vernement a pu commettre une pareille in-<br />

correction, comment a-t-il pu préjuger <strong>de</strong><br />

l'arrêt <strong>de</strong> ia Cour, comment il a osé ainsi<br />

exercer une pression sur ie vote <strong>de</strong>s con-<br />

seillers.<br />

Ii est fort possible, estime-t-on générale-<br />

ment, qu'un inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> tribune soit soulevé<br />

à ce sujet.<br />

Nous avons entendu prétendre que le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt du conseil avait voulu donner aux<br />

dreyfusards, qui ne se contentaient point <strong>de</strong><br />

ses paroles, un gage <strong>de</strong> fait.<br />

Dupuy, nous disait un. député du centre, est<br />

eujourd'hul pius engagé dans le dreyfusisme<br />

que le plus enragé dreyfusard. Mais à auoi<br />

attribuer cette conversion? Il y à <strong>de</strong>ux mois,<br />

Dupuy était nettement, résolument antirevi-<br />

sionniste. Faut-il croire qu'en sa qua<strong>li</strong>té <strong>de</strong><br />

chef, il suit obstinément "ses troupes "? Faut-<br />

il penser, au contraire, que la conversion <strong>de</strong><br />

M. Dupuy est toate extérieure et qu'elle a<br />

été provoquée par une action catégorioue <strong>de</strong><br />

l'étranger ?<br />

Cela pourtant n'exn<strong>li</strong>que pas l'arrestation<br />

<strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciarri avant i'arrêt. Cela<br />

n'exp<strong>li</strong>querait pas non plus l'arrestation<br />

ou'o'n fait entendre prochaine du général<br />

Mercier.<br />

Disons en passant que ce <strong>de</strong>rnier serait<br />

en mesure <strong>de</strong> se défendre victorieusement<br />

et que les poursuites dirigées contre lui<br />

pourraient avoir pour conséouence forcée la<br />

recondamnation <strong>de</strong> Dreyfus n'ar le conseil <strong>de</strong><br />

guerre.<br />

Nous venons <strong>de</strong> rencontrer une personne<br />

<strong>de</strong> l'entourage immédiat <strong>de</strong> M. Ch.* Dunuy,<br />

èt comme nous lui faisons nart <strong>de</strong> l'étonnc-<br />

nement causé par l'arrestation du colonel<br />

du Paty <strong>de</strong> Clam et que nous en recherchions<br />

les causes, cette personne nous a répondu :<br />

Cette arrestation est bien faite pour surpren-<br />

dre ; en effet, eiie était résolue en" principe mais<br />

•<strong>de</strong> ne <strong>de</strong>vait avoir <strong>li</strong>eu que dimanche où lundi.<br />

Là-<strong>de</strong>dans, nou» dit-il, on n'éprouve aucune<br />

surprise. Dès avant-hier, cn certain nombre <strong>de</strong><br />

nos coiièjrues connaissaient l'arrestation immi<br />

nente <strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciam ; ii esc poursuivi<br />

sons l'inculpation <strong>de</strong> faux.<br />

— Da quels faux ou prétendus faux s'agit-il ?<br />

— Je n'en sais rien, mais ce doit être <strong>de</strong>s faux<br />

« Spéran/.a ». ce qui expiique ie bruit <strong>de</strong> la mise<br />

en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquart.'<br />

Le» exécations, "nous assure-t on, vont suivre.<br />

On prévoit l'arrestation du générai <strong>de</strong> Pe<strong>li</strong>ieux<br />

pour lundi, celle du générai Gonse pour ia fin<br />

<strong>de</strong> ia semaine. On prévoit également le dépla-<br />

cement du général Roget. On aîsnre que Roths-<br />

i'hi:d e,-t au courant <strong>de</strong> mut. que c'est lui qui<br />

mène tout, qu'il a remis au prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />

nne <strong>li</strong>ste d'officiers qu'il veut voir poursuivre et<br />

frapper.<br />

Ce. n'est pas nne indication qu'il a fournie, ua<br />

désir qu'il a manifesté, ce qui serait déjà énor-<br />

me, c'est un ordre formel qu'il a donné et per-<br />

sonne ne doute ici qu'il ait les moyens <strong>de</strong> se<br />

faire obéir. Dupuy et Krantz, un moment prêts à<br />

se rebiffer, auraient vire fî.é doux <strong>de</strong>vant les me-<br />

naces <strong>de</strong> Rothschild ; seulement pour ne pas ré-<br />

volter l'opinion, pour ne pas exciter l'armée, ils<br />

suivront le système <strong>de</strong>s petits caquets, ils éche-<br />

lonneront les sacrifices.<br />

Les renseignements que je vous donne là, et<br />

qui courent dans les couloirs intérieurs sont<br />

venus ici ; je les tiens <strong>de</strong> la personne môme qui<br />

avait annoncé l'arrestation" <strong>de</strong> du Paty. J'ai<br />

donc tout <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> les croire exacts.<br />

Si M. Cr.arîes Dunuy croit sauver son por-<br />

tefeuille en jetant en gage aux dreyfusards<br />

les têtes réclamées par eux, il pourrait faire<br />

un mauvais calcul.<br />

D'un côté, ia droite et les nationa<strong>li</strong>stes<br />

sont décidés à faire baiie contre lui à la cré-<br />

mière occasion.<br />

Du côté dreyfusard, si on empoche avec<br />

nue satisfaction mal déguisé ies gages du<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil, on ne iui pardonne nas<br />

l'acquittement <strong>de</strong> Dérouiè<strong>de</strong>. M. Pelletan ic<br />

disait aujourd'hui fort nettement dans ies<br />

couloirs : « On a laissé parler les accusés,<br />

iis ont dit tout ce ou'ils ont voulu, disait-il,<br />

mais on s'est gardé <strong>de</strong> les interroger sur<br />

le fait précis qui motivait leur com-<br />

parution. Los accusés avouaient leur tenta-<br />

tive. Les officiers déclaraient ne rien savoir.<br />

On n'a pas cherché à ies faire parler, à ti-<br />

rer la chose au clair. Eh bien ! ce"tte attitu<strong>de</strong><br />

du prési<strong>de</strong>nt a été visiblement ordonnée par<br />

ie gouvernement dans l'intérêt <strong>de</strong> son éter-<br />

nelle po<strong>li</strong>tique <strong>de</strong> baseuie. Si Dunuy se<br />

figure eue nous oub<strong>li</strong>erons qu'il a ainsi" en-<br />

couragé les fauteurs <strong>de</strong> coup d'Etat, il se<br />

trompe. Ça nous ie iui ferons payer. Et qu'il<br />

n'invoque cas ie mécontentement qui règne<br />

dans i'armée. Je ne veux pas connaître ce<br />

mécontentement. Des officiers souffrent tout<br />

quand iis ont sous les yeux l'exemple d'un<br />

<strong>de</strong>s leurs frappé pour avoir bougé. S'il était<br />

arrivé à un officier <strong>de</strong> faire un geste, il n'y<br />

avait qu'à le briser, vous auriez vu les<br />

autres fîier doux. »<br />

L'an e station<br />

Le <strong>li</strong>cutenant-eolonei du Paty <strong>de</strong> Ciam a<br />

été arrêté, hier, au moment où il rentraitjchez<br />

iui pour dîner. 11 trouva a sa porte le capi-<br />

taine <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine qui iui dit :<br />

-midt, <strong>de</strong><br />

i'affa'ire Picquart. Eiie a examiné a nouveau<br />

la àeman<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté provisoire<br />

formulée au nom<strong>de</strong> M. Picquart par M e Hiid,<br />

secrétaire <strong>de</strong>. M" Labori.<br />

Le plus strict huis cios est observé.<br />

Contrairement à ce qu'annoncent plusieurs<br />

journaux du matin, le "gouverneur mi<strong>li</strong>taire<br />

<strong>de</strong> Paris n'a pas eu à s'occuper <strong>de</strong> la suite à<br />

donnera une" <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté<br />

provisoire <strong>de</strong> M. Picquart en tant que justi-<br />

ciable <strong>de</strong> la justice mi<strong>li</strong>taire.<br />

On est ailé même jusqu'à dire qu'une le -<br />

tre aurait été adressée à ce sujet au général<br />

Zuriin<strong>de</strong>n par le générai <strong>de</strong> Gal<strong>li</strong>ffet, ce qui<br />

d'ailleurs n'est pas confirmé.<br />

Consulté sur ta <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>-<br />

berté provisoire formulée par M. Picquart<br />

<strong>de</strong>vant la justice mi<strong>li</strong>taire, le gouverneur <strong>de</strong><br />

Paris aurait répondu que cette question ne<br />

serait tranchée qu'acres ia décision au fond<br />

<strong>de</strong> la juridiction* criminelle, sur le cas <strong>de</strong><br />

Picouart.<br />

Le bruit court que la chambra <strong>de</strong>s mises<br />

en accusation ne rendra son arrêt sur la re-<br />

ouête <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté provisoire <strong>de</strong> M. Pic-<br />

quart que mardi ou peut-être vendredi pro-<br />

chain.<br />

f- Da l'attitu<strong>de</strong> â prendre oar le gouvernement J <strong>de</strong> M cours départemental. — Liste <strong>de</strong>s m -<br />

ela- j secourus. — ' Sonné acte às cette coriuau^' 3 '-'"'<br />

tifs à l'affaire Drevfus.<br />

De l'éventua<strong>li</strong>té <strong>de</strong> l'affichage dans toutes<br />

les communes <strong>de</strong> i'arrôt da la Cour <strong>de</strong> cassation;<br />

cette éventua<strong>li</strong>té aurait été résolue par i'affirma-<br />

t.ve.<br />

Une déclaration d'Esterhazy<br />

On nous assure que M a Cabanes, avocat<br />

d'Esterhazy. a communiqué à ua <strong>de</strong> nos con-<br />

frères, quf<strong>de</strong>vait ta pub<strong>li</strong>er ce soir, une' dé-<br />

claration écrite <strong>de</strong> son c<strong>li</strong>ent.<br />

Dans cette lettre qu'a vue M. Baduel, sé-<br />

nateur du Cantal, Esterhazy déclare que, en<br />

effet, il a écrit le bor<strong>de</strong>reau par ordre, mais<br />

que ce bor<strong>de</strong>reau n'est que le décalque <strong>de</strong><br />

l'a nièce originale émanant <strong>de</strong> Dreyfus et<br />

dont lui, Esterhazy, s'était emparé chez<br />

Schwartzkonnen.<br />

T<br />

12 53,<br />

2.400<br />

Dcs-<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

A MAISONS-LAI FITTE<br />

Paris. 2 juin.<br />

Prix <strong>de</strong> ia Frette, à réclamer, 3.000 francs,<br />

t. lOii raèires environ. — 1. Abyssinie, à M. Gas-<br />

ton Drevfus (Dodd) ; 2. La Musiaue. à M. G.<br />

Aubry (E. Watkins) ; 3, Dainio, à M. le baron <strong>de</strong><br />

Rothschild (Harrisoni.<br />

Fon placés : J'y pense, Irissary, Abencerage,<br />

Mioche. Sonora, Couesdon. Néréè. Nehasane, La<br />

Pertuisine, Iiiaae. Eivira, Norma, Niche, Cycla-<br />

men, Lysistrata II.<br />

Mutuel : Gagnant 1S0. oiacés Abyssinie 57. La<br />

Mnsioue 27. Daimio 09 50.<br />

Prix Floresian. 4,000 francs, 2.200 métrés en-<br />

viron. — l. Huiottc, à M. Gastoi Dreyfus (G.<br />

Stem' ; 2. Zon/.oa. à M. Cam.ile Bianc (Dood ;<br />

3, Casteivieilh. à M. Thiébaax (Déeiy).<br />

Non oiacés : Chamfort.<br />

Mutuel : Gagnant, 18, placés, Hulotte<br />

Zouzou 20.<br />

Prix du Mesnil, à réclamer, 4,000 francs,<br />

mètres environ. — 1, Haut-Nil, à M. E.<br />

chamos (E. Vatkins); •>, Gardénia tl, h M. II.<br />

Petit (A. Childs; ; 3, Caorée, à iord Cainavon<br />

(T. Lane).<br />

Non piacés : Suffolk, Audace, Tajan, Provin-<br />

ciale.<br />

Mutuel : gagnant 21, piacés Haut-Nil <strong>li</strong> 50,<br />

Gardénia 45.'<br />

Prix Barberousse. 5,000 francs, 1,200 mètres<br />

environ. — 1. Ma/.eooa, à M. M. Caiilanlt (T.<br />

Lane) ; 2. Marinier," 'à M. Abeille (Ware); 3.<br />

Barbanègre. à M. ie comte <strong>de</strong> Feis (Féaris).<br />

Non Placés : Guérigny. Ontario 11, Orignac,<br />

Tendre-Amour, Saint-Séraphin, Chaumont, Vo<br />

lant. Orgemont, Léandre II, Iverny.<br />

Mutuel : Gagnant 121 50, piacés Mazeppa 44,<br />

Marinier 115, Barbanègre 38 50.<br />

Prix King-Lud, S.000 francs, 2.800 mètres envi-<br />

ron. — 1, Herse, à M. E. Deschamos (Dodd;<br />

Irkoutsk. à M. Albert Menier (Fren'chl; 3, Gob-<br />

seck, a M. le comte <strong>de</strong> Juigné (Féaris),<br />

Non oiacé : Agrégé.<br />

Mutuel : gagnant, 26; oiacés, Herse, 15,50, Ir-<br />

koutsk. 24.<br />

Prix <strong>de</strong> Ma<strong>li</strong>dor, handicap, 6,000 francs, 1.600<br />

mètres environ. — 1 Isrnèhe, à M. Albert Me<br />

mer (Brookbancks) : 2 Souris If, à M. J. Moss<br />

(G. Stern) ; 3 Rossignol, à M. Gaston Fernan<strong>de</strong>/.<br />

(T. Lane).<br />

Non placés : Corton. Cyclopée, Sylphe IL Châ-<br />

telaine' Mylord. .ïarnae. Corlnthe, Ecureuil, Sa<br />

dournin, Houiettfj|Ben-Tao<br />

38 50,<br />

tion.<br />

»'cai-<br />

a*c?<br />

îîîto<br />

4. Caserne da gendarmerie <strong>de</strong> Montas^.,,,<br />

Baii. — La commission a autorisé M. la n-ir "~<br />

passer ie bail. - ' tt '«v »<br />

5. Asile <strong>de</strong> Êraquevi<strong>li</strong>e. — Emorunt <strong>de</strong> llnéi-<br />

oaiement <strong>de</strong> l'annuité. _ la oomn «' °*<br />

torisé le i-rélèvement <strong>de</strong> 5.S55 f- s- °'"<br />

fonds <strong>de</strong> i'asiie.<br />

5ar :e«<br />

6. Asile <strong>de</strong> BraquevUle. — Ouver'u»<br />

air. — Approuvé.<br />

7. Adjudication nour le comnte<br />

ment, route départementale n '<br />

d adjudication. •— \^.v,<br />

8. Service yic'nai. circonscription <strong>de</strong> NaiUau,<br />

aemands d» ^V""*''- 0 "?*.<br />

i sur<br />

re <strong>de</strong> cré-<br />

du déDarte-<br />

14, proces-verhai<br />

comorme.<br />

al<br />

mobi<strong>li</strong>er <strong>de</strong> bureau, ^^^^1<br />

Argut-Dessus. — RéM., (;„„ Aa .<br />

ne checai 3i<br />

Demanda<br />

is. — Réparation<br />

rufaux. — Alloue. 2o0 fr. '<br />

10. Auriae. — Chemin vicinal n« 2<br />

<strong>de</strong> subvention. — Alloué 160 francs<br />

U. Sepx. — Ouverture et reconn a ^- an .. •-<br />

chemin rurai. — Approuvé. ' ~* uce u un<br />

12. Carbonne. — Reconnaissance H„ *<br />

rural <strong>de</strong> Chiile. — Approuvé.<br />

u cnenvn<br />

13. IIuos. — Chemin' <strong>de</strong> Ceriro<br />

classement. — Aonrouvé.<br />

11. Cuin<br />

tion d'un pont; étab<strong>li</strong>ssement <strong>de</strong> ramneY"à"^"<br />

ux abords. - Approuvé ie tracé <strong>de</strong>s ramni*<br />

d accès. '«mues<br />

15. Longages. — Réparation "a ia maison d'écm,<br />

alloué 150 francs. «ci.oie.<br />

lô. Labrnyère. — Réparation à la<br />

d'école. — Alloué 150 francs.<br />

17. Route départementale n> 23. — Incornn<br />

ration <strong>de</strong> terrain. — Approuvé et ailoné 157 f<br />

18. Route déDartementaie n> a — PI, \<br />

Deman<strong>de</strong> d*<br />

Chemin vicinal n- 3. Raconst-np<br />

maisoa<br />

— Plantation*<br />

ve ia soum; 3 :<br />

Devant la cour <strong>de</strong> cassation<br />

contre<br />

crête.<br />

Les causes <strong>de</strong> l'arrestation<br />

Le gouvernement lui-même se refuse,<br />

dit-on, à dire <strong>de</strong> quelle inculpation précise<br />

est prévenu ie <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty <strong>de</strong><br />

Clam. On se contente dans les sphères gou-<br />

vernementales, à déclarer que le* conseii <strong>de</strong><br />

guerre auraà débrouiller son rôle complexe.<br />

Au ministère, <strong>de</strong> la guerre, M. Krantz fait<br />

répondre qu'il ne veut pas prendre sur lui<br />

<strong>de</strong> communiquer quoi que ce soit avant d'a-<br />

voir consulté ses collègues, aussi continue-<br />

t-on à refuser <strong>de</strong> faire connaître officielle-<br />

ment ies motifs <strong>de</strong> l'arrestation. On se con-<br />

tente d'affirmer, au cabinet du ministre, que<br />

cette arrestation n'a rien <strong>de</strong> commun avec<br />

la lettre adressée au ministre par le <strong>li</strong>eute-<br />

nant-colonel. On ajoutait mêmè aujourd'hui<br />

Paris, 2 mai.<br />

Une dépêche <strong>de</strong> Londres, adressée à l'A-<br />

gence Nationale, annonce l'arrivée dans<br />

cette ville <strong>de</strong> M. Fasouelle, éditeur <strong>de</strong><br />

Zola qui aurait, aussitôt, rendu visite à l'au-<br />

teur <strong>de</strong> « J'Accuse ».<br />

La dénèche ajoute que ce <strong>de</strong>rnier rentre-<br />

rait en France avec' M. Fasqueile. par le<br />

paquebot, <strong>de</strong>main soir, ou après-<strong>de</strong>main ma-<br />

tin'dimanche.<br />

Le lemps dit qu'il est possible que Zola<br />

revienne <strong>de</strong>main soir ou dimanche, car il a<br />

nris <strong>de</strong>puis longtemps la résolution <strong>de</strong> ren-<br />

trer en France aussitôt après i'arrêt <strong>de</strong> la<br />

Cour <strong>de</strong> cassation.<br />

Toutefois, ajoute ce journal, il n'y a encore<br />

aucune décision définitive au sujet <strong>de</strong> son<br />

arrivée.<br />

Le retour <strong>de</strong> Dreyfus<br />

Les dreyfusards oui ne mettent plus en<br />

doute l'arrêt <strong>de</strong> revision avec le renvoi <strong>de</strong><br />

La cour ne cassation s'est réunie aujour-<br />

d'hui pour dé<strong>li</strong>bérer sur l'affaire Dreyfus. La<br />

séance est naturellement secrète. Il est cer-<br />

tain que l'arrêt ne sera pas rendu aujour-<br />

d'hui.<br />

Le premier prési<strong>de</strong>nt Mazeau a pris la<br />

peine <strong>de</strong> l'annoncer.<br />

La dé<strong>li</strong>bération a été ouverte sur îa ques-<br />

tion <strong>de</strong> cassation sans renvoi. Un projet<br />

d'arrêt avait été préparé et présenté par un<br />

membre <strong>de</strong> la chambre criminelle.<br />

Deux autres projets d'arrêt avec renvoi<br />

<strong>de</strong>vant un conseii <strong>de</strong> guerre seront ensuite<br />

soumis à la dé<strong>li</strong>bération <strong>de</strong> la cour.<br />

L'un qui ne fait que reproduire les conclusions<br />

du rapport <strong>de</strong> M." Baiiot-Beaupré : « Cassation<br />

sur la' certitu<strong>de</strong> que le bor<strong>de</strong>reau n'est pas <strong>de</strong> ia<br />

main <strong>de</strong> Dreyfus", renvoi <strong>de</strong>vant un conseii <strong>de</strong><br />

guerre avec "présomption d'innocence. »<br />

L'autre projet, rédige par un groupe <strong>de</strong> con-<br />

seillers, admettant qu'il y a d'autres motifs do<br />

revision, mais que ces motifs, par exemple ia<br />

communication au conseii <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong>s pièces<br />

secrètes, n'étant pas versés au débat, ne sau-<br />

raient être retenus.<br />

On croit que ia dé<strong>li</strong>bération durera <strong>de</strong> qua-<br />

tre à cinq heures, et que vraisemblablement<br />

l'arrêt sera rendu <strong>de</strong>main au cours <strong>de</strong> l'a-<br />

près-midi.<br />

Les couloirs du paiais sont absolument<br />

vi<strong>de</strong>s.<br />

La cour <strong>de</strong> cassation a levé son audience<br />

à 6 h. 30 et a renvoyé à <strong>de</strong>main midi la suite<br />

<strong>de</strong> ia dé<strong>li</strong>bération. A la sortie <strong>de</strong>s conseiiiers,<br />

on disait que 10 seulement sur ies 40 pré-<br />

sents avaient exposé leur avis. Un certain<br />

nombre <strong>de</strong> conseillers ne prendront pas la<br />

parole. Malgré cela, on semble mettre eu<br />

doute, maintenant, que i'arrêt puisse être<br />

rendu <strong>de</strong>main. On ne le connaîtra peut-être<br />

que lundi.<br />

Le général Hervé<br />

A M. Dupuy, ie général Hervé aurait dit :<br />

J'ai trente années <strong>de</strong> service et je n'ai jamais<br />

fait da po<strong>li</strong>tique. Je n'ai pas l'intention <strong>de</strong> com-<br />

mencer' mais vous me permettrez <strong>de</strong> dire que<br />

j'ai été singu<strong>li</strong>èrement modéré <strong>de</strong>vant la cour<br />

d'assises. Je vous préviens que j'en ai assez.<br />

J'ajoute que je parle ici an nom <strong>de</strong> tous mes<br />

collègues" du conseil supérieur <strong>de</strong> ta guerre et<br />

qu'eux aussi en ont assez d'être exposés, sans<br />

défense, aux injures d'une tourbe innommable.<br />

Frappez-moi. si vous ie vouiez.<br />

Devant ce langage, M. Dupuy<br />

emuressé <strong>de</strong> rentrer ses foudres<br />

prend aue,dans ces conditions, M<br />

prié MM. Krauss et Laloge <strong>de</strong> se<br />

<strong>de</strong>s déclarations écrites du<br />

exposant au'ii valait mieux<br />

Mutuel : gagna"iîf*tl28 50. Diacés Israene<br />

Souris II 80 50, Rossignol, 29 50,<br />

A CARCASSONNE<br />

Engagements reçus pour ies courses <strong>de</strong> che-<br />

vaux du' 4 juin 1890 :<br />

Prix <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>, au trot attelé. — 1, Loïe Fnl-<br />

lei. â M. F. Debrus ; 2, Espoir, à M. Mélègue ;<br />

3, Tambour, à M. Ch. Lavîgne ; 4, Vainqueur, à<br />

M. A. Pagés ; 5. Moily, à M. Ssinmartin ; 6,<br />

Rustique, à M. Boujard.<br />

Prix du Gouvernement <strong>de</strong> la Répub<strong>li</strong>que. —<br />

t. Savoyard, à M. le comte <strong>de</strong> Virieu ;" 2, Yr-<br />

iau II. à M. H. <strong>de</strong> Pournas j 3, Zéphir, à M. H.<br />

<strong>de</strong> Poornas ; 4, Sans-Souci, à Mi H. <strong>de</strong> Four-<br />

cas.<br />

Prix <strong>de</strong> la Société d'encouragement arabes et<br />

angio-arabes. Ire catégorie. — L Allah, à M.<br />

Siffren A.vnard; 2, Turluoin, au baron <strong>de</strong> Nexon;<br />

3. Furet, a M. L. <strong>de</strong> Juge.<br />

Prix <strong>de</strong> la Cité, course oiate. — 1. Carbata. à<br />

M. J. Doltori: 2. Rapière, "à M. P. Fournier; 3,<br />

Diapason et 4. Saldi E<strong>de</strong>r, à M. A. Meunier; 5,<br />

Bourrepanx. à M. B. Lanne; 6, Olympia, au comte<br />

a'Espoùs <strong>de</strong> Paul .<br />

Prix du Champ <strong>de</strong> Mars, steeole-chase mi<strong>li</strong>-<br />

taire, 3e série. — 1. Norvège II" à M. Gely ;<br />

2. Omnibus, à M. Pogu ; 3. Jauge, à M. Garri-<br />

gues: t. Ingénieux, à M. Gout; 5, Mylord, a M.<br />

Sarauit ; 6. 'Lucarne, à M. Sérié; 7, "imposteur,<br />

A M. Laporte ; S. Janus, à M. Monnier; "9, Ai-<br />

<strong>de</strong>rmanh, à M. Illac.<br />

Prix <strong>de</strong> ia Société <strong>de</strong>s steepie-chases <strong>de</strong> Fran-<br />

ce, steeoie-chase mi<strong>li</strong>taire. 2é série. — 1, Salo-<br />

mon, à M. H. Del<strong>li</strong>s ; 2. Frégate, à M. J. <strong>de</strong> Vi-<br />

gueria : 3, Fourrageur. à M. Claire; 4, Daudy, à<br />

M. <strong>de</strong> La Verteviile; 5. Safran, à M. Cavaiîlé ;<br />

6, Catalogue, à M. <strong>de</strong> Gaiard ; 7, Fleuron, à M.<br />

<strong>de</strong>s Michels ; 8, Lismore, à M. It'nier ; 9, Neus-<br />

trié. à M. Ithier; 10. Curfeu-Leu, à M. André ;<br />

IL Giseie. à M. L. Défis; 12, Eouateur, à M. <strong>de</strong><br />

La Pra<strong>de</strong>lle; 13, Agressive, si M. <strong>de</strong> La Pra-<br />

<strong>de</strong>iie; 11, Daru. a M. B. Lanne.<br />

Prix du Fresquei, mi à réclamer, stee<strong>de</strong>-chase,<br />

gentlemen et jockeys. — 1, Menel-Jean, à M. C.<br />

<strong>de</strong> Ravel: 2. Mignon IV, à M. Dubois Godin ;<br />

3. v'aikirie, à M. J. Duthon ; 4, Le Hom, à M.<br />

Th. Sauiaviiie ; 5, Facette, à M. B. Lanne.<br />

Vente Q'arbres'morts. — Aporor<br />

sion du sieur Doumenc.<br />

19. Routes départementales numéros 6 25 »,<br />

3o. — Réfection et étab<strong>li</strong>ssements <strong>de</strong> oianta<br />

tions. — Approuvé. .'anu-<br />

20. Route départementale n- 35. — Rectiftca<br />

tion dans la traverse <strong>de</strong> L'Isie-sn-Dcdon _<br />

Projet d exécution. — Approuvé<br />

21. Route départementale numéro 6, planta-<br />

tion, vente d un arore. — Autorisé»<br />

JÊ. J*?*" ? ié P* r tememale numéro 8, acte <strong>de</strong><br />

vente <strong>de</strong> terrain. — Approuvé,<br />

23. Route départementale numéro 29, vente<br />

<strong>de</strong> six poutres en fer. — Autorisée.<br />

24. Route départementale naméro27, construc-<br />

uon a un aqueduc, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> crédit. -. Alloué<br />

25. Issies. — Classement d'un chemin rira' et<br />

déclassement <strong>de</strong>s chemins vicinaux numéro' fi «,<br />

8. — Approuvé,<br />

Bt<br />

26. Moncaup. — Classement du ch»ava d'in<br />

<strong>de</strong>rapart. — Approuvé.<br />

27. Sanatorium <strong>de</strong> Saiies-du-Saiat. — ï<br />

journée <strong>de</strong>s enfants envovés oar le bn-eau ?»<br />

bienfaisance <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. — La comatiUion »<br />

fixé le prix <strong>de</strong> journés. à 1 fr. 25.<br />

23. Sanatorium <strong>de</strong> Sa<strong>li</strong>es-du-Saiat. — Devi*<br />

estimatif d'une soumission du sieur DaroV.es' —<br />

Approuvé.<br />

29. Sanatorium <strong>de</strong> Sa<strong>li</strong>es-du-Salat. —. Acoui<br />

sition <strong>de</strong> <strong>li</strong>ts. Offres <strong>de</strong> MM. Bourgeat et Rué<br />

— La commission a accepté l'offre <strong>de</strong> M. Bour-<br />

geat à 9ô fr.<br />

La commission a fixé sa Prochaine réunion au<br />

lundi 3 juillet.<br />

Mutua<strong>li</strong>té<br />

Le, conseil général <strong>de</strong> la Mutua<strong>li</strong>té, organe<br />

<strong>de</strong> la fédération <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> secours mu-<br />

tuels <strong>de</strong> la Haute-Garonne, vient<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />

à l'installation <strong>de</strong> la nouvelle caisse'<strong>de</strong> réas-<br />

surance. Cette caisse prolonge les secours<br />

aux mala<strong>de</strong>s pendant quatre ou cinq années,<br />

selon le cas, et ce moyennant un modioue<br />

versement qui varie entre 10 et 20 centimes<br />

par membre" et par mois. On comprend Qu'un<br />

pareil résultat ne peut être obtenu oue si un<br />

grand n&mbrc d'adhésions sont centra<strong>li</strong>sées.<br />

On y est parvenu à <strong>Toulouse</strong> et ce succès<br />

fait ie plus grand honneur à l'esprit <strong>de</strong> con-<br />

cor<strong>de</strong> èt <strong>de</strong> fraternité <strong>de</strong>s sociétés fédé-<br />

rées.<br />

La nouvelle caisse, administrée par <strong>de</strong>s<br />

mutua<strong>li</strong>stes mi<strong>li</strong>tants, parait être une oeuvra<br />

éminemment philanthropique appelée à ren-<br />

dre <strong>de</strong> grands services dans l'avenir. Des<br />

œuvres semblables fonctionnent d'ailleurs<br />

déjà à la satisfaction générale dans la plu-<br />

part <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s vi<strong>li</strong>es : celle <strong>de</strong> Reims re-<br />

monte à 1885.<br />

Pour renseignements on peut s'adresser<br />

soit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong> réassurance,<br />

20, rue <strong>de</strong>s Roziers, soit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Fédération, 11, rue <strong>de</strong>s 36 Ponts.<br />

Combattants <strong>de</strong> 1870-1871<br />

Cinquième <strong>li</strong>ste <strong>de</strong> souscription pour 1«<br />

monument :<br />

Ecole mixte <strong>de</strong> Terma (Viiiemur) 1 fr. 10 :<br />

école mixte <strong>de</strong> Va<strong>li</strong>ôgue. 2 fr. 10 ; école <strong>de</strong> gar-<br />

çons <strong>de</strong> Brugrsemonf* 1 fr. 10; écoie <strong>de</strong> garçons<br />

<strong>de</strong> Caimont. 8-fr. 9"-'; écoie ae filles <strong>de</strong> Calmonr.<br />

fr. 50 : école <strong>de</strong> garçons da Thil, 7 fr. 95 ;<br />

école mixte <strong>de</strong> Maurerront. 3 fr. 15 ; école <strong>de</strong><br />

garçons <strong>de</strong> Villefranche, 9 £r. 80 ; école mixte<br />

<strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-Lages. 1 fr. 20: école <strong>de</strong> gar-<br />

çons <strong>de</strong> Lar<strong>de</strong>nne. i fr, 25; écoie mixte <strong>de</strong> Gari-<br />

<strong>de</strong>ch, 5 fr. 25; écoie <strong>de</strong> garçons <strong>de</strong> Montioire,<br />

fr. 30; écoie <strong>de</strong> garçons <strong>de</strong> Patie-d'Oie (Tou-<br />

louse), 10 fr; 80. Total. 63 fr. 45.<br />

Reoort <strong>de</strong>s <strong>li</strong>stes précé<strong>de</strong>ntes, 27,636 (r. 35.<br />

Total, 27,704 fr. 80.<br />

COURSES ANGLAISES<br />

Londres. 2 juin.<br />

Course caks stakes. — 1. Mnsa (Ma<strong>de</strong>n) 20?1;<br />

2, Siboia (Sloan), 4(7; 3, Coroosant (C. XVood) 40(1<br />

Il y avait 12 partants.<br />

Les amateurs <strong>de</strong>s Pyrénées vont se réjouir;<br />

car Luchon a ouvert ses portes le l or juin et<br />

le temps est spiendi<strong>de</strong> dans la célèbre sta-<br />

tion si courue chaaue année.<br />

CMOMOCEDlTOlllO<strong>li</strong>S<br />

se serait<br />

On com-<br />

Dupuy ait<br />

contenter<br />

général en leur<br />

ne pas pousser<br />

ies choses" à l'extrême, risquer <strong>de</strong> fournir un<br />

homme aux nationa<strong>li</strong>stes, etc.<br />

Au Conseil <strong>de</strong>s ministres<br />

On nous assure qu'en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s points<br />

visés car la note officieuse, le conseil<strong>de</strong>s<br />

ministres s'est occupé aujourd'hui:<br />

!• Des sanctions que comporte l'enaaéte<br />

Dreyfus.<br />

2' De la mise en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquart; <strong>de</strong> la so-<br />

lution <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux procès, et <strong>de</strong> son recours<br />

<strong>de</strong>vant le conseil d'État.<br />

De la plus promote solution à donner à<br />

l'affaire, eh faisant disparaître l éventua<strong>li</strong>té <strong>de</strong><br />

certains procès, notamment celui <strong>de</strong> Mme veuve<br />

Ilenrj.<br />

Anciens élèves et amis <strong>de</strong>s Frères<br />

Dimanche, à S heures du soir, dans ia saile du<br />

Jardin-Royal. l'Association amicale <strong>de</strong>s anciens<br />

élèves <strong>de</strong>s' Frères <strong>de</strong> Saint-Michel, donnera son<br />

concert annuel, avec le concours gracieux d'ar<br />

<strong>li</strong>stes distingués et <strong>de</strong> plusieurs membres <strong>de</strong><br />

l'Association.<br />

Le Drogrumrae qui nous est communiqué est<br />

<strong>de</strong>s mieux composés et promet aux invités une<br />

agréable soirée.<br />

Une tomboia sera tirée à l'issue du concert ;<br />

les lots sont exoosés chez M. Sévérac, tapissier<br />

place Saint-Barthéiemy, 6. et chez M. B'ergnes.<br />

épicier, place du Sa<strong>li</strong>n, 17, où l'on trouvera <strong>de</strong>s<br />

billets <strong>de</strong> tombola.<br />

Secrétariat du Peuple<br />

Le Secrétariat du peuple a pour but <strong>de</strong> mettre<br />

gratuitement les ouvriers et les employés, mo<br />

mentanément dans l'embarras, en rapports bien<br />

veillants avec les œuvres ou les personnes qui<br />

peuvent leur être utiles.<br />

Les démarches nécessaires sont faites paries<br />

membres du comité <strong>de</strong> l'œuvre ou par les secré<br />

taires <strong>de</strong> service.<br />

Les consultations sont données gracieusement<br />

par <strong>de</strong>s adhérents expérimentés et très auto<br />

risés.<br />

Nature <strong>de</strong>s services : Consultations juridiques<br />

consultations médicales, renseignements divers<br />

démarches à faire, lettres et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s à écrire,<br />

savoir : sursis ou dispenses d'appel, assistances<br />

judiciaires, secours divers, admission <strong>de</strong>s vieil<br />

lards, <strong>de</strong>s maia<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s infirmes aux Petites<br />

Sœur <strong>de</strong>s Pauvres et dans les hôpitaux, récep-<br />

tion et communication gratuites <strong>de</strong>s offres et <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>s d'empioi, etc.<br />

Les services du secrétariat sont reodus sans<br />

aucune distinction à tous ceux qui en ont be-<br />

soin, à la seule condition d'être accompagnés ou<br />

recommandés oar un membre du comité, un se-<br />

crétaire, un délégué da quartier, une personne<br />

notoire ou un ouvrier connu au secrétariat du<br />

peuple.<br />

Adresse <strong>de</strong>s bureaux : bureau central, rua<br />

Maietache, 12, mercredi soir, 8 h. L2 ; diman-<br />

che matin, 10 h. 1(2 ; à Saint-Pierre' canal <strong>de</strong><br />

Brienne. 18. jeudi soir, 8 h. .1(2, et dimanche<br />

matin 10 h. 1(2,<br />

La saison théâtrale 1898-1899<br />

AU THEATRE-FRANÇAIS<br />

Pendant les huit mois qu'a duré la campagne<br />

du Théâtre-Français (24"septembre-24 mai) la<br />

troupe <strong>de</strong> ce théâtre a joué 76 pièces : 43 comé-<br />

dies ou vau<strong>de</strong>villes, 18 drames et 15 levers ds<br />

ri<strong>de</strong>au. Voici le nombre <strong>de</strong> représentations pour<br />

chacun <strong>de</strong> ces ouvrages:<br />

Comédies et vau<strong>de</strong>villes. — L'Etrangère. 5 re-<br />

présentations; ies Fouicharnbault. 6 ; le Gendr»<br />

<strong>de</strong> M. Poirier, 9; Gavaud Mmard et C'% 6; i»<br />

Docteur Jojo, 11 ; Denise, 6 : le Voyage da<br />

M. Perrichon, 6; le Fils <strong>de</strong> îloraiie, 5 ; lé Maître<br />

<strong>de</strong> Forges, 5 ; le F<strong>li</strong>bustier. 19 ; le Panache. 6 ;<br />

Nos Intimes, 9 ; ia Bouie, 7 ; Francillon, S ; Serge<br />

Panine, 5 ; Pépère, 6 ; le Premier Mari <strong>de</strong><br />

France, 10; les'Danicheff , 3 ; ie Fiacre 117. 14;<br />

i'Aînée (première nouveauté et grand succès d»<br />

la saison). 26; le Chaperon (nouveauté), 7: Di-<br />

vorçons, 6; le Bonheur conjugal, 9; Musotte<br />

(nouveauté), 16 ; le Truc d'Arthur. 9 ; la Comtess»<br />

Sarah. 3; les Noces d un Réserviste. 4; l'Engre-<br />

nage (nouveauté 1 . 6; ies Trente Mil<strong>li</strong>ons <strong>de</strong> Gla-<br />

diator, 0 ; Mlle Morasset (nouveauté;, 6 ; Pattes<br />

da Mouches (nouveauté),»; Séraphine. 4 ; 1*<br />

Procès Veauradieux, 6; ' les Ricochets <strong>de</strong> iA-<br />

mour (nouveauté). 4; l'Evasion (nouveauté,. 10 j<br />

les Trois Chaoeaux, 6 ; Résultat <strong>de</strong>s Course»<br />

(nouveauté). 16; la Vie <strong>de</strong> Bohême. 10; Monsieur<br />

chasse (cette pièce avait été joués ii y a quel-<br />

ques années par une troupe <strong>de</strong> passage et peut<br />

être considérée comme une nouveauté). 7 ; '*<br />

Antibel (nouveauté), 7 ; Co<strong>li</strong>nette (nouveauté!,.'»<br />

Bataille <strong>de</strong> Dames, 3; la Turlutaine <strong>de</strong> M»rJ u<br />

<strong>li</strong>n (nouveauté), L „.<br />

Drames. —Le Bossu, 4; Don César <strong>de</strong> Bazao. »»<br />

la Tour <strong>de</strong> Nesie, 2; Roger-la-Honte. 2; Lucre .<br />

Borgia. t; ie Courrier <strong>de</strong> Lyon, 1: R | 'y- £ t' a V-n";<br />

Marie-Jeanne, 1; la Grâce <strong>de</strong> Dieu, 1 ; 11< ' ni j 1>3<br />

Jésus. 8; le Vieux Caporal, 2 ; la Cioseri* <br />

Genêts. 1 ; les Crochets du Père Martin. Sv. .<br />

Deux Orphe<strong>li</strong>nes, 1 : la Dame ans Came<strong>li</strong>ss. •<br />

les Misérables, 1; les Pirates <strong>de</strong> ia Savane,<br />

Michel Pauoer (nouveauté), 1.<br />

Levers <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>au. — Rival<br />

Luthier <strong>de</strong> Crémone, 11 ; Fais<br />

la Sauterelle. 8 ; Gringoire, 14;<br />

les Deux Timi<strong>de</strong>s. 13 ; Jean-Marie. --<br />

sant, 8; Crooue-Pouie, 2; Retour <strong>de</strong>s '""J^'^i»<br />

Comédienne. 6; les Deux Sourds, 8; un t>c*<br />

au Théâtre-Français, l ; Rompons, 4.<br />

Dans cette statistique ne sont ,P as ,„?°*^i« t»<br />

d»ns<br />

1»<br />

10<br />

pour Rire-<br />

ce oue Dois, -<br />

Conte d Amor, b.<br />

12. '.«/n;<br />

Commission départementale<br />

Séance du mardi 30 mai<br />

Ordre du jour :<br />

>}À R , el J ô . vé ées mandatements effectués aur le<br />

ouaget départemental pendant le mois d'avril<br />

3'~ La commission a donné acte à M. le<br />

pretet.<strong>de</strong> cette communication.<br />

rè -'vi a K reau ;. étai0 '>3 départementaux. - Pro<br />

cea-verbaux d adjudication*. - Avis favorable.<br />

*. Aîs>»tsr.oï aod.tca.t9 g-ratuita. - Domicila<br />

les reorésentations données sur la scène<br />

saile "du Jardin-Royal ni celles donne.»<br />

divers théâtres <strong>de</strong> la région.<br />

American-Company A AF«Ï"S<br />

TROUPE ARTISTIQUE INTERNATIONALE. — •<br />

TES (HOMMES ET DAMES) .<br />

C'est dimanche 4 juin, à 3 h. 1|2. W e l$$s <strong>de</strong>*<br />

compagnie américaine donnera anx ..iné» sl "<br />

Amidonniers, une seule et unique m*"<br />

traordinaire. arclusivem 501<br />

Le programme ne se compose e*."'<br />

aue d'attractions <strong>de</strong> premier ordre. or é=ent»-<br />

" Le soir, à 8 h. 1(2 très précise»,<br />

tion au théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés.<br />

Changement <strong>de</strong> P"'?S"' am '" e : in(>m ent la c° rfl?<br />

Nous donnerons très prochainement<br />

sition da ce magnifique spectacle.<br />

s ou'<br />

<strong>de</strong>s avocats stagj^ cen :<br />

laTrésï<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M Laurens, memn sUivan f a I<br />

seii <strong>de</strong> l'ordre, a ^ K ^*^wp^ 0 rJiùô»'<br />

Lorsau'un écrit constate une oou, oD i,ga" f<br />

tèraie sans relater la cause <strong>de</strong> ceu pr,9<br />

est-ce toujours au <strong>de</strong>man<strong>de</strong>a. a i» „.<br />

nue sa créance a une cause réelle «•<br />

M* Sernet, rapporteur.<br />

La conférence<br />

Bib<strong>li</strong>othèque municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


o .Véï a soutenu i'affl: ma<strong>li</strong>ve,<br />

P' a ' : e i<br />

a .-,a" a soutenu U négative<br />

<strong>de</strong> ministère<br />

'TA<br />

' bi .<br />

•ub'tie- résurn é présenté sur la question par<br />

r Aorev=-- !a ' conférence, consultée, ses.<br />

ff^vTé a^oacia en qua<strong>li</strong>té<br />

Insultes au clergé<br />

, trF roarxcTiossELLE. - UNK MÉGÈRE<br />

CS P0L' CE UN- COCPI.E AHARCIUSTE.<br />

Affai:"3 venue<br />

<strong>de</strong>rme<br />

à l'audience Q nier :<br />

le tribunal correctionnel <strong>de</strong><br />

défaut, à 15 jours <strong>de</strong><br />

nna Durand,<br />

Le î0 I condamnait par <strong>de</strong>lau<br />

«ÉOSlOt»* c0 ". u f-ancs a amen<strong>de</strong>,<br />

ÎXrKon et t° t ère rue <strong>de</strong> ia Provi<strong>de</strong>nce, 21.<br />

iooase Uon,m ; ;-.<br />

ies(aiU _<br />

Nous avon» IJ- • la j,be Péiissier. v.caire <strong>de</strong>là<br />

13 avril. |.:n, portait la communion oas-<br />

: Sain'<br />

i_e<br />

psrt*'s=<br />

s M :,,e oi' Dans ia cour <strong>de</strong> ia maison, il lu.<br />

provi<strong>de</strong>nce. - • bordée d'injures, <strong>de</strong>s chants<br />

accueil<strong>li</strong> P?,,, 0 hématoires proférés par Anna<br />

©bseeBos. •'"•„ e oe j a maia<strong>de</strong>.<br />

In'" an \ïare-Franc, née Ni/.an. âgée <strong>de</strong> 79 ans,<br />

"^ taire rue <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce, gar<strong>de</strong> le <strong>li</strong>t.<br />

P:,or r ;nn'.mi=saire <strong>de</strong> DO<strong>li</strong>ce a reçu sa déposition.<br />

• Le i-fîvTil. vers 7 h. 45, M. l'abbé Péiissier<br />

•^nno '-ait ies Pâoues. Quand il est entre uans<br />

f cou- 'la fernrae L!0n a P roféré dês bla5 . 0 " tf -<br />

i?», <strong>de</strong>'s oronos oiduriers... .<br />

*!•'.' -es blasphèmes, ces propos orduners ont<br />

Buriés. Tous ies locataires <strong>de</strong> ia maison pou-<br />

les entendre.<br />

,a Péiissier dit que la prévenue avait<br />

. J-ne voisine <strong>de</strong> la prévenir <strong>de</strong> son arrivée.<br />

jar« ne firent oue redouDler jusqua<br />

VY'c -ovant. «ans doute, oue sa lauti<br />

imounie". elle m'a insulté <strong>de</strong> nouveau ie<br />

ie domicile <strong>de</strong> MM. les vicaires<br />

Franc, domici<strong>li</strong>ée rue <strong>de</strong> la<br />

été<br />

vaien<br />

M. faon<br />

trié Les in<br />

mon départ.<br />

. resterai<br />

16 mai. <strong>de</strong>van<br />

<strong>de</strong> Saint-Aubin. . . .<br />

Anna Lion fait opposition au jugement.<br />

Tin'va ras eu." 'dit-elle, préméditation. . Je<br />

chante tous les jours, ia chanson que voici...<br />

Cette chanson est une variante oune chanson<br />

entendue oar ies témoins. Eiie nie eaergiqu„-<br />

ment tout ie reste.<br />

De bons renseignements sont fournis sur ie<br />

compte <strong>de</strong> ia prévenue, dit ie ministère pub<strong>li</strong>c,<br />

mais eiie a une certaine <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> langage!!<br />

Le tribuoai se laisse attendrir. Il réduit la<br />

seine <strong>de</strong> Guinze jours a six jours.<br />

[ e mot « prison » n'est pas encore tombé <strong>de</strong>s<br />

lèvres du prési<strong>de</strong>nt qu'une voix s'eiève dans l'au-<br />

ditoire : o C'est honteux <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong>s jugements<br />

comme ceux-là. .. »<br />

Line autre voix : « C'est honteux, c'est i inqui-<br />

sition oui recommence. »<br />

M. Couazé, substitut, fait amener <strong>de</strong>vant le<br />

ji tribunal, ies <strong>de</strong>ux manifestants : l'anarchiste<br />

"Narcisse et sa femme, amis <strong>de</strong> la prévenue, qui<br />

connaissent avoir crié : « C'est honteux! c'est<br />

qwnouisition ! »<br />

iFï.e' tribunal se retire pour dé<strong>li</strong>bérer et pour<br />

donner aux prévenus le temps <strong>de</strong> réfléchir.<br />

La dé<strong>li</strong>bération est longue.<br />

I Narcisse et sa femme après avoir réfléchi pen-<br />

dant ia suspensiond'audience. aéciar.int qu'ils ne<br />

se son; adressés pas au tribunal, mais a M. le vi-<br />

caire<strong>de</strong> Saint-Aubin !!!<br />

i.;- iribunai ne ieur peut accor<strong>de</strong>r que ie juge-<br />

ment a été dicte par M. le vicaire <strong>de</strong> Saint-<br />

'Aubi.n.<br />

Narcisse, condamné à <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> prison<br />

pour outrages aux magistrats, est dirigé sur<br />

"Saint-Michel. Sa femme, condamnée également<br />

a <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> prison, bénéficie <strong>de</strong> ia loi Bé-<br />

renger.<br />

<strong>li</strong>t Sébastien était toujours en banque a vingt-<br />

ci no I0UIS.<br />

t* Les époux Ralach, pour diffamation et<br />

injures pub<strong>li</strong>ques, 10 francs d'amen<strong>de</strong> cha-<br />

cun ;<br />

2- Henri Gabaeh, pour chantage, 100 francs<br />

d'amen<strong>de</strong>. (Loi Bérênger pour tous.<br />

Les condamne en outre à 1 franc <strong>de</strong> dom-<br />

mages chacun et aux dépens, sauf ies frais<br />

afférant a cinq témoins qui n'ont pu être uti-<br />

les dans ia cause.<br />

La loi nous interdit le compte rendu <strong>de</strong>s<br />

procès <strong>de</strong> ce genre, et nous n'en dirons<br />

rien.<br />

Seulement nous ferons observer qu'il était<br />

temps qu'un homme s'élevât contre ies agis-<br />

sements d'une néfaste coterie <strong>de</strong> diffama-<br />

teurs et <strong>de</strong> ca'omniateurs qui terrorise la<br />

paroisse <strong>de</strong> Penne.<br />

Beaucoup, jusqu'ici, avaient souffert en si-<br />

lence <strong>de</strong> certaines vilenies.<br />

M. l'abbé Fabre s est montré moins endu-<br />

rant; ce faisant, il a bien agi.<br />

A la mairie. — La <strong>de</strong>rnière séance du con-<br />

seii municipal <strong>de</strong>vait être complétée dans ia<br />

huitaine, et près <strong>de</strong> quinze jours se sont<br />

écotiiés <strong>de</strong>puis sans que ia chose ait eu <strong>li</strong>eu.<br />

Sanristi' si môssieu ie mûre était encore<br />

simple capitoul d'opposition, ce qu"il<br />

g. ..azoui<strong>li</strong>erait là-<strong>de</strong>ssus !<br />

Et ie budget municipal qui attend, et l'af-<br />

faire Gineste qui n'est pas réglée, etc., etc.<br />

A propos, le bé<strong>li</strong>er qui humecte ie quar-<br />

tier <strong>de</strong> la Résolution n'a pius qu'un poumon.<br />

Maiheur !... E. C.<br />

BRASSAC. — On nous rit :<br />

<strong>li</strong>ste, a reçu. Parai<br />

sans connaître son<br />

i par<br />

ÎXO'ii-<br />

. Du-<br />

M. Duth'.i. receveur-<br />

avis <strong>de</strong> son déplace:<br />

nouveau poste. * .<br />

Ce changement, qui n'a pas été <strong>de</strong>manda<br />

le titulaire ni par son administration, ne s',<br />

que que par suite <strong>de</strong> ia neutra<strong>li</strong>té que M<br />

thil a" gardée aux élections du 29 janvier <strong>de</strong>r-<br />

nier, <strong>de</strong> M. le baron Amèdée Reiiie. contre M.<br />

Ga<strong>li</strong>bert-Ferret et par suite <strong>de</strong> ia pub<strong>li</strong>cation da<br />

la brochure qu'il a fait paraître contre ia banda<br />

opportuniste <strong>de</strong> ia iocanté.<br />

Itinéraire pour la Confirmation<br />

D.manche II juin, à 8 h. dn matin, à Saint-<br />

Gimier ; a 9 h., a Saint-Nazaire (Cité) ; à<br />

10 h. lp'J, à Sainte-Gracieuse ; à 3 h. à Saint<br />

Joseph <strong>de</strong> Ciuny ; lundi 12 juin, à 10 h<br />

Lézignan ; à 4 h<br />

bonne ; mardi L<br />

Narbonne; à 2 h. l|2 au Petit-Séminaire ; a<br />

4 heures, au couvent Notre-Dame; mercredi<br />

U juin à 9 h., à Fitou ; à 3 h. a Sigean<br />

jeudi 15 juin, à 9 h., à Ginestas.<br />

C'est Mgr Montéty qui donnera ia confir-<br />

mation.<br />

CARCASSONNE. — Procession. — De-<br />

main dimanche, à 10 h. précises, aura <strong>li</strong>eu à<br />

la Cathédrale ia procession solennelle du<br />

Saint-Sacrement, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. ie<br />

vicaire générai Cantegrii.<br />

Tous ies hommes sont invités à y assister.<br />

Des places particu<strong>li</strong>ères ieur seront réser-<br />

vées', <strong>li</strong>s pourront entrer par ia porte <strong>de</strong> ia<br />

sacristie.<br />

Au cours <strong>de</strong> ta procession, la maîtrise <strong>de</strong><br />

<strong>li</strong>2. à<br />

à Saint-Paul-Serge, à Nar-<br />

juin, à S h», a Saïut-Jusi, à<br />

chambres <strong>de</strong> commerce. En réponse à ce<br />

questionnaire, voici le rapport que M. Jules<br />

Cauvet a présenté à ia chambre uecotnmerco<br />

<strong>de</strong> Narbonne :<br />

voulu<br />

avis à<br />

i'ensei-<br />

ge-<br />

i un rang<br />

vue <strong>de</strong> ia<br />

r rO U LOUS JE<br />

àïUkkUh IWid^ilepaî à. M:. AIL'. 5)<br />

En face la Gara Matabiau<br />

mma iM à M. la ïMmviïnu<br />

ALBI. —<br />

cetebre ui-<br />

au couvent<br />

<br />

A son tour. Y Express offre à M. le cha-<br />

noine Mathieu 'l'hommage <strong>de</strong> ses vœux les<br />

pius respectueux et les "plus sympathiques.<br />

CASTRES. — Pédale castraise. — Pro-<br />

gramme <strong>de</strong>s courses internationales organi-<br />

sées le 18 juin 1899 par la « Pédale Cas-<br />

traise >• au bénéfice <strong>de</strong>s pauvres, avec le<br />

concours <strong>de</strong> ia musique <strong>de</strong> l'Ecole d'artille-<br />

rie et ries Veneurs <strong>de</strong> la Pédale, sur le vélo-<br />

drome du boulevard <strong>de</strong>s Lices :<br />

Première course, départementale : 1er prix,<br />

80 fr.; 2e, 60 fr.; 3e, 40 fr.<br />

Deuxième course, mi<strong>li</strong>tary: lerprix. 30 fr.;<br />

2e. 20 fr.; 3e, 10 fr. (en boites <strong>de</strong> cigares).<br />

' Troisième course, gran<strong>de</strong> internationale :<br />

1er prix, 200 fr.; 2e, 120 fr.; 3e, 80 fr.<br />

Quatrième ccurse. 2e départementale : 1er<br />

prix. 40 fr.; 2e. 30 fr.; 3e, "20 fr.<br />

Cmauième course, 2e internationale : 1er<br />

prii, 80 fr.; 2e. 60 fr.; 3e, 40 lr.<br />

s Sixième course, ccurse <strong>de</strong> prime au po<br />

teau (7> tours), ob<strong>li</strong>gatoire pour ies lauréats<br />

<strong>de</strong> ia journée, 10 fr. au premier au poteau<br />

Les engagements seront reçus jèsoû'au<br />

l'j juin inclus au siège <strong>de</strong><br />

Durand, place Nationale, ii<br />

c-'ption <strong>de</strong> l'engagement.<br />

rf ,Le . 3 ^iies <strong>de</strong>s bouchers. — A cause <strong>de</strong><br />

constrnction au théâtre, ies bouchers vont ,<br />

ooiiges Q abandonner la piace <strong>de</strong> ia Réoublîoue<br />

*- ae réintègre<br />

's cathédrale.<br />

^ e5 > tc hose décidée, paraît-il : nos édiles<br />

a.tstes ont arrêté en "séance officieuse o<br />

"""es seraien<br />

oans ia partie<br />

meuc.e <strong>de</strong> ia rue Thiers (Ancien cercie <strong>de</strong>s offi<br />

J-es arbres situés en cet endroit seront côuoés.<br />

i0r;' es ?|e* et les canards ? Où. nos socios' ies<br />

-eront-iis ie samedi et lours <strong>de</strong> foire?<br />

t,as au Capitoie peut-être !...<br />

-n tout cas. nous souhaitons aue les vieilles<br />

•araques soient un peu mieux installées sur ia<br />

•lace <strong>de</strong>s Ormeaux qu'elles ne ie son; place <strong>de</strong><br />

'* Répub<strong>li</strong>que.<br />

C'est absolument dégoûtant et ridicule Pour<br />

ville comme Cattres. Que nos sociaiiste's se<br />

.17" ??, a î V e Das faire une nnire saleté et<br />

la cathédrale chantera : Punis Anae<strong>li</strong>cum,<br />

do Vervoitte ; Ave Verum, <strong>de</strong> Guilmant ;<br />

Tanlum ergo, en fa, <strong>de</strong> Giuet.<br />

Manœuvres mi<strong>li</strong>taires. — Le 2e bataillon du<br />

15e. en garnison i Carcassonne. est parti jeudi<br />

soir, à 5 heures, pour aller cantonner à Vi 11e-<br />

ga<strong>li</strong>henc. où U est arrivé à 7 heure.?. Des postes<br />

ont gardé ies issues du cantonnement pendant<br />

toute ia nuit.<br />

Vendredi matin, à 4 h. i{2, la générale son-<br />

née dans ie viiiage, a mis tout ie mon<strong>de</strong> sur<br />

pied. Le baraiiion s'est porté aussitôt sur le<br />

plateau <strong>de</strong> Requieu. face au Nord-Ouest, et s'est<br />

installé en flanc-gar<strong>de</strong> pour protéger ie flanc<br />

gauche d'une colonne supposée, forte d'une di-<br />

vision, déniant <strong>de</strong> Saint-Denis et Brousse sur<br />

Atagon et Pennautier.<br />

Après la manœuvre, ie bataillon est ren'ré à<br />

Carcassonne.<br />

Générosité. — Mme ia vicomtesse <strong>de</strong> la Re-<br />

dorte a fait remettre un chèque <strong>de</strong> 25.000 francs<br />

â Sœur Marie-Eiisabeth. supérieure <strong>de</strong>s Sœurs<br />

qui dirigent l'asiie <strong>de</strong>s tuberculeux, à Viiieninte.<br />

Nous sommes heureux d enregistrer ce bel acte<br />

<strong>de</strong> générosité.<br />

Mort subite. — M. Léon Dantoine, huissier,<br />

boulevard <strong>de</strong> ia Préfecture, passait, jeudi soir, à<br />

5 h. 1(2, sur le square Gambstra. venant <strong>de</strong> la<br />

Trivalle, quand il s'est soudain affaissé sur la<br />

route, entre ia maison d'arrêt et le Jardin. Lors-<br />

qu'on est venu le relever, ii était mort.<br />

M. Dantoine était âgé <strong>de</strong> 52 ans. marié et père<br />

ae trois garçons, dont l'aîné a quatorze ans."<br />

Acci<strong>de</strong>nts. — Le nommé Phi<strong>li</strong>nne-Auguste<br />

Taiilot, domestique à ia Bessô<strong>de</strong>. montait. "vers<br />

1 heures du soir, â bicyclette ia rue du 24 Fé-<br />

vrier. Soudain, ii heurta une voiture <strong>de</strong> boulan-<br />

-- tomba bruiaiement. sur ie soi. Dans sa<br />

il s'est biessé assez grièvement à ia tête.<br />

Vers 8 h. 1(2 du soir, un groupe d'é-<br />

a bicyclette ia route Mi-<br />

ison Cabanei iis ont ren-<br />

te Fabre.<br />

la Société,<br />

sera accusé<br />

eau<br />

ré-<br />

cit<br />

ia place <strong>de</strong>s Ormeaux,"<strong>de</strong>rrière<br />

so<br />

ne ies<br />

transportées piace <strong>de</strong>s Ormeaux<br />

tuée entre la cathédrale et l'im-<br />

leves ou ivcee montait<br />

nervoise. Près <strong>de</strong> la ma<br />

versé ia dame Antoinet<br />

La loi Gramout. — Un raooort <strong>de</strong> contraven-<br />

tion a été dressé à la charge du sieur Juan<br />

Bemesse. âgé <strong>de</strong> 2S ans. Espagnol, régisseur<br />

<strong>de</strong>s Arènes, pour avoir, pendant la course du 28<br />

courant, contrevenu à ia loi Gramont en mettant<br />

à mort un animai domestiaue. M. Dexonne, Pro-<br />

priétaire <strong>de</strong>s Arènes, est responsable.<br />

Concours régional agricole. — Tous les vias<br />

qui ont figuré au concours régional agricole se-<br />

ront envoyés aux hospices. Cette mesure a été<br />

prise conformément aux intentions manifestées<br />

par les exposants dans ies déclarations oui ac-<br />

compagnaient ieur envoi.<br />

Mouvement <strong>de</strong> l'abattoir. — Dans ie courant<br />

du mois <strong>de</strong> moi, il a été sacrifié à l'abattoir 'mu-<br />

nicipal :<br />

82 bœufs, 131 vaches. 195 veaux. 37G moutons,<br />

163 brebis. 1,171 anneaux. 6 chèvres. 37 che-<br />

vreaux. 153 porcs. 27 chevaux, 7 mulets, 1 âne.<br />

Il a été présenté k l'inspection <strong>de</strong> i'abatto'ir,<br />

car ies divers nouehers forains, ia vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> :<br />

1 bœuf. 16 vaches. 53 veaux. 43 moutons, 3 bre-<br />

bis. 141 agneaux. 192 chevreaux.<br />

Toutes ces vian<strong>de</strong>s ont été reconnues saines et<br />

<strong>li</strong>vrées à ia consommation.<br />

Concours hippique (suite;. —Troisième «ac-<br />

tion : pou<strong>li</strong>nières suitées d'un produit <strong>de</strong> our-<br />

sang anglo-arabe (suite): 5e " prix, médaille<br />

bronze et 230 fr.. Aiicante. à M. Cardêillac<br />

Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées) : 6e prix!<br />

Kiotimi, à M. Four-<br />

; ie prix, médaille <strong>de</strong> bronze et<br />

nette, à M. ie comte <strong>de</strong> Virieu.<br />

Saint-Paponl (Auaej; 8e prix, médaille d« bronze<br />

et 200 fr ; Zaïda. à M. Darnio, Larrazet (Tarn et-<br />

Garonne, ; 9e prix, médaille <strong>de</strong> bronze et 150 fr<br />

Camentron. Bor<strong>de</strong>aux; 10e prix!<br />

Lévia. à M. A.'<br />

Messieu rs.<br />

M le ministre du commerce a bien voulu con-<br />

sulter notre chambre <strong>de</strong> commerce sur ies ré-<br />

sultats du système actuel d'éducation au point<br />

<strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la préparation générale aux carrières<br />

industrielles et commerciales ainsi que sur les<br />

amé<strong>li</strong>orations à y apporter.<br />

Nous <strong>de</strong>vons lé remercier d'avoir bien<br />

nous permettre daouorter ainsi notre<br />

l'œuvre si importante <strong>de</strong> la réforme d'<br />

gnement secondaire.<br />

Ii est hors <strong>de</strong> doute aue nous subissons une<br />

crise intense. A l'intérieur, nos industries, notre<br />

commerce son: dans an miia-.se générai ; à l'ex-<br />

rieur. le chiffre <strong>de</strong> nos exportations et <strong>de</strong> nos<br />

importations comparé à ceiuf du commerce<br />

néral <strong>de</strong>s autres nations nous piace<br />

<strong>de</strong> pius en pius inférieur au point d<br />

progression <strong>de</strong>s échanges.<br />

' D'où vient ie mal ? Quéis sont ies remè<strong>de</strong>s à y<br />

apporter '.' .<br />

Dans le cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années les<br />

conditions économiques qui concernent les di-<br />

verses nations se sont profondément modifiées ;<br />

<strong>de</strong>s facteurs nouveaux sont intervenus._ <strong>de</strong> nou-<br />

veaux débouchés ont été créés pour l'industrie<br />

et pour ia nroùiictioe. L'exuansion co oniaie a<br />

mis en conccurrence ies différents peuples et.<br />

bien oue notre domaine colonial se so;t accru<br />

au point <strong>de</strong> former un vaste empire, ii est cer-<br />

tain que les résultats <strong>de</strong> notre colonisation n'ont<br />

pas rénondu aux sacrifices que la France s'est<br />

imposes.<br />

Dau:re oar-, sur les marenes nouveaux oiter.»<br />

à l'activité européenne soit par la conquête, soit<br />

oar les admirables expioratious <strong>de</strong> ia fin <strong>de</strong> ce<br />

siècle, nous nous sommes heurtés a <strong>de</strong>s peuples,<br />

tels que l'Angleterre et l'Allemagne auxquels un<br />

oius grand perfectionnement industriel, <strong>de</strong> meil-<br />

leures métho<strong>de</strong>s commerciales et une plus gran<strong>de</strong><br />

puissance <strong>de</strong> colonisation ont permis maiheu-<br />

sement <strong>de</strong> nous distancer dans cette lutte écono-<br />

mie ue.<br />

<strong>li</strong> est permis do se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, <strong>de</strong>vant cet eiat<br />

<strong>de</strong> choses, si dans ces luttes pacifiques, nos gé-<br />

nérations sont suffisamment armées et si l'édu-<br />

cation et l'Instruction qui sont données en France<br />

sont bien da nature a favoriser soit à l'intérieur,<br />

soit à l'extérieur, ia oro.-oénté et le développe-<br />

ment <strong>de</strong> notre industrie et <strong>de</strong> notre commerce.<br />

A cette question nous croyons <strong>de</strong>voir répon-<br />

dre : non.<br />

Nous estimons, en effet, que i'educaiion et<br />

l'instruction données d.ins nos écoles secondai-<br />

res ne sauraient m développer ie goût <strong>de</strong> l'in-<br />

dustrie et du commerce ni' préparer suffisam-<br />

ment à ces carrières.<br />

Tel qu'il est compris actuellement, l'enseigne-<br />

ment secondaire, ou'il soit classique ou mo<strong>de</strong>rne,<br />

est fait en vue <strong>de</strong> "créer <strong>de</strong>s bache<strong>li</strong>ers et doit<br />

arriver fatalement à encombrer outes les car-<br />

rières <strong>li</strong>bérales ou à développer ie fonctionna-<br />

risme.<br />

11 est indispensable <strong>de</strong> remédier â cette situa-<br />

tion.<br />

A peine sorti <strong>de</strong> l'enfance, l'élève, sans con-<br />

sulter ses aptitu<strong>de</strong>s, est initié au iatin, au grec<br />

et à l'étu<strong>de</strong>'<strong>de</strong> l'antiquité ; au <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> ie faire<br />

vivre avec les vivants, on la fait dialoguer avec<br />

ies morts; au <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> l'armer pour ia vie. on<br />

orne son esprit <strong>de</strong> la pure substance <strong>de</strong>s huma-<br />

nités, <strong>de</strong> la rhétorique et <strong>de</strong> la philosophie. Son<br />

goût s'affine, son esprit s'assoup<strong>li</strong>t, sa raison se<br />

forme, l'enfant a tout ce qu'il faut pour accé<strong>de</strong>r<br />

aux situations <strong>li</strong>bérales privilégiées et goûter<br />

les jouissances intellectuelles accessibles à l'é-<br />

iitei II fera un excellent mé<strong>de</strong>cin, il <strong>de</strong>viendra<br />

un avocat subtil, un fonctionnaire modèle, peut<br />

on dire qu'il est suffisamment prépare aux car-<br />

rières industrielles et commerciales ?<br />

Loin <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s commerçants et <strong>de</strong>s indus-<br />

triels nécessaires à ia prospérité et à ia vie<br />

d'une nation, les étu<strong>de</strong>s actuelles qui. nous le<br />

reconnaissons, ten<strong>de</strong>nt à relever le niveau moyen<br />

<strong>de</strong> l'instruction, sont plutôt <strong>de</strong> nature à écarter<br />

l'enfant <strong>de</strong> ces branches <strong>de</strong> l'activité humaine.<br />

Bien rares, en effet, sont ceux qui. après avoir<br />

traduit Cicéron et Domostbone. vécu avec les<br />

grands hommes <strong>de</strong> l'antiquité, puisé aux sources<br />

du génie latin une valeur <strong>li</strong>ttéraire que nous ne<br />

contestons pas. consentent à re<strong>de</strong>scendre au<br />

tsrre â terre da l'agriculture, <strong>de</strong> l'industrie ou<br />

du commerce.<br />

Qu'on ne se méprenne pas cependant sur no-<br />

tre pensée.<br />

Loin <strong>de</strong> vouloir supprimer l'enseignement<br />

classique, nous voudrions, au contraire. 'qu'il fut<br />

fortifie, qu'il servît a former ime é<strong>li</strong>te intellec-<br />

tuelle, <strong>de</strong>s candidats aux diverses carrières <strong>li</strong>bé-<br />

rales et aux fonctions <strong>de</strong> 'l'Etat. Mais nous vou-<br />

drions aussi qu 'a côté <strong>de</strong> cet enseignement <strong>li</strong>tté-<br />

raire et scientifique, ii y eût dans ies program<br />

mes et dans ies cours pius <strong>de</strong> préoccupation <strong>de</strong><br />

préparer aux carrières <strong>de</strong> l'industrie et. du com-<br />

merce, ces <strong>de</strong>ux grands facteurs <strong>de</strong> la puissance<br />

<strong>de</strong>s nations.<br />

Pour les uns. on se préoccuperait da donner<br />

tout ce qui ai<strong>de</strong> à l'éducation <strong>de</strong> l'esorit. à l'é-<br />

volution <strong>de</strong> la pensée, au rayonnement intellec-<br />

tuel : pour ies autres, on rechercherait davantage<br />

tout ce qui concerne ia préparation aux luttes <strong>de</strong><br />

ia vie. tout ce qui peut contribuer à ia prospé-<br />

rité matérielle <strong>de</strong> la nation.<br />

Quehes modifications y aurait-il d'introduire<br />

dans ia durée, dans ies programmes ou dans ies<br />

métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'enseignement actuel, il ne sau-<br />

rait être ds notre compétence <strong>de</strong> ies étudier e;<br />

<strong>de</strong> ies indiquer, mais d'une manière générale<br />

nous croyons pouvoir affirmer qu'il faudrait dé-<br />

velopper davantage l'enseignement théorioue et<br />

pratique <strong>de</strong>s langues vivantes, faire apprendre<br />

une géographie raisonnée et commerciale, créer<br />

<strong>de</strong>s cours d'histoire économique mo<strong>de</strong>rne, don-<br />

ner <strong>de</strong>s notions précises d'économie po<strong>li</strong>tique et<br />

sociale, enseigner les principes <strong>de</strong>. ia science<br />

financière, <strong>de</strong>s échanges" et <strong>de</strong> la coraotab.iité.<br />

Comment pourraient être obtenues cas modifi-<br />

cations? I"audrai>il créer das cours commer-<br />

ciaux et industriels, faudrait-il déveiooper da-<br />

vantage l'enseignement secondaire, en iui don-<br />

nant un caractère plus pratique et plus en rap-<br />

port avec les résultats qu'on" voudrait obtenir ?<br />

loir les recomman<strong>de</strong>r a toute la sol<strong>li</strong>citu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la commission parlementaire <strong>de</strong> l'enseignement.<br />

Arrosage. — Cet hiver, <strong>de</strong>ux fois par<br />

jour. le tonneau d'arrosage passait sur ie<br />

quai d'Alsace, â ia gran<strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong>s<br />

piétons qui n'étaient pius ainsi aveuglés par<br />

ia poussière soulevée par ies nombreuses<br />

charrettes oui sillonnent cette voie.<br />

ii parait que cet été nous n'aurons pas les<br />

mêmes avantages. Le tonneau ne vient plus<br />

s aventurer dans ces quartiers lointains.<br />

Re<strong>li</strong>gieusement, tous ies matins ii inon<strong>de</strong> la<br />

rampe qui mène au quai; mais, arrivé à hau-<br />

teur <strong>de</strong> l'entrèa <strong>de</strong> ia gare <strong>de</strong>s vins, ii trouve<br />

une <strong>li</strong>srne idéale qui lui a été tracée et qu'il<br />

no doit pas franchir, paraît-il. Et, le voilà<br />

qui remonte la rampe Pour continuer à, faire<br />

as ta boue.<br />

De grâce, messieurs ies édiies. un peu<br />

moins <strong>de</strong> houe sur la rampe et moins" <strong>de</strong><br />

poussière sur ies quais. '-"<br />

Vérification du lait. — Hier matin, à G heu-<br />

res, si a été procédé à ia vérification du lait<br />

vendu en viiie".<br />

Le rapport <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce nous dit que sur 85 ven-<br />

<strong>de</strong>urs dont on a examiné ia marchandise, 3 seu-<br />

lement avaient fait une adaiiion d'eau.<br />

Un bon poin: pour MM. ies laitiers.<br />

Trouvaille. — l'n ponemonnaie contenant<br />

une certaine somme, d'argent, a été trouvé sur<br />

ie pont métal<strong>li</strong>que par Mme Claire Giraud, <strong>li</strong>mo-<br />

nadière et déposé au poste <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce.<br />

Plaza <strong>de</strong> Toros. — 11 faut reconnaître que la<br />

course <strong>de</strong> dimanche ne manquera pas d'attraits.<br />

Indépendamment dn quadrille Pouly père et f<strong>li</strong>s,<br />

que tous res aficionados ont applaudi à outrance<br />

a ia course du 30, et qui aura sûrement à cœur<br />

<strong>de</strong> se dépenser pour confirmer une fois <strong>de</strong> plus<br />

son éclatant succès-;. Pouly f<strong>li</strong>s et Honoré tente-<br />

ront <strong>de</strong> nous faire assister à un srjectacle peu<br />

banal ' ceiui <strong>de</strong> franchir ie taureau i'un après<br />

l'autre, ia tête dans un sac.<br />

<strong>li</strong>n oune. pour varier cette exceptionnelle .jour-<br />

née tauroma'chique, ia direction a" réussi à avoir<br />

ie Vil<strong>de</strong>more. taureau craint <strong>de</strong> tous les raze-<br />

teurs. qui ont toujours toutes ies peines du<br />

mon<strong>de</strong> à le déeocar<strong>de</strong>r, chose à laquelle ils<br />

n ont pu encore arriver cette année-ci.' Ce tau-<br />

reau, étant donnée sa férocité, sera exclusive-<br />

ment réservé au quadrille qui n'aura aucun au-<br />

tre, travail à lui faire que ceiui d'arriver à iui<br />

en.ever la cocar<strong>de</strong> <strong>de</strong> 100 francs dont il sera<br />

porteur.<br />

Le quadrille Pouly est renommé pour l'enlève-<br />

ment <strong>de</strong>s cocar<strong>de</strong>s, mais en présence d'un tel<br />

adversaire que le Yal<strong>de</strong>more il serait téméraire<br />

d'affirmer à t'avance qu'il sortira victorieux.<br />

On le voit, la direction offre un spectacle tau-<br />

ro'.nachique <strong>de</strong>s plus variés ; ies aficionados ré-<br />

pondront sûrement à son appel.<br />

Lyre Narbonnaise. — Programme d'aujour-<br />

d'hui samedi, 3 juin, à 8 heures du soir, au kios-<br />

que : .<br />

i. Allégro mi<strong>li</strong>taire (Leroux); 2. les Noces <strong>de</strong><br />

Jeannette, fantaisie (V. Massé:: 3. ie Prophète,<br />

fantaisie (Meyerbeer,: 4, Valse (Decoui'ce<strong>li</strong>é).<br />

Les lïii.sicie.ns qui désirent faire partie <strong>de</strong> la<br />

Lyre Narbonnaise peuvent se faire "inscrire chez,<br />

M. Tivoi<strong>li</strong>er, directeur, rue <strong>de</strong> la Ciappe. 18, ou<br />

chez M. Raymond, sous-chef, rue <strong>de</strong>là Répub<strong>li</strong>-<br />

que<br />

CASTELNAUDARY. — Société mixte<br />

<strong>de</strong> tir'du 127e territorial. — Dimanche, pre-<br />

mière séance <strong>de</strong> tir au stand <strong>de</strong> la garnison<br />

à Vi<strong>li</strong>eneuve-La-Comptal. — Tira 200 mètres<br />

au fusil <strong>de</strong> guerre mo<strong>de</strong>ie 187* et 1886 (Le-<br />

bei . Tir au revolver, d'ordonnance. Deux sé-<br />

ries <strong>de</strong> cartouches gratuites par sociétaire.<br />

Les adhésions nouvelles seront reçues par<br />

ls prési<strong>de</strong>nt, le secrétaire et l'officier <strong>de</strong>'tir<br />

pendant ia séance <strong>de</strong> 1 h. Lj2 à 4 heures du<br />

soir.<br />

Déuart <strong>de</strong>s voitures à 1 h. ï \2, cours <strong>de</strong> la<br />

Répub<strong>li</strong>que. •<br />

Dotation da la Jeunesse <strong>de</strong> France. — Nous<br />

avons reçu ia communication suivante:<br />

a Les sociétaires sont priés <strong>de</strong> verser ie<br />

sa<strong>li</strong>ons du mois da juin."soit 0 fr. 50 par<br />

leur arrachent leurs faniona et les chargent<br />

avec une bruta<strong>li</strong>té révoltante.<br />

Une nouvelle ban<strong>de</strong> se forme, persistant à<br />

se rendre au cercle mi<strong>li</strong>taire, mais au coin<br />

<strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> l'Opéra ils sont à nouveau<br />

etiarges et dispersés, <strong>li</strong>s ont aio:s pris ie<br />

parti <strong>de</strong> se retirer.<br />

Discours du Trône en Espagne<br />

Madrid, 3 juin.<br />

La régente a procédé, avec ie cérémonial<br />

habituel, à l'inauguration <strong>de</strong> la session <strong>de</strong>s<br />

Chambres et a prononcé le discours du 'trône.<br />

En voici les passages principaux :<br />

« Toutes les douleurs qui ont aff<strong>li</strong>gé nos<br />

cœurs, par suite <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> la patrie se<br />

renouvellent, <strong>li</strong> convient <strong>de</strong> conserver nos<br />

tristesses nour en tirer .quelque expérience,<br />

mais les maux <strong>de</strong> la patrie, sont d'une nature<br />

te<strong>li</strong>e qu'il vaut mieux le recueillement et le<br />

silence que les plaintes.<br />

« Quand ia na'x fut conclue avec ies Ktats-<br />

Unis, <strong>de</strong>s difficultés parlementaires ont<br />

amené un changement <strong>de</strong> cabinet. Le. cabi-<br />

net actuel a crû que, d'après l'article 7)1 <strong>de</strong><br />

la Constitution, ii' m'appartenait <strong>de</strong> ratifier<br />

le traité en en rendant'comnte à la Chambre.<br />

11 restait, sous notre domination, les <strong>li</strong>es<br />

Caroiines et Palaos, ainsi que ia plupart <strong>de</strong>s<br />

îles Marianncs, mais le gouvernement pré-<br />

cé<strong>de</strong>nt a cru qu'il ne convenait pas à l'Espa-<br />

gne <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r" ces régions, restes si réduits<br />

<strong>de</strong> notre ancien empire et a signé, avec<br />

l'empereur d'Allemagne, une convention dans<br />

laquelle il lui offrait <strong>de</strong> iui cé<strong>de</strong>r ces terri-<br />

toires par une loi dontie projet sera soumis<br />

incessamment aux Chambres.<br />

» Nos rapports, avec toutes ies puissan-<br />

ces, sont " très cordiaux et très amicaux.<br />

Nous <strong>de</strong>vons spécialement notre reconnais-<br />

sance, à Léon XIII qui nous a donné tant <strong>de</strong><br />

fois l'appui <strong>de</strong> son autorité morale. La tâche<br />

la plus importante, la plus urgente et ia<br />

plus difficile que nous imoose notre mandat,<br />

c'est d'équi<strong>li</strong>brer les finances en <strong>li</strong>quidant les<br />

charges qui sont résultées da ia guerre au<br />

moyen <strong>de</strong> ressources ordinaires et perma-<br />

nentes.<br />

» Mon gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra, avec vo-<br />

tre concours, <strong>de</strong>s sacrifices douloureux pour<br />

le pays, mais qui seront répartis équitable-<br />

ment entre toutes ies classes <strong>de</strong> i'Ktat en<br />

même temps que les budgets généraux où<br />

on vous présentera plusieurs projets ayant<br />

pour but notamment <strong>de</strong> réorganiser certai-<br />

nes <strong>de</strong>ttes, <strong>de</strong> réformer ies rentes pub<strong>li</strong>ques<br />

en en créant <strong>de</strong> nouvelles.<br />

» J'ai confiance que ic peuple fera preuve,<br />

pendant ia paix," <strong>de</strong> là même résignation<br />

qu'il a montrée pendant ia guerre, car ies<br />

temps sont critioues. »<br />

M.\ -°? r -? h -' e <strong>de</strong> femme o-" ' 1 "<br />

m<br />

yeux et un<br />

îsition <strong>de</strong> la personne quTla perda.<br />

Notre po<strong>li</strong>ce<br />

sures<br />

team<br />

cafés<br />

S9 remue. — A la su; <strong>de</strong>s me<br />

*=m D ,"<br />

e<br />

Q<br />

D<br />

ùa.<br />

5<br />

ré V uu qui onté:é P rises ces dorniers<br />

•<br />

Q . ua >re filles soumises<br />

- -jui tenaient <strong>de</strong>s<br />

sée ont f<br />

e . s mai5 °ns <strong>de</strong> Drostitm on déirni-<br />

&iïiï*l m £} mn étab<strong>li</strong>sseinenrs nour ne cas<br />

Dive* -» < ennuis sérieux.<br />

CAR « IUSO.^?" , ié ? ères in» <strong>de</strong>s gérants <strong>de</strong><br />

? f^uie corL! 11 ^ lo - va;en£ "mrne domestiaues<br />

1 JlUs «tten-?^ ,enan cieres apparentes <strong>de</strong> iéurs<br />

VoV« Cesl e encL ont ault , tfi n°t-"e ville.<br />

core'^ 5 d Para?, aSSablemeiu à fa >^ clans cette<br />

4 Wnisj ement. aVi0nS be " îoin <strong>de</strong><br />

4 i.^ a "MVi"ër e „? e - - Voici le P-°?ramme<br />

fï, huUhlïïI « ecul é». <strong>de</strong>main, diman<br />

e.,V„ A "égro! mu;? 68 ' a ,4 •' ardi < 1 <strong>de</strong> l'<strong>li</strong>vèché :<br />

<strong>de</strong>s<br />

dimanche<br />

[Messi<br />

•«ess a»ep> : V*, e i) ! 3. La<br />

»ff : Lès 4 -p Les Hu <br />

; « Retrait "f nnyes '. ^ertissement (Masse-<br />

GAîr r française ( • Vincent!. 1<br />

, * LLA0 - ~AU palais. -<br />

trï tentée<br />

. e p<<br />

Jt<br />

e) ; 2. DemoDhon,<br />

Basoche, sélection<br />

nots. mosaïque (Meve<br />

. Dans i'affaire<br />

M. 1 abbe Fabre rnna<br />

a divers par<br />

- & ! '


ONNE<br />

Denrées — Bladéites et blés fir<br />

£'.) kil.. <strong>de</strong> 16 »0 à .. ..: bla<strong>de</strong>t<strong>li</strong><br />

«fiiaiué <strong>de</strong> 15 73 à lé ..; bladon<br />

Mires, <strong>de</strong> 15 25 à . . » .: blés m::a<br />

à .. ..; blés m'nadins ordinaires<br />

sçig'e. 1rs 75 Ui:o-. 11 . à 11 5r;<br />

<strong>de</strong> S 75 à 0 75: avoine, les 50 kilo<br />

mais blanc, ies 75 kilos, <strong>de</strong> 12<br />

ms-e, z jïf»;<br />

s snoérienrs les<br />

s et blés bonne<br />

es et blés ordi-<br />

dins fins <strong>de</strong> 15 25<br />

. <strong>de</strong> 1475 à 15 ..;<br />

orge, les 60 kil.<br />

i. <strong>de</strong> 8 DO à .S 75:<br />

iâ a 13 .. : mais<br />

AU COMPTANT 'suite) | C. du j.<br />

Du 2 juin<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

roux. :es 7i kiios. <strong>de</strong> 12 .. à 12 25: haricots, l'hec-<br />

(Oiitte. <strong>de</strong> 20 .. a SO ..: fèves, les 65 kiios. 12 ..<br />

à .. .; vesces noires, iés SO kil.. <strong>de</strong> 17 .. a 17 50<br />

vesces rousses, ies 80 kiios, <strong>de</strong> .. .. à .. .. ;<br />

graine <strong>de</strong> iin. les 00 iti.os. <strong>de</strong><br />

Farines e: Issues. — Premi<br />

37 ... Secon<strong>de</strong>s, ies 122 k;i.,<br />

25: sons tins,<br />

P.. G. d« 12 .<br />

ÎS, ies 122 kilos.<br />

.. sons, ies 100<br />

i 100 Ici;., nu, <strong>de</strong><br />

à 13 .. : R. P.<br />

AU COMPTANT<br />

Cours Cours<br />

du jour précéd.<br />

kil., ii<br />

13 50 à 13<br />

ce .. à 1 . ... , .. •<br />

Bois a bruier. — Bots, stère, première qua<strong>li</strong>té,<br />

14 : <strong>de</strong>uxième Dua<strong>li</strong>té, 12 ..; les 50 kilos et<br />

l 2â a t El.<br />

lrourra«es. — Foin nouveau, ies 50 kil. <strong>de</strong> i ;>0<br />

ài>.. sainfoin Ire coups nouv.. ies 50 kilos <strong>de</strong><br />

4 8'J a 4 Ou: 2e et 'M cou<strong>de</strong>, ies 50 kilos, <strong>de</strong> 4 50 a<br />

•SO; paillé, ies 50 kilos,*<strong>de</strong> 1 00 à 1 75; trèfle, ies<br />

SC kilos, <strong>de</strong> . . à . ..avoine, les 50 kLos.l 50.<br />

LOT-ET-GARONNE Puymirol.<br />

Coïncidant avec la foire <strong>de</strong> Laroque-Timbaut<br />

et celle d'Ajion é ant lundi prochain 'ia foire du<br />

1er iule a é:é <strong>de</strong> très ceu "d'importance ; il n'y<br />

aviiit oas <strong>de</strong> pros betai": et ies veaux <strong>de</strong> bouche-<br />

rie oui avaient pourtant été amenés cn petite<br />

quantité ne se sont pas to.is vendus ; leur prix a<br />

varié <strong>de</strong> 70 a 15 cent, le kii.. poids vif.<br />

Marchands étalagistes assez, nombreux, mais<br />

affaires très lentes.<br />

Mercuriale : blé, 14 50 ; mais et fèves, l i, le<br />

tout l'hecto<strong>li</strong>tre.<br />

Volaille : non les, 0 75 ie <strong>de</strong>mi kil.; jeunes pou-<br />

lets. 0 ?û le <strong>de</strong>mi kil.<br />

(Eufs <strong>de</strong> Boulé, 0 70 c. ia douzaine.<br />

s. ,<br />

g<br />

on flacons<br />

ttpvU 0.50 V<br />

petit- t»ri«r!«l palabrai<br />

3 0 0<br />

3 0,0 amortissable<br />

3 1/2 0, 0<br />

Dette tunisienne<br />

H 'Conso<strong>li</strong>dé anglais<br />

^ , Egypte unifiée<br />

Russe 1880<br />

— 1889<br />

— 1893<br />

Autriche or<br />

Hongrois 4 O 0<br />

Espagne extérieure. ..<br />

.Ita<strong>li</strong>en<br />

Manque <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Comptoir d'escompte...<br />

Crédit lyonnais<br />

Société générale<br />

Midi<br />

Orléans<br />

Paris-l.von-Méditerranée<br />

Nord<br />

Ouest... .<br />

Est<br />

Est-Algérien<br />

Ouest - Algérien<br />

Bone-Quelma<br />

Autrichiens<br />

Lombards<br />

Nord-Espagne<br />

, Portugais<br />

ISaragbsse<br />

102 03'<br />

100 40<br />

102 75 ;<br />

49ô 50<br />

100 43<br />

105 00<br />

101 75<br />

103 30<br />

ïl»>) »»<br />

»:)» )ï»<br />

102 50|<br />

66 25 i<br />

96 75]<br />

4050 »»:<br />

7-13 » »<br />

616<br />

G02 »»<br />

1370 »»<br />

1795 »H<br />

1915 o»<br />

2175 »*<br />

1150 » »<br />

1025 »»<br />

. 3ï»n > i»<br />

650 »»<br />

n»» »»<br />

»»» »»<br />

150 »"<br />

),„,> »»<br />

90 »"<br />

282 •»<br />

102 10<br />

100 40<br />

102 05<br />

495 50<br />

110 06<br />

105 90<br />

101 C>5<br />

103 00<br />

M»»» » n<br />

102 «»<br />

102 75<br />

05 50<br />

96 30<br />

4010 »»<br />

714 n»<br />

020 »»<br />

965 »»<br />

602 i»)<br />

1380 »»<br />

1790 »»<br />

1915 «»<br />

2170 »»<br />

1150 »»<br />

1025 »»<br />

726 >»><br />

630 »»<br />

74S »»<br />

767 50<br />

150 50<br />

229 »»<br />

93 »»<br />

2S2 »»<br />

iYii'.e <strong>de</strong> Paris 1865<br />

— 1869<br />

— 1871<br />

— 1815<br />

— 1876<br />

— 1S92<br />

Foncières 1819<br />

- 1883<br />

- 1SS3<br />

Communales 1S79<br />

— 1SS0<br />

"Midi<br />

jOriéans<br />

Lvon fusion)<br />

.Ouest.'<br />

Est<br />

iNord<br />

Est-Algérien<br />

Ouest-Algérien<br />

Bône-Guelma<br />

Saragosse<br />

Nord- Espagne i<br />

Portugais I<br />

Autrichiens<br />

Lombar<strong>de</strong>s anciennes.;.<br />

Suez<br />

IPanama 5 0 0 j<br />

IPauama lots i<br />

CHANGE<br />

Hambourg<br />

Londres<br />

Londres (chèques)<br />

Madrid (papier court)<br />

Madrid {papier long)<br />

532<br />

422 »»<br />

413 »»,<br />

556 »»j<br />

555 »»<br />

388 »«!<br />

493 50!<br />

452 »»<br />

479 »»<br />

490 »»<br />

493 30.<br />

•166 »»|<br />

467 DOj<br />

4.66 25!<br />

466 50 i<br />

471 »»<br />

•170 50.<br />

418 50 i<br />

447 »»]<br />

455 50!<br />

319 »» !<br />

259 »»<br />

300 B»<br />

454 B»<br />

361 »»j<br />

014 50<br />

41 »»<br />

C. nr.<br />

424 »» !<br />

410 50<br />

056 50 j<br />

555 25 !<br />

352 50 i<br />

493 »» !<br />

451 »» j<br />

479 »» !<br />

490 »» |<br />

497 «s |<br />

•166 B» !<br />

468 50 i<br />

468 »» i<br />

466 »» !<br />

469 >'» i<br />

471 50 !<br />

452 »» i<br />

445 25 i<br />

455 50 |<br />

317 >»><br />

260 »» |<br />

300 »» |<br />

455 50 |<br />

360' »» j<br />

617 75<br />

39 50<br />

117 »»<br />

A TER?!ï<br />

3 0/0<br />

3 0 0 amortissable<br />

3 1/2 0,0<br />

Esnagno (extérieure)<br />

Ita<strong>li</strong>en 5 6, 0<br />

Portugais 4 0/0<br />

Turc -i 0,0<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Crédit lyonnais<br />

Comptoir d'escompte. ...<br />

Banque <strong>de</strong> Paris<br />

Banque ottomane.......<br />

Méridionaux<br />

Suez<br />

Gaz <strong>de</strong> Paris<br />

Rio-Tinto<br />

De Beers<br />

Goidfields<br />

East Rand<br />

Rand mines<br />

Sbsnowicc (action)<br />

Banc, <strong>de</strong> France : escomn.<br />

122"'-'»»<br />

251 92<br />

.-. 251 40<br />

309 »>' À M»*» »»<br />

BU» »» à »»» w»<br />

Cra-Qibas et Tramways, ds Toslou»<br />

ET 1>K L V lîWLii i E<br />

il I<br />

30/û; avanc<br />

BOURSE DS LONDRES<br />

3 0'0 101 50! Ita<strong>li</strong>en 95 1/4<br />

3 1/2 0 0.... »»» ! Suez i 148 »»<br />

Ottomane.... 13 3/41 Egypte 105 3/4<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

3 0/0, 102 15. — 3 1/2 0,0, 102 75. — 3 0/0<br />

amortissable. 100 45. — Carmaux, —<br />

Société <strong>de</strong>s mou<strong>li</strong>ns du Bazacle, 335 50. —<br />

Société toulousaine u'élecu icité, 505 ... —<br />

Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, — Ville <strong>de</strong><br />

i <strong>Toulouse</strong>. 1889 (300), — Ville <strong>de</strong> Tou-<br />

j louse, 1889 (100)<br />

eno CÛUT<br />

Mtcfucet- ie» MmUrte<strong>li</strong>otiMm<br />

Aller {ma<strong>li</strong>ns : I.alan<strong>de</strong>-Aucam\ Lie, G h. ..<br />

10 h. ... midi; Castelgincsr. par Lalan<strong>de</strong>-Ancam-<br />

viiie, 6 h. .. ; Lai<strong>de</strong>nne. 6 h. ... 10 h. ... midi;<br />

Saint-Simon, par la Cépière, 6 h, ..,11 h. .. ;<br />

Cugnaux. car là CéDière. 6 h. . . : Castanet. 6 h. ...<br />

10)i. ..: Saint-Agho. 6 h. ... 10 h. .-; Blagnac,<br />

car le Polygone," 11 h. .." : Blagnac. par l'Em-<br />

bouchure. 6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. — Loubers,<br />

G h.. ..11b...; Lafourauette, 61 10 h....;<br />

.Moniaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoise<strong>li</strong>es), 8 h. .. ;<br />

Saint-Martin-au-Touch. 6 h.. Il h.: Colomiers,<br />

G h. .., H h. ..: Tournefeuiile. — Plaisance,<br />

6 h. .., 11 h. •• ; Braqueviiie. — Portet, G h. ,.,<br />

^ Solr : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvi<strong>li</strong>e. 4 h. ... 7 h. . . ; Cas-<br />

telednest, Dar Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile, 4 h. .. ; Lar-<br />

<strong>de</strong>nne, 5 <strong>li</strong>. ... 7 h. .. ; Saint-Simon, par ia Cé-<br />

Dière, 4 h. ... 7 h. .. ; Cugnaux. car la Cépière,<br />

4 h. ..: Castanet, 2 h. .., 6 h. .' ; Saint-Agne,<br />

2 h. ... 6 h. .. : Blagnac, par le Polygone. 7 h. .. ;<br />

Blagnac. nar l'Embouchure, 2 h. .. ; Croix-Dau-<br />

ra<strong>de</strong>. — Loubers. 3 h. ... 7 h. ..: Lafourguette,<br />

7 h. ..; Montaudran (Bont-<strong>de</strong>s-Deinoise<strong>li</strong>es), 5 h.;<br />

.Saint-M'artin-du-Touch. 4 h. ... 7 h. ..; Colo-<br />

miers, -1 h. .. : Tournefeuiile. — Plaisance, 4 h. ..;<br />

Braqueviiie. — Portet, 4 h. ...<br />

Reloue {ma<strong>li</strong>n) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvil'ie, 8 h. ..,<br />

11 h. ..: Castelginest, par Laian<strong>de</strong>-Aucamville,<br />

7 h. 30 : Lar<strong>de</strong>nne. 7 h. ... 11 h. . . ; Saint-Simon,<br />

Dar la CsDiore. 8 h. .., midi 45; Cugnaux. par la<br />

Cénière, 7'h. 80; Castanet, 7 h. 30, midi; Saint-Agne,<br />

8 <strong>li</strong>. »». midi 30 : Blagnac, par le Polygone, midi ,<br />

Blagnac. par l'Embouchure, 7 h. .."; Croix-Dau-<br />

ra<strong>de</strong>. — Loubers. 7 h. ... midi; Lafourguette,<br />

7 h. ... 11 h. ..; Moniaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoi-<br />

sfille).9b. .. ; Saint-Martip-du-Touch. 8 n. ..: Co-<br />

lomiers. 1 h. 30, midi 30: Tournefeuiile. — Plai-<br />

sance, 7 h. 45 ; Braqueviiie. — Portet, 7 h. 30.<br />

Soir: Lalan<strong>de</strong>. — Aucamville, 1 h. ... 6 h. ..,<br />

8 h. .. ; Casteiginest, oar Laian<strong>de</strong>-Aucamvi<strong>li</strong>e,<br />

5h. 30; Lar<strong>de</strong>nne, 1 h. .".. 6 h. ...8b. ..; Saint-<br />

Simon, par ia Cépière, G h. . .,8 h. 15: Cugnaux,<br />

i par la Cépière, 5 <strong>li</strong>. 30 ; Castanet, 3 h. 45, 7 h. 30 :<br />

I Saint-A'R"E<br />

AU TRIBUNAL<br />

Le jeudi 22 juin 1899, à midi<br />

Une maison à ceux corns,<br />

avec cour, hangar, jardin, si-<br />

tué à <strong>Toulouse</strong>, rue Barrau,<br />

n- 7.<br />

Mise à prix. ... 1,500 fr.<br />

Pour extrait :<br />

RETNES: avoué, signé.<br />

VOLONTAIRE<br />

En la Chambre <strong>de</strong>s Notaire <strong>de</strong> l'arrondissement<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Par le ministère <strong>de</strong> M* LAIRY, 0, rue <strong>de</strong>s Arts et<br />

<strong>de</strong> M" LANSAC, 3, rue Maletache<br />

LE HfAHM 15 JUIN 1899<br />

A 2 heures du soir<br />

À LOUER au prenne<br />

place Rouais, n* 13.<br />

va^te appartement<br />

étage,<br />

fort ayant formel<br />

meuble chiffonnier, construit<br />

par Fetit-Jean <strong>de</strong> Paris, hau-<br />

teur l m 20, largeur 0m 62. A<br />

coûté 600 fr. S'adresser rue'du<br />

Vieux-Raisin, 30, <strong>de</strong> 10 heures<br />

à 2 heures.<br />

A quatre belles faça<strong>de</strong>s<br />

Vente aux Enchères<br />

Lundi 5 juin, à 10 heures du<br />

matin, à <strong>Toulouse</strong>, place Du-<br />

puy.<br />

De diverses machines agri-<br />

coles : moissonneuse <strong>li</strong>euse,<br />

semoir 0 rangs, distributeur<br />

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teur, bineuse, breack-vagon-<br />

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ferait la pension. Prix modé-<br />

rés. S'adresser au bureau du<br />

journal, 25, rue Roquelaine.<br />

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Mise à prix<br />

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le tout <strong>de</strong> p'remière qua<strong>li</strong>té,<br />

et d'une contenance <strong>de</strong> "douze<br />

hectares soixante-cinq ares<br />

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quaiité supérieure.<br />

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Catho<strong>li</strong>que du Midi, 33, rue. du<br />

Taur et rue <strong>de</strong>s Lois, 32, à<br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

Ci. . . . tlU.U<br />

Pour le <strong>de</strong>uxième lot,<br />

celle <strong>de</strong> cino mille francs.<br />

00f,<br />

lot , à<br />

ies.<br />

5.000<br />

d'exploitation, est ' <strong>li</strong>mité par|avoué <strong>de</strong>s époux <strong>de</strong> Padirac,<br />

Ci. . . . U.UUUfr.<br />

Et pour le troisième et <strong>de</strong>r-<br />

nier lot, à celle.<strong>de</strong> dix mille<br />

francs.<br />

C. . , • 10.000 fr.<br />

Outre ies clauses et condi-<br />

tions du cahier <strong>de</strong>s charges.<br />

U est en outre déclaré, con-<br />

formément à la loi du vingt-<br />

un mai mil huiteent cinquante<br />

huit, oue tous ceux du cheî<br />

<strong>de</strong>souels il pourrait être pris<br />

inscription iiour raison d'hy-<br />

nothèoue légale <strong>de</strong>vront re<br />

quérir ce^te inscription avant<br />

l'a transcription du jugement<br />

d'adjudication<br />

Pour tous renseignements,<br />

s'adresser à M • Roucaud<br />

avoué poursuivant.<br />

Fait et dressé par l'avoué<br />

soussigné, à <strong>Toulouse</strong>, le pre-<br />

mier juin mil huit cent qua<br />

tre-vingt-dix-neuf.<br />

m ROUCAUD,<br />

Aootté, signé.<br />

Enregistré à <strong>Toulouse</strong><br />

premier juin<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M« Raymond FOUR-<br />

CADE, avoué au tribunal ci-<br />

vil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, gran<strong>de</strong> rue<br />

Nazareth, 32.<br />

A VENDRE<br />

\U TRIBUNAL CIVIL DE TOULOUSE<br />

Le Jeudi 29 Juin 1899, à midi<br />

Une MAISON à <strong>de</strong>ux corps,<br />

sise à <strong>Toulouse</strong>, rue du Prin-<br />

temps, n - 30.<br />

Mise à prix. 9,335 fr.<br />

Pour extrait,<br />

R. FOURGADE, avoué, signé.<br />

mil huit<br />

le<br />

cent<br />

Par l'Age, la Maladie et la Fatigue ?<br />

Dames et Jeunes filles épuisées. Hâtez-vous <strong>de</strong> prendre,<br />

chaque jour, pour vous rétab<strong>li</strong>r, un petit verre <strong>de</strong> Cord »!<br />

Simon, grand reconstituant aux plantes merveilleuses et<br />

bienfaisantes, vin <strong>de</strong>s familles, préparé par M. L. SIMON, her-<br />

boriste <strong>de</strong> Ire classe, à Chaumont, lauréat <strong>de</strong> plusieurs socié-<br />

tés savantes, diplôme, d'honneur, médaille d'e»' aux gran<strong>de</strong>s<br />

expositions universelles <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Troyes et Paris en 1889.<br />

Le Cordial Sïmorr, nrénaré au vieux vin <strong>de</strong> Banyuls, est le<br />

meilleur ami <strong>de</strong>s estomacs délabrés, lymphatiques et fatigués.<br />

Le Cordial Simon n'est nas un médicament, c'est une pré-<br />

paration apéritive et fortifiante, vendu à titre hygiénique."Les<br />

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<strong>de</strong>nt toujours ce produit avec grand succès. Prochainement<br />

les mala<strong>de</strong>s <strong>li</strong>ront avec fruit : >< La vie réelle exempte <strong>de</strong> ma-<br />

ladies ». C'est le plus précieux et le plus bel ouvrage que l'on<br />

puisse rêver; c'est le vrai trésor <strong>de</strong>s familles.<br />

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célèPre mé<strong>de</strong>cin Trappiste (Docteur Révérend W»<br />

Debrevne) qui sont Indiqués dans le Journal Médical<br />

du R. P. Debnyna <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong>-Trappe.<br />

A titre <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> ce .journal est envoyé (J-rn-<br />

tuUement sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Monastère île la Granoe-<br />

Trappe, Mortagne (orne) ott à son correspondant »<br />

lufiriim'îrie d3 1 'Exoress du Midi. — L'imnrimeur-Gérant: A.BESSON.<br />

40; Feuilleton du 3 iuin 1899<br />

la<br />

î ;<br />

tUM u<<br />

Par F>aul PÉVAL<br />

TROISIEME PARTIE<br />

Maison cle G*i!aCe<br />

IV<br />

LE M ARA<br />

— Uniquement, interrompit l'Africain ;<br />

j'ajoute une circonstance qui aura pour<br />

vous -sa valeur. Hussein ls Noir a dit au<br />

rci : « Blanche <strong>de</strong> Monca<strong>de</strong> et Isabel d'A-<br />

guilar sont mortes. Le secret <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

événements est désormais entre io comte-<br />

«î«c et moi. »<br />

_— Mdis, par quelle infernale puissance,<br />

s*écria le favori hors <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, ce" chien <strong>de</strong><br />

mécréant a-t-il pénétré ce mystère?<br />

Ii s'arrêta blême <strong>de</strong> rage, parce qu'il<br />

venait <strong>de</strong> voir un sourire soûs la noire<br />

rrtousl-eue <strong>de</strong> Moghrab.<br />

-~ Réprouvé! balbutia-t-il, as-tu bien<br />

est! me tendre un piège ?<br />

L'Africain secoua la tête lentement.<br />

— Que mc font ces <strong>de</strong>ux mortes? ré-<br />

pàiqua-t-il d'un ton insouciant. Est-ce <strong>de</strong><br />

mon propre mouvement que j'ai mis l'œil<br />

ù ce trou <strong>de</strong> serrure? Me reprochez-vous<br />

«S'avoir exécuté vos ordres? Si vous êtes<br />

"innocent, monseigneur, allez vers le roi" et<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z-lui la vie <strong>de</strong> l'accusateur... Si<br />

vous êtes coty-iablc, [soyez homme et por-<br />

tez haut votre passé. .. Le passé est comme<br />

beau <strong>de</strong> la mer, il ne tue que ceux qui<br />

l'aissent la tête et se laissent submerger. ..<br />

La loi n'est pas faite pour les forts... Par<br />

le nom d'Allah ! si nos vizirs savaient un<br />

jour d'avance qu'on va leur envoyer le cor-<br />

don, ce serait le sultan qui ferait un voyage<br />

au paradis du Prophète.<br />

— Tu ne m'as pas tout dit ! murmura le<br />

comte-duc avec accablement ; le roi a dé-<br />

cidé ma perte !<br />

— Un bruit sourd et lointain entrait par<br />

les fenêtres ouvertes, répondit Moghrab, un<br />

bruit pareil à la voix menaçante <strong>de</strong> l'Océan<br />

brisant son large Ilot sur les sables du ri-<br />

vage... Le roi écoutait cela... 11 a reconnu<br />

le cri <strong>de</strong> ia populace enfiévrée... il a dit :<br />

« J'ai encore besoin du comte-duc. »<br />

— Ah ! <strong>li</strong>t le ministre dont l'œil s'é-<br />

c'aira.<br />

Il se dirigea vers la croisée et prêta l'o-<br />

reille avi<strong>de</strong>mment.<br />

— L'orage ne gron<strong>de</strong> plus, dit Moghrab;<br />

la tempête avorte ainsi parfois quand elle<br />

a <strong>de</strong>vancé l'heure marquée pour ses ra-<br />

vages.<br />

— Et le roi peut croire maintenant,<br />

pensa tout haut le favori, qu'il n'a plus be-<br />

soin <strong>de</strong> moi.<br />

L'Africain s'inc<strong>li</strong>na en silence.<br />

Le comie-duc réfléchissait.<br />

— Dieu vivant ! murmura-t-il après un<br />

i long intervalle, cet homme est-il le démon<br />

I pour me tenter ainsi? La révolte est-elle<br />

i mon seul refuge, à moi, le premier servi-<br />

! leur du roi ? Réponds donc, maragut 1<br />

— C'est la conscience <strong>de</strong> Votre Grâce<br />

qui doit répondre, fit l'Africain en repre-<br />

nant son accent glace ; le mal engage com-<br />

me le bien... Etes-vous innocent, restez<br />

loyal... Etes-vous coupable trahissez.<br />

Cette formule brutale fit pius d'effet sur<br />

le comte-duc que si lé conseil, eût été don-<br />

né par voie d'insinuation. I! ne protesta pas<br />

tout <strong>de</strong> suite. Quand il protesta, ce fut en<br />

quelque sorte pour gar<strong>de</strong>r une contenance<br />

vis-à-vis <strong>de</strong> lui-même.<br />

— Tu es bien hardi, maragut ! murmu-<br />

ra-t-il, <strong>de</strong> me parler comme tu le fais...<br />

Moi, trahir !...*<br />

— Excellence, répartit Moghrab, je suis<br />

un ver <strong>de</strong> terre auprès <strong>de</strong> vous... mais le<br />

poète arabe a dit : « Le calme du mouche-<br />

ron vaut mieux que la fureur du <strong>li</strong>on. » Ce<br />

n'est pas une trahison ordinaire que je<br />

vous conseille. Méditez seulement la parole<br />

<strong>de</strong> voire maître : « J'ai encore besoin, <strong>de</strong><br />

mon ministre », et faites en sorte que vo-<br />

tre maître ait toujours besoin <strong>de</strong> vous.<br />

— Exp<strong>li</strong>que-toi.<br />

— Vous avez su calmer l'émotion popu-<br />

laire. Ne sauriez-vous point la ranimer?<br />

Le regard perçant "du ministre s'arrêta<br />

sur Moghrab.<br />

— Oui-dà ! fit-il à voix basse, retrouvant<br />

pour un moment sa finesse chronique<br />

d'homme d'Etat, vous êtes aussi sorcier en<br />

po<strong>li</strong>tique, maître Moghrab !<br />

— Prolongez la bataille, afin <strong>de</strong> vous don-<br />

ner plus d'une fois le mérite <strong>de</strong> la victoire.<br />

— Et daignerez-vous m'enseigner le<br />

moyen <strong>de</strong> prolonger la balaiile ?<br />

— Très volontiers, Excellence... 11 est un<br />

homme qui joue précisément auprès <strong>de</strong><br />

vous le rôle q\ie vous <strong>de</strong>vriez jouer auprès<br />

du roi d'Espagne.<br />

— Le nom <strong>de</strong> cet homme ? «M<br />

— Pedro Gil, l'o'idor second.<br />

Le comte-duc fit un geste <strong>de</strong> surprise.<br />

— Sur ma foi, dit-il, vous savez tout.<br />

-— Pedro Gil, continua Moghrab sans<br />

paraître flatté <strong>de</strong> cet éloge, tient l'Anglais<br />

te Français, le Portugais, le petit peuple et<br />

j la confrérie <strong>de</strong>s gueux <strong>de</strong> l'Andalousie. ..<br />

S Ce soir , si vous voulez , Pedro Gil<br />

! vous mettra la tête en feu... Vous vous<br />

j présenterez alors, seigneur, comme le gfij-<br />

i rieux modérateur <strong>de</strong> 1 incendie, et le roi,<br />

plus obéissant que jamais, se mettra sous<br />

votre protection.<br />

Le comte-duc fit <strong>de</strong>ux ou trois tours<br />

dans la chambre. Son pas était ferme. Il<br />

avait pris le <strong>de</strong>ssus. Moghrab le suivait<br />

d'un regard sournois.<br />

Il s'arrêta tout à coup <strong>de</strong>vant sa table, et,<br />

posant ses <strong>de</strong>ux poings fermés sur l'épais<br />

cahier <strong>de</strong> papier qui formait le manuscrit<br />

<strong>de</strong> son œuvre bien-aimée, il regarda i'Afri-<br />

cain en face.<br />

— Ami Moghrab, reprit-il, le mal est que<br />

je suis ob<strong>li</strong>gé <strong>de</strong> vous croire sur parole.<br />

— Comment l'entend Votre Grâce 1<br />

— Qui me dit, poursuivit le ministre, que<br />

vous n'avez pas fait danser <strong>de</strong>vant moi <strong>de</strong>s<br />

ombres fantasmagoriques ? Les gens <strong>de</strong><br />

votre nation sont avi<strong>de</strong>s, rusés et men-<br />

teurs... Il y en/fl, dit-on, qui s'obstinent à<br />

ce rêve <strong>de</strong> rétab<strong>li</strong>r la domination maures-<br />

que en Espagne... Qui sait si vous n'êtes<br />

point do ceux-là, et si votre but n'est que<br />

<strong>de</strong> déchaîner sur cette contrée chrétienne<br />

le démon <strong>de</strong> la guerre civile ?... Dans mon<br />

<strong>li</strong>vre, je traite cette question in extenso...<br />

et je prouve qu'en droit comme en fait ies<br />

Espagnes appartiennent incommuîablement<br />

à la postérité <strong>de</strong> Ferdinand et d'Isabelle...<br />

C'est une thèse du plus haut intérêt, où je<br />

prétends avoir déployé quelque érudition...<br />

Mais supposons que vous n'avez point <strong>de</strong><br />

si hautes pensées, et je penche à lê croire,<br />

car, dans nos rapports, je vous ai jugé plu-<br />

tôt astucieux que profond... n'est ce pas<br />

assez que <strong>de</strong> mettre son talon sur la gorge<br />

du premier ministre du roi catho<strong>li</strong>que ?..,<br />

Un pareil métier peut être productif. La<br />

raison dit que ce résultat a pu tenter la sau-<br />

vage ambition d'un mécréant tel que vous...<br />

Dieu vivant! vous commencez à réfléchir,<br />

n'est-il pas vrai, maragut? il ne vous sem-<br />

ble plus si facile <strong>de</strong> tromper un <strong>de</strong>s plus<br />

fins dialecticien <strong>de</strong>s temps mo<strong>de</strong>rnes?,..<br />

L'iiiéê-diji san benito vous vient, et vous<br />

sentez déjà sur vos épaules le sac <strong>de</strong> toile<br />

noire, tout biasonné <strong>de</strong> crapauds et <strong>de</strong> vi-<br />

pères... Ami Moghrab, il fera chaud sur le<br />

bûcher du prochain acte <strong>de</strong> foi !<br />

H aiguisait chacune <strong>de</strong> ses paroles et s'es-<br />

sayait à un ricanement sinistre.<br />

Il avait compté sans doute suf une <strong>de</strong> ces<br />

interruptions subites qui font rebondir l'é-<br />

loquence. Moghrab était immobile et silen-<br />

cieux <strong>de</strong>vant lui ; Moghrab semblait gar-<br />

<strong>de</strong>r à grand'peine et par déférence une at-<br />

titu<strong>de</strong> attentive ; Moghrab fixait sur lui<br />

son œil <strong>de</strong>mi-fermé dont l'éclair allait s'é-<br />

teignant ; ie visage <strong>de</strong> Moghrab peignait<br />

une souveraine et parfaite indifférence.<br />

Le comte-duc était orateur en même<br />

temps qu'écrivain : double disposition aux<br />

orgueilleuses puéri<strong>li</strong>tés. 11 se l'ùcha tout<br />

rouge, et, changeant <strong>de</strong> ton soudain :<br />

— Coquin ! s'écria-t-il, j'ai idée que tu<br />

te moques <strong>de</strong> moi, <strong>de</strong>puis ie premier jour<br />

où le diable t'a conduit dans ma maison !<br />

Si tu ne me donnes pas la preuve, et cela<br />

séance tenante, que tu as été chez le roi,<br />

ou corporcllement, pour employer ton jar-<br />

gon d'oracle, la preuve nabable, entends-<br />

tu ? sur ma part <strong>de</strong> paradis," je te fuis nen-<br />

dre l<br />

_ — Seigneur, répondit l'Africain sans<br />

rien perdre <strong>de</strong> sa froi<strong>de</strong>ur, ce serait une<br />

cruelle injustice... Je vous ai fourni déjà<br />

preuves suffisantes en vous rendant<br />

Moghrab mit paisiblement la main sou?<br />

son bernuz, ce qui porta le comte-duc à se<br />

retrancher <strong>de</strong>rrière sa table, à proximita<br />

du sifflet d'argent qui pouvait en un c<strong>li</strong>o<br />

d'œil, aoDeler ses serviteurs.<br />

Mais Ve ne fut point une arme que Mogh-<br />

rab retira <strong>de</strong>s p<strong>li</strong>s <strong>de</strong> son bernuz. Sa main<br />

reparut tenant une feuille <strong>de</strong> ve<strong>li</strong>n froissée<br />

et bouchonnée. . . fl<br />

— Que monseigneur ne craigne rien<br />

moi, dit-il, quand' il me plaît <strong>de</strong> m'attaquer<br />

à quelqu'un je n'ai point recours au p°<br />

gnard... L'esprit est plus aigu que le P *<br />

gnard, il est plus fort ; il frappe au loin ^<br />

traverse tous*les obstacles... Votre ^ ! ' c V, e<br />

lence m'a <strong>de</strong>mandé une preuve matent '<br />

et pabable du travail caba<strong>li</strong>stique qui "<br />

mis un instant entre Hussein le Noir et r<br />

<strong>li</strong>ppe d'Espagne... Votre Excellence croy»<br />

Deul être exiger l'impossible. , -<br />

" Votre Excellence "a parlé durement-<br />

mais ma fierté est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> io °<br />

et je n'ai point <strong>de</strong> rancune. Voici la pr ^<br />

palpable, matérielle... J'aurais v0U t U î- a i<br />

bon cœur en changer la nature ; et si j t<br />

longtemps hésité avant <strong>de</strong> la fournir, fl<br />

que j'ai craint l'effet qu'elle peut P r ° u e p.<br />

en l'état <strong>de</strong> santé où je vois Votre »<br />

lence. «nids et<br />

Tout ceci fut prononcé avec po» u<br />

as pu<br />

<strong>de</strong>s<br />

compte<br />

— Inventions et menaces !.. . Tu<br />

connaître ailleurs les calomnies empoison-<br />

nées dont on m'abreuve, parce que toute<br />

gran<strong>de</strong>ur engendre la haine, comme toute<br />

lumière produit l'ombre... Tu m'as auda-<br />

w*usemeut outr^é;.; tu m'as même me-<br />

W» H 101 \ 1< ? iU, ° l<strong>de</strong>s Minets européens !<br />

trLn °' m m pas l'auto-dafé... Tortueux<br />

ou? f?, ' ! °?^5ûl <strong>de</strong> (-'écraser pendant<br />

Tu;î» coSiV 6 hors dulrou - K*> euv '<br />

lenteur. Moghrab tendait le P. a Pl c J;na Le<br />

peigne<br />

comte-duc le prit d'un geste qui<br />

ses défiances. Mcghra'7'<br />

Il le dép<strong>li</strong>a sans perdre <strong>de</strong> vue M-o^ ga<br />

qui avait <strong>de</strong> nouveau croise ses ma<br />

poitrine. , ._„i., aurreer''<br />

ntrme. , f„m1,a suri ecl1<br />

Aussitôt que son regard tomba s<br />

tare, la pâleur gagna j« sc lV a ^ <strong>li</strong>vi<strong>de</strong>s;<br />

qui se contractèrent et ^^ s ^<br />

en même i<br />

sa paupière<br />

une<br />

(-4 suivre.)<br />

RACAHOUT<br />

AGNES-lAHENS<br />

ALIWE" 1 . Fin. â»-",, /H/S*<br />

FI. SI-; l/ 2<br />

3 ,V . & T0V L °<br />

Bib<strong>li</strong>othèque municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


9 _ Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Re<strong>li</strong>gieuse p<br />

mm<br />

c«<br />

Il HUSiEBO 5 CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

ABONNEMENTS<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Département ^stale) . . .<br />

rt dép&rtemects <strong>li</strong>mitrophe».<br />

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Edition du matin spéciale â TOUIOUSQ<br />

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35. rue Roquelaine ; à l'Agence Canet, 33, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> -, chez nos cor»<br />

respondants, ainsi que dans toutes les acences da pub<strong>li</strong>cité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s département*<br />

•4 <strong>de</strong> i'éîranser.<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Samedi 5 Juin 1899*1 — 9 e Année. — N° 2599. Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />

ME VOIE celle <strong>de</strong> l'infortunée et héroïque Polo-<br />

pas l'aventure<br />

Avant-hier, le jury <strong>de</strong> la Seine, en<br />

acquittant Déroulè<strong>de</strong>, lequel venait <strong>de</strong><br />

faire avec beaucoup <strong>de</strong> cranene et <strong>de</strong><br />

précision le procès du régime répub<strong>li</strong>-<br />

cain actuel, condamnait sans appel la<br />

Répub<strong>li</strong>que et l'homme qui la prési<strong>de</strong>.<br />

Hier, le peuple <strong>de</strong> Paris, après celui<br />

<strong>de</strong> Toulon et <strong>de</strong> Marseille, a confirmé le<br />

verdict <strong>de</strong> MM. les jurés <strong>de</strong> la Seine<br />

en aggravant, par ses cent mille voix,<br />

la première condamnation.<br />

C'est vainement, en effet, que l'on<br />

essaierait <strong>de</strong> saisir dans ces acclama-<br />

tions enthousiastes ou dans ces fréné-<br />

tiques vivats un seul cri favorable au<br />

chef <strong>de</strong> l'Etat, à ses ministres ou à<br />

l'Etat lui-même. On n'a crié ni vive<br />

Loubet! ni vive Dupuy ! ni vive Krantz!<br />

ni vive Lockroy, encore moins vive<br />

Deicassé !<br />

On n'a crié ni : "Vive Jaurès ! ni vive<br />

Presesnsé ! ni vive Sébastien Faure !<br />

On n'a même pas crié, vive la Répu-<br />

b<strong>li</strong>que 1<br />

Mais on a crié jusqu'à l'exaspération:<br />

Yive Marchand ! vive l'armée ! vive la<br />

France !<br />

Or, que signifient ces trois cris ?<br />

Yive Marchand, signifie à bas ceux<br />

qui par leur incapacité, leur impré-<br />

voyance, leur égoïsme ou leur lâcheté,<br />

ont préparé, non pas <strong>de</strong>puis hier seule-<br />

ment, mais <strong>de</strong>puis vingt-cinq ans, l'a-<br />

baissement <strong>de</strong> la Patrie et les capitula-<br />

tions humi<strong>li</strong>antes.<br />

Vive l'armée ! signifie : A bas ceux<br />

qui laissent sa<strong>li</strong>r le drapeau, insulter<br />

nos soldats et détruire moralement au<br />

moins cette force formidable dont la<br />

création nous coûta tant <strong>de</strong> sacrifices<br />

d'or et <strong>de</strong> sang nous donne tant <strong>de</strong> légi-<br />

time fierté et tant <strong>de</strong> radieuses espé-<br />

rances.<br />

Vive la France, signifie enfin : À bas<br />

ceux qui ont compromis' <strong>de</strong>puis vingt-<br />

cinq ans, son honneur, sa fortune et<br />

son existence !<br />

Or, quels sont ceux qui ont préparé<br />

les capitulations, laissé sa<strong>li</strong>r le dra-<br />

peau, insulterl'armée, compromis l'hon-<br />

neur <strong>de</strong> la patrie?<br />

Ceux là, ce sont tous les répub<strong>li</strong>cains<br />

qui se sont succédé ou pouvoir <strong>de</strong>puis<br />

vingt-cinq ans.<br />

Car, nous le répétons, un grand pays<br />

comme le nôtre, ne fléchit pas du jour<br />

au len<strong>de</strong>main.<br />

Et il n'a pas fallu moins d'un quart <strong>de</strong><br />

siècle d'efforts pour amoindrir l'éner-<br />

gie, la puissance et la vita<strong>li</strong>té <strong>de</strong> ce<br />

lui-ci.<br />

Inconsciemment ou non, les cinq cent<br />

mille voix qui criaient, hier, à Toulon,<br />

à Marseille et à Paris : Vive Marchand!<br />

vive l'armée ! vive la France! criaient<br />

donc aussi : A bas la Répub<strong>li</strong>que !<br />

Et sur tous les points du territoire,<br />

<strong>de</strong>s mil<strong>li</strong>ons <strong>de</strong> coeurs français se sont<br />

associés aux manifestations parisien-<br />

nes dans le même esprit <strong>de</strong> dégoût, <strong>de</strong><br />

mépris et aussi <strong>de</strong> haine contre le ré-<br />

gime que nous subissons <strong>de</strong>puis trop<br />

longtemps.<br />

Si bien que si l'on avait appris ce<br />

matin, en province, qu'une poussée po-<br />

pulaire venait <strong>de</strong> jeter ce régime à l'ô-<br />

gout, c'est par une sorte <strong>de</strong> joyeux<br />

«é<strong>li</strong>re que la nouvelle eût été accueil<strong>li</strong>e,<br />

et comme un jour <strong>de</strong> dé<strong>li</strong>vrance na-<br />

tionale que la date <strong>de</strong> l'événement eut<br />

ête marquée sur les tables d'airain <strong>de</strong><br />

ûotre histoire.<br />

C'est donc bien, qu'on le veuille ou<br />

n°m contre le régime répub<strong>li</strong>cain que<br />

se -.produisaient les manifestations<br />

d'hier.<br />

.Sinon, elles n'auraient plus aucune<br />

signification.<br />

. Ces manifestations auront-elles<br />

teft<strong>de</strong>main, une conclusion?<br />

Marquent-elles réellement l'heure du<br />

re veil national?<br />

Ou bien sont-elles un <strong>de</strong> ces sinmlcs<br />

jeux <strong>de</strong> paille qui durent seulenîen<br />

1 espace d'un éclair ?<br />

Nous voulons espérer qu'il y a là au-<br />

tre chose qu'un emballement passager,<br />

qu'un engouement irréfléchi, qu"un°ca-<br />

priee irraisonné.<br />

_ Et que le pays si longtemps endormi<br />

-e réveille enfin avec la Icnne volonté<br />

gne.<br />

Ne recommençons<br />

bouiangislo.<br />

Devant nous s'ouvre la voie large et<br />

bien connue <strong>de</strong> cette tradition monar-<br />

chique qui est si bien dans nos mœurs,<br />

clans notre tempérament, dans notre<br />

chair et dans notre sang, qu'il n'est<br />

peut-être pas à cette heure un seul ci-<br />

toyen en France, quelles que soient ses<br />

opinions, qui ne réclame ou n'atten<strong>de</strong><br />

un homme, un chef.<br />

Ce chef nous l'avons. Appelons-le !<br />

Suivons la large voie <strong>de</strong> la tra-<br />

dition nationale et ne nous engageons<br />

ni dans <strong>de</strong>s impasses sans issues, ni<br />

dans <strong>de</strong> dangereux inconnus.<br />

Jules RIBÛS-MKRY.<br />

Beaurepaire et Loubet<br />

Reinach a sorti <strong>de</strong> sa cassette aux petits<br />

papiers, un document bien curieux comme<br />

on*va en juger :<br />

Dépêche <strong>de</strong> M. Quesnay <strong>de</strong> Beaurepaire<br />

à M. Joseph Reinach<br />

Samedi 19 novembre, 2 heures.<br />

Mon cher ami,<br />

Je viens vous prévenir, avec un grand ser-<br />

rement <strong>de</strong> cœur,' <strong>de</strong> la triste nouvelle qui va<br />

vous narvenir ce soir ou <strong>de</strong>main matin, par<br />

une autre voie. Les citations dans l'affaire<br />

du Panama vont être lancées dans un ins-<br />

tant, et elles comprennent un nom qui vous<br />

tient <strong>de</strong> bien prèsr La personne en question<br />

a dû vous prévenir, au surplus, puisque le<br />

4 novembre, M. le conseiller enquêteur l'a<br />

ineulnée dans un interrogatoire.<br />

Croyez que je suis navré et que le <strong>de</strong>voir<br />

accomp<strong>li</strong> sous mes yeux à mon Parquet, ne<br />

m'a jamais coûté si cher.<br />

Votre ami toujours.<br />

J. Q. <strong>de</strong> BEAUREPAIRE.<br />

Des Petits Papiers ! Doit-il en avoir ce<br />

Reinach. lui, le neveu, gendre et héritier<br />

du von Reinach, l'un <strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> ïa pins<br />

gran<strong>de</strong> cscroefties'ie dit siècle, comme<br />

dit Sébastien Faure, l'illustre Dreyfusard !<br />

Que dit « ce Petit Papier-là », trouvé<br />

somble-t-il, <strong>de</strong>rrière le menu du dîner offert<br />

par Loubot à Rouvier ?<br />

Il dit que Pteihach, qui s'est tant servi <strong>de</strong><br />

Quesnay <strong>de</strong> Beaurepaire pour faire con-<br />

damner Rochefort et Boulanger à la déten-<br />

tion dans une enceinte fortifiée, était décidé,<br />

la mort dans l'âme, à poursuivre Reinach.<br />

Or, par le chagrin qu'éprouve le procu-<br />

reur général d'en être réduit à cette extré-<br />

mité douloureuse, M. <strong>de</strong> Beaurepaire fait<br />

suffisamment mesurer l'étendue du crime<br />

dudit Reinach.<br />

Loin d'atténuer l'acte protecteur <strong>de</strong> Lou-<br />

bet, dit la Gazette <strong>de</strong> France, ce billet à Jo-<br />

seph ne fait donc que l'aggraver.<br />

Beaurepaire gémit d être forcé, par<br />

l'énormité <strong>de</strong>s forfaits accomp<strong>li</strong>s, <strong>de</strong> pour-<br />

suivre un Reinach qui touche <strong>de</strong> si près à<br />

l'ami Joseph, mais il le poursuit tout <strong>de</strong><br />

même.<br />

Loubet, au contraire, dit :<br />

« Moi ministre, on ne touchera pas 5<br />

celte race <strong>de</strong> Francfortins qui ruine si gen-<br />

timent les Français : Pieinach est sous ma<br />

gar<strong>de</strong> avec les ïb-*, dont j'ai la <strong>li</strong>ste que j<br />

ne <strong>li</strong>vrerai pas à lajustice. »<br />

Le Ugaro, une fois déplus, s'est mis ses<br />

cinq jo<strong>li</strong>s doigts crochus dans son œil pa-<br />

namiste.<br />

pédition <strong>de</strong> Tunise. Pendant cette <strong>de</strong>rnière,<br />

il occupa le Kef et Déjà, et <strong>li</strong>vra le combat<br />

<strong>de</strong> Ben-Metir, trois <strong>de</strong>s plus importantes<br />

opérations <strong>de</strong> la courte campagne.<br />

" Général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> en janvier 1883, di-<br />

visionnaire le 7 juillet 1888, M. Hervé,<br />

<strong>de</strong>puis lors, sauf quelques mois passés à la<br />

tôle du 2e corps d'armée, à Amiens, et<br />

<strong>de</strong>ux ans à la tête du 19e corps, à Alger,<br />

est resté sur la frontière <strong>de</strong> l'est où il a<br />

remp<strong>li</strong> successivement les fonctions <strong>de</strong><br />

commandant <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> d'infanterie <strong>de</strong><br />

Châlons-sur-Marne, <strong>de</strong> commandant^ <strong>de</strong> la<br />

<strong>li</strong>e division, la fameuse division <strong>de</strong> Nancy,<br />

et <strong>de</strong> commandant du Ce corps d'armée.<br />

Plus que tout autre, il a contribué à faire<br />

<strong>de</strong> la division <strong>de</strong> Nancy une troupe d'é<strong>li</strong>te,<br />

sans rivale, non seulement en France, mais<br />

encore chez nos voisins <strong>de</strong> l'Est, une<br />

troupe dont la vieille capitale lorraine a le<br />

droit d'être Hère et sur laquelle elle sait<br />

pouvoir comoter.<br />

C'est encore au général Hervé qu'on doit<br />

le déboublement du 6e corps d'armée et la<br />

création du 20e corps, cette réforme si sa-<br />

gement conçue et si heureusement app<strong>li</strong>-<br />

quée qui? nous a fait sortir <strong>de</strong> l'état d in-<br />

fériorité où nous , nous trouvions, sur la<br />

frontière <strong>de</strong> l'Est, vis-à-vis <strong>de</strong>s possesseurs<br />

actuels <strong>de</strong> l'Alsace-Lorraine.<br />

Depuis quatre ans membre du conseil<br />

supérieur <strong>de</strong> la guerre, <strong>de</strong>puis un an<br />

passé inspecteur d'armée, le général Hervé<br />

continue, dans ses hautes fonctions, à s'oc-<br />

euDer <strong>de</strong> cette frontière qu'il a si bien pra-<br />

tiquée, qu'il connaît à fond et pour laquelle<br />

il a tant fait.<br />

Signe particu<strong>li</strong>er : ce soldat, qui a en<br />

tendu durement siffler à ses oreilles les<br />

balles <strong>de</strong>s Kabyles, <strong>de</strong>s Autrichiens et <strong>de</strong>s<br />

Allemands, est"un timi<strong>de</strong> ; il a horreur du<br />

bruit et plus encore <strong>de</strong> la réclame, et ne<br />

donne au mon<strong>de</strong> que ce qu'il est, <strong>de</strong> par<br />

ses fonctions mêmes, ob<strong>li</strong>gé <strong>de</strong> donner. Et<br />

pourtant, cet homme si peu en <strong>de</strong>hors s'est<br />

fait, dans l'Est, une gran<strong>de</strong> popularité, une<br />

popularité <strong>de</strong> bon aloi, <strong>de</strong> celle que les pa-<br />

triotiques populations <strong>de</strong> Lorraine et <strong>de</strong><br />

Champagne n'accor<strong>de</strong>nt qu'à bon escient, à<br />

ux qu'elles savent être <strong>de</strong> bons, <strong>de</strong> bra-<br />

ves, <strong>de</strong> vrais Français.<br />

un<br />

RAL HERVi<br />

Il eut été extraordinaire que ceux qui <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>nt ia mise en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquartn'éussent pas<br />

<strong>de</strong>mandé l'incarcération d'un n'areil soldat 1<br />

PAR FIL mm<br />

F, ES<br />

Paris, 2 juin.<br />

Les ministres se sont réunis ce matin, à.<br />

l'Elysée, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Loubet.<br />

M. Charles Dupuy, prési<strong>de</strong>nt du conseil a<br />

fait savoir, dit ie communiqué officieux,<br />

qu il prési<strong>de</strong>ra <strong>de</strong>main soir la banquet an-<br />

nuel <strong>de</strong> l'Association fraternelle <strong>de</strong>s ou-<br />

vriers et employés <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> far.<br />

Le ministre <strong>de</strong>s finances a réclamé à ses<br />

collègues leurs pronositions nour le budget<br />

<strong>de</strong> 1900.<br />

Les ministres <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong> l'intérieur<br />

ont fait signer ie projet <strong>de</strong> loi autorisant la<br />

prorogation <strong>de</strong>s tares' d'octroi jusqu'au 31<br />

décembre 1900.<br />

Le ministre <strong>de</strong>s colonies a fait signer le<br />

déeret portant l'organisation <strong>de</strong>s travaux nu-<br />

biles dans les colonies,<br />

Le général Hervé est une <strong>de</strong>s plus hautes<br />

personna<strong>li</strong>tés <strong>de</strong> l'armée et en mémo temps<br />

l'une <strong>de</strong>s plus aimées et dos plus respec-<br />

tées. Quaranle-cinq ans <strong>de</strong> services, trente<br />

campagnes, une blessure, tels sont les trô;<br />

honorables services <strong>de</strong> ce Français qui n'a<br />

jamais été et n'a jamais voulu être que<br />

soldat, au point qu'à plusieurs reprises, en<br />

dépit <strong>de</strong>s instances les plus pressantes, on<br />

n'a pu lui faire accepter le portefeuille <strong>de</strong><br />

la guerre.<br />

Breton <strong>de</strong>s Côles-du-Nord — il est né à<br />

Uzel le 2 février 1837 — le général Hervé,<br />

reçu à Saint-Cyr à dix-sept ans, a fait toute<br />

sa carrière aux postes d'honneur et <strong>de</strong> dan-<br />

ger, en Afrique, en Ita<strong>li</strong>e pendant la cam-<br />

pagne <strong>de</strong> 1859 et sur la frontière <strong>de</strong> l'Est.<br />

Il a débuté aux zouaves, où il est resté,<br />

sauf une interruption <strong>de</strong> quelques mois,,<br />

jusqu'à sa nomination <strong>de</strong> général <strong>de</strong> bri-<br />

ga<strong>de</strong>, c'est-à-dire pendant vingt-huit années,<br />

<strong>de</strong> 1855 à 1883.<br />

Avec le 3e zouaves, i! fait, en 1857 ;ous<br />

<strong>de</strong> se remettre <strong>de</strong> tout.<br />

Ais alors il faut que les hommes<br />

surrT' le , s bons cit °yens l'éclairent<br />

U^ a marche à suivre.<br />

îour<br />

r l lr rf e , la Ré P ub<strong>li</strong>f l ue flar une porte<br />

ins 'gneJoUe ei Pa "' Ia fenêtre serait une<br />

Dan s ce M „ •<br />

en France at ' ncn ne sera,t c<strong>li</strong> angé<br />

tp er cmw • Uous n'aurions à enregis-<br />

Sl le " D f lnuti! e révolution <strong>de</strong> plus<br />

Ré Pub<strong>li</strong>S S ?i s î vraiment fatigué <strong>de</strong> la<br />

S Ue jusi I,'V au î qu ' n P° usse îalogi-<br />

Ré Pub<strong>li</strong>onî U -, b ?, ut et( ï ue sortant <strong>de</strong> la<br />

Sinon<br />

aiUe a la Monarchie.<br />

Par l'vnîî? 008 n ' auri ons évité la mort<br />

subir \Z l?t nt , dails Ia boue f lue Pour<br />

8a »s d '„ t autre <strong>de</strong>stinée plus glorieuse<br />

uou.e mais non moins mtÂfe •<br />

le maréchal l<strong>li</strong>ndon, la dure campagne <strong>de</strong><br />

la Gran<strong>de</strong>-Kaby<strong>li</strong>e, campagne au 'cours <strong>de</strong><br />

laquelle il est grièvement b.essé en entraî-<br />

nant ses soldats à l'assaut d'une hauteur<br />

occupée par l'ennemi. Toujours avec le<br />

3e zouaves, il est en Ita<strong>li</strong>e ; le régiment se<br />

couvre <strong>de</strong> gloire à Palestro où il fait cinq<br />

cents Autrichiens prisonniers et s'eumare<br />

<strong>de</strong> neuf canons.<br />

Au début <strong>de</strong> ïa guerre contre l'Allema-<br />

gne, M. Hervé est capitaine adiudant-<br />

major. A Frœschviller, le 3e zouaves est<br />

engagé pendant toute la journée et Derd<br />

les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> son effectif ; le vaillant<br />

capitaine fut un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers qui se main-<br />

tinrent sur la position du Niedèrwald où il<br />

tint tète aux masses ennemies avec une<br />

poignée d'hommes appartenant à divers<br />

corps qu'il avait ral<strong>li</strong>és; autour do lui.<br />

A Sedan, M. Hervé — il venait d'être<br />

nomme chef do bataillon — rassemble les<br />

débris du régiment, trois cents hommes à<br />

peine, et combat avec eux jusqu'au soir,<br />

longtemps après que la lutte eut cessé sur<br />

la presque tota<strong>li</strong>té du champ <strong>de</strong> bataille<br />

Après là paix, le futur général retourne<br />

au 3e zouaves ; en 1877, il est nommé <strong>li</strong>eu-<br />

tenant-colonel et passe au 1er <strong>de</strong> l'arme, où<br />

est maintenu comme colonel et aVeo<br />

ex-<br />

MANIFESTATION ROYALISTE<br />

Pans, 2 juin.<br />

Une manifestation <strong>de</strong> mille jeunes gens<br />

roya<strong>li</strong>stes a eu <strong>li</strong>eu hier soir, vers 9 h. 1(2,<br />

place <strong>de</strong> l'Opéra. Elle avait à sa tète MM.<br />

<strong>de</strong> Ramel, le duc <strong>de</strong> Luynes, <strong>de</strong> Grand-<br />

maison et <strong>de</strong> Lamarzclle.<br />

Aussitôt arrivés place <strong>de</strong> l'Opéra avec<br />

<strong>de</strong>s lampions et <strong>de</strong>s drapeaux tricolores, les<br />

manifestants ont acclamé Marchand et l'ar-<br />

mée.<br />

Plusieurs escoua<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gardiens <strong>de</strong> la<br />

paix se précipitent alors sur eux et une<br />

lutte s'engage autour <strong>de</strong>s emblèmes. Il faut<br />

appeler <strong>de</strong> nouveaux renforts <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce<br />

pour en enlever quelques-uns. De nom-<br />

breux coups sont échangés.<br />

Les manifestants, toujours grounés, ont<br />

fait ensuite le toùr.<strong>de</strong> l'Opéra.<br />

Dans l'avenue <strong>de</strong> l'Opéra ils se sont em-<br />

parés <strong>de</strong> trois drapeaux à la <strong>de</strong>vanture d'un<br />

magasin qui poric'le n- 39. Ils se sont en-<br />

suite transportés vers la rue <strong>de</strong>s Pyrami<strong>de</strong>s<br />

en chantant, sur l'air <strong>de</strong>s Damnions": « C'est<br />

Gamelle qu'il nous faut ! » et, entourés<br />

d'une foule sympathique, acclamant le duc<br />

du Luynes et Déroulè<strong>de</strong>, el conspuant les<br />

juifs.-<br />

Devant la statue <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, aux<br />

applaudissements <strong>de</strong>s passants rassemblés<br />

en masse, les jeunes roya<strong>li</strong>stes ont inc<strong>li</strong>né<br />

leurs drapeaux et M. <strong>de</strong> Lamarzclle a mis<br />

la parole.<br />

v<br />

« C'est en vain, a-t-il dit,que le gouverne-<br />

ment, par ses agents, a voulu s'opDoser à<br />

notre manifestation patriotique : nous avons<br />

neclamô l'armée et manifesté en même<br />

temps notre foi, nos espérances dans le Roi<br />

et noire amour <strong>de</strong> la patrie. « Cela suffit<br />

pour aujourd'hui. A <strong>de</strong>main une tache nou-<br />

Li <strong>MISSION</strong> <strong>MARCHAND</strong><br />

Le punch au Cercle mi<strong>li</strong>taire<br />

Paris, l ,r juin.<br />

Le punch offert, hier soir, à Marchand,<br />

été très brillant. Une longue file d'officiers<br />

<strong>de</strong> toutes armes, attendait <strong>de</strong> pouvoir péné-<br />

trer à l'intérieur du cercle. Tous les géné-<br />

raux- <strong>de</strong> la garnison <strong>de</strong> Paris arrivent suc-<br />

cessivement en voiture. Tous sont l'objet<br />

d'ovations enthousiastes, notamment les<br />

généraux Hervé, Roget, Lambert, Gonse, <strong>de</strong><br />

Pe<strong>li</strong>ieux, Baiiloud, Kermartin.<br />

On a fait un succès au eomtc Daulan, dé-<br />

puté, très élégant dans son costume <strong>de</strong><br />

<strong>li</strong>eutenant.<br />

L'arrivée du général Zur<strong>li</strong>n<strong>de</strong>n, accompa-<br />

gné <strong>de</strong> son officier d'ordonnance, a provo-<br />

qué une manifestation imposante et sôuievé<br />

les cris chaleureux <strong>de</strong> -."«Vive l'armée !»<br />

Une démonstration analogue a salué l'arri-<br />

vée du général Mercier, qui pénètre au cer-<br />

cle suivi d'un officier <strong>de</strong> spahis. On acclame,<br />

du reste, sans discontinuer.<br />

Discours <strong>de</strong> Marchand<br />

A If. réception, le commandant Marchand<br />

répond au toast du gouverneur mi<strong>li</strong>taire <strong>de</strong><br />

Paris.<br />

Après un moment <strong>de</strong> silence, il lève la<br />

tête, jette un long regard sur l'assistance,<br />

se recueille et d'une voix rythmée, grave,<br />

pénétrante, <strong>de</strong> cette voix mesurée qui a dû<br />

imnressionner l'âme anglaise en la personne<br />

du sircar, il pénètre le cœur <strong>de</strong> tous.<br />

Après avoir remercié les membres du gou-<br />

vernement, le commandant Marchand "s'a-<br />

dresse directement au gouverneur mi<strong>li</strong>taire<br />

<strong>de</strong> Paris qu'il remercie <strong>de</strong> ses chaleureuses<br />

paroies. Les membres <strong>de</strong> la mission Congo-<br />

Nil sont, dit -il, à cette heure plus que payés<br />

<strong>de</strong> leurs efforts.<br />

Il en arrive bientôt au récit <strong>de</strong> ses hauts<br />

faits et s'exprime ainsi :<br />

« Dans cette camragne du Haut-Nil, nous<br />

n'avons éprouvé nulle perte, nous n'en avons<br />

fait subir à personne. "Pas un coup <strong>de</strong> fusil<br />

n'a été tiré si ce n'est sur ies pillards noma-<br />

<strong>de</strong>s, aussi ies populations oht-eiies consi-<br />

déré les Français "comme <strong>de</strong>s <strong>li</strong>bérateurs et<br />

aiment-eiles profondément ia France.<br />

« Longtemps encore, le nom français sera<br />

béni dans les immenses régions que nous<br />

avons conquises par i'amour.<br />

» Si l'on" avait'fait appel à l'armée, tous<br />

les officiers auraient voulu aller à Fashoda.<br />

Huit seulement y ont trouvé place, mais ils<br />

y suffisaient et y représentaient tous les<br />

autres. Ils y suffisaient, car ils étaient ap-<br />

puyés par les trois mil<strong>li</strong>ons d'hommes qui<br />

étaient prêts à les secon<strong>de</strong>r et qui leur<br />

avaient voué le plus absolu dévouement.<br />

» Voilà bien une conquête opérée par<br />

l'humanité; l'honneur mi<strong>li</strong>taire, 'qui nous<br />

inspirait un amour fait <strong>de</strong> discinhhe, suffit<br />

à tout. La pureté <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l'officier fran-<br />

çais, sa foi, son abnégation, la médiocrité<br />

d'existence qu'il s'impose, constituent un<br />

admirable ratrimuine d'honneur. Sans hon-<br />

neur mi<strong>li</strong>taire, sans discip<strong>li</strong>ne, vous<br />

pourrez, avoir <strong>de</strong>s bataillons a<strong>li</strong>gnés,<br />

vous n'aurez plus d'armée ».<br />

A ces mots, les applaudissements qui ont<br />

éclaté à diverses reprises, prennent une<br />

intensité saisissante, On sent que le cœur <strong>de</strong><br />

l'armée bat à l'unisson <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Marchand.<br />

« L'armée, dit-il encore, sera la sauvegar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la patrie. Elle n'a pour adversaires que<br />

ceux qui ne savent ni ne veulent la com-<br />

prendre ».<br />

Et comme les applaudissements <strong>de</strong> l'inté-<br />

rieur se confon<strong>de</strong>nt avec les vivats du<br />

<strong>de</strong>hors, Marchand s'éciie, les yeux étince-<br />

lants et ia voie plus émue qu'il n'est pos-<br />

sible <strong>de</strong> le dire : "<br />

« Vous enten<strong>de</strong>z ces acclamations <strong>de</strong> la<br />

foule, si patriotiques, si émotionnantes ;<br />

toutes elles passent au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ma tête ;<br />

je les prends à poignées au passage et je<br />

vous les jette, mon général! »<br />

L'émotion, à ce moment, <strong>de</strong>vient du dé<strong>li</strong>re.<br />

On sent passer l'àme <strong>de</strong> la France.<br />

La mission Marcîiand et la presse<br />

L'INTRANSIGEANT<br />

De Rochefort, dans Y Intransigeant :<br />

Ici. les sentiments du syndicat <strong>de</strong> trahison à<br />

l'égard da Marchand et <strong>de</strong> ses compagnons se<br />

sont môme traduits chez, les syndiqués par une<br />

peur éoou -antabie d'être mis en morceaux à<br />

leur premier cri <strong>de</strong>: « Vive Dreyfus! » ou <strong>de</strong>:<br />

«Vive la France ! » car, contradiction surpre-<br />

nante, ils réDètent constamment qu'elle est avec<br />

eux et ils ne' cessent, dans leurs clameurs, d'in<br />

diquer qu'il faut l'abattre.<br />

L'ÉVÉNEMENT<br />

De ^Evénement :<br />

L'éaniDéo <strong>de</strong> Marchand, pour les Anglais, est<br />

«n record, une prouesse dans le genre do cello<br />

<strong>de</strong> ^ansen. L'un vécut <strong>de</strong>us ans dans la Ban<br />

L'ÉCHO DE PAUIS<br />

De Pertinax, dans YEcho <strong>de</strong> Paris :<br />

L'arrivée à Paris du commandant Marchand<br />

etées officiers qui font partie <strong>de</strong> ia mission a<br />

été saluée par" <strong>de</strong>s manifestations populaires<br />

comme la gran<strong>de</strong> ville sait les improviser. Les<br />

précautions excessives prises, en vue d'on ne<br />

sait quels fantômes à combattre, n'ont pas trou-<br />

blé d'ailleurs la bonne humeur <strong>de</strong>s citoyens ac-<br />

cumulés à la gare <strong>de</strong> Lyon et sur le parcours.<br />

Elles ont paru plutôt ridiculement dispropor-<br />

tionnées. Èst-il possible, du reste.<strong>de</strong> se tromper<br />

sur le vrai sens <strong>de</strong> cet accueil ? Ce que 'les<br />

Français voient en Marchand et en ses compa-<br />

gnons, c'est l'incarnation <strong>de</strong>s qua<strong>li</strong>tés <strong>de</strong> 'la<br />

race, la bravoure et l'audace dans ies dangers,<br />

i'esprit <strong>de</strong> sacrifice, la persévérance et la téna-<br />

cité dans la poursuite dé l'entreprise <strong>de</strong>nt le but<br />

est ûïé et qu'il faut atteindre, coûte que coûte.<br />

| manifestations en faveur <strong>de</strong> l'armée se sont<br />

produites <strong>de</strong>vant le cercle mi<strong>li</strong>taire. On ac-<br />

Au<br />

ia foule criait.:<br />

commandant ne se<br />

LE JOURNAL<br />

De M. Alexandre Hepp, dans le Journal:<br />

Aussi bien, il y a eu hier, dans la rue. plus<br />

que le témoignage et l'action <strong>de</strong>s spécia<strong>li</strong>stes, il<br />

y a eu chez plus d'un <strong>de</strong> ceux-la mêmes qui en<br />

semblaient le plus éloignés, en co temps <strong>de</strong>. ma-<br />

lentendus douloureux, quelque chose ' <strong>de</strong> cette<br />

vibration qui est à elle seule une force, et c'est<br />

elle qu'en 'toute occasion U faudrait, au con-<br />

traire, ai<strong>de</strong>r, rechercher, provoquer. Le jour-où<br />

elle ne sera plus, ce pays' sera neut-ètre tran-<br />

quille, mais cm dira Ëequiescai.<br />

LA LANTERNE<br />

De Millerand, dans la Lanterne :<br />

Il faut, dans la journée qui vient <strong>de</strong> s'écouler,<br />

faire <strong>de</strong>ux parts: l'une appartient à la foule pa-<br />

risienne, là vraie, curieuse* d'un beau spectacle,<br />

heureuse d'acclamer <strong>de</strong>s vaillants, j'ouissaut<br />

avec dé<strong>li</strong>ces <strong>de</strong> la douceur <strong>de</strong>s premiers beaux<br />

jours ; il faut laisser l'autre a 'l'associatiou en-<br />

combrante et équivoque, qui n'a vu dans le re-<br />

tour <strong>de</strong> Marchand qu'un prétexte à exhibition et<br />

à tapage.<br />

LA PETITE RÉPUBLIQUE<br />

De M. Jaurès, dans la Petite Répub<strong>li</strong>que :<br />

Tant que le socia<strong>li</strong>sme n'aura pas unifié ou fé-<br />

déré les peuples <strong>de</strong> l'Europe, l'expansion colo-<br />

niale sera une expansion da meurtre, <strong>de</strong> pi<strong>li</strong>age<br />

et <strong>de</strong> sauvagerie. Est-ce là ce que veulent ceux<br />

qui agitent éperdumeni le drapeau ? La vérité<br />

est qu'ils ne le savent pas et que ces têtes hur-<br />

lantes sont vi<strong>de</strong>s. Ce vi<strong>de</strong>, c'est la réaction qui<br />

saura le remp<strong>li</strong>r. Quand la griserie tricoio'ra<br />

aura suffisamment échauffé ies pauvres cervelles<br />

nationa<strong>li</strong>stes, Se capital couvrira du drapeau tri-<br />

colore le noble massacre <strong>de</strong>s proiéiaires. le<br />

coup d'Etat sa couvrira du drapeau tricolore<br />

pour en finir patriotiquement avec la Répu-<br />

b<strong>li</strong>que !<br />

Les Sénégalais<br />

Ls Ma<strong>li</strong>n ouvre une souscription en fa-<br />

veur <strong>de</strong>s Sénégalais <strong>de</strong> la mission Marchand<br />

et s'inscrit pour LnOO francs.<br />

D'autre part, le comte Boni <strong>de</strong> Cîstellane a<br />

remis 5,000 francs à la Ligue <strong>de</strong> la Patrie<br />

Française dans ie même but.<br />

Le gouvernement a décidé que les mem-<br />

bres <strong>de</strong> la mission Marchand, y compris ies<br />

soldats soudanais, participeraient à là revue<br />

du 14 juillet.<br />

A la Chambre<br />

M. Georges Berry va déposer, sur le bu-<br />

reau <strong>de</strong> ia" Chambre, le projet <strong>de</strong> résolution<br />

uivant:<br />

Le ministre <strong>de</strong> la guerre est invité à faire dé-<br />

poser aax Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s le drapeau <strong>de</strong> la mission<br />

Marchand, dont les trois couleurs douèrent à<br />

Fashoda, la 10 janvier 1898.<br />

Cette proposition est signée <strong>de</strong>, 105 dénu-<br />

tés, parmi lesquels nous relevons les noms <strong>de</strong><br />

Lasies, général Jacquey, <strong>de</strong> Ramel, Denys<br />

Cochin, Baudry-d'As'son, Le Myre <strong>de</strong> Viiers,<br />

Dansette, Piiohon, Henri Cochin, Gour, Gay,<br />

Delnech-Cantaloup, Montaigne, Gailot, <strong>de</strong><br />

Pontbriand, Anthime Menard", comte d'Auian,<br />

etc.<br />

M. Le Hérissé va déposer, <strong>de</strong> son côté, un<br />

projet <strong>de</strong> résolution invitant le ministre <strong>de</strong><br />

îa guerre à déposer aux Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s l'étendard<br />

<strong>de</strong>rviche enlevé à Fashoda par la mission<br />

aux Madhistes, au combat dû 28 juillet.<br />

En présence <strong>de</strong> la défaveur marquée avec<br />

laquelle une partie <strong>de</strong> la Chambré accueil-<br />

lait son projet <strong>de</strong> résolution et pour éviter<br />

une discussion pénible, M. Berry a renoncé<br />

à ia proposition qu'il avait déposée, sinon à<br />

son projet, et au nom <strong>de</strong> son groupe ii a écrit<br />

au ministre <strong>de</strong> ia guerre ia Lettre suivante :<br />

Monsieur le ministre,<br />

L'hôtel <strong>de</strong>s Inva<strong>li</strong><strong>de</strong>s a reçu, jusqu'à orésent,<br />

tous les drapeaux glorieux désarmées françaises<br />

et récemment encore ceux du ïonkm et <strong>de</strong>' Ma-<br />

dagascar .<br />

Celui <strong>de</strong> Fashoda. ce fanion oui, Dendant trois<br />

années, a conduit Marchand" et ses vaillants<br />

compagnons à travers l'Afrique, <strong>de</strong> l'Atlantique<br />

aux rives du Nil, n'y a-t-il pas saoiace marquée ?<br />

Assurément oui.<br />

Aussi j'ai l'honneur da vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, avec<br />

un grand nombre <strong>de</strong> déDUtés, do déci<strong>de</strong>r qu'il<br />

ra transporté à côté <strong>de</strong> ses aînés.<br />

Signé : G. BERRY.<br />

il<br />

letpie! il fait l'expédition <strong>de</strong> t'Aurès et ï<br />

velle pour tous les bons Français ! »<br />

Cette chaleureuse allocution a été saluée<br />

par les cris nourris et répétés <strong>de</strong> : « Vive<br />

le Roi 1 Vive l'armée ! »<br />

A son tour, M. <strong>de</strong> Grandmaison allait<br />

prendre la parole, mais <strong>de</strong>s nuées d'agents<br />

surgissent tout à coup elles manifestants se<br />

retirent en criant : vive l'armée! et sans au-<br />

tre inci<strong>de</strong>nt.<br />

On a fort remarqué (pie la foule élait<br />

plutôt sympathique aux manifestants rova-<br />

llstes et qu'elle s'associait gaiement, aux<br />

cris <strong>de</strong> : « Vive Gamelle ! » entravant les<br />

charges <strong>de</strong>s agents, lesquels opéraient,<br />

d ailleurs, sans aucune convic<strong>li</strong>on et plutôt<br />

comme à rejrret.<br />

qnise.avec un seul compagnon, loin <strong>de</strong> tout êtra<br />

humain, ies membres figés <strong>de</strong> froid ; l'antre<br />

avec <strong>de</strong>s ressources insuffisantes, traversa b<br />

Continent, marcha trois ans dans la brousse, en-<br />

raînant sur ses pas une faible troupe, qu'il re<br />

evait oar la seule ouissance<strong>de</strong> sa volonté.<br />

Pour nous, Français, sentimentaux et impul<br />

sifs. qui n'envisageons pas les résultats, c'est un<br />

grand acte <strong>de</strong> patriotisme, une leçon <strong>de</strong> morale.<br />

L'acte fut stérile,N'importe,s'il ne mit au fiont<strong>de</strong><br />

la naine une auréole '<strong>de</strong> gloire !<br />

Tel est le sentiment, <strong>de</strong> Paris à l'égard du <strong>li</strong>é<br />

ros <strong>de</strong> Fashoda. et voilà pourquoi, hier matin<br />

sDontanement, sans mot d'ordre, la capitale s'est<br />

pavoisée.<br />

LE SOLEIL<br />

Do M. Grenet dans le Soleil :<br />

Les parisiens, qui comprennent toute* ies grin<br />

<strong>de</strong>s choses, ne pouvaient <strong>de</strong>meurer indifférants<br />

<strong>de</strong>vant l'héroïsme cresque surhumain qu'on<br />

montré Marchand et'scs collaborateurs. Ils le<br />

ontdcno reçu avec les honneurs dus à tant <strong>de</strong><br />

courage, <strong>de</strong> sangfroid, d'endurance et d'énergi<br />

et iis ont surtout profité <strong>de</strong> la circonstance oou<br />

manifester le sentiment d'affection inébranïab<br />

qui ies l e. quoi qu'on en dise, à leur chère ar-<br />

mée. î)a là les cris, mi<strong>li</strong>e et millo fois répétés<br />

<strong>de</strong> : «Vive l'armée ! ». accoios à ceux presque<br />

aussi nombreux <strong>de</strong>: « Vive Marchand ! »'<br />

LE PETIT PAUISIEJ*<br />

Du Petit Parisien :<br />

Et ce qu'il faut bien dire, c'est que l'explora-<br />

tion du commandant Marchand a été toute oaci-<br />

(lque. Vous vous souvenez <strong>de</strong> l'expiosion d'indi-<br />

gnsiuon qu il y eut dans la monda entier quand<br />

on connut, au retour <strong>de</strong> Stanley, ies atrocités<br />

commises par sa trotiDe ?<br />

Des sauvages avaient trouvé nlus sauvages<br />

qu'euxi^e fuiuo frémissement <strong>de</strong>vint tant d'hor-<br />

reurs.<br />

La poignée d'hommes que la France salue au-<br />

jourd Uni n'a pas versé le sang, et quand ies<br />

tribus ^du Bàh>-êl-Ûh'aïal venaient "au-<strong>de</strong>vant<br />

d elle, elles s inc<strong>li</strong>naient <strong>de</strong>vant ces messagers<br />


pleine <strong>de</strong> poudre, avec une mèche allumée a<br />

été lancée*au square contre la porte <strong>de</strong> la<br />

direction, gardée par les gendarmes . La<br />

commotion a fait tomber un gendarme, mais<br />

personne n'a été blessé.<br />

Le général Goses-DuboiB, commandant la<br />

briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Nevers. est venu prendre le com-<br />

man<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s troupes.<br />

Le parquet d'Autuh est arrivé.<br />

Dans une nouvelle réunion, les députés<br />

socia<strong>li</strong>stes Déjeante et Coûtant ont pris la<br />

r.arole, Ce <strong>de</strong>rnier a dit, notamment : « Aux<br />

baïonnettes <strong>de</strong>s soldats, répon<strong>de</strong>z par la<br />

mitraille <strong>de</strong> l'ouvrier : les gros sous » et il a<br />

annoncé qu'il ouvrait une souscription. Le<br />

juge <strong>de</strong> oaix a convoqué les parties en con-<br />

eifiation'pour samedi matin.<br />

En prévision <strong>de</strong> la réunion annoncée au<br />

square", un escadron du 16e chasseurs est<br />

venu se masser sur les trottoirs du boule-<br />

vard du Gui<strong>de</strong>.<br />

Les chasseurs ont été reçus aux cris <strong>de</strong> :<br />

« A bas les traitres ! A bas les faussaires !<br />

Tas <strong>de</strong> fainéants! A l'eau! » Des pierres ont<br />

été lancées.<br />

La foule grossissaittoujours. Un peloton a<br />

fait une évolution à gauche pour reoousser<br />

les manifestants. Les cris redoublent, la<br />

foule résiste, ia cavalerie charge.<br />

La foule hurle : « Sabre au fourreau ! Mort<br />

aux traitres ! »<br />

Les grévistes injurient les officiers jus-<br />

qu'à la tête <strong>de</strong> leurs chevaux, qui se cabrent,<br />

ruent, reculent dans les fenêtres <strong>de</strong>s bureaux<br />

du télégraphe.<br />

Un capitaine du 16e chasseurs vient d'être<br />

frappé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux coups <strong>de</strong> bouteille à la tête ;<br />

le front est fendu, <strong>de</strong>s ruisseaux <strong>de</strong> sang<br />

coulent <strong>de</strong> ses blessures. Le brave officier<br />

reste impassible ; par mo<strong>de</strong>stie il ne veut<br />

point nous donner son nom et se contente<br />

<strong>de</strong> me répondre : « Pourquoi ne suis-je pas<br />

tué a l'ennemi ! »<br />

Les cava<strong>li</strong>ers sont désarçonnés. Les offi-<br />

ciers cherchent vainement a faire entendre<br />

quelques paroles <strong>de</strong> calme. La foule hurle<br />

toujours, menaçante, mais heureusement<br />

peu nombreuse.<br />

Il n'y a nas plus <strong>de</strong> 2,000 personnes.<br />

M. Roi<strong>de</strong>s harangue la foule du haut du<br />

kiosque à musioue.<br />

Le préfet, ie sous-préfet, le général, vien-<br />

nent d'arriver boulevard du Gui<strong>de</strong>.<br />

Les troupes se retirent.<br />

Le Creusot, 2 juin.<br />

La rentrée <strong>de</strong>s ouvriers a eu <strong>li</strong>eu, ce ma-<br />

tin, sans bruit ; environ 1,200 ouvriers,*" sur<br />

9,200, ont renris le travail, qui ne peut être<br />

«sncore assuré ce matin.<br />

Le préfet, le sous-préfet et le général ont<br />

tenu ce matin un long entretien, à la suite<br />

duquel le bruit court^que plusieurs orateurs<br />

socia<strong>li</strong>stes vont être 'expulsés du Creusot.<br />

Au meeting tenu bouievard du Gui<strong>de</strong> nar les<br />

ouvriers qui n'ont nas repris le travail, on<br />

a décidé d'attendre le résultat <strong>de</strong> l'arbitrage<br />

du juge <strong>de</strong> paix. On attend <strong>de</strong> Paris, M. Ma-<br />

lavant, candidat socia<strong>li</strong>ste révolutionnaire<br />

aux <strong>de</strong>rnières élections contre M. Schnei<strong>de</strong>r.<br />

D'importants renforts <strong>de</strong> trounes, qui ont été<br />

<strong>de</strong>mandés à Dijon, arriveront ici <strong>de</strong>main<br />

matin.<br />

Paris. 2 juin.<br />

M. Fournière, secrétaire du groupe socia-<br />

<strong>li</strong>ste <strong>de</strong> la Chambre, a reçu ia dépêche sui-<br />

vante <strong>de</strong> M. Déjeante :<br />

Creusot. 2 juin, 12 h. 35.<br />

Grève générale mineurs â Montchanin. tenta-<br />

tive <strong>de</strong> Schnei<strong>de</strong>r a avortée. Rentrée <strong>de</strong>s ou-<br />

vriers mule. Envoyez <strong>de</strong>s collègues d'urgence.<br />

— Signé : DÉJEANTE.<br />

Le groune socia<strong>li</strong>ste a aussitôt désigné<br />

MM. Devèze et Létang, qui partiront ce soir.<br />

D'autre part, d'après <strong>de</strong>s" renseignements<br />

reçus au ministère <strong>de</strong> 'l'intérieur, un tiers<br />

<strong>de</strong>s ouvriers du Creusot aurait repris le tra-<br />

vail ce matin.<br />

L'Agence Havas puD<strong>li</strong>e*C"f§5's:dépêches sui-<br />

vantes :<br />

Le Creusot, 2 juin.<br />

Peu d'ouvriers se sont présentés à la rentrée<br />

«es usines à midi et <strong>de</strong>mi et le travail n'a pas<br />

repris. Les hauts fourneaux ne peuvent être a<strong>li</strong>-<br />

mentés.<br />

Châlons-sur-Saône, 2 juin.<br />

Tout est calme jusqu'à présenta Montcha-<br />

nin où quelques gendarmes ont é:é envoyés.<br />

La compagnie du Creusot y possè<strong>de</strong> 3 puits<br />

Vilson, Quettel et Long-Pendre occupant un<br />

total <strong>de</strong> 600 ouvriers.<br />

Le Creusot, 2 juin.<br />

Les grévistes ont, cette après-midi, nom-<br />

mé les délégués chargés <strong>de</strong> défendre leurs<br />

intérêts à la réunion <strong>de</strong> conci<strong>li</strong>ation provo-<br />

quée nour samedi matin par le juge.<br />

M. Schnei<strong>de</strong>r, a qui le magistrat a adressé<br />

ia même invitation qu'aux ouvriers, égale-<br />

ment accepte son arbitrage.<br />

L'usine est toujours oecunée mi<strong>li</strong>taire-<br />

ment. Les soldats ont couché cette nuit sur<br />

<strong>de</strong>s bottes <strong>de</strong> paille. Des postes <strong>de</strong> no<strong>li</strong>ce<br />

sont installés à toutes ies issues. Les em-<br />

ployés continuent à faire ponctuellement<br />

leur service; il n'y a aucune so<strong>li</strong>darité entre<br />

eux et les ouvriers.<br />

Montchar.in-les-Mir.es, 2 juin.<br />

Les ouvriers <strong>de</strong> ia gran<strong>de</strong> tuilerie, se sont<br />

mis eux aussi en grève, cette anrès-midi, à<br />

une heure. Des renforts <strong>de</strong> gendarmerie ont<br />

été envoyés <strong>de</strong>. Chaions-sur-Saône, <strong>de</strong> Mâcon<br />

et d'autres points du département.<br />

Du Colonel du Paty <strong>de</strong> Clam<br />

A la Chambra<br />

Quelle a été !a cause oa auels ont été les causes<br />

qui l'ont fait précipiter? 3e vous donne ma pa-<br />

role que je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est<br />

au'ii a dû se produire <strong>de</strong>ux faits, l'un en <strong>de</strong>hors<br />

<strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciam, l'autre dont il a la<br />

pleine responsabi<strong>li</strong>té, qui ont provoqué l'arresta-<br />

tion.<br />

Pour le second, vous couvez supposer que<br />

c'est la lettre du colonel, "mais il se" peut aussi<br />

que ce soient <strong>de</strong>s préparatifs impru<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />

fuite.<br />

Pour le premier, je n'ai absolument aucune<br />

indication. " Le gouvernement est resté muet,<br />

imoénétrable et. comme du cas particu<strong>li</strong>er <strong>de</strong><br />

M.'du Paty <strong>de</strong> Ciam la conversation gagnait la<br />

généra<strong>li</strong>té, cotre interlocuteur aiouta:<br />

— Dimanche prochain, une conférence aura <strong>li</strong>en<br />

entre le prési<strong>de</strong>nt du conseil et les ministres <strong>de</strong><br />

la guerre et <strong>de</strong> la justice. Dans cette conférence<br />

seront examinées les questions <strong>de</strong> responsabi<strong>li</strong>té.<br />

Lundi ou mardi, selon" les circonstances, le con-<br />

seil se réunira et la prési<strong>de</strong>nt du conseil lui<br />

exposera les mesures auxquelles la conférence<br />

se sera arrêtée. Je pense qu'en ce qui concerne<br />

le général <strong>de</strong> Bois'<strong>de</strong>ffre et le général Gonse,<br />

toute mesure sera ajournée en raison <strong>de</strong> l'ins-<br />

truction ouverte contre M. du Paty <strong>de</strong> Ciam et<br />

d'où peuvent jail<strong>li</strong>r <strong>de</strong> nouveaux éléments <strong>de</strong><br />

discussion.<br />

— Et le général Mercier ?<br />

— Je ne sais rien en ce qui le concerne.<br />

Ajoutons qu'on regar<strong>de</strong> ici comme inévi-<br />

table que la discussion <strong>de</strong>s interpellations<br />

relatives à l'affaire Dreyfus, fixée à vendredi,<br />

sera, comme nous vous le faisions prévoir,<br />

avancée. Il est possible que le débat ait <strong>li</strong>eu<br />

lundi.<br />

Les renseignements qui suivent nous sont<br />

donnés à l'instant par un député à qui cous<br />

<strong>de</strong>mandions qu'elle était l'impression dans<br />

les couioirs intérieurs :<br />

Là-<strong>de</strong>dans, nous dit-il, on n'éprouve aucuns<br />

surprise. Dès avant-hier, un certain nombre <strong>de</strong><br />

nos collègues connaissaient l'arrestation immi<br />

nente <strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Clam ; ii est poursuivi<br />

sous l'inculpation <strong>de</strong> faux.<br />

— De quels faux ou prétendus faux s'agit-il ?<br />

— Je n'en sais rien, mais ce doit être <strong>de</strong>s faux<br />

v Spéranza », ce qui exp<strong>li</strong>que ie bruit <strong>de</strong> la mise<br />

en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquart.<br />

Les exécutions, nous assure-t-on, vont suivre.<br />

On prévoit l'arrestation du général <strong>de</strong> Pe<strong>li</strong>ieux<br />

pour lundi, celle dn générai Gonse pour la fin<br />

<strong>de</strong> ia semaine. On Drévoit également le dépla-<br />

cement du général Roget. On assure que Rolhs<br />

chiid est au courant <strong>de</strong> tout, que c'est lui qui<br />

mène tout, qu'il a remis au prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />

nne <strong>li</strong>ste d'officiers qu'il veut voir poursuivre et<br />

frapper.<br />

Ce! n'est pas nne indication qu'il a fournie, un<br />

désir qu'ii a manifesté, ce qui serait déjà énor-<br />

me, c'est un ordre formel qu'il a donné et per<br />

sonne ne doute ici qu'il ait les moyens <strong>de</strong> se<br />

faire obéir. Dupuy et Krantz, un moment prêts à<br />

se rebiffer, auraient vite ftié doux <strong>de</strong>vant les me-<br />

naces <strong>de</strong> Rothschild ; seulement pour ne pas ré<br />

vouer l'opinion, pour ne pas exciter l'armée, ils<br />

suivront le système <strong>de</strong>s petits paquets, ils éche<br />

lonneront les sacrifices. "<br />

Les renseignements que je vous donne là, et<br />

qui courent dans les couioirs intérieurs sont<br />

venus ici ; je les tiens <strong>de</strong> la personne même qui<br />

avait annoncé l'arrestation" <strong>de</strong> du Paty. J'ai<br />

donc tout <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> les croire exacts.<br />

Si M. Charles Dupuy croit sauver son por-<br />

tefeuille en jetant en gage aux dreyfusards<br />

les tètes réclamées par eux, ii pourrait faire<br />

un mauvais calcul.<br />

D'un côté, la droite et les nationa<strong>li</strong>stes<br />

sont décidés à faire baile contre lui à la pre-<br />

mière occasion.<br />

Du côté dreyfusard, si on empoche avec<br />

nne satisfaction mai déguisé les gages du<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil, on ne lui pardonne pas<br />

l'acquittement <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong>. M. Pelletah le<br />

disait aujourd'hui fort nettement dans ies<br />

couioirs : « On a laissé parler les accusés,<br />

<strong>li</strong>s ont dit tout ce ou'ils ont voulu, disait-il,<br />

mais on s'est gardé <strong>de</strong> les interroger sur<br />

le fait précis qui motivait leur com-<br />

parution. Les accusés avouaient leur tenta-<br />

tive Les officiers déclaraient ne rien savoir.<br />

On n'a pas cherché à ies faire parier, à ti-<br />

rer la chose au clair. Eh bien ! cette attitu<strong>de</strong><br />

du prési<strong>de</strong>nt a été visiblement ordonnée par<br />

le gouvernement dans l'intérêt <strong>de</strong> son éter-<br />

nelle po<strong>li</strong>tique <strong>de</strong> bascule. Si Dunuy se<br />

figure eue nous oub<strong>li</strong>erons qu'il a ainsi" en- i<br />

couragé les fauteurs <strong>de</strong> coup d'Etat, il se<br />

trompe. Ça nous le iui ferons payer. Et qu'il<br />

n'inv&que nas le mécontentement qui règne j<br />

dans i'armée. ,1e ne veux pas connaître ce<br />

mécontentement. Des officiers souffrent tout<br />

quand ils ont sous les yeux l'exemple d'un<br />

<strong>de</strong>s leurs franné pour avoir bougé. S'il était<br />

arrive à un officier <strong>de</strong> faire un geste, il n'y<br />

avait qu'à le briser, vous auriez vu ies<br />

autres filer doux. «<br />

à midi que le ministre n'avait pas encore<br />

reçu cette lettre.<br />

Quoi qu'il en soit, un ami intime du prison-<br />

nier a fait à ua <strong>de</strong> nos confrères quelques<br />

déclarations d'où il résulte que la lettre<br />

adressée hier, au ministre, est îa quatrième<br />

que le colonel ait écrite <strong>de</strong>puis trois mois<br />

au ministre <strong>de</strong> la guerre potir lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong>s juges. Le colonel était, en effet, préparé<br />

à tout, sauf à se laisser imposer 'silence.<br />

Quant aux bruits <strong>de</strong> sa fuite,répandus à plu-<br />

sieurs reprises, il a constamment et haute-<br />

ment déclaré toujours que, n'ayant rien <strong>de</strong><br />

commun avec Esterhazy, il ne voulait pas<br />

l'imiter en prenant la fuite. Les bruits <strong>de</strong><br />

suici<strong>de</strong> doivent être semblablement accueil-<br />

<strong>li</strong>s car on ne persua<strong>de</strong>ra pas à M. du Paty<br />

<strong>de</strong> Clam, a dit son ami, qu'il doit en termi-<br />

ner par le lacet ou le rasoir.<br />

Enfin, cette même personne a dit encore<br />

que le colonel avait écrit le matin même à<br />

sa femme, lui annonçant qu'il avait passé<br />

une très bonne nuit et qu'il avait déjeuné,<br />

ce matin, <strong>de</strong> bon appétit."<br />

11 a ajouté qu'il est absolument tranquille<br />

et résolu, et qu'il ignore si on le mettra au<br />

secret .<br />

S'il faut en croire le Temps, les motifs <strong>de</strong><br />

l'inculpation seraient les charges relevées<br />

au cours <strong>de</strong> l'enquête <strong>de</strong> la Cour ce cassa-<br />

tion, notamment celles <strong>de</strong> faux et usage ds<br />

faux.<br />

Le même journal fait suivre cet avis du<br />

relevé <strong>de</strong> ces charges extraites <strong>de</strong>s déposi-<br />

tions <strong>de</strong> M. le commandant Cuignet et grou-<br />

pées: ce seraient les dépêches envoyées à<br />

Picouart en Tunisie et connues sous ie nom<br />

<strong>de</strong> faux « Blanche et Speranza » ; ce serait<br />

le faux Henry, dont M. Cuignet dit que M. du<br />

Paty est le principal artisan ; ce serait, enfin,<br />

la lettre Weyler, cette fameuse lettre adres-<br />

sée à Dreyfus à l'iie du Diable et contenant<br />

dans les 'inter<strong>li</strong>gnes, sous un texte banal,<br />

<strong>de</strong>s choses compromettantes pour le con-<br />

damné écrites à i'encre sympathique.<br />

Dans une information, <strong>de</strong> source semi-of-<br />

ficieuse parue à six heures du soir, ii est dit :<br />

L'arrestation du <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty da<br />

Clam a été décidée hier, vers la fin <strong>de</strong> l'après-<br />

midi, .oar M. Krantz. Cest d'accord, avec le<br />

orésidènt du conseil, que le ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre à cris cette me'sure. On peut assurer<br />

qu'il n'v a aucune corélation entre l'arrestation<br />

<strong>de</strong> du Paty <strong>de</strong> Ciam et la lettre adressée au mi-<br />

nistre <strong>de</strong> îa guerre.<br />

On sait oue cette lettre doit suivre la voie<br />

hiérarchique' et le général Florentin, par çai elle<br />

aurait dû "passer, ne l'avait pas encore reçue ce<br />

matin.<br />

M. du Paty <strong>de</strong> Ciam est au secret. Cependant<br />

il a été autorisé à recevoir ia visite <strong>de</strong> sa femme.<br />

Le orisonnter attend d'être fixé sur les charges<br />

qui'oèsent sur iui et ont amené son arrestation<br />

pour préparer ses moyens <strong>de</strong> péfense.<br />

M. du Paty <strong>de</strong> Ciam n'a pas encore été Çjinter-<br />

rogé et nous croyons savoir qu'aucun oûcier n'a<br />

encore été chargé <strong>de</strong> l'instruerion. A la piace et<br />

au Cherche-Midi, on ne donne aucun renseigne-<br />

ment sur cette affaire.<br />

D'autre oart, les bruits <strong>de</strong> l'arrestation dn gé-<br />

néral Mercier sont comolètement inexacts.<br />

Paris, 2 juin.<br />

La séance est ouverte, à 2 heures, sous la<br />

prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Mesureur, vice-prési<strong>de</strong>nt.<br />

Il est procè<strong>de</strong> au tirage au sort <strong>de</strong>s bu-<br />

reaux.<br />

M. Gaffier déoese une proposition <strong>de</strong> loi<br />

tendant à venir en ai<strong>de</strong>" aux viticulteurs<br />

énrouvés nar la hausse persistante <strong>de</strong>s sul-<br />

fates <strong>de</strong> cuivre en étendant les bénéfices <strong>de</strong><br />

l'article 3 <strong>de</strong> la loi du 3 août 1891 aux dé-<br />

partements, communes, associations, syndi-<br />

cats oui voteraient <strong>de</strong>s fonds pour permet-<br />

tre dés distributions <strong>de</strong> sulfate <strong>de</strong> cuivre<br />

aux viticulteurs indigents ou nécessiteux. Il<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'urgence.<br />

M. Lasies appui cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

J'ai toujours voté pour les petits fonction-<br />

naires. Faites en autant pour les petits agri-<br />

culteurs. On s'occuoe toujours <strong>de</strong> ceux qui<br />

touchent; il faut s'occuper aussi <strong>de</strong> ceux<br />

oui paient.<br />

" Lé renvoi à la commission <strong>de</strong> 1 agricul-<br />

ture est <strong>de</strong>mandé.<br />

M. Lasies. — C'est un enterrement!<br />

M. Jour<strong>de</strong> combat l'urgence qui est votée;<br />

néanmoins la proposition est renvoyée à la<br />

commission.<br />

Paris, 2 juin.<br />

On a beau dire que l'arrestation du colonel<br />

du daty <strong>de</strong> Ciam était prévue, la nouvelle<br />

n'en a pas moins causé une gran<strong>de</strong> émotion<br />

parce qu'on ne l'attendait pas <strong>de</strong> si tôt.<br />

Si c'est sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que l'ancien offi-<br />

cier <strong>de</strong> po<strong>li</strong>ce judiciaire a été envoyé au<br />

Cherche-Midi, il n'y a rien à dire, observe-<br />

t-on. Cela nous promet seulement <strong>de</strong> sensa-<br />

tionnels débats, car s'il faut s'en rapporter<br />

à i'assurance <strong>de</strong> l'accusé, le rapport ' Baiiot-<br />

Beaupré pourra passer un mauvais quart<br />

d'heure. Mais si son arrestation est le fait <strong>de</strong><br />

l'initiative gouvernementale, il en ira autre-<br />

ment. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> alors comment le gou-<br />

vernement a pu commettre une pareille in-<br />

correction, comment a-t-il pu préjuger <strong>de</strong><br />

l'arrêt <strong>de</strong> ia Cour, comment il a osé ainsi<br />

exercer une pression sur ie vote <strong>de</strong>s con-<br />

seillers.<br />

Ii est fort possible, estime-t-on générale-<br />

ment, qu'un inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> tribune soit soulevé<br />

à ce sujet.<br />

Nous avons entendu prétendre que le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt du conseil avait voulu donner aux<br />

dreyfusards, qui ne se contentaient point <strong>de</strong><br />

ses paroies, un gage <strong>de</strong> fait.<br />

Dunuy, nous disait un député du centre, est<br />

eujourd'hui pius engagé dans le dreyfusisme<br />

que le plus enragé creyfusard. Mais à~ ouoi<br />

attribuer cette conversion? 11 y à <strong>de</strong>ux mois,<br />

Dupuy était nettement, résolument antirevi-<br />

sionniste. Faut-ii croire qu'en sa qua<strong>li</strong>té <strong>de</strong><br />

chef, ii suit obstinément ses troupes ? Faut-<br />

il penser, au contraire, que la conversion <strong>de</strong><br />

M. Dunuy est toute extérieure et qu'elle a<br />

été provoquée par une action catégorique <strong>de</strong><br />

l'étranger ?<br />

Cela pourtant n'exn<strong>li</strong>que pas l'arrestation<br />

<strong>de</strong> M. du Paty <strong>de</strong> Ciarh avant l'arrêt. Cela<br />

n'exp<strong>li</strong>querait pas non plus l'arrestation<br />

qu'on fait entendre prochaine du général<br />

Mercier.<br />

Disons en passant que ce <strong>de</strong>rnier serait<br />

en mesure <strong>de</strong> se défendre victorieusement<br />

et que les poursuites dirigées contre lui<br />

pourraient avoir pour conséouence forcée la<br />

recondamnation <strong>de</strong> Dreyfus p'ar le conseil <strong>de</strong><br />

guerre.<br />

Nous venons <strong>de</strong> rencontrer une personne<br />

<strong>de</strong> l'entourage immédiat <strong>de</strong> M. Ch." Dunuy,<br />

et comme nous lui faisons part <strong>de</strong> l'étonne-<br />

nement causé par l'arrestation du colonel<br />

du Paty <strong>de</strong> Clairi et que nous en recherchions<br />

les causes, cette personne nous a répondu :<br />

Cette arrestation est bien faite pour surpren-<br />

dra; en effet, eiie était résolue en principe mats<br />

•U» ne <strong>de</strong>vait avoir <strong>li</strong>eu que dimanche où lundi.<br />

L'arre station<br />

Le <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty <strong>de</strong> Clam a<br />

été arrêté, hier, au moment où il rentraitjchez<br />

iui pour dîner. Il trouva à sa porte le capi-<br />

taine <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine qui lui dit :<br />

« Mon colonel, je suis porteur d'un mandat.<br />

Je suis chargé <strong>de</strong> vous conduire à la prison<br />

du Cherche-Midi. »<br />

Le <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty n'était point<br />

surpris, puisqu'il <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong>s juges. Il<br />

savait qu'un conseii <strong>de</strong> guerre pouvait seul<br />

examiner sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Tous ses préparatifs<br />

avaient été faits. Il se contenta dé faire pré-<br />

venir Mme du Paty <strong>de</strong> Clam qu'elle eût a lui<br />

rendre visite dans la soirée au Cherche-<br />

Midi.<br />

Il monta aussitôt en fiacre en compagnie<br />

<strong>de</strong> l'officier <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> répub<strong>li</strong>caine.<br />

On comprend, dès iors, combien sont faux<br />

les bruits qui ont été répandus sur l'état d'a-<br />

gitation intérieure du prisonnier à son arri-<br />

vée cn prison et combien plus faux encore<br />

le bruit enregistré par la PelUe Répub<strong>li</strong>que<br />

d'une tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> après l'incarcéra-<br />

tion.<br />

L'arrestation du colonel, bien qu'envisagée<br />

dit-on par ie gouvernement, a été décidée à<br />

la suite <strong>de</strong> circonstances fortunes. Quant<br />

aux motifs <strong>de</strong> cette décision, on n'en peut<br />

encore parler que par hypothèse.<br />

Suivant ies uns, l'arrestation se rattache-<br />

rait aux faits qui ont été révélés au cours<br />

<strong>de</strong> l'enquête dè la Cour <strong>de</strong> cassation, notam-<br />

ment par le commanaant Cuignet, faits re-<br />

tenus et commentés comme on sait nar le<br />

rapporteur Baiiot-Beaupré.<br />

D'autres rapprochent <strong>de</strong> l'événement cette<br />

phrase <strong>de</strong> la déposition Cuignet : « Au con-<br />

traire d'Henry, du Paty <strong>de</strong> Ciam n'a nos ia<br />

conscience nette ».<br />

M 0 Joseph Ménard, avocat du colonel, con-<br />

sulté par un grand nombre <strong>de</strong> nos confrères,<br />

n'a nu donner sur ce point <strong>de</strong>s éclaircisse-<br />

ments décisifs. J'ai, dit-il a annris l'arresta-<br />

tion du colonel cette nuit. Je suis ailé ce<br />

matin, à 7 heures.au Cherche-Midi où je n'ai<br />

pu communiquer avec mon c<strong>li</strong>ent. Ii me fal-<br />

lait un permis du gouverneur mi<strong>li</strong>taire <strong>de</strong><br />

Paris. À l'état-major <strong>de</strong> la piace où j'ai <strong>de</strong>-<br />

mandé ce permis, je n'ai pu rencontrer le<br />

générai Zur<strong>li</strong>naen. J'y dois retournera 2 heu-<br />

res.<br />

Quant à l'inculpation sous laquelle on pour-<br />

suit le colonel, "je i'ignore. En tout cas, dites<br />

bien que <strong>de</strong>Duis bientôt un an M. du Paty <strong>de</strong><br />

Ciam a <strong>de</strong>mandé aux ministres <strong>de</strong> la guerre suc-<br />

cessifs d être jugé afin <strong>de</strong> pouvoir se disculper<br />

<strong>de</strong>s accusations dont H est l'objet.<br />

Ce sera un procès intéressant, je vous l'affirme!<br />

Je ne ménageiai rien pour étab<strong>li</strong>r la vérité et je<br />

dévoilerai b.en <strong>de</strong>s machinations. Ce sera <strong>li</strong>n<br />

gros procès. Dans tous les cas. je compte bien<br />

obtenir aujourd'hui même l'autorisation <strong>de</strong> com-<br />

muniquer avec mon c<strong>li</strong>ent; néanmoins, comme la<br />

nouvelle loi sur l'instruction judiciaire n'est pas<br />

encore app<strong>li</strong>cable aux mi<strong>li</strong>taires, l'insttuction<br />

contre le colonel du Paty sera absolument se-<br />

crète.<br />

Les causes <strong>de</strong> l'arrestation<br />

Les acci<strong>de</strong>nts du travail<br />

La Chambre reprend la discussion <strong>de</strong> îa<br />

proposition <strong>de</strong> loi modifiant ia loi du 9 avril<br />

Î89S concernant la responsabi<strong>li</strong>té dans les<br />

acci<strong>de</strong>nts du travail.<br />

La commission repousse aussi la disposi<br />

tion additionnelle dé M. Ju<strong>li</strong>en Goujon, ainsi<br />

conçue :<br />

La présente loi n'est pas app<strong>li</strong>cable aux ag:<br />

culteurs qui ne se servent qu'acci<strong>de</strong>ntellement<br />

<strong>de</strong> moteurs inanimés.<br />

M. Ju<strong>li</strong>en Goujon soutient longuement sa<br />

disposition dans l'intérêt <strong>de</strong> la population<br />

<strong>de</strong>s" charnus.<br />

M. Balsan combat la disposition.<br />

Une longue discussion s'engage. M. Mir<br />

man apporte une proposition nouvelle.<br />

La commission <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi.<br />

La clôture est <strong>de</strong>mandée.<br />

Successivement MM. Casteiin, <strong>de</strong> Beaure-<br />

gard, Calvinhac, viennent carier contre la<br />

clôture. Les socia<strong>li</strong>stes veulent empêcher<br />

M. Cas.te<strong>li</strong>n et M. Beauregard <strong>de</strong> parier. Ils<br />

•iont claquer leurs pupitres. Le centre et la<br />

droiteleiir ren<strong>de</strong>nt la pareille, quant M. Cal<br />

vinhac veut parler à son tour ; M. Mesureur<br />

a complètement perdu la tête. Il agite timi<br />

dément sa sonnette sans pouvoir rétab<strong>li</strong>r le<br />

calme.<br />

M. <strong>de</strong> Baudry d'Asson. — Tout à l'heure il<br />

n'y avait oas <strong>de</strong> gouvernement ; maintenant il<br />

n'y a pas <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt. (Rires et applaudisse-<br />

ments'.}<br />

Le vacarme est assourdissant. La Chambre<br />

se fait un jeu maintenant <strong>de</strong> l'embarras <strong>de</strong><br />

M. Mesureur. Tout ie mon<strong>de</strong> est <strong>de</strong>oout,<br />

crie. On ne sait même pas, d'ailleurs, <strong>de</strong><br />

quoi il s'agit.<br />

M. Lasies. — Allez chercher les grenadiers<br />

Déroulè<strong>de</strong> et Habert observent ce specta-<br />

cle d'un air écœuré.<br />

On crie à M. Mesureur : « Mais prési<strong>de</strong>z-<br />

donc! Prési<strong>de</strong>z! C'est honteux t »<br />

MM. Mi<strong>li</strong>erand et <strong>de</strong> Beauregard essaient<br />

encore <strong>de</strong> parier, mais vainement. Au centre<br />

on réclamé alors le renvoi à lundi.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — J'entends crier à lundi 1<br />

On sent que M. Mesureur se raccroche à<br />

cette branche <strong>de</strong> saiut.<br />

Le bruit renrend <strong>de</strong> plus belle. On crie:<br />

« Oui ! Non ! A <strong>de</strong>main! Suspension! »<br />

Enfin, <strong>de</strong> guerre lasse, la Cnambre consul-<br />

tée, sans avoir voté ni sur la disposition<br />

Goujon, ni sur la disposition Mirman, ren-<br />

voie ia suite <strong>de</strong> la discussion à lundi, 2 heu-<br />

res. La séance est levée à 5 h. 30.<br />

Dreyfus <strong>de</strong>vant un nouveau conseil <strong>de</strong> guerre,<br />

commencent à se préoccuper <strong>de</strong>s conditions<br />

du retour du traître et du" siège du nouveau<br />

conseil <strong>de</strong> guerre. Oa estime tout d'abord<br />

que Dreyfus ne peut être jugé à Cayenne,<br />

non seulement â cause <strong>de</strong> l'impossibi<strong>li</strong>té<br />

d'imposer aux témoins un pareil voyage,<br />

mais encore parce qu'à Cayenne le conseil<br />

<strong>de</strong> guerre ressortirait <strong>de</strong> la marine. C'est nar<br />

<strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> terre que Dreyfus doit être<br />

jugé à nouveau, soit à Paris, soit en pro-<br />

vince. U reviendra donc en France.<br />

Suivant une interview, prise à Cayenne au<br />

nouveau gouverneur Touttet, celui-ci a reçu,<br />

par le <strong>de</strong>rnier courrier du gouvernement, un<br />

p<strong>li</strong> cacheté, avec l'ordre <strong>de</strong> ne l'ouvrir que<br />

si la revision est prononcée. Ces instruc-<br />

tions, on ne les connaît point, mais certains<br />

dreyfusards, se disant bien renseignés, affir-<br />

ment aue le gouvernement a pris <strong>de</strong>s me-<br />

sures nour faire ramener Dreyfus en France<br />

rar un navire <strong>de</strong> guerre. Un bâtiment, di-<br />

sent-ils, est déjà désigné et partira le<br />

len<strong>de</strong>main même <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la cour<br />

<strong>de</strong> cassation. 11 ne fera escale qu'aux<br />

Açores et ira <strong>de</strong> là directement à Cayenne,<br />

pour embarouer Dreyfus.<br />

D'anrès les calculs faits, il faut dix-huit à<br />

vinst-huit jours pour la traversée et autant<br />

pour le retour, ce qui nous amènerait aux<br />

environs du 14 juillet.<br />

Quand au siège du conseil <strong>de</strong> guerre, on<br />

sait ou'il appartient à la cour <strong>de</strong> cassation<br />

<strong>de</strong> le'désigner. A cet égard, le gouverne-<br />

ment iui aurait fait savoir, officieusement,<br />

qu'il serait possible <strong>de</strong> faire débarquer Drey-<br />

fus à Brest "et que, dans ce cas, on* pourrait<br />

ehotsir comme conseil <strong>de</strong> guerre l'un <strong>de</strong><br />

ceux avant leur siège dans un <strong>de</strong>s chefs-<br />

<strong>li</strong>eux d'e la <strong>li</strong>gne <strong>de</strong> Brest à Paris ou voisin<br />

<strong>de</strong> cette <strong>li</strong>gne.<br />

Anrès avoir <strong>de</strong>mandé aux autorités mi<strong>li</strong>-<br />

taires <strong>de</strong> ces chefs-<strong>li</strong>eux une enquête sur les<br />

conditions dans lesquelles pourrait se tenir<br />

ce conseil exceptionnel, le gouvernementau-<br />

rait indioué Nantes, Tours et Rennes, tout<br />

en marquant ses préférences pour cette <strong>de</strong>r-<br />

nière ville.<br />

Il est bon, en terminant, <strong>de</strong> démentir une<br />

nouvelle dépêche <strong>de</strong> source américaine, di-<br />

sant oue le paquebot Lafaye<strong>li</strong>e, <strong>de</strong> passage<br />

à la Martinique", avait à bord <strong>de</strong>s officiers et<br />

<strong>de</strong>s hommes allant chercher Dreyfus. On a<br />

déjà dit en réponse à une information <strong>de</strong><br />

même nature oue le Lafaye<strong>li</strong>e ne transpor-<br />

tait que <strong>de</strong>s gendarmes coloniaux <strong>de</strong>stinés à<br />

la relève.<br />

Le bor<strong>de</strong>reau<br />

Les conclusions <strong>de</strong>s trois experts chargés<br />

d'examiner le bor<strong>de</strong>reau lors du procès Es-<br />

terhazy viennent d'être combattues à la<br />

cour <strong>de</strong> cassation. L'un d'eux, M. Yarinard,<br />

maintient cependant très énergiquement ses<br />

précé<strong>de</strong>ntes déclarations.<br />

Quand MM. Manau et Ballot-Beaupré, dit-<br />

il, affirmant oue le bor<strong>de</strong>reau est <strong>de</strong> i'écri<br />

tare d'Esterhazy, je trouve leur jugement<br />

bien téméraire," pour ce qui nous regar<strong>de</strong><br />

car je crois être ici l'internrêta <strong>de</strong> mes col<br />

lègues Belhomme et Couard. Si Dreyfus re-<br />

venait <strong>de</strong>vant un nouveau conseil <strong>de</strong> guerre<br />

nous n'en persisterions pas moins dans nos<br />

conclusions. Le bor<strong>de</strong>reau n'est pas <strong>de</strong> I'écri<br />

ture d'Esterhazy. M. Ballot-Beaupré a basé<br />

sa conviction sur l'emoloi, par ce <strong>de</strong>rnier<br />

d'un panier pelure similaire à celui du bor<br />

<strong>de</strong>rea"u,'mais ce papier on en trouve partout.<br />

Le premier faussaire venu ne serait pas<br />

embarrassé pour s'en procurer. Ce n'est<br />

donc pas sérieux.<br />

Picquart<br />

La chambre <strong>de</strong>s mises en accusation s'est<br />

occupée, aujourd'hui, dans l'aurès-midi, <strong>de</strong><br />

l'affa'ire Picquart. Elle a examiné a nouveau<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> "<strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté provisoire<br />

formulée au nom <strong>de</strong> M. Picquart par M e Hiid,<br />

secrétaire <strong>de</strong> M= Labori.<br />

Le pius strict huis clos est observé.<br />

Contrairement à ce qu'annoncent plusieurs<br />

journaux du matin, le "gouverneur mi<strong>li</strong>taire<br />

<strong>de</strong> Paris n'a pas eu à s'occut.er <strong>de</strong> la suite à<br />

donner à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté<br />

provisoire <strong>de</strong> M. Picquart en tant que justi<br />

ciabie <strong>de</strong> la justice mi<strong>li</strong>taire.<br />

On est a<strong>li</strong>é même jusqu'à dire qu'une ,1e<br />

tre aurait été adressée à ce sujet au général<br />

Zuriin<strong>de</strong>n par le général <strong>de</strong> Ga<strong>li</strong>iffet, ce qui<br />

d'ailleurs n'est pas confirmé.<br />

Consulté sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>-<br />

berté provisoire formulée par M. Picquart<br />

<strong>de</strong>vant la justice mi<strong>li</strong>taire, ie gouverneur <strong>de</strong><br />

Paris aurait répondu que cette question ne<br />

serait tranchée qu'après la décision au fond<br />

<strong>de</strong> la juridiction" criminelle, sur le cas <strong>de</strong><br />

Picouart.<br />

Le bruit court que la chambre <strong>de</strong>s mises<br />

en accusation ne rendra son arrêt sur la re-<br />

ouête <strong>de</strong> mise en <strong>li</strong>berté provisoire <strong>de</strong> M. Pic<br />

quart que mardi ou peut-être vendredi pro<br />

chain.<br />

4- De 1'attitada Si prendra nar le gouvernement<br />

dans les prochains débats parlementaires rela-<br />

tifs à l'affaire Dreyfus.<br />

5' De l'éventua<strong>li</strong>té <strong>de</strong> l'affichage dans toutes<br />

les communes <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation;<br />

cette éventua<strong>li</strong>té aurait été résolue par l'affirma-<br />

tive.<br />

Une déclaration d'Esterhazy<br />

On nous assure que M' Cabanes, avocat<br />

d'Esterhazy, a communiqué à un <strong>de</strong> nos con-<br />

frères, qui <strong>de</strong>vait la pub<strong>li</strong>er ce soir, une dé-<br />

claration écrite <strong>de</strong> son c<strong>li</strong>ent.<br />

Dans cette lettre qu'a vue M. Baduel, sé-<br />

nateur du Cantal, Esterhazy déclare que, en<br />

effet, il a écrit le bor<strong>de</strong>reau par ordre, mais<br />

que ce bor<strong>de</strong>reau n'est que le décalque <strong>de</strong><br />

l'a nièce originale émanant <strong>de</strong> Dreyfus et<br />

dont lui, Esterhazy, s'était emparé chez<br />

SchwartzkoDnen.<br />

<strong>de</strong> secours départemental. — Liste <strong>de</strong>s main<br />

secourus. — " Sonné acte <strong>de</strong> cette commnL & *<br />

tion. "•«aie»,<br />

4. Caserne <strong>de</strong> gendarmerie <strong>de</strong> Montastrue<br />

Bail. — La commission a autorisé M. le D-éfÀr"<br />

casser le bail. ' 8t à<br />

5. Asile <strong>de</strong> Braqueviiie. — Emprunt <strong>de</strong> nnrn»<br />

francs, paiement <strong>de</strong> l'annuité. — La comm><br />

a autorisé ie prélèvement <strong>de</strong> 5.S55 f- 8-<br />

0n<br />

fonds <strong>de</strong> l'asile. °" SUr '6i<br />

6. Asile <strong>de</strong> BraquevtUe. - Ouverture <strong>de</strong> C-A<br />

dit. — AoDronve.<br />

1 UB c r6-<br />

7. Adjudication COUP ]e compte du déoarte-<br />

Le gouvernement lui-même se refuse,<br />

dit-on, à dire <strong>de</strong> quelle inculpation précise<br />

est prévenu le <strong>li</strong>eutenant-colonel du Paty <strong>de</strong><br />

Clam. On se contente dans les sphères gou<br />

vernementales, à déclarer que le" conseil <strong>de</strong><br />

guerre auraà débrouiller son rôle complexe<br />

Au ministère <strong>de</strong> la guerre, M. Krantz fait<br />

répondre qu'il ne veut pas prendre sur lui<br />

<strong>de</strong> communiquer quoi que ce soit avant d'à<br />

voir consulté ses collègues, aussi continue-<br />

t-on à refuser <strong>de</strong> laire connaître officielle-<br />

ment les motifs <strong>de</strong> l'arrestation. On se con-<br />

tente d'affirmer, au cabinet du ministre, que<br />

cette arrestation n'a rien <strong>de</strong> commun avec<br />

la lettre adressée au ministre par le Heute-<br />

nant-colonei. On ajoutait même aujourd'hui<br />

Une dépêche <strong>de</strong><br />

ger.ee Nationale,<br />

Paris, 2 mai.<br />

Londres, adressée à l'A<br />

annonce l'arrivée dans<br />

cette ville <strong>de</strong> M. Fasquelle, éditeur <strong>de</strong><br />

Zola qui aurait, aussitôt, rendu visite à l'au-<br />

teur <strong>de</strong> « J'Accuse ».<br />

La dépêche ajoute que ce <strong>de</strong>rnier rentre-<br />

rait en France avec M. Fasquelle, parle<br />

paquebot, <strong>de</strong>main soir, ou après-<strong>de</strong>main ma-<br />

tin' dimanche.<br />

Le lemps dit qu'il est possible que Zola<br />

revienne <strong>de</strong>main soir ou dimanche, car il<br />

pris <strong>de</strong>puis longtemps la résolution <strong>de</strong> ren-<br />

trer en France aussitôt après l'arrêt <strong>de</strong> ia<br />

Cour <strong>de</strong> cassation.<br />

Toutefois, ajoute ce journal, il n'y a encore<br />

aucune décision définitive au sujet <strong>de</strong> son<br />

arrivée.<br />

Le retour <strong>de</strong> Dreyfus<br />

Les dreyfusards qui ne mettent plus en<br />

doute l'arrêt <strong>de</strong> révision avec ie renvoi <strong>de</strong><br />

Devant la cour <strong>de</strong> cassation<br />

La cour <strong>de</strong> cassation s'est réunie aujour<br />

d'hui pour dé<strong>li</strong>bérer sur l'affaire Dreyfus. La<br />

séance est naturellement secrète. 11 est cer<br />

tain que l'arrêt ne sera pas rendu aujour<br />

d'hui. .<br />

Le premier prési<strong>de</strong>nt Mazeau a pris la<br />

peine <strong>de</strong> l'annoncer.<br />

La dé<strong>li</strong>bération a été ouverte sur la ques-<br />

tion <strong>de</strong> cassation sans renvoi. Un projet<br />

d'arrêt avait été préparé et présenté par un<br />

membre <strong>de</strong> la chambre criminelle.<br />

Deux autres projets d'arrêt avec renvoi<br />

<strong>de</strong>vant un conseil <strong>de</strong> guerre seront ensuite<br />

soumis à la dé<strong>li</strong>bération <strong>de</strong> la cour.<br />

L'un qui ne fait que reproduire les conclusions<br />

du rapport <strong>de</strong> M." Banot-Beaupré : « Cassation<br />

sur la" certitu<strong>de</strong> que le bor<strong>de</strong>reau n'est pas <strong>de</strong> ia<br />

main <strong>de</strong> Dreyfus" renvoi <strong>de</strong>vant un conseil <strong>de</strong><br />

guerre avec 'présomption d'innocence. »<br />

L'autre projet, rédige par un groupe <strong>de</strong> con-<br />

seillers, admettant qu'il y a d'autres motifs do<br />

revision, mais que ces motifs, par exemple la<br />

communication au conseii do guerre <strong>de</strong>s pièces<br />

secrètes, n'étant pas versés au débat, ne sau-<br />

raient être retenus.<br />

On croit que la dé<strong>li</strong>bération durera <strong>de</strong> qua-<br />

tre à cinq heures, et que vraisemblablement<br />

l'arrêt sera rendu <strong>de</strong>main au cours <strong>de</strong> l'a-<br />

près-midi.<br />

Les couloirs du palais sont absolument<br />

vi<strong>de</strong>s.<br />

La cour <strong>de</strong> cassation a levé son audience<br />

à 6 h. 30 et a renvoyé à <strong>de</strong>main midi la suite<br />

<strong>de</strong> la dé<strong>li</strong>bération. A la sortie <strong>de</strong>s conseillers,<br />

on disait que 10 seulement sur les 40 pré-<br />

sents avaient exposé leur avis. Un certain<br />

nombre <strong>de</strong> conseillers ne prendront pas la<br />

parole. Malgré ceia, on semble mettre en<br />

doute, maintenant, que l'arrêt puisse être<br />

rendu <strong>de</strong>main. On na'le connaîtra peut-être<br />

que lundi.<br />

Le général Hervé<br />

A M. Dunuy, le général Hervé aurait dit :<br />

J'ai trente années <strong>de</strong> service et ja n'ai jamais<br />

fait <strong>de</strong> po<strong>li</strong>tique. Je n'ai pas l'intention <strong>de</strong> com-<br />

mencer, mais vous ma permettrez <strong>de</strong> dire que<br />

j'ai été singu<strong>li</strong>èrement modéré <strong>de</strong>vant la cour<br />

d'assises. Je vous préviens que j'en al assez,<br />

J'ajouto que je parie ici an nom <strong>de</strong> tous mes<br />

collègues du conseil supérieur <strong>de</strong> la guerre et<br />

qu'eux aussi en ont assez d'être exposés, sans<br />

défense, aux injures d'una tourbe innommable.<br />

Frappez-moi. si vous ie vouiez.<br />

Devant ce langage, M. Dupuy se serait<br />

empressé <strong>de</strong> rentrer ses foud'res. On com-<br />

prend que, dans ces conditions, M. Dupuy ait<br />

prié MM. Krauss et Laioge <strong>de</strong> se contente:<br />

<strong>de</strong>s déclarations écrites du général en leur<br />

exposant qu'il valait mieux ne pas pousser<br />

les choses à l'extrême, risquer <strong>de</strong> fournir un<br />

homme aux nationa<strong>li</strong>stes, etc.<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

A MA1SONS-LAFFITTE<br />

Paris, 2 juin.<br />

Prix <strong>de</strong> la Frette, a, réclamer, 3.000 francs,<br />

1.400 mètres environ. — 1, Abyssinie, à M. Gas-<br />

ton Drevfus (Dodd) ; 2. La Musiaue, à M. G.<br />

Aubry [E, Yv'atkms) ; 3, Dainio, à M. le baron <strong>de</strong><br />

Rothschild (Harnson).<br />

Fon placés : J'y pense, Irissary, Abencarage,<br />

Mioche". Sonora, Couesdon. Nérée. Nehasane, La<br />

Pertuisine, I<strong>li</strong>a<strong>de</strong>. Eivira, Norma, Niche, Cycla-<br />

men, Lysistrata II.<br />

Muluei : Gagnant 180. oiacés Abyssinie 57, La<br />

Mnsiaue 27. Daïmio 69 50,<br />

Prix Floresian, 4.000 francs. 2,200 métrés en-<br />

viron. — 1. BuiOUe, à M. Gaston Dreyfus (G.<br />

Stem 1; 2. Zouzou, à M. Cam <strong>li</strong>e Blanc (Dood) ;<br />

3. Casteivieiih. a M. Thiébaux (Déeiy).<br />

Non placés : Chamfort.<br />

Mutuel : Gagnant, 18, placés, Hulotte 12 50,<br />

Zouzou 20.<br />

Prix du Mesnil, à réclamer, 4.000 francs, 2,400<br />

mètres environ. — 1, Haut-Nil. à M. E. Des-<br />

chamos (E. Watkins); 2, Gardénia II, à M. H.<br />

Petit '(A. Childs) ; 3, CaDrée, à lord Carnavon<br />

(T. Lane).<br />

Non placés : Sufloik, Audace, Tajan, Provin-<br />

ciale.<br />

Mutuel : gagnant 21, placés Haut-Nil H 50,<br />

Gardénia 45.<br />

Prix Barberousse, 5,000 francs, 1,200 mètres<br />

environ. — 1. MazeDDa, à M. M. Caiiiault (T.<br />

Lane) ; 2. Marinier,' à M. Abeille (Ware) ; 3.<br />

Barbanègre. à M. ie comte <strong>de</strong> Feis (Féaris).<br />

Non placés : Guérigny. Ontario II. Orignac,<br />

Tendre-Amour, Saint-Séraphin, Chaumont, Vo<br />

lant, Orgemont, Léandre II, Iverny.<br />

Mutuel : Gagnant 121 50. placés Mazeppa 44,<br />

Marinier 115, Barbanègre 38 50.<br />

Prix King-Lud, 8.000 francs. 2,800 mètres envi-<br />

ron. — 1, tïerse, à M. E. Deschamos (Dodd); 2,<br />

Irkoutsk. à M. Albert Menier (Fren'ch); 3, Gob<br />

seck. a M. le comte <strong>de</strong> Juigné (Féaris).<br />

Non placé : Agrégé.<br />

Mutuel : gagnant, 26; placés, Herse, 15,50, Ir<br />

koutsk. 24.<br />

Prix <strong>de</strong> Ma<strong>li</strong>dor, handicap, 6.000 franc3, 1.600<br />

mètres environ. — 1 Ismèhe, à M. Albert Me<br />

nier (Brookbancks) ; 2 Souris II, à M. J. Moss<br />

(G. Stern) ;3 Rossignol, à M. Gaston Fernan<strong>de</strong>z<br />

(T. Lane).<br />

Non placés : Corton. Cyclopée, Sylphe II, Châ-<br />

telaine! Mylord. Jarnac. Corinthe, Ecureuil, Sa<br />

dournin. HouiettçfiBen-Tao.<br />

Mutuel : gasnau (128 50, Placés Israene 38 50,<br />

Souris II 80 50, Rossignol, 29 50,<br />

A CARCASSONNE<br />

Engagements reçus pour les courses da che<br />

vaux du 4 juin 1899 :<br />

Prix da l'Au<strong>de</strong>, au trot attelé. — 1, Loïe Fui<br />

lei. à M. F. Debrus ; 2, Espoir, à M. Mélègue<br />

3, Tambour, à M. Ch. Lavigne ; 4, Vainqueur,<br />

M. A. Pagés ; 5. Molly, à M. Sainmartin ; (<br />

Rustique, à M. Boujard.<br />

Prix" du Gouvernement <strong>de</strong> la Répub<strong>li</strong>que. —<br />

1. Savoyard, à M. ie comte <strong>de</strong> Virieu ; 2. Yr-<br />

lau II. à M. H. <strong>de</strong> Fournas ; 3, Zéphir, à M. H.<br />

<strong>de</strong> Fournas ; 4, Sans-Souci, à Mi H. <strong>de</strong> Four-<br />

cas.<br />

Prix <strong>de</strong> la Société d'encouragement arabes et<br />

angio-arabes. Ire catégorie. — 1, Allah, à M.<br />

Siffren Aynard; 2, Turlupin, au baron <strong>de</strong> Nexon;<br />

3, Furet, à M. L. <strong>de</strong> Jugé.<br />

Prix da la Cité, course plate. — 1. Carbata. à<br />

M. J. Dolton; 2. RaDière."à M. P. Fournter; 3,<br />

Diapason et 4, Saldî E<strong>de</strong>r, à M. A. Meunier; 5,<br />

Bourrepaux, à M. B. Lanne; 6, Olympia, au comte<br />

d'Espous <strong>de</strong> Paul.<br />

Prix du Champ <strong>de</strong> Mars, steenle-chase mi<strong>li</strong>-<br />

taire, 3e série. — 1, Norvège II" à M. Geiy ;<br />

2. Omnibus, à M. Pogu ; 3. Jauge, à M. Garri-<br />

gues ; 4, Ingénieux, à M. Gout; 5, Mylord, a M.<br />

Sanult ; 6. Lucarne, à M. Sérié; 7. Imposteur,<br />

M. Laporte ; 8. Janus. à M. Monnier; "9, Al-<br />

<strong>de</strong>rmann, à M. Illac.<br />

Prix ae ia Société <strong>de</strong>s steep'.e-chases <strong>de</strong> Fran-<br />

ce, steenie-chase mi<strong>li</strong>taire. 2à série. — 1, Salo-<br />

mon, à M. H. Del<strong>li</strong>s; 2. Frégate, à M. J. <strong>de</strong> Vi-<br />

guerie ; 3, Fourrageur. à M. Claire; 4, Dandy, à<br />

M. <strong>de</strong> La Verteviile; 5. Safran, à M. CaTailté ;<br />

6, Catalogue, à M. <strong>de</strong> Gaiard; 7, Fleuron, à M.<br />

<strong>de</strong>s Micheis ; 8, Lisraore. à M. It'nier ; 9, Neus-<br />

trié. à M. Ithier; 10, Curfeu-Leu. à M. André ;<br />

11. Giseie. à M. L. Défis ; 12, Eauateur, à M. <strong>de</strong><br />

LaPra<strong>de</strong>lle; 13, Agressive, à* M. <strong>de</strong> La Pra-<br />

<strong>de</strong>ûe; 14, Daru, a M. B. Lanne.<br />

Prix du Fresquel.mi à réclamer, steeple-chase,<br />

gentlemen et jockeys. — 1, Menel-Jeah. à M. C.<br />

<strong>de</strong> Ravel; 2. Mignon IV, à M. Dubois Godin ;<br />

3. Valkine, à M. J. Duthon; 4, Le Hom, à M.<br />

Th. Sauiaville ; 5, Facatte, à M. B. Lanne.<br />

COURSES ANGLAISES<br />

Approuvé.<br />

Adjudication nour<br />

ment, route <strong>de</strong>partementaleV 14 Dro-èï"v^ c '<br />

d'adjudication. _ Avis conforme Pro ^ e!> ' erb »l<br />

8. Service vicinal, ci<br />

mo'<br />

lou<br />

9. Argut-Dessus. » RéDa-atin., J<br />

ruraux. — Alloué. 250 f[ .. Kepa - atl0n <strong>de</strong> chemini<br />

me, 120 fr. ' aernaQae <strong>de</strong> crédit. _ Ail<br />

10. Auriac.<br />

<strong>de</strong> subveution. — Alloué 100 francs<br />

11. Sepx. - Ouverture et reconnaissance d'„»<br />

chemin rural. — Approuvé.<br />

te Q u "<br />

12. Carbonne. • 'Reconnaissance<br />

rural <strong>de</strong> Chiile. — Approuvé.<br />

13. Huos. — Chemin <strong>de</strong> Ceriro. D«<br />

classement. — Aoorouvé.<br />

14. Çuing. - Chemin vicinal n- 3. Reconn-,-,<br />

tion dun pont; etao<strong>li</strong>ssement <strong>de</strong> rampe-<br />

aux abords. — Approuvé le tracé <strong>de</strong>s<br />

d'accès<br />

Chemin vicinal n' g. n 6mi „.<br />

3 100 fmr,^ <strong>de</strong>manda<br />

du chemin<br />

man<strong>de</strong> d«<br />

d'accès<br />

ramoes<br />

15. Longages. — Réparation à la maison d'éco'*<br />

— alloue 150 francs. -»<br />

^ la maison<br />

16. Labrnyère. — Réparation<br />

d'école. — Alloué 150 francs.<br />

17. Route départementale n» 23. — Inco-oo<br />

ration <strong>de</strong> terrain. — Approuvé et alloué 157 f '2a*<br />

1S. Route départementale n* 3. — Planra-ion-'<br />

Vente d'arbres morts. — Approuvé la sounPs"<br />

sion du sieur Doumenc. ""<br />

19. Routes départementales numéros 6 25 »,<br />

. — Réfection et étab<strong>li</strong>ssements <strong>de</strong> o'ianta<br />

tions. — Approuvé.<br />

1<br />

20. Route départementale n- 35, — RectTin<br />

tion oans la traverse <strong>de</strong> LTsie-en-Dodon<br />

Projet a exécution. — AoDrouvé.<br />

tt. Route départementale numéro 6, planta-<br />

tion, vente d un arbre. — Autorisée.<br />

22. Route départementale numéro 8, acte <strong>de</strong><br />

vente <strong>de</strong> terrain. _ AoDrouvé.<br />

23. Route départementale numéro 29, venta<br />

<strong>de</strong> six poutres en fer. — Autorisée.<br />

24. Route départementale numéro 27, construc-<br />

tion d'un aqueduc, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> crédit. — Alloué<br />

20C francs.<br />

25. Issies. — Classement d'an chemin ru-al et<br />

déclassement <strong>de</strong>s chemins vicinaux numé-os 6 et<br />

B — Approuvé. ' *<br />

26. Moncaup. — Classement du chemin d'In-<br />

<strong>de</strong>rapart. — Approuvé.<br />

27. Sanatorium <strong>de</strong> Sa<strong>li</strong>es-du-Salat. — Prix d»<br />

journée <strong>de</strong>s enfants envoyés car le bureau <strong>de</strong><br />

bienfaisance <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. — La commission a<br />

fixé le prix <strong>de</strong> journée, à 1 fr. 25.<br />

28. Sanatorium da Sa<strong>li</strong>es-du-Salat. — Davij<br />

estimatif d'une soumission du sieur Daro<strong>li</strong>es. _<br />

Aoprouvé.<br />

29. Sanatorium da Sa<strong>li</strong>es-dn-Salat. — Acauï-<br />

sition <strong>de</strong> <strong>li</strong>ts. Offres <strong>de</strong> MM. Bourgeat et Rué<br />

— La commission a accepté l'offre <strong>de</strong> M. Bour-<br />

geat à 96 fr.<br />

La commission a fixé sa Prochaine réunion au<br />

lundi 3 juillet.<br />

Mutua<strong>li</strong>té<br />

Le conseil général <strong>de</strong> la Mutua<strong>li</strong>té, organe<br />

<strong>de</strong> la fédération <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> secours mu-<br />

tuels <strong>de</strong> la Haute-Garonne, vient<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />

à l'installation <strong>de</strong> ia nouvelle caisse <strong>de</strong> réas-<br />

surance. Cette caisse prolonge les secours<br />

aux mala<strong>de</strong>s pendant quatre ou cinq années,<br />

seion le cas, et ce moyennant un "modique<br />

versement qui varie entre 10 et 20 centimes<br />

par membre et par mois. On comprend qu'un<br />

pareil résultat ne peut être obtenu oue si un<br />

grand nembre d'adhésions sont centra<strong>li</strong>sées.<br />

On y est parvenu à <strong>Toulouse</strong> et ce succès<br />

fait le plus grand honneur à l'esorit <strong>de</strong> con-<br />

cor<strong>de</strong> èt <strong>de</strong> fraternité <strong>de</strong>s sociétés fédé-<br />

rées.<br />

La nouvelle caisse, administrée par <strong>de</strong>s<br />

mutua<strong>li</strong>stes mi<strong>li</strong>tants, parait être une œuvra<br />

éminemment philanthropique appelée à ren-<br />

dre <strong>de</strong> grands services dans l'avenir. Des<br />

œuvres semblables fonctionnent d'ailleurs<br />

déjà à la satisfaction générale dans la plu-<br />

part <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes : celle <strong>de</strong> Reims re-<br />

monte à 1885.<br />

Pour renseignements on peut s'adressep<br />

soit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong> réassurance,<br />

20, rue <strong>de</strong>s Roziers, soit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Fédération, 11, rue <strong>de</strong>s 36 Ponts.<br />

le<br />

Combattants <strong>de</strong> 1870-1871<br />

Cinquième <strong>li</strong>ste <strong>de</strong> souscription pour<br />

monument :<br />

Ecole mixte <strong>de</strong> Terme (Villemur) 1 fr. 10 ;<br />

école mixte <strong>de</strong> Vallègue. 2 fr. 10 ; école <strong>de</strong> gar-<br />

çons <strong>de</strong> Brugnemont. 1 fr. 10; école <strong>de</strong> garçons<br />

<strong>de</strong> Caimont. 8 fr. 9^ ; école <strong>de</strong> filles <strong>de</strong> Calmont,<br />

5 fr. 50: école <strong>de</strong> garçons da Thil, 7 f r. 95 ;<br />

école mixte <strong>de</strong> Mauremont. 3 fr. 15; école da<br />

garçons <strong>de</strong> Viilefranche, 9 fr. 80 ; école mixte<br />

<strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-Lages. 1 fr. 20; école <strong>de</strong> gar-<br />

çons <strong>de</strong> Lar<strong>de</strong>nne. 4 fr. 25 ; écoie mixte <strong>de</strong> Gari-<br />

<strong>de</strong>ch. 5 fr. 25; écoie <strong>de</strong> gardons <strong>de</strong> Montjoire,<br />

7 f r. 30 ; écoie <strong>de</strong> garçons <strong>de</strong> Patte-d'Oie (Tou-<br />

louse). 10 fr. 80. Total, 68 fr. 45.<br />

Reoort <strong>de</strong>s <strong>li</strong>stes précé<strong>de</strong>ntes, 27,636 fc. 35.<br />

Total, 27,704 fr. 80.<br />

Londres, 2 juin.<br />

Course caks stakes. — 1. Musa (Ma<strong>de</strong>n) 20il;<br />

2, Siboia (Sloan), 4(7; 3. Corposant(C. Wood) 40il<br />

Il y avait 12 partants.<br />

Les amateurs <strong>de</strong>s Pyrénées vont se réjouir;<br />

car Luchon a ouvert ses portes le 1" juin et<br />

le temps est splendi<strong>de</strong> dans la célèbre sta-<br />

tion si courue chaque année.<br />

Au Conseil <strong>de</strong>s ministres<br />

On nous assure qu'en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s noints<br />

visés par la note officieuse, le consei I<strong>de</strong>s<br />

ministres s'est occupé aujourd'hui:<br />

1* Des sanctions que comoorte l'enquête<br />

Dreyfus.<br />

2; De la mise en <strong>li</strong>berté <strong>de</strong> Picquart; <strong>de</strong> ia so-<br />

lution <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux procès, et <strong>de</strong> son recours<br />

<strong>de</strong>vant le conseil d'Etat.<br />

3- De la plus promote solution à donner à<br />

i affaire, en faisant disparaître l'éventua<strong>li</strong>té <strong>de</strong><br />

çertams procès, notammaat celui ds Mma veuve<br />

CnROMOCE DE TQIILOUSB<br />

Anciens élèves et amis <strong>de</strong>s Frères<br />

Dimanche, à 8 heures du soir, dans la salle du<br />

Jardin-Royal. l'Association amicale <strong>de</strong>s anciens<br />

élèves <strong>de</strong>s' Frères <strong>de</strong> Saint-Michel, donnera son<br />

concert annuel, avec le concours gracieux d'ar-<br />

tistes distingués et <strong>de</strong> plusieurs membres <strong>de</strong><br />

l'Association.<br />

Le progrumme qui nous est communiqua est<br />

<strong>de</strong>s mieux composés et promet aux invites une<br />

agréable soirée.<br />

Une tomboia sera tirée à l'issue du conffert ;<br />

les iots sont exposés chez M. Sévérac, tapissier,<br />

place Saint-Bar'théiemy, 6. et chez M. Bèrgnes,<br />

ëoicier. place du Sa<strong>li</strong>n, 17, où l'on trouvera <strong>de</strong>s<br />

billets dè tombola^<br />

Secrétariat du Peuple<br />

Le Secrétariat du peuple a pour but <strong>de</strong> mettre<br />

gratuitement les ouvriers et les employés, mo-<br />

mentanément dans l'embarras, en rapports bien-<br />

veillants avec les œuvres ou les personnes qui<br />

peuvent leur être utiles.<br />

Les démarches nécessaires sont faites parles<br />

membres du comité da l'œuvre ou par les secré-<br />

taires <strong>de</strong> service.<br />

Les consultations sont données gracieusement<br />

par <strong>de</strong>s adhérents expérimentés et très auto-<br />

risés.<br />

Nature <strong>de</strong>s services : Consultations juridiques,<br />

consultations médicales, renseignements divers,<br />

démarches à faire, lettres et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s à écrire,<br />

savoir : sursis ou dispenses d'apoel, assistances<br />

judiciaires, secours divers, admission <strong>de</strong>s vieil-<br />

lards, <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s infirmes aux Petites<br />

Sœur <strong>de</strong>s Pauvres et dans les hôpitaux, récep-<br />

tion et communication gratuites <strong>de</strong>s offres et <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>s d'empioi. etc.<br />

Les services du secrétariat sont rendus sans<br />

aucune distinction à tous ceux qui en ont be-<br />

soin, à la seule condition d'être accompagnés ou<br />

recommandés par un membre du comité, un se-<br />

crétaire, un délégué da quartier, une personne<br />

notoire ou un ouvrier connu au secrétariat du<br />

peuple.<br />

Adresse <strong>de</strong>s bureaux : bureau central, rue<br />

Maletache, 12, mercredi soir, 8 h. 1[2 ; diman<br />

che matin, 10 h. 1(2 ; à Saint-Pierre, canal <strong>de</strong><br />

Brienne. 18. jeudi soir, 8 h. k l[2, et dimanche<br />

matin 10 h. 1(2,<br />

La saison théâtrale 1898-1899<br />

AU THEATRE-FRANÇAIS<br />

Pendant les huit mois ou'a duré la campagne<br />

du Théâtre-Français (24 "seotembre-24 mai) la<br />

trouoe <strong>de</strong> ce théâtre a joué 76 pièces : 43 comé-<br />

dies ou vau<strong>de</strong>villes, 18 drames et 15 levers <strong>de</strong><br />

ri<strong>de</strong>au. Voici le nombre <strong>de</strong> représentations pouf<br />

chacun <strong>de</strong> ces ouvrages:<br />

Comédies et vau<strong>de</strong>villes. — L'Etrangère. 5 re-<br />

présentations; les Fourchambault. 6 ; le Gendrt<br />

<strong>de</strong> M. Poirier. 9; Gavaud Minard et C", 6; l»<br />

Docteur Jojo, 11; Denise. 6 ; le Voyage <strong>de</strong><br />

M. Perrichon, 6 ; le Fils <strong>de</strong> îora<strong>li</strong>e, 5 ; lé Maître<br />

<strong>de</strong> Forges. 5 ; le F<strong>li</strong>bustier, 19; le panache, 6;<br />

Nos Intimes. 9 ; la Bouie, 7 ; Franci<strong>li</strong>on. 8 ; Serge<br />

Panine, 5 ; Péoère, 6 ; le Premier Mari <strong>de</strong><br />

France, 16; les'Danicheff, 3 ; le Fiacre 117. 14;<br />

i'Aînée (première nouveauté et grand succès <strong>de</strong><br />

la saison"). 26; le Chaperon (nouveauté), 7 ; Di-<br />

vorçons, 6; le Bonheur conjugal, 9; Musotta<br />

(nouveauté), 16; le Truc d'Arthur, 9; la Comtesse<br />

Sarah. 3; les Noces d un Réserviste, 4; l'Engre-<br />

nage (nouveauté), 6; les Trente Mil<strong>li</strong>ons <strong>de</strong> Gla-<br />

diàtor. 6 ; Mile Morasset (nouveauté). 6 ; Pattes<br />

da Mouches (nouveauté), 5 ; Séranhine. 4 ; le<br />

Procès Veauradieux, 6 ; ies Ricochets <strong>de</strong> 1A-<br />

mour (nouveauté). 4; l'Evasion (nouveauté). Wî<br />

les Trois Chapeaux. 6 ; Résultat <strong>de</strong>s Courses<br />

(nouveauté). 16; la Vie <strong>de</strong> Bohème. 10; Monsieur<br />

chasse (cette pièce avait été jouéa il y a qu el ".<br />

ques années par une troupe <strong>de</strong> passage et peu*<br />

être considérée comme une nouveauté). 7 ;<br />

Antibel (nouveauté). 7 ; Co<strong>li</strong>nette (nouveauté).


«,.v>l a soutenu l'affirmative.<br />

! K'.? nUvroUes a soutenu la negati *<br />

ive.<br />

<strong>de</strong> ministère<br />

M'<br />

pub<strong>li</strong>c- , „ é trente sur la question par<br />

AP^lnnnier, la" conférence, consultée, s est<br />

Jiitfto pow Unégative.<br />

MédaiUes d'honneur<br />

du commerce Tient d'accor<strong>de</strong>r<br />

ta n" ,m ul! d'honneur aux ouvriers et em-<br />

<strong>de</strong>s <strong>Toulouse</strong> dont les noms suivent:<br />

P l03 ' as v, \iirous, cordonnier, à la maison<br />

u 3ose?"-vu<br />

Gril- ouis e Rody, ouvrière dans la mai-<br />

son Lapoj; e p ourr y, comptable dans la mai-<br />

doreur, dans<br />

M-<br />

fon'Po"1!; A ,exandre Carrière,<br />

8 M- .'?an±urmanel.<br />

»• ' „ (iourmanei.<br />

la «nais ?'? a nne Colombier, ouvrière aans la<br />

Mme<br />

I»aison wori'Vc'ourtet, culottière dans la mai-<br />

*° n L fp°an S Crabié, ouincailler à la Société<br />

„me <strong>de</strong>s ferronneries du Midi.<br />

*°M c"mon Dejean, contrôleur dans la mai-<br />

Jean<br />

Feuyon.<br />

md Declaux, pombier dans la mai-<br />

M<br />

f on Pons-<br />

». Arm<br />

ÏO M . l °e r an Borne, typographe, d<br />

C 'M U Auriol. emrdoyé.<br />

ît Jean Doucèàe, ouvrier dans la maison<br />

G MIS Duffaut, chauffeur dans la<br />

Ricard et Achard<br />

M. François<br />

eu <strong>de</strong>main dimanche, 4 courant, au domicile <strong>de</strong> i tours <strong>de</strong> scrutin sur le texte à adopter pour<br />

[M. les receveurs. j l'arrêt.<br />

C'est l'arrêt préparé par M. Ballot, qui au<br />

la mai-<br />

Ferradou, ouineaii<strong>li</strong>er à la<br />

a <strong>de</strong>ux heures du<br />

" '* sujet suivant :<br />

Du conf<strong>li</strong>t entre les<br />

Penerale d'une Société<br />

'ndiviaueis <strong>de</strong> lac tonnaire.<br />

soir,<br />

pouvoirs <strong>de</strong> l'assemblée<br />

anonyme et les droits<br />

L'A s s o c <strong>li</strong>arion amicale la Violette donnera ce<br />

soir. .samea, 3 juin, â huit heures et <strong>de</strong>mie "<br />

veautlsf<br />

anQUe 'K ai théâtre àof NoÙ-<br />

fa^t- f ^ te comprendra un concert donné avec<br />

gracieux concours d'artistes et amateurs <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> plusieurs membres <strong>de</strong><br />

notre vi<strong>li</strong>e, ainsi que<br />

« Association.<br />

Un grand bal<br />

met déjà d "<br />

agréables.<br />

clôturera cette soirée oui n-o<br />

re aes mieux réussies et <strong>de</strong>s biui<br />

On écri<br />

Girons :<br />

Le nommé Pierre Faax, dit Pagès, âgé <strong>de</strong><br />

54 ans, gar<strong>de</strong> particu<strong>li</strong>er <strong>de</strong> divers proprié-<br />

taires, domici<strong>li</strong>é au quartier <strong>de</strong> Loft, com-<br />

mune <strong>de</strong> Lescure, qui avait disparu <strong>de</strong>puis<br />

le 29 mai, vers trois heures du soir, a été<br />

retrouvé, le 31 au matin, parla gendarmerie<br />

<strong>de</strong> Rimont, dans la forêt communale <strong>de</strong><br />

Fountsaiado, gisant inanimé, la figure ensan-<br />

glantée.<br />

Le ou les individus qui ont perpétré ce<br />

crime ont pendu le gardé, après "l'avoir as-<br />

sassiné, avec une couverture que la victime<br />

avait l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire suivre dans ses<br />

tournées.<br />

La vengeance parait avoir été le mobile<br />

du crime.<br />

Le parquet et M. Claustres, <strong>li</strong>eutenant <strong>de</strong><br />

gendarmerie, se sont transportés sur les<br />

<strong>li</strong>eux.<br />

PAMIERS. — Chemin <strong>de</strong> fer. — A l'oc-<br />

casion <strong>de</strong>s fêtes du concours agricole <strong>de</strong><br />

Carcassonne, la Compagnie du Midi a décidé<br />

<strong>de</strong> prolonger la va<strong>li</strong>dité <strong>de</strong>s bi<strong>li</strong>ets. aller et<br />

retour, pris les samedis et dimanches, jus-<br />

qu'au <strong>de</strong>rnier train du mardi. Mais parmi les<br />

<strong>li</strong>gnes qui bénéficient da cette mesure, ne<br />

figure pas la <strong>li</strong>gne Pamiers Bram.<br />

Octroi. — L'octroi a rapporté, dans le mois<br />

<strong>de</strong> mai, la somme <strong>de</strong> 8.981 fr. 99, soit une<br />

augmentation <strong>de</strong> 359 fr. 40 sur le mois <strong>de</strong><br />

mai 1898.<br />

MAZERES. — Incendie. — Un incendie<br />

a détruit, à la métairie <strong>de</strong> Prat, appartenant<br />

à Mme La<strong>de</strong>vèze, née Hérisson, <strong>de</strong>'ux meules<br />

<strong>de</strong> paille.<br />

Les pertes évaluées à 1.500 fr. environ<br />

sont couvertes par une assurance.<br />

MIREPOIX. — Incendie, — \u hameau<br />

<strong>de</strong> Picotalen, tout un corns <strong>de</strong> bâtiment<br />

maison, grange, écurie, remise et son con-<br />

tenu, mobi<strong>li</strong>er, <strong>li</strong>nge, fourrages, grains, etc<br />

a été détruit par un incendie.<br />

Les pertes, subies nar le sinistré Ray-<br />

mond Gela<strong>de</strong>, sont estimées à la somme <strong>de</strong><br />

6,000 fr. et sont couvertes nar une assu-<br />

rance.<br />

ROUMENGOUX. - Incendie. -<br />

cendie a détruit une maison d'habitation an<br />

parvenant au sieur Chaubet. Mobi<strong>li</strong>er. <strong>li</strong>n** «•ôureseauau <strong>de</strong> l'armée.<br />

LETTRE A M. DUPUY<br />

Paris, 3 juin.<br />

Les députés Lasies et Pirmin-Paure font<br />

paraître dans la Libre Parole, à l'adresse du<br />

prési<strong>de</strong>nt du Conseil, une lettre ouverte<br />

dont voici les principaux passages :<br />

Les enthousiastes acclamations qui reten-<br />

tirent hier dans les rues do jlParis, à l'arri-<br />

vée <strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> Fashoda, portaient om-<br />

brage à la ban<strong>de</strong> d'infâmes.<br />

Il fallait à tout prix arrêter ce souffle pa-<br />

triotique qui passait sur l'âme <strong>de</strong>s foules.<br />

Ils ont fait un geste et le coionei du Paty<br />

<strong>de</strong> Clam a été arrêté.<br />

Nous n'avons pas à discuter les charges<br />

qui peuvent peser sur cet officier, en ad-<br />

mettant qu'il y ait <strong>de</strong>s charges contre lui ;<br />

mais nous ne pouvons laisser passer sans<br />

protester le choix que vous avez fait <strong>de</strong><br />

l'heure <strong>de</strong> celte arrestation.<br />

En faisant arrêter le colonel, vingt-quatre<br />

avant l'arrêt <strong>de</strong> la cour, vous avez voulu<br />

exercer un véritable chantage sur la cons-<br />

cience <strong>de</strong>s juges. Vous vous préparez,<br />

dit-on, à ordonner dans quelques heures<br />

<strong>de</strong>s arrestations sensationnelles.<br />

Nous avons l'honneur, Monsieur ie pré-<br />

si<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>de</strong> vous avertir que nous<br />

ne eonstntirons jamais à nous avouer vain-<br />

cus ; nous ne reculerons <strong>de</strong>vant rien, quels<br />

que soient les risques pour dérendre, pied<br />

à pied, l'honneur <strong>de</strong>s citoyens et la dignité<br />

i la nation.<br />

S'il est vrai, et a cette seule pensée notre<br />

cœur se révolte, s'il est vrai que Dreyfus<br />

ait été injustement accusé <strong>de</strong> trahison, <strong>de</strong><br />

quel droit feriez-vous peser sur un seul <strong>de</strong><br />

vos anciens collègues tout le poids <strong>de</strong>s fau-<br />

tes commises? S'il y a <strong>de</strong>s coupables, en<br />

effet, le premier coupable, le plus grand, le<br />

plus inexcusable : c'est vous<br />

Vous é<strong>li</strong>ez prési<strong>de</strong>nt du conseil en 1894<br />

Il n'est pas admissible que vous ayez laissé<br />

poursuivre le procès Dreyfus sans avoir été<br />

informé, dans tous leurs détails, <strong>de</strong>s motifs<br />

qui le firent traduire <strong>de</strong>vant un conseil <strong>de</strong><br />

guerre<br />

Discours du Trône en Espagne<br />

Madrid, 3 juin.<br />

La régente a procédé, avec le cérémonial<br />

habituel, à l'inauguration <strong>de</strong> la session <strong>de</strong>s<br />

Chambres et a prononcé le discours du Trôné.<br />

En voici les passages principaux :<br />

« Toutes les douleurs qui ont aff<strong>li</strong>gé nos<br />

cœurs, par suite <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> ia patrie se<br />

renouvellent. Il convient <strong>de</strong> conserver nos<br />

tristesses pour en tirer quelque expérience,<br />

mais les maux <strong>de</strong> la patrie sont d'une nature<br />

telle qu'il vaut mieux le recueillement et le<br />

silence que les plaintes.<br />

« Quand la paix fut conclue avec les Etats<br />

Unis, <strong>de</strong>s difficultés parlementaires ont<br />

amené un changement <strong>de</strong> cabinet. La cabi-<br />

net actuel a crû que, d'anrès l'article 54 <strong>de</strong><br />

la Constitution, ii m'appartenait <strong>de</strong> ratifier<br />

le traité en en rendant'eomnte à îa Chambre<br />

Il restait, sous notre domination, les îles<br />

Caro<strong>li</strong>nes et Palaos, ainsi que. ia plupart <strong>de</strong>s<br />

îles Mariannes. mais ia gouvernement pré-<br />

cé<strong>de</strong>nt a cru qu'il ne convenait pas à l'Espa-<br />

gne <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r' ces régions, restes si réduits<br />

<strong>de</strong> notre ancien empire et a signé, avec<br />

l'empereur d'Allemagne, une convention dans<br />

laquelle il lui offrait <strong>de</strong> lui cé<strong>de</strong>r ces terri-<br />

toires par une loi dontie projet sera soumis<br />

incessamment aux Chambres.<br />

» Nos rapports, avec toutes les puissan-<br />

ces, sont très cordiaux et très amicaux.<br />

Nous <strong>de</strong>vons spécialement notre reconnais-<br />

sance à Léon XIII qui nous a donné tant da<br />

fois l'apnui <strong>de</strong> son autorité morale. La tâche<br />

la plus'imrortante, la plus urgente et ia<br />

plus difficile que nous imnose notre mandat,<br />

c'est d'équi<strong>li</strong>brer les finances en <strong>li</strong>quidant les<br />

charges qui sont résultées <strong>de</strong> la guerre au<br />

moyen <strong>de</strong> ressources ordinaires et perma-<br />

nentes.<br />

» Mon gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra, avec vo-<br />

tre concours, <strong>de</strong>s sacrifices douloureux pour<br />

le pays, mais qui seront répartis équitable-<br />

ment entre toutes les classés <strong>de</strong> l'État en<br />

même temps que les budgets généraux où<br />

on vous présentera plusieurs projets ayant<br />

pour but notamment da réorganiser certai-<br />

nes <strong>de</strong>ttes, <strong>de</strong> réformer les rentes pub<strong>li</strong>ques<br />

en en créant <strong>de</strong> nouvelles.<br />

>> J'ai confiance que le peuple fera preuve,<br />

pendant la paix," <strong>de</strong> là même résignation<br />

qu'il a montrée pendant la guerre, car les<br />

temps sont critiques. »<br />

La présente session, dit le discours, ne<br />

donnera pas le ternns <strong>de</strong> tout faire, mais la<br />

prochaine verra <strong>de</strong>s projets réorganisant<br />

l'armée et ia marine sur ia base du service<br />

ob<strong>li</strong>gatoire, réorganisant aussi les différen-<br />

tes branches <strong>de</strong> l'administration.<br />

Spectacles-Concerts <strong>de</strong> Toulousa<br />

Du 3 juin<br />

Variétés. — Ce soir, à 8 h. 1(2, dimanche<br />

matinée et soirée, représentation populaire, pris<br />

réduits, la Dame <strong>de</strong> chez Maxim.<br />

Trianon-Concort. — Tous les soirs specta-<br />

cle-concert.<br />

Ce soir, première <strong>de</strong> : Le Bain Mo<strong>de</strong>rne, fan-<br />

taisie hydfothérapique en un acte, d'Eugène Pi-<br />

roulet.<br />

Demain dimanche, matinée et soirée avec ton<br />

tes les attractions.<br />

Bullerir» rViétéorologiqus<br />

Du 2 juin.<br />

Le baromètre reste élevé sur le continent. Le<br />

vent est faibie avec mer belle sur no3 côtes. La<br />

sécheresse continue sur nos régions. La tempé-<br />

rature était ce nmin <strong>de</strong> 6 - à Paris, 11 - au Puy-<br />

<strong>de</strong>-Dôme, la* à Vaientia. Le temps va rester beau<br />

et chaud.<br />

i<br />

11<br />

Paris, 2 juin.<br />

Le marché a été meilleur aujourd'hui qu'hier,<br />

comme nous ie faisions prévoir. Il a cependant<br />

été assez irrégu<strong>li</strong>er ; mais on s'est peu préoc-<br />

cupé d'une nouvelle baisse sur le Rio, baissa<br />

qui. du reste, ne s'est pas maintenue en fin <strong>de</strong><br />

séance. Les honneurs <strong>de</strong> la journée ont encore<br />

éié pour la rente extérieure qui, du reste, a en-<br />

traîné la piuDart <strong>de</strong>s valeurs.<br />

Le 3 OiO s'est un peu amé<strong>li</strong>oré et finit à 102 40,<br />

au <strong>li</strong>eu <strong>de</strong> 102 22 <strong>li</strong>2. Hier, l'Ita<strong>li</strong>en est à 96 50.<br />

peu animée. L'Extérieure' s'avance <strong>de</strong> 65 65 a<br />

66 32 1(2.<br />

On croit que ie ministre fera incessamment<br />

une déelaration relative au traitement <strong>de</strong> la<br />

renie extérieure estampillée et la Bourse es-<br />

camote l'exemption d'impôts. Les Fonds otto-<br />

mans paraissent vouloir se réveiller. La série D<br />

s'est avancée à 23 45. Le Suez est ioard à 370O,<br />

sans motifs plausibles.<br />

Les actions <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong> crédit sont très<br />

fermes. Le Foncier est à 746. Le Crédit lyonnais,<br />

peu animé pour ie moment, reste à 964. La Ban-<br />

que spéciale <strong>de</strong>s\aleu'rs industrielles sereirouvs<br />

à 225." Les Chemins espagnols sont pour ie mo-<br />

ment, un peu délaissés." Le Lyon est à 1,917 ne<br />

donnant heu qu'à peu d'affaires.<br />

DE LAVIOBRIS,<br />

Administrateur délégué du la So :iétê Feaaçiise<br />

22. piace Vendôme. Paris.<br />

Le Docteur CHERVIN ouvrira à Tou-<br />

louse, hôtel <strong>de</strong> l'Europe, le 12 juin, ses cours<br />

annuels pour la cure du bégaiement, du zé-<br />

zaiement, etc.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 3 juin.<br />

Le général <strong>de</strong> division Begin, <strong>de</strong> l'infan-<br />

terie <strong>de</strong> marine, est admis à faire valoir ses<br />

droits à ia retraite.<br />

Le général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> Voyron, comman-<br />

dant la première briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> marine à Cher-<br />

bourg, est promu au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> général <strong>de</strong><br />

division.<br />

Le général Gai<strong>li</strong>eni,. récemment Promu di-<br />

visionnaire, va donc sans doute être admis<br />

â prendra rang, ce que le décret <strong>de</strong> sa nomi-<br />

nation reportait à une date ultérieurs.<br />

Sont promus dans la première section du<br />

cadre do l'élat-major général <strong>de</strong> l'infanterie<br />

<strong>de</strong> marine :<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> : le coionei<br />

Puiol a l'état-major hors-cadré, au Sénégal; ie<br />

coionei Bougui, à l'état-major <strong>de</strong> i'armée, à<br />

Paris.<br />

Tours, 3 juin.<br />

Atteint par la <strong>li</strong>mite d'âge, le général RifT,<br />

commandant le 9e corps, à passé, hier anrès<br />

midi, à 3 heures, la revue d'adieu <strong>de</strong>s trou-<br />

pes <strong>de</strong> la garnison. Une foule considérable a<br />

acclamé ie général et ies troupes. Le défilé<br />

s'est terminé par une charge exécutée par ie<br />

5e et le 8e cuirassiers.<br />

Ordonné aveo succès <strong>de</strong>puis SO Ans<br />

atw Gastrites, Gastralgies,<br />

Daiilov.ra, Crampes<br />

\


H AU TE GARONNE<br />

<strong>Toulouse</strong>. 2 juin.<br />

Denrées. — Bia<strong>de</strong>ttes et blés fias suDérieurs les<br />

$0 kil., <strong>de</strong> 16 bO à .. ..; bia<strong>de</strong>ttes et" blés bonne<br />

qua<strong>li</strong>té <strong>de</strong> 15 75 a 13 ..; bia<strong>de</strong>ttes et blés ordi-<br />

naires, <strong>de</strong> 15 25 à . . . .; blés muadins fins <strong>de</strong> 15 25<br />

à . . .blés miïadins ordinaires, <strong>de</strong> 11 75 a 15 ..;<br />

seigle, ies "5 ki.os. 11 . à 11 5;.; orge, les 60 kil.<br />

<strong>de</strong> o 75 a 9 75: avoinè. ies 50 kilos, <strong>de</strong> 8 50 à .8 75;<br />

maïs blanc, ies "5 kilos, <strong>de</strong> 12 75 a 13 .. ; maïs<br />

roux, les 7b kiios. di 12 . . à 12 25; haricots, i'hec-<br />

loirue. <strong>de</strong> 20 .. à S0 ..; fèves, les 65 kr.os, 12 ..<br />

à .. ,.; vesces noires, ies 80 kil.. <strong>de</strong> 17 .. à 17 50<br />

vesces rousses, ies 80 knos, <strong>de</strong> .. .. k .. .. ;<br />

graine <strong>de</strong> Un. les 6G ItLds. <strong>de</strong> . . .. à ...<br />

Farines et Issues. — Premières, ies 122 kil03<br />

Du 2 juin<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

Scco<br />

kil.,' 12 ..<br />

12 îiQ à 13 .<br />

<strong>de</strong> .. à 1<br />

Bois à b:<br />

14 ; <strong>de</strong>ux<br />

1 25 j 1 30,<br />

Fourrages<br />

<strong>de</strong>s, les 122 kil.,<br />

a 12 25: sons fins, les 100 kil.<br />

. ; R. G. da 12 .. à 13 .. ;<br />

sons. Ie3 100<br />

nu, da<br />

R. P.<br />

me<br />

— Bois, stè<br />

qua<strong>li</strong>té, 15<br />

remière qua<strong>li</strong>té,<br />

les 50 kilos et<br />

— Foin nouveau, les 50 kiî. <strong>de</strong> 4 50<br />

à b .. sainfoin Ire coupe nouv., les 50 kiios <strong>de</strong><br />

480 a 4 9u; Se et 3e cou<strong>de</strong>, les 50 kilos, <strong>de</strong> 4 50 a<br />

4S0; paille, les 50 kilos," <strong>de</strong> 1 CO à 1 75; trèfle, les<br />

50 kilos, <strong>de</strong> . . à . .. avoine, ies 5G kiios, 1 50.<br />

LOT-ET-GARONNE PuymiroL<br />

Coïncidant avec la foire <strong>de</strong> Laroque-Timbaut<br />

«t celle d'Agon é'.ant lundi prochain ia foire du<br />

1er juin a été <strong>de</strong> très peu "d'importance ; il n'y<br />

avait pas <strong>de</strong> gros bétail et les veaux <strong>de</strong> bouche-<br />

rie qui avaient pourtant été amenés en petite<br />

quantité na se sont oas tous vendus ; leur prix a<br />

varié <strong>de</strong> 70 à 75 cent, le kil., poid3 vif.<br />

Marchands étalagistes assez, nombreux, mais<br />

«.flaires très lentes.<br />

Mercuriale : blé, 14 50 ; mais et fèves, 14, le<br />

tout l'hecto<strong>li</strong>tre.<br />

Volaille : poules, 0 75 le <strong>de</strong>mi kil.; jeunes pou-<br />

lets, 0 90 le'<strong>de</strong>mi kil.<br />

Œufs <strong>de</strong> poule, 0 70 c. la douzaine.<br />

Cours j Cours<br />

du jour précéd.<br />

3 0/0<br />

3 0,0 amortissable<br />

3 1/2 0/0<br />

Dette tunisienne<br />

E-1 ,'Conso<strong>li</strong>dé anglais.. ....<br />

^, Earynte unifiée<br />

Russe 1880<br />

— 1889<br />

w { — 1893<br />

tjû (Autriche or<br />

^ [Hongrois 4 0 0<br />

Q |Espagne extérieure...<br />

\Itaiien<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Comptoir d'escompte.<br />

Crédit lyonnais<br />

Société générale<br />

Midi<br />

lOrléans<br />

|Paris-Lyon-Méditerranêe'<br />

g (Nord .<br />

en f lac-ons<br />

4*pvlfr 0,50 V- Uflîq.^<br />

p.ur c«r,«, It, I 1 -<br />

(Ouest... .<br />

Est<br />

Est-Algérien<br />

Ouest- Algérien<br />

Bône-Guelma<br />

Autrichiens<br />

Lombards<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais<br />

Saragbsse<br />

102 05!<br />

100 40<br />

102 75 1<br />

495 50<br />

109 43<br />

105 90<br />

101 75<br />

103 30<br />

»»» »»<br />

»:»> M»<br />

102 50<br />

66 25<br />

96 75<br />

4050 »»'<br />

745 »»<br />

616 »»<br />

967 »»<br />

602 »»<br />

1376 »»<br />

1795 n»<br />

1915 >»><br />

2175 »»<br />

1150 »»<br />

1025 »»<br />

»»» »»<br />

650 »»<br />

»»» »»<br />

»»» »»<br />

150 »»<br />

»»» »»<br />

90 »»<br />

282 »»<br />

102 10<br />

100 40<br />

102 65<br />

495 50<br />

110 06<br />

105 90<br />

101 65<br />

103 60<br />

»»» »»<br />

102 »»<br />

102 75<br />

65 50<br />

96 30<br />

4010 »»<br />

744 »»<br />

620 »»<br />

935 »»<br />

602 »n<br />

13S0 »»<br />

1790 »»<br />

1915 »»<br />

2170 »»<br />

1150 »»<br />

1025 »»<br />

726 »»<br />

650 »»<br />

748 »»<br />

767 50<br />

150 50<br />

229 »»<br />

93 »»<br />

282 »»<br />

AU COMPTANT (suite) | C. duj. ! C. pr.<br />

- 552 «» 5u3 »»<br />

— 1869 422 «a 424 >>»<br />

1871 413 »» 410 50<br />

— 1875 556 »)> 556 50<br />

555 »» 555 25<br />

1892 388 n» 382 50<br />

498 50 49S »»<br />

— 1883 452 »» 451 »»<br />

1885 479 »» 479 >»><br />

Communales 1879 490 »» 490 >>»<br />

1880 495 50 497 »»<br />

466 »» 466 »»<br />

467 50 468 50<br />

466 25 468 »»<br />

466 50 466 >'»<br />

471 »» 469 »»<br />

470 50 471 50<br />

448 50 452 »»<br />

447 »» 445 25<br />

455 50 455 50<br />

319 n» 317 »»<br />

Nord-Esnagne 259 »» 260 «»<br />

300 »» 300 »»<br />

454 »» 455 50<br />

Lombar<strong>de</strong>s anciennes... 361 »» 360 »»<br />

614 50 617 75<br />

41 »» 39 50<br />

117 »» 117 »»<br />

A TERME<br />

i Cours I Cours<br />

;du jour,prêcéd.<br />

CHANSE<br />

Hambourg<br />

Londres<br />

Londres (chèques)<br />

Madrid (oapiêr court)<br />

Madrid (papier long)<br />

BOURSE LONDRES<br />

3 0/0 101 501 Ita<strong>li</strong>en 95 1/4<br />

3 ij2 0 0 »•»> »» I Suez 148 »»<br />

122 »»<br />

251 92<br />

25 L 40<br />

399 »» â MM »»<br />

»»» «» à «n» »»<br />

3 0/0<br />

3 0,0 amortissable<br />

3 1/2 0,0<br />

Esnagne (extérieure)....<br />

Ita<strong>li</strong>en 5 0/0<br />

Portusais '4 0/0<br />

Turc 4 0/0<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Crédit lyonnais<br />

Comptoir d'escompte. ...<br />

Banque <strong>de</strong> Paris<br />

Banque ottomane.......<br />

Méridionaux<br />

Suez<br />

Gaz <strong>de</strong> Paris ,<br />

Rio-Tinto ,<br />

De Beers<br />

Goldfields<br />

East Rand<br />

Rand mines<br />

Sosnowice (action)<br />

Bano.<strong>de</strong> France: escomp.<br />

102 40<br />

100 85<br />

102 97<br />

66 32<br />

96 50<br />

27 35<br />

23 47<br />

4075 »»<br />

744: >»><br />

965 »»<br />

617 »»<br />

1132 »»<br />

595 »»<br />

729 »:><br />

3710 »»<br />

1315 »»<br />

1181 »»<br />

741 50<br />

20 i 50<br />

101 50<br />

1073 »»<br />

2770 »»<br />

102 22<br />

100 55<br />

102 90<br />

65 65<br />

96 4<br />

0S5ih§ et ftâawàys di Tey'ouïs<br />

ET DE LA BANLIEUE<br />

4J<br />

27 25<br />

23<br />

4025 20<br />

745 »»<br />

964<br />

619<br />

1132<br />

595<br />

725<br />

3720<br />

1325<br />

1182<br />

743<br />

203 »»<br />

191 »»<br />

1075 »»<br />

2790 >!«<br />

30/0; avanc. 3 1.2 0/0<br />

Ottomane. 13 3/4 i Egypte. 105 3/4<br />

BOURSE SE TOULOUSE<br />

3 0/0, 102 15. — 3 1/2 0,0, 102 75. — 3 0/0<br />

amortissable, 100 45. — Carmaux —<br />

Société <strong>de</strong>s mou<strong>li</strong>ns du Bazacle, 335 50. —<br />

Société toulousaine d'électricité, 505 ... —<br />

Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, — Ville <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, 1889 (500), — Ville <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, 1889 (100)<br />

CHOCOLAT PflEISEB<br />

fieiifset* I@a im itai ion**<br />

Aller [matin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile, 6 h. ..<br />

10 h. ... midi; Castelginest, par Lalan<strong>de</strong>-Aucam-<br />

vi<strong>li</strong>e, 6 h. .. ; Lar<strong>de</strong>nne. 6 h. ... 10 h. ... midi ;<br />

Saint-Simon, par la Cépière, 6 h. ... 11 h. .. ;<br />

Cugnaux, nar ia Cépière. 6.h. . . ; Castanet. 6 h. ..,<br />

10 h. ..; Saint-Agne. 6 h. ... 10 h. ..; Blagnac,<br />

par le Polygone, 11 h. .. ; Blagnac. par l'Em-<br />

bouchure. '6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. — Loubers,<br />

6 h.. . , 11 h. .. ; Lafourguette, 6 h. .., 10 h. ..;<br />

Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoiselles) , S h. ..;<br />

Samt-Martm-du-Touch. 6 h.. 11 h.-; Colomiers,<br />

6 h. .., 11 h. .. ; Tournefeuiile, — Plaisance,<br />

6 h. .., 11 h. .. ; Braqueviiie. — Portet, 6 h. ..,<br />

midi.<br />

Soir : Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile, 4 h. .., 7 h. .. ; Cas-<br />

telginest. oar Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile, 4 h. .. ; Lar-<br />

<strong>de</strong>nne. 5 h". ... 7 h. ..; Saint-Simon, par ia Cé-<br />

pière, 4 h. ... 7 h. .. ; Cugnaux, par la Cépière,<br />

4h. ..: Castanet, 2 h. .., 6 h. .'. ; Saint-Agne,<br />

2 h. .., 6 b. .. ; Biagnac, par le Polygone, 7 h. ..;<br />

Blagnac, nar l'Embouchure, 2 h. .. ; Croix-Dau-<br />

ra<strong>de</strong>. — Loubers, 3 h. ... 7 h. ..; Lafourguette,<br />

7 h. .. ; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoise<strong>li</strong>es), 5 h.;<br />

Saint-Martin-du-Touch. 4 h. ... 7 h. ,.; Colo-<br />

miers, 4 h. ..; Tournefeuiile. — Plaisance, 4 h. ..;<br />

Braqueviiie. — Portet, 4 h. ...<br />

Retour [matin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvil'.e, S h. ..,<br />

11 h. ..: Casteiginsst, par Laian<strong>de</strong>-Aucamvi<strong>li</strong>e,<br />

7 h. S0 : Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. .., 11 h. .. ; Saint-Simon,<br />

par la Cépière. 8 h. ... midi 45; Cugnaux. par la<br />

Cénière,7 h. 30; Castanet, 7 h. 30, midi; Saint-Agne,<br />

8 <strong>li</strong>. »». midi 30 ; Blagnac, par la Polygone, midi ,<br />

Biagnac, par l'Embouchure, 7 h. ..*; Croix-Dau-<br />

ra<strong>de</strong>. — 'Loubers. 7 h, ... midi; Lafourguette,<br />

7 h. ... 11 h. ..; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoi-<br />

selle). 9 b. .. ; Saint-Martin-du-Touch. 8 n . ..: Co-<br />

lomiers. 7 h. 30. midi 30; Tournefeuiile. — Plai-<br />

sance, 7 h. 45 ; Braqueviiie. — Portet, 7 h. 30.<br />

Soir : Lalan<strong>de</strong>. — Aucair.vi<strong>li</strong>e. 1 h. .., 6 h. ..,<br />

8 h. .. ; Castelginest, par Lalan<strong>de</strong>-Aucamviile,<br />

5h. 30; Lar<strong>de</strong>nne, 1 h. ... 6 h. ... 8 h. . . ; Saint-<br />

Simon, par ia Cépière, G h. . ,8 h. 15; Cugnaux,<br />

caria Cépière, 5 h. 30; Castanet, 3 h. 45, 7 h. 30;<br />

Saint-Agne, i h. 15. S h. .. : Blagnac. nar le pot-<br />

gone. 8 h. . .-. Biagnac, par l'Embouchure, 3 h. .f!<br />

8 h. L&:<br />

Croix-Dauya<strong>de</strong>. — Loubers, 4 h. .<br />

fourguette. S h. ..; Montaudran iPont-d'es De.<br />

moiselles.b h. .. ; baint-Martin-do-ïouch 1 h<br />

6 h. ... 8 h. .. ; Colomiers, 5 h. 30; Tournefeui<strong>li</strong>e!<br />

Tous les Dimanches auront <strong>li</strong>en <strong>de</strong>s déoarr»<br />

supp.ementau-es pour Lalan<strong>de</strong>-AucamviU» io h .<br />

pour Lar<strong>de</strong>nne. à 2 h.: oonr Rfiint_

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