11 janvier 1916 - Bibliothèque de Toulouse
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MARDI il JANVIER <strong>1916</strong><br />
ABONNEMENTS<br />
nt* GARONNE ET LIMITROPHES.<br />
OEPARTEM" NON LIMITROPHES.<br />
ÉTRANGER (Union postale)..<br />
Le numéro : S<br />
Oi <strong>11</strong> 13<br />
i mois e mois I an<br />
6 fr. <strong>11</strong> fr. so fr.<br />
7 fr. 13 tr. M fr.<br />
10 fr. 20 fr. «Où1 .<br />
centimga<br />
LÀ GUERRE ÉCONOMIQUE<br />
L'entente économique entre les alliés apparaît<br />
<strong>de</strong> plus en plus comme nécessaire pour<br />
mettre l'Europe à rabri<strong>de</strong> Vhégéirianie all&<br />
man<strong>de</strong> : c'est seulement si 'elle est réaliséé<br />
que lea efforts et les sacrifices ' <strong>de</strong>s' nations<br />
en guerre contre l'Allemagne porteront leurs<br />
fruits.<br />
Dans le cas contraire, ils n'auront été qu'un<br />
stérile et effroyable gaspillage <strong>de</strong> vies et do<br />
richesses humaines et au bout <strong>de</strong> peu d'années<br />
l'Allemagne aura reconstitué l'organisation<br />
économique, financière et militaire qui<br />
a failli détruire les libertés-'<strong>de</strong> l'Europe.; S'il<br />
y a chez les nations alliées quoique pré*<br />
voyance, quelque sens oies réalités, l'entente<br />
économique" entre les alliés sera tôt ou tard<br />
'réalisée. Mais il faut qu'epe le jsoit av.ant.peu<br />
et, en tout cas. avant la fin <strong>de</strong> la guerre, si<br />
l'on veuit éloigner la redoutable menace d'une<br />
union austro-alleman<strong>de</strong>.<br />
Nous n'avons pas besoin d'insister ici sur<br />
les dangers immenses que recèle ©our la paix<br />
du mon<strong>de</strong> ce projet pangermaniste.<br />
A 0a suite <strong>de</strong>s balles étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> M. d'Arles<br />
Andler sur les plans d'expansion alleman<strong>de</strong><br />
dans l'Europe centrale et <strong>de</strong>s pénétrants articles<br />
<strong>de</strong> MM. J. Bain-ville et L. Marcellin..^tout<br />
ce qui en France s'efforce <strong>de</strong> voir clair a compris<br />
que, si l'Allemagne arrive, à atosorber<br />
l'Autriche-Hongrie, elle aura plus gagné à la.<br />
guerre, en dépit <strong>de</strong> tous ses échecs, que ce<br />
que les- plus décisives victoires sur le Iront<br />
occi<strong>de</strong>ntal ou sur le front russe auraient pu<br />
lui donner. Si l'union douanière austroal-lemandie<br />
n'était qu'une modalité d'organisa>tion<br />
économique, on aurait peut-être le droit<br />
d3 s'en désintéresser.<br />
Mais après l'expérience du Zollverein. et<br />
alors que tous les théoriciens du pangermanisme<br />
voient dans l'union douanière <strong>de</strong> l'Autriche<br />
aivec l'Allemagne la. première étape <strong>de</strong><br />
l'union politique <strong>de</strong>s 4eux pays sous le sceptre<br />
<strong>de</strong>s Hohenzollern, il faut plaindre lea<br />
pauvres doctrinaires qui déclarent tranquillement,<br />
comme M. Sixte-Guenin. que si l'Autriche<br />
et l'Allemagne veulent ne faire qu'un,<br />
c'est leur affaire et non la nôtre. Le sens<br />
politique est aujourd'hui assez généralement<br />
éveillé pour que les théoriciens aveugles <strong>de</strong><br />
ca nouveau quiétisme ne fassent pas <strong>de</strong> disciples.<br />
Il est certain que <strong>de</strong>s forces puissantes travaillent<br />
à la réalisation du plan pangermaniste<br />
: vieilles sympathies <strong>de</strong> certains Allemands<br />
d'Autriche pour la couronne <strong>de</strong> Prusse,<br />
mainmise du haut comman<strong>de</strong>ment alilemand<br />
sur l'armée autrichienne, admiration<br />
pour la formidable organisation <strong>de</strong> l'Allemagne<br />
impériale. Mais il est non moins certain<br />
qu'il eixiste <strong>de</strong>s forces antagonistes également<br />
puissantes que les événements et l'énergie<br />
<strong>de</strong>s nations <strong>de</strong> l'Entente pourraient peutêtre<br />
faire prévaloir. Il est difficile <strong>de</strong> savoir<br />
ce que pensent <strong>de</strong> l'avenir <strong>de</strong> rAutriche-<br />
Horiigrie les dirigeants <strong>de</strong> ces pays : mais<br />
certains indices montrent que la perspective<br />
d'une union encore plus étroite avec le puissant<br />
empire allemand rue remplit pas d'allégresse<br />
<strong>de</strong>s hommes d'Etat dont certains ont<br />
personnellement assisté à l'établissement <strong>de</strong><br />
la dictature prussienne en Allemagne.<br />
D'autre part, il est certain que le haut<br />
clergé autrichien nourrit la plus gran<strong>de</strong> hostilité<br />
pour tous les projets qui ten<strong>de</strong>nt à soumettre<br />
l'Autriche à une dynastie protestante :<br />
Se pangermanisme militant est <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> longues<br />
années étroitement associé, en Cisleithanie,<br />
au mouvement anticatholique Los von<br />
Rom, dont le but hautement proclamé est <strong>de</strong><br />
o faire l'Autriche protestante pour la faire<br />
alleman<strong>de</strong> » ; l'archiduc François-Ferdinand<br />
s'était élevé avec énergie contre ce mouvement<br />
et <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> la guerre le cardinal<br />
Piffl, archevêque <strong>de</strong> Vienne, a protesté<br />
avec «imertume contre la censure officielle<br />
qui, dans les mains <strong>de</strong> fonctionnaires allemands,<br />
favorise sans ménagements <strong>de</strong>s tendances<br />
également hostiles à l'Eglise catholique<br />
et à l'intégrité <strong>de</strong> l'Etat austro-hongrois.<br />
On sait, d'autre part, que d/opposition honr<br />
groise, et notamment le « Pacte <strong>de</strong> l'Indépendance<br />
», est résolument ennemie 'die la poli-<br />
0 tique du comte Tisza, qui a fait <strong>de</strong> la Hongrie<br />
l'instrument passif <strong>de</strong>s volontés alleman<strong>de</strong>s.<br />
Le comte Tisza paraît lui-même effrayé<br />
aujourd'hui <strong>de</strong> la mainmise teutonne sur la<br />
monarchie danubienne et <strong>de</strong>s visées pangermanistes<br />
: dans un disco-uirs par lui prononcé<br />
le 1" <strong>janvier</strong> à Budapest, <strong>de</strong>vant les délégués<br />
du Paru du travail national (qu'il ne faut<br />
pas confondre aveo le Parti ouvrier, mais qui<br />
constitue la majorité gouvernementale), le<br />
prési<strong>de</strong>nt du conseil nwwyar aurait déclaré<br />
que la Hongrie n'entend pas se Qaisser passer<br />
<strong>de</strong> force • le bro<strong>de</strong>quin espagnol » et n'admettrait<br />
point qu'un empire uni fat fondé<br />
sur les ruines <strong>de</strong> l'indépendance hongroise •<br />
en ajoutant que la Hongrie désire le maintien<br />
du dualisme, d'une Autriche forte aux côtés<br />
<strong>de</strong> la Hongrie, il semble avoir nettement repoussé<br />
les projets' pangermanistes d'union<br />
austro-alleman<strong>de</strong>. Quoi qu'il en soit, d'ailleurs,<br />
<strong>de</strong>s sentiments du comte Tisza, on n'a<br />
sans doute pas oublié que, peu <strong>de</strong> semaines<br />
avant la guerre, d'importants hommes d'Etat<br />
hongrois, le comte Karolyi. Polonyi, Justh et<br />
leurs amis politiques condamnaient ouvertement<br />
l'alliance austro-alleman<strong>de</strong> : le 17 mai<br />
1914, à la commission <strong>de</strong>s affaires étrangères<br />
<strong>de</strong> la délégation hongroise, le comte Michel<br />
Karolyi déplorait la politique antislave pratiquée<br />
à l'instigation <strong>de</strong> l'Allemagne par les<br />
comtes Berchtold et Tisza, la Fanoe étant,<br />
disait-il, le seul pays_gui eût manifesté à<br />
l'AuU'iohe-Hongrio unie siyinipathie (réelle et<br />
efficace.<br />
Ces temps sont éloignés déjà : et nous ne<br />
rappelons pas ces souvenirs pour essayer do<br />
•"animer on ne sait quelle indulgence pour<br />
«es hommes et <strong>de</strong>s partis qui se sont oleine-<br />
•ttent associés aux crimes <strong>de</strong> la politique<br />
û, îen-ian<strong>de</strong>.<br />
Nous n'ignorons pas, au surplus, que le<br />
>•{•• ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
\ ^<br />
S—' toi. 'Aveuron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, W'-Pyrènies, &'"-Pvrénêes,Landtt<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
comte Karolyi et ses amis voyaient avant touï 1<br />
dans la France un pays riche, qui avait apporté<br />
à l'industrie hongroise naissante une<br />
ai<strong>de</strong> puissante et ils regrettaient que <strong>de</strong>puis<br />
quelques années le marché financer français<br />
se fût très sagement, pour <strong>de</strong>s raisons diplomatiques<br />
et politiques, fermé* aux* <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />
d'argent <strong>de</strong> la Hongrie. " - "* .<br />
Nous n'avons gar<strong>de</strong>, par conséquent, d'attacher<br />
du prix à <strong>de</strong>s amitiés aussi peu désintéressées<br />
et aussi peu- fidèles. Ce qu'il importe<br />
seulement <strong>de</strong> retenir, c'est qu'il existe en<br />
Autriche-Hongrie, et particulièrement en Hongrie,<br />
<strong>de</strong>s éléments dont il est d'ailleurs difficile<br />
d'apprécier l'importance et l'influence<br />
actuelles, qui n'ont et ne peuvent avoir que<br />
<strong>de</strong> l'antipathie pour les projets d'union politique<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux empires du centre.<br />
Ces t * éléments n'ont point manqué <strong>de</strong> reconnaître<br />
que l'union politique qu'ils détestent<br />
et qu'ils redoutent serait rendue infiniment<br />
plus facile par la réalisation préalable d'une<br />
union économique, et pour cette raison ils<br />
s'opposent en ce moment '<strong>de</strong> tout leur pouvoir<br />
à cette <strong>de</strong>rnière. Mais il existe, en outre, <strong>de</strong>s<br />
difficultés proprement économiques qui, sans<br />
rendre impossible l'union douanière -austro<br />
alleman<strong>de</strong>, en ren<strong>de</strong>nt du (moins l'organisation<br />
singulièrement délicate et malaisée<br />
Ce sont ces difficultés auxquelles il faut<br />
songer pour bien saisir l'importance primordiale<br />
d'une entente économique entre les<br />
alliés.<br />
Edmond LASKINE,<br />
'Agrégé <strong>de</strong> l'Université<br />
Les Diffamations<br />
et les Mensonges<br />
<strong>de</strong> la " Dépêcl<br />
e Truc <strong>de</strong> l'Accusé<br />
Un jour, à la Cour d'assises, un repris <strong>de</strong><br />
justice facétieux autant que cynique fit <strong>de</strong>tte<br />
réponse stupéfiante au prési<strong>de</strong>nt qui l'interrogeait<br />
sur ses- crimes :<br />
— Je ne vous connais pas et refuse d'entrer<br />
en conversation avec voue. Donc, inutile <strong>de</strong><br />
m'interroger ; je ne vous répondrai pas. »<br />
Avec la légèreté, l'esprit et l'atticisme élégant<br />
qui la caractérisent, la Dépêche informe Monseigneur<br />
l'Archevêque <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> qu'elle ne<br />
vent pas « prendre ses Ilotes (sic) pour interlocuteurs<br />
»:<br />
- Soit! Nous sommes <strong>de</strong>s « Ilotes ». Le célèbre<br />
médium dont M* André Despéramons nous<br />
traçait, hier, un si joli portrait, peut épuiser<br />
son vocabulaire. Il ne nous fera pas perdre <strong>de</strong><br />
vue le procès que nous avons soumis an jugement<br />
<strong>de</strong> l'opinion publique. Et, dussions-nous<br />
noue répéter, nous ne nous lasserons pas <strong>de</strong><br />
mettre sous les yeux <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> cœur la<br />
preuve <strong>de</strong> la mauvaise foi du susdit médium.<br />
Voici cette preuve.<br />
A la date du 28 octobre, la'feuiïle <strong>de</strong> la Diffamation,<br />
du Mensonge et <strong>de</strong> la Calomnie publiait<br />
l'entrefilet suivant :<br />
En Marge <strong>de</strong> l'Union Sacrée<br />
• VeS/e droit <strong>de</strong> rester hors <strong>de</strong> toute<br />
Religion est absolu »<br />
Nous avons reçu die Névian (Au<strong>de</strong>) la lettre<br />
suivante ; nous n'y retranchons que la signature<br />
:<br />
« Monsieur le Directeur <strong>de</strong> la Dépêche,<br />
» Comme je suis un amoureux <strong>de</strong> la tolérance,<br />
partant laïque et, <strong>de</strong> plus, patriote accompli,<br />
puisque j"ai fait mes preuves (j'ai<br />
gagné au feu la Médaille militaire et une citation<br />
à l'ordre <strong>de</strong> l'armée, par contre j'ai<br />
perdu un bras à 25 mètres <strong>de</strong>s Boches), je<br />
viens vous signaler, pour que vous le mettiez<br />
en Marge <strong>de</strong> l'Union sacrée, un fait <strong>de</strong> pression<br />
cléricale que j'ai vu dans un hôpital<br />
<strong>de</strong> la Croix-Roiuge et qui m'a révolté : Est-ilpermis<br />
que l'Eglise profite <strong>de</strong> ces horrihles temps<br />
présents pour torturer la cioinsicience afes<br />
blessés ! J'ai <strong>de</strong> mes yeuix vu trois blessés<br />
avoir été punis par une infirmière (!) pour<br />
n'avoir pas assisté à la messe du dimanche.<br />
Ces trois camara<strong>de</strong>s furent privés <strong>de</strong> la sortie<br />
du dimanche soir. On est à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r où<br />
nous allons. Et je me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, moi, si après<br />
la guerre toutes ces consciences traquées ne<br />
vont pas avoir <strong>de</strong>s hoquets <strong>de</strong> cftégoût<br />
MM. les vicaires feraient bien mieux d'aban<br />
donner un peu leurs -dévotes et d'aller se faire<br />
tuer comme tout le mon<strong>de</strong> en faisant le coup<br />
<strong>de</strong> feu.<br />
» Merci, monsieur, <strong>de</strong> votre obligeance si<br />
vous voulez bien faire connaître à vos lecteurs<br />
les faits que je signale. »<br />
L'accusation contre les vaillantes infirmières<br />
<strong>de</strong> la Croix-Rouge était très nette.<br />
Nous avons sommé la Dépêche <strong>de</strong> produire<br />
le nom <strong>de</strong> cette infirmière dé la Croix-jRonge<br />
qui PUNIT les blessés qui ne vont pas à la<br />
messe.<br />
Nous l'avons mise en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> faire connaître<br />
le nom <strong>de</strong> l'amputé, décoré <strong>de</strong> la Médaille<br />
militaire, qui, dans les hôpitaux, a vu<br />
l'Eglise torturer les consciences et voudrait<br />
faire croire que le poste d'honneur sur le<br />
champ <strong>de</strong> bataille appartient non pas à M/M<br />
les vicaires, "qui refusent t d'aller se faire tuer<br />
comme tout le mon<strong>de</strong> en faisant le coup <strong>de</strong><br />
feu », mais aux rédacteurs <strong>de</strong> la Dépêche.<br />
Ou les faits articulés par le médium <strong>de</strong> la<br />
feuille siectaire sont exacts, ou ils sont faux<br />
S'ils étaient exacts, on en eût fourni <strong>de</strong>puis<br />
longtemps la démonstration.<br />
Cette démonstration, que nous réclamons vai<br />
nement <strong>de</strong>puis le 28 octobre, la Dépêche ne l'a<br />
pas faite.<br />
Nous sommes donc fondé à dire que la Dépê<br />
che a, encore une fois, 6ervi une monstrueuse<br />
invention à ses lecteurs, que, pour assouvir sa<br />
haine contre les infirmières <strong>de</strong> la Croix-Rouge<br />
et contre l'Eglise, pour semer le trouble et<br />
la désunion parmi les Français, elle a- CA<br />
LQMNIÊ, DIFFAME, MENTI.<br />
Nous regrettons seulement que la Censure<br />
ait donne son visa a une attaquo si perfi<strong>de</strong> et<br />
si -déloyale à l'adresse <strong>de</strong>s ^précieuses et admi<br />
rables auxiliaires du Service '<strong>de</strong> santé et <strong>de</strong>s<br />
chefs militaires qui, dans les hôpitaux, pousseraient<br />
l'oubli <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>voir jusqu'à permettre<br />
à une simple infirmière <strong>de</strong> PUNIR <strong>de</strong>s taies<br />
sés.<br />
Mais ce n'est pas le procès <strong>de</strong> la Censure que<br />
nous instruisons en ce moment.<br />
C'est celui <strong>de</strong>s calomniateurs, <strong>de</strong>s diffamateurs<br />
et <strong>de</strong>s menteurs qui, en pleine invasion,<br />
ne craignent pas <strong>de</strong> poursuivre leur camiiagiic<br />
<strong>de</strong> guérie ©ivila<br />
Organe quotîdîen <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse 25 e ANNÉE — N" J 8,401<br />
Rédaction et Administration 4 <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />
aORSAUS A. Ï=A.K.I3 » S©. RUS PEYDEAXJ<br />
UN CADEAU ©E NOUVEL AN. (Obus allemand tombé dans une tranchée sans éclater).<br />
A chacun ses responsabilités.<br />
Nous revendiquons, ici, hautement la nôtre<br />
en donnant aux accusés <strong>de</strong> la Dépêche le nom<br />
imprimé tout au long dans le récent jugement<br />
du tribunal correctionnel <strong>de</strong> Perpignan.<br />
Victor LESPINE.<br />
-©»:•>©-<br />
L'ACTUALITÉ<br />
lies n'est donc shisgê ?<br />
Un maître d'hôtel se présentait l'autre jour<br />
au Princess Hôtel, 10, rue <strong>de</strong> Presbourg, Paris.<br />
Cet homme s'est battu pendant plus d'un an<br />
sur le front, il a eu la Croix <strong>de</strong> guerre, il a été:<br />
réformé. Il reprend son ancien métier, il cherche<br />
une place-<br />
— Qu'est-ce que vous parlez ? lui dit l'administrateur<br />
du Princess Hôtel chargé <strong>de</strong> l'examiner.<br />
— Trois langues : le français naturellement,<br />
l'anglais et l'italien.<br />
— Vous ne parlez pas l'allemand. ?<br />
L'homme s'arrête, il a une minute d'hésitation,<br />
il regar<strong>de</strong> s«n interlocuteur bien en<br />
face et il- répond :. «- Non, je ne parle pa?<br />
l'allemand. v"~Z——~<br />
— Alors il est inutile <strong>de</strong> vous présenter, nous<br />
avons besoin qu'on parle allemand.<br />
Je me sais pas s'il est inutile <strong>de</strong> commenter<br />
ce petit fait, sur lequel nous avons dû faire<br />
une enquête, tant il nous paraissait invraf<br />
semblable. L'hôtel répondra d'ailleurs qu'il<br />
ne s'agissait pas d'engager un Allemand, qu'on<br />
peut exiger la connaissance <strong>de</strong> la langue alleman<strong>de</strong><br />
pour les facilités <strong>de</strong> voyageurs polyglottes<br />
qui ne sont pas nécessairement <strong>de</strong>s<br />
Boches-.. Oui, l'hôtel donnera toutes sortes<br />
<strong>de</strong> bonnes raisons, qui sont mauvaises, et<br />
que noue n'acceptons pas.<br />
Faites une enquête, dans les grands hôtels<br />
ou palaces qui ne sont pas, à l'heure actuelle,<br />
réquisitionnés pour un service public. Dans<br />
la plupart, il est facile <strong>de</strong> constater que le personnel<br />
plus ou moins naturalisé, plus ou moins<br />
suisse allemand, est, en tout cas, entaché <strong>de</strong><br />
eermanisme. L'exemple du maître d'hôtel cité<br />
tout à l'heure n'est pas unique. L'industrie<br />
hôtelière, dans sa majorité, n'estime pas que<br />
le Français fournisse un bon personnel. A<br />
tous les Français, déjà nombreux, qui revenus<br />
<strong>de</strong> la guerre ont cherché à y retrouver ou à<br />
v trouver un emploi, on a opposé une fin <strong>de</strong><br />
non-recevoir. Quant aux hôtels <strong>de</strong> la Riviefa,<br />
ils ont. sauf <strong>de</strong> rares exceptions, repris ou<br />
conservé leur ancien personnel, vaguement<br />
étranger. Nos gens <strong>de</strong>vront en prendre leur<br />
parti : c'est un débouché qu'ils n'auront pas.<br />
Maiô quoi ! Ne sommes-nous pas en guerre ?<br />
Et n'a-t-il pas été reconnu par l'unanimité du<br />
yays que nous <strong>de</strong>vions nous guérir <strong>de</strong> nos impru<strong>de</strong>nces<br />
? Nous étions mangés par la vorace<br />
Allemapne, cette vermine. Espionnage d'un<br />
côté, invasion économique <strong>de</strong> l'autre, elle nous<br />
raflait capitaux, salai^-os, bénéfices, inventions,<br />
etc.. Paris et la France, ces auberges <strong>de</strong>'<br />
l'univers, les intéressaient notamment par leur<br />
industrie hôtelière, « le plus sûr véhicule <strong>de</strong><br />
l'espionnage, »<br />
Nous avons constaté notre erreur ! Est-ce<br />
que nous allons y retomber ? Est-ce que la<br />
place n'est pas définitivement nettoyée ? Et<br />
croit-on que les Français qui se sont battus<br />
et oui reviennent chez nous chez eux vont<br />
se résigner encore à n'être pas maîtres chez<br />
eux ?<br />
Il faut penser à ces choses sérieusement<br />
parce qu'elles sont sérieuses. La guerre- <strong>de</strong>s<br />
armes ne va pas sans la guerre économin-ue<br />
L'une appuie l'autre. Dans l'une comme dans<br />
•'"e. on ne nous désarmera pas avec <strong>de</strong>s<br />
mots.<br />
Léon BAILBY.<br />
co&irf l'Espionnage allemand<br />
Les adhésions au COMITÉ TOULOUSAIN<br />
DE DÉFENSE NATIONALE CONTRE L'ES-<br />
PIONNAGE ALLEMAND doivent être adressées<br />
à M. le Prési<strong>de</strong>nt, aux bureaux <strong>de</strong>s<br />
Œuvres <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> I' « EXPRESS »,<br />
25, Rue Roquelaine, <strong>Toulouse</strong>, où sont reçues<br />
également les souscriptions et cotisations.<br />
Les cotisations sont fixées à un minimum <strong>de</strong><br />
UN FRANC PAR ANNÉE.<br />
Il ne sera tenu compte que <strong>de</strong>s lettres et<br />
<strong>de</strong>s documents portant la signature et l'adresse<br />
<strong>de</strong> leur auteur.<br />
Lo Comité fait appel au concours et à la<br />
collaboration <strong>de</strong> tous les bons Français pour<br />
l'ai<strong>de</strong>r dans l'accomplissement <strong>de</strong> sa tâche<br />
e*e— .<br />
n Cîtiistinii Militiiift<br />
a uilUnUUil filSSilliUI s<br />
AFFAIRES ORIENTALES<br />
La lutte sur le front russe prend une<br />
extraordinaire violence, surtout aux <strong>de</strong>ux<br />
points-extrêmes. Tchartorysky et les abords<br />
<strong>de</strong> Czernowitz sont le théâtre <strong>de</strong> luttes<br />
épiques, dans lesquelles la masse germanique<br />
essaie vainement <strong>de</strong> l'emporter sur<br />
la ténacité russe .servie maintenant par 3<br />
<strong>de</strong>s moyens puissants. Depuis les gran<strong>de</strong>s<br />
batailles livrées naguère à l'ouest <strong>de</strong> Varsovie,<br />
on n'avait rien connu d'aussi fu<br />
rieux ni d'aussi sanglant.<br />
Le 7 décembre, le bourg <strong>de</strong> Tcharto<br />
rysky a été pris et repris <strong>de</strong>ux fois<br />
D'épaisses forces ennemies liaient parve<br />
nues à en chasser les Russes qui, revenus<br />
à la charge ,ont délogé à leur tour l'en<br />
vahisseur d'une façon qui, cette fois, paraît<br />
définitive. La ligne du Styr serait<br />
donc conquise. Rappelons-nous qu'il y a<br />
quelque temps on se battait sur le Goryn.<br />
A l'autre bout du front, les combats ne<br />
sont pas moins ru<strong>de</strong>s. Les Austro-Allemands,<br />
inquiets pour Czernowitz, font <strong>de</strong>s<br />
efforts inouïs pour en écarter leur adversaire,<br />
lequel ne se laisse point faire et les<br />
refoule ,au contraire, violemment. Enfin,<br />
au centre, sur la Strypa, nos alliés sont<br />
parvenus à s'installer au milieu <strong>de</strong>s barrages<br />
mêmes <strong>de</strong> fils <strong>de</strong> fer.<br />
Si tout cela n'est pas encore la victoire,<br />
c'en est peut-être l'annonce. Les Austro-<br />
Allemands subissent sur tout ce front <strong>de</strong>s<br />
pertes qu'il leur est <strong>de</strong> plus en plus difficile<br />
<strong>de</strong> réparer, tandis que celles <strong>de</strong>s Russes<br />
sont, pour eux, presque négligeables.<br />
L'affaire se résume donc en une simple<br />
question <strong>de</strong> munitions. Que nos alliés,<br />
comme il est permis <strong>de</strong> le croire, en possè<strong>de</strong>nt<br />
assez pour mener la lutte jusqu'au<br />
bout, et ils <strong>de</strong>meureront les maîtres.. Quant<br />
à l'importance que pourra avoir le succès,<br />
elle se mesure à l'acharnement que met<br />
l'ennemi à le leur disputer.<br />
Tout l'intérêt est donc, en ce moment,<br />
concentré sur le front russe, car du côté<br />
<strong>de</strong> Salonique, rien <strong>de</strong> nouveau n'est si<br />
gnalé. Le gouvernement vient <strong>de</strong> décerner<br />
aux généraux et amiraux qui comman<strong>de</strong>nt<br />
en Orient les plus hautes récompenses.<br />
Il s'est fait ainsi l'interprète du sentiment<br />
public, conscient <strong>de</strong>s difficultés qu'il a<br />
fallu vaincre là-bas pour sortir <strong>de</strong> la situa<br />
tion périlleuse où les événements nous<br />
avaient placés.<br />
La retraite <strong>de</strong> la Tserna fut une opération<br />
remarquable, dans laquelle les généraux<br />
Sarrail et Baïlloud, chacun dans leur<br />
sphère, ont déployé <strong>de</strong> très brillantes qualités.<br />
Le second était <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans déjà<br />
(tu cadre <strong>de</strong> réserve quand la guerre a<br />
éclaté. Mais l'âge n'a point <strong>de</strong> prise sur ce<br />
petit homme sec, nerveux, vibrant, qui, à<br />
peine déposé le harnais militaire, s'en fut<br />
tranquillement faire une promena<strong>de</strong> à<br />
Tombouctou.<br />
Rappelé au service, auquel il n'avait pas<br />
Cessé d'être lié virtuellement, il fut envoyé<br />
aux Dardanelles, où il fit merveille. Son<br />
activité, sa vigueur physique et morale,<br />
sa gaîté inaltérable lui donnaient un extraordinaire<br />
ascendant sur ses soldats, au<br />
milieu <strong>de</strong>squels il vivait. Il a continué sur<br />
le Vardar ,comme s'il n'était pas presque<br />
septuagénaire. Et donc, jamais médaille<br />
militaire ne fut mieux placée.<br />
Mais voilà qui va un peu à Vencontre<br />
du rajeunissement, dont il semble qu'on<br />
veuille s'occuper en un moment qui ne<br />
parait peut-être pas tout à fait opportun.<br />
Sans doute, ce rajeunissement est fort<br />
désirable en soi, mais il ne peut se décréter<br />
d'Une façon globale l'exemple du général<br />
Baïlloud en est la preuve. Qu'on cherche<br />
à l'obtenir en temps <strong>de</strong> paix par <strong>de</strong>s<br />
lois appropriées, rien <strong>de</strong> mieux. Mais, en<br />
temps <strong>de</strong> guerre, la sélection physique se<br />
fait d'elle-même et il. n'est pas nécessaire<br />
<strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong>r. A 70 ans passés, Moltke organisait<br />
la manœuvre <strong>de</strong> Sedan.<br />
Lieutenant-Colonel ROUSSET.<br />
De l'Eclair, <strong>de</strong> Paris :<br />
TRENTE FOIS MORT<br />
. ET TOUJOURS VIVANT<br />
a Un journal danois s'est amusé à recueillir<br />
les différentes nouvelles relatives au kronprihz<br />
mises en circulation par la presse <strong>de</strong>puis<br />
le jour où l'héritier impérial est entré en<br />
guerre<br />
» te 5 août 1914, le leronprinz est victime<br />
d'un attentai à Berlin. Le ' là août, il est griè-<br />
VfCpxpnt blessé près <strong>de</strong> la frontière française<br />
et transporté dans un hôpital A Aix-la-Chapelle.<br />
Deux jours après, il perd une jambe à<br />
Berlin, à la suite d'un second attentat. Le<br />
24 août, troisième attentat. Le 4 septembre, le<br />
kronprinz se suici<strong>de</strong>, mais le 13 septembre il<br />
meurt à Bruxelles dans un lazaret, le visage<br />
caché sous un masque. Deux jours après, il<br />
dirige une attaque contre Verdun, et le len<strong>de</strong>main<br />
il est blessé en Pologne. Le 25 octobre,<br />
on le trouve mort en France, sur le champ <strong>de</strong><br />
bataille...<br />
D II a succombé ainsi trente fois !<br />
» Ce qui ne l'empêche pas d'être encore <strong>de</strong><br />
ce mon<strong>de</strong>. U a la vie dure ! »<br />
« TROP DE CROIX DE FER<br />
ET PAS ASSEZ DE PAIN »<br />
Oualre cents prisonniers allemands, venant<br />
<strong>de</strong> VUartmannswillerkopf, sont arrivés à Montlucoii.<br />
Tous ces prisonniers sont sensiblement découragés.<br />
L'un eteux, un feldwebcl, a reçu ces jours-ci<br />
une lettre dans laquelle se trouve celte phrase<br />
significative :<br />
« Trop <strong>de</strong> croix <strong>de</strong> fer, et pas assez <strong>de</strong><br />
pain! a<br />
LE LISEUR.<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />
EDITIONS RÉGIONALES<br />
Tarn, 'Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orient*'<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />
§épêchesparnos $ils spéciaux<br />
LA GUERRE<br />
527 e Jour<br />
Front Français<br />
Communiqué Ojpcie<br />
<strong>de</strong> l'après-midi<br />
Paris, 10 <strong>janvier</strong>, 3 ù.<br />
En Champagne :<br />
soir.<br />
L'ENNEMI A DEVELOPPE L'ATTAQUE<br />
AMORCÉE PAR LUI HIER A LA FAVEUR<br />
D'UN VIOLENT BOMBARDEMENT, NOTAM-<br />
MENT PAR OSUS A CAZ SUFFOCANTS.<br />
TANT AU COURS DE LA JOURNÉE QUE DE<br />
LA NUIT, IL N'A PAS TENTÉ MOINS DE<br />
QUATRE ACTIONS CONCENTRIQUES SUR<br />
LE FRONT DE 8 KILOMÈTRES, ALLANT DE<br />
LA COURTINE AU MONT TÊTU (OUEST ET<br />
EST DE LA BUTTE DU MESNIL).<br />
PARTOUT NOTRE TIR A DÉCIME L'AD-<br />
VERSAIRE ET ARRÊTÉ NET SES OFFEN-<br />
SIVES.<br />
IL N'A RÉUSSI QU'A PRENDRE PIED UN<br />
MOMENT EN DEUX POINTS DE NOTRE<br />
PREMIÈRE LICNE, AU NORD-EST DE LA<br />
BUTTE DU MESNIL ET A L'OUEST DU<br />
MONT TÊTU.<br />
UNE VIGOUREUSE CONTRE-ATTAQUE<br />
L'EN A CHASSÉ AUSSITOT ; IL N'OCCUPE<br />
US A L'HEURE ACTUELLE QUE DEUX<br />
PETITS ÉLÉMENTS DE TRANCHÉES AVAN-<br />
CÉES.<br />
COMMUNIQUÉ BRITANNIQUE<br />
Londres, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
La nuit <strong>de</strong>rnière il y a eu quelque activité<br />
au sud d'Armentières.<br />
L'ennemi a fait usage <strong>de</strong> mitrailleuses <strong>de</strong><br />
fort calibre et d'artillerie.<br />
Aujourd'hui, l'activité a été plus gran<strong>de</strong>que<br />
d'habitu<strong>de</strong> en face d'Hulluch.<br />
Notre bombar<strong>de</strong>ment, au sud <strong>de</strong> Frelinghien,<br />
a provoqué un fort incendie dans<br />
les lignes ennemies.<br />
Dans les environs d'Ypres, l'artillerie a<br />
été active <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés.<br />
Les annoncés sont reçues à Paris dans<br />
toutes les agences <strong>de</strong> publicité ; à Teuiousa<br />
aux bureaux du journal, 25, rue Roquelaine.<br />
et chez tou# nos correspondants. — Le tarif<br />
<strong>de</strong> la publicité est envoyé franco sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
EXPLOIT AÉRIEN<br />
Amsterdam, 10 Janvier.<br />
Selon l'Echo Belge, un aviateur allié A atteint<br />
d'une bombe un train, près du village<br />
d'Opwyck a l'embranichement <strong>de</strong>s lignes<br />
Bruxelles-Termon<strong>de</strong> et Anvers-Alost.<br />
Les dégâts ont été considérables.<br />
LES FUNÉRAILLES DE DEUX HÉROÏQUES<br />
AVIATEURS<br />
Châlons-sur-Marne, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
Les obsèques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux officiers aviateurs<br />
morts glorieusement au cours d'une lutte<br />
aérienne qui se déroula mercredi <strong>de</strong>rnier sur<br />
le front <strong>de</strong> Champagne, et dont la population<br />
châtonnaise put suivre les péripéties, ont eu<br />
lieu hier.<br />
Plusieurs avions allemands ayant été signalés<br />
se dirigeant vers nos lignes, une <strong>de</strong> nos<br />
escadrilles se prépara aussitôt à livrer combat.<br />
Nos vaillants aviateurs réussirent à mettre<br />
en fuite les avions ennemis, dont plusieurs<br />
•repassèrent leurs lignes, mortellement atteints.<br />
Malheureusement, cette victoire <strong>de</strong>vait être<br />
chèrement payée.<br />
Au moment où un <strong>de</strong> nos avions, monté par<br />
le lieutenant pilote Jacques-Maurice Landron<br />
et le capitaine observateur PSiilippe Courtois<br />
<strong>de</strong> Malleville, donnait la chasse à un aviatik,<br />
il fut attaqué <strong>de</strong> flano par un second qui,, -à<br />
la première décharge <strong>de</strong> mitrailleuse, parvint<br />
à tuer le pilote français.<br />
La cérémonie funèbre fut <strong>de</strong>s plus imposantes.<br />
Les familles dès <strong>de</strong>ux héros, précédées d'un<br />
détachement en armes, marchaient <strong>de</strong>rrière<br />
les corbillards, chargés <strong>de</strong> magnifiques couronnes<br />
et <strong>de</strong> gerbes <strong>de</strong> fleurs.<br />
Plusieurs généraux et un grand nombre<br />
d'aviateurs y assistaient.<br />
TOUJOURS DES DÉSORDRES<br />
EN ALLEMAGNE<br />
La Haye, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
On confirme qu'une émeute violente s'est<br />
produite, il y a quelques jours, à Essen,<br />
dans la ville <strong>de</strong>s munitions, la ville <strong>de</strong><br />
Krupp.<br />
Les femmes surtout se montrèrent très<br />
excitées.<br />
On ignore s'il faut rattacher à cette agitation<br />
un violent incendie signalé aux<br />
usines Krupp. '<br />
A Berlin également, une nouvelle émeute<br />
a eu lieu.<br />
Les Allemands n'en parlent pas, mais<br />
les voyageurs qui en furent témoins rapportent<br />
que la force armée a dû intervenir<br />
et qu'il y a eu <strong>de</strong> nombreux morts et blessés.<br />
N<br />
Le Service Qiptoire en Angleterre<br />
DES MINEURS LE REPOUSSENT<br />
Londres, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
Une réunion <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> 12.000 ouvriers<br />
<strong>de</strong>s houillères <strong>de</strong> Mididdlel-Rhonda-<br />
Valley, a adopté à l'unanimité une résolution<br />
d'opposition au projet du service militaire<br />
obligatoire.<br />
DES IRLANDAIS LE RÉCLAMENT<br />
Londres, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
Le Comité permanent du conseil unionniste<br />
<strong>de</strong> TUlster, a adopté une résolution protestant<br />
avec indignation contre l'exclusion <strong>de</strong> l'Irlandie<br />
du projet.<br />
Cette exclusion, dit l'ordre du jour, est une<br />
injure grave pour les hommes loyaux <strong>de</strong> l'Irlan<strong>de</strong>.<br />
UNE PROCLAMATION DU LORD-MAIRE<br />
AUX JEUNES CENS DE LONDRES<br />
Londres, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
Le lord-maire vient <strong>de</strong> foire afficher la proclamation<br />
suivante :<br />
« Jeunes gens <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Londres, vos camara<strong>de</strong>s<br />
sont partis par milliers pour se<br />
battre. Leurs noms brillent dans le registre <strong>de</strong><br />
ia célébrité-.<br />
» Ypres, Neuve-Chapelle et Loos racontent<br />
lHiietoire <strong>de</strong> leur gloire impérisiable. Les .nom?<br />
<strong>de</strong> beaucoup d'autres sont sur le registre do<br />
l'honneur. Nous <strong>de</strong>vons combler les vi<strong>de</strong>s,<br />
nous <strong>de</strong>vons remplir les rangs.<br />
» C'est le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> chaque citoyen <strong>de</strong> Londres.<br />
J'ai ouvert notre Mansion-Houee et je<br />
serai la, tous las jours pour souhaiter la bienvenue<br />
à ceux qui offrent leurs services au roi<br />
et à la Patrie.<br />
» Venez et faites votre <strong>de</strong>voir ; TOUS serez reçus<br />
comme <strong>de</strong> dignes fils <strong>de</strong> aotre ancienne<br />
Cité.<br />
a Vos caimara<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s tranjctvées TOUS appellent<br />
; écoutez-les et répon<strong>de</strong>z £i leusr appel! »<br />
s annoncent llensine<br />
Attaque prochaine <strong>de</strong> Salonique. — Gallipoli<br />
est évacuée. — Vont-ils attaquer l'Egypte?<br />
PARTOUT LES ALLIÉS SONT PRÊTS<br />
COMMUNIQUÉ MONTÉNÉGRIN<br />
Paris, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
(Le consulat général du Monténégro nous<br />
transmet le communiqué suivant) :<br />
Le 7 <strong>janvier</strong>, sur le front nord, violent combat<br />
d'artillerie.<br />
Sur le front est, près <strong>de</strong> Lepenatz, nos troupes<br />
ont pris l'offensive ; la lutte extrêmement<br />
vive, les Autrichiens résistant avec un<br />
tel acharnement que diverses positions furent<br />
plusieurs fois prises et reperdues .- mais,<br />
finalement, nous sommes restés maîtres du<br />
terrain ; nos pertes sont sensibles ; celles <strong>de</strong><br />
l'ennemi considérables.<br />
Dans la direction <strong>de</strong> Rozai-Berana, vives<br />
attaques <strong>de</strong> l'ennemi et combats acharnés.<br />
Grâce à sa supériorité numérique, l'ennemi<br />
a réussi à occuper entièrement Toupiah.<br />
Nous nous sommes repliés sur nos positions,<br />
à gauche <strong>de</strong> la Lesnitza.<br />
Dans la direction d'Ipelt-Rugovo, les Autrichiens<br />
ont déclanché <strong>de</strong> violentes attaques<br />
contre notre front du Lovcen.<br />
L'ennem; se livra à un furieux bombar<strong>de</strong>ment<br />
auquel prirent part tous les forts et toutes<br />
'e3 batteries mobiles <strong>de</strong>s bouches du Cattaro,<br />
ainsi que <strong>de</strong>s croiseurs, mais il ne tenta*<br />
aucune attaque d'infanterie.<br />
L'ATTAQUE DE SALONIQUE SE PRÉPARE<br />
Athènes, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
On considère ici les reconnaissances fréquentes<br />
opérées sur Salonhiue «4 sur tout le front<br />
allié par les avions ennemis comme l'es signes<br />
précurseurs d'une prochaine attaque.<br />
Cette attaque ne serait même plus qu**m«<br />
question <strong>de</strong> jours.<br />
La concentration constante <strong>de</strong> forces alleman<strong>de</strong>s<br />
importantes dans la région dé Menastir<br />
fortiSe l'opinion que le mowement offensif<br />
<strong>de</strong>s ennemis se produira <strong>de</strong> ce cûté.<br />
Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers conseils <strong>de</strong>s minis*<br />
très, le gouvernement grec aurait arrêté l'aï»<br />
titu<strong>de</strong> que la Grèce observera lorsque les rjâversaires<br />
<strong>de</strong>s aUliés entreront sur le territoire<br />
grec.<br />
Turin, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
On man<strong>de</strong> a. la Gazetla <strong>de</strong>l Popolo que les<br />
Allemands concentrent <strong>de</strong>s toroes importantes<br />
à Monastir, où se trouveraient déjà six divi»<br />
sions.<br />
Deux autres seraient prêtes comme renforts<br />
éventuels.<br />
En attendant, le débarquement à Salonique<br />
<strong>de</strong>s troupes franco-anglaises continue<br />
Un nouveau et important matériel <strong>de</strong> guerre,<br />
comprenant une gran<strong>de</strong> quantité d'artillerielour<strong>de</strong><br />
et <strong>de</strong> nombreuses automobiles est arrivé<br />
tout récemment. <<br />
.Les forces alliées ne sont pas Inférieures S' :<br />
200.000 hommes. t<br />
Les reCannaise-ances Ariennes <strong>de</strong>s avions;<br />
français sur les positions bulgares auraient<br />
constaté que les Bulgares construisent trois<br />
lignes <strong>de</strong> défense et qu'ils y placent une mapnbreuse<br />
artillerie lour<strong>de</strong>. j t<br />
Londres, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
On télégraphie d'Athènes à TObserver : <<br />
Suivant une information <strong>de</strong> sonree alleman<strong>de</strong>,<br />
l'attaque contre le6 alliés commencera la<br />
semaine prochaine. D'importants contingenta<br />
<strong>de</strong> troupes alliées débarquent continuellement<br />
dans le golfe d'Orfano.<br />
Si les Austro-Allemands commencent 1»""
MARDI <strong>11</strong> JANVIER 1918<br />
attaqua la semaine prochaine, le Parlement<br />
açrçc se réunira probablement le 24 <strong>janvier</strong>,<br />
jjsvLa primitivement fixée, et il est possible nue<br />
1 état <strong>de</strong> siège soit proclamé avant la réunion<br />
lie la Chambre.<br />
Salonique, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
Les concentrations <strong>de</strong> troupes bulgares aug-<br />
mentent à la frontière.<br />
Des troupes turques arrivant par Dé<strong>de</strong>a-<br />
ïcatoh se masseraient en territoire bulgare, à<br />
proximité <strong>de</strong> la lrontière grecque.<br />
ÉMOUVANTES FUNÉRAILLES DE FRANÇAIS<br />
A SCUTARI<br />
Durazzo, 3 <strong>janvier</strong> (retardée).<br />
Il y a peu <strong>de</strong> jours trois soldats aviateurs<br />
sont, tombés mortellement frappés à Scutari<br />
par <strong>de</strong>s éclats <strong>de</strong> bombes lancées par <strong>de</strong>s<br />
avions ennemis.<br />
Ils onit succombé à leurs blessures dans la<br />
journée suivante.<br />
Les restes <strong>de</strong>s trois aviateurs ont été accom-<br />
pagnés à leur <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>meure par une fou-<br />
ie nombreuse dans laquelle on remarquait<br />
tous les officiers <strong>de</strong> toutes les missions fran-<br />
çaises, tous les Français venus <strong>de</strong> Serbie tet se<br />
disposant à regagner la France, ainsi qu'un<br />
grand nombre d'offiolars et <strong>de</strong> soldats serbes.<br />
Les corps étaient portés par <strong>de</strong>s soldats<br />
français.<br />
La L»vée <strong>de</strong>s corps a en lieu à l'hôpital ita-<br />
lien en présence du clergé, du ministre <strong>de</strong><br />
France, M. Boppo, du consul <strong>de</strong> France et<br />
du personnel <strong>de</strong> la légation, <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong>s<br />
missions militaires, <strong>de</strong>s représentants du<br />
•prince héritier, du gouvernement et du quar-<br />
tier général, <strong>de</strong>s autorités monténégrines et<br />
serbes.<br />
L'inhumation a eu lieu au cimetière catho-<br />
lique ; sur les tombes <strong>de</strong>s discours ont été<br />
prononcés par lie commandant Vitrât chai'<br />
<strong>de</strong> 1 aviation et par M. Boppe, ministre <strong>de</strong><br />
France, qui ont dit un émouvant adieu à ces<br />
soldats <strong>de</strong> France tombés au champ d'hon-<br />
neur, en terre étrangère, pour une gran<strong>de</strong><br />
cause et prie leurs camara<strong>de</strong>s do retour dans<br />
leur m trie <strong>de</strong> prodiguer aux familles <strong>de</strong>s<br />
morts leurs consolations.<br />
Dans l'assistance, le bruit circula bientôt <strong>de</strong><br />
la mort soudaine du mé<strong>de</strong>cin à trois galons<br />
Fallot, <strong>de</strong> la mission médicale militaire.<br />
Le major Fallot avait succombé à une ma-<br />
ladie d'un jour à peine.<br />
Il était très connu parmi les Français et<br />
tes Serbes pour le dévouement qu'il déploya<br />
durant la terrible épidémie <strong>de</strong> typhus qui<br />
fit l'année <strong>de</strong>rnière tant <strong>de</strong> ravages dans les<br />
rangs <strong>de</strong> l'armée' serbe.<br />
La mort
MARDI <strong>11</strong> JANVIER <strong>1916</strong><br />
LE FROID ARRIVE TÂRO<br />
moment -7j^ be „ e<br />
Faire en ce<br />
Echarpe <strong>de</strong> ont les MAGASINS<br />
grands d <strong>Toulouse</strong> ; c'est ce<br />
DU PRINT?,7„n bon placement et une<br />
qu'on appelé " hausses ultérieu-<br />
assurance £Si^^ ,e6 . «*We <strong>de</strong> l'Ecole normale su-<br />
ssss^i ie u ^rXe a vr résiinent m «-<br />
«u~i^rm%rc4«. F0D ' t:alne 6s Eêsbec «'<br />
«a -FT^-^^""'^"!^ 0 "' r1 " z »naves. René Brackers<br />
us ituiTO. tôt. »e 17 rvwetmbre <strong>de</strong>rnier<br />
mmm^^ rft '" i » barreau <strong>de</strong> Grasse.<br />
étropole<br />
Saint-Sernin<br />
La Daura<strong>de</strong><br />
Saint Nicolas<br />
La Daiba<strong>de</strong><br />
Saint-Jérôme.<br />
Sair..t-Exnpère<br />
Saint-Aubin<br />
Le Taur<br />
Saint-Pierre<br />
Les Minimes<br />
Imm. Conception<br />
Saint-Fr.-xavier<br />
Saint-Joseph<br />
Salnt-Sylve<br />
Sacré-Cœur<br />
Saint-Fr .-d'Assises.<br />
Sai nte-Germ ai ne<br />
Sept-Deniers<br />
1915 1914 1915 1914 1915 1914<br />
149 224 <strong>11</strong>9 82 313 324<br />
189 228 50 <strong>11</strong>4 362 3&8<br />
56 65 12 31 126 134<br />
95 128 31 43 185 170<br />
61 67 16 29 9-3 <strong>11</strong>4<br />
55 71 20 38 120 S7~<br />
85 133 16 36 202 179<br />
109 125 21 38 263 277<br />
27 29 <strong>11</strong> 35 52 39<br />
45 77 10 22 79 99<br />
77 108 13 35 130 <strong>11</strong>2<br />
63 se 6 25 106 125<br />
44 64 5 4 96 98<br />
21 26 7 0 53 33<br />
63 97 13 0 125 - <strong>11</strong>S<br />
44 53 15 0 78 71<br />
35 66 9 13 65 83<br />
73 104 12 37 101 99<br />
7 14 2 5 18 14<br />
129S 1763 388 635 2553 2535<br />
Spectacles et Concepts <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
UNE MERVEILLE AU CINÉMA. — L'Amérl-<br />
can Cosmograph nous donné cette semaine avec<br />
l'Heure du Rêve, un. chef d'œuvre que tout Tou-<br />
louse connaisseur voudra voir ; jamais rien d'aussi<br />
fin n'est passé sur un écran., ni n'a égalé ce ma-<br />
gnifique conte Florentin, se déroulant pendant trois<br />
actes au milieu <strong>de</strong>s jardins et palais <strong>de</strong> Rome.<br />
1" iahU^JZ^\ T ^zat <strong>de</strong> Mandres, du<br />
pa.m*. tonV-.n. Je *M se>-.v>robre<br />
rle,<br />
— Emn<br />
gim°nt d'infaT,*-1<br />
' r - le 6 oot^ .<br />
Front Italien<br />
LES OPÉRATIONS ITALIENNES<br />
Rome, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
(Communiqué du comman<strong>de</strong>ment suprê-<br />
me)<br />
L'action <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux artilleries continue sur<br />
tout le front ; l'ennemi a employé largement<br />
sas pièces <strong>de</strong> gros calibre, particulièrement<br />
contre Zugna, Torta et le Mont-Spil, au sud-<br />
est <strong>de</strong> Povereto et contre Monfalcone.<br />
Toutefois, il n'a réussi à causer que <strong>de</strong>s dé-<br />
gâts insignifiants.<br />
Le soir du 8 <strong>janvier</strong>, l'ennemi a essayé éga-<br />
lement une attaque d'infanterie contre no-<br />
tre position du Mont-Sief, près du col <strong>de</strong><br />
Lan a ; mais il a été promptement repoussé<br />
par nos vaillantes troupes. — Signé : CA-<br />
i CORNA,<br />
Dans les Balkans<br />
COMMUNIQUÉ MONTÉNÉGRIN<br />
Paris, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
Le consulat général du Monténégro nous<br />
fait parvenir le communiqué suivant :<br />
L'offensive autrichienne continue très éner-<br />
gique contre tout notre front, notamment au<br />
nord et à l'est, où se déroulent <strong>de</strong>s combats<br />
acharnés.<br />
L'ennemi, très supérieur en nombre, nous<br />
attaque avec fureur <strong>de</strong>puis plusieurs jours sur<br />
le front oriental, à partir d'Ipek.<br />
Nous l'avons repoussé à plusieurs reprises,<br />
en lui infligeant <strong>de</strong>s pertes telles que nos<br />
troupes, pour reprendre <strong>de</strong>s positions perdues,<br />
ont dû franchir <strong>de</strong>s masses <strong>de</strong> cadavres ,- ce-<br />
pendant nous avons été obligés d'évacuer Be-<br />
rana.<br />
A Rugovo, à Moikovatz les Autrichiens ont<br />
échoué dans leurs tentatives.<br />
Une contre-attaque nous a permis <strong>de</strong> re-<br />
prendre Touriak ,• mais l'ennemi ayant reçu<br />
<strong>de</strong> renforts, nous nous sommes retirés sur la<br />
rive gauche du Lin, du côté <strong>de</strong> Catzko.<br />
De gran<strong>de</strong>s forces ennemies réussirent,<br />
après <strong>de</strong> furieux combats, à s'emparer <strong>de</strong> plu-<br />
sieurs da nos positions, mais nous avons pu<br />
en reprendre une partie.<br />
Contre notre front du mont Lovcen, les<br />
Autrichiens livrent une furieuse bataille, qui<br />
dure <strong>de</strong>puis quatre jours.<br />
Sous un ouragan <strong>de</strong> feu ininterrompu, pro-<br />
venant <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong>s forts <strong>de</strong><br />
Cattaro, l'ennemi est arrivé jusqu'à nos pre-<br />
mières lignes <strong>de</strong> défense du Lovcen ; nos<br />
trouves le repoussèrent à- maintes reprises,<br />
en lui causant <strong>de</strong>s pertes énormes ; mais le<br />
soir, à la suite d'une lutte acharnée, au cours<br />
do laque!!© ils firent usage <strong>de</strong> gaz as-<br />
phyxiants, les Autrichiens purent occuper<br />
nos position» do Kouk et <strong>de</strong> Restais.<br />
Autour <strong>de</strong> la Guerre<br />
L'ANNIVERSAIRE DE VICTOR-EMMANUEL<br />
Rome, Il <strong>janvier</strong>.<br />
Pour,commémorer la mort <strong>de</strong> Victor-Emma-<br />
iri'uel II, une manifestation patriotique a eu<br />
lieu, hier, à Rome.<br />
Un imposant cortège comprenant les auto-<br />
rités, les associations et une fouie <strong>de</strong> citoyens<br />
précédés <strong>de</strong> nombreux draœaux, a défilé <strong>de</strong>-<br />
vant le monument du roi libérateur.<br />
Le maire <strong>de</strong> Rome, prince Colonna, a pro-<br />
noncé une allocution patriotique chaleureuse-<br />
ment acclamée.<br />
Le maire a terminé en prévoyant le jour<br />
peut-être prochain, ou les drapeaux alliés<br />
couronnés <strong>de</strong>s lauriers <strong>de</strong> la victoire, rece-<br />
vront le salut <strong>de</strong> la Rome éternelle<br />
De semblables manifestations ont eu lieu<br />
dans diverses villes italiennes, notamment à<br />
Cagliari, où un important cortège s'est rendu<br />
<strong>de</strong>vant le monument <strong>de</strong>s Sar<strong>de</strong>s, tombés dans<br />
les batailles <strong>de</strong> l'indépendance et ensuite .<strong>de</strong>-<br />
vant le consulat <strong>de</strong> France où au .milieu d'o-<br />
vations très chaleureuses notre consul a pro-<br />
noncé <strong>de</strong> nobles paroles, dans lesquelles il a<br />
affirmé le triomphe final <strong>de</strong>s nations alliées.<br />
L'AURORE D'UNE RÉPUBLIQUE ALLEMANDE<br />
Paris, <strong>11</strong> <strong>janvier</strong>.<br />
Nous Iteons dans l'Action Française les li-<br />
gnes, suivantes ;<br />
a On nous écrit <strong>de</strong> Suisse pour nous invi-<br />
ter à relire Henri Heïne et à nous méfier<br />
d'une république alleman<strong>de</strong>, autant que d'un<br />
empire allemand.<br />
» On annonce la prochaine publication à<br />
Zurich d'une nouvelle brochure alleman<strong>de</strong>,<br />
dans le genre <strong>de</strong> J'accuse, mais bien pdus<br />
forte.<br />
» Elle fera rumeur et sensation à travers le<br />
mon<strong>de</strong> entier, car ce sera tout simplement la<br />
publication du premier manifeste du parti ré-<br />
publicain allemand qui vient <strong>de</strong> se former et<br />
qui est déjà complètement constitué. »<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
Paris, <strong>11</strong> <strong>janvier</strong>.<br />
PROMOTIONS<br />
Armée active<br />
Ont reçu les affectations suivantes :<br />
Infanterie — Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> batail-<br />
lon, M. Cayrol, capitaine au 283 e , maintenu.<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-lieutenant, M. Augère,<br />
maréchal <strong>de</strong>s logis au 1 er hussards, affecté<br />
temporairement au 15 e d'infanterie ; M. Do-<br />
mino, maréchal <strong>de</strong>s logis au 3e chasseurs, af-<br />
fecté au 80e.<br />
Mort d'un Sculpteur Italien<br />
Paris, 10 <strong>janvier</strong>.<br />
Le sculpteur italien Rembrandt Bugatti,<br />
membre <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Beaux-Arts, cheva-<br />
lier <strong>de</strong> la Légion d'honneur, vient <strong>de</strong> mourir<br />
à Paris dans <strong>de</strong>s circonstances particulière-<br />
ment douloureuses.<br />
Samedi après-midi on le trouvait inanimé<br />
dans son atelier, 3, rue Joseph Bara.<br />
Un mé<strong>de</strong>cin fut aussitôt mandé. Il diagnos-<br />
tiaua .une intoxication par le gaz d'éclairage.<br />
En effet, un be© était grand ouvert dans<br />
la nièce.<br />
Le docteur ordonna le transfert du mala<strong>de</strong><br />
à l'hôpital Laenneo-<br />
Quelques heures plus tard, M. Rembrandt<br />
Rupratti rendait le <strong>de</strong>rnier soupir. -Il n'était<br />
âfré que <strong>de</strong> 39 ans.<br />
L'éminent sculpteur n'aurait pas voulu sur-<br />
vivre, dit-on, aux horreurs <strong>de</strong> la guerre dont<br />
il avait été témoin en Belgique au début <strong>de</strong>s<br />
hostilités.<br />
Depuis déjà longtemps il s'était tout entier<br />
consacré à une interprétation toute nouvelle<br />
du Christ-<br />
Cette œuvre, qui est chez le fon<strong>de</strong>ur, aura<br />
été sa <strong>de</strong>rnière.<br />
PETITES NOUVELLES<br />
Du <strong>11</strong> <strong>janvier</strong>.<br />
— La Slampa apprend <strong>de</strong> Porto-Ierrrajo<br />
que le major général Silvestro Pisani est<br />
mort subitement ; il était venu du front avec<br />
une permission pour passer les fêtes <strong>de</strong> Noël<br />
et du Nouvel An en famille.<br />
— Le Pape a reçu, hier, le nouveau minis-<br />
trie <strong>de</strong>s Pays-Bas près le Saint-Siège, qui lui<br />
a pré&einAé lettres -<strong>de</strong> créance, M Saint-Père<br />
CREME DE MARRONS ||<br />
Vanillée <strong>de</strong> l'Ardèchs<br />
En vente : |j<br />
DÉPÔT DTJ i|<br />
Chocolat d'Aigus'b3lÎ3 H<br />
1, Place Salnt-Eîlermo, <strong>Toulouse</strong> 1 I<br />
OBLIGATIONS CENTRAL PACIFIO 3 %<br />
OBLIGATIONS NEW-YORK NEW-HAVEN 4 %<br />
Les porteurs sont invités à se présenter à<br />
la Société Générale, avant le 15 courant, pour<br />
une communication importante.<br />
DE DÉCÈS<br />
Madame <strong>de</strong> GODON ; le capitaine d'artillerie<br />
coloniale Jean <strong>de</strong> GODON ; Monsieur André <strong>de</strong><br />
GODON, sous-lieutenant au 9" ci'artillerie.<br />
Madames André <strong>de</strong> GODON ; Monsieur Henri<br />
<strong>de</strong> GODON, enseigne <strong>de</strong> vaisseau, Madame<br />
Henri <strong>de</strong> GODON ; Monsieur François <strong>de</strong> GO-<br />
DON, ingénieur-chimiste, maréchal <strong>de</strong>s logis<br />
au 23' d'artillerie ; Madame Emile da CAM-<br />
BIA1RE, Monsieur Emile <strong>de</strong> CAMBIAIRE, sous-<br />
lieutenant au!35" d'infanterie ; M ss eurs Char-<br />
les <strong>de</strong> GODON et Pierre <strong>de</strong> CAMBIAIRE ; la<br />
Baronne <strong>de</strong> GODON <strong>de</strong> BAUDÉAN, ses enfants<br />
et petits-enfants ; Monsieur Richard <strong>de</strong> BOYS-<br />
SON ; la Comtesse J. d'ARMAGNAC ont la dou-<br />
leur <strong>de</strong> faire part à leurs parents, amis et con-<br />
naissances <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong><br />
Monsieur Pa l Bsraaril ûe GODON<br />
leur époux, père, beau-père,' grand-pères ot<br />
beau-frèrse décédé le 7 <strong>janvier</strong> au châleau<br />
d'Aux, par Miélan (Gers).<br />
L'inhumation a eu lieu hier, 10 <strong>janvier</strong>, a<br />
3 heures, à Lavernose (Haute-Garonne).<br />
Il ne sera pas envoyé <strong>de</strong> lettre <strong>de</strong> faire part.<br />
AVIS DE DÉCÈS ET 1ESSE<br />
Monsieur et Madame B. DURTAUT, Mada-<br />
me Marius GAUT1E, née DURTAUT ; Mon-<br />
sieur Marius GAUTIÉ ; Madame veuve DUR-<br />
TAUT ; Madame et Monsieur TANDON : Mon-<br />
sieur et Madame E. ORANGÉ et leur famille ;<br />
Madame veuve SOULES : Madame et Mon-<br />
sieur Paul FIQUET ; Madame et Monsieur<br />
Paul BERNARD, ont la douleur <strong>de</strong> faire pari<br />
à leurs amis et connaissances <strong>de</strong> la perte<br />
cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la per-<br />
sonne <strong>de</strong><br />
Monsieur André DURTÂÙT<br />
Soldat au 100» régiment d'infanterie<br />
mort pour la France, le 16 décembre 1915, a<br />
l'ambulance - <strong>de</strong> , . ;. à ra £ e ,<br />
2$ ans, et les prient ds vouloir bien assiste^<br />
à la messe <strong>de</strong> Requiem qui sera eejebr-ee :e<br />
mercredi 12 <strong>janvier</strong> à neuf heures du matin<br />
sur la paroisse Saint-Sernin.<br />
On se réunira à l'église.<br />
Il ne sera pas envoyé <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong> faiire<br />
part, le présent avis en tenant lieu.<br />
Remerciements 3t Avis <strong>de</strong> Neuvaîss<br />
Madame veuve LABATUT, née ROBERT ;<br />
le docteur et Madame Charles PHALIPPOU et<br />
leur fille : Ma<strong>de</strong>moiselle Angèle PHALIPPOU;<br />
les familles PHALIPPOU, ROBERT, LABA-<br />
TUT et DUPRE, rmercient bien sincèrement<br />
toutes les personnes qui leur ont témoigne<br />
<strong>de</strong>s marques <strong>de</strong> svmpathie, ainsi que celles<br />
qui leur ont fait l'honneur d'assister aux 00-<br />
sèques <strong>de</strong><br />
Madame Veuve PHALIPPOU<br />
Née Berthe LABATUT<br />
et les prient <strong>de</strong> bien vouloir assister a la<br />
messe <strong>de</strong> Requiem et <strong>de</strong> neuvaine qm sera<br />
célébrée pour le repos <strong>de</strong> son ame, le mer-<br />
credi 12 fanvier <strong>1916</strong>, à 9 heures du matin a<br />
l'Oratoire Notre-Dame<strong>de</strong>-Nazarretn, îue Pin-<br />
lippe Féral. , .<br />
On se réunira à l'Oratoire. .<br />
II ne sera pas fait d'autre invitation.<br />
Pompes Funèires Générales. 7, r, Lafayette, Touiousk<br />
AVIS DE NEOVAIWE<br />
Ma<strong>de</strong>moiselle Thérèse GUITTOU : Monsieur<br />
Albert IJUTAR contrôleur principal <strong>de</strong>s Con-<br />
nubutons directes en retraite ; le capitaine<br />
St7vi-VFS Madame et le commandant <strong>de</strong><br />
xnHOUAT <strong>de</strong> la COULERIE, officier <strong>de</strong> i& Lé-<br />
crion d'honneur, et leurs aifants ; Monsieur<br />
T^nrJi DUTAR ; Ma<strong>de</strong>moiselle Madielleine DU-<br />
T AR ' Monsieur et Madame Pol LESSANCE :<br />
Monsieur et Madame Alex DAGUET et leurs<br />
enfants remercient bien sincèrement toutes les<br />
personnes qui ont bien voulu leur donner une<br />
marque <strong>de</strong> sympathie à l'occasion <strong>de</strong> la mont<br />
<strong>de</strong><br />
Ma<strong>de</strong>moiselle Gabrielle GUITTOU<br />
TQ service <strong>de</strong> neuvai.ne sera célébré en l'Ora-<br />
toire Saint-Jean-Baptiste rue du Musée, te<br />
mercredi 12 <strong>janvier</strong>, à 10 heures.<br />
ROMPES FUNÈBRES GÉNÉRALES, 7, TXS9<br />
T.;ffveRe Convois transports, cercueils \et-<br />
îfe^etc.' Couronnes mortuaires ; chok *<br />
ôomicil®- î 0 " 36 *<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
MARDI <strong>11</strong> JANVIER <strong>1916</strong><br />
Service <strong>de</strong>s Recherches<br />
SOLDATS DISPARUS<br />
m-<br />
Les isparus<br />
TROIS CENT SOIXANTE-SEPTIEME LISTE<br />
BAQUË (Eliie-Frangois-Jean-Marie), caporal,<br />
du 42" d'infant., 10* conip.. Messé et disparu<br />
lie 29 décembre 1914.<br />
BENAZET (Jean-Marie), du 80* d'infant., 3"<br />
comp., disparu le <strong>11</strong> avril 1915 (Marne).<br />
BÉNAZET (Jean-Pierre), du 83* d'infant., 6*<br />
camp., disparu le 8 décembre 1914.<br />
CABIRO (Jean-Joseph), du 24" colonial, 9*<br />
eornp., disparu le 6 octobre 1915.<br />
CHARLAS (Jean-Alexandre), du 416" d'infant.,<br />
2' coanp., sans nouvelles <strong>de</strong>puis le 24 sep-<br />
tembre 1915.<br />
C5RUBILHÉ (François-Marie-Jean), caporal-<br />
fourrier, du 83* d'infant., 1" comp., blessé et<br />
disparu le 22 août 1914, Bertrix-Jéhonville.<br />
DELMAS (Henri-Antoine), du 88* d'infant., 10"<br />
oomp., biessé et disparu le 26 septembre<br />
1914. Perthes-lesd-Iurlus.<br />
DESSEAUX (Jean-Félix-Armand), caporal, du<br />
59* d'infant., 10* comp., disparu 25-30 août<br />
1914, aux environs <strong>de</strong> Baucourt.<br />
DUBOURDIEU (Pierre-Charles), caporal, du<br />
418* d'infant., 8* comp., blessé et disparu le<br />
2S septembre 1915.<br />
FABRE (André), du 15' d'infant., 6* comp.,<br />
blessé et disparu le 25 août 1914, à Rozelieu-<br />
res.<br />
FAURE (Joseph-Henri), du 14" d'infant., 6'<br />
comp., disparu le 8 septembre 1915.<br />
FOURËS (Louis), clairon, du 209' d'infant.,<br />
23* comp., disparu le 12 février 1915.<br />
GRIMAL (Emile), du 143* d'infant., <strong>11</strong>* coimp.,<br />
blessé et disparu le 30 octobre 1915.<br />
LARROQUE (Marcel), du 80* d'infant., <strong>11</strong>*<br />
comp.. disparu le 5 octobre 1915.<br />
LECLERCQ (Maurice-Paiil-Germain), du 126*<br />
d'infant., 3' comp., sans nouvelles <strong>de</strong>puis le<br />
15 décembre 1915.<br />
NAUDINAT (Jacques), du 1" colonial <strong>de</strong> mar-<br />
che, 4* bataillon, 2' comp., disparu le 21 dé-<br />
cembre 1914.<br />
RAYMOND (Albert), du 34* colonial, 7* batail-<br />
' Ion, »• comp., présumé blessé et disparu le<br />
2 .novembre 1914, à Saint-Elo-y (Belgique).<br />
REY (Joseph-Mathieu), du 24* colnial, 1" comp.,<br />
disparu <strong>de</strong>puis le 2 septembre 1914.<br />
VILLA (Marcel), du 81* d'infant, 1" comp.,<br />
disparu le 6 décembre 1915.<br />
XKRÏDAT (FeTnand-Doo-ilnique-Germain), du<br />
24" colonial, 3' comp., disparu le 6 octobre<br />
1915.<br />
Les personnes qui pourraient nous fournir<br />
<strong>de</strong>s renseignements sur les soldats disnarua<br />
voudront bien en informer immédiatement<br />
L'ŒUVRE TOULOUSAINE<br />
«ES RE0H£RCHE8 DES SOLDATS DISPARUS<br />
à l'Express du Midi<br />
85, Rue Roqueialne Toutous»<br />
Un est }îrié ne rien matîr® aant etts corn,<br />
trranicattens concernant la rédaction su l'a*<br />
miRlstration ûu ioitroai.<br />
,<br />
CAZELOT (Antonin), 14" inf., Villaudric (Hau-<br />
te-Garonne).<br />
COSTE (Paulin), 7* inf.. Limoges (Haute-<br />
Vienne).<br />
DELTEIL (Josep), 2<strong>11</strong>* inf., Montauban.<br />
DUMAS (Jean), 14* inf., Les Allemans (Artège).<br />
FOURASTIÉ (Jean), 7* inf., Laroque-Timbaud<br />
(Lot-et-Garonne).<br />
GILBERT (Alexis), 220* inf., Bergerac (Dor-<br />
dogne).<br />
LAFLAQUIÈRE (Pierre), H* alpine, Souillao<br />
(Lot).<br />
MAJOULET (Henri), 142" inf., Ro<strong>de</strong>z (Aveyron).<br />
MARCOURELLE (Dieudonné), 142* inf., Saint-<br />
Guiraud (Hérault)-<br />
MESLIN (François), 14* inf., Sixt (Ille-et-Vi-<br />
laine).<br />
PERES (Alei<strong>de</strong>), 288* inf., Campagne-d'Arma-<br />
gnao (Gers).<br />
RATIER (Joseph), 142* inf., Conques-sur-Orbiel<br />
Au<strong>de</strong>)-<br />
ROUSOUET (Pierre), 142* inf., <strong>de</strong> l'Aveyron.<br />
SOURZAC (Léon), 14* inf., Fajols-Peyrac.<br />
VIGNES (J.-M.), 283* inf., Lour<strong>de</strong>s (Hautes-Py-<br />
rénées).<br />
(A suivre).<br />
ans les Camps Altemands<br />
NOUVELLES DE NOS PRISONNIERS<br />
REGENSBURG. — Nous avons reçu en par-<br />
fait état les 124 kg. <strong>de</strong> p.ain, le riz, le macaro-<br />
ni, le vermicelle et les nouilles <strong>de</strong> votre bu-<br />
reau. Nous préparons ces aliments pour les<br />
nécessiteux, qui sont fort satisfaits. (Ils sont<br />
environ 150). Je vous adresse ci-joint l'état dé-<br />
taillé <strong>de</strong>s chemises, caleçons, tricots, gilets <strong>de</strong><br />
laine, chaussettes, mouchoirs, serviettes,<br />
gants, chaussures, képis, capotes, savon, dont<br />
nous avons grand besoin. Nous sommes recon-<br />
naissants <strong>de</strong>s envois <strong>de</strong> pâtes, <strong>de</strong> riz et <strong>de</strong><br />
fromage.<br />
SENNE-LACER l. — .Te vous prie <strong>de</strong> m'adres-<br />
ser personnellement les circulaires, celles-ci<br />
<strong>de</strong>vant servir pour les trois camps, puis re-<br />
tourner à la KommandantuT. Nous vous<br />
prions <strong>de</strong> noter que le comité <strong>de</strong>s fêtes et ce-<br />
lui <strong>de</strong>s secours qui avaient jusqu'à présent<br />
fonctionné parallèlement ont fait fusion.— Ca-<br />
thaia.<br />
SOLTAU. — Nous avons un théâtre, <strong>de</strong>s tê-<br />
tes sportives, <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong> café et limona<strong>de</strong>,<br />
un cinéma; la recette globale est environ <strong>de</strong><br />
2 à 3000 francs par mois, elle nous permet <strong>de</strong><br />
venir en ai<strong>de</strong> aux nécessiteux.<br />
{A suivre).<br />
etrouves<br />
Nous publions ci-<strong>de</strong>ssous la liste -que nous<br />
envoie notre homme <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong> , M.<br />
l'adjudant-chef Brugidou •<br />
Nous. a nous tenons à la disposition <strong>de</strong>s fa-<br />
milles *our leur donner tous renseignements<br />
sur le lieu, où se trouvent les soldats ci-<strong>de</strong>s-<br />
sous.<br />
Rassurons tout <strong>de</strong> suite leurs familles en leur<br />
disant qu'ils sont en excellente' santé.<br />
ALAZET (Jules), 14* inf., Bor<strong>de</strong>aux.<br />
ARTIËRES (Philippe), 142* inf., La Cavalerie<br />
(Aveyron).<br />
BEAUMONT (Aimé) 283' inf., Seinéao-Blachon<br />
(Bassses-Pyrénées).<br />
BIDEGAIN (Pierre), 244* inf., Saint-Pierre<br />
dl robe- (Basses-Pyrénées) .<br />
BORY (Henry), 283" inf., Pau.<br />
BRUNEt (Pierre), 14' infant., Saint-Girons<br />
(Ariège).<br />
66, {lue Roqueialne — TOULOUSE<br />
MILITAIRES FRANÇAIS<br />
INHUMES A ALTENCRABOW<br />
PILON (Marcel), 26° inf. territ.<br />
POURCHER (Charles), 204* inf., Jory (Seine-<br />
Inférieure).<br />
POUREL (Paul), sergent, 353 e inf.<br />
POURRE (Lucien), 237° inf., Paris.<br />
PRODEL (Marcel), caporal, 100e inf.<br />
RIBOUD (Léon), 140e inf.<br />
SANDRESCHI (Pascal), 73e inf.<br />
SERRE (Victor), caporal, 100* inf.<br />
TALBOT (Gëorges), 329e inf.<br />
TALLERET (Charles), 351 e inf.<br />
TALOIS (Louis), 103 e inf.<br />
VERMEULEN (Gaston), 5* inf.<br />
VU ARCHER (Remy). <strong>11</strong>e ehass.<br />
Itlïlll<br />
m P | il<br />
fc<br />
?1<br />
Justice <strong>de</strong> Paix<br />
La justice <strong>de</strong> paix du canton <strong>de</strong>s Cabannes<br />
est SUD - -rimée pendant la guerre et reunie<br />
à Tarascon.<br />
FûïX. — Citation. — M. Guy Soutla, mé<strong>de</strong>-<br />
cin-major <strong>de</strong> 2e classe, a été l'objet, a la date<br />
du 20 décembre 1915, <strong>de</strong> la citation suivante :<br />
« Le 5 avril <strong>de</strong>rnier, à l'occasion du bom-<br />
bar<strong>de</strong>ment du cantonnement <strong>de</strong> qui causa,<br />
<strong>de</strong>s pertes très sensibles dams l'un <strong>de</strong>s batail-<br />
lons du ...» régiment, fit -preuve, dans 1 orga-<br />
nisation ers secours avec les autres mé<strong>de</strong>cins<br />
présents, "d'un zèle, d'un courage et dune<br />
activité dignes déloges ».<br />
Nos compatriotes. — Nous apprenons avec<br />
plaisir que notre compatriote, M. Louis baca-<br />
ze commissaire <strong>de</strong> police <strong>de</strong> 3 e classe a, Ba-<br />
gnères-<strong>de</strong>-Bigorre, est présent^ pour la 2 e<br />
classe.<br />
PAMiERS. — Trouvée morte. —- La femme<br />
Roilan d'origine espagnole, a été trouvée, hier<br />
matin! morte dans son lit, à son domicile<br />
rue dès Niors.<br />
On enquête.<br />
AUD:<br />
C ARC AS SONNE. — Œuvre militaire. — Nous<br />
rappelons aux soldats et plus particulièrement<br />
aux jeunes recrues <strong>de</strong> la classe 17 que l'œu-<br />
vre militaire qui fonctionne <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong><br />
30 ans se trouve, 2, rue Neuve du Mail, bon<br />
levard' Barbés, entre les <strong>de</strong>ux casernes.<br />
Elle est ouverte, tous les jours, <strong>de</strong> 5 heures<br />
du soir à 9 heures. .<br />
Elle offre <strong>de</strong> vastes locaux, <strong>de</strong>s jeux, variés,<br />
<strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> lecture, du papier pour faire la<br />
correspondance, <strong>de</strong>s armoires pour déposer<br />
les valises, une caisse où l'on peut confier<br />
^Tous^eï'dimanches, à <strong>11</strong> heures et <strong>de</strong>mie,<br />
une messe sera dite pour les Soldats exclusi-<br />
vement, dans la chapelle <strong>de</strong> l'œuvre.<br />
Nécrologie. — On annonce la mort <strong>de</strong> M<br />
Gustave Schnei<strong>de</strong>r, secrétaire général <strong>de</strong> la<br />
nréfecture <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>, qui <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s<br />
hostilités remplisait les fonctions <strong>de</strong> sous-<br />
préfet <strong>de</strong> Castelnaudary<br />
M. Schnei<strong>de</strong>r est <strong>de</strong>ce<strong>de</strong> dimanche, a 9 heu-<br />
res du matin. Il était âgé <strong>de</strong> 50 ans.<br />
Etat civil du 2 au 9 <strong>janvier</strong>. — Naissances<br />
1 garçon, 2 tilles. . .<br />
Décès • Jean Abraham, 71 ans, rue <strong>de</strong> Ma-<br />
drid Françoise Nègre, 79 ans, veuve Nègm<br />
me Tourtel 6 • Joseph Siman, 65 ans, rue Ga-<br />
ribaldi 8 ;' Jeanne Graves, 47 ans, épouse<br />
Grillères, rue Amidonniers, 5 ; Victoire Fa-<br />
bre 67 ans, veuve Galibert, route <strong>de</strong> Toulon<br />
se '33 ' Marie Pech, 18 ans, célibataire, route<br />
<strong>de</strong>' <strong>Toulouse</strong> ; Reine Touree, 1 mois et <strong>de</strong>mie<br />
rue Hospice ; Louis Labatut, 16 ans, rue Hos-<br />
pice ; Louise Espallac, 76 ans, épouse Puil<br />
landre, rue 24 Février, 84 Louis 1 La-brousse<br />
9 mois, allée léna, 63 ; Marie Record, 72 ans<br />
veuve Passebosc, rue Liberté, 28 ; Antoine Es<br />
eouirrou, 69 ans, rue Pasteur<br />
NARBONNE. — Ponts et Chaussées. — M<br />
Désiré Guerre, adjoint technique <strong>de</strong> 1" classe,<br />
précé<strong>de</strong>mment attaché dans PAu-<strong>de</strong> avec sey<br />
vice ordinaire (bureau ce l'in^énitw), a N.nr<br />
bonne, mis la dispou-mt'até avec dcmii-traitc<br />
taefi pf.ur <strong>de</strong> tMantô, a été réinté<br />
(tenu. WM1 «uvptlot. «<br />
Ntltca la (j'.ids. — Il a été .rrtwé procès-<br />
*eninx\ a ti (Miine t'.... rr»arctwi:i<strong>de</strong> d'agneau à<br />
I». Halle, pour tr -:tperle no* la quantité <strong>de</strong><br />
la tna-'-fm-idvsc vendue<br />
!_ps iariioiinais au toU, — FutTène-Henri<br />
rtïffue!. '*'ildat au M* colonial, disparu le 6<br />
r**j*»t»re '916.<br />
etur (rivil du 9 <strong>janvier</strong>. •— Décès : Morie-<br />
Unii>o Uiiilat, sans profa&sloS, épouse Jean<br />
LEZIGNAN<br />
M. C LAVERIE à LEZIGNAN. — C'est avec<br />
plaisir que nous pouvons annoncer que <strong>de</strong>-<br />
main, mercredi, 12 <strong>janvier</strong>, M. Ciaverie sera<br />
<strong>de</strong> passage dans notre, ville (dé 9 h. à 4 h.) à<br />
l'Hôte! du Chemin <strong>de</strong> fer (Bajjou). Que tous<br />
ceux qui sont atteints <strong>de</strong> Hernies ou <strong>de</strong> Dé-<br />
placements <strong>de</strong>s Organes, profitent du passa-<br />
ge <strong>de</strong> ce grand Spécialiste pour allai' lui ren-<br />
dre visite, assurés qu'ils sont <strong>de</strong> trouver,<br />
grâce à son intervention bienfaisante, un<br />
soulagement immédiat et définitif.<br />
AVEYRON<br />
La réquisition du bétail<br />
M. Gaffier, député, a <strong>de</strong>mandé à M. le mi-<br />
nistre <strong>de</strong> la guerre si la réception <strong>de</strong>s <strong>de</strong>n-<br />
rées et animaux <strong>de</strong> boucherie réquisitionnes<br />
en vertu <strong>de</strong> la loi du 3 juillet 1877 ne doit pas<br />
avoir lieu au chef-lieu <strong>de</strong> la commune ou,<br />
tout au moins, sur le territoire <strong>de</strong> la com-<br />
mune.<br />
Le ministre a répondu :<br />
a Conformément à la loi du 3 juillet 1877, la<br />
réquisition doit avoir lieu, en principe, an<br />
chef-lieu <strong>de</strong> la commune et être notihee au<br />
maire ; mais rien n'oblige à faire la récep-<br />
tion immédiate, en un point détermine du-<br />
territoire <strong>de</strong> la commune. L administration<br />
peut réquisitionner le.transport dans un cen-<br />
tre <strong>de</strong> réception. »<br />
GERS<br />
Plùsvife,biëÉîMeï8<br />
que tous les autres remè<strong>de</strong>s<br />
ANTISEPTIQUES, BALSAMIQUES,<br />
STIMULANTES ET TONIQUES<br />
PRESERÏElï les Bronches et les Poumons<br />
<strong>de</strong>s dangers du Froid, <strong>de</strong> l'Humidité, <strong>de</strong>s<br />
Poussières, <strong>de</strong>s Microbes, <strong>de</strong>s inconvénients<br />
<strong>de</strong> l'air vicié ou insuffisant ; -<br />
HEiiSi iftumes, Rhumes <strong>de</strong> Cerveau.<br />
laux <strong>de</strong> Gorge, Laryngites récentes ou Invété-<br />
rées, Bronchites aiguës ou chroniques, Grippe,<br />
Snlisenza, Asthme, Emphysème, etc. ;<br />
FORTlFIEiT, TCBIF1ESÏ LA POITRilE,<br />
activent et développes^<br />
les fonctions respiratoires.<br />
Pour vous préseryercûtnmepôur vous guérir<br />
faites un USa<br />
PU<br />
k î<br />
A la maison, au collège, au bureau, à l'atelier,<br />
partout, ayers toujours sous îa main<br />
liée Boîte <strong>de</strong> PASTILLES VÀLOA<br />
Proenrez-vous en <strong>de</strong> suite,<br />
mais refusez impitoyablement les pastilles<br />
qui vous seraient proposées au détail pou.<br />
quelques sous; ce sont toujours <strong>de</strong>s imitations.<br />
Vous ne serez certains d'avoir<br />
es Véritables PISÏILLES VALDA1<br />
que si vous les achetez if ta | gr*| n<br />
en BOiTES <strong>de</strong> S m 25 portant le nom V ALUJ-*<br />
Seules, tes véritables sont efficaces.<br />
— un mois <strong>de</strong> prison à François Montels,<br />
62 ans, et Martin Bach, 29 ans, pour défaut<br />
<strong>de</strong> carnet anthropométrique.<br />
— 25 francs d'amen<strong>de</strong> au nomme. Henri Ray-<br />
niaud, 15 ans, pour chasse en temps prohibé.<br />
— Quinze jours.<strong>de</strong> prison au sieur Louis<br />
Lafon, 50 ans, pour défaut <strong>de</strong> carnet anthro-<br />
pométrique.<br />
La taxe du pain. — A partir <strong>de</strong> ce jour, le<br />
prix du pain <strong>de</strong> toute farine coi pain bis, qui<br />
seul pourra être fabriqué pendant la durée<br />
<strong>de</strong>s hostilités, est fixé à 0 fr. 39 centimes le<br />
kilogramme.<br />
Tous les pains <strong>de</strong>vront être pesés avant<br />
d'être livrés sans que l'acheteur ait besoin<br />
<strong>de</strong> le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r.<br />
Cinéma-Delbosc. — Demain, mercredi, à 8<br />
heures et <strong>de</strong>mie, nouveau programme : « Les<br />
Mystères <strong>de</strong> New-York », 4e série. Jeudi, ma-<br />
tinée à 2 heures, soirée à 8 heures et <strong>de</strong>mie.<br />
<strong>de</strong> Salit ; Arsène-Benoît Birou, 18 jours, rue