Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
76 Champ gravitationnel à symétrie sphérique (métrique <strong>de</strong> Schwarzschild)<br />
ou encore<br />
ℓ<br />
ε<br />
<br />
1 RS r<br />
= 1 −<br />
c 2<br />
RS<br />
−1 . (3.125)<br />
r<br />
C’est la valeur du rapport ℓ/ε cherchée, que l’on peut reporter dans (3.115) pour obtenir<br />
l’expression très simple<br />
RS<br />
Ω = c ,<br />
2r3 (3.126)<br />
c’est-à-dire, en exprimant RS en fonction <strong>de</strong> M [Eq. (3.10)],<br />
<br />
GM<br />
Ω =<br />
r3 . (3.127)<br />
Ce résultat a <strong>de</strong> quoi surprendre : on obtient exactement la même formule que dans le<br />
cas newtonien ! Tous les termes relativistes, en RS/r, se sont simplifiés en cours <strong>de</strong> calcul.<br />
Il s’agit en fait d’une coïnci<strong>de</strong>nce, sans sens physique particulier. N’oublions pas en effet<br />
que r n’est qu’une coordonnée sur l’espace-temps E . Si on utilise plutôt la coordonnée<br />
isotrope ¯r introduite au § 3.2.5, la formule <strong>de</strong>vient [cf. Eq. (3.15)]<br />
<br />
GM<br />
Ω =<br />
¯r 3<br />
<br />
1 + Rs<br />
−3 , (3.128)<br />
4¯r<br />
et contient donc clairement une correction relativiste en Rs/¯r.<br />
Le résultat (3.127) justifie l’interprétation du paramètre M <strong>de</strong> la métrique <strong>de</strong> Schwarzschild<br />
comme la masse du corps central : dans la région asymptotique, pour r ≫ RS, la<br />
coordonnée r s’interprète comme la distance physique au corps central et la loi (3.127)<br />
n’est autre que la loi keplerienne du mouvement orbital circulaire newtonien autour d’un<br />
objet sphérique <strong>de</strong> masse M.<br />
3.5.4 Dernière orbite circulaire stable<br />
Nous avons vu ci-<strong>de</strong>ssus que les orbites circulaires stables n’existent que pour |ℓ| ><br />
ℓcrit : en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> ℓcrit le potentiel effectif Veff(r) n’admet en effet pas <strong>de</strong> minimum<br />
(cf. Fig. 3.6). Comme r est une fonction croissante <strong>de</strong> ℓ pour les orbites circulaires [cf.<br />
Eq. (3.109)], on en déduit l’existence d’une orbite <strong>de</strong> plus petit r correspondant à |ℓ| =<br />
ℓcrit. Nous l’appellerons <strong>de</strong>rnière orbite circulaire stable ou encore ISCO, <strong>de</strong>s initiales <strong>de</strong><br />
l’anglais innermost stable circular orbit. La valeur <strong>de</strong> la coordonnée <strong>de</strong> Schwarzschild r<br />
<strong>de</strong> cette orbite est obtenue en injectant la valeur (3.106) <strong>de</strong> ¯ ℓcrit dans (3.109) :<br />
rISCO = 3RS = 6GM<br />
c 2 . (3.129)<br />
Pour <strong>de</strong>s objets non compacts, on a 3RS ≪ R où R est le rayon <strong>de</strong> l’objet, si bien que<br />
l’ISCO n’existe pas. La vitesse angulaire orbitale à l’ISCO s’obtient en reportant rISCO<br />
dans (3.127) :<br />
ΩISCO = 1<br />
6 3/2<br />
c3 , (3.130)<br />
GM