Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris Relativité Générale - LUTH - Observatoire de Paris
46 Cadre géométrique Les lignes d’univers des particules matérielles étant des courbes du genre temps, le principe d’équivalence stipule qu’une particule libre de toute interaction autre que gravitationnelle se déplace suivant une géodésique du genre temps, c’est-à-dire suivant une ligne d’univers qui maximise le temps propre entre deux points. On a vu en effet que, pour une ligne d’univers, la distance métrique n’est autre que le temps propre [cf. Eq. (2.80)]. 2.6.2 Équation des géodésiques Pour déterminer l’évolution d’une particule matérielle dans un champ gravitationnel relativiste, cherchons donc la ligne d’univers L qui maximise le temps propre τ(A, B) entre deux points A et B, tel que donné par l’Eq. (2.83). Soit (x α ) un système de coordonnées de E au voisinage de L et x α = X α (λ) l’équation paramétrique de L dans ce système de coordonnées [cf. Eq. (2.6)]. En combinant les Eqs. (2.83) et (2.82), on a τ(A, B) = 1 λB −gαβ c λA ˙ Xα ˙ Xβ dλ, (2.118) où l’on rappelle que ˙ X α := dX α /dλ. En vertu des équations d’Euler-Lagrange, τ(A, B) est extrémal (maximal dans le cas présent) ssi d ∂L dλ ∂ ˙ Xα − ∂L = 0, (2.119) ∂X α où L est le “lagrangien” qui apparaît dans (2.118) : L := L(X α , X˙ α ) = −gµν(X ρ ) ˙ X µ ˙ Xν (2.120) On a d’où Par ailleurs, ∂ ∂ ˙ Xα où l’on a utilisé la symétrie de gµν. On en déduit ∂ ∂X α gµν ˙ X µ X˙ ν = ∂gµν ∂xα ˙ X µ X˙ ν , (2.121) ∂L 1 ∂gµν = − ∂X α 2L ∂xα ˙ X µ X˙ ν . (2.122) gµν ˙ X µ ˙ X ν = gαν ˙ X ν + gµα ˙ X µ = 2gαµ ˙ X µ , (2.123) ∂L ∂ ˙ 1 = − Xα L gαµ ˙ X µ . (2.124) En dérivant cette expression par rapport au paramètre λ, il vient d ∂L dλ ∂ ˙ Xα = 1 L2 dL dλ gαµ ˙ X µ − 1 ∂gαµ L ∂xν ˙X ν X ˙ µ 1 − L gαµ ¨ X µ . (2.125)
2.6 Principe d’équivalence et géodésiques 47 Reportons les expressions (2.122) et (2.125) dans les équations d’Euler-Lagrange (2.119) pour obtenir En écrivant ∂gαµ ∂x ν ˙X µ ˙ X ν = 1 2 1 dL L dλ gαµ ˙ X µ − ∂gαµ ∂xν ∂gαν ∂x µ ˙ X ν X ˙ µ ∂gµα + ∂xν l’Eq. (2.126) se met sous la forme gαµ ¨ X µ + 1 2 ∂gαν ∂x ˙X µ X˙ ν − gαµ ¨ X µ + 1 ∂gµν 2 ∂xα ˙ X µ X˙ ν = 0 (2.126) ∂x ∂gµα ∂gµν + − µ ν ˙X µ X˙ ν = 1 ∂gαν ∂gµα + 2 ∂x µ ∂xν ∂x α ˙X µ ˙ X ν , (2.127) ˙X µ ˙ X ν = κ(λ) gαµ ˙ X µ , (2.128) où l’on a défini κ(λ) := 1 dL . (2.129) L dλ En multipliant matriciellement l’Eq. (2.128) par la matrice inverse gαβ [cf. Eq. (2.49)], on obtient l’équation des géodésiques cherchée : avec ¨X α + Γ α µν ˙ X µ ˙ X ν = κ(λ) ˙ X α , (2.130) Γ α µν := 1 2 gασ ∂gσν ∂x ∂x ∂gµσ ∂gµν + − µ ν ∂xσ , (2.131) Les quantités Γ α µν sont appelées symboles de Christoffel de la métrique g par rapport aux coordonnées (x α ). Si l’on choisit de paramétrer la ligne d’univers géodésique L par le temps propre τ, alors ˙ X α = dX α /dτ = c u α , où u α désigne les composantes de la 4-vitesse associée à L [cf Eq. (2.84)]. On alors, d’après (2.120) et la relation de normalisation de la 4-vitesse gαβu α u β = −1, L = c. Ainsi λ = τ =⇒ L = c =⇒ dL dλ = 0 =⇒ κ(λ) = 0. (2.132) En utilisant le temps propre comme paramètre, l’équation des géodésiques (2.130) se simplifie donc en d2X α dτ 2 + Γα dX µν µ dX dτ ν dτ = 0 . (2.133) Si l’on suppose connu gαβ, et donc Γ α µν, comme fonction des coordonnées (x α ) dans la région considérée, l’équation (2.133) constitue un système de 4 équations différentielles du second ordre pour les 4 fonctions X α (τ). D’après le théorème de Cauchy, ce système admet une solution unique si l’on se fixe les conditions initiales suivantes : X α (0) = x α 0 et ˙ X α (0) = U α 0 , (2.134)
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46 Cadre géométrique<br />
Les lignes d’univers <strong>de</strong>s particules matérielles étant <strong>de</strong>s courbes du genre temps, le<br />
principe d’équivalence stipule qu’une particule libre <strong>de</strong> toute interaction autre que gravitationnelle<br />
se déplace suivant une géodésique du genre temps, c’est-à-dire suivant une<br />
ligne d’univers qui maximise le temps propre entre <strong>de</strong>ux points. On a vu en effet que, pour<br />
une ligne d’univers, la distance métrique n’est autre que le temps propre [cf. Eq. (2.80)].<br />
2.6.2 Équation <strong>de</strong>s géodésiques<br />
Pour déterminer l’évolution d’une particule matérielle dans un champ gravitationnel<br />
relativiste, cherchons donc la ligne d’univers L qui maximise le temps propre τ(A, B)<br />
entre <strong>de</strong>ux points A et B, tel que donné par l’Eq. (2.83).<br />
Soit (x α ) un système <strong>de</strong> coordonnées <strong>de</strong> E au voisinage <strong>de</strong> L et x α = X α (λ) l’équation<br />
paramétrique <strong>de</strong> L dans ce système <strong>de</strong> coordonnées [cf. Eq. (2.6)]. En combinant les<br />
Eqs. (2.83) et (2.82), on a<br />
τ(A, B) = 1<br />
λB <br />
−gαβ<br />
c λA<br />
˙ Xα ˙ Xβ dλ, (2.118)<br />
où l’on rappelle que ˙ X α := dX α /dλ. En vertu <strong>de</strong>s équations d’Euler-Lagrange, τ(A, B)<br />
est extrémal (maximal dans le cas présent) ssi<br />
<br />
d ∂L<br />
dλ ∂ ˙ Xα <br />
− ∂L<br />
= 0, (2.119)<br />
∂X α<br />
où L est le “lagrangien” qui apparaît dans (2.118) :<br />
L := L(X α <br />
, X˙ α<br />
) = −gµν(X ρ ) ˙ X µ ˙ Xν (2.120)<br />
On a<br />
d’où<br />
Par ailleurs,<br />
∂<br />
∂ ˙ Xα où l’on a utilisé la symétrie <strong>de</strong> gµν. On en déduit<br />
<br />
∂<br />
∂X α<br />
<br />
gµν ˙ X µ <br />
X˙ ν<br />
= ∂gµν<br />
∂xα ˙ X µ X˙ ν<br />
, (2.121)<br />
∂L 1 ∂gµν<br />
= −<br />
∂X α 2L ∂xα ˙ X µ X˙ ν<br />
. (2.122)<br />
gµν ˙ X µ ˙ X ν<br />
<br />
= gαν ˙ X ν + gµα ˙ X µ = 2gαµ ˙ X µ , (2.123)<br />
∂L<br />
∂ ˙ 1<br />
= −<br />
Xα L gαµ ˙ X µ . (2.124)<br />
En dérivant cette expression par rapport au paramètre λ, il vient<br />
<br />
d ∂L<br />
dλ ∂ ˙ Xα <br />
= 1<br />
L2 dL<br />
dλ gαµ ˙ X µ − 1 ∂gαµ<br />
L ∂xν ˙X ν X ˙ µ 1<br />
−<br />
L gαµ ¨ X µ . (2.125)