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La Confirmation
Orientations pastorales

Voici de « nouvelles » orientations pour la pastorale de la confirmation.
Elles sont le fruit d’une longue maturation puisque les premières réflexions à
leur propos ont plus de six ans !
Leur terreau est l’expérience d’une pratique réfléchie et fructueuse des
équipes qui permettent, dans le diocèse, à de nombreux adultes et
adolescents de se préparer à recevoir ce sacrement.
Il convient aujourd’hui, à la lumière du Rituel de l’Initiation chrétienne des
adultes et de cette expérience, de donner quelques indications pour permettre
d’ajuster au mieux nos pratiques aux exigences de l’initiation chrétienne et,
en l’occurrence, de donner à la confirmation toute sa place au sein de cette
initiation.
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• p 7 - Introduction
• p 11 - Connaître la confirmation
• p 15 - Parler de la confirmation
• p 17 - Proposer la confirmation
• p 19 - Préparer la confirmation
• p 23 - Célébrer la confirmation
• p 27 - L’après-confirmation. La mystagogie
• p 29 - Les situations particulières
• p 31 - La communauté et la confirmation
• p 35 - Les acteurs de la confirmation
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Sommaire

« L’expérience chrétienne repose sur la découverte bouleversante d’être attendu, désiré, appelé, aimé
gratuitement. C’est Dieu, le premier, qui vient nous chercher. »Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce
n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés et il a envoyé son Fils qui est la victime
offerte pour nos péchés. » (1 Jn 4. 10). Dans un environnement où prédomine la logique du contrat
et du donnant-donnant, introduire dans cette expérience de gratuité est une tâche particulièrement
importante pour la pédagogie d’initiation. »
Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France
(Bayard, Fleurus-Mame, Le Cerf, 2007, p. 53)
« Le but définitif de la catéchèse est de mettre quelqu’un non seulement en contact, mais en communion,
en intimité avec Jésus-Christ. C’est Jésus-Christ qui l’initie. »
Texte national
pour l’orientation de la catéchèse en France, (p. 23)

Introduction
Le présent texte s’appuie sur le Rituel de « l’Initiation chrétienne des adultes » et les notes
pastorales et doctrinales qui l’accompagnent, auxquelles on se référera utilement. Il fait aussi
écho au Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France.
Il ne s’agit pas ici de présenter l’ensemble du parcours de l’initiation chrétienne, ni d’exposer
la place qu’occupe la confirmation dans ce parcours, mais simplement de souligner les points
d’attention et les choix particuliers qui s’appliquent au diocèse d’Évry - Corbeil-Essonnes.
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« La conversion au Christ, la nouvelle naissance du Baptême, le don de l’Esprit Saint, le Corps et le
Sang du Christ reçus en nourriture, nous ont rendus “saints et immaculés devant lui” (Ep 1, 4), comme
l’Église elle-même, épouse du Christ, est “sainte et immaculée devant Lui” (Ep 5, 27). Cependant, la
vie nouvelle reçue dans l’initiation chrétienne n’a pas supprimé la fragilité et la faiblesse de la nature
humaine, ni l’inclination au péché que la tradition appelle la concupiscence, qui demeure dans les
baptisés pour qu’ils fassent leurs preuves dans le combat de la vie chrétienne, aidés par la grâce du
Christ (cf. DS 1515). Ce combat est celui de la conversion en vue de la sainteté et de la vie éternelle
à laquelle le Seigneur ne cesse de nous appeler (cf. DS 1545 ; LG 40). »
Catéchisme de l’Église Catholique, 1426

Dans notre diocèse,
•
•
•
•
•
•
la préparation au sacrement, en s’appuyant sur l’expérience humaine et spirituelle du
confirmand, l’aide à prendre conscience de son lien avec le Christ et avec l’Église.
la préparation au sacrement est une formation à la vie chrétienne, c’est-à-dire à l’amour
de l’Église, la prière, la lecture de la Bible, la vie sacramentelle, le sens du pauvre… mais
aussi au combat spirituel.
les communautés locales, l’école catholique, les mouvements sont responsables de
l’appel,
l’Église.
de l’accueil, de l’accompagnement, de l’intégration du confirmand dans
la préparation au sacrement ouvre à la dimension diocésaine et universelle de l’Église.
la préparation au sacrement est éminemment « pascale » et cherche à faire vivre le lien
entre baptême, confirmation et Eucharistie, en se fondant sur la liturgie.
les cas particuliers bénéficient d’un accueil et d’un accompagnement spécifiques.
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« Dans le baptême, les néophytes reçoivent le pardon des péchés, l’adoption des fils de Dieu et le
« caractère » du Christ, par lequel ils sont agrégés à l’Église et commencent à participer au sacerdoce de
leur Sauveur (cf. 1 P 2, 5 et 9). Par le sacrement de confirmation, ceux qui sont nés à une vie nouvelle
par le baptême reçoivent le Don ineffable, le Saint-Esprit lui-même. Ils sont pourvus par lui d’une force
spéciale et, marqués du caractère de ce sacrement, ils sont unis plus parfaitement à l’Église et sont plus
strictement obligés à répandre la foi et à la défendre par la parole et par l’action en vrais témoins du
Christ. La confirmation, enfin, est tellement liée à l’eucharistie que les fidèles, déjà marqués du sceau du
baptême et de celui de la confirmation, trouvent en recevant l’eucharistie leur insertion plénière dans le
corps du Christ. »
Paul VI,
Constitution apostolique Divinae consortium naturae

C o n n a î t r e l a c o n f i r m a t i o n
La confirmation est un sacrement, c’est-à-dire une rencontre avec le Christ, qui confère la grâce
qu’il signifie.
La confirmation est comme une Pentecôte personnelle.
De même qu’il n’est pas possible de comprendre indépendamment les uns des autres les
mystères de la Cène, de Pâques et de la Pentecôte, de même il n’est pas possible de
comprendre la confirmation sans la lier au baptême et à l’eucharistie.
La confirmation fait du confirmé un Temple de l’Esprit. Ce don de Dieu, gratuit, le « configure »
au Christ (le Confirmé, l’Oint, par excellence), et le fait participer à sa triple mission de prêtre,
de prophète et de roi.
• La confirmation
est un don gratuit de Dieu qui vient « marquer », signer sa créature en
la transformant de l’intérieur (l’huile est faite pour pénétrer) et discrètement (elle ne
se voit pas) pour la conformer au Christ et lui permettre d’exhaler le Christ (l’huile est
parfumée). Don gratuit, le sacrement appelle une réponse, il n’en fait pas une condition.
• La confirmation
unit le fidèle plus parfaitement à l’Église-Corps du Christ. Le signe en est
le lien traditionnel (en Occident) avec la personne de l’évêque.
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« Le sacrement de confirmation, qui imprime un caractère et par lequel les baptisés, poursuivant
le chemin de l’initiation chrétienne, sont enrichis du don de l’Esprit-Saint et sont plus étroitement liés
à l’Église, fortifie ceux-ci et les oblige plus strictement à être témoins du Christ en parole et en acte ainsi
qu’à propager et à défendre la foi. »
Canon 897
« Que Dieu leur donne l’Esprit d’amour :
il rassemble l’Église pour annoncer aux hommes la Bonne Nouvelle du Christ. »
Monition du rituel de la confirmation,
Chalet-Tardy, n°45, « pour l’imposition des mains »

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Connaître la confirmation
• La confirmation
est un don de soi à Dieu, une réponse où, librement, le fidèle s’offre à Dieu
et, au sein de l’Église, accepte de lier sa vie à la sienne.
• La confirmation
est un gage de la présence de Dieu dans les joies et les difficultés, dans la
vie et dans la mort.
• S’il existe
un rapport de « convenance » entre les sacrements et les différentes étapes
de la vie humaine, la confirmation correspond au passage à la vie adulte et à la prise de
responsabilité dans la vie sociale et politique.
• Les sacrements
de confirmation et de l’ordre ont une réelle parenté : l’un et l’autre
situent le chrétien dans la communauté messianique, l’Église, comme un signe du Christ,
prophète et roi. Cette parenté est manifestée dans leur célébration : l’un et l’autre
sont célébrés avec une imposition des mains et une onction. Si, pour le baptisé, la
confirmation est le sacrement du sacerdoce commun des fidèles, qui engage à faire
de toutes ses actions une offrande spirituelle et ainsi participer à la mission du Christ,
l’ordre fait entrer dans le sacerdoce ministériel, c’est-à-dire met au service du sacerdoce
commun.
• La confirmation
est le sacrement de la force que donne la puissance du Saint-Esprit et
députe pour rendre témoignage du Christ sur toute la terre.

« Seul un baptisé non encore confirmé est capable de recevoir la confirmation.
En dehors du danger de mort, pour qu’une personne reçoive licitement la confirmation, il est requis,
si elle a l’usage de la raison, qu’elle soit convenablement instruite, dûment disposée et en état de
renouveler les promesses baptismales. »
Canon 889
« Les fidèles sont tenus par l’obligation de recevoir ce sacrement en temps opportun ; les parents et les
pasteurs d’âmes, surtout les curés, veilleront à ce que les fidèles soient dûment instruits pour le recevoir
et à ce qu’ils s’y présentent en temps opportun. »
Canon 890

La confirmation est un sacrement important : sans lui, l’initiation chrétienne n’est pas achevée.
C’est un « sacrement » nécessaire à l’accomplissement de la grâce baptismale et donc, pour les
croyants, nécessaire au salut. Ce n’est pas le sacrement d’une élite !
Dans le diocèse, on proposera une réflexion sur la confirmation :
• chaque
année, lors de la célébration de la fête de la Pentecôte.
• chaque
fois que des personnes viendront se présenter en vue de recevoir un sacrement
pour eux (mariage) ou pour leurs enfants (baptême).
• chaque
fois qu’un baptisé sera prêt à s’engager dans une responsabilité d’Église.
• lors des formations d’adultes.
• dans
les aumôneries d’étudiants.
15
Parler de la confirmation
• lorsque
des personnes semblent prêtes à entamer une démarche pour le recevoir.
On se réjouira de toute demande de confirmation formulée par une personne en capacité de
comprendre que ce sacrement est d’abord un don de Dieu. Cela lui demande de prendre
conscience de tout ce qu’elle a reçu, mais aussi de savoir construire sa propre personnalité.

« Si l’on parle parfois de la Confirmation comme du “sacrement de la maturité chrétienne”, il ne faudrait
pas pour autant confondre l’âge adulte de la foi avec l’âge adulte de la croissance naturelle, ni oublier que
la grâce baptismale est une grâce d’élection gratuite et imméritée qui n’a pas besoin d’une “ratification”
pour devenir effective. St Thomas le rappelle :
L’âge du corps ne constitue pas un préjudice pour l’âme. Ainsi, même dans l’enfance,
l’homme peut recevoir la perfection de l’âge spirituel dont parle la Sagesse (4, 8) : ‘La
vieillesse honorable n’est pas celle que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas
au nombre des années’. C’est ainsi que de nombreux enfants, grâce à la force du Saint-
Esprit qu’ils avaient reçue, ont lutté courageusement et jusqu’au sang pour le Christ
(Thomas d’A., S. th. 3, 72, 8, ad 2). »
Catéchisme de l’Église Catholique, n° 1308

Proposer la confirmation
Les catéchumènes seront préparés à recevoir les trois sacrements de l’initiation au cours de
la Vigile pascale. Toutefois, dans le diocèse, une préférence sera donnée à la célébration de
la confirmation et de l’Eucharistie célébrées au cours de la Vigile diocésaine de Pentecôte,
mettant ainsi en relief le ministère de l’évêque dans l’initiation chrétienne.
Parce que la prise de conscience du don de Dieu d’une part, et, l’appartenance à l’Église d’autre
part, nécessitent un engagement qui ne va pas de soi, on préfèrera généralement dans notre
diocèse, attendre l’âge lycéen pour proposer la confirmation. Toutefois, quand de jeunes fidèles
montrent à l’évidence une réelle maturité dans la foi et sont, par conséquent, capables de
comprendre que ce sacrement doit les lier davantage aux chrétiens de leur génération, on peut
envisager une confirmation avant l’âge lycéen. On demandera l’avis du vicaire épiscopal local.
Dans ce cas, on préfèrera la séquence traditionnelle du sacrement de l’initiation : baptême,
confirmation, eucharistie.
Le Canon 889 sous-entend clairement que les personnes handicapées mentales, même si elles
ne semblent pas avoir l’usage de la raison, peuvent, suivant les cas, recevoir ce sacrement.
17

« La préparation à la Confirmation doit viser à conduire le chrétien vers une union plus intime au Christ,
vers une familiarité plus vive avec l’Esprit-Saint, son action, ses dons et ses appels, afin de pouvoir
mieux assumer les responsabilités apostoliques de la vie chrétienne. Par là, la catéchèse de la confirmation
s’efforcera d’éveiller le sens de l’appartenance à l’Église de Jésus-Christ, tant à l’Église universelle qu’à
la communauté paroissiale. Cette dernière porte une responsabilité particulière dans la préparation des
confirmands.
Pour recevoir la Confirmation il faut être en état de grâce. Il convient de recourir au sacrement de
Pénitence pour être purifié en vue du don du Saint-Esprit. Une prière plus intense doit préparer à recevoir
avec docilité et disponibilité la force et les grâces du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14).
Pour la Confirmation, comme pour le Baptême, il convient que les candidats cherchent l’aide spirituelle
d’un parrain ou d’une marraine. Il convient qu’il soit le même que pour le Baptême pour bien marquer
l’unité des deux sacrements. »
Catéchisme de l’Église Catholique, 1309, 1310, 1311

Préparer la confirmation
Dans le diocèse, la préparation à la confirmation a lieu dans le cadre d’une paroisse, d’un
secteurpastoral,d’uneaumôneriedel’enseignementpublic, d’unétablissementdel’enseignement
catholique ou d’un mouvement pour les jeunes jusqu’à 18 ans, dans le cadre de l’aumônerie
des étudiants et des jeunes professionnels jusqu’à 22 ans, et, dans celui du catéchuménat pour
les plus âgés.
Cette préparation, qui s’étend généralement sur une année environ, comporte toujours un temps
d’accompagnement personnel, un temps de réflexion en groupe et un temps de participation à
la vie ecclésiale communautaire. Lorsqu’une personne a vécu longtemps hors de toute réflexion
chrétienne, un temps plus long peut être opportun.
Elle n’a pas pour but de préparer à la seule célébration de la confirmation, mais à une vie
« eucharistique », c’est-à-dire une vie chrétienne « dans l’Esprit », dont la rencontre
sacramentelle avec le Christ est comme la porte d’entrée.
Cette préparation devrait permettre au baptisé de prendre conscience du don gratuit de Dieu,
de nommer ce qu’il vit et ce qu’il désire vivre, de recevoir l’appel du Christ tel qu’il est transmis
dans l’Église, d’y répondre librement affirmativement ou négativement, et d’être accompagné
dans un cheminement qui, souvent, n’est pas linéaire.
19

« La pédagogie catéchétique n’est efficace que dans la mesure où la communauté chrétienne devient
la référence concrète et exemplaire du cheminement de foi de chaque personne. Cela se produit si la
communauté se propose comme la source, le lieu et le terme de la catéchèse. Elle devient alors concrètement
le lieu visible du témoignage croyant, elle pourvoit à la formation de ses membres, les accueille en
véritable famille de Dieu, en devenant ainsi le milieu vital et permanent de la croissance de la foi.
A côté de la proclamation de l’Évangile sous forme publique et collective, la relation de personne à
personne, à l’exemple de Jésus et de ses apôtres, demeure toujours indispensable. De la sorte, la
conscience personnelle est plus facilement impliquée, le don de la foi parvient au catéchisé de vivant à
vivant, comme il est propre à l’action du Saint-Esprit, et la force de persuasion se fait plus incisive. »
Directoire général pour la Catéchèse, n° 158

21
Préparer la confirmation
Chaque confirmand profitera de l’occasion de sa confirmation pour effectuer une relecture
« chrétienne » de sa vie, c’est-à-dire une relecture où il cherche à discerner l’action de Dieu au
cours du temps. Pour l’aider à formaliser cette recherche, il rédigera une lettre contenant des
éléments qui permettront de saisir ce qui constitue sa vie familiale, scolaire, professionnelle ou
sociale. Il exprimera également les raisons pour lesquelles il désire recevoir la confirmation. Il
pourra aussi confier ses joies, ses raisons d’espérer, ses projets, ses difficultés ou épreuves.
Pour ceux qui auraient du mal à écrire, ils pourront se faire aider, mais dans le respect absolu
du secret de ce qui est écrit.
Cette lettre, cachetée par l’auteur, sera envoyée à l’évêque qui la remettra, s’il n’est pas le
célébrant, au prêtre qu’il a délégué. Celui-ci sera le seul à en prendre connaissance et, s’il le
juge opportun, à apporter une réponse.
Le responsable de secteur rassemblera la liste des adresses et recueillera les certificats
de baptême des confirmands. Il veillera à ce qu’au moins un parrain (ou marraine) des
confirmands soit confirmé.
C’est au cours du cheminement vers le sacrement que l’évêque (ou son représentant)
rencontrera les jeunes. L’équipe de préparation s’entendra avec lui sur la date et le lieu de
la rencontre. Afin d’écourter le temps d’apprivoisement, il est demandé que les confirmands
préparent, par écrit, quelques questions à poser à l’évêque ou à son délégué.
Chaque année avant la Pentecôte, une récollection diocésaine d’une journée sera proposée aux
adultes, à tous ceux qui se préparent à la confirmation : temps de prière, de rencontre avec
l’évêque, de Réconciliation, etc.

« Sois marqué de l’Esprit-Saint, le don de Dieu. »
« Le rite de la confirmation sera révisé pour manifester plus clairement le lien intime de ce sacrement
avec toute l’initiation chrétienne, aussi est-il convenable que la rénovation des promesses baptismales
précède la réception du sacrement. La confirmation, selon l’opportunité, peut être conférée au cours de
la messe ; pour ce qui est du rite célébré hors de la messe, on préparera la formule à employer en guise
d’introduction. »
Vatican II, Sacrosanctum Concilium

Célébrer la confirmation
La célébration de la confirmation est une célébration du don de l’Esprit à la communauté
chrétienne. Autant que faire se peut, celle-ci aura été associée, au début de la préparation des
confirmands, à certaines étapes et se rendra présente le jour de la célébration. On peut s’inspirer
de ce qui est proposé dans le RICA, page 200, n°305.
Il serait opportun que les équipes animatrices, soient non seulement présentes, mais mises en
valeur.
Pour marquer ce lien avec la communauté, il convient que la préparation de la célébration soit
l’œuvre des confirmands, de leurs accompagnateurs et de l’équipe liturgique locale.
Si la célébration a lieu un dimanche (ou un samedi soir), on choisira de préférence les textes
du jour (sauf si cela n’est pas opportun).
Le Saint Chrême sera toujours apporté en procession, et honoré en étant placé de manière
convenable.
Le déroulement détaillé de la célébration sera envoyé au célébrant, au moins deux semaines
avant la cérémonie et ne sera arrêté définitivement qu’avec son approbation.
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« Aussi, nous t’en supplions, Seigneur, sanctifie et bénis cette huile, et, par la puissance de ton Christ
à qui elle emprunte le nom de saint chrême, pénètre-la de la force de l’Esprit-Saint dont tu as imprégné
pour ton service prêtres, rois, prophètes et martyrs.
Fais que cette huile, destinée à l’onction, devienne pour ceux qui vont renaître par l’eau du baptême
le signe sacramentel du chrétien parfait.
Que chaque baptisé, imprégné de l’onction sanctifiante, libéré de la corruption première, désormais
Temple de l’Esprit, répande la bonne odeur d’une vie pure.
Selon le dessein de ta volonté divine, en recevant la dignité de rois, de prêtres et de prophètes, qu’ils
soient tous revêtus de la grâce incorruptible.
Pour ceux qui renaîtront de l’eau et de l’Esprit, que ce parfum soit le chrême du salut qui les fasse
participer à la vie divine, et communier à la gloire du ciel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. »
Messe chrismale

25
Célébrer la confirmation
On aura soin de permettre aux confirmands de trouver leur place dans la célébration
(lectures, intentions de prière), mais on veillera à ce que la cérémonie ne se
transforme pas en une sorte de distribution des prix ou en une succession de témoignages.
La confirmation est d’abord une cérémonie du don de Dieu.
La liste des confirmés, rédigée en double exemplaire, sera signée par le célébrant à la fin de
la cérémonie. L’un des exemplaires sera conservé dans la paroisse, l’autre remis au diocèse.
Le responsable de secteur s’assurera que les notifications soient faites.

« La mission du Christ et de l’Esprit Saint s’accomplit dans l’Église, Corps du Christ et Temple de l’Esprit-
Saint. Cette mission conjointe associe désormais les fidèles du Christ à sa communion avec le Père dans
l’Esprit-Saint : L’Esprit prépare les hommes, les prévient par sa grâce, pour les attirer vers le Christ. Il
leur manifeste le Seigneur ressuscité, Il leur rappelle sa parole et leur ouvre l’esprit à l’intelligence de
sa Mort et de sa Résurrection. Il leur rend présent le mystère du Christ, éminemment dans l’Eucharistie,
afin de les réconcilier, de les mettre en communion avec Dieu, afin de leur faire porter “beaucoup de
fruit” (Jn 15, 5. 8. 16). »
Catéchisme de l’Église Catholique, 737

27
L’après confirmation - La mystagogie
L’après confirmation se prépare avant la célébration. Il convient sans doute de préparer les
confirmands au sentiment de vide qui peut les envahir après le temps de la préparation
de la confirmation où ils ont été très entourés. On les amènera à réfléchir comment
continuer à vivre leur vie chrétienne et on verra à trouver dans leur entourage, notamment
parmi leurs amis, leurs parrains et marraines, ceux qui pourraient être leurs points d’appui.
Il convient de veiller à établir un lien entre la communauté chrétienne et le confirmand, avant
la confirmation. Il est indiqué que celui-ci connaisse et soit suffisamment connu de membres
précis de sa communauté, pour qu’il y trouve facilement sa place.
Dans chaque paroisse, on veillera à faire découvrir que la confirmation des uns est un don de
Dieu au confirmé, mais aussi à chaque fidèle et à la communauté.
L’équipe animatrice doit se sentir responsable du lien entre les nouveaux confirmés et la
communauté. Elle invitera systématiquement ceux-ci un an après leur confirmation à
témoigner auprès des confirmands.
Une rencontre avec l’évêque, de tous les confirmés de l’année, aura lieu au printemps. Les
accompagnateurs en feront état dès l’entrée en formation. Généralement, une image sera
remise à la fin des cérémonies de confirmation pour y convier.

« Nul n’est de trop dans l’Église.
Chacun, sans exception,
doit pouvoir s’y sentir chez lui,
et jamais rejeté. »
Benoît XVI aux évêques de France,
14 septembre 2008

Les situations particulières
Lorsque, dans la démarche d’un confirmand, se présente une difficulté majeure, il
importe de l’accompagner avec sérénité, amitié et vérité, et à la lumière de la Parole de Dieu
et de ce que demande l’Église.
Plus vite cette difficulté est discernée, plus facilement elle sera traitée dans le respect des
personnes.
Les situations particulières peuvent être de différents types :
• Une difficulté importante pour adhérer à la foi catholique dans tel ou tel de ses
•
aspects.
Une difficulté importante pour entrer dans la communauté chrétienne.
• Un attachement à un groupe philosophique ou à une secte.
• Une situation
matrimoniale non-conforme à l’appel de l’Évangile.
Lorsqu’un accompagnateur perçoit l’existence d’une situation particulière, il en rendra
compte immédiatement au délégué diocésain pour le catéchuménat et au prêtre
responsable de secteur. Après concertation, le délégué diocésain présentera la situation
à l’évêque, à qui revient la décision finale de l’accès au sacrement.
Quelles que soient les conclusions du nécessaire discernement, l’Église offre à chacun une
place, et appelle chacun à entrer dans un chemin spécifique vers le Christ.
29

La communauté donne à la catéchèse un milieu nourricier.
« La catéchèse est intimement liée à toute la vie de l’Église. Quand la communauté se nourrit de la
Parole de Dieu, quand elle se laisse conduire par les itinéraires de foi que la liturgie lui fait vivre, quand
elle puise sa dynamique dans la vie sacramentelle, quand elle développe en son sein des occasions
de partager les questions de foi, quand elle vit la réciprocité et l’attention mutuelle par un accueil et
une charité inventive, quand elle se soucie de laisser toute leur place aux petits, quand elle participe
activement à la vie de la cité et y atteste concrètement l’amour de Dieu, quand elle vit le pardon mutuel
et connaît la joie de la réconciliation, quand elle découvre l’Esprit à l’œuvre dans le monde, alors ces
différentes facettes de la vie ecclésiale forment comme un « milieu nourricier où s’enracine l’expérience
de foi. »
Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France

La communauté et la confirmation
L’acteur principal de la confirmation est Dieu lui-même.
C’est Dieu qui appelle, qui fait grandir, qui donne la force d’accepter de le rencontrer.
Dès lors, la première démarche pour préparer la confirmation est d’aider les
personnes à se laisser initier par Dieu qui se communique à eux. Il s’agit de faciliter la
croissance d’une expérience de foi dont l’accompagnateur n’est pas le dépositaire. C’est
Dieu qui l’a placée au cœur de l’homme et de la femme. La tâche du catéchiste se borne à
cultiver ce don, à l’offrir, à l’alimenter et à l’aider à grandir.
Le lieu privilégié de l’action de Dieu est le Peuple de Dieu, la communauté chrétienne.
Il est de la responsabilité de la communauté chrétienne, et, en particulier, des paroisses
et des secteurs, d’accueillir et d’accompagner toute personne en demande de sacrement.
Elle le fait notamment par la prière.
31

« Tous ensemble, recueillons-nous. Pensons aux confirmands d’aujourd’hui, à leur engagement,
à tous ce que nous espérons pour eux, à tout ce que Dieu souhaite pour eux, et, en silence,
prions. »
Appel à la prière de l’évêque
lors de la célébration de la confirmation

La communauté et la confirmation
Il y aura, au sein de chaque équipe animatrice, une personne qui sera désignée plus
spécialement pour en garder le souci.
Mais tous les baptisés doivent être sensibilisés et savoir accueillir au mieux, les
demandes de sacrement : l’expérience montre que de telles demandes peuvent être faites à
des chrétiens dans la vie familiale, professionnelle, associative, amicale.
Une demande doit toujours être accueillie, même lorsqu’elle semble difficile à recevoir. Chacun
doit acquérir la capacité de l’entendre et de la transmettre à la communauté. C’est toujours au
responsable de secteur de trancher en dernière analyse sur le chemin qui doit être proposé
pour tenir compte des désirs exprimés.
Les personnes travaillant notamment dans les services d’accueil paroissiaux, mais aussi dans le
service de la préparation au mariage, les aumôneries, seront particulièrement attentives à ne
jamais fermer de porte, tout en évitant de se prononcer sur les démarches à suivre lorsque les
situations leur semblent difficiles. Elles renverront au prêtre référent.
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« Accompagner une aventure intérieure.
Parmi les conditions qui rendent un cheminement possible, il faut souligner l’importance de
l’accompagnement. En ce domaine, la pratique du catéchuménat des adultes a beaucoup à
apprendre à tous les catéchistes : le catéchiste est au service d’une démarche qu’il doit guider
mais qui ne lui appartient pas. Sur le chemin, celui qui avance doit pouvoir partager ses joies,
ses questions, ses doutes et même ses crises, sans se sentir prisonnier de celui qui l’accompagne
car « le rôle propre de la catéchèse est de montrer qui est Jésus-Christ, sa vie et son mystère,
et de présenter la foi chrétienne comme marche à la suite de sa Personne » et cette marche se
fait sous l’action de l’Esprit. « Le Christ invite à marcher à sa suite. Croire n’est pas seulement
adhérer intellectuellement à ce qu’Il dit. C’est s’engager avec Lui. »
Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France

Les acteurs de la confirmation
L’accompagnateur (Le Rituel l’appelle catéchiste).
L’accompagnateur est un membre de la communauté, et il est délégué par elle. Il agit
comme un frère ou une sœur aînés dans la foi, c’est-à-dire qu’il est appelé à établir un véritable
dialogue personnel avec la personne accompagnée.
Enraciné dans la foi, enraciné dans l’Église, enraciné dans la Parole de Dieu, il a une
véritable capacité d’écoute, un don pour faire grandir l’autre dans sa liberté, des qualités
pédagogiques pour enseigner le contenu de la foi et le sens des relations humaines pour établir
le lien avec la communauté. Il prie pour ceux qu’il a accompagnés.
Il prend le temps de se former.
Les prêtres et Les diacres
Ils veillent à l’accompagnement pastoral des accompagnateurs et des confirmands, et
particulièrement, de ceux qui semblent hésitants ou découragés.
Les prêtres sont garants du discernement fait sur l’opportunité de l’appel au sacrement. Lorsqu’ils
hésitent, ils se réfèrent à l’évêque par son délégué au catéchuménat.
Lorsqu’une raison pastorale grave le suggère, et avec délégation de l’évêque, ils confirment les
adultes lors des baptêmes de la Vigile pascale.
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37
Les acteurs de la confirmation
L’évêque et son déLégué
Puisque c’est à l’évêque qu’il revient d’admettre les jeunes (de plus de 18 ans) et les adultes aux
sacrements de l’initiation chrétienne, il est normal que les demandes de confirmation soient regroupées
par le délégué diocésain.
L’évêque (ou son délégué) préside une rencontre avec les confirmands avant la cérémonie. Il célèbre
le baptême des plus de 18 ans, normalement à la Vigile pascale, et la confirmation à la Vigile de
Pentecôte.
Le déLégué épiscopaL
• veille à l’organisation de l’accueil, du suivi et de l’appel des confirmands,
• présente à l’évêque les dossiers des confirmands,
• donne son avis à l’évêque à propos des cas particuliers,
• est responsable du service diocésain du catéchuménat,
• juge de l’opportunité des méthodes, des documents et des parcours,
• exerce son discernement pour l’appel à la confirmation,
• aide les communautés à remplir leurs responsabilités en ce domaine,
• est une personne ressource pour la réflexion.
Les parrains et Les marraines
Le plus tôt possible, (surtout pour les adolescents et les jeunes), on donnera aux confirmands des
éléments pour qu’ils puissent choisir leur parrain ou marraine. Ils devront :
• être baptisés et avoir reçu les trois sacrements de l’initiation,
• mener leur vie conformément à la foi et avoir une place dans la communauté chrétienne,
• ne pas être, ni l’accompagnateur, ni le père ou la mère, ni le conjoint du confirmand.

photos provenant des archives diocésaines. ©adece
Couverture : Évry, Vigiles Pentecôte 2010, Confirmations adultes
page 10 : à gauche, Juvisy, choeur de Notre Dame de France
à droite, Évry, Vigiles Pentecôte 2010, Confirmations adultes
page 12 : Morigny, détail du vitrail de la Trinité
page 14 : à gauche, Étampes, 2009, 1ère rencontre des catéchumènes avec Mgr Dubost
à droite, Lourdes, 2008, Frat du 2nd cycle
page 16 : Savigny-sur-Orge, 2009, appel décisif
page 18 : à gauche, mai 2011, célébration étudiants
à droite, mai 2011, sacrement de la réconciliation pour les confirmands
page 20 : Étampes, 2009, 1ère rencontre des catéchumènes avec Mgr Dubost
page 22 : à gauche, Évry, Vigiles Pentecôte 2011, Confirmations adultes
à droite, Villebon, Pentecôte 2007
page 24 : Évry, messe chrismale 2008, bénédiction du S t Chrême
page 25 : Villebon, Pentecôte 2007
page 26 : à gauche, Évry, Vigiles Pentecôte 2011, Confirmations adultes
à droite, Évry, 2009, journée de la confirmation
page 28 : Soisy-sur-École, icône de la Trinité
page 30 : à gauche, Évry, Vigiles Pentecôte 2010, Confirmations adultes, procession entrée
à droite, rencontre des accueillants de paroisses
page 32 : Évry, Vigiles Pentecôte 2011, Confirmations adultes
page 34 : 2 de gauche, Évry, Vigiles Pentecôte 2008, Confirmations adultes
suivantes, Évry, Vigiles Pentecôte 2011, Confirmations adultes
page 36 : Évry, Vigiles Pentecôte 2009, Confirmations adultes
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