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Publi.complète - Musée national d'histoire naturelle

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Georges H. Parent La Flore calcicole et basophile du Massif vosgien<br />

6<br />

2. Limites de ce travail<br />

2.1. Limites géographiques<br />

La limite méridionale de la Lorraine, par rapport au<br />

massif vosgien, a été définie autrefois: Parent 1987,<br />

vol. I: 39-41. Elle ne pose nulle part de problème<br />

particulier car la transition des substrats calcaires<br />

lorrains aux substrats vosgiens est partout nette.<br />

C'est en particulier le cas pour le Grès vosgien et<br />

pour le Grès bigarré qui indiquent qu'on se trouve<br />

dans les Vosges.<br />

Le Muschelkalk se rencontre en Lorraine, en<br />

Alsace et dans le massif vosgien, mais il a été<br />

écarté de cette étude (cf. 2.2.).<br />

2.2. Limites géologiques<br />

1. Il n'a pas été tenu compte de la flore calcicole<br />

des collines sous-vosgiennes, ni de la zone<br />

située au NW des Vosges et qui correspond<br />

aux affleurements de Keuper, de Muschelkalk<br />

et de Buntsandstein. Ce travail se rapporte<br />

donc exclusivement au secteur qui correspond<br />

aux Vosges cristallines et sur substrats d'âge<br />

Primaire, et aux Vosges gréseuses.<br />

Il s'agit d'un choix! Dans sa monographie<br />

de 1942, Issler décrit (pp.79-92) le Xero-<br />

Brometum erecti rhenanum. Il décrit donc des<br />

relevés provenant des communes suivantes:<br />

Dorlisheim, Egisheim-Wettolsheim, Osenbach<br />

-Wintzfelsen, Rouffach, Sigolsheim, Wangen,<br />

Westhalten.<br />

2. A l'exception d'une brève remarque, on exclut<br />

aussi la zone du Grès bigarré. C'est aussi du<br />

Trias, comme le Grès vosgien, mais il est plus<br />

riche que le Grès vosgien. Il porte une flore<br />

mésophile, mais sans calcicoles franches.<br />

3. Tout le Keuper est également exclu de ce travail.<br />

La série stratigraphique prise en compte dans<br />

ce travail couvre donc le Primaire et le Secondaire<br />

jusqu'au Trias inférieur et moyen.<br />

La zone du Muschelkalk est également exclue<br />

pour les secteurs qui se trouvent en marge du<br />

massif vosgien. On ne cite pas par exemple les<br />

espèces calcicoles connues du Muschelkalk<br />

dans la région de Rambervillers, ni celles de la<br />

région au nord d'Epinal (Longchamps, Dognéville,<br />

etc...).<br />

4. Autres zones exclues de ce travail, sur les<br />

marges du massif vosgien:<br />

- les régions de Vittel et de Contrexéville et celle<br />

des environs d'Epinal, où il y a du Lettenkohle<br />

et du Muschelkalk;<br />

- les environs de Mirecourt où on rencontre du<br />

Keuper;<br />

- les environs de Wissembourg (Alsace!) où il y a<br />

du Muschelkalk.<br />

2.3. Limites édaphiques (groupes<br />

écologiques écartés)<br />

Lors des prospections, il est apparu que certaines<br />

plantes manifestent une amplitude écologique<br />

telle qu'on ne peut plus les considérer comme<br />

indicatrices de calcaire ou de substrats basiques.<br />

C'est en particulier le cas de la hêtraie à mélique<br />

qui n'est pas une bonne indicatrice du calcaire.<br />

Ce groupement se rencontre par exemple sur<br />

des plateaux qui furent autrefois occupés (camps<br />

celtiques, éperons barrés). Le cas est fréquent dans<br />

les Vosges du Nord (et dans le Palatinat rhénan),<br />

et dans la région de Saverne (67).<br />

On rencontre même la hêtraie à mélique sur le<br />

Grès vosgien: un bon exemple aux environs de<br />

La Petite Pierre, au sud de la Maison forestière du<br />

Loosthal; un autre exemple près d'Abreschwiller<br />

(57), aux environs du Rocher des Fantômes et sur<br />

la crête du Grand Soldat.<br />

Il a donc fallu supprimer de la liste des espèces<br />

des plantes comme Melica uniflora, Milium effusum,<br />

Polygonatum multiflorum, Viola reichenbachiana.<br />

Dans le cadre de ce travail, on n'a jamais pris en<br />

considération que la présence d'une espèce, jamais<br />

son absence. C'est là pourtant un paramètre<br />

qui mériterait d'être étudié. Ainsi, l'absence de<br />

Pteridium aquilinum dans certaines forêts du massif<br />

vosgien me paraît significative: on se trouve sur<br />

des substrats peu acides, mais cette particularité<br />

reste méconnue.<br />

On trouvera dans une note de Russell (1920) une<br />

évaluation de la dose minimale de calcaire nécessaire.<br />

C'est un problème qui mériterait d'être<br />

approfondi.<br />

Ferrantia • 63 / 2011

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