Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris

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48 Cadre géométrique où x0 0, x1 0, x2 0, x3 0 sont 4 constantes arbitraires et U 0 0 , U 1 0 , U 2 0 , U 3 0 sont 4 constantes vérifiant gαβU α 0 U β 0 = −c2 . La donnée de Xα (0) correspond à celle d’un point de E et la donnée de ˙X α (0) = cuα (0) à celle des composantes d’une 4-vitesse. Ainsi, en un point quelconque de E , il passe une, et une seule, géodésique du genre temps ayant une 4-vitesse donnée. Exemple : Si (E , g) est l’espace-temps de Minkowski et (x α ) = (ct, x, y, z) un système de coordonnées cartésiennes correspondant à un référentiel inertiel, alors les composantes gαβ sont données par la matrice de Minkowski (2.62), qui est constante. On a donc ∂gαβ/∂x γ = 0 de sorte que les symboles de Christoffel sont identiquement nuls dans ce cas : Γ α µν = 0. (2.135) L’équation des géodésiques (2.133) se simplifie alors drastiquement : d2X α = 0. (2.136) dτ 2 Cette équation s’intègre aisément, étant données les conditions initiales (2.134) : X α (τ) = U α 0 τ + x α 0 . (2.137) Il s’agit bien évidemment de l’équation d’une droite. On retrouve donc le fait qu’en relativité restreinte, les lignes d’univers des particules libres de toute interaction sont des droites. 2.6.3 Géodésiques de longueur nulle On a vu au § 2.4.1 que les photons (et plus généralement les particules de masse nulle) se déplacent sur des courbes dont les vecteurs tangents sont du genre lumière. Si P et P ′ sont deux points infiniment proches d’une telle courbe, le vecteur −→ dP les reliant est nécessairement du genre lumière, si bien que le carré de la distance entre P et P ′ défini par l’Eq. (2.77) est ds 2 = g( −→ dP , −→ dP ) = 0. (2.138) Cette égalité montre que les courbes qui représentent les photons sont des géodésiques de longueur nulle de (E , g), encore appelées géodésiques lumière. On peut montrer que l’équation des géodésiques de longueur nulle (ainsi que celle d’ailleurs des géodésiques du genre espace) est identique à l’équation (2.130) qui a été obtenue dans le cas des géodésiques du genre temps : ¨X α + Γ α µν ˙ X µ ˙ X ν = κ(λ) ˙ X α . (2.139) La différence réside dans les conditions initiales : si on intègre (2.139) avec ˙ X α (0) qui représente les composantes d’un vecteur du genre lumière (resp. du genre temps), on obtiendra une géodésique de longueur nulle (resp. du genre temps). Une autre différence est évidemment que l’on ne peut pas utiliser le temps propre τ pour paramétrer des

2.6 Principe d’équivalence et géodésiques 49 géodésiques de longueur nulle. On peut toutefois toujours trouver un paramètre λ tel que l’équation prenne la même forme que (2.133) : ¨X α + Γ α µν ˙ X µ ˙ X ν = 0 . (2.140) En effet, considérons un changement de paramétrage λ ↦→ λ ′ = f(λ) de la géodésique qui a pour équation (2.139). Soit x α = X ′α (λ ′ ) l’équation de la géodésique dans ce nouveau paramétrage. On a évidemment X α (λ) = X ′α (λ ′ ), si bien que dX α dλ = dX′α dλ ′ df dλ En reportant ces valeurs dans l’Eq. (2.139), il vient d 2 X ′α dλ ′2 + Γα µν Si l’on choisit f(λ) telle que et dX ′µ dλ ′ df dλ d2X α dλ2 = d2X ′α dλ ′2 2 df + dλ dX′α dλ ′ d2f . (2.141) dλ2 dX ′ν −2 df = κ(λ) dλ ′ dλ df dλ − d2f dλ2 ′α dX dλ ′ . (2.142) λ = a exp κ( 0 ¯ λ) d¯ λ , (2.143) où a est une constante, alors le membre de droite de (2.142) s’annule et on obtient la forme (2.140). Les paramètres λ pour lesquels l’équation des géodésiques de longueur nulle prend la forme (2.140) sont appelés paramètres affines de la géodésique. Cette qualification vient de ce que tout changement de paramètre de la forme λ ′ = aλ + b, a = const., b = const. (2.144) préserve la forme (2.140) de l’équation des géodésiques [pour le voir, il suffit de faire κ(λ) = 0 dans l’Eq. (2.143)].

48 Cadre géométrique<br />

où x0 0, x1 0, x2 0, x3 0 sont 4 constantes arbitraires et U 0 0 , U 1 0 , U 2 0 , U 3 0 sont 4 constantes vérifiant<br />

gαβU α 0 U β<br />

0 = −c2 . La donnée <strong>de</strong> Xα (0) correspond à celle d’un point <strong>de</strong> E et la donnée <strong>de</strong><br />

˙X α (0) = cuα (0) à celle <strong>de</strong>s composantes d’une 4-vitesse. Ainsi, en un point quelconque<br />

<strong>de</strong> E , il passe une, et une seule, géodésique du genre temps ayant une 4-vitesse donnée.<br />

Exemple : Si (E , g) est l’espace-temps <strong>de</strong> Minkowski et (x α ) = (ct, x, y, z) un système<br />

<strong>de</strong> coordonnées cartésiennes correspondant à un référentiel inertiel, alors les composantes<br />

gαβ sont données par la matrice <strong>de</strong> Minkowski (2.62), qui est constante. On<br />

a donc ∂gαβ/∂x γ = 0 <strong>de</strong> sorte que les symboles <strong>de</strong> Christoffel sont i<strong>de</strong>ntiquement<br />

nuls dans ce cas :<br />

Γ α µν = 0. (2.135)<br />

L’équation <strong>de</strong>s géodésiques (2.133) se simplifie alors drastiquement :<br />

d2X α<br />

= 0. (2.136)<br />

dτ 2<br />

Cette équation s’intègre aisément, étant données les conditions initiales (2.134) :<br />

X α (τ) = U α 0 τ + x α 0 . (2.137)<br />

Il s’agit bien évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> l’équation d’une droite. On retrouve donc le fait qu’en<br />

relativité restreinte, les lignes d’univers <strong>de</strong>s particules libres <strong>de</strong> toute interaction sont<br />

<strong>de</strong>s droites.<br />

2.6.3 Géodésiques <strong>de</strong> longueur nulle<br />

On a vu au § 2.4.1 que les photons (et plus généralement les particules <strong>de</strong> masse nulle)<br />

se déplacent sur <strong>de</strong>s courbes dont les vecteurs tangents sont du genre lumière. Si P et<br />

P ′ sont <strong>de</strong>ux points infiniment proches d’une telle courbe, le vecteur −→<br />

dP les reliant est<br />

nécessairement du genre lumière, si bien que le carré <strong>de</strong> la distance entre P et P ′ défini<br />

par l’Eq. (2.77) est<br />

ds 2 = g( −→<br />

dP , −→<br />

dP ) = 0. (2.138)<br />

Cette égalité montre que les courbes qui représentent les photons sont <strong>de</strong>s géodésiques <strong>de</strong><br />

longueur nulle <strong>de</strong> (E , g), encore appelées géodésiques lumière.<br />

On peut montrer que l’équation <strong>de</strong>s géodésiques <strong>de</strong> longueur nulle (ainsi que celle<br />

d’ailleurs <strong>de</strong>s géodésiques du genre espace) est i<strong>de</strong>ntique à l’équation (2.130) qui a été<br />

obtenue dans le cas <strong>de</strong>s géodésiques du genre temps :<br />

¨X α + Γ α µν ˙ X µ ˙ X ν = κ(λ) ˙ X α . (2.139)<br />

La différence rési<strong>de</strong> dans les conditions initiales : si on intègre (2.139) avec ˙ X α (0) qui<br />

représente les composantes d’un vecteur du genre lumière (resp. du genre temps), on<br />

obtiendra une géodésique <strong>de</strong> longueur nulle (resp. du genre temps). Une autre différence<br />

est évi<strong>de</strong>mment que l’on ne peut pas utiliser le temps propre τ pour paramétrer <strong>de</strong>s

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