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Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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70 Champ gravitationnel à symétrie sphérique (métrique <strong>de</strong> Schwarzschild)<br />

3.5 Orbites <strong>de</strong>s corps matériels<br />

Examinons à présent les trajectoires (orbites) <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> masse m ≪ M autour<br />

du corps central <strong>de</strong> la métrique <strong>de</strong> Schwarzschild. Comme nous l’avons vu au § 2.6, ces<br />

trajectoires doivent être <strong>de</strong>s géodésiques du genre temps.<br />

3.5.1 Quantités conservées<br />

Il est facile <strong>de</strong> voir qu’en raison <strong>de</strong>s symétries <strong>de</strong> la métrique <strong>de</strong> Schwarzschild, les<br />

orbites doivent être planes, tout comme en mécanique newtonienne. Considérons en effet<br />

une particule <strong>de</strong> masse m et <strong>de</strong> 4-impulsion p = mcu en un point P <strong>de</strong> sa ligne d’univers<br />

L. Soit (t0, r0, θ0, ϕ0) les coordonnées <strong>de</strong> Schwarzschild <strong>de</strong> P . Sans perte <strong>de</strong> généralité, il<br />

est toujours possible <strong>de</strong> choisir les coordonnées (θ, ϕ) sur la sphère St0,r0 = {t = t0, r = r0}<br />

telles que θ0 = π/2, ϕ0 = 0 et la projection orthogonale <strong>de</strong> la 4-vitesse u <strong>de</strong> la particule<br />

sur la sphère soit parallèle à ∂ϕ : uθ (P ) = 0. Autrement dit le 2-vecteur (uθ , uϕ ) est<br />

parallèle à l’équateur θ = π/2 <strong>de</strong> la sphère St0,r0. Si la trajectoire ultérieure déviait vers<br />

un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux hémisphères séparés par cet équateur, cela représenterait une brisure <strong>de</strong> la<br />

symétrie sphérique. Ainsi la particule doit rester dans le plan<br />

θ = π<br />

(3.84)<br />

2<br />

On en déduit immédiatement que, tout au long <strong>de</strong> la trajectoire, u θ = c −1 dθ/dτ = 0 :<br />

u θ = 0. (3.85)<br />

Les autres quantités conservées le long <strong>de</strong> L sont données par la loi <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong><br />

ξ · p le long <strong>de</strong>s géodésiques établie au § 3.4.1. Appliquons-la aux vecteurs <strong>de</strong> Killing<br />

ξ(0) = ∂0 = c −1 ∂t et ξ(z) = ∂ϕ [cf. Eq. (3.41)] associés respectivement à la stationnarité<br />

et à la symétrie azimuthale : les quantités ε et ℓ définies par<br />

ε := − c<br />

m ξ(0) · p = −c 2 ξ(0) · u , (3.86)<br />

ℓ := 1<br />

m ξ(z) · p = c ξ(z) · u (3.87)<br />

sont alors conservées le long <strong>de</strong> la géodésique L. En terme <strong>de</strong>s composantes <strong>de</strong> u par rapport<br />

aux coordonnées <strong>de</strong> Schwarzschild, on a ε = −c 2 gαβ(∂0) α u β = −c 2 g0βu β , soit, puisque<br />

gαβ est diagonale, ε = −c 2 g00u 0 , avec d’après (2.84), u 0 = c −1 dx 0 /dτ = c −1 d(ct)/dτ =<br />

dt/dτ (τ étant le temps propre <strong>de</strong> la particule). En utilisant la valeur <strong>de</strong> g00 lue sur (3.6),<br />

il vient<br />

ε = c 2<br />

<br />

1 − RS<br />

<br />

dt<br />

.<br />

r dτ<br />

(3.88)<br />

De même, ℓ = cgαβ(∂ϕ) α u β = cgϕβu β = cgϕϕu ϕ , avec d’après (2.84), u ϕ = c −1 dϕ/dτ, d’où<br />

puisque gϕϕ = r 2 sin 2 θ [cf. (3.6)],<br />

ℓ = r 2 sin 2 θ dϕ<br />

. (3.89)<br />

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