Dossier Journal de Grosse Patate.pub - Artishoc
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Le Théâtre d’Arras présente : Le Journal de Grosse Patate Théâtre Dossier d’accompagnement du spectacle Mercredi 11 février 2009 à 18 heures Théâtre à l’italienne Contact : Service des Relations avec le Public delphinesilly@theatredarras.com 03 21 71 76 33
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Le Théâtre d’Arras présente :<br />
Le <strong>Journal</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong><br />
Théâtre<br />
<strong>Dossier</strong> d’accompagnement du spectacle<br />
Mercredi 11 février 2009 à 18 heures<br />
Théâtre à l’italienne<br />
Contact :<br />
Service <strong>de</strong>s Relations avec le Public<br />
<strong>de</strong>lphinesilly@theatredarras.com<br />
03 21 71 76 33
LE JOURNAL<br />
DE GROSSE PATATE<br />
Théâtre<br />
De Dominique Richard<br />
Par la Manivelle Théâtre<br />
Mise en scène : François Gérard<br />
Spectacle accessible à partir <strong>de</strong> 8 ans<br />
Durée : 1 h<br />
Avec Caroline Guyot et Willy Claeyssens<br />
Coproduction : Ville <strong>de</strong> Wasquehal (59), la Comédie <strong>de</strong> l’Aa <strong>de</strong> St Omer, et l’Escapa<strong>de</strong><br />
d’Hénin-Beaumont.<br />
Avec le soutien <strong>de</strong> la DRAC Nord Pas <strong>de</strong> Calais, la Région Nord / Pas <strong>de</strong> Calais, et<br />
les départements du Nord et du Pas <strong>de</strong> Calais
A propos du <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong>…<br />
« On m’appelle « <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> ».<br />
Ce n’est pas mon vrai nom. On m’appelle<br />
comme çà parce que j’aime manger. J’aime<br />
tellement manger ! Pétard <strong>de</strong> pétard ! »<br />
<strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong>, c’est le surnom qu’on lui<br />
donne parce qu’elle mange tout le temps. Elle,<br />
elle sait qu’elle est ron<strong>de</strong> et douce. Dans sa<br />
classe, il y a Rosemarie la timi<strong>de</strong>, Rémi (dit<br />
Rémilette) son souffre douleur, trouillard<br />
comme une fille, et Hubert, dont tout le mon<strong>de</strong><br />
est amoureux.<br />
<strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> raconte dans son journal la tristesse,<br />
le bonheur, les interrogations d’une petite<br />
fille qui essaie <strong>de</strong> comprendre le mon<strong>de</strong>,<br />
autour <strong>de</strong> sujets essentiels comme l’amitié,<br />
l’amour, le <strong>de</strong>uil, ou encore la différence dans<br />
sa langue : une langue drôle et inventive.<br />
Pas <strong>de</strong> mièvrerie dans ce <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong>, mais <strong>de</strong> l’humour « craquant »,<br />
pimenté d’histoires du quotidien, avec une énorme humanité face aux questions <strong>de</strong><br />
ces enfants qui basculent dans l’adolescence à l’entrée du collège.<br />
Dominique Richard<br />
Après une maîtrise <strong>de</strong> philosophie, il entre à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du<br />
Théâtre National <strong>de</strong> Strasbourg. D’abord comédien, il joue sous la direction <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine<br />
Gaudiche, Daniel Girard, Joël Jouanneau, Bernard Sobel ou encore Pierre<br />
Vincent. Il met aussi en scène Les Chants <strong>de</strong> Maldoror, d’après Lautréamont et<br />
Dans le petit manoir, <strong>de</strong> Witkiewicz.<br />
En 1998, il écrit et met en scène sa première pièce, Arakis et Narcisse, qui <strong>de</strong>viendra<br />
Le <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong>. Aujourd’hui, il se consacre <strong>de</strong> plus en plus à l’écriture<br />
et mène <strong>de</strong> nombreux ateliers en milieu scolaire et à la Maison d’arrêt <strong>de</strong> Villepinte.<br />
Le <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> est le premier texte d’une série regroupant les mêmes<br />
personnages à <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s différentes. Aussi Dominique Richard a-t-il écrit Les<br />
Saisons <strong>de</strong> Rosemarie en 2004, Les Ombres <strong>de</strong> Rémi (in Court au théâtre 1) en<br />
2005, Une journée <strong>de</strong> Paul (in Théâtre en court 2) en 2007 et Hubert au miroir en<br />
2008. Tous ses textes sont <strong>pub</strong>liés aux Editions théâtrales « Jeunesse ».
La naissance <strong>de</strong> <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong><br />
Le personnage <strong>de</strong> <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> est né d’une amie qui s’en voulait d’être « une<br />
grosse vache », d’une autre qui conservait une lettre d’enfance où une camara<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> classe lui assurait « ce n’est pas vrai que tu es une grosse patate ». Je me souviens<br />
avoir beaucoup ri avec mes amis <strong>de</strong> ces histoires.<br />
Quand je jouais au foot, je ne voulais qu’être gardien <strong>de</strong> but. C’est assez étrange<br />
puisque j’étais (déjà) le plus petit <strong>de</strong> ma classe mais ce désir <strong>de</strong>vînt une règle et j’étais<br />
toujours le gardien <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux équipes. Cela m’a valu le surnom<br />
(affectueux) <strong>de</strong> « cours toujours » car j’arrêtais rarement le ballon et passais mon<br />
temps à aller le ramasser. Pourtant, je me souviens que tout le mon<strong>de</strong> me voulait<br />
dans son équipe en tant que gardien <strong>de</strong> but et qu’on perdait souvent.<br />
Un souvenir horrible : le jour <strong>de</strong> la rentrée <strong>de</strong>s classes, au départ <strong>de</strong> ma mère, je<br />
me suis débattu tandis que la maîtresse me retenait. Je lui ai mis le poing dans l’œil<br />
sans le faire exprès. Cette maîtresse était très vieille et extrêmement gentille et je<br />
m’en veux encore aujourd’hui. Si mes souvenirs sont bons, elle a dû partir l’année<br />
suivante à la retraite. Pour moi, il n’y a qu’une maîtresse, c’est elle, les autres me<br />
paraissent toujours un peu jeunes.<br />
Je me souviens m’être habillé comme un camara<strong>de</strong> que j’aimais et m’être senti ridicule.<br />
Ca ne m’allait pas du tout.<br />
Je me souviens que tout le mon<strong>de</strong> me disait « tout ce qui est petit est mignon »<br />
mais je pensais « tout ce qui est grand est fort ».<br />
Ma <strong>de</strong>rnière bagarre : avec une voisine dans le jardin <strong>de</strong> l’immeuble en présence <strong>de</strong><br />
tous mes copains. Je me suis pris une raclée (la honte). Ce jour-là, je décidai <strong>de</strong> ne<br />
plus jamais me battre avec une fille. Le bon sens, la lucidité ou une aversion puissante<br />
contre la douleur physique me fit également renoncer à toute bagarre avec un<br />
garçon.
Je me souviens avoir organisé une armée secrète à l’école et n’avoir jamais compris<br />
pourquoi j’avais été puni quand elle a été découverte. Je ne me souviens pas<br />
comment je m’y étais pris pour convaincre tous mes camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> classe d’en faire<br />
partie ni à quoi cette armée a bien pu servir. Ce texte est peut-être une tentative <strong>de</strong><br />
réponse à cette question : mais pourquoi diable ai-je été puni ?<br />
Adolescent, je tenais un journal intime. Tous les jours, je m’obligeais à noter les<br />
événements essentiels <strong>de</strong> ma journée, ce que j’avais ressenti. L’ayant relu un jour,<br />
je m’étonnai d’y trouver le récit d’inci<strong>de</strong>nts oubliés ou, à l’inverse, l’absence <strong>de</strong> souvenirs<br />
encore bien réels aujourd’hui. Chaque jour <strong>de</strong>vait avoir son lots <strong>de</strong> faits et<br />
remarques mais il m’arrivait <strong>de</strong> ne rien trouver à raconter. En désespoir <strong>de</strong> cause, et<br />
pour ne pas laisser une page entièrement blanche, je griffonnais « rien à signaler ».<br />
C’est ainsi que le len<strong>de</strong>main du décès <strong>de</strong> ma tante, j’ai inscrit « rien à signaler »<br />
tandis que le surlen<strong>de</strong>main je raconte en détail une sortie au cinéma avec Laurent,<br />
ami <strong>de</strong> l’époque dont j’étais amoureux. Ce mélange <strong>de</strong> faits insignifiants (qui ne l’étaient<br />
pas pour moi à l’époque) et <strong>de</strong> « grands événements » dont je ne parle presque<br />
pas, est ce qui m’avait le plus troublé, comme <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> temps superposées,<br />
chacune allant à une vitesse différente.<br />
Il y avait une couche quotidienne, assez lente, répétitive, couche familiale où même<br />
la mort s’approchait lentement dans le récit mou d’une maladie qui s’aggravait imperceptiblement<br />
et inexorablement. Sur cette couche, tout était lent.<br />
Il y avait une couche intime et l’intime, à l’époque, c’était l’école, l’endroit où je retrouvais<br />
mes copains, la cour <strong>de</strong> récréation d’où les adultes étaient presque exclus,<br />
nos aventures, nos projets, mes rêves. Cette couche était grandiose, épique et le<br />
temps y avait le rythme <strong>de</strong> l’univers.<br />
C’est aussi l’époque <strong>de</strong> la musique, du théâtre, et cette couche était frénétique : je<br />
rentrais du collège en courant, je goûtais à peine pour aller à un cours <strong>de</strong> violon ou<br />
<strong>de</strong> piano, puis mes <strong>de</strong>voirs terminés, je partais à l’atelier théâtre. C’était mon temps<br />
à moi et je le dépensais sans compter.<br />
Et puis il y avait une couche que je découvrais à peine, faite d’extraordinaires accélérations<br />
et <strong>de</strong> ralentissements brutaux, une couche pleine <strong>de</strong> plaisirs rarement exprimés,<br />
<strong>de</strong> secrets <strong>de</strong> Polichinelle, <strong>de</strong> déclarations avortées, d’amour et <strong>de</strong> haines,<br />
<strong>de</strong> jalousie, <strong>de</strong> déceptions.<br />
Je crois, au final, que ce texte ne parle que du temps. Du temps qui passe, <strong>de</strong> ses<br />
accélérations et <strong>de</strong> ses vi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s souvenirs qui se transforment, <strong>de</strong>s espoirs et <strong>de</strong>s<br />
déceptions. Et <strong>de</strong> ce temps qu’on nous vole, <strong>de</strong> ces réveils qui sonnent sans arrêt<br />
et vous hurlent d’aller plus vite, toujours plus vite quand on voudrait simplement se<br />
poser quelques instants pour parler à la lune.<br />
Dominique Richard
Intentions <strong>de</strong> mise en scène<br />
Le coup <strong>de</strong> cœur <strong>de</strong> François Gérard pour Le journal <strong>de</strong> <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> date <strong>de</strong><br />
2005. Il a vite été confirmé par l’enthousiasme <strong>de</strong> l’équipe, puis lors <strong>de</strong> lectures pour<br />
les enfants et adultes <strong>de</strong>s ateliers ou <strong>de</strong> stages intergénérationnels. Et pourtant, ce<br />
choix n’était pas si «consensuel» car il peut troubler, mais sans choquer (et peutêtre<br />
plus certains adultes que les enfants) en raison <strong>de</strong> sujets sensibles. C’est bon<br />
signe ! Car notre rôle est aussi d’ouvrir les esprits et <strong>de</strong> bousculer un peu.<br />
Le ton est vite donné : pas <strong>de</strong> mièvrerie, mais <strong>de</strong> l’autodérision, un humour pimenté<br />
<strong>de</strong> petites histoires cruelles ou dérisoires du quotidien, un énorme besoin d’humanité<br />
face aux angoisses <strong>de</strong> ces enfants qui basculent dans l’adolescence avant l’entrée<br />
au collège.<br />
Voici une année scolaire <strong>de</strong> CM2 qui est un<br />
véritable et joyeux con<strong>de</strong>nsé <strong>de</strong> la vie : peur,<br />
solitu<strong>de</strong>, jalousie, rapport amoureux, esprit<br />
d’équipe… Tout d’abord éviter le piège <strong>de</strong> la<br />
pièce intimiste <strong>de</strong> petite envergure. Le journal<br />
<strong>de</strong> <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> a besoin <strong>de</strong> démesure, <strong>de</strong><br />
contraste dans les dimensions. Si le texte<br />
passe très bien en simple lecture, il perdrait<br />
<strong>de</strong> son pouvoir en « trop petite forme scénique<br />
tout terrain ». Bien sûr, cela ne veut pas<br />
dire superproduction pour immense plateau,<br />
ce qui freinerait les possibilités <strong>de</strong> diffusion,<br />
mais un espace suffisant pour que notre héroïne<br />
se sente un peu perdue.<br />
Concrètement, François Gérard a imaginé un<br />
lieu central, un territoire d’intimité : un lit et<br />
ses cachettes… Sur le côté, une porte permet<br />
<strong>de</strong> jouer <strong>de</strong>s situations relationnelles avec<br />
<strong>de</strong>s apparitions d’objets ou <strong>de</strong>s mains d’autres<br />
personnages. Notre volonté est <strong>de</strong> faire<br />
<strong>de</strong> ce spectacle actuel un moment joyeux et<br />
touchant à partager avec toutes les générations dès 8 ans. L’homme en noir est<br />
loin du majordome « glacé ». Il veille, encourage, rassure en jouant au magicien, à<br />
l’ange gardien…<br />
Des projections d’images, illustrations <strong>de</strong> ses rêves, fantasmes ou angoisses, ouvriront<br />
une autre dimension, sans toutefois mettre le spectateur en état <strong>de</strong> passivité «<br />
télévisuelle », pour ne pas détruire le jeu du théâtre. Le désir est <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s images<br />
graphiques inattendues et humoristiques. Enfin, faire exister la mère disparue,<br />
ce qui reste d’elle, ce que notre fille si ron<strong>de</strong>lette gar<strong>de</strong> : une robe, <strong>de</strong>s chaussures<br />
(avec un clin d’œil à notre propre enfance). Pour naviguer entre passé sublimé, présent<br />
troublé et futur espéré…
Distribution<br />
Écriture : Dominique Richard<br />
Scénographie et mise en scène : François Gérard<br />
Ai<strong>de</strong> à la mise en scène : Florence Bisiaux<br />
Interprétation :<br />
Caroline Guyot & Willy Claeyssens<br />
Lumière : Christophe Durieux<br />
Construction décor : Olivier Butruille<br />
Peintures : Fred Tourard<br />
Technique :<br />
Thierry Lyoen & Jean-Marie Daleux<br />
Costumes : Anne Valet<br />
Images : Cléo Sarrazin<br />
Support technique images : Marie-Jo Dupré<br />
Mouvement : Tao Maury<br />
Musique : Martin Hennart<br />
Diffusion : Estelle Picot-Derquenne<br />
Administration : Arnaud Dubremetz<br />
Remerciements : Sébastien Peyre, David Laurie, Sébastien Meerpoel et Prélu<strong>de</strong>s.<br />
Coproduction : Ville <strong>de</strong> Wasquehal (59), la Comédie <strong>de</strong> l’Aa <strong>de</strong> Saint-Omer (62) et l’Escapa<strong>de</strong><br />
d’Hénin-Beaumont (62).<br />
Avec le soutien particulier <strong>de</strong> : la DRAC Nord / Pas-<strong>de</strong>-Calais (Ministère <strong>de</strong> la Culture), la<br />
Région Nord / Pas-<strong>de</strong>-Calais, le Département du Nord, le Département du Pas-<strong>de</strong>-Calais.
L’équipe artistique<br />
François Gérard (Scénographie et mise en scène)<br />
Fondateur en 1977 <strong>de</strong> La Manivelle Théâtre, il en est <strong>de</strong>puis le responsable artistique,<br />
enseignant et se formant au théâtre. De 1985 à 1991, Comédien au Théâtre<br />
La Fontaine CDNEJ <strong>de</strong> Lille et à La Manivelle (nombreux spectacles et lectures <strong>pub</strong>liques)<br />
<strong>de</strong> 1985 à 1991, il y est aussi metteur en scène pour Fast-Food, Printemps-<br />
Automne, Secret!, La Première lettre, Le Voyage <strong>de</strong>s Imagineurs, Poil <strong>de</strong> carotte,<br />
L’inconnue, La fanfare du bout du mon<strong>de</strong>, Les aventures <strong>de</strong> Pinocchio, Du bout <strong>de</strong>s<br />
doigts, et <strong>de</strong>rnièrement Salvador <strong>de</strong> Suzanne Lebeau. Il a d’ailleurs signé à plusieurs<br />
reprises les textes <strong>de</strong> ses spectacles, adaptant parfois <strong>de</strong>s textes non théâtraux,<br />
tels que Poil <strong>de</strong> Carotte <strong>de</strong> Jules Renard, Lettre d’une inconnue <strong>de</strong> Zweig et<br />
Les aventures <strong>de</strong> Pinocchio. Enfin, en tant que formateur, il a mené une soixantaine<br />
d'ateliers et stages pour tous les âges (jeu d’acteurs ou écriture).<br />
Caroline Guyot (Comédienne - <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong>)<br />
Caroline fait ses armes au théâtre universitaire<br />
<strong>de</strong> Lille III ainsi qu’à La Rose <strong>de</strong>s Vents<br />
où elle anime <strong>de</strong>s ateliers dès 1996 ; elle entre<br />
au Conservatoire <strong>de</strong> Lille. En 2001 et<br />
2002, elle créée La fille dans la bassine, et<br />
C’est drôle la vie au sein <strong>de</strong> sa compagnie «<br />
Silly con T Arte ». Comédienne pour la Cie<br />
Regar<strong>de</strong> Eva et pour le Prato, elle conseille<br />
également la compagnie Méli-Mélo dans sa<br />
création A quoi tu penches? et sera le metteur<br />
en scène sur leur nouvelle création Tékatékatam.<br />
Caroline Guyot est entrée à La<br />
Manivelle en 1999pour animer <strong>de</strong>s ateliers.<br />
Elle a participé à plusieurs projets en tant que comédienne et a assisté François<br />
Gérard dans la mise en scène <strong>de</strong> Poil <strong>de</strong> Carotte (2001) et <strong>de</strong> L’inconnue (2002).<br />
Willy Claeyssens (Comédien - L’homme en noir)<br />
Formé durant <strong>de</strong>ux ans à l’école théâtrale Lassaad<br />
<strong>de</strong> Bruxelles, et à l’occasion <strong>de</strong> nombreux stages,<br />
Willy Claeyssens travaille d’abord pour le théâtre du<br />
Prato à partir <strong>de</strong> 2003, mais également au sein <strong>de</strong><br />
plusieurs compagnies. En 2004, il fait parti d’un trio<br />
musical burlesque Ginette et ses loustics (chansons<br />
réalistes <strong>de</strong>s années 30). Du spectacle <strong>de</strong> rue, en<br />
passant par le cabaret ou le théâtre, il continue d’explorer,<br />
grâce à <strong>de</strong> riches rencontres, <strong>de</strong> nombreux<br />
univers et techniques artistiques.
Articles <strong>de</strong> presse autour du spectacle<br />
LA VOIX DU NORD - 11 octobre 2007.
SORTIR - 10 octobre 2007.
Extraits du texte<br />
« <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> : On m’appelle « <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> ».<br />
Ce n’est pas mon vrai nom. On m’appelle comme çà parce que j’aime manger.<br />
J’aime tellement manger ! Pétard <strong>de</strong> pétard !<br />
Je mange tout le temps. En famille, je mange. Quand je m’ennuie, je mange. Aux<br />
anniversaires, je mange. Je goûte tout ce que les autres mangent.<br />
Le matin, je prends un sandwich que je plonge dans mon chocolat au lait, le midi, je<br />
finis tous les plats à la cantine. A quatre heures, je goûte, le soir, je dîne et certaines<br />
nuits, je me lève pour voir ce qu’il y a dans le frigo.<br />
Je fais <strong>de</strong>s rêves remplis <strong>de</strong> gâteaux, <strong>de</strong> pains au chocolat, <strong>de</strong> crème Chantilly. Je<br />
mange en cachette, je fouille dans les placards, dans les armoires, à la cave.<br />
C’est embêtant d’aimer manger, parce que même en se cachant, ça finit toujours<br />
par se voir.<br />
On prend <strong>de</strong>s ron<strong>de</strong>urs, du ventre, <strong>de</strong> l’estomac, et surtout, on grossit <strong>de</strong>s fesses.<br />
On <strong>de</strong>vient tout rond et votre tête ressemble à un ballon <strong>de</strong> football.<br />
Quand on court, çà fait « bedom, bedom », tout bouge et on est un peu gêné.<br />
Puis on se met à transpirer. La sueur <strong>de</strong>scend le long du corps, dégouline du front.<br />
On se sent recouvert d’huile, <strong>de</strong> margarine, <strong>de</strong> savon. Tout glisse <strong>de</strong>s mains. Les<br />
cheveux sont gras, <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s baguettes, comme si on avait mis la tête dans<br />
un pot <strong>de</strong> colle.<br />
On est une boule <strong>de</strong> glace à la fraise en train <strong>de</strong> fondre au soleil.<br />
Je sais que je suis belle. Beaucoup plus belle que Rosemarie Peccola, qui est un<br />
clou pointu. Ma peau est douce, mes joues sont ron<strong>de</strong>s, elles donnent envie <strong>de</strong> déposer<br />
<strong>de</strong>s baisers. Et puis, j’ai <strong>de</strong> plus beaux pieds…<br />
Manger, moi, çà m’endort.<br />
Bonne nuit la lune ! Bonjour mes rêves... »
JOURNAL<br />
« <strong>Grosse</strong> <strong>Patate</strong> : Déjà une semaine d’école et je suis épuisée. Tous ces <strong>de</strong>voirs,<br />
sans arrêt. Et puis tout le mon<strong>de</strong> m’embête et se moque <strong>de</strong> moi.<br />
Heureusement, il y a Rémi.<br />
Rémi c’est un drôle. A l’école, les garçons l’appellent Rémilette.<br />
C’est le plus petit <strong>de</strong> la classe. J’adore lui donner <strong>de</strong>s baffes. Ca me détend. Je le<br />
coince contre un mur et hop ! Une claque. Il ne sait pas se défendre. Une fois, il est<br />
allé se plaindre à la maîtresse, mais j’ai raconté que c’est lui qui avait commencé en<br />
me traitant <strong>de</strong> grosse patate. Bien sûr ce n’était pas vrai. La maîtresse était très ennuyée.<br />
Elle ne savait plus qui punir. Depuis ce jour, je peux battre Rémi comme bon<br />
me semble. J’adore le battre. Cà me détend quand les autres m’ont embêtée.<br />
De toute façon, tout le mon<strong>de</strong> le bat. Il pleure comme une fille. Ils ont inventé un jeu<br />
à l’école, c’est la chasse à Rémi. On court <strong>de</strong>rrière lui en criant « Hou la fille ! »<br />
C’est super drôle. Il ne faut pas se faire attraper par la maîtresse sinon ça bar<strong>de</strong>.<br />
Quand on fait la chasse à Rémi je suis heureuse. Les autres rient avec moi, me parlent<br />
gentiment. On est vraiment amis alors ».