Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
3.6.2 Allure <strong>de</strong>s trajectoires <strong>de</strong>s photons<br />
3.6 Trajectoires <strong>de</strong>s photons 83<br />
Le potentiel effectif Ueff est représenté sur la Fig. 3.8. Il n’a pas <strong>de</strong> minimum et un<br />
unique maximum en<br />
rcrit = 3<br />
2 RS = 3GM<br />
c2 , (3.169)<br />
qui vaut<br />
max Ueff = Ueff(rcrit) = 4<br />
27 R 2 S<br />
=<br />
c4 27 G2 . (3.170)<br />
M 2<br />
Cet extremum correspond à une position d’équilibre pour r : il s’agit donc d’une orbite<br />
circulaire pour les photons. Mais comme il s’agit d’un maximum et non d’un minimum<br />
<strong>de</strong> Ueff, cette orbite est instable.<br />
D’après la forme <strong>de</strong> l’Eq. (3.160), on voit que les photons en provenance <strong>de</strong> l’infini<br />
avec un paramètre d’impact b tel que b −2 < max Ueff vont “rebondir” sur la barrière <strong>de</strong><br />
potentiel constituée par Ueff (cf. Fig. 3.8) : ils vont donc repartir vers l’infini. Par contre,<br />
les photons pour lesquels b −2 > max Ueff (petit paramètre d’impact) “passent au <strong>de</strong>ssus”<br />
<strong>de</strong> la barrière <strong>de</strong> potentiel (ligne du haut sur la Fig. 3.8). Si le corps central est un trou<br />
noir, ils sont alors irrémédiablement piégés. La valeur critique du paramètre d’impact, qui<br />
vérifie b −2 = max Ueff est, d’après (3.170),<br />
3.6.3 Déviation <strong>de</strong>s rayons lumineux<br />
bcrit = 3√ 3<br />
2 RS . (3.171)<br />
On tire <strong>de</strong> (3.160)<br />
dr<br />
dλ = ± b −2 − Ueff(r) 1/2 . (3.172)<br />
En combinant avec (3.166), on élimine λ pour obtenir<br />
dϕ<br />
dr<br />
1<br />
= ±<br />
r2 −2<br />
b − Ueff(r) −1/2 . (3.173)<br />
En remplaçant Ueff(r) par sa valeur (3.161), on obtient l’équation différentielle qui régit<br />
la trajectoire <strong>de</strong>s photons dans le plan θ = π/2 :<br />
dϕ<br />
dr<br />
1<br />
= ±<br />
r2 <br />
1 1<br />
−<br />
b2 r2 <br />
1 − RS<br />
−1/2 . (3.174)<br />
r<br />
Un photon qui arrive <strong>de</strong>puis l’infini avec un paramètre d’impact b > bcrit voit sa<br />
valeur <strong>de</strong> r diminuer jusqu’au point rper où il “butte” sur la barrière <strong>de</strong> potentiel Ueff. Sa<br />
valeur <strong>de</strong> r augmente ensuite lorsque le photon repart vers l’infini. Le minimum <strong>de</strong> r, rper<br />
(périastre), est obtenu en faisant dr/dλ = 0 dans l’Eq. (3.172) ; il vient<br />
1<br />
b 2 r3 per − rper + RS = 0. (3.175)