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Les bryophytes du Luxembourg - Musée national d'histoire naturelle

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J. Werner <strong>Les</strong> <strong>bryophytes</strong> <strong>du</strong> <strong>Luxembourg</strong> - Liste annotée et atlas<br />

Nombre de e taxons / Number mber of taxa a<br />

140<br />

140<br />

120<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Le changement climatique a aussi laissé des<br />

premières traces au cours de la dernière décennie,<br />

entraînant la raréfaction de certaines espèces<br />

boréales (Blasia pusilla, Plagiothecium un<strong>du</strong>latum,<br />

fig. 13; cette dernière mousse a surtout pâti des<br />

chablis importants <strong>du</strong>s aux tempêtes d'il y a dix<br />

ans) ou l'arrivée récente d'éléments méridionaux.<br />

Dicranella howei, non observé lors de mon étude sur<br />

les pelouses calcaires (Werner 1992c), a été récolté<br />

une dizaine d'années plus tard en de nombreux<br />

endroits, notamment dans un Mesobrometum,<br />

après moins de quinze minutes de recherche.<br />

Dans certains cas le réchauffement climatique est<br />

allé de pair avec une offre accrue de sol vierge et<br />

de substrats artificiels, ce qui a facilité la venue de<br />

Microbryum starckeanum (friche in<strong>du</strong>strielle), de<br />

Riccia rhenana (chantier d'autoroute) et de Gymnostomum<br />

viri<strong>du</strong>lum (muret de vignoble, déjà détruit,<br />

entretemps, Caspari, comm. pers.).<br />

On ne connaît au <strong>Luxembourg</strong> que deux espèces<br />

invasives originaires de l'hémisphère sud: Campylopus<br />

introflexus et Orthodontium lineare (fig. 11). La<br />

première, découverte vers 1980, est toujours en<br />

Ferrantia • 65 / 2011<br />

28%<br />

13%<br />

59%<br />

RR R AR AF AC C CC<br />

Fig. 12: <strong>Les</strong> <strong>bryophytes</strong> <strong>du</strong> <strong>Luxembourg</strong> classées selon leur fréquence. La délimitation des classes de<br />

fréquence est donnée au tableau 5. – The <strong>bryophytes</strong> of <strong>Luxembourg</strong>, classified according to their frequency.<br />

The class boundaries are given in table 5.<br />

expansion et peut coloniser des espaces très divers,<br />

généralement acides en surface; la seconde semble<br />

marquer une pause, voire reculer à nouveau<br />

légèrement dans le Gutland. On peut évoquer<br />

ici encore l'hépatique thalleuse Lunularia cruciata<br />

(fig. 14), sortie des serres tropicales il y a plus d'un<br />

siècle. On la signale plus rarement depuis quelque<br />

temps et elle est loin d'avoir envahi les berges<br />

des rivières comme c'est le cas dans l'ouest de la<br />

France. Elle ne semble pas prospérer en-deçà de<br />

l'isotherme 0° <strong>du</strong> mois de janvier (Frahm 1973),<br />

lequel traverse le <strong>Luxembourg</strong>.<br />

3. La richesse floristique ou<br />

biodiversité<br />

Un bryologue objectif se doit de constater qu'une<br />

grande biodiversité en termes de richesse en<br />

espèces n'est pas nécessairement et partout<br />

un signe positif pour l'intégrité <strong>du</strong> patrimoine<br />

naturel. De nombreuses <strong>bryophytes</strong>, en effet,<br />

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