Les bryophytes du Luxembourg - Musée national d'histoire naturelle
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J. Werner <strong>Les</strong> <strong>bryophytes</strong> <strong>du</strong> <strong>Luxembourg</strong> - Liste annotée et atlas<br />
Une liste annotée (annexe 1) donne pour chaque<br />
taxon retenu un certain nombre d'informations<br />
floristiques, bibliographiques, chorologiques et<br />
écologiques. Comme elle est présentée dans l'ordre<br />
systématique des nomenclatures un répertoire<br />
alphabétique (annexe 2) en est le complément<br />
pratique.<br />
L'annexe 3 donne la richesse des carrés IFbL, par<br />
classement décroissant. L'annexe 4 repro<strong>du</strong>it les<br />
610 cartes de répartition indivi<strong>du</strong>elles.<br />
2.2. Taxons limités aux régions<br />
frontalières des pays voisins<br />
Neuf taxons de mousses n'ont été observés que<br />
dans les neuf carrés lorrains ou dans les carrés<br />
luxembourgeois frontaliers, mais hors <strong>du</strong> territoire<br />
luxembourgeois. Il s'agit de Campylostelium<br />
saxicola (en Rhénanie-Palatinat; Werner 1992a),<br />
Fissidens arnoldii (en Lorraine 57; Mahévas et<br />
al. 2010), Hypnum cupressiforme var. heseleri (en<br />
Lorraine 57; Werner 1996), Leucodon sciuroides<br />
var. morensis (en Lorraine 54; Werner et al. 2005),<br />
Pleurochaete squarrosa, Microbryum starckeanum<br />
var. "muticum", Schistidium elegantulum, Syntrichia<br />
subpapillosissima (tous ces derniers en Lorraine<br />
57; Werner et al. 2005) et de Tortula brevissima (en<br />
Lorraine 57; Caspari, comm. pers.). Récoltés à très<br />
peu de distance des frontières luxembourgeoises<br />
dans le voisinage immédiat <strong>du</strong> pays, ces taxons<br />
sont marqués d'un astérisque dans l'annexe 1 et<br />
sur les cartes.<br />
D'autres espèces ont encore été trouvées assez<br />
près de nos frontières, mais en dehors de la région<br />
cartographiée, par exemple Microbryum rectum<br />
en Sarre, à quelques km de Remich (Schneider<br />
& Schneider 1995), Andreaea rothii en Belgique,<br />
près de Martelange (De Zuttere et Schumacker<br />
1984), Lophozia wenzelii (Holz 1997) et Archidium<br />
alternifolium (Werner 2000c), dans la région de<br />
grès au N d'Echternach (Naturpark Südeifel)<br />
et Racomitrium aquaticum, Nardia compressa,<br />
Hyocomium armoricum, et Oligotrichum hercynicum<br />
(Werner & Holz 1993) sur les premières pentes<br />
<strong>du</strong> Hunsrück (Rhénanie-Palatinat). Ces dernières<br />
espèces existent aussi en Haute-Ardenne belge<br />
(Schumacker, comm. pers.), mais semblent éviter<br />
les Ardennes luxembourgeoises.<br />
Ferrantia • 65 / 2011<br />
2.3. Classement par familles<br />
Treize familles réunissant au moins 12 taxons,<br />
regroupent près des deux tiers de la bryoflore<br />
connue (fig. 6). Seules trois familles d'hépatiques<br />
ont un nombre significatif de représentants: les<br />
Lophoziaceae, les Scapaniaceae (fig. 7) et les<br />
Ricciaceae.<br />
Parmi les mousses on remarquera le grand<br />
nombre de Pottiaceae (81) recensées au <strong>Luxembourg</strong>;<br />
ce fait suggère une grande diversité<br />
des sites ouverts aux espèces pionnièresou de<br />
type shuttle (During 1979, 1992). La richesse est<br />
encore appréciable au niveau des Bryaceae, des<br />
Brachytheciaceae et des Grimmiaceae (rochers<br />
schisteux de l'Oesling méridional), ainsi que<br />
des Orthotrichaceae (nombreux épiphytes). <strong>Les</strong><br />
autres familles significatives rassemblent pour<br />
la plupart de grandes mousses pleurocarpes,<br />
parmi lesquelles les nombreux perennial stayers<br />
des milieux forestiers et des rochers moussus<br />
ombragés.<br />
2.4. Eléments floristiques<br />
La définition des éléments floristiques est tirée<br />
de Düll (1983, 1984, 1985, 1992), moyennant un<br />
regroupement dans six catégories primaires (fig. 8):<br />
- éléments (sub-) océaniques,<br />
- éléments (sub-) méditerranéens<br />
- éléments (sub-) méditerranéens - (sub-) atlantiques)<br />
- éléments boréaux et sub-arctiques<br />
- éléments (sub-) continentaux ou déalpins<br />
- éléments tempérés, correspondant à nos<br />
latitudes (y compris les éléments sub-boréaux).<br />
Près de 40 % de la bryoflore correspond à cette<br />
dernière catégorie, mais il faut remarquer qu'une<br />
majorité d'espèces appartiennent à un cortège<br />
floristique différent. On constate, en effet, des<br />
apports boréaux (-subarctiques) et des éléments<br />
(sub)-océaniques nombreux (plus d'un cinquième<br />
respectivement), ainsi que des apports (sub-)<br />
méditerranéens (6,9 %) ou (sub-) méditerranéenatlantiques<br />
(9,5 %) non négligeables. <strong>Les</strong> cortèges<br />
continental et déalpin ne sont pas absents, mais<br />
ne concernent qu'une espèce sur trente. L'élément<br />
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