Les bryophytes du Luxembourg - Musée national d'histoire naturelle
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J. Werner <strong>Les</strong> <strong>bryophytes</strong> <strong>du</strong> <strong>Luxembourg</strong> - Liste annotée et atlas<br />
possède des tendances sub-méditerranéennes et<br />
sub-continentales), en partie à l'effet cumulé des<br />
interventions humaines (anciennes mines à ciel<br />
ouvert dans le Bassin minier, culture de la vigne<br />
en région mosellane).<br />
Le "Lebermoosindex" possède donc pour le<br />
<strong>Luxembourg</strong> une signification à la fois écologique<br />
et phytogéographique.<br />
3.2.2. Milieux écologiques riches ou<br />
remarquables<br />
La biodiversité, malgré le bémol apporté plus<br />
haut, est tributaire au <strong>Luxembourg</strong> de quelques<br />
écologies particulièrement prometteuses en<br />
bryologie. <strong>Les</strong> principales en sont les suivantes,<br />
citées dans l'ordre de leur importance, telle qu'elle<br />
est apparue à la fin de ces travaux:<br />
- les milieux rupestres et forestiers <strong>du</strong> grès de<br />
<strong>Luxembourg</strong> (rochers et blocs de grès calcareux<br />
à acides, frais et ombragés à secs et éclairés);<br />
ces milieux possèdent aussi des hépatiques<br />
épiphylles (Werner 2003b); les talus sablonneux<br />
acides de la même région comportent encore<br />
d'autres cortèges assez riches;<br />
- les rochers et pierriers de schistes ou de quartzophyllades<br />
exposés de l'Ardenne méridionale;<br />
les vallons encaissés dans la même région sont<br />
en outre riches en épiphytes et en mousses<br />
pleurocarpes;<br />
- les forêts de ravin et autres sites rocheux<br />
ombragés à éclairés de la région mosellane<br />
(y compris la Basse-Sûre) et les vignobles<br />
attenants, avec leur riche cortège de mousses<br />
thermophiles. Pour une énumération plus<br />
détaillée on se reportera à Werner (2003b).<br />
3.2.3. <strong>Les</strong> "hot spots"<br />
La définition des "hot spots" est beaucoup plus<br />
qu'un exercice de style; on y fait de plus en plus<br />
référence dans le contexte de la préservation des<br />
ressources <strong>naturelle</strong>s et des sites naturels prioritaires,<br />
de même qu'en phytogéographie. Draper et<br />
al. (2007), par exemple, se sont appliqués à classer<br />
et à hiérarchiser les "hot spots" de la flore épiphytique<br />
méconnue des reliefs marocains.<br />
<strong>Les</strong> critères de Werner (2003b) ont été légèrement<br />
modifiés:<br />
Ferrantia • 65 / 2011<br />
Figure 19: "Lebermoosindex". Carte montrant les carrés<br />
IFBL où le ratio <strong>du</strong> nombre de mousses au nombre<br />
d'hépatiques est inférieur à 3 ( 1 ) ou situé entre 3 et<br />
3,6 (1) – " Lebermoosindex". – Map showing the IFBL<br />
squares where the ratio of the number of mosses to<br />
the number of liverworts is lower than 3 ( 1 ) or set<br />
between 3 and 3,6 (1).<br />
- le nombre total de taxons observés: au moins<br />
175 au niveau des carrés IFBL de 4 x 4 km<br />
(contre 160);<br />
- le nombre absolu d'espèces rares (RR ou R):<br />
plus de 12 taxons (contre 20);<br />
- le nombre absolu d'espèces figurant sur la<br />
Liste Rouge (Werner 2003b, 2008), excepté les<br />
espèces simplement vulnérables (VU) et celles<br />
qui ont disparu depuis longtemps (EX): au<br />
moins 5 taxons (contre 8, VU inclus).<br />
Dans huit carrés IFBL les trois seuils sont atteints<br />
(tab. 6); cinq d'entre eux se situent au coeur de<br />
la Petite-Suisse (Berdorf, Beaufort, Echternach),<br />
deux dans l'Oesling méridional et un dans la<br />
région gréseuse située à l'ouest de l'Alzette (L8.34,<br />
Hollenfels). Deux critères sont réalisés dans<br />
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