Les bryophytes du Luxembourg - Musée national d'histoire naturelle

J. Werner Les bryophytes du Luxembourg - Liste annotée et atlas
Les bryophytes du Luxembourg
Liste annotée et atlas
The bryophytes of Luxembourg - Annotated list and atlas
Résumé
Le Luxembourg comprend deux districts naturels (Oesling
et Gutland), dont les caractéristiques géographiques, géologiques
et climatiques sont esquissées. Un bref historique
de l'exploration bryologique du pays est donné. La cartographie
a concerné 200 carrés du réseau de l'ancien IFBL
(Institut Floristique Belgo-Luxembourgeois, mailles de 4 x 4
km), y compris leur partie étrangère frontalière et, dans une
large mesure, 9 carrés situés entièrement en Lorraine. Des
visites de terrain très nombreuses entreprises entre 1979 et
2010 ont livré 22809 données individuelles.
Au Luxembourg on compte actuellement 601 taxons de
bryophytes (610 avec les régions frontalières), dont 140
hépatiques et anthocérotes, soit environ 87 % de plus
qu'au début du XX e siècle. 27 taxons infra-spécifiques sont
reconnus. Les espèces exclusives des régions frontalières
étrangères sont évoquées brièvement. Un classement par
familles révèle l'importance numérique des pottiacées (81
taxons). Le spectre phytogéographique de la bryoflore
traduit la prédominance des éléments floristiques de
l'Europe tempérée, mais aussi l'importance des cortèges
(sub-) océanique et boréal; les orophytes représentent 36
% de la bryoflore. Les principaux habitats des bryophytes
sont brièvement décrits, mettant en valeur l'importance
des épilithes, compte tenu d'une grande variété de
substrats rocheux. La plupart des bryophytes s'avèrent
être assez rares; seul un taxon sur huit est commun dans
tout le pays. Un bref commentaire est donné pour les
espèces en recul ou en expansion manifestes.
Ferrantia • 65 / 2011
Jean Werner
32, rue Michel Rodange
L - 7248 Bereldange
jean.werner@mnhn.lu
Mots-clés: Bryophytes - Anthocerotopsida – Hepaticopsida – Bryopsida – Atlas – Cartographie – Luxembourg
– Check-List Annotée – Nord de la Lorraine – Ecologie – Biodiversite – Chorologie – Phytogeographie
La richesse floristique (ou biodiversité) fait l'objet d'une
analyse quantitative et qualitative. La première révèle
un petit nombre de carrés très riches, situés en grande
partie dans la Petite-Suisse luxembourgeoise; le sud
de l'Oesling et la vallée de la Moselle sont deux autres
régions dont la richesse est également supérieure à
la moyenne. Le nombre moyen de bryophytes par
carré IFBL s'établit à 114, la médiane étant de 107. La
richesse bryologique du Luxembourg est située dans un
contexte international. L'approche qualitative examine
la relation entre le nombre des hépatiques et celui des
mousses (Lebermoosindex) et cite les biocénoses naturelles
complexes les plus riches. Elle dégage aussi des hot spots
fondés sur trois critères différents.
La répartition des taxons à l'intérieur du pays est
commentée au niveau de quelques distribution patterns
régionaux évidents et les facteurs de cette répartition
sont esquissés brièvement, qu'ils soient naturels (climat,
topographie, géologie) ou d'origine humaine (cultures,
pollution).
Une check-list annotée, suivie d'un index alphabétique,
donne pour chaque taxon des indications sur la première
publication, sa fréquence, l'écologie, les publications
ultérieures (pour les espèces rares uniquement) et le
statut au niveau de la Liste Rouge. Des cartes de répartition
individuelles numérotées ont été dressées.
Keywords: Bryophytes – Anthocerotopsida – Hepaticopsida – Bryopsida – Atlas – Mapping – Luxembourg
– Annotated Checklist – Northern Lorraine (France) – Ecology – Biodiversity – Chorology – Phytogeography
Abstract
Luxembourg is divided into two natural districts (Oesling
and Gutland), the geological, geographical and climatic
features of which are sketched. A short history of bryofloristic
research is given. Two hundred squares of the former
Institut Floristique Belgo-Luxembourgeois (4 x 4 km) were
mapped, including the foreign part of those squares and 9
squares entirely situated in Lorraine (France). Field work
between 1979 and 2010 yielded 22809 individual data.
5